Rallie-toi à ceux qui s'exposent et qui ne craignent pas d'être vulnérables : ceux-là ont compris que l'on ne peut s'améliorer qu'en regardant ce que fait son prochain, non pas pour le juger, mais pour admirer son dévouement et son courage. »
Paulo Coehlo
Ce matin, j'ai marché dans la mousse qui fait à la colline comme une sorte de pelisse vert fluorescent. J'ai senti sa douceur fraîche sous mes pas. Je suis allée m'asseoir sur la pierre, là-haut. Elle était chaude des premiers rayons un peu hardis que prodigue le soleil à cette époque de l'année. Le ciel liserait l'horizon d'une étoffe bleu cobalt. C'était d'une beauté...
Les chênes frétillaient autant que des cerisiers japonais.
Les mésanges saluaient ce dernier jour de janvier de leur petit boucan joyeux.
On aurait dit le printemps, dis, tu le crois ?
J'ai lu d'un trait « La Voie de l'Archer » un petit livre que j'ai acheté à la librairie hier soir, au gré de mes musardages. Je vous ai dit combien j'aimais les librairies déjà ? Ah oui, bien sûr je vous l'ai dit...
Un petit livre à la couverture sensuelle comme une peau. Quelle diablerie ces coquins d'éditeurs mettent-ils dans ces détails qui font vendre : la matière, la composition de la couverture, les couleurs choisies, la finesse de l'illustration ?
Je me suis laissé pénétrer lentement par cette sagesse du bout du monde, et pourtant si présente, si universelle. Je cheminais à côté de Tetsuya, le maître, et ses paroles simples et puissantes entraient en moi comme de fines aiguilles d'acupuncture, touchant chaque partie de moi pour lui faire du bien.
J'ai respiré profondément quand la flèche a pénétré dans la cerise. Oh je vois d'ici vos regards égrillards se réjouir de mes mots à double entrée...Et pourquoi pas ? La lecture a pour moi quelque chose de profondément charnel qui ne stimule pas seulement mon cortex. Mais aussi mon épiphyse, mon hypothalamus et ma glande pinéale (en forme de pomme de pin, bien évidemment)
Alors ouvrez votre troisième oeil et laissez-vous séduire par Paolo Coelho et son conte oriental et métaphorique. On y retrouve l'ambiance initiatique du Guerrier Pacifique de Dan Millman.
« La flèche est l'intention. Elle doit être cristalline, inflexible et bien équilibrée. Si tu ne prends pas de risques, tu ne sauras jamais quels changements tu devais mettre en oeuvre. »
Sous la douche bienfaisante de ces mots chargés de symboles, je réalise que j'ai l'âme d'un archer depuis toujours. J'irais presque, et pourquoi pas ? m'essayer au tir à l'arc...Peut-être en tirerais-je de nouveaux enseignements pour regarder le monde ?
Merci à Candide de m'avoir donné envie de lire ce livre.