Huit heures. Dans une odeur de lavande et de nuit, elle s'extirpe lentement du lit. Le jour vient de la cueillir au saut de son dernier rêve.
La couette vibre et se soulève du sommeil de l'Autre. Elle ressemble à un gros ours blanc qui hiberne, roulé en boule sur la banquise du matelas.
La matinée s'annonce claire, dehors la gouttière a sous le nez des chandelles de glace. En bas, sur l'herbe frisée de neige, des boules d'oiseaux gonflent leurs plumes pour lutter contre le vent d'hiver. Ils sont si mignons avec leurs petits yeux noirs résignés. Deux grains brillants de réglisse piqués dans une touffe de duvet orange ou bleu.
Elle s'observe dans le miroir. Chaque petit morceau de son corps est parcouru de frissons qui ondulent sous l'air frais de la chambre. Elle caresse ses hanches, son ventre. Elle s'étire en ronronnant, les bras en couronne vers le plafond.
Elle a mis du temps à apprivoiser ses formes. Depuis que son quotidien ne grince plus comme un vélo rouillé, chaque matin lui met du baume aux lèvres. Elle sourit. Elle a appris à aimer ce corps, ses déchirures, son histoire de vie.
Sur le tapis, la couverture d'un magazine vante « les bienfaits de dormir nu ». Elle sourit encore. C'est vrai que la peau est plus douce quand on la frotte à une autre peau.
Là comme ça, dans la pénombre de cette aurore hivernale, elle trouve qu'elle ressemble à un tableau naturaliste de la belle époque. Du style d'Emile Friant.
Friant... Avec un nom pareil, elle imagine un gourmand, un épicurien de belles choses, un type « friant » de vie, quoi...
Elle descend en tenue d'Eve préparer le café, faire griller le pain. La vie est là, toute entière, dans ces deux bols qui luisent sur la nappe, dans ces gestes simples. Les bols attendront cinq minutes, sagement posés au clair de la table. Peut-être même dix minutes, ils se raconteront leurs vies de bols.
Elle retourne se glisser dans son igloo de plumes, pour dix minutes. Ou un peu plus...
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Pour l'atelier du Goût
Voilà une femme qui est aimée pour ce qu'elle est vraiment et certainement pas pour ce que, peut-être, elle a cru dans le passé : se fabriquer belle pour l'être (aimée).
RépondreSupprimerCar pour aimer son corps il faut pouvoir le regarder dans les yeux de l'amant. Le vrai. Pas le possesseur. Mais celui qui aime se donner en partage pour le bien de l'autre, et donc le sien aussi. Alors la liberté d'être soi s'en vient pleinement.
(Quant à dormir nu, je confirme les bienfaits, je pratique depuis plus de 50 ans).
Celui qui aime se donner en partage pour le bien de l'autre
SupprimerQuelle magnifique définition de l'amour. tout ton commentaire est d'ailleurs un hymne à cet amour vrai que j'ai cherché si longtemps...Mais tu le sais.
Quant à dormir nu...j'en étais sûre. Tu n'es pas de ceux qui s'encombrent d'un pyjama ;-)
Bisous
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Si elle se remet dans le lit, la couette va vibrer et se soulever mais probablement pas du sommeil de l'Autre.
RépondreSupprimerÇa va le réveiller, comme Booz...
Ah...Booz et sa faucille d'or...
SupprimerTotor avait raison...
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Un petit matin, doux, léger, serein et plein de promesses...
RépondreSupprimerBonne soirée, Célestine. Bisous.
Joli résumé, ma Françoise...
SupprimerC'est tout à fait ça.
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Petit matin peut-être, mais lever royal ! Merci de nous y faire assister.
RépondreSupprimerEh, en plus tu as vu, c'est gratuit... ;-)
SupprimerBisous mon boss trop chou.
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Pas plus tard que ce vendredi, j'ai reçu pour mon anniversaire un parfum qui s'appelle.... Petit Matin. Tout un programme :-). Myo
RépondreSupprimerQuelle synchronicité !
SupprimerJe suis allée voir le flacon, il est très beau.
Et je vois que dans la gamme, il y a aussi le parfum « Grand Soir ».
La vie est pleine de surprises, et de promesses...
Kisses sister.
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Mon cher Emile,
RépondreSupprimerAu hasard de mes lectures matinales, je vient de lire quelque chose de charmant à propos d’un de tes tableaux. Je ne sais pas comment tu le nommes mais il s’agit d’une jeune femme au saut du lit (magnifique d’ailleurs). Ce texte était un mélange de chaude sensualité et de froideur extérieure qui rehaussait encore son éclat. L’auteur des lignes est visiblement une femme qui a vécu ou qui vit ces belles matinées. J’ai eu envie de la connaître aussi bien que tu as du connaître ton beau modèle mais l’évocation de l’Autre m’a fait comprendre que c’était impossible. Je me suis souvenu de nos levers glaciaux au collège à Nancy et je me suis dit que tu avais peut-être déjà ces tableaux dans la tête. C’est merveilleux d’être artiste ! Je t’envie !
Nous nous sommes un peu perdus de vue mais je passerai te voir à la première occasion. Ce texte m’a rappelé ton talent mais aussi notre belle amitié ancienne.
Il se trouve que l’auteur des lignes dont je te parle est mon ancienne maîtresse (oh ! Rassure-toi…ma maîtresse…d’école) . En la lisant j’ai compris combien, enfant, j’avais dû être amoureux d’elle…sans le savoir.
Merci de ton talent. Merci du sien. La somme des deux me fait affronter d’un pas léger le froid qui règne à Nancy en ce moment.
Je t’embrasse
Signé : Le petit nouveau ( si tu ne comprends pas cette signature..je t’expliquerai pourquoi à notre prochaine « revoyure »)
Cher petit nouveau...
SupprimerJe ne savais pas que tu connaissais Emile. Tu as raison, c'est un peintre qui mérite le détour.
Et quel bonheur pour un peintre de fréquenter ainsi la beauté dans son plus simple appareil !
Merci pour ce que tu dis de mon écriture. Il faut dire que le sujet était inspirant.
Tandres pensées
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Rhôô ! Tendres* bien sûr...Je devais penser à Clitandre...
Supprimer•.¸¸.•*`*•.¸¸☆
J'ai vraiment aimé ton texte, te sentir heureuse fait plaisir à lire
RépondreSupprimerOooh merci chère heure Bleue.
SupprimerQuand tu fais des compliments (c'est assez rare, tu n'es pas adepte de la complaisance et je t'admire pour cela) , c'est d'une sincérité confondante, et ça me touche d'autant plus.
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Hummm... ça sent vraiment le vécu ;-) oui à mon avis, ce sera un peu plus de dix minutes !
RépondreSupprimerMais tout à fait...On ne parle jamais mieux des choses que lorsqu'on les connaît...
SupprimerIl faudrait glisser cette maxime de ma grand-mère dans l'oreille de certains hommes politiques... :-) :-) :-)
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Ah la la, v'là Blogbo qui m'habite encore ! : "Sans doute un petit déjeuner qui va partir en couilles" !
RépondreSupprimerVoilà un commentaire délicieusement infernal, tu aurais presque pu dire que Satan t'habite...
Supprimer;-)
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!!!
SupprimerHey salut ma bestiole ça faisait longtemps que tu n’étais pas venu par ici traîner tes elytres…
Supprimer•.¸¸.•*`*•.¸¸☆
J'étais en voyage autour du monde...
Supprimer:)
Spontanément, en voyant la photo m'est venu un : Brr... Fait froid ! ;-)
RépondreSupprimerIl n'y a bien que toi Célestine qui peut "broder" sur les bienfaits de se promener nue en plein hiver. Au fait j'aime beaucoup ton igloo de plumes ! :-)
Il y a bien des fous qui vont se rouler nus dans la neige au sortir du sauna...
SupprimerParaît que ça entretient la fermeté des tissus ... ;-)
Bisous ma Biche
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https://youtu.be/acBTRcXsEx4
RépondreSupprimer"O mon Pétrus, comment oses tu pareille comparaison ? Juxtaposer chaleur sensuelle et solitude légère ?"
Ben ma douce amie, c'est le fruit du hasard, le hasard de mes recherches d'un petit matin...
D'abord un film des années 70 ( un milieu petit bourgeois catho et antisémite....)...
Et puis heureusement cette trouvaille : ce Sylvain Lelievre que je découvre dans ce petit matin léger..... qui me fait penser à "Il est 5 h Paris s'éveille "....
Description gaie d'un matin ordinaire jusque dans le titre accrocheur d'un article de journal, mais radouci par le spectacle des oiseaux sur un fil télégraphique.....
Bien sûr, qui ne préférerait ton petit matin, le bonheur tout en douceur feutrée..
Oui, ton ancien(ne) élève à raison, une ambiance que peinture et texte illustrent en symbiose.
Bravo pour le thème.
Bises
La chanson de Lelièvre dit des choses plutôt terribles (et pas si légères que ça) avec une petite musique primesautière...Très fort !
SupprimerJ'ai appris le mot québécois "sloche". Merci pour ça.
En revanche, c'est vrai qu'il n'y a pas beaucoup de rapport entre ce texte et mon petit matin doux à moi.
Merci d'en avoir apprécié l'ambiance, cher Petrus.
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Un doux parfum de liberté se pose sur ce corps nu, alangui, dans le bout de nuit déjà éteint au cœur de l’ombre. La liberté d’être soi, dans ce corps qui nous bouscule avec ses métamorphoses silencieuses, quand l’autre le regarde avec toujours le même bonheur, la même envie, le même espoir, la même fièvre d’attente. Accepter les yeux qui le caressent encore, ces lèvres qui le goutent en éternelle découverte. Poser au matin fugace ses mains sur ces seins devenus lourds de beaux partages, sur ce ventre alcôve de l’avenir, et ce dire que la couronne de bras dansant au-dessus de la tête reste pour longtemps encore le ballet simple du bonheur.
RépondreSupprimerS’accepter mouvant dans le temps qui passe. Superbe billet Frangine ! J’aime.
Le bonheur te va bien.
Bises de fin de nuit…
Quels merveilleux mots tu écris là, ami poète, quelles belles perles pour un collier tout en finesse.
SupprimerTu fais partie des amants dont parle AlainX dans son commentaire.
Délicatesse, poésie, sensualité, respect et admiration.
Superbe commentaire, frangin ! J'aime.
Bisous de petit matin
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Un matin qui va être agréable, ben oui dormir nu contre l'aimé(e) ça c'est bon et ça fait du bien , hum .
RépondreSupprimerQue vont donc se raconter les deux bols en attendant que Madame et Madame descendent à la cuisine , des petites histoires de récipients je suppose, peut-être vont-ils se moquer des tasses qui sont bien petites à côté de deux bols majestueux.
Sous la couette, bien au chaud, lorsque les mains lentement glissent, à moitié réveillés : la vie comme on l'aime , la bonne vie à déguster.
Mais pourquoi ai-je écrit madame et madame ? "Madame et Monsieur" conviendrait mieux il semble, mais enfin Marco vous faites n'importe quoi , saperlipopette !
SupprimerEt pourquoi pas ? Cela n'aurait rien de choquant...
SupprimerMême si, dans mon cas, bien général, madame et monsieur siéront davantage à ma réalité...
J'aime imaginer les bols se moquant des tasses...On est tout droit dans un poème à la Tristan Tzara.
Mais je t'ai déjà dit que tu es un poète, cher Marco, s'pas ?
Bisous, monsieur de la Bonne Vie.
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Celestine avec une autre fille ? Pourquoi pas, mais la connaissant ce n’est guère possible !
Supprimer:)
Ça m’est arrivé, mais il y a longtemps…
Supprimerhttp://blogborygmes.free.fr/blog/index.php/2015/03/16/1754-lesbos
Délicieux ce billet !
SupprimerTu n’écris plus sur blogborygmes ? Dommage :)
Il faudrait demander aux tauliers pourquoi le blog s'est arrêté... :-)
SupprimerBen curiosité , j'y suis allé voir , ainsi tes voiles au vent ont grand besoin d'un mât pour tenir le grand large des amours océanes. Oui il est vrai qu'à l'époque il y avait me semble-t-il moins de politiquement correct ou du moins il était moins hégémonique et beaucoup plus contesté . Bonne journée à toi .
Supprimer
SupprimerEn résumé la liberté d’expression était plus grande…te rappelles-tu les émissions de Michel Pollac ?
Ça valait le détour !
Bises, l’marco.
Belle journée
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@ Gémini cricket, mais pas que...
SupprimerBlogbo s'est arrêté pour plusieurs raisons:
1° l'usure des rédacteurs.
2° le gel du blog par free. Le blog était envahi de spam venant d'un peu partout dans le monde.
Supprimer ces spams, c'était long à faire car il ne suffisait pas de les mettre hors ligne. Free n'a pas prévu d'autodestruction des spams hors ligne et il y a eu débordement. Free avait mis le blog hors ligne et on doit au doigté et la persévérance de Tant-Bourrin pour qu'il soit remis en ligne, mais avec un blocage des commentaires.
Depuis, Blogbo reste là comme une balise, un maître étalon de l'humour potache, sarcastique littéraire et tout ce qu'on voudra y mettre comme dénomination; sans oublier les coups de gueule et quelques monuments de tendresse...
Voilà les raisons principales de la paralysie du blog.
Merci pour ces précisions, mio caro
SupprimerPersonnellement, je ne faisais pas partie des rédacteurs "usés", mais je reconnais que j'avais pris le bateau en cours de route...
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Mais que serait la vie sans déchirure, sans tristesse, sans attente pour apprécier parfois de sentir la peau et le toucher de l'autre, petit matin douceur pour tisser le lien de l'amour.
RépondreSupprimerDepuis l'odyssée de l'espèce il y a 10 millions d'années, on a rien trouvé de mieux.
Rien en effet...C'est la base, le substrat de notre condition humaine.
SupprimerCe tissage-là est éternel.
Il nous sauve.
Merci Laurent
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Le début de ton texte m'a immédiatement fait penser à cette chanson : huit heures du mat, j'ai des frissons ♫♫♫
RépondreSupprimerCette chanson me fait encore rire.😁 Ton texte me donne envie de retourner dans mon igloo de plumes
Ce que j'aimais le plus, dans la chanson de Chagrin d'amour, c'est la version pastiche qu'en avaient fait les Charlots. Chagrin d'labour... celle-là était à pisser de rire, si j'ose cette expression triviale.
SupprimerAlors, bien, l'igloo de plumes ? Raconte !
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Je constate que tu n'as pas cliqué sur les trois petites notes de musique. Tu aurais été mise directement en relation avec Gérard Rinaldi et cette fameuses interprétation...
SupprimerHo la boulette ! désolée, j'aurais dû...C'est d'ailleurs la première fois que je ne clique pas sur tes références musicales. Lamentable erreur.
SupprimerEt en même temps, cela ne prouve-t-il pas que, sans nous concerter, nous avons les mêmes valeurs ? :-) :-) :-)
(Ouf ! bien rattrapée !)
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En effet, beau rattrapage contrôlé 😉
Supprimer"Avec le froid et le gel, ne porter que du Chanel n° 5 au lit ne réchauffe pas vraiment. Crois en ma longue expérience !" assena l'oncle farceur.
RépondreSupprimerPar contre ce texte est une jolie Friant-dise !
P.S. On a vu ce tableau à Nancy mais pas l'igloo !
« Friant-dise » il n'y avait que toi, mon oncle, pour trouver ce joli jeu de mots, qui va si bien au tableau...
SupprimerMais, mais, mais...Il y a quelque chose d'llogique dans ta première phrase. Alors comme ça, tu portes du Chanel n°5 ? A moins que tu ne parles ( ne explétif) de Marina Boujoizovna.
En ce cas (plus logique) ne me dis pas que tu n'étais pas là pour la réchauffer...
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RépondreSupprimerQuelque chose me dit que tu n'es pas aller chercher bien loin ton inspiration... :-)
Je confirme que pyjamas et nuisettes sont des accessoires totalement inutiles. D'ailleurs il y en a des qui les oublient dans un chalet de passage.
Ti bacio forte Carrissima
Mais c'est vrai...Quelque part, sur les rives d'un lac-miroir baignant une belle ville couronnée d'un observatoire d'étoiles, ma nuisette est restée accrochée, telle un haillon d'argent, à une patère.
SupprimerC'était un temps déraisonnable où je semais des petits bouts de moi un peu partout...
Baci, caro mio
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Des petits bouts de Celestine. Hmmm! :)
SupprimerJe parlais plutôt de mes affaires que j’oubliais souvent. Il paraît que ça voulait dire « elle a envie de revenir » Peut-être bien…
Supprimer•.¸¸.•*`*•.¸¸☆
En ce moment j'ai bien du mal à m'extirper de dessous mon duvet, alors à poil, j'évites ! Célestine, Il n'y a que toi pour enjoliver ainsi la vie et je crois que sous la couette il y a ton double qui s'en réjouit !!!
RépondreSupprimerEst-ce moi qui enjolive la vie, ou est-ce la vie qui m'enjolive ? ;-)
SupprimerLà est la question, chère Marine.
Belle journée !
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Excellent, ce petit matin tendre, avec l'odeur du café et du pain grillé, aphrodisiaque, comme chacun sait...
RépondreSupprimerEt tant pis si le café refroidit :)
Bises
Angela
Tout est histoire de priorités, chère Angela...
SupprimerEt certains moments n'attendent pas. :-)
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Quelle belle évocation, en pudeur et en délicatesse, d'un petit matin amoureux.
RépondreSupprimerOn reconnaît là cette forme de raffinement dont est empreinte votre écriture.
Rien, jamais, de vulgaire.
Et cela est éminemment agréable, dans une époque où la trivialité et le mauvais goût s'affichent partout.
Je vous embrasse, belle amie
~L~
Quel plus beau compliment pouviez-vous me faire, cher Lorenzaccio ?
SupprimerIl est toujours très délicat d'évoquer la chose sans choisir ses mots. ;-)
Pour le mauvais goût, je vous suis : c'est souvent affligeant...
Affectueuses pensées.
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Je suis tout à fait de l'avis de Lorenzaccio et ajoute que j'y trouve de la poésie : c'est si joliment écrit !
RépondreSupprimerC’est adorable Gwen, merci beaucoup.
Supprimer•.¸¸.•*`*•.¸¸☆
Merci Célestine pour ce beau texte si bien écrit avec tes mots très doux et délicats.
RépondreSupprimerGros bisous
Tu sais combien j’aime la délicatesse, chère Denise
SupprimerJ'aime ce mot. Délicatesse. Le prononcer, c'est déjà s'enrober le palais de sucre, comme lorsque l'on déguste une friandise. La délicatesse, c'est rechercher un certain raffinement des choses, une élégance de l'être, c'est trouver les mots pour ne pas blesser, c'est une manière délicieuse et subtile de faire sentir aux autres combien ils sont importants.
C'est aussi savoir exprimer sa vulnérabilité, oser dire ce qui est doux pour soi, accueillir l'autre dans cet élan du coeur et de l'âme, sans le juger, sans l'interrompre dans sa recherche de vrai. Créer des liens de soie et non des chaînes en fer qui entrent dans la peau et la marquent.
Certaines parties de nous ont tant besoin de délicatesse...
Cette belle qualité, faite de respect, de compréhension, de petits gestes émouvants et simples qui font plaisir, qui élèvent, qui exultent.
Malheureusement elle n'est pas assez répandue à mon goût. Il faut souvent gratter la croûte de rugosité ou de balourdise pour la trouver. Pourquoi, je ne saurais le dire. Sans doute est-ce une notion trop douce. Dans ce monde qui prône et exige d'être agressif, pugnace et un peu égocentré. A petite dose, il faut l'être, c'est une question de survie. Mais cela empêche-t-il d'être soucieux de la sensibilité d'autrui, et bienveillant ? L'élévation des sentiments est-elle vraiment vintage, voire has-been ? Ou bien est-ce au contraire une chance d'avenir pour les relations humaines ? Bref tu vois je suis intarissable sur le sujet.
Bises délicates ♥️
Merci infiniment chère Célestine pour ta réponse. Cela me touche. Je suis pleinement d'accord avec toi.
SupprimerBisous doux.
Tu fais partie des gens délicats, chère Denise. C’est sans doute pourquoi mes mots te touchent.
Supprimer•.¸¸.•*`*•.¸¸☆
J'adore la façon dont tu parles de la délicatesse , j'ai envie de faire graver en lettres d'or sur ma cheminée les cinq premières lignes de ton commentaire ( à côté de "il faut manger pour vivre et non pas vivre pour manger" ) ( deuxième parenthèse : mince j'avais une maison avec une cheminée, mais je ne sais pourquoi je ne vis plus dedans depuis un certain divorce , la vie a de ces tournants surprenants ! ) .
SupprimerBon revenons à nos moutons car je m'égare : J'adore la façon dont tu parles de la délicatesse , j'ai envie de faire graver en lettres d'or les cinq premières lignes de ton commentaire . Graver où ? Dans un endroit où chacun pourrait les voir .
Qui sait, peut-être que la vie te réserve encore d'autres surprises, comme celle de te faire retrouver une cheminée...
Supprimer•.¸¸.•*`*•.¸¸☆
Oh le doux moment, quel beau rêve !!! J'espère qu'elle a pensé à ranimer le feu dans la cheminée pour ne pas attraper froid... Merci céleste Célestine pour cette douceur dès le lever, on en est riche pour la journée. Bises du jeudi. brigitte
RépondreSupprimerLe feu est toujours prêt dans la cheminée et c’est un vrai bonheur.
Supprimer( c’est l’avantage d’habiter près d’une forêt de chênes qui demandent à être entretenus et élagués régulièrement 😁)
Belle journée à toi ma Plume
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Ô prendre le temps ! Tu cliques sur le lien de Célestine … et tu saisis, le temps d’un instant, le coureur de jupons dans le « trousse-cotte » mais tu reviens très vite au « petit matin » … t’émerveillant de sa lecture, l’âme en fête, au cœur de ces jolis mots coulant, tels vers lyriques enrubannés de métaphores sublimes …
RépondreSupprimerAh que tu aimerais écrire d’aussi belle manière… mais à chacun(e) son style, ses battements de cœur, que dis-je, son (ses) histoire(s) de vie . . . où la sensibilité, le transcendant, le transcendé… s’expriment dans les creux de l’amour et de l’enthousiasme envers la vie offerte au quotidien !
J’aime beaucoup votre texte où je m’imagine bien à la place de l’amoureuse, dans ce raffinement érotique de la pensée…
Est-ce vous qui avez peint ce tableau de « Célestine » en page de blog ?
Coup de cœur pour les fleurs d’aubépine en fond de celui-ci, tellement magnifiques au printemps, cette photo sous ciel bleu, j’ai bien dû la photographier à plusieurs reprises sur mes sentiers de flânerie …
Et ces yeux, sinon ce clin d’œil azuré, qui baigne(nt) le(s) nôtre(s)… tel iris de lumière, fleur, symbole d’amour dans lequel le regard s’éperd…
En « cent mots », j’aime beaucoup cet hommage à « Raymond Queneau » et même si « c’est fini les amis », il me faudra trouver le temps d’y revenir pour lire « ce qu’il y a dedans, de sucré, comment je pense à demain, ce qui craque » bercée par l'infinitude de spontanéité…
Pour conclure, je me suis également fondue dans « Funambulles », appréciant les tableaux et les vers poétiques. À bientôt, chère Célestine !
Merveilleuse Emma… j’aime quand un lecteur, une lectrice tombe amoureu(x)se de mes écrits, de mes peintures, bref de mon petit univers. C’est rassurant, réjouissant, valorisant. C’est l’essence même du partage : de fondre dans les yeux et le cœur de l’autre.
SupprimerUn grand merci pour cette visite qui ensoleille mon matin.
Je te rajoute à mon totem.
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J'aime beaucoup ce lever d'Eve. Et je rêve de vols au vent, mieux encore, de bols au banc. Kisses A.Baby.
RépondreSupprimerJubilatoire et ravissant.
SupprimerComme toujours.
Kisses
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J'aime les heures matinales et tardives; ces dernières me paraissent plus favorables à l'introspection, à la réflexion lucide, à la lecture, à l'écriture mais que dire de plus (et de mieux) de ces moments bénis des Dieux, ceux de l'amour, de l'éveil, de la promesse une nouvelle fois tenue du jour qui se lève, de celle de l'être aimé que la nuit n'a pas dérobé, de cet abandon des corps nus, sans fard, dont l'union amoureuse, charnelle, affective, sensuelle, spirituelle, est un renforcement de l'âme et la voie vers son immortalité.
RépondreSupprimerBonne journée, Célestine, et merci pour ce beau texte.
Tu en parles tellement bien, on sent le vécu !
SupprimerMerci pour ce très beau commentaire, Rom.
Belle journée
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Les matins doux de belles journées Ils enfilent le temps comme des perles. Un bol de café noir en lisant le journal qui vient d'arriver dans la boîte aux lettres.....La café fume et son odeur se répand dans la cuisine . L e temps s'arrête.......
RépondreSupprimerOn s'y croirait, cher Daniel...
Supprimer•.¸¸.•*`*•.¸¸☆
Lumineusement sensuel, ce réveil matin. Merci, dame Lest☆in ;)
RépondreSupprimerQuant à moi, partant de ce même tableau, j'ai plutôt versé dans le clair-obscur... évidemment, hein ?
http://niak65poletique.canalblog.com/archives/2023/01/25/39792031.html
Nous nous complétons, tels le yin et le yang, mon titi...
Supprimer•.¸¸.•*`*•.¸¸☆
Une vie d'bol c'est pas d'bol quand on préfère les mug's...
RépondreSupprimerBleck
Je dirais même que c’est pas d’pot !
Supprimer😆
Votre texte coule de source, bravo Maîtresse !
RépondreSupprimerBelle inspiration, je me demande souvent quelle est la part autobiographique et Celle inventée...
Bisous du soir.
La plupart du temps, je mets beaucoup de moi dans mes écrits… mais en cela je ne diffère pas de mes semblables qui écrivent… 😁
SupprimerMerci ma Julie bisous
😊
SupprimerVraiment, un joli billet. J'aime la douceur qui s'en dégage et les mots choisis. Pour moi, le matin est le meilleur moment de la journée...
RépondreSupprimerMerci, venant de toi, ça me touche beaucoup.
Supprimer•.¸¸.•*`*•.¸¸☆
Touché par ton commentaire poétique, je l'ai rehaussé sous mon poLème pour une mise en regard.
RépondreSupprimerEt puis... Bon, tuverras ;)
http://niak65poletique.canalblog.com/archives/2023/01/26/39793161.html