Un soleil généreux brillait sur le fameux Rock of Cashel quand nous l'avons gravi. Une forteresse monstrueuse perché sur son rocher, empreinte de mille ans d'histoire. Un joueur de tin-whistle donnait à l'air un son médiéval. C'était méditatif de l'écouter jouer en contemplant le panorama.
Auparavant, nous avions passé de longues heures sur la grande île où se trouve Cohb, la ville du Titanic. J'ai réussi à trouver l'endroit (pas très facilement) d'où a été prise cette photo superbe que l'on voit partout, sur laquelle les maisons multicolores se serrent en enfilade devant la cathédrale.
C'est à l'intérieur de celle-ci qu'une Terre géante et luminescente, tournant lentement sur elle-même, rappelait aux pèlerins combien notre planète-maison est précieuse.
Tiens justement, en parlant d'écologie, nous fîmes une halte au bord d'un golf. Là, un lac empli d'oiseaux, véritable refuge de biodiversité, était entouré d'un jardin exubérant de fougères géantes et d'arbres centenaires. En Irlande, un golf, c'est logique. Ça ne pompe pas des tonnes d'eau comme dans nos régions assoiffées. L'Irlande est un comme immense green. Leurs gazons me font pâlir d'admiration.
Pour Petrus qui s'en inquiétait, j'ai quand même réussi, aujourd'hui à photographier trois châteaux, sans compter le Rock of Cashel.
Ce soir, à Kilkenny, il faisait vraiment bon. Un temps à boire un thé en terrasse au soleil. J'ai même quitté mon pull en mérinos, n'est-ce pas, Biche ? De jeunes intrépides sautaient dans la rivière en slip de bain. Les fous ! L'eau devait être à quatorze. Alors ça y est, pour les Irlandais, vingt degrés, c'est l'été ! Une grande leçon de relativité...
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