09 janvier 2023

La folie des notes


Excellent ! Très bien ! Passable...Insuffisant. Nul. 

Ah...le pouvoir fascinant des mots, et des nombres qui leur sont associés... Un pouvoir psychologique inquiétant, par le jeu des effets Pygmalion ou Golem, réduisant un être, une vie, à un mot ou un chiffre.

 Depuis quelques années, cette folie collective augmente, elle est même en passe, selon moi, d'atteindre une sorte de paroxysme du ridicule. 

Sans arrêt, nous sommes sommés d'exprimer notre avis, en distribuant les bonnes notes (ou les mauvaises) à tout et n'importe quoi. 

Vous me direz que ce n'est pas nouveau. Au lycée, dans ma folle jeunesse, certains garçons attribuaient des notes aux filles en fonction de critères anatomiques précis comme la grosseur ou la forme de leurs seins... je reste soft, évidemment, eu égard à la tenue (la teneur ?) de cet admirable blog. Vous risqueriez de me mettre une mauvaise note ! mais par souci de parité, je devrais aussi parler de nos petits carnets de filles où nous notions soigneusement nos camarades masculins en fonction de critères que je laisse à votre imagination...


De nos jours, c'est devenu systématique. Tout doit passer par les fourches caudines du consommateur exigeant et nanti d'un pouvoir incontrôlé. 

Vous me connaissez, chers lecteurs, j'aime bien m'interroger sur les phénomènes de société.

Quelle baguette maléfique nous transforme-t-elle tous, à notre corps défendant, en professeurs, parfois indulgents, mais assez souvent intransigeants ? D'où vient ce besoin de juger, voire de condamner, constamment son prochain, abrités, bien sûr, derrière des pseudonymes bien pratiques ? 

Serait-ce une sorte de vengeance inconsciente contre ces fameux profs qui nous en firent baver, voire nous détruisirent par leurs remarques au vitriol et leurs zéros pointés ? 

Serait-ce la revanche des opprimés contre l'ancestrale Terreur du stylo rouge ?

On assiste alors à la naissance d'une Terreur moderne  : celle du clic ravageur sur une échelle de un à dix.

Bizarrement, le seul endroit où les notes sont devenues indésirables, néfastes et bannies, c'est à l'école.

La bienveillance n'irait pas de pair avec l'évaluation chiffrée soi-disant. Il ne s'agirait pas de traumatiser les têtes blondes, brunes ou rousses. Alors on colle sur les cahiers de petits bonshommes verts, orange ou rouges, allant du sourire béat à la tronche patibulaire. Les enfants, eux, comptent leurs bonhommes verts avec la ferveur des chercheurs d'or ou des collectionneurs. Rétablissant la suprématie du nombre mathématique sur l'à-peu-près subjectif.

Les parents comptent les bonshommes rouges pour décider ou non de priver leur progéniture de tablette ou de console. (Objet qui porte si bien son nom...)

Dès sa sortie de l'école, par contre, notre écolier se verra confronté à la « vraie vie », catapulté dans un monde impitoyable d'examens, de colles, de zéros éliminatoires, de concours d'entrée ou de sortie, de compétitions, de pouces en l'air ou en bas sur les réseaux sociaux,  d'entretiens d'embauche, de CV, de DRH, de code de la route, de points sur son permis, de promotions au mérite, d'enquêtes de satisfaction, le tout sous la houlette du Ministère de l'Evaluation et de la Prospective....

Il ne lui restera comme consolation que le plaisir subtil et sournois de publier à son tour des commentaires salés sur son livreur de pizzas, ou de déboulonner son garagiste...

Ô temps pourris, ô Maurice...J'adore notre épique époque.


•.¸¸.•*`*•.¸¸☆




PS. Je vous saurais gré de bien vouloir évaluer ce billet de manière totalement objective. Cela ne vous prendra que trois heures quarante-huit.



***



47 commentaires:

  1. Ah les notes :
    https://www.youtube.com/watch?v=Ja4tVPCDQco
    Bon je vais manger et je reviendrai ce tantôt faire un commentaire plus conséquent , mais là je suis le premier com et ça mérite un 20 sur 20 , non ?
    l'Marco

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Elève Marco, bien sûr que je te mets 20 sur 20.
      Pour être le premier bien sûr, mais aussi parce que tu as dit que tu allais revenir, alors qu'aujourd'hui, il n' y a aucun cadeau à gagner...eh non, à part ma reconnaissance éternelle, évidemment.
      Et enfin pour ton excellent choix d'illustration musicale. Tu m'as rappelé que j'étais bonne en latin à une époque ancienne...j'avais même remplacé la prof, un jour.
      Ça ne m'a pas servi à grand chose, mais ça fait toujours bien dans un apéritif entre amis.
      Bisousss
      •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

      Supprimer
    2. J'avais dit que je reviendrai bien vite faire un commentaire , et ne l'ai pas fait ( pb de santé , miaou breuh ) .
      Des notes j'en ai donné beaucoup, toute ma vie de prof , cela n'a jamais été un problème pour moi ni pour les élèves ou mes étudiants , parfois les notes ont été contestées, il suffisait alors d'en discuter pour que le problème soit résolu , soit je m'étais trompé soit la note était acceptée à la suite d'une explication.
      Le problème de l'enseignement est plus ce que l'élève sait et apprend que la note qui n'en est le pâle reflet .
      Il peut y avoir des problèmes avec des parents qui tout en ignorant tout du contenu de l'enseignement veulent de bonnes notes pour frimer le samedi à l'apéro mondain devant un notaire et un pharmacien, mais mes élèves ou étudiants ont toujours totalement accepté la notation , c'est même très important pour savoir où ils en sont dans la construction de leur projet , vont-ils avoir l'examen ou le concours ? dans quelle voie professionnelle peuvent ils aller ? Se construire une vie dans le réel avec les connaissances et savoirs que l'on a ? Voilà donc à quoi servent les notes , et parfois elles sont un excellent stimulant . C'est l'un des éléments du dialogue prof élève . Le Marco est bien sérieux aujourd'hui .
      Bonne journée à toi , ô Célestine

      Supprimer
  2. Que de bêtises sont imposées aux écoles, aux professeurs au nom de la bienveillance..... que de dégâts ! Bien souvent ce ne sont pas les points en eux-mêmes qui traumatisent mais les commentaires qui les accompagnent et sont trop souvent dévastateurs !

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. La note chiffrée, surtout en mathématiques, mais pas seulement, m'a toujours semblé plus juste qu'une simple appréciation « à la tête du client ».... Une note ou un pourcentage permettent à l'élève de mesurer ses progrès, de mieux quantifier ses erreurs...à condition en effet qu'elle soit utilisée à bon escient et avec parcimonie...mais tu as raison, les appréciations sont souvent dévastatrices, et certains professeurs, par le passé, abusaient de ce pouvoir pour rabaisser des élèves.
      Le débat sur les notes à l'école est assez ancien, cela dit. Déjà quand j'étais enfant, dans les années 70 on parlait de les remplacer par des lettres.

      Supprimer
  3. Attribuer une note à ton billet ? J'hésite entre si bémol et sol mais sur quelle octave ? ;-)

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. En tout cas, ton commentaire est en (a)mi majeur !
      •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

      Supprimer
  4. A te lire quelques lignes au dessus, tu aurais donc pu être ma prof de latin et j'aurais peut être, avec une prof comme toi, obtenu une note supérieure à mon 4 de moyenne. Les notes qui sont données aux enfants en ce XIX ème siècle ne correspondent plus à rien. Plus de redoublement, les notes sont rarement très inférieures à la moyenne et le niveau de connaissances est au ras des pâquerettes. Je trouve cela très attristant. Au canada, les élèves de certaines universités évaluent leurs profs et leur sort d'enseignant dépend ces notes. Bins sûr Célestine que je mets un 20 à ce post et, même si tu ne le méritais pas, mon amitié ne peut que te surclasser.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Le niveau de connaissance ...Voilà un sujet qui risque de faire couler beaucoup d'encre... La culture générale, la sagesse, la science, voilà des choses qui ont toujours été vénérées au fil du temps. Les maîtres avaient des disciples. C'est le modèle grec, par exemple.
      Il semblerait que les Anciens (ceux qui sont censé savoir beaucoup de choses) soient relégués, dans nos sociétés, dans la catégorie "vieux cons"... C'est tout le système qui est remis en cause profondément. A une époque où il suffit de savoir se servir d'un smartphone pour avoir l'impression de tout savoir, et trouver à l'instant T toutes les réponses à toutes les questions, les compétences semblent se déplacer vers les "savoir-faire" plutôt que les "savoirs".
      Il n'en reste pas moins que les savoirs fondamentaux font toujours la différence : savoir lire, déchiffrer le monde, comprendre, analyser, synthétiser, tout en gardant l'esprit critique : tout ce qui fait des citoyens éclairés...
      Peut-être est-ce, à la base, l'objectif (louable) de ces évaluations tous azimuts dont je parle. Mais j'ai l'impression que cela se transforme vite en tribunal, en lapidation, en curée, et que l'esprit critique n'a guère sa place dans certains commentaires balancés haineusement sur internet.
      Merci pour le surclassement amical, ma Chinou.
      •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

      Supprimer
  5. C'est le mot folie qui me retient. Tout noter — tout calculer, — tout mesurer — tout comptabiliser — etc. comme un impératif toujours et partout. Bien sûr ce fut et ça demeure nécessaire dans bien des domaines pour le progrès de l'humanité, un minimum de normes, d'harmonisation, de méthodes, sinon c'est le grand bordel, et qui dit grand bordel dit arbitraire et donc exploitation de l'homme à tous les niveaux.
    Mais encore et encore, toujours et partout… et de plus en plus… où va-t-on ?
    Chaque fois qu'on me demande d'évaluer une personne, un acte, un service, un médecin ou un livreur de pizza, je m'en abstiens systématiquement : le mail automatique est redirigé vers la poubelle.
    Reste quand même que je suis content que le laboratoire pharmaceutique évalue et note les éléments constitutifs de mon sang, et qu'un médecin fasse des prescriptions à ce propos. Sinon il me semble évident que je serais déjà mort depuis pas mal d'années (comme mes parents et grands-parents prématurément disparus)…
    Et j'aime bien quand même être encore là pour commenter chez la divine Célestine !

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. S'il m'est arrivé de mettre un commentaire sur un restaurant ou un hôtel, peu souvent je dois le dire, c'était toujours positif, pour signaler un accueil particulièrement sympathique et professionnel, un plat exceptionnel ou une vue superbe. Jamais pour descendre en flammes des êtres humains qui font leur possible dans un métier difficile. Noter pour féliciter plutôt que pour dévaloriser.
      Bien sûr qu'il faut des normes, des méthodes, et une certaine discipline pour éviter le grand bordel.
      Et bien sûr également que les analyses médicales permettent d'éviter bien des maladies. Mais les notes chiffrées d'un bilan sanguin ne sont pas des évaluations de type moral. Elles ne jugent pas le malade. Seulement le comportement de ses cellules. On n'est pas une mauvaise personne si on n'a pas la moyenne en leucocytes.
      En revanche, si le plat est jugé mauvais, c'est que le cuisinier l'est.
      Longue vie à toi, mon divin commentateur.
      •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

      Supprimer
  6. S'il est une tendance qui m'exaspere c'est bien celle que tu évoques ici : vouloir nous inciter à tout noter.
    Sarkozy voulait même noter ses ministres...
    Quoique parfois nous ayons tendance à leur décerner des zéros pointés.... Je ne pense pas que cela soit la solution démocratique par excellence.

    Les notes , si elles ont une raison d'être,  c'est avant tout une aide, un repère qui doit permettre à celui qui agit de s'améliorer dans la joie.

    Mais aujourd'hui,  après le plus vulgaire des achats on me demande de noter la prestation sous le prétexte d'améliorer le service rendu.
    En réalité le monde économique a intégré cette mode de la notation comme prétexte de recherche de la qualité.

    C'est un prétexte,  parce que les des sont pipés dès le départ, dés lors que les buts poursuivis par ceux qui instaurent ces procédés de sondage ne sont jamais la satisfaction réelle des acteurs de la vie (exemple : vendeur et client) .

    En réalité c'est devenu un moyen d'essayer de prendre en faute ces acteurs plus qu'à réaliser la satisfaction des uns et des autres.

    Mais l'abandon de toute notation n'est certainement pas la solution.
    La notation doit demeurer en étant consacrée comme aide de toutes les parties vers la progression harmonieuse de la société .

    Voilà la note que j'attribue à la notation. Et je me réjouis qu'une ancienne maîtresse m'ait donné l'occasion de noter la note ^♡.

    Bises pleines de notes musicales

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Voilà un commentaire qui mérite la note maximum : saine analyse, clarté, et absence de complaisance. Toutes les qualités d'un chroniqueur de notre temps, qui étudie les phénomènes de son temps, en tentant de démêler le positif du négatif.
      Les systèmes de notation, dans la sphère économique, et notamment commerciale, sont en effet mis en place pour faire le tri entre les "bons" et les "mauvais" employés, vendeurs ou agents.
      Mais on sait que la seule logique qui sous-tend cette pratique, c'est la logique comptable : le rendement, la compétitivité, le profit. La notion d'améliorer son travail sur un plan humain (et dans la joie, complètement absente de nos sociétés mercantiles) n'a absolument pas d'importance.
      Quant à la "progression harmonieuse" de la société, tu parles d'or, cher Petrus. Mais il y a loin de la coupe aux lèvres, et de Petrus à Bernard Arnault...
      Ça n'empêche pas un peu d'utopie...
      Excellent travail!
      •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

      Supprimer
  7. Ma petite-fille s'en fout : dysphasique, elle ignore la valeur des nombres ;-)

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Si cela ne lui ferme pas de portes, c'est tant mieux pour elle...
      Mais je crains que le monde d'aujourd'hui ne soit pas très favorable aux personnes atteintes de ce trouble difficile.
      Bisous mon Boss
      •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

      Supprimer
  8. Les notes, mais aussi les mots des profs, des mots qui peuvent être destructeurs : ne travaille pas, ne participe pas, n'est pas vivant, etc. Et si avant de mettre ces mots, ils essayaient de comprendre l'enfant, l'environnement de l'enfant ? Chaque enfant ne vit pas dans une famille idéale, et les obstacles qu'il rencontre déjà au sein de sa propre famille, devraient être pris en compte dans les appréciations. Un enfant déjà malmené chez lui, reçoit une double punition avec ces mots sans appel. Enfin bref...
    Belle fin de journée, chère Célestine. Bisous.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Je crois qu'il y a autant de cas que d'élèves, et que les généralisations, autant sur les élèves que sur les profs, ne sont jamais très constructives.
      Il y a effectivement des enfants qui, malgré tous leurs efforts, ne réussissent pas. Mais cette non-réussite ne saurait être imputée systématiquement au milieu familial ou socio-économique.
      Le travail d'un professeur devrait toujours être celui de pousser l'enfant au maximum de ses capacités, et de repérer chez l'enfant ce qui ressort de sa propre volonté de ce qui peut être imputé à son histoire et son milieu.
      Ce qui est certain, c'est que les professeurs n'ont pas tous, hélas, cette haute conscience de leur mission.
      Mais c'est valable pour toutes les professions touchant à l'humain : les juges, les médecins, les avocats, les psys. Y en a des bons et des moins bons.
      Enfin bref...
      Bisous belle dame
      •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

      Supprimer
  9. maintenant ce sont les élèves qui mettent des notes aux profs, ce qui est évidemment un grand bond en avant vers des futurs qui chantent ;-)

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Dans le futur, y aura-t-il seulement encore des profs et des élèves ?
      ;-)
      •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

      Supprimer
  10. Il fut un temps où les choses étaient claires :
    - Le maître enseignait tant bien que mal ce qu'il savait.
    - L'élève apprenait tant bien que mal.
    Il semble que depuis que le maître est devenu un enseignant qui fait un boulot en tentant de ne pas froisser un élève devenu un apprenant, tout est sujet à discussion, si ce n'est dissension.
    Selon les croyances familiales, le degré de frustration acceptable par l'enfant, quand ce n'est pas la religion ou l'ethnie de l'enseignant ou de l'élève, tout est négociable.
    Au lieu d'élever l'élève au niveau du maître, on a supprimé l'estrade pour amener l'enseignant au niveau de l'élève.
    Et ça semble ne choquer personne que les gamins ne supportent plus la frustration alors que c'est l'essentiel de l'existence !
    Je m'arrête là ...

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Dommage de s'arrêter là. Je suis certaine que tu avais encore beaucoup de choses pertinentes à exprimer sur le sujet...
      Pertinentes, et un rien impertinentes aussi, ce qui ne gâte rien.
      Françoise Dolto était la première à parler de l'importance de la frustration, c'est à dire de la satisfaction différée du désir, dans le développement de l'être. Et de l'angoisse qu'éprouve un enfant quand il voit ses désirs satisfaits immédiatement.
      C'est elle qui disait : « La différence entre un enfant gâté et un enfant gâté pourri, c'est que le premier a tout ce qu'il désire, et le second a tout ce qu'il désire et même ce qu'il ne désire pas.»
      Des choses dont tenaient compte les mères de ma génération, mais Françoise Dolto n'est-elle pas devenue, hélas elle aussi, une "vieille chouette" parmi les vieux cons ?

      Supprimer
  11. Sur la piramyde des senteurs, je vous accorde la note du coeur, Adorable Maîtresse. Bien que le fond de votre billet interpelle, sa tête est légère, empreinte d'humour.
    Sans flatterie, Célestine... tu es (b)à l'aise avec n'importe sujet. Bravo et merci pour le partage.
    Bonne journée, bisous.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. A l'aise, (b)à l'aise... Joli jeu de mots !
      Merci ma Julie. Je t'accorde une très bonne note de commentatrice, joyeuse et pleine de poésie. (C'est chouette, la pyramide des senteurs)
      Bisous
      •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

      Supprimer
  12. Taille, poids, âge, 3 chiffres qui vous cataloguent !! à l'école j'étais NUL ! Une moyenne à un chiffre, mais bon rien à cirer.
    Ce que je sais, et ce dont je me souviens, c'est que les femmes qui m'ont accompagné étaient très belles, je n'ai pas tenu de comptabilité, quand on aime on ne compte pas, il n'y en a pas eu beaucoup, mais je le répète : qu'est ce qu'elles étaient belles, et le sont sans doute toujours.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Je confirme, Andiamette fut et reste une belle femme.

      Supprimer
    2. Si je comprends bien, tu étais plutôt du genre à retenir des mensurations de type 90-60-90 que des tables de logarithmes...
      Au final, tu ne t'en es pas trop mal sorti, malgré tes moyennes à un chiffre...
      Personnellement, j'ai toujours eu beaucoup de tendresse pour les petits gibus à lunettes et aux cheveux frisés...
      Mille baci
      •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

      Supprimer
  13. NOTA BENE sur Pygmalion et le Golem , pour leurs supposés " effets"
    Ce sculpteur de la légende grecque tombé follement amoureux de sa créature Galatée, et le géant d'argile propre à la culture juive de Prague , crée , lui , pour protéger les juifs contre leurs ennemis....
    Le lien m'échappe...
    ceci pourrait bien être ma propre note sur ton billet , mon amie.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. L'effet "pygmalion", comme son contraire l'effet "golem", sont les deux faces d'un phénomène psychologique avéré, et universel : on n'est pas vraiment objectif quand on juge ou évalue. Il est très difficile de ne pas se laisser influencer par tout un tas de critères plus ou moins inconsciement. En positif, on mettra (inconciemment) une meilleure note à un devoir bien écrit, qu'au même devoir écrit de manière illisible, ou rempli de ratures. Le second souffrira d'un effet golem, le premier bénéficiera d'un effet pygmalion. Je te renvoie par exemple ICI pour de plus amples informations sur le sujet.
      Mais il serait vain de trouver un lien entre les deux mots...
      Merci de ton passage, chère Lucile
      •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

      Supprimer
    2. Il était temps de faire mon éducation !
      Jamais entendu parler de ce monsieur et pourtant je suis passée par la faculté de Lettres, département psycho...
      Si je l'osais, je rapprocherais cette sé mantique à usage pédagogique
      du détournement très contemporain du TOTEM dont désormais, l'on use et abuse, bien loin de son origine..
      Dont acte et merci d'avoir "actualisé" mes références culturelles😊








      Sychologie

      Supprimer
  14. L'essentiel de ce que je sais, je l'ai appris une fois sorti du carcan de l'école et de la dictature des notes et appréciations.
    Sur le lot, j'ai tout de même eu quelques bons profs, à l'image de celui qui nous avait dit (il y a plus de 50 ans) que l'important n'est pas d'emmagasiner des choses apprises par coeur car la mémoire s'envole, mais de savoir où trouver les éléments nécessaires à la résolution d'un problème. Autrement dit, en mémorisant une source, ça ouvrait l'accès à des milliers d'informations spécifiques.
    Il faisait des contrôles écrits car c'était une obligation, mais il autorisait les manuels, les calculettes et autres aides mémoire.
    Seule chose interdite: copier sur le voisin car il ne sera pas toujours là...
    Mille baci Cara.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Ce qui est important, finalement, c'est que tu aies appliqué le vieil adage nitzschéen « Ce qui ne nous tue pas nous rend plus forts »...
      Mais ça me réjouit d'apprendre que tu as quand même eu un prof un peu dans mon genre : exigeant mais bienveillant.
      Et qui avait en ligne de mire l'essentiel de l'éducation : devenir un citoyen autonome et éclairé.
      Avec un esprit critique développé. Et sachant utiliser les outils à bon escient. Du dictionnaire à la scie sauteuse.
      Baci caro.
      •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

      Supprimer
  15. Chère Célestine, je n'aime pas noter, mais j'aime bien dire si j'aime ou je n'aime pas. J'ai vu des installlateurs supplier pour une bonne note, leur prime en dépendait. Alors, j'ai noté.
    Je n'étais pas venue pour ça, mais pour te souhaiter une bonne année. j'espère que tu vas bien. Adrienne et toi ^ztes plus endurantes que moi. J'ai laché l'affaire. Le tout venant part au vent mauvais qui l'emporte, et je vais deci, delà telle la pie curieuse.
    Bises

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Chère Berthoise (car je devine que c’est toi)
      Je te remercie pour tes vœux.
      J’aimais bien ton tout-venant.
      Est-ce vraiment une question d’endurance ? Je ne pense pas…plutôt de motivation.
      J’écris moins qu’avant parce que j’ai moins le temps, mais j’aime toujours ça…
      Quoiqu’il en soit, je te souhaite le meilleur
      Bises
      •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

      Supprimer
  16. Ah ! Juger !
    Pour qui, pour quoi, comment ?
    De quel droit ?
    Il faut tout quantifier, qualifier, noter. Et l’humanisme dans tout ça ? L’écoute ? La compréhension ?
    La compassion ? L’empathie ?
    La poésie des moments ?
    Une note pour être le meilleur ? Être en haut, le plus beau, le plus riche, le plus heureux ? Pour faire mal ? Vexer ? Détruire ? Décourager ?
    Et ça depuis notre arrivée dans la lumière !
    Facile de comprendre pourquoi l’école n’a jamais été mon terrain de jeu favori.
    Pourquoi la vie je la regarde de côté sans jamais me jeter dans la bataille de la compétition.
    Une vie en parallèle, obstinée mais sans but à atteindre.
    Je me moque d’aller loin, d’aller haut, d’avoir 20/20 si c’est pour vivre une vie insipide, sans intérêt, sans rencontre et sans partage.
    Et si je suis un zéro, que je ne mérite pas mieux, je me dis que zéro ce n’est pas rien puisque que c’est le début de tout.
    J’écoute pour comprendre. C’est certainement pour ça que je suis un vrai bavard.
    Que les juges arrogants gardent leurs notes dans leurs stylos.
    Ton billet est top, mais pas de note pour moi, juste quelques bises pour le rouge des lèvres.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Il faut s'entendre sur le mot "juger".
      Ne pas le confondre avec les ordalies qui pleuvent de partout, issues d'un tas de moralistes autoproclamés qui jugent leur prochain avec un culot d'acier.
      Juger, c'est d'abord "peser", "mesurer" et vérifier si ce qu'on "pèse", "mesure" ou juge est conforme à ce qui est convenu par l'ensemble d'une société.
      Qu'il s'agisse de la loi, des lois de la physique dûment vérifiées et revérifiées, des règles de la grammaire ou l'orthographe des mots.
      On ne juge pas un enfant, on juge les résultat du travail d'un élève.
      Cette confusion hélas répandue, finit par être délétère.
      Tant à l'école que dans les familles et devient dangereuse pour les profs autant que pour les élèves.
      Les notes ont en outre un avantage :
      - Elle permettent à l'élève de se placer.
      - Ce placement est défini clairement par l'institution.
      - Elles évitent aux élèves de se noter eux-mêmes, ce qu'ils font de façon autrement féroce que le corps enseignant qui lui, sait normalement pondérer son avis.
      Bref, juger n'est pas qu'un jugement de valeur dépendant du mouvement auquel on appartient, woke, cancel culture, rigorisme religieux ou autre forme de totalitarisme...

      Supprimer
    2. Encore d’accord : on confond souvent juger et apprécier.
      De même que le mot critique est toujours pris dans son sens négatif. Alors qu’une critique peut s’avérer constructive.
      J’ai souvent défendu dans ma carrière les notes chiffrées qui permettent à l’enfant de mesurer ses progrès : il y a de la marge entre un 8 et un 12, regroupés sous le terme «  moyen » ou sous la lettre « C »
      Mais tu as raison : il est difficile de ne pas se sentir valoir soi-même la note attribuée à son devoir. J’ai vu des élèves perdre toute confiance en eux en pensant qu’ils valaient zéro. Peut-être que dans le corps enseignant il y a eu trop d’abus, de la part de gens qui ne savaient pas « pondérer leur avis » et notaient « à la tête du client »
      Bref, le problème des notes a l’école n’est pas simple, et il m’a fallu toute ma vie louvoyer entre partisans et détracteurs…
      Cela dit, ma note parlait surtout de la systématisation des échelles de satisfaction sur le plan commercial mais pas que…

      Supprimer
    3. @Letienne
      Que j’aime ton cri du cœur de poète, frangin ! Et notamment ton zéro qui est le début de tout…
      Mon professeur de mathématiques disait même qu’il est au centre parfait entre les nombres positifs et les nombres négatifs… une sorte de juste milieu en somme.
      Et tellement joli avec son petit ventre tout rond…
      La poésie est inclassable, innotable, inestimable…
      C’est un trésor précieux, gardons-nous de le galvauder.
      Bisous de frangine
      •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

      Supprimer
  17. To be or note to be, that's the question.... Myo

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Oh ! Très bien !
      Je dirais même excellent ! 😃

      Supprimer
  18. J’ai fréquenté les notes toute ma vie. En tant qu’élève puis en tant que professeur en khâgne et hypokhâgne.
    Les élèves menaient un âpre combat contre eux-mêmes, contre le découragement, contre la défaite, et chaque nouveau demi-point gagné était un espoir et un symbole d’amélioration.
    Mais je suis d’accord avec vous : trop de notes tuent les notes.
    J’aime beaucoup votre post scriptum, qui m’a fait beaucoup rire.
    Je vous décerne une très bonne note pour cette note qui déclenche de belles réflexions chez vos lecteurs favoris.
    ~L~

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Une bonne note venant de vous me réjouit cher Lorenzaccio.
      Il est vrai que dans les grandes écoles le système de notation est rigoureux, pour ne pas dire impitoyable. C’est tout un système basé sur l’excellence et l’élitisme…
      A l’école communale j’ai toujours essayé de ne pas « casser » les enfants, surtout les fragiles. Parfois, il suffit d’une bonne note pour redonner confiance à un enfant. Je me souviens de cette élève à qui j’avais mis un 16 sur le premier devoir de l’année. J’avais été assez généreuse. Sa mère était venue me dire, larmes aux yeux, que sa fille n’en avait jamais eu de toute sa scolarité. Cela a été un déclencheur pour l’enfant et elle s’est mise à travailler. Elle avait repris confiance en ses capacités. « Mais alors, je ne suis pas nulle? »
      Une expérience qui me marqua profondément.
      Bien à vous cher ami

      •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

      Supprimer
  19. Notre époque juge sans arrêt Pierre Paul Jacques... et les autres, cela me fatigue, les notes me font l'effet de jugements, les gens s'abritent derrière les mathématiques célestes, par goût du pouvoir ? par envie de domination ? par frustration ?... je ne sais, je passe ma route, je mets simplement 20/20 à ce blog enchanteur et à celle qui l'anime brillamment, ... par plaisir et gratitude. Bises céleste Célestine, à tout bientôt. brigitte

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Merci ma Plume je suis flattée. Les gens s’abritent davantage derrière leur anonymat que derrière les mathématiques célestes…
      Bisous célestes également

      Supprimer
  20. Il m'arrivait fréquemment d'ajouter aux notes de dictée un commentaire manuscrit sous forme d'encouragement ☺☺
    Des tampons d'encouragement de félicitations etc...ont remplacé mes commentaires les dernières années...
    Bises

    RépondreSupprimer
  21. D'habitude je ne note jamai personne, quelle horreur pour un salarié ! MAIS je me suis fait récemment plaisir avec un zéro pointé pour un livreur qui devait déposer un paquet dans la boîte aux lettres de mes parents. J'avais payé une belle somme pour ce service à domicile... et ce livreur n'a même pas daigné sortir de son véhicule, il a harcelé mon père âgé au téléphone deux fois pour qu'il se déplace très vite jusqu'à sa camionette garée à 200 mètres alors que mon père a des difficultés pour marcher. Et oui, il n'arrivait pas assez vite et le livreur a du l'attendre. Et même pas un bonjour ! Heureusement qu'il n'y avait ni verglas, ni neige ce jour là. Bref, déposer le paquet dans la boîte aux lettres lui aurait pris beaucoup moins de temps. Cherchez l'erreur ! ZERO POINTE !

    RépondreSupprimer
  22. Je ne donnerais pas de note à ton excellent blog. Je n'aimais déjà pas cette école des fans, où tous ces petiots devaient noter . Bon, ils semblaient bien s'en moquer ! Je ne note rien, j'ai horreur de ça, et surtout, je n'ai pas de temps à y consacrer ou à perdre. Ton blog, c'est différent, je m'y plais.
    Mes mauvaises notes en français m'ont poursuivi longtemps, si bien, qu'un jour, tombant sur des vieux bulletins scolaires, je n'ai pu que les brûler. L'humiliation subit, lors de la remise des copies n'a pas réussi à me faire progresser. Je ne voulais pas que ma prof s’attribue mes éventuels progrès, par son enseignement. Sans le savoir encore, je te les avais réservés.

    RépondreSupprimer
  23. Sur l'échelle de la douleur (puisque là également, il faut noter), j'adore le zéro !
    |Mode HS] Toute note au-dessous de la moyenne (peu importe si toutes les autres étaient excellentes, question de principe ) était sanctionnée par le courroux paternel et son empressement à me faire assimiler les différentes graduations de cette échelle.
    Formidable motivation ! Assez rapidement, mes notes furent toutes, sans exception, composées de 2 chiffres.
    Je n'avais pas deviné, hélas, la frustration du père et sa puissante imagination.
    Le brave homme, gradé "Doloris Causa", tenait absolument à parfaire mon éducation dans ce domaine. [/MODE HS]
    J'ai toujours aimé les maths, les matières scientifiques en général, car l'évaluation est assez binaire, c'est juste ou c'est faux, point.
    J'ai toujours aimé les disciplines littéraires, pourquoi ? parce que j'ai toujours aimé lire.
    De mauvaises notes n'auraient eu aucune conséquence sur cette passion.
    De très bonnes notes n'eurent aucune conséquence sur cette passion.
    Te lire est toujours un plaisir.

    RépondreSupprimer



Je lis tous vos petits grains de sel. Je n'ai pas toujours le temps de répondre tout de suite. Mais je finis toujours par le faire. Vous êtes mon eau vive, mon rayon de soleil, ma force tranquille.
Merci par avance pour tout ce que vous écrirez.
Merci de faire vivre mes mots par votre écoute.