Le soleil n'est jamais si beau que le jour où l'on se met en route.
Jean Giono
Photo Céleste |
Mon vieux papa,
Depuis ton départ, et surtout depuis ma dernière lettre en 17, tu serais étonné de tout ce qui m'est arrivé. A moi, ton petit soldat de plume, moi dont tu étais si fier. Tu le serais encore, je crois.
J'ai décousu pas mal de fils de mon canevas d'avant. Patiemment, comme une Pénélope, fil à fil. L'ouvrage commençait vraiment à partir dans tous les sens. La trame se défaisait en longs filaments, faisant flotter ma vie comme des algues molles ballotées par les flots.
Je me suis recentrée avec courage et détermination, entreprenant un long travail que j'ai consigné dans un livre. Aidée par une gentille thérapeute et quelques amis fidèles et précieux. Des diamants.
Au terme de cette reconquête de moi-même, où j'ai donné un grand coup de plumeau sur la poussière grise de ma vie, j'ai rompu ma relation avec le père de mes enfants.
Tu n'imagines pas l'étrangeté paradoxale de ce fait : tout quitter, tirer un trait sur de longues années, et en éprouver une sorte de libération, de grand souffle d'air frais. Sans remords ni regrets. Je me suis retrouvée dans un petit appartement, lumineux et calme, et cette paix, et cette lumière ont jailli du fond de moi, trop longtemps comprimée derrière des faisceaux d'apparences et de faux semblants. J'étais bien.
C'est là que le miracle de l'amour m'a effleurée de son aile blanche. Dans un bruissement de théâtre, parfaitement synchronisé.
Par hasard, sur un quai de gare, romantique en diable. J'ai rencontré un bel inconnu. Il m'a souri. Je lui ai souri. Nous nous sommes reconnus. C'était beau comme un matin vibrant de chaleur sur la Provence. Et chaque jour, depuis bientôt deux ans, le mystère de l'alchimie se renouvelle. Une harmonie, une tranquillité pleine de douceur et de tendresse. De fougue aussi, foi de Troussecotte ! Et des moissons de mots d'amour qui dormaient au fond de mon coeur, des brassées de blé d'or.
En 18, une adorable petite fille nommée Sibylle a fondu comme une étoile filante sur mon ciel de juillet. Elle m'a promue au rang de grand-mère. Et comme les bonheurs arrivent en grappes, comme tu le sais, elle aura un petit frère aux vendanges.
Les bonheurs, et les épreuves aussi, et en 19, nous avons fait face ensemble au plus grand malheur qui soit : la perte d'un enfant. Une petite princesse arrivée. Un petit prince parti. Le sel de la vie dans la joie et les larmes.
Si je t'écris, aujourd'hui, c'est que nous sommes en 20, (mais pas en vain) devant une nouvelle épreuve. Nous assistons à un virage, une nouvelle ère s'annonce. Magistrale. Effrayante. Encore floue. Pleine d'espoirs et d'appréhensions.
Tu n'en croirais pas tes lunettes, mon vieux papa... Imagine : le monde entier, malmené par une bestiole au nom de centurion romain dans Astérix, s'est arrêté de battre. Comme un coeur fatigué. On compte les morts. On dissimule derrière des masques notre peur de demain. L'humanité va peut-être aussi devoir tirer les fils de son canevas, et en retisser un autre. Se regarder le nombril avec introspection. Rompre avec un passé devenu trop étriqué. Avec des habitudes et des exigences hors de mise. Et tenter de renouer avec l'harmonie d'une planète merveilleuse, dont la nature prodigue ses bienfaits sans compter depuis toujours. Tu te souviens de ton expression ? « A force de tirer sur la corde » ...
On y est. On a trop tiré sur la corde d'abondance. Il serait temps de s'en apercevoir.
Tu as vu ? Ton vieux pommier se porte bien. Il se pare de fleurs. Et de la fragilité de ces quelques pétales au parfum subtil, émane sa force. Comme celle que tu continues à me donner depuis ton nuage.
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« Effets secondaires ».
Le nouveau titre de GCM dont les bénéfices seront reversés à l'Hôpital.
Grand corps malade est un type bien, je le savais déjà depuis son duo avec Bohringer. Là. il confirme encore...
RépondreSupprimerTon papa pourrait te dire ce que lui disait son père de la grippe espagnole et ses 20 millions de morts.
Il pourrait te dire qu'en 68, avec la grippe de Hong-Kong, il y avait eu 1 million de départ anticipés, sans tambour ni trompette et sans que les journaux alimentent une psychose.
Faut dire aussi qu'à ces époques Sanofi et ses complices n'imaginaient pas en faire un juteux commerce.
Ton papa, si réaliste et positif, te dirait: "Sois prudente et ça ira, plus tu angoisses et moins tu peux te défendre.Pars du principe qu'il ne va rien t'arriver."
Qu'est ce que je regrette de ne pas avoir pu connaître ton paternel...
Ti bacio forte Carrissima mi manqui
Mi manqui anch'io, caro...
SupprimerC'est peut-être le plus positif de ce confinement : avoir le temps de s'apercevoir combien les êtres chers nous manquent...
Les bons conseils de mon père, tu vois je les suis intuitivement : pas d'angoisse particulière, et une attention extrême à toutes ces petites choses positives qui, si elles ne font pas avancer le schmilblick, permettent de passer les épreuves sans se laisser submerger... C'est en tout cas ainsi que je veux rendre hommage à mon père.
Si tu savais comme je regrette que tu ne l'aies pas connu...Et comme il me manque parfois au fond des tripes, même si ce manque est doux, juste entendre sa voix, et le voir marcher de son pas de sénateur...
Ti bacio forte
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Tu sais que...
RépondreSupprimerOui, je te l'ai déjà dit !
Continue de nous enchanter!
Bises.
Oui, tu me l'as dit souvent...
SupprimerEt j'en suis émue à chaque fois comme si c'était la première fois...
Je continuerai promis.
Bisous
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Belle lettre à ton père Célestine. Il va être très heureux de ces nouvelles.
RépondreSupprimerCroyons dans ce monde meilleur. Nous en sommes les seuls artisans, chacun de nous individuellement, et non pas les gouvernements corrompus.
Prenons garde !
Qu'il soit heureux de ces nouvelles, je le crois. Comme je crois très fort que chaque goutte d'eau de joie et de positivité contribuera individuellement à former un océan qui fera avancer le monde.
SupprimerC'est mon côté optimiste, ma Suzame.
Je suis attachée aux symboles, et comme le dit GCM, (voir video) cette maladie n'arrive pas par hasard...
Restons vigilants !
Bisous de fée
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Tu es trop forte, Celestine, bonheur du matin de te lire.Même si je ne crois pas en l'au-delà , je crois que continuer à faire vivre ceux que l'on a aimé cela fait du bien à soi et bien au-delà de soi aussi.
RépondreSupprimerBelle fête du renouveau encore plus remplie d'espoir cette année.
Bonheur de voir que tu es toujours là, ma fidèle nicmo.
SupprimerÇa me touche vraiment. Je me demandais ce que tu devenais...
et j'ai pensé à toi pas plus tard qu'hier, incroyable, non ?
Bisous du coeur
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" On a dû te dire qu'il fallait réussir dans la vie. Moi je te dis qu'il faut vivre.C'est la plus belle réussite du monde"
RépondreSupprimerJean Giono,
Passeur de vie belle comme peuvent être les jours ....
même en ce moment,en confiance vers demain que nous prendrons tous à deux mains à pleins bras
Très belle citation d'un de mes auteurs préférés. Merci Lucile.
SupprimerMerci pour ton message d'espoir et de confiance. C'est un magnifique contrepoids à toute l'anxiété diffusée en perfusion par les médias...
Je t'embrasse
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Tu ne peux pas savoir comme ce que tu as écrit me touche au plus vif; je dois donc parler un brin de moi pour que tu voies le parallélisme , le "clin Dieu" du destin. La phrase de Giono d'abord écrite au début de mon livre de raison (j'en suis au 40°!), au début de chaque journal de voyage.
RépondreSupprimerLe parallélisme de la couture que je tisse aussi (tu penses bien! Artisanne textile…)si souvent dans mes textes, mes poèmes, mes nouvelles…
Je n'ai pas quitté le père de mes enfants, c'est lui qui est parti là haut, près de 40 ans de mariage……..Et pas dans une gare, mais dans un train, il y a 4 ans, inattendu (je n'attendais plus rien!) j'ai eu le coup de foudre; depuis 4 ans, je vis avec le coup de foudre qui dure et dure et ensoleille ma jolie maison du Périgord. Mes 4 enfants aimaient leur papa, mais sont heureux de voir celui qui m'a aidée à sortir du noir, prouvant qu'une 2° vie est toujours possible, une renaissance, une Pâques.
Cet homme n'a qu'un défaut: il a des années de moins que moi et je préfère vivre au jour le jour, qu'imaginer qu'un jour il me verra bancale, mal en point………..Tant pis! On ne choisit pas. Et je m'arrête, car…;;je vais te relire, heureuse pour toi, heureuse pour moi et t'offrant des paroles du Bouddha: « Le plaisir se ramasse
La joie se cueille
Le bonheur se cultive » (Bouddha)
Merci Célestine!
Ah oui effectivement c'est incroyable ces similitudes. J'aime beaucoup ton jeu de mot « clin Dieu »
SupprimerJe sens au travers de tes écrits une superbe énergie, et j'ai envie de te dire que l'âge n'a que peu d'importance devant l'Amour. L'âge, ce sont des chiffres inventés par les hommes, et le coeur, lui, se moque de l'arithmétique.
Bancale et mal en point ce n'est pas une fatalité...Et quand bien même, cela serait...L'Amour c'est aussi accepter l'autre comme il est, ou comme il devient...
Merci pour la citation de Bouddha qui me semble très juste.
Sois heureuse dans ta belle région, je ne manquerai pas de venir te voir si un jour j'y retourne. j'avais beaucoup aimé la Dordogne et ses merveilles.
Je t'embrasse chère Anne
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"C'est là que le miracle de l'amour m'a effleurée de son aile blanche."
RépondreSupprimerBon... J'ai vu l'aile blanche en question.
Velue et mâle, l'aile...
Cela dit, c'est une aile qui t'aide à tenir en l'air sans finir comme Icare, c'est déjà ça.
Muahaha ! Velue et mâle, on va penser que je suis tombée amoureuse d'un orang-outang ;-)
SupprimerRha lala...la poésie, c'est tout le contraire de l'Escartefiguerie, comme disait Panisse...
Bisous quand même, mauvais garçon !
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Bon, cela fait une éternité, une éternité que je viens lire régulièrement vos formidables papiers, Dame Céleste. Même si je garde un silence ému et coupable, vos mots m'accompagnent durablement. Cette lettre à votre père en est le parangon. Bises.
RépondreSupprimerQuel plaisir cher ami !
SupprimerC'est amusant, ce billet a attiré des lecteurs que je n'avais pas vus depuis des lustres .
Vos mots me touchent beaucoup. Je me souviens d'une époque où vous me gratifiiez d'un poème à chaque venue. C'était merveilleux.
Je les ai gardés dans un coffret.
Prendre le temps et s'étendre
Se répandre
Que la caresse du vent soit si tendre
Soit si tendre
Que de très loin on puisse l'entendre
«Entendre l'écho
Puis son murmure
Voir la lumière
Ses reflets mordorés
Caresser les printemps
Comme la grève berce les marées
Dans un élan toujours recommencé...»
Je ne sais pas pour autres petites graines, mais le planteur de pommier -certainement un cousin de l’homme qui plantait des arbres- en a déposé une, qui a elle seule nous fait le voir d’une couleur plus belle ce monde, lui qui pourtant est bien noir !
RépondreSupprimerJe t’embrasse en ce triste samedi veille de fête où l’on n’est pas prêts dans nos têtes pour la cueillette des œufs.
une petite carte de mon jardin pour toi
https://p1.storage.canalblog.com/11/75/1373483/126509860.jpg
Quelle délicate attention ma jak !
SupprimerCe pommier est magnifique, et très symbolique.
Nous avons les mêmes valeurs, mais ça, je le savais déjà.
Je t'embrasse du fond du coeur
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♥♥♥
RépondreSupprimer❤️❤️❤️
Supprimer������
SupprimerBonjour Célestine,
RépondreSupprimercette lettre à ton père disparu est très émouvante. Je ne sais s'il est quelque part où il pourra la lire... mais je l'espère pour toi.
Bisous,
Mo
L'essentiel est de le croire...
SupprimerEn tout cas, il est au fond de mon coeur.
Bisous Mo
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Un billet haute-couture Célestine ! :-)
RépondreSupprimerEt ces chiffres : 17, 18 qui évoquent avec finesse la guerre...
J'apprécie beaucoup ton texte Célestine :-)
Inconsciemment sans doute y a-t-il un peu de ça...ou de la chanson de Goldman « Né en 17 à Leidenstadt »
SupprimerMerci pour la haute couture, tu m'honores ! J'ai plutôt l'impression d'être une petite main... ;-)
Merci Biche *
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Je t'embrasse fort ♥♥
RépondreSupprimerMerci pour cette chanson de GCM qui nous interpelle en ces temps si étranges...
Je vais la poster sur mon blog si tu n'y vois pas d'inconvénient!
Aucun inconvénient, elle est faite pour être partagée : plus elle sera vue et écoutée, plus il y aura d'argent pour l'hôpital...
Supprimer•.¸¸.•*`*•.¸¸☆
Une lettre émouvante que j'aurais aimé écrire à mon papa...
RépondreSupprimerIl m'aurait dit que ce qui est aujourd'hui c'est ce qui a toujours été et c'est ce qui fait rebondir l'humanité...(là je suis sceptique)et il m'aurait dit aussi que "la mort fait partie de la vie" et là j'aurais bondi même si je savais qu'il avait raison...Et puis que te dire...juste j'ai pleuré en te lisant.
Oh Marie, si tu savais...
SupprimerTes larmes me troublent et me touchent beaucoup.
La mort fait partie de la vie, c'est vrai, et nous passons notre vie entière à apprivoiser doucement cette idée...
On ne meurt pas qu'une fois d'ailleurs...
« Je suis morte plusieurs fois. Ce bébé joufflu n'est plus là pour sauter sur les genoux de ma mère en riant aux éclats, cette petite fille étonnée par le monde ne court plus dans les allées d'un parc qui d'ailleurs n'est plus là, lui non plus. Je fus aussi cette jeune fille rêveuse, qui écoutait Simon et Garfunkel en écrivant dans son journal toutes ses folles utopies, je fus cette jeune femme pressée de vivre mille expériences, et cette jeune maman débordée et épuisée par ses journées-marathons. Où sont-elles? Elles ont disparu dans les corridors du temps. Je les cherche en vain.
Nous sommes entourés de fantômes, qui flottent autour de nos êtres chers comme des lambeaux de brume. Nos enfants devenus grands trimballent avec eux les cris muets, les gazouillis évanouis et les petites blessures enfuies de ces chers disparus: les enfants qu'ils étaient. Leurs comptines et leurs jeux se sont dissous, ont été absorbés comme de l'eau dans du sable chaud.
Et nous scrutons, incrédules, sur les photos ou les films, leurs corps , leurs visages, ou leurs voix, et nous les regardons comme s'ils n'existaient plus. Il nous faut bien l'admettre: nous avons dans ces moments-là, étreints par la nostalgie, les mêmes yeux lointains et humides que si nous regardions des photos de défunts.
La Mort, la vraie, n'est en somme qu'une mort de plus, et nous ne devrions pas être surpris quand elle arrive, ni étonnés de disparaître une fois de plus. La dernière.» Extrait d'un billet que j'avais écrit en 2010...
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En effet, tu as complètement changé de vie ! Je trouve que c'est très courageux, il y en a beaucoup qui n'ont pas ce courage. Oui, ton père serait sans doute très fier de toi.
RépondreSupprimerBises
Angela
Je suis d'accord avec toi sur le principe : il faut du courage pour s'arracher à une vie...
SupprimerMais je crois qu'il m'aurait fallu un courage encore plus grand pour rester dans une vie qui ne me convenait plus, et qui me faisait mal...
Bisous ma belle
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Ah quel merveilleux billet à nouveau.... En ces temps plus que troublés, que je vis très mal par ailleurs, je pense aussi beaucoup à mon papa et à ce qu'il en aurait pensé.
RépondreSupprimerOn a trop tiré sur la corde d'abondance.... Sublime Célestine.....
Oh ma Myo j'aimerais être là, pour te redonner le sourire, en te racontant des choses gaies...
SupprimerCela ne nous empêcherait pas de penser à nos papas, mais on parlerait aussi de nos petites merveilles...tu sais, ces petits paquets de bonheur qui courent sur leurs petites pattes et nous arrachent des larmes de joie...
Bisous sister, keep cool
... ... ...
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Autant d'événements que j'ai pu partager avec toi, au fil des années, de loin mais de façon sincère et pour lesquels mes mots n'ont jamais été à la hauteur des tiens pour exprimer réconfort, empathie, joie, peine. De quoi demain sera fait ? Nul ne le sait mais pour moi une chose est sûre : l'humanité vit quelque chose de très difficile qui ne lui servira pas de leçon, trop occupée qu'elle est par la mondialisation, les lobbies et l'appât du gain.
RépondreSupprimerComment en être si sûre ? Peut-être que l'espoir d'un changement pourrait s'instiller en toi, tout comme cette confiance en toi qui te manque tant...Tes mots étaient à la hauteur de ce que j'attendais d'eux, c'est certain.Et ils m'ont fait beaucoup de bien, tu fais partie de ces diamants dont je parle.
SupprimerDe cela, tu peux être sûre, par contre.
Bisous mon amie
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L'espoir d'un changement peut en effet m'animer mais ce n'est pas pour autant que l'humanité changera.
SupprimerQui sait ?...
SupprimerCette lettre à ton papa est porteuse d'avenir, il y a forcément un après "la crasse", et dans cet après il y aura du bon, comme dans le chamboulement que tu as fait dans ta vie à toi pour y voir clair après le grand nettoyage. Il faut tenir bon, et "count our blessings" qui sont toujours nombreux. Et les papas sont confiants, ils connaissent leurs fifilles chéries, ils savent qu'elles ne perdent pas le nord, et que parfois c'est le nord qui se perd....
RépondreSupprimerBaci sorellita!
Count our blessings...Maxime très belle et très utile pour voir la vie en positif. Chaque jour, je les compte, moi qui sais combien j'ai de la chance d'être là où je suis. La gratitude est mon premier geste du matin, quand le soleil dépose ses premiers rayons sur le mur en face de mon lit...
SupprimerBaci bella ragazza
Bonjour Célestine
RépondreSupprimerQuelle superbe lettre d'amour à ton père, un pommier, "son" pommier qui vit et est porteur d'avenir malgré les difficultés de vie que nous connaissons de part le monde.
Il t'a appris à être une personne bien , je le sens au travers de tes mots et de ce partage
Bienvenue sur mon totem, miss yoshimi
Supprimeret merci pour ce beau commentaire plein de sensibilité
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Un beau texte, plein de calme et de sérénité.Bravo pour ce tournant que vous avez osé prendre.
RépondreSupprimerRavie de vous voir là cher ami
SupprimerMerci pour vos mots encourageants.
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Bon, ben voilà, tu as réussi… les larmes coulent…
RépondreSupprimerPas de tristesse, mais des larmes d'affection. Cela arrive parfois, des larmes parce que l'on aime. Peut-être aussi parce que je suis l'un des témoins de toutes ces années j'ai vu se faner et refleurir, être en peine et rire, attendre et espérer, survivre et vivre, jusqu'à ce que…
Quelle belle lettre. Il l'a lue c'est évident. Il a versé une larme divine et puis il a murmuré à ton oreille : « tu sais, en fait, cette corde est solide !… »
Que c'est émouvant ce que tu dis, mon Alain.
SupprimerTu le sais que tu es un des artisans principaux de cette transformation, je sais ce que je te dois et je ne l'oublierai jamais. Je te serai à jamais reconnaissante de la ferveur, la patience et la bienveillance avec laquelle, quotidiennement (et j'insiste sur ce point) tu as répondu à mes billets, sans jamais te décourager ou lâcher...
ce n'était pas évident et tu l'as fait.
La corde de notre amitié est en acier inoxydable.
Et ça y est, les larmes coulent aussi...
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Les joies, les peines, les bonheurs, c'est la vie qui coule dans nos veines, torrent tumultueux parfois, douce et nonchalante rivière à d'autres moments. Le destin m'a toujours fasciné par son imprévisibilité. Il est inattendu et peut parfois nous secouer les neurones. Ces dernières années semblent avoir été tumultueuses mais tu en sors certainement changée, forte d'un vécu pas toujours facile. Alors je te souhaite de traverse les jours à venir dans la paix et la sérénité. C'est le moment de rayonner ce que l'on est.
RépondreSupprimerC'est le moment de rayonner ce que l'on est...Oh comme c'est bien dit. Daniel, toi aussi, tu fais partie de ces êtres qui posent de petits cailloux tous simples sur le chemin de ceux qui ont décidé de prendre leur vie en main.
SupprimerTon petit bazar spirituel est une petite entreprise qui ne connaît pas la crise.
Cela s'appelle la pleine présence et je te remercie de la tienne.
Jamais tu n'as loupé un de mes écrits depuis que l'on se connaît. J'appelle cela de la fidélité maximum !
Bisous émus
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Une belle lettre qui est arrivée à destination. Dans toutes les boîtes au coeur grand ouvert. J'étais ton papa en lisant tes mots où les bonheurs et les maux se succèdent, se superposent, cohabitent, s'accumulent et s'annulent. Des mots remplis de confiance en la vie, en nous. Des passages tendres et pleins de soleil amoureux. Il y a un instant, pensant tout haut à tous ceux qui ne reviendront plus s'assoir à notre table, je disais à Jean : tu vois, j'ai du chagrin qu'ils ne soient plus là et en même temps, je suis contente qu'ils ne nous voient pas complètement déboussolés par les agissements de ce monstre malgré lui, engendré par on ne sait qui, et capable d'on ne sait quoi.
RépondreSupprimerAujourd'hui, j'ai fait le clown pour mes amis, ma famille, mon petit Clément adoré. Merci internet... Aucun d'eux ne voit mes yeux encore gonflés de grosses larmes que j'ai de plus en plus de mal à contenir.
Je fais comme les fleurs de ton pommier. Je sens bon, je soigne mon apparence, j'espère avoir sa force pour tenir les semaines à venir. Bisous Célestine. N'oublie d'en réserver quelques-uns pour la magnifique Sibylle.
Que j'aurais aimé te voir faire le clown, mariejo ! Je crois que c'est une des choses pour lesquelles tu es la plus douée...
SupprimerLe rire de Clément, je l'entends d'ici. Que c'est bon d'avoir une mamie qui nous fait rigoler...je suis tes traces tu vois, et je compte bien faire rigoler mes petits-enfants aussi, dans quelque temps !
Continue à être celle que tu es. Tu rayonnes, comme dit Daniel un peu plus haut.
Et je t'aime comme ça ❤️
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Comme elle est belle ta lettre, comme elle dit bien tout, les bonheurs et le reste... elle est simple, elle est belle, elle est aussi poétique. Merci de nous ouvrir ton coeur comme tu l'ouvrirais à ton Papa si précieux. Bises ma belle
RépondreSupprimerLe bonheur, c'est du chagrin qui se repose...comme dit le poète.
SupprimerEt comme le chagrin a été bien présent ces dernières années, il se repose très longtemps, n'allons pas le réveiller.
je suis bien comme je suis et c'est un vrai bonheur de partager ma vie avec quelqu'un qui me permette d'être enfin moi-même.
Merci de faire partie de mes fidèles, ma Brizou
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Cel,
RépondreSupprimerTe souviens-tu quand, dans tes dernières années sur le paquebot, nous comparions nos déchirures. Je ne comprenais pas que tu fasses si souvent référence à cet homme, moi dont les parents furent absents de mon enfance et morts depuis si longtemps. Ce n'est qu'après son départ, dans ta période Alpharêves que j'ai compris toute la puissance de cet homme et toute sa présence dans ta vie. Il t'a donné des fondations solides, il a été et reste ton pilier et ton axe. Et c'est littéralement qu'il t'a donné des racines et des ailes. C'est grâce à ce qu'il t'a légué que tu as fais ce formidable chemin des Alpharêves et au-delà. C'est un trésor qu'un tel parent, une chance inestimable que tu sais mesurer. Et je gage qu'aujourd'hui où tu es fermement campée dans ta personne, tu vas perpétuer son "enseignement" vers ceux qui te font suite...
Amitié...
Je n'ai rien à rajouter à ce très beau commentaire qui est si vrai, si fort, et si juste.
SupprimerC'est vrai, j'ai la chance inouïe d'avoir eu un père formidable, qui a réussi à me donner de la force quand ma pauvre maman m'anéantissait sans le vouloir dans sa spirale... Il m'a donné la force de pardonner, de comprendre, d'aller de l'avant et de rester positive malgré les coups de casseroles que je me suis pris sur la tête.Je lui dois beaucoup. Et je perpétuerai sa mémoire à travers mes enfants et mes petits-enfants.
Bisous émus
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En ces jours où la tradition célèbre une renaissance, un retour à la vie, tu exprimes ici comment tu as gagné ta revitalisation .
RépondreSupprimerTa vie se delitait et tu as fait face par des choix importants. Au bout de ce chemin il y eut l'Amour......
Ce matin j'appréciais un documentaire sur l'acteur emblématique Robert Redford.
Cet être engagé au service de la nature et de la liberté artistique exprime ainsi sa conception de la vie : ce qui compte ce ne sont pas les efforts, mais les victoires sur soi .
Oui, ton Père continue et continuera à être très fier de son Petit Soldat....
A la veille de ton anniversaire permets moi de joindre ma voix à la sienne : bonnes fêtes !
Je t'embrasse
Je ne savais pas le parcours de Robert Redford. Sa devise, en tout cas, est pleine de sens pour moi. Chaque victoire sur soi est un pas sur ce chemin parfois ardu que l'on appelle la Vie. Mais qu'est-ce qu'il vaut le coup !
SupprimerRevitalisation, c'est sans doute un mot très justement choisi.
Et tu fais partie de ces diamants dont je parle, et qui ont constellé ma recherche de petites lumières fidèles. Sois en remercié.
Merci de penser à l'avance à mon anniversaire, ce n'est que mardi, mais j'apprécie que tu t'en souviennes.
Je t'embrasse
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@ Cel & Petrus:
SupprimerLa citation de Robert Redford m'a mis inspiré une quarantaine de lignes de colère que je retiens pour l'instant. Elle est juste écoeurante.
Ah bon ? Pourtant je te vois progresser vers toi même...et j’ai assisté à de belles victoires de ta part...
SupprimerDernièrement encore tu en témoignais.
Peut être n’as-tu pas bien compris la citation ? ;-)
En tout cas la colère n’est pas très bonne conseillère et tu as raison de laisser passer cet orage...Respire ! :-)
Bisous du matin🌸💕
Je ne suis pas sûr que ce soit moi qui ai mal compris la citation, et si victoire il y a, ce n'est certainement pas "sur moi".
SupprimerAlors voilà ce qu'elle m'inspirait ce matin, cette citation que je trouve écoeurante de démotivation pour touts ceux/celles qui font des effort et totalement contre-productive :
"Ce qui compte ce ne sont pas les efforts, mais les victoires sur soi ."
?!?!?!?!?!?!?!?!!!!!
Effarement !
E - ffa - re - ment !
Bon, du calme Candide, du calme mon gars, respire, mets en pause, laisse filer le souffle...!
….....................................................................................
Alors comme ça il a dit ça Robert Redford : les efforts ne comptent pas mais les "victoires sur soi", si !
Et vous, vous gobez ça comme des beunêts que vous êtes ?
Et comment ils reçoivent ça, tous ceux qui sont dans l'effort et qui cherchent, creusent, poussent tirent dans la fange de leurs fondations et de leurs errements, qui rament dans le brouillard comme des malades et s'épuisent à voir leur énergie fondre comme peau de chagrin ?
Comment je reçois ça, moi, après une construction inconsistante entre des parents absents, une relation de quarante ans qui s'est progressivement avérée toxique et m'a amené au bord de l'irréparable, avoir dû comprendre et composer tout au longe de ma vie avec une dysbiose intestinale bien évidemment inconnue de la médecine officielle et une spasmophilie qu'elle méprise, toutes deux peut-être liées à une prédisposition génétique et qui ai cherché, lu, rencontré, consulté, travaillé, laissé des fortunes, ce qui m'a été reproché, me suis accompagné, ai appris à m'aimer et à me sourire dans une glace et parviens peut-être enfin à m'accueillir avec amour et à m'ouvrir au monde en offrant enfin le don de mes mains ?
Une vie d'efforts, une vie entière et l'autre con qui dit que ça compte pas ? ! Mais si je les avais pas fait ces efforts, il y a longtemps que j'aurais sombré, certainement suicidé !
Et si je suis là maintenant en colère, c'est bien grâce à ces efforts qui m'ont amené ici ! Les efforts ne comptent pas ? Mais c'est tout simplement insultant !
Et j'aurais pris une "victoire sur moi" ?
Mais certainement pas ! Je ne suis pas en guerre contre moi, certainement pas (quoique, au début, avec tout le mépris que je m'adressais...) ! J'ai dû apprendre à m'aimer, prendre soin de moi, me cajoler, m'accompagner, accueillir avec amour et bienveillance la belle personne dont on m'a parlé il y a cinq ans et que je continue à découvrir avec incrédulité et timidité. Tout ça en gardant mes distances avec les paradis artificiels, dont l'alcool qui aurait bien aimé m'embarquer mais qui m'a pas eu, le con.
Si guerre il y a, c'est contre mes casseroles et mes démons. Et encore, même pas. Chercher à comprendre, composer, négocier, oui...
"Ce qui compte ce ne sont pas les efforts, mais les victoires sur soi ."
Mais c'est grave ça, incroyablement grave ! Moi ça me met dans une colère noire et ça n'ira pas plus loin parce que je suis en train d'en sortir. Mais comment peuvent l'entendre tous ceux qui rament cherchent et peut-être désespèrent ? Comment mieux faire pour sabrer leurs efforts, et les rejeter dans le désespoir ? !
Et toi Célestine, tu acquiesces ? Tes efforts ne comptent pas ? Tu a pris victoire sur toi ? Tu étais en guerre ?
Ecoeurant !
à Cel:
SupprimerLes mots de ce monsieur sont d'ailleurs en totale contradiction avec l'adage qui fait généralement consensus et qui dit que "L'important n'est pas le but, mais le chemin." et auquel il m'avait semblé te voir souscrire...
Très étonné par cette colère qui se résume à mon avis à des sens différents accordés à des mots, vox flatulens qui recouvrent des concepts assez semblables ? Efforts, victoire, un vocabulaire un peu guerrier d'un côté mais un combat intérieur pas facile de l'autre, bizarre, cette flambée de brindilles manquant de chaleur ? Le djiad peut être à la fois une bataille contre soi-même, contre les autres ou avec soi-même, dans tous les cas, il y faut de la volonté, du courage, de la persévérance, de l'obéissance à sa vérité intérieure et quand faut y aller, faut y aller, point de tergiversations face à l'ennemi, intérieur ou nous obligeant à sortir de nos frontières, nos œillères. J'ai envie de dire : mais WTF ??
SupprimerCélestine, les autres,
SupprimerJe vais faire deux commentaires puisque je dépasse le volume admissible. Voici le premier :
Célestine, les autres,
Bien sûr, personne ne peut comprendre cette colère qui n'a pas sa place ici. Mais si la charge a pété, c'est qu'après une vie d'errements sa trajectoire a rencontré celle de son détonateur. Je vais tâcher de faire court mais
sache(z) que cette colère marque pour moi un tournant fondamental.
Faire court...
Absence des parents, pas entendu, pas câliné, défini comme incapable, méprisable parce que ne donnant pas satisfaction, défini comme voleur à sept ans sur des apparences et en dépit de la vérité. Alors sont venue la honte et le mépris.
Alors que j'attendais désespérément de rencontrer son attention, en mourant lors de mes 17 ans, ma mère m'abandonne définitivement. Père absent. Puis la relation d'une vie où j'ai trouvé un clone de ma mère, même culture, mêmes blocage, définie comme normative et castratrice par une thérapeute : pas d'écoute, pas de câlins.
Et puis surtout,
ce dont je découvre depuis peu la dimension déterminante, c'est l'histoire mêlée de la spasmophilie, de ma dépression et de mes intestins. Dès la fin de l'adolescence, ma digestion se dégrade et une inextinguible fatigue m'envahit, écrasante, me valant d'être qualifié de fainéant, des contractures musculaires matinales quotidiennes, et cette lassitude !... Incompréhension, dédain de la faculté, chimie et poudres de perlimpimpin ne changent rien. Si ce n'est cet état dépressif permanent qui joue les sous-marins. Ce que vous ne savez pas, c'est que le Candide jovial et boute-en-train que vous connaissez, celui qui a parfois tenu le secrétariat de ce blog avec humour en l'absence de la patronne, le Candide qui écoute, encourage et réconforte a depuis fort longtemps sous la main de quoi tirer sa révérence à l'instant.
Tout ça jusqu'à il y a peu où un fort déséquilibre de la flore intestinale est diagnostiqué. C'est en cours de traitement et c'est prometteur. Il semblerait qu'il y ait une prédisposition génétique, à quoi je ne peux rien. En mon pouvoir un régime ciblé, strict et permanent. Y'apuka...
Alors je vous dis pas les efforts de toute une vie pour tenir debout, comprendre, avancer, infléchir sa pensée, avoir une relation flamboyante, ravageuse et initiatique, oser partir, déménager deux fois, infléchir sa pensée (encore, oui)... Je vous dis pas le temps pour oser croire au miroir. Mais je l'aime mon p'tit bonhomme, je l'aime tellement qu'il y a de la buée dans mes lunettes. Et heureusement, sinon il a longtemps que dans le découragement je serais parti compter les étoiles.
Alors peut-être comprendrez-vous maintenant ma réaction quand je lis que les efforts ne comptent pas. Ca m'a tellement révulsé que m'est revenue cette image d'un des rares rêves dont je me souvienne, venu au creux de mes pires moments, où je régurgite péniblement par la queue un serpent-scolopendre long de deux mètres.
Rendez-vous au prochain com'
Célestine, les autres,
SupprimerVoici la suite:
Alors bien sûr, j'ai mis le souk dans l'ambiance de ce billet. J'en suis profondément désolé et je vous prie de bien vouloir me pardonner.
Depuis quelques temps je commence à entrevoir de la lumière au bout de la caverne, au point qu'en rêve elle m'éblouit. Je l'ai écrit chez moi
( http://candide35.canalblog.com/archives/2020/04/09/38182073.html ).
Peut-être même vois-je au travers des brumes du petit matin quelque plage douce, paisible et ensoleillée...
Célestine : relisant ton billet, je m'amuse de cette rencontre entre le bilan que tu présentes à ton père et ce point nodal de ma vie. N'y a-t-il pas quelque chose de surprenant pour nous qui avons souvent comparé nos errances et nos recherches. Je t'ai vu prendre de la distance dans la ligne droite des Hunaudières, mais tu avais sous le capot la puissance tranquille de cet homme, ton pilier.
Je n'imaginais pas en arriver ici en commençant ce com', mais je crois qu'ainsi une boucle est bouclé car on revient à ton projet, rendre hommage à ton père...
Et tout comme Blutch, qu'est-ce que j'aurais aimé le connaître !
Beaucoup d'émotion, de la pluie sur le clavier...
Merci de votre attention !
Je vous aime !
Pardon Candide d'avoir involontairement provoqué ta colère que je découvre à l'instant seulement.
SupprimerTa colère me touche car j'en comprends l'origine. Pour exprimer cela différemment, je dirai que ta colère me rappelle celle du Petit Prince ; cette colère quand il croit comprendre que son ami pilote méprise les efforts de la Rose pour se protéger des prédateurs.....
Tu as tellement vecu apparemment de souffrances, tu as tant prodigué d'efforts pour en sortir, que tu ne peux admettre que l'on passe sous silence les efforts d'une vie, tes efforts.
Ce que j'ai mal résumé de mon ressenti face à la vie de Robert Redford : Robert Redford ne méprise absolument pas la masse des efforts dans sa vie. Bien au contraire. Il sait que sans ses efforts incessants pour inviter à la protection de la nature, sans l'expression de son libre discours de réalisateur et d'acteur, il ne pourrait se regarder en face dans une glace. En ce sens il est fier de ses efforts.
Mais il ne s'identifie pas aux obstacles qu'il a du vaincre. Il les a sublimés pour garder en tête les victoires.
Mais je pense qu'il garde en mémoire chacun de ses efforts.
J'ai laissé se dérouler le fil de la conversation qui s'est apaisée toute seule après que ta grosse colère soit sortie...
SupprimerJe ne vais pas polémiquer (vous connaissez ma diplomatie légendaire que d'aucun me reproche parfois, me disant que je suis trop gentille...)
Je crois qu'à la base il y a une confusion de sens. Les efforts amènent forcément des victoires sur soi, et, oui, c'est un peu une guerre que l'on mène contre ses formatages, ses démons intérieurs, ses peurs, ses blocages, tout ce qui nous empêche de progresser. C'est en ce sens que j'ai compris la phrase ... Mais ça n'a finalement assez peu d'importance, puisque nous sommes tous en chemin, et que c'est cela qui compte...
Je suis une guerrière pacifique (un très beau film que je vous conseille)
Et j'ai vraiment eu l'impression ces dernières années de remporter de très belles victoire.
En lisant Candide et son parcours, il me semble qu'il peut dire la même chose.
Merci à Saoul Fifre pour ton intervention allant aussi dans le sens d'un apaisement.
Merci à Petrus pour la tienne, pleine d'empathie.
Bisous à tous les trois
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à tous!
SupprimerPetrus, tu n'as pas à demander pardon, tu n'es responsable de rien et surtout pas d'intentions contre moi. C'est juste que j'avais besoin de rencontrer cette formule inspirée de Robert Redford pour exploser, peut-être une dernière fois, sur une profonde frustration empreinte d'une grande lassitude.
Il se trouve que si ma construction m'a fait rencontrer beaucoup d'obstacles (j'ai pas tout mis), je suis en train d'en sortir et après avoir trèèèèès largement pris son temps, la chenille est en train de devenir papillon. Sauf que ça brasse un max, que ça triture sévère les émotions et que j'ai un peu l'impression d'être dans une machine à laver en mode essorage. Au point que j'ai physiquement du mal à respirer. Ce que je sais, c'est que cette colère, celle-là et pas d'autres, m'a fait du bien, j'ai l'impression d'avoir abandonné un poids. J'espère que c'est définitif et qu'il n'y aura pas de réplique.
J'espère que les efforts paieront... Que pouvait ressentir Sisyphe ?
Je vous remercie de ne pas m'avoir démonté.
Grand Corps Malade met magnifiquement en mots la situation actuelle. Notre société va changer, elle ne le fera pas bien sûr du tout au tout mais elle ne sera plus comme avant la crise. Par la mentalité de certains français, je ne sais pas ... au vu de comment ils sont durant la crise.
RépondreSupprimerTon texte est très émouvant. On aimerait pouvoir leur dire tout ce qu'ils ont manqué parce qu'ils sont partis trop tôt.
Bises Célestine.
Mon texte t'émeut sans doute parce que tu as une grande sensibilité, cher Patrick.
SupprimerCelle des poètes, que j'apprécie particulièrement, parce qu'ils regardent le monde avec des yeux différents.
Je t'embrasse
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Tu sais quoi, Célestine ? Maintenant, « IL » est là, dans ce fauteuil, ton spectateur du premier jour ♫♫♫ Lorsque j'ai utilisé cette chanson chez toi, je t'ai fait pleurer, j'en suis quasiment sûr, pardonne moi.
RépondreSupprimerMaintenant, je sais, je sais, je sais, que si tu la réécoutes, tu vas la percevoir d'une autre façon. Celle que je voulais que tu entendes.
Elle ne parle qu'à celles et ceux qui ont fait le chemin...
Ton texte me fait penser à cette chanson, peut-être parce que tu aurais le cœur migrateur ♫♫♫
Ce fut un privilège de voir une femme s'élancer ♫♫♫
Tu ne vas pas me croire, mais la chanson m'a encore fait un tout petit peu pleurer. Oh juste une petite larme, mais pas triste. une sorte de grand bonheur nostalgique...
SupprimerTu as raison, je la perçois quand même d'une autre façon.
Merci pour les deux autres chansons qui sont merveilleuses aussi.
Bisous qui s'envolent
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C'est une belle lettre comprenant une première partie personnelle et dont la finale décrit l'incroyable pandémie que nous subissons.
RépondreSupprimerOn en parlera longtemps de cette affaire et il s'écrira beaucoup de livres aussi. Je me demande si les futurs lecteurs croiront les récits à la fois dramatiques et absurdes propres au fameux virus méconnu.
Tout en vivant ce curieux épisode en même temps que les autres humains, je dois me pincer afin de me convaincre que tout cela n'est pas le fruit de mon imagination. On dirait un mauvais film rempli d'incohérences, d'impossibilités et d'horreurs jouxtant des réactions humaines éclectiques.
Ne dirait-on pas que nous devrions nous pincer à chaque minute de notre vie, tellement la vie est un miracle difficilement saisissable par l'esprit humain ?
SupprimerAlors, oui c'est vrai, ce curieux événement assez unique dans l'histoire de l'humanité fait et fera encore couler beaucoup d'encre...
Mais regardez : il s'écrit encore des choses sur la guerre de 14 et pourtant ...
Merci pour votre appréciation, cher cousin du bout du monde
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Et maintenant... Peut-être ne serais-je plus là pour voir le suite, et ce qu'elle sera, je crains qu'il y ait toujours des haines, des refus, des grands chagrins, des misères, des enfants qui souffrent, l'homme ne sait pas toujours bien grandir, la preuve on entend tellement de sottises, l'argent est roi, le ciel s'effacera à nouveau derrière les fumées, reste ces êtres qui savent ce que la solidarité veut dire, il faudra relever un monde fracassé...
RépondreSupprimerLe bien et le mal sont hélas mêlés, au moins cette horreur aura permis de faire le point sur certains manques et sur les plus faibles, les soins même sont ici ou là plus ou moins différents selon d'où l'on vient, mais je ne me regarderai pas le nombril, à quoi bon... Ne lâchons rien malgré tout et tu as raison regardons du côté du jardin, hier soir un petit coup de vent, un peu de pluie et le cerisier faisait de la neige...
je t'embrasse Célestine
Ta dernière phrase semble tout droit sortie d'un roman de Murakami...
SupprimerTu es pleine de sagesse, Marine.
Et il est vrai que nous ne savons pas quels enseignements seront tirés de cette crise...
Je t'embrasse aussi
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Quel beau billet : voila ce que j'avais besoin de lire, un billet plein d'espoir, de vie, de souffle.
RépondreSupprimerSi tu savais comme ton parcours résonne, titille tant de choses. Tes traces sont précieuses, elles me donnent à réfléchir, à oser, à avancer. Oh oui ton père doit être fière de sa petite Troussecote, courageuse, téméraire, libre, si vivante envers et contre tout.
Tu me fais chaud au coeur, ma miss.
SupprimerCe fut un rude combat mais je l'ai mené à bien et j'en suis très fière.
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Pourrais-tu écrire un de ces jours un billet pas trop beau, méchant, un peu crade ou vulgaire ça nous changerait, me permettrai d'écrire quelques conneries... parce que là je ne peux que noter un excellent titillant le superbe.
RépondreSupprimerBleck
Je vais faire mon possible (je ne sais rien te refuser...)
Supprimer•.¸¸.•*`*•.¸¸☆
Les mots sont coincés depuis quelque temps mais sache que j'aime les tiens ! 🙏❤️
RépondreSupprimerJe suis avec toi, grande soeur. Respire !
Supprimer•.¸¸.•*`*•.¸¸☆
Tu franchiras l'épreuve comme tu as vaillament surmonté les autres. Je n'en doute pas une seconde.
RépondreSupprimerC'est gentil ça, ma Berthoise. Je te souhaite la même réussite, et le même courage. Je sais que tu n'en manques pas.
SupprimerBisous solidaires
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Je ne sais pas quand la bestiole va mourir, ni comment tout ça va finir.
RépondreSupprimerPour le moment, en dépit d’un grand jardin où notre vie à deux se révèle agréable, la solitude rode. Pas d’ennui, mais une faiblesse douloureuse qui développe un sentiment cruel d’absence.
Fleurit, au bénéfice d’un printemps qui voudrait bien nous promettre des instants de grâce, la sensation d’être perdus loin de ceux que nous aimons. Plus le temps passe, et plus la douleur l’emporte sur la raison.
Etre deux dans ces moments prend toute son importance.
Nous sommes riches de ça.
Ton billet est de toute beauté, il est bonheur et porte l’espoir.
La vie nous apprend bien des choses, toi tu as su les retenir.
Prends soin de toi Frangine.
Bises de vent et de soleil.
Peut-être pourrais-tu interroger ce sentiment qui te ronge ?
SupprimerAlors que tu sembles avoir les mêmes conditions que moi : un jardin, une vie à deux ...
Je ne peux m'empêcher de me dire qu'il y a plein de gens qui continuent à oeuvrer pour que l'on reste en lien avec les êtres chers... l'électricité est là, les fournisseurs d'accès, les développeurs d'applications, la poste, la télévision, le téléphone...
Nous sommes aussi riches de ça : la communication et la culture ne nous sont pas interdits...
Bisous d'espoir et de réconfort
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La vie : champ de mine ou mine d'opportunités ? Très beau texte et dialogue avec ton père, un bel hommage
RépondreSupprimerUn peu des deux, je dirai...Tout l'art consiste à éviter les unes pour mettre les autres à profit.
Supprimer•.¸¸.•*`*•.¸¸☆
Mon père promène Silence et Célestine
RépondreSupprimerJe rayonnerais vieux
ǝɹᴉɐsɹǝʌᴉuuⱯ xnǝʎoſ
Pas tout compris ... (un message codé ?)
SupprimerPar contre la dernière ligne, même à l'envers, me va droit au coeur.
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sǝɯɯɐɹɓɐuⱯ
SupprimerJoyeux anniversaire.
Supprimer@ W
Supprimer👍
@mme Chapeau
SupprimerMerci beaucoup ! 😊
Coucou ma belle. La vie n'a rien de simple et pour certaines personnes les embûches sont plus importantes que pour d'autres. Il faut apprendre à se vivre et ton Papa doit être très très fier de celle que tu es devenue, au fil des années, avec ses forces et ses faiblesses. Merci pour cette lettre lumineuse comme une fleur de pommier. Bises alpines... de loin.
RépondreSupprimerApprendre à se vivre : j'aime beaucoup l'expression, ma frangine des Alpes !
SupprimerElle te va bien, je trouve.
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J'ai aimé le souvenir de la rencontre " c'était beau comme un matin de Provence".
RépondreSupprimerEt je souhaite que votre vie à tous les deux continue dans la lumière !
Quand mon père est décédé, j'avais écrit, le vieux chêne de mon enfance est tombé, foudroyé pourtant hier encore à l'ombre de son coeur je m'étais reposée...
Je suis certaine qu'ils sont toujours là avec nous, d'une autre manière...
J'aime bien ta réflexion sur le deuil et ces deuils que nous subissons tout au long de notre vie à commencer par le deuil de l'enfant que nous étions.
Voilà, comme promis exceptionnellement j'ai laissé un petit mot, sourire !
Marcelle
C'est super gentil d'être repassée, Marcelle.
Supprimerje vois que tu n'as pas lu que le texte, mais aussi certains commentaires...
Je suis allée voir ton site.
Ravie que le confinement nous ait donné l'occasion de ré-échanger quelques mots.
Je t'embrasse
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Bonjour Célestine,
RépondreSupprimerAh, comme tu m'émeus, avec cette lettre tellement pleine d'amour, de tendresse, et qui met aussi, bien sûr, le manque et l'absence en évidence.
En ces temps de confinement, on compte les gens qui nous manquent et il y en a tant. Les disparus vont continuer à nous manquer mais qu'est-ce qu'on a hâte de retrouver les autres !
Prends soin de toi, je t'envoie des bises virtuelles qui, elles, ne font pas de mal.
Fabrice
Merci beaucoup Fabrice
SupprimerHeureuse que tu sois revenu charmer tes lecteurs avec tes poèmes
Bisous de la nuit
🌸
Le texte coule comme la vie ; tu as réussi à parler des joies et des drames, des peurs et des espoirs tout doucement, à pas de velours, comme le fruitier, chaque année, avance en floraison malgré le gel ...
RépondreSupprimerComme c'est joli, Annick, ce que tu dis...
SupprimerMerci de ce passage parfumé et fleuri
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Réelle, disparue, imaginaire ou réinventée...
RépondreSupprimerIl est très bien, finalement, ce tag "Vive la famille !"
Il est parfait !!!
Supprimer•.¸¸.•*`*•.¸¸☆
Une bien jolie lettre adressée à ton papa, très émouvante. Je suis sûre qu'il est très fier de son petit soldat de plume. Très gros bisous, Célestine♥.
RépondreSupprimerMerci Françoise !
SupprimerJe le crois en effet très fier de moi, où qu'il soit.
Bisous belle d'âme
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Tu viens de changer ta bannière ? Qu'est-ce qu'elle est belle !!! :-)
SupprimerTrès joli texte…. Ca me touche évidemment, moi qui viens de perdre le 3 mars dernier mon grand-père, cinq jours après avoir fêté ses 90 ans… Il avait ses défauts et ses qualités comme tout le monde, mais ce fut un grand-père exceptionnel pour mon frère et moi.
RépondreSupprimerAh ! petit Belge ! Ton grand-père avait le même âge que ma mère, qui est partie deux semaines avant de les fêter...
SupprimerJe t'embrasse
•.¸¸.•*`*•.¸¸☆
oh comme c'est super bien écrit! et comme cette photo est délicate, des bises de belle nuit
RépondreSupprimerMerci ma Sylvie
Supprimer•.¸¸.•*`*•.¸¸☆
Il y avait de l'amour entre ton père et toi, alors nul doute qu'il serait fier ! Moi à sa place, je le serais. Tu es une personne incroyable et magique. Et tes textes sont des rayons de soleil sur nos journées.
RépondreSupprimerBisous petite fée ☺
Oh ma Landrynne, c'est émouvant ce que tu dis. Je suis au bord des larmes...
RépondreSupprimer•.¸¸.•*`*•.¸¸☆