Si vous
ouvrez ma valise en cuiracier, vous y trouverez ma clarminette dont je joue depuis
que je suis toute gosse, ma clouche pour sonner l’heure du repas et servir la
soupe en même temps, et mon abribuste en satin dentelé. Un androjean, un pantalontano italien pour aller loin, et mon
yankeemono en soie que j’ai rapporté de New-York.
Je
laisserai mes vieilles chaussures fatiguées au savatorium, leur préférant des
sandaltoniennes aux couleurs difficiles à distinguer, à part pour un expert de
la camaïeutique socratique.
Comme je
suis cosméticuleuse, je n’oublierai pas mon savion (pour me laver en vol) ainsi
que du shambonpooing pour mes cheveux gras, au cas où (aimant parler avec les
mains) je trouverais un charmant voisin avec qui palpoter.
Dans un
petit sacchaprose à côté, j’emporterai mon babaoromètre, pour mesurer le taux d’alcool dans les gâteaux, une
bouteille de quetschup, la fameuse sauce aux prunes, et, pour satisfaire mon
éboulimie, quelques rochers au chocolat qui tomberont dans mon estomac au
moment iguoine. Quelques préservatifs achetés chez le capothicaire, afin
d’éviter les vizizitudes, et de ne pas me faire transformer en tapinhambourg,
ces belles plantes qui poussent dans les vitrines hollandaises. Et puis, bien
sûr mon livre sur Bazarathoustra (le philosophe bordélique) dont je ne me
sépare jamais. Toutes choses qui permettront de prévenir les crises de
scepticémie qui guettent les zérotomanes.
Les
cycloptimistes me regarderont d’un bon œil, alors que, risquant la tandémie, les cyclystères pédaleront à lavement dans la
semoule, en me tirant un nez de cyranosaure. Mais peu me chaut.
Une fois
sur place, j’irai dans la forêt observer les apachydermes à plumes (rebelléphants assez dangereux) les
ventilopes (qui courent si vite qu’elles rafraîchissent l’air) et les
velcrocodiles (qui ne lâchent jamais leur proie). J’aurai sûrement la chance de
voir le chien musicien appelé discoteckel, ami du hamsteréo, petit rongeur de
haute fidélité.
Mais ma
joie serait vraiment complète si je pouvais enfin, enfin, observer un colibrius, cette espèce de
drôle d’oiseau à bec fin…
C’est
pour cela que je vais accomplir ce voyage. Je dois vous laisser. Il me faut
terminer ma valise de mots.
¸¸.•*¨*• ☆
Pour vous amusiquer
Pour les impromptus littéraires.
Mots-valises créés à l'atelier du Pornithorynque.