Je suis époustouflée : non ! Déjà une semaine de vacances et je n'ai rien vu passer ! Et paradoxalement le temps semble s'être étiré, pour la bonne raison que je l'ai vraiment rempli. C'est cela, le paradoxe des vacances : on a l'impression d'avoir fait mille choses, le jour de la sortie paraît très loin , et en même temps ça fuse comme un éclair.
Bon, ces considérations métaphysiques de bazar étant posées (si, si, je confirme, ça ne vole pas très haut) je vais pouvoir essayer de décrire ma vie et mon état d'esprit en ce lumineux samedi de fin d'après midi.
Côté actif, j'ai (enfin) terminé la maquette de mon livre, qui va partir pour la Belgique dès lundi. Du coup, les règles de typographie n'ont plus de secret pour moi. Je me suis explosé les yeux sur Word. Et j'ai commencé à écrire un nouveau roman.
J'ai quand même six livres à lire en une semaine, six livres pour enfants, car fidèle à moi-même, (dans la série l'instit qui se casse bien la tête pour ses élèves) j'organise un "défi-lecture" sous forme de "trivial pursuit" pour mes chères têtes blondes, et il faut bien que je sache de quoi parlent les livres que je leur ai demandé de lire. Je vous conseille l'Omelette au sucre, de JP Arrou-Vignod.Un petit régal de nostalgie des années 60 qui raviront ceux qui ont aimé Le Petit Nicolas. Ce n'est pas un scoop, les bons livres "pour enfants" plaisent toujours aux adultes, c'est même à cela qu'on les reconnaît !
J'ai une liste de petites bricoles qui traînent, factures, courrier, raccommodages,
Je dois aussi trouver du temps pour préparer mon voyage de fin d'année en me rendant sur place, visiter ce très beau château : et je ne parle pas des tâches ménagères pour lesquelles je dois me motiver à mort ! Il le faut, pourtant, les araignées ont investi la place pendant mon absence, c'est impressionnant, ces braves petites bêtes ...
Côté nonchalant, je me prélasse avec bonheur et sans aucun remords, sous un soleil de presque mai, je laisse les pensées m'effleurer et repartir à pas de loup, je médite, je bois du thé, les paupières encore pleines de mon séjour à Juan les Pins. Parfois, ma gorge se serre devant la beauté des choses et leur fragilité. Mes parents m'émeuvent, ils sont en sursis, et j'ai beau me dire que nous le sommes tous, il n'y a pas à dire, ils le sont davantage. Les relations humaines me brassent, me questionnent, la mélancolie me terrasse au moment de devoir toujours se séparer des êtres que j'aime. Un frère lointain que je vois trop peu, des nièces adorables, une amie délicieuse avec qui j'ai partagé ça :
Travail, famille, bonheur. Je me répète, sans doute. Mais c'est encore et toujours ma devise.