22 septembre 2017

Au diable vous partîtes



Au bar du Blue Note. L'air est épais comme un mastic. Fumées. Alcools. L'ombre de Chandler plane sur les verres alignés derrière le comptoir. Un vieux saxo baveux, poussif, catarrheux, et un vieux pianiste arthritique et myope éructent un dernier air de blues.
Jim l'a. Le blues.
Jim contemple son whisky d'un oeil vitreux.
Le barman essuie ses verres d'un oeil torve.
Des clients comme lui, qui se laissent aller aux confidences après deux heures du matin, il s'en colle dix par semaine. Des allumés. Des ténébreux. Des affligés, inconsolables même après quinze verres bien tapés. Des dépressifs à la gomme. Il connaît.
Jim s'excite.
Elle était là. Tu vois, mon gars, juste là, dans le chaud de mon bras. Belle, putain qu'elle était belle. Plus que ça. T'aurais vu, mon pote, les yeux de cette fille. Sa bouche. Sa peau comme du lait. Ses seins comme des pommes. Bon dieu ses seins, à pleurer à genoux, à croire en dieu...Et ses cheveux, des flammes. Comme celles qui sortaient de la cabane du vieux Wilson quand il a foutu le feu à son réchaud et qu'il a failli se faire rôtir la carcasse comme une châtaigne, tu vois ça, petit ?
La châtaigne, c'est elle qui me l'a mise. En plein coeur. Paf! une décharge de dix mille volts dans les ventricules. Rien qu'en me regardant dans les yeux...Putain ! On était bien ensemble. Ça collait entre nous. On touchait les nuages. On pissait des étoiles quand on partait au ciel ensemble. C'était beau comme un tableau.
Elle s'est barrée. Non mais tu crois ça, mon pote ? Qui peut croire ça ? Elle m'a planté là comme un clou rouillé dans une planche pourrie. Je me souviens bien, on était le 22. Tiens, comme aujourd'hui, tu vois. Ouais, le 22 septembre. Ben j'vais t'dire, mon gars. Aujourd'hui, je m'en fous. Mais alors je m'en fous, tu peux même pas savoir comme je m'en fous. Qu'elle parte au diable !
- Vous dites ça...
- Non, j't'assure, mon gars, j'ai assez chialé. Elle est où elle veut, elle voit qui elle veut, je m'en tape.  
- Ben pourquoi vous êtes triste, alors ?
- Ecoute ça, mon gars, mets-toi bien ça dans ta p'tite cervelle de piaf boutonneux. Une fille comme ça, quand elle part, on est triste, et quand on n'est plus triste, et ben... on est triste quand même. 
- ...
Ouep ! on est triste... de plus être triste.
- C'est compliqué, votre truc !
- Tu l'as dit, bouffi. Mais tu peux pas comprendre. Faut avoir aimé une fille comme elle. Et ça, c'est pas donné à tout le monde.


A Brassens.
Musique: le 22 septembre, version Michel Zenino


114 commentaires:

  1. Il en est des hommes comme des femmes. Ils disent qu'ils ne sont pas tristes mais si, ils le sont et très longtemps. Mais n'y a t il d'autres sentiments qui interviennent ? La fierté ébréchée, l'amour propre blessé, l'ego ébranlé prennent le dessus sur le coeur fendu. Amusant que tu aies choisi le 22 pour ton récit, c'est mon nombre fétiche. Je t'embrasse bien fort

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    1. Je l'ai surtout choisi rapport à la chanson de Brassens. Mais je suis ravie d'apprendre que c'est ton nombre fétiche...
      C'est intéressant ce que tu dis des blessures d'ego. Je me demande si, souvent, l'on ne pleure pas davantage sur soi-même que pour la personne partie...Il faut croire que cette personne comblait une faille de ce côté-là.
      Mille bises en retour, ma Chinou, profite de tes randonnées toujours aussi belles.
      ¸¸.•*¨*• 💖

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    2. Les blessures d'amour sont souvent des blessures d'amour.... propre disait Guitry, ce cocu magnifique.
      Ti bacio et bises à Chinou

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    3. C'est bien qu'est-ce que je disais. ;-)
      Mais au moins ça prouve qu'on s'aime un peu soi-même, non ?
      ¸¸.•*¨*• ☆

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    4. C'est à cause de "22 v'là les flics", Chinou ? :-D

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    5. Hey salut toi.
      Comment tu vas bien?

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  2. Celestine, revisiter l'ami Georges à la sauce hard boiled writers, il fallait oser. Le 22 septembre, aujourd'hui j'y prends goût. Bises my dear Angel Baby. ATTB.

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    1. J'ai osé, pour mon plaisir, et sans doute un peu prétentieusement celui de mes lecteurs, dont toi, qui aimes les "hardboilers" je le sais, et ces ambiances de petit matin poisseux.
      Kisses my friend and attttb
      ¸¸.•*¨*• ☆

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  3. Bel exercice de style réussi, avec son ambiance de bar un peu glauque et néanmoins propice aux épanchements. Tu donnes chair aux paroles de Brassens (que je viens de redécouvrir). J'aime bien la formule un peu Audiardienne du "une décharge de dix-mille volts dans les ventricules".

    Quant à être triste de ne plus être triste, ça me laisse songeur...

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    1. Cette phrase m'a toujours laissé songeuse, dans la chanson de Brassens.
      Elle est empreinte d'une grande nostalgie, et en même temps elle est d'un réalisme psychologique extrêmement étudié, à moins qu'elle en soit la quintessence de l'autodérision et de l'humour noir...
      Car il est vrai qu'il arrive sans doute un moment fatal où l'on éprouve plus rien pour la personne, et Il n'est pas inconcevable que cet état d'indifférence rende triste.
      Quant aux formules audiardiennes, je suis tombée dedans quand j'étais petite. Comme tu le sais, mon père était fan d'Audiard, ainsi que de San Antonio, dont il aimait la langue brillante et bien sûr Raymond Chandler, De Philip Marlowe et du roman noir en général, bien que les uns ne puissent être comparés aux autres.
      Bises littéraires
      ¸¸.•*¨*• ☆

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    2. Je me demande si un jour l'état d'indifférence avancée me rendra triste. Pour l'heure je n'en sais rien : je n'ai pas encore atteint l'indifférence.
      Tout au plus en suis-je à observer les effets du temps et de l'absence sur les sentiments.

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    3. Je crois que mon tempérament n'est pas vraiment porté vers l'indifférence...je vis les choses de façon sans doute trop épidermique...
      Mais je travaille à une espèce d'auto-protection...
      Ça vient doucement...
      Observer les effets du temps et de l'absence...intéressante position. :-)
      ¸¸.•*¨*• ☆

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    4. Et si tu retirais ce "trop" qui, à mes yeux, fait tâche ? Tu vis les choses… à fleur de peau. Et je suis persuadé que c'est une chance (même si cela peut faire traverser des moments éprouvants, voire douloureux).
      Savoir s'auto-protéger sans perdre cette sensibilité, voilà un sacré défi !

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    5. Je vis les choses de façon épidermique.
      C'est mieux comme ça.
      Et tu as raison, c'est une chance. Un don. Une formidable façon de sentir la vie couler en soi.
      Le tout est de trouver un tissu protecteur "respirant" pour utiliser un mot à la mode chez Dé*ath*on
      Un sacré défi, tu l'as dit.
      ¸¸.•*¨*• ☆

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  4. Petite tradition personnelle : tous les 22 septembre j'écoute cette oeuvre de Georges.
    C'est l'une des rares que je connaisse par coeur...
    Je pars en WE à le mer t'aleur... le 22 sept est dans mon iPhone, il y aura pu qu'à faire tourner le wifi dans la bagnole...

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    1. Je ne peux m'empêcher de la fredonner chaque année...
      Le billet que j'avais écrit en 2012 n'avait eu que 6 commentaires, mais tu étais déjà là, cher Alain, fidèle lecteur de la première heure.
      Merci pour cela, et pour tout le reste aussi, qu'il serait trop long d'étaler ici... 💕
      ¸¸.•*¨*• ☆

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  5. joli (si j'ose dire, vu le thème et son traitement daschiell hammettien); et tiens donc, il y a non pas un mais deux brassens caché dedans :
    "dans un coin pourri du pauvre paris, sur une pla-a-ce, l'est un vieux bistrot, tenu par un gros dé-gueu-la-as-seu"

    ps: Célestine, je commente pas toujours (surtout quand 326 commentaires disent mieux que moi ce que j'aurais écrit moins bien :) ) mais je passe toujours te lire !

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    1. Je sais, cher dodo, et j'en suis bien marrie
      Tu fais partie de ceux que le nombre rebute
      Sans contrepèterie.

      A ton florilège, on pourrait rajouter l'Epave, pour ce pauvre type déshabillé par la vie et qui se réfugie dans l'alcool...
      Bises et merci de ta fidélité muette.
      ¸¸.•*¨*• ☆

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  6. Brassens, c'est sur, un peu de Chandler aussi, mais pas assez désenchanté, tu n'as pas le spleen Célestine et c'est aussi bien.

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    1. Eh non, pas assez désenchantée...ça fait une moyenne avec ceux qui le sont trop, n'est-ce pas ?
      Sans doute le bon vivant qu'était Brassens cachait un peu d'angoisse existentielle, mais pas autant qu'un Leo Ferré. je suis une hardboiled writer à la petite semaine, j'en suis consciente...
      Bises
      ¸¸.•*¨*• ☆

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  7. comme carnetsparessux, difficile de commenter après tant de gens cultivés et talentueux - quelle belle ambiance, et merci pour Brassens ... "Et je dirai de toi qui fus mon sang, de toi qui fus ma force et ma douceur : "Comment va-t-elle ?" (P Géraldy)

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    1. Se faire confiance et ne pas douter de sa propre lumière est sans doute une des choses les plus belles et les plus difficiles aussi, à mettre en place.
      Mais cela vaut vraiment le coup. Et chez moi, chaque lecteur est une unique combinaison d'atomes, je me plais à le répéter. Et puisque tu cites Geraldy, et cette phrase qui ressemble un peu à de l'Aragon, je ne résiste pas à citer le poème en entier. Ce n'est pas à proprement parler du hardboiled writing, mais ça parle aux gens quand même.

      Ainsi, déjà ! tu vas entrer dans mon passé !
      Nous nous rencontrerons par hasard dans les rues…
      Je te regarderai de loin, sans traverser…
      Tu passeras avec des robes inconnues…

      Et puis nous resterons sans nous voir de longs mois…
      Et mes amis te donneront de mes nouvelles…
      Et je dirai de toi qui fus mon sang, de toi
      qui fus ma force et ma douceur : « Comment va-t-elle ? »

      Notre grand cœur, c était cette petite chose !…
      Etions-nous assez fous, pourtant, les premiers jours !
      Tu te souviens, l’enchantement, l’apothéose ?…
      S’aimait-on !… Et voilà : c’était ça, notre amour !

      Ainsi nous, même nous, quand nous disons « je t’aime »
      voilà donc la valeur que cela a ! Mon Dieu !…
      Vrai, c’est humiliant… On est donc tous les mêmes ?
      Nous sommes donc pareils aux autres ?… Comme il pleut !


      Bises chère Emma
      ¸¸.•*¨*• ☆

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    2. Émouvant poème de Géraldy, que je découvre. Il me fait penser à une des femmes de ma vie, tandis que ton texte m'a irrésistiblement fait penser à l'autre.

      Oui, tout ça me parle...

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    3. J'en suis ravie.
      Oui, le texte de Geraldy nous renvoie à ce sentiment étrange de découvrir que, finalement, nous sommes banalement banals...c'est peut-être cela le plus triste: avoir surinvesti une relation, et s'apercevoir que tout compte fait elle ressemblait à toutes les autres.
      Mais l'essentiel n'est-il pas de croire à son unicité au moment où on la vit ?
      ¸¸.•*¨*• ☆

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    4. En te lisant me vient cette idée : une relation n'apparaît comme surinvestie que lorsque l'un des deux abdique, et ce n'est qu'à partir de ce moment-là qu'il la fait entrer dans la "banalité".

      Croire à l'unicité est l'essence même de cette unicité.

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    5. Absolument...
      L'un reste, l'autre part.
      Et l'unicité devient duplicité.
      ¸¸.•*¨*• ☆

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  8. J'en parlaiss hier justement, Brassens ce méconnu, l'Auvergnat, les copains d'abord et... Comme Ferré, C'est extra, avec le temps et Nada...
    Mais t'inquiète "il" reviendra le 21 Juin.

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    1. Les grands auteurs-compositeurs-interprètes sont devenus grands à travers quelques "tubes" et les médias bêtes comme leurs pieds ne cherchent pas à diffuser autre chose d'eux.
      Qui connaît les textes formidables de Pierre Perret ( son zizi me sort des trous de nez) et de Pierre Vassiliu (Qui c'est celui-là, au secours !)
      Découvrir un auteur, c'est aller plus loin que de rester sur le palier. Ils ont des trésors de la cave au grenier...
      ¸¸.•*¨*• ☆

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  9. Réponses
    1. Et comme chacun sait, « la pudeur, c'est tout le contraire de l'escartefiguerie »


      Panisse : Et ce menteur affirme que Césariot ne ment pas. Pourquoi Césariot te mentirait-il à toi ?

      César : Je te l’ai déjà dit, mais c’est un mot qui t’échappe complètement : par pudeur. La pudeur c’est un sentiment délicat et nuancé; un sentiment très fin et très joli. La pudeur, c’est tout le contraire de l’Escartefiguerie.



      ¸¸.•*¨*• ☆

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    2. Tu connais ton Pagnol d'en Vau jusqu'à tes bas ];-D

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    3. En passant par le milieu, même...
      Le milieu marseillais, bien sûr.
      ¸¸.•*¨*• ☆

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  10. J'ai bien aimé "Le barman essuie ses verres d'un œil torve", audacieux raccourci !
    Le reste me rappelle le bus de ce matin : une brunette aux yeux bleu ciel soulignés de légères taches de son !
    Mais je ne suis pas certain qu'elle m'ait vraiment regardé, ni même vu...

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    1. Une brunette aux yeux bleu ciel soulignés de légères taches de son
      Elle était myope ?
      Sinon, oui, j'aime bien les raccourcis littéraires.
      Ça repose les doigts. ;-)
      ¸¸.•*¨*• ☆

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    2. Désolé cher oncle, elle ne t'a pas vu : plus on avance en âge, plus on devient transparent. Le barman les essuie un peu trop fort, ses verres au fond du café ! ;-)

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    3. Les miens de z'yeux bleu ciel voient tout. Absolument tout.
      Même les oncles transparents.
      Même le fond de marc de café au fond du verre, parce qu'il cache le numéro qui dit quel âge j'ai.
      ¸¸.•*¨*• ☆

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    4. A-t-il aussi bien trop à faire dans e décor banal à pleurer?

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    5. Il a au moins leur soleil tout au fond du coeur...

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    6. À mon neveu : Bien vu ! (si j'ose dire)

      À sa nièce : Elle ne portait pas de lunettes, mais ce n'est pas une preuve. Et si elle portait des lentilles "de contact", elles ne semblaient pas très efficaces :o)

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  11. Dans le coin de la banquette, à l'abri de la pluie qui tombe, seule la table de La Rhumerie, reste de marbre. Sète à Tonton Georges que ta page bouffe de pipe.
    La couverture alors était en dur, jaune et noir, un verre après l'autre, Chandler,chassait en mon noir en série.
    Putain, ses seins, ouah, tiens-moi, j'lâche de la bretelle, le petit oiso veut sortir.
    En sortant on ira au Mabillon, y a que le boulevard à traverser, on devrait pouvoir s'y risquer...je suis avec toi Céleste, ça garantit rien.

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    1. Un rencart à Saint Germain ? Pourquoi pas, sous la pluie, un jour d'automne, avec un parapluie rouge passion, et «Le grand sommeil » sous le bras...
      On prendra des glaces pour se la jouer.
      Et on sautera exprès dans les flaques.
      ¸¸.•*¨*• ☆

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    2. Une grande flaque dans la gueule qu'on leur mettra aux untels lots qui font Flore S? pendant que dans la glace on souffera dans le cornet pour voir Boris jouer les trempettes de l'amor. Dis Céleste hein on ira ?

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    3. Ah. La rhumerie. La dernière fois que j'y suis allée, j'ai pris une caisse phénoménale. Après j'ai chanté très fort alors qu'une petite fanfare jouait dans la rue un peu plus loin. Mais rassurez-vous. Je ne voyais pas mon chagrin dans l'alcool. 😁

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    4. Et la fanfare c'était pas dans la rue Bonaparte ? M'est avis qu'elle sortait du Quai Malaquais, une drôle d'école en ce tant là, Dédé...
      M'aime que pour les chagrins c'était bien.

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    5. @Dédé. T'es encore bourrée, non ?

      @Zoizo bleu
      Chuis pas assez calée en quais malaquais...

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    6. La vieille Ecole des Beaux-Arts fait angle avec le quai Malaquais (côté Seine rive-gauche face au Louvre) et la rue Bonaparte en direction de la Place ST-Germain-des-Prés.Mon ô quartier Célestine.
      N-L

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    7. Alain: tu as un GPS dans la tête. C'est bien. La prochaine fois je te prends avec moi en voyage. Si tu le veux bien. 😊

      Célestine: je suis toujours bourrée de bonnes intentions.

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    8. @ Dédé
      Je n'en doute pas, chère amie !
      Bon choix de GPS. Mon ami Alain est une valeur sûre dans Paris. Et pas que.
      ¸¸.•*¨*• ☆

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    9. @ Céleste
      Normal que tu aies des lacunes en matière de quais, parce que "Bien malaquais ne profite jamais."
      Ti bacio

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    10. Oh joli ! Comment j'ai pu passer à travers ce magnifique calembour ?
      Ti bacio caro¸
      ¸.•*¨*• ☆

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  12. J'allais faire de longs commentaires sur ce beau texte si Vernon Sullivanesque aussi mais je suis tellement épaté par cet hommage que je m'en vais illico mettre la chanson dans ma guitare où elle manquait. Je vais finir par savoir les jouer toutes ! Merci de cela Céleste nièce !

    P.S. Par contre imaginer le zizi de Pierre Perret qui sort par les trous de nez des jolies dames, ça je ne veux pas voir l'image ! ;-)

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    1. Oui bon c'est vrai que l'image n'est pas terrib' terrib' mais j'avais que celle-là en magasin...
      Un texte Vernon Sullivanesque ? Tu me flattes, mon onc !
      Allez, je rajoute moi aussi la chanson au répertoire qu'on jouera ensemble, si tu veux.
      ¸¸.•*¨*• ☆

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  13. Je ne connais pas la chanson de Brassens. Il va me falloir l'écouter.
    Ton texte est chouette, rien qu'en lisant j'ai les images...
    Bises Madame La Fée !

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    1. Oh oui, si tu ne la connais pas, va l'écouter d'urgence. Elle est vraiment divinement écrite...
      Merci ma belle d'âme.
      ¸¸.•*¨*• ☆

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  14. Je suis ravi d'avoir pris un peu de temps pour lire ton histoire. J'adore le style "roman noir" d'un Danshiell Hammett ou d'un Charlie Huston entre autre et puis cette ambiance de bars un peu miteux, ça me rappelle quelques souvenirs.

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    1. J'aime ces ambiances de roman noir et de bars de paumés du petit matin, moi aussi.
      C'est sans doute un héritage de plus de mon cher père.
      ¸¸.•*¨*• ☆

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  15. C'est beau , mais triste aussi , mais aussi c'est la vie hélas .
    Beaucoup d'amoureux sont passés par là .
    Mais les souvenirs ne s’effacent jamais quoi que l'on pense .

    Gros bisous marseillais Célestine . Merci de la belle histoire quand même .
    Renée (mamiekéké).

    http://www.laprovence.com/media/imagecache/v4-detail-article/hermes/2017-09/2017-09-22/20170922_1_5_1_1_0_obj15716244_1.jpg

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    1. Merci chère Renée.
      Je n'ai pas très bien compris le rapport entre ton image et mon texte.
      Mais tu m'expliqueras j'en suis sûre.
      Bisous bisous
      ¸¸.•*¨*• ☆

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  16. Pffuit! Mon comm s'est évanoui... Je retente!

    Joli exercice de pastiche, évocateur! Il me ramène à cette constatation récurrente, je n'ai pas le culte des dates à chagrin...
    Bises, la flamboyante!

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    1. Moi non plus, je n'avais pas trop ce culte, désormais, le 9 septembre reste une date à chagrin pour moi.
      Du 22, Brassens en a fait une chanson, et m'a permis d'en écrire un texte qui a l'air (et l'heur) de plaire à mes lecteurs.
      Que demande le peuple, je te le demande ? ;-)
      Bisous belle blonde
      ¸¸.•*¨*• ☆

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  17. Il y a quelques jours, j'ai commencé un roman noir de Jim ( Thompson ). Et le "héros" a des rendez-vous clandestins avec une fille et ça pourrait lui attirer des ennuis ...
    Les histoires de zigs largués, tu sais que moi ça me ... tu sais.
    Superbe texte Celestine. La chanson de Brassens se vérifie sous toutes les latitudes. Il y a des automne partout dans le monde.
    Bises.

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    1. Quel est donc ce roman de Thompson dans lequel il y aurait un type largué ...
      Tu m'étonnes furieusement ;-)
      Merci pour tes mots, Patrick. C'est toujours un immense plaisir de te toucher au coeur et à l'âme.
      Bises
      ¸¸.•*¨*• ☆

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    2. Joli titre !
      Je cours le réserver à la bibli.
      Bisous de midi
      ¸¸.•*¨*• ☆

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  18. Tu aurais pu l'écrire le 22 octobre date de naissance de Brassens , mais l'inspiration n'attend pas , faut que ça sorte !
    j'ai bien aimé des seins à croire en Dieu , d'hab c'est les saints qui croient en Dieu ,je sais, je sais ...

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    1. Oui mais la chanson, c'est le 22 septembre...
      Alors c'est moins une question d'inspiration que de respect de l'auteur...
      ¸¸.•*¨*• ☆

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  19. Ah les chagrins du coeur ! On parvient, parfois, à les étouffer. Puis un jour, sur un chakra titillé, voilà que les sanglots étouffés ressortent de ce coeur. Oh surprise, tu souffrais tant, te dis-tu ?
    Et en lisant tes mots j'entends :
    https://www.youtube.com/watch?v=qCsCeugXh70

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    1. La ballade de Jim...que de souvenirs. 1985 je crois...
      J'étais en vacances aux sports d'hiver, aux Deux Alpes.
      Et cette chanson passait en boucle...
      J'aime bien l'expression : « chakra titillé » c'est tellement vrai !
      ¸¸.•*¨*• ☆

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  20. Merci chère Célestine pour tes mots magnifiques mais aussi tristes.
    Je t'embrasse fort et te souhaite une douce soirée et un bel automne avec toutes mes amitiés.
    Bisous ♥

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    1. Bel automne à toi, chère rêveuse photographe.
      Je gage que tes photos d'automne seront superbes...
      Bisous
      ¸¸.•*¨*• ☆

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  21. En lisant ton texte je pensais : c'est du Audiard ces dialogues et c'était la voix de jean Gabin et le café en noir et blanc....
    Quelques commentaires plus loin et tes mots, j'ai compris d'où cela te venait, semble-t-il, si naturellement.
    l'hérédite, le souvenir, l'amour, le talent, ça fait du beau ma p'tite dame.


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    1. Ravie de te voir, Nicmo.
      C'est bien résumé, cet attachement que j'ai pour l'héritage culturel que m'a transmis mon père.
      Oui, ça fait du beau, tout ce mélange.
      Et je me suis régalée de l'écrire, ce texte à la Audiard.
      ¸¸.•*¨*• ☆

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  22. merveilleux hommage à notre cher moustachu
    et Et c'est triste d'être toujours triste sans lui
    Bisous chère amie

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    1. Ses chansons sont toujours très présentes dans nos coeurs et nos oreilles.
      Et je m'applique à les faire vivre régulièrement avec ma guitare.
      bisous du matin ma Jak
      ¸¸.•*¨*• ☆

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  23. Ce texte "à la Audiard" est vraiment bien tourné! On sent que tu as eu un grand plaisir à l'écrire.
    Bravo! Ce n'est pas si simple de réussir un pastiche
    Bises

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    1. Tu connais ma fièvre d'écriture. J'adore faire naître des émotions et des images à partir de ces simples agencements de signes que l'on appelle les mots.
      Merci pour ton passage, Coum. J'apprécie ton avis depuis toujours, tu le sais.
      Bises célestes
      ¸¸.•*¨*• ☆

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  24. Tu excelles dans l'exercice de style, chère Cel.
    Bises
    Angela

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    1. Je suis d'un beau rouge pivoine !
      Heureusement tu ne me vois pas...
      Déjà que j'ai des yeux de lapin ce matin, à cause de l'ambroisie...
      Bises
      ¸¸.•*¨*• ☆

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  25. Atmosphère, atmosphère.....C'est bien écrit. J'étais dans le bar.....J'ai connu la passion....Maintenant je préfère la tendresse.

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    1. La passion empêche-t-elle la tendresse ?
      Ce sera la question du jour. ;-)
      Bisous
      ¸¸.•*¨*• ☆

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  26. Ah j'ai adoré, et même un peu toussé avec toute cette fumée qui me râpait la gorge, sans compter la cheap booze...

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    1. Ah...cheap booze, encore une expression de tes lointaines années américaines que je ne connaissais pas...
      Et moi j'ai adoré ton cheap com. hihi!
      ¸¸.•*¨*• ☆

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  27. Ce banc public est un peu triste, pas d'amoureux qui ne se bécotent...
    Il pleut,le temps idéal pour le blues sur le trottoir...
    Comme elle est partie,Jim a les nerfs,il boit du gin dans sa bagnole,on connaît la suite...
    Accouder au comptoir d'un bar,on boit plus que de raison,pour ne plus penser... La seule efficacité que je connais est le mal aux cheveux et la gueule de bois,dur le bois!
    Que l'on s'appelle Jim ou Igor,c'est souvent le même scénario...Quand ta Katia,ta jolie Katia vient de te quitter (tic tac...) L'alcool ne fait rien à l'affaire ,surtout quand on est full sentimental,que l'on a soif d'idéal...
    La nature est ainsi faite que le regard est attiré d'abord par le physique,des yeux,une bouche,des seins en poire à s'offrir dans le Maine-et-Loire...
    Sans être en mode "primaire",je dois avouer que je suis comme tous les hommes...
    Quand on se retrouve largué,planté,las,triste comme un menhir,on se pose quantité de questions:et moi,où vais-je où vais-je,dans ce triste manège où elle ne viendra plus?
    J'ai essayé aussi de chasser cette autre chanson (de circonstance)de ma tête;des mots que je ne comprenais pas en totalité, mais qui m'atteignaient au tréfonds de ma sensibilité(d'homme)*. J'ai occulté cette chanson pendant...depuis sa sortie,maintenant,je m'en fous!
    Le vingt-deux septembre, c'est l'anniversaire de mon fils, alors qu'il dormait dans mes bras,cette pensée furtive m'a traversé l'esprit:C'est quand même bizarre que ce vingt-deux septembre vienne effacer ce même vingt-deux septembre...Des années plus tôt!

    Ce vingt-deux septembre,aujourd'hui, je m'en fous.

    Source: dans l'ordre d'apparition.
    Les amoureux des bancs publics :Brassens
    Un soir de pluie:Blues trottoir https://www.youtube.com/watch?v=PZEq15P2gqE
    La ballade de Jim:A Souchon
    Ta Katie t'a quitté:B Lapointe https://www.youtube.com/watch?v=aJksApHi9bU
    Foule sentimentale:A Souchon
    Avanie et framboise:B lapointe https://www.youtube.com/watch?v=aJksApHi9bU
    La pêche à la ligne:Renaud https://www.youtube.com/watch?v=aJksApHi9bU
    Où vais-je?:Guy Béart https://www.youtube.com/watch?v=w9wgKGOXSqg (Celle que je préfère)
    *(Petite entorse):Phill Collins https://www.youtube.com/watch?v=_9F5YI-xU5M


    Super billet,du "célestine" en mode "Audiard",et ce n'est pas du cinéma!
    https://www.youtube.com/watch?v=qyu7AyFaDmg

    J'ai adoré!

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    1. J'ai bien aimé la chanson, mais Sardou devrait savoir qu'il y a des choses qu'il est impossible de reprendre comme la conférence anti-alcoolique de Bourvil, le Sar Rabindranath Duval de qui vous savez et certaines répliques de Bernard Blier dans les Tontons (et ailleurs).....
      Il est pathétique lorsqu'il récite de l'Audiard et comme disait André Pousse: "A ce point-là, ça devient gênant."
      Salut à Xoulec et baci à la taulière

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    2. @Xoulec

      Full sentimental, alors ça c'est vraiment fort !
      Voilà un com fabuleux, comme je les aime, et qui a dû te prendre des plombes, avec les liens tout bien rangés en bas, comme dans les revues sérieuses.
      La chanson de Phil Collins (que j'adore) te rappelle sans doute une rupture douloureuse, si j'ai bien compris entre les lignes...
      Merci de m'avoir fait découvrir aussi la pêche à la ligne je n'avais jamais bien écouté les paroles, même si j'avais déjà entendu l'air...
      Beaucoup de tristesse dans ces chansons de rupture...mais c'est le thème, hein...Celle de Guy Beart est très belle je comprends qu'elle soit ta préférée...
      Bravo pour ce magnifique commentaire.
      Bisous étoilés, cher Didier.
      ¸¸.•*¨*• ☆

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    3. Merci pour le com FABULEUX! Ce compliment me va droit au cœur!
      Bien vu, entre les lignes...
      Cette rupture m'a inspiré aussi dans ton billet "villégiature".
      Pour la chanson de P Collins, c'est même tout l'album que j'ai occulté,ce fut mon dernier trente-trois tours et maintenant il est remisé au garage,j'allais dire hors de vue.Je crois bien qu'il y restera,trop chargé d'histoire,de souvenirs.
      Je crois bien que sans ce"chagrin",je ne serai jamais devenu ce que je suis(je ne dis quand même pas merci).

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    4. @ Blutch
      C'est vrai que les mots d'audiard dans la bouche de Sardou,ça ne le fait pas.
      Il faut être un personnage,une pointure, pour bien incarner ses dialogues.

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    5. Peut-être est-il bon de connaître la raison des orages que nous avons essuyés ?
      Afin de ne pas reproduire les erreurs commises...
      Mais c'est difficile après un chagrin, d'analyser froidement...
      En tous cas, même si tu ne lui dis pas merci, tu reconnais que cela t'a quand même fait comme tu es.
      Et ça, c'est bien.
      ¸¸.•*¨*• ☆

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    6. Je confirme,c'est bien.

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  28. Elle se trouvait dans ce bouiboui comme dans un voile alangui, enfumé avec lui, dans ce lieu à la beauté lugubre presque une gargote exigüe et misérable, pleine d'ombres irrespirables, quand ses yeux douloureux ont été troublés par le chagrin évoqué en cet instant,... non ce n'était pas un 22 septembre comme le premier jour de l'automne, mais un 15 avril, noir comme un film triste, mais qui ne l'est plus aujourd'hui.. elle s'en fout la dame, comme le grand Georges s'en fout aussi ... enfin, c'est ce qu'elle raconte ... En entrant elle s'était dit intérieurement, que peut-être quelque chose allait s'achever entre ces murs à la façade malpropre, dans cette humanité abîmée qui rêve et grelotte à la fois... elle le sentait.... et plus tard, il le lui révélerait lui, l'homme, son homme, tout simplement comme un aboutissement naturel sans profond anéantissement ! dans ce coin lugubre devenu turne, avec une odeur âcre à pleurer des deux yeux ! déguenillée devenue, déloquetée elle semblait rouler à présent sur un nuage la tête en bas, abandonnée, transparente, accablée de douleur, mais lui repartait vers son futur devenu autre, son amour l'abandonnant à sa propre solitude transformée en anecdote !

    Merci Célestine pour ce joyau à croquer qui m'a inspiré ces lignes depuis cette rupture fêlée, cet oubli des sentiments !

    bisous de douce soirée.

    Den

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    1. Ton texte est aussi un petit joyau à déguster en rentrant du cinéma, un samedi soir sur la terre...
      Et crois moi, j'apprécie grandement cette participation spontanée.
      C'était Célestine en direct de l'émission "mes lecteurs sont formidables"
      Bisous dominicaux (du coup)
      ¸¸.•*¨*• ☆

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    2. @ Den
      Quand on se penche sur ce genre de blessure,on s'aperçoit que l'on y a laissé une partie de soi que l'on ne reconnaît plus,tant la personne que nous étions nous semble étrangère à présent.C'est la raison pour laquelle nous en parlons à la troisième personne.

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    3. Tu as tellement raison, cher Xoulec...
      Des blessures immenses qui nous changent définitivement...
      ¸¸.•*¨*• ☆

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  29. Le barman a dit :"On ferme." Les musiciens se sont tus. Ils ont rangé le saxo et fermé le piano. Un signe de la main et le sourire vague... qui sait bien que les heures de mauvais sommeil qui vont suivre ne suffira pas à vaincre la fatigue.
    Jim a enfilé son vieil imperméable mastic qui avait dû être élégant. Le barman le regardait partir en se disant que ,malgré le dos qui s'incline, l'homme avait dû avoir de la gueule.
    Jim est sorti. La pluie avait cessé. Il s'assit sur un banc. Il attendrait le jour. Le voir se lever était un de ses derniers plaisirs. Sa vraie lueur d'espoir.
    Ses pensées vagabondes menaient autour de lui une folle farandole.
    Puis tout se calma. Il la sentait là, au creux de son bras, et lovée contre son ventre. Il sentait à la fois cette chaleur douce et la fraîcheur de l'instant. Il ferma doucement les paupières. C'était maintenant. Il le savait. C'était le moment.
    Sans un mot, elle était là. Son souffle léger lui caressait le visage. Son odeur emplissait ses poumons comme vidés des miasmes du comptoir.
    Elle caressait ses bras, sa nuque. Elle inséra sa main tout en haut de sa chemise et la laissa longtemps.
    Tout était douceur. Elle lui dit : "Je pars avec toi. Je regrette tu sais. C'est le moment."
    Il oublia d'un seul coup ses misères, ses renoncements. Il voulait voir son visage.
    Elle lui :"Pas encore. Attend!".
    Il ne voyais d'elle que ses jambes allongées sur le banc, gainées de bas noirs, qui sortaient de ses petites bottines noires aussi qu'elle mettait en automne. Ca lui suffisait pour savoir tout d'elle.
    Le temps s'était arrêté. Le soleil pourtant montait doucement. Et le jour commençait à poindre.
    Jim se taisait. Son corps se souvenait de ce temps où il était capable de tout, du meilleur et du pire. Comme maintenant ...mais sans les courbatures et les matins douloureux.
    Il fixa sa pensée sur ses jambes et ses bas. Collants montants jusqu'à la taille quand elle voulait être sage. Bas s'arrêtant au milieu de la cuisse à la frontière de cet inconnu qui le troublait encore quand elle voulait l'être moins.
    Les yeux fermés il la voyait encore mieux et elle, et lui étaient sans âge.
    Il la sentit longtemps et puis longtemps encore.


    ....
    "Tu crois qu'il est là depuis longtemps ? "Demanda le médecin du SAMU social.
    " Je ne sais pas. Son corps est très froid mais tout son côté droit est encore chaud et au niveau du coeur, à gauche pourtant, c'est presque bouillant. Je n'avais jamais vu ça. Ni cet étrange sourire."
    Et l'ambulance l'emporta ....avec son trésor.

    Fin

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    1. C'est une très belle histoire, certes un peu triste, mais très belle.
      Presqu'une nouvelle, d'ailleurs, vu la longueur !
      Pauvre Jim, mort de froid sur son banc, avec le souvenir enfui d'une belle dame de sa jeunesse...
      La chanson de Brassens était quand même moins tragique...
      Merci pour ce beau texte.
      ¸¸.•*¨*• ☆

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  30. Le texte de "The End" ci-dessus, est beau mais terriblement triste.
    Dans le vôtre, pas de tristesse: plutôt une nostalgie appelée fort justement blues. Ou saudade.
    Une sorte de constat que l'on ne peut pas arrêter le cours des choses.
    Et quel que soit le registre dans lequel vous vous exprimez, vous excellez.
    Laissez-moi vous le dire et vous le redire sans me gourmander.
    Encore qu'être gourmandé par vous soit un délice.
    ~L~

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    1. La question que je me pose est: doit-on donner pouvoir à un être humain de décider de toute notre vie?
      Je ne le crois pas, personnellement.
      Quant à vous gourmander, je n'oserais même pas...
      Même si je trouve me mot beaucoup plus joli que la chose qu'il évoque.
      Bien à vous, cher Lorenzaccio
      ¸¸.•*¨*• ☆

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  31. Avec les yeux que tu as, tu as dû en laisser derrière toi des blessés d'amour, nostalgiques de tes départs! Très beau texte faussement familier, réellement lyrique.

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    1. Certes. Mais avec mon coeur de guimauve, j'ai été moi-même une blessée d'amour bien des fois...
      Merci de ton passage, et de ton appréciation sur mon texte, chere Orfeenix.
      Ça me fait grand plaisir.
      ¸¸.•*¨*• ☆

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  32. Chase...Hammet...Chandler tous les héros de mon adolescence littéraire...
    Chouette texte
    Belle ambiance ouep !

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  33. Des souris et des hommes...On imagine une telle scène dans le roman de Steinbeck! Des phrases courtes et de mots chocs! Un vrai style quoi!

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    1. Wouaou ! Steinbeck, rien que ça !
      Merci beaucoup Alezandro, pour cette appréciation.
      ¸¸.•*¨*• ☆

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  34. vous ai adressé sur votre mobil phone messages de Shana Tova restés sans réponse. Peut-être avez-vous changé de numéro. (pas moi)


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  35. Désolée, je n'avais pas vu cette belle feuille de cannabis, et ce commentaire très discret.
    Carpe diem. Cueillir l'instant.
    E la nave va.
    ¸¸.•*¨*• ☆

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  36. Célestine, j'ai essayé de te laisser un commentaire il y a quelques jours mais j'ai tant galéré à essayer de prouver que je n'étais pas un robot que j'ai renoncé provisoirement...
    A part ça, tu as fait un très bel hommage à Brassens,
    Bisous

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    1. Je sais c'est la galère ces antispams...
      Tout ca à cause de la malveillance de certains.
      ¸¸.•*¨*• ⭐️

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  37. Beau billet, belle histoire, magnifique ambiance tu as la magicienne des ambiances - parfaite introduction de la photo - j'y suis, je plonge

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    1. Merci ma miss!
      Tu ne saurais me faire davantage rosir de joie.
      ¸¸.•*¨*• ☆

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  38. BonJour Célestine,
    Cette chanson de George Brassens t'a inspiré un conte qui prouve que l'humour triste existe bel et bien et je l'aime bien ce conte.
    Un certain 22 octobre, devant ma TV en blanc pour la poésie et en noir pour le deuil, le flux lacrymal me fit la quinzaine. Et cela ricoche chaque année.
    Bon samedimanche.

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Je lis tous vos petits grains de sel. Je n'ai pas toujours le temps de répondre tout de suite. Mais je finis toujours par le faire. Vous êtes mon eau vive, mon rayon de soleil, ma force tranquille.
Merci par avance pour tout ce que vous écrirez.
Merci de faire vivre mes mots par votre écoute.