Une collègue m'a appelée pour me demander si je pouvais aider son amie Marianne. Il fallait juste l'attendre à sa descente du train, lui prendre son sac et sa valise, adoucir sa vie compliquée par sa marche douloureuse, ses membres qui se dérobent, sa lenteur. Et l'amener à son autocar, sachant que les correspondances sont parfois étudiées pour les gens qui marchent à vitesse « normale ». Et que les petites gares ne sont pas trop équipées...
Comment ne pas aider Marianne, qui se bat depuis dix ans contre une sale maladie, décelée trop tard à cause d'un médecin qui lui disait que « tout ça, c'est dans votre tête... » Son avocate réclame cent mille euros de préjudice, mais elle me dit qu'elle s'en fout. Ça ne lui rendra pas ses jambes, ses bras, sa vie d'avant.
Marianne est un soleil, elle sourit tout le temps, elle plaisante. Elle porte une veste rose et un chapeau vert. « Tu as vu, me dit-elle, je me suis habillée en grosse fraise. »
Elle me donne à chaque pas une grande leçon d'humanité.
Ça m'interpelle, ça me bouscule tout ça, comme ces gougnafiers qui se garent sur les places réservées, ceux qui se moquent des handicapés en riant sous cape, ceux qui sont inconscients de l'immense difficulté d'être, quand on est différent.
Et toujours cette frange mouvante, cette marche sur des oeufs dans l'attitude à avoir quand on est « valide ». Compassion, empathie mais pas de pitié surtout, pas de pitié. Bien sûr, Marianne, juste du respect, un immense respect. Et se battre pour eux, pour toi, pour faire avancer votre cause auprès des politiques qui traitent souvent le problème par-dessus la jambe, si j'ose dire, parce qu'au fond, ce sont des grains de sable dans les rouages économiques et politiques et que ça les emmerde. Alors je suis allée voir le chef de gare pour lui en parler. A tout le moins.
Marianne me bouleverse. Je l'aime, tout simplement. Je l'aime dans mon impuissance-même à lui ôter son fardeau, son corps rebelle, ses doigts qui ne peuvent presque plus serrer. Et à travers elle, tous ceux qui souffrent dans leur chair, et qui n'ont pas la chance que nous avons, nous, d'aller et venir, de danser, de courir, cette chance qui nous coupe toute envie de nous plaindre.
A mes amis, AlainX et Coumarine
Musique; JS Bach Italian Concerto
Touchant billet... C'est vrai que l'on vit sans y penser jusqu'au jour où on y est confronté, pour soi ou pour une tierce personne... J'y suis très attentive depuis que j'ai eu l'occasion de me promener dans la ville d'Annecy avec mon beau frère en fauteuil roulant....Un véritable parcours du combattant... sans jeu de mots!
RépondreSupprimerSans ou avec jeu de mots, le fait est que l'on se rend toujours davantage compte des choses quand on y est confronté personnellement ou par quelqu'un qui nous touche de près.
SupprimerLe combat prend alors tout son sens.
merci Manou de ton témoignage.
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Rien à ajouter...
RépondreSupprimerJe comprends ♥︎
SupprimerFinalement si, j'ajoute, voilà ce que c'est que d'avoir l'esprit d'escalier! ;-)
SupprimerQuand on est confronté à ce genre de défi, on n'a pas un grand éventail en matière de choix: soit on se laisse couler, soit on se redresse, et on fait face. Alors on devient meilleur, on devient plus grand, comme si le handicap apportait sa dimension singulière.
Ceux qui s'en détournent sont souvent en fait prisonniers de leur peur. C'est dommage, parce qu'il rate une très belle part d'humanité.
Maintenant, attention, les handicapés sont des hommes et des femmes comme les autres: il y a aussi de perpétuels ronchons plaintifs et persuadés que tout leur est dû! ;-)
Merci pour ton beau regard, et ton partage ♥
Ah l'esprit d'escalier m'a souvent handicapée (si j'ose dire) quand j'étais plus jeune. J'ai appris peu à peu à rassembler mes forces mentales pour pouvoir répondre du tac-au-tac...mais je ne réussis pas encore tout le temps...et il m'arrive encore de me dire: mince pourquoi je ne lui ai pas dit ça ?
SupprimerJe sais que tu vis au quotidien ce que j'ai seulement effleuré aujourd'hui avec Marianne.
Et je te renouvelle mon admiration pour cela. Et tu as raison, c'est vrai, les handis sont des êtres humains avec autant de défauts et de qualités que les autres. J'aime ce que tu dis sur leur faculté de se grandir dans l'épreuve.
Quant à la peur, on la retrouve toujours en face de la différence...la transcender demande un effort, mais quel bonheur aussi !
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Je n'ai pas de Marianne dans ma vie, mais j'ai un ami également, tout aussi gai et souriant et drôle. Je vais l'aider à faire une série photo : "le monde vu depuis un fauteuil". En fait son plan c'est de mettre plein de fesses et de seins, parce que c'est l'essentiel de ce qu'il voit. Drôle, je te dis. Mais pas que, bien sûr. Respect, infiniment.
RépondreSupprimerIl est drôle ton ami, comme marianne, qui prend avec humour l'inéluctable, en essayant de profiter de la moindre bribe de petit bonheur, du moindre rayon de soleil. Le plus terrible, c'est qu'elle sait que pour l'instant elle marche encore (certes difficilement) mais qu'un jour elle n'y arrivera plus. Et malgré tout elle sourit.
SupprimerJe ne doute pas que ta série de photo sera extraordinaire ! Kiss
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Trés beau billet où tu évoques avec la délicatesse qu'on te connaît la difficulté de beaucoup de ceux qui nous entourent.
RépondreSupprimerBleck
Merci Bleck. Je suis rentrée assez bouleversée avec l'envie de partager cette émotion.
SupprimerLé délicatesse, oui, c'est la moindre des choses, car la vie ne l'a pas été beaucoup avec eux.
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comme tu dis, pas le droit de se plaindre quand on a un boulot, un toit, et un corps qui fonctionne...
RépondreSupprimerLe droit...si bien sûr, on a toujours le droit de se plaindre mais c'est surtout que cela nous fait prendre conscience de certaines richesses qui nous sont offertes et que cela active, en tous cas chez moi, le sentiment de gratitude.
Supprimer¸¸.•*¨*• ☆
On ne mesure pas la chance que l'on a quand on est valide. Etre libre, être autonome, cela paraît naturel...Et pourtant.....Malgré sa maladie, Marianne semble avoir la pêche !
RépondreSupprimerIl m'est arrivé, un jour, d'avoir été paralysé des deux jambes pendant un mois....Alors à chaque fois que je marche c'est du bonheur !
Je souhaite à Marianne plein de courage. Qu'elle garde sa joie de vivre.
Ah oui, quelle expérience, Daniel ! Et le miracle de retrouver tes jambes...
SupprimerJ'imagine que tu es bien placé, ayant fait partie des deux côtés, pour mesurer la chance des valides.
Je lui transmettrai ton amitié (peut-être lira-t-elle ce billet ?)
Je t'embrasse
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C'est vrai que de nombreux handicapés ont un moral d'acier et sont souvent de caractère enjoué, pourtant la société ne leur facilite pas vraiment l'existence.
RépondreSupprimerParmi ceux que j'ai côtoyés, principalement des aveugles à cause du boulot de mon épouse, il y avait même quelques joyeux drilles.
Oui je pense que l'humour est de toutes façons une arme, et même une armure, quelles que soient les difficultés que nous avons à traverser...mais ce n'est pas forcément donné à tout le monde, évidemment.
Supprimerdes joyeux drilles, j'ai l'impression qu'en étant un toi-même, cela ne doit pas nous étonner...
¸¸.•*¨*• ☆
Qu'est-ce qu'elle a Marianne ?
RépondreSupprimerSi c'est une SLA, faut avoir le moral chevillé au corps...
Me dis pas qu'un toubib qui la voit d'abord avec des fourmis dans les jambes, puis ne pouvant plus marcher, puis ne pouvant plus remuer les doigts ne sais pas de quoi il s'agit !
Je crois que c'est plutôt une SEP. Ce qui demande aussi un grand courage...
SupprimerEh bien si, ce toubib n'a rien vu et un temps précieux a été perdu (d'où le procès...)
¸¸.•*¨*• ☆
Le toubib qui dit "c'est dans la tête", il est à fuir. Mais le diagnostic de la Sep peut vite être compliqué. Les formes sont multiples...
SupprimerJe ne fais que répéter ce qu'elle m'a dit...je ne connais pas assez le problème. Je suppose que la difficulté du diagnostic sera son système de défense, à ce médecin, mais le mal est fait quoi qu'il en soit. Qu'il ait tort ou raison ne rendra pas sa bonne santé à mon amie.
Supprimer¸¸.•*¨*• ☆
C'est évident, et je ne me risquerais pas à juger de qui de quoi... Mais si c'est une Sep, c'est à ce jour une maladie incurable, hélas... Reste qu'elle n'est pas mortelle, au contraire de la Sla... Mais je connais bien cette notion de temps perdu, pour y être confrontée de façon récurrente depuis 20 ans, tant dans le diagnostic que dans le traitement, qui comprend des dispositifs médicaux primordiaux pour le confort, mais que les médecins ne pensent à proposer qu'au bout d'un paquet d'années d'inconfort...
SupprimerCela dit, si elle est en position d'obtenir des dommages et intérêts conséquents, tant mieux, car ça ne peut qu'améliorer sa qualité de vie, et dans ce genre de maladie, ça coûte les 2 bras.
Bises d'encouragement solidaire
Oui je crois que même si elle dit qu'elle s'en fout, elle ne crachera pas sur cette somme d'argent.
SupprimerMais elle est capable d'en donner une bonne partie aux associations pour la recherche sur les maladies...
Merci pour tes encouragements, je sais que le problème t'est crucial.
Bisous du soir
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J'ai une amie qui a une sclérose en plaques. Elle est jeune, elle vit seule avec sa fille et il y a 7 ans de ça, elle était au bord du fauteuil roulant, à moins de 40 ans et avec une gosse de 10 ans.
SupprimerElle a beaucoup lu sur cette maladie auto-immune et elle a décidé de changer radicalement de mode de vie, parce qu'avec un enfant à charge, elle ne pouvait pas devenir infirme.
Elle est bouddhiste,ce qui l'aide beaucoup pour la méditation. Elle a changé son alimentation et sa façon de voir la vie. Elle se soigne en médecine naturelle et elle a envoyé péter toute la chimie.
La dernière fois que je l'ai vue, elle marchait bien. elle s'est payé le luxe de s'accroupir et de se relever sans l'aide des bras, juste une petite douleur à mi-parcours qui lui provoqua une grimace discrète.
Fort de ce que j'ai vu avec cette amie, je pense que, pour sévère qu'elle soit, la sclérose en plaques n'est pas incurable. Mais comme toutes les maladies auto-immunes, elle impose un changement de vie radical.
Dans les maladies auto-immunes, c'est le malade lui-même qui fabrique ce qui le détruit. D'où la nécessité de chambouler toute sa façon de vivre et de voir la vie.
Mais il est vrai que la médecine allopathique est impuissante face à cette maladie.
Beaucoup de courage pour Marianne
Ti bacio Cara
C'est intéressant ce témoignage, Blutchy.
SupprimerJe suis persuadée qu'on est loin d'être au bout de nos surprises concernant l'influence du mode de vie et de l'alimentation sur l'évolution des maladies, et leur lien avec la psyché des malades.
mais l'on entre là dans un domaine hautement dangereux, parce que mettant en cause de puissants lobbies (on en revient toujours là)
je suis impressionnée par la force de vie de ton amie, qui a décidé de se battre à sa façon, qui ma foi n'est pas plus ridicule qu'une autre.
Je pense que Marianne va dans ce sens, puisque le voyage qu'elle effectue en train régulièrement et qui transite par chez moi, a pour but d'aller consulter un naturopathe. Quant à la méditation bouddhiste, je crois qu'elle la pratique régulièrement.
Baci caro
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Ce que dit Blutchy m'amène à penser (si si... je t'assure) donc m'amène à penser que si le médecin de Marianne est une andouille de première grandeur, "c'est dans la tête" n'est pas forcément une ineptie...
SupprimerCela dit, 100 k€, ça lui permettra d'acheter un fauteuil de luxe, le truc qui donnerait envie à un bien-portant de jouer avec (faire des "roue-arrière" comme en moto, tout ça).
Mais peut-être que Marianne devrait se pencher sur ce que fait la copine de Blutchy.
Je suis un scientifique de formation mais si je suis cartésien, pour m'être frotté à un crustacé fréquent ces temps ci, je sais aussi qu'un humain qui va voir un médecin n'est pas qu'une bécane biochimique plus ou moins en panne.
Je ne pense pas que Bouddha puisse faire quelque chose pour elle vu que les os ne lui font plus mal depuis longtemps, mais la façon de voir la vie et de la vivre a une importance certaine.
Bon, si l'alimentation (type docteur Kousmine par exemple) était probante, j'en connais un qui ne serait pas en fauteuil électrique, et ça nous arrangerait drôlement la vie... On ne peut ériger de règle, en fait, et c'est ce qui fait la complexité de cette maladie. D'autre part, il faut savoir qu'on compte, chez les "sépiens" rémittents (ceux qui font des poussées suivies de rémissions, les plus nombreux) environ 25% de guérison spontanée, que le monde médical qualifie de "guérison inexpliquée", et par guérison j'entends disparition de toute trace de plaque dans le cerveau. Dans ces 25%, il y a des gens qui n'ont pas changé leur alimentation d'un iota. Et dans ceux qui voient leur Sep évoluer, il y a des gens qui mangent sans sucre sans gluten sans viande etc...
SupprimerBref, la recherche n'a jamais été aussi active qu'en ce moment en matière de Sep, mais tant qu'on n'en connaîtra pas la cause exacte, on ne peut que chercher à améliorer la vie du malade. Ceux pour qui ça passe par une alimentation particulière, pourquoi pas...
La problématique des maladies auto-immunes et qu'une part de la guérison est en soi.
SupprimerCertes, c'est utile d'éliminer les cochonneries alimentaires, mais pas que...
Pour mon amie Marie, c'est sa façon de voir la vie et de la vivre qui fut déterminante. Mais c'est un cas d'espèce qui ne saurait être une règle. Il faut découvrir pourquoi une personne développe telle ou telle maladie auto-immune. c'est la première clef vers une guérison. Elle n'est pas toujours suffisante non plus.
Elle n'a jamais douté non plus qu'elle trouverait comment elle pourrait se débarrasser de cette maladie, qu'elle n'a jamais faite "sienne".
Ca rejoint une étude qui avait été faite sur l'efficacité des médications.
Plusieurs conditions sont à réunir pour optimiser leur efficacité:
1° que le patient soit réceptif à la médication, bien sûr.
2° qu'il ne prenne pas la maladie comme une chose lui appartenant ("mon" cancer, "mon asthme, etc.) car pour guérir, il lui faut alors perdre "ce bout de soi" qu'elle représente.
3° qu'il croie en sa guérison.
4° chose étrange: que le médecin et les soignants croient aussi en sa guérison possible. Ca interpelle car ça sort du domaine scientifique... mais pas des statistiques.
Pour avoir été confronté à une autre forme de handicap, je sais quelle somme d'énergie et de courage ça demande. Je vous souhaite à tous deux de ne jamais en manquer.
Bises
e baci à la patronne.
Oui, je suis globalement d'accord avec toi... Mais nous sommes en terrain mouvant avec cette sal...rie. Il y a quasiment autant de Sep que d'individus, et mon homme a la forme la plus rare, et la plus méchante.
SupprimerN'importe, il vit, il rit, il travaille, ses collègues et ses amis le qualifie de "bombe d'énergie positive". Il épate les neurologues. Il me dit qu'il est heureux. Je le crois, et ça m'émerveille. On s'aime. On ne se lâchera jamais la main.
Bises à toi, et merci pour cet échange :-)
@Le Goût
SupprimerOn a déjà eu ce débat, et c'est vrai que j'aime par dessus-tout le juste milieu, alors je ne me risquerais pas à me prononcer définitivement pour l'une pou l'autre méthode. Sachant les méthodes douces ( homéopathie, naturopathie, yoga, méditation ) font plutôt leurs preuves en prévention, le but étant de se maintenir le plus possible en bonne santé.
Après, une fois que le mal est installé, difficile de soigner ça avec des cataplasmes de camomille...
Cependant, pour avoir (comme tout le monde) cotoyé de près le crustacé en question (ma belle soeur qui a guéri et mon beau frère qui est parti hélas) il y a quand même plein de choses à faire pour améliorer les chances de s'en sortir. ET comme tu le dis, la différence est peut-être dans leur façon de voir la vie et de la vivre.
Bisous merci pour ta participation.
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@Blutchy
SupprimerTu développes là les thèses reprises par la plupart des gens qui ont écrit des bouquins pour témoigner de leur expérience. Bien sûr que la façon dont les médecins accompagnent le malade est aussi importante que les médocs. Une parole encourageante et gentille fait mieux qu'un diagnostic posé de manière froide... A-t-on assez parlé du manque de psychologie de certains médecins.
Il y a des patients qui se sont guéris (en plus du traitement "officiel" par le rire, en ne regardant que des films et des sketches comiques...
Les mystères de la guérison sont aussi épais que ceux du déclenchement des maladies.
Baci caro mio
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@La Baladine
SupprimerCe que tu dis confirme ce que je dis au-dessus: il rit, il positive, il est heureux et tout ça c'est énorme par rapport à la maladie. Ton témoignage est émouvant.
Et pour quelqu'un qui n'avait «rien à ajouter» tu as bien fait d'avoir l'esprit d'escalier :-)
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A tous: ♥♥♥
Supprimerben voilà. :-)
SupprimerÉmouvant témoignage. L'autre, et ses différences, est difficilement saisissable.
RépondreSupprimerJ'ai eu une amie, une handicapée à roulette comme elle le disait si bien. Courageuse et même plus que ça: une leçon de vie, de combat, de lucidité. Et toujours avec le sourire et la blague en coin. Et puis l'humilité: je n'ai pas le choix.
Cette amie est partie trop tôt pour une autre rive. Elle me manque depuis. Comme une sœur.
Elle m'a laissé en héritage un autre œil sur l'autre et ses différences. Merci à Elle.
Merci à toi pour ce texte tout en douceur et en nuance. Il m'a touché.
La façon dont tu parles de ton amie avec des étoiles dans les yeux en dit long sur les liens qui vous unissaient.
SupprimerElle ressemble à Marianne. Comme elle, elle illumine de sa force et de sa bonne humeur tous ceux qui l'approchent. Et je suis émue à mon tour de t'avoir touché par mes mots sortis du coeur.
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Voilà. J'ai des larmes dans les yeux parce que ton billet est beau, simplement. Il rend hommage à toutes ces personnes qui se battent tous les jours pour garder leur dignité, dans un monde qui souvent les ignore ou ne prend pas assez en compte leurs besoins.
RépondreSupprimerLorsque mon frère s'est retrouvé dans un centre orthopédique, il y a de cela quelques années, j'ai vu des gens qui étaient en rééducation, qui s'acharnaient dans leurs séances de physiothérapie pour réapprendre à "marcher". Et lorsque j'y pense, je me rappelle de leurs sourires et de leurs éclats de rire lorsqu'ils avaient avancé... de quelques centimètres. Bon sang, arrêtons de nous plaindre de nos tous petits bobos à longueur de journée. Bises alpines!
Tout est dans la difficile alchimie entre la plainte permanente et le droit de souffrir. Un jour dame, handicapée en fauteuil, a qui je confiais : « je devrais avoir honte de me plaindre ! » me dit « ce n'est pas parce que quelqu'un a un bras coupé à côté de vous que vous avez moins mal aux dents ! »
SupprimerC'était une phrase extraordinaire qui dénotait une grande sagesse et une humanité magnifique.
Ce sont souvent les gens atteints des plus graves maux qui trouvent encore la force de consoler les autres.
Il n'en reste pas moins que tu as raison: prenons leur courage comme une leçon de vie et souffrons sans trop en rajouter. La vie est belle.
Bises célestes
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Célestine, ton billet me touche beaucoup, vraiment, c'est très émouvant. Il y a quelques années, je travaillais en tant que bénévole dans une association pour les chômeurs ayant été moi-même chômeuse...
RépondreSupprimerAu secrétariat, j'ai remplacé "Marianne" toujours souriante, un visage doux. Elle marchait encore. Puis, un jour, depuis la fenêtre du secrétariat, elle arrive au bras de son mari avec une canne. Toujours souriante, sans se plaindre. Puis quelques mois plus tard, je la croise dans un centre commercial en fauteuil roulant, seule et toujours aussi souriante.Elle m'a dit, tu vois Denise, mon mari a fabriqué une petite planche derrière, en bas du fauteuil, comme cela, il pose son pied et nous allons plus vite, tout en riant. Quelle belle leçon d'humilité.
Il est vrai, à côté de ses terribles maladies, nos bobos ne sont rien.
Encore merci Célestine. Douce soirée.
Mes bisous ♥
C'est une très belle histoire que tu nous racontes là, chère Denise. Très émouvante aussi.
SupprimerEt c'est vrai que le sourire de cette femme est une magnifique leçon.
Belle soirée à toi aussi, rêveuse Eugénie
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Oups... à côté de Ces terribles...
RépondreSupprimerUn joli coup de gueule ! Bravo Blue !
RépondreSupprimerDernièrement j'étais à St trop et sur une place handicapé il y avait une Ferrari !!!!
Pfffttt J'te jure !!!
J'aurai bien mis un coup de clef sur sa portière !
J'ai pas osé lollll !
Tu crois que j'aurai dû ? ^^ ;-)
Bisous Blue-Célestine !
Un coup de gueule ? Je n'étais pas en colère, plutôt en admiration devant le courage de Marianne.
SupprimerMais tu parles sans doute de celui de Philippe Crozon devant Rama Yade.
Pour éviter que des gros c....en Ferrari se posent sur les places handicapés, j'ai trouvé certaines pancartes assez ben faites.
ICI
ICI
et LA
Bisous en pluie d'étoile
¸¸.•*¨*• ☆
En même temps je me demande sérieusement si rouler en Ferrari ET dans St Tropez n'est pas un handicap... franchement !!
SupprimerBleck
Muahaha ! Tu as raison ! Un sacré handicap !
Supprimer¸¸.•*¨*• ☆
Attention, toujours vérifier s'il y a une carte autorisant le stationnement sur une place handi avant de faire quoique ce soit! Ne jamais oublier qu'il y a beaucoup de handicaps invisibles, et qu'on peut être porteur d'un handicap et être plein de tunes ;-)
SupprimerSans blague, je pense que Cristina avait vérifié avant 'avoir envie de rayer la caisse, non, tu ne penses pas ?
Supprimer¸¸.•*¨*• ☆
J'aime bien le panneau du milieu ! En même temps, son message est peut-être à double tranchant: ils pourraient en conclure qu'ils sont normaux !
Supprimer:o)))
Cépafo.
SupprimerLe problème est : qu'est-ce que ça veut dire, être normaux ?
la norme est quelque chose de si difficile à définir... ;-)
¸¸.•*¨*• ☆
Ben, "être normaux", c'est "pas être anormaux", CQFD.
SupprimerQuand tu sais pas, suffit de me demander, c'est un vrai plaisir !...
;o))
J'adore ta logique lapalissière, Jdissa. ;-)
Supprimer¸¸.•*¨*• ☆
Je vais vous faire une confidence, ma chère soeur est en fauteuil depuis toujours, alors je me suis permis de lui lire votre billet. Elle en a eu les larmes aux yeux, délicieuse.
RépondreSupprimerVotre pudeur et votre délicatesse, doublées de votre sens de la justice, font de vous une précieuse alliée dans ce combat difficile.
je voudrais simplement vous dire merci, ce soir.
~L~
Je suis touchée que vous fassiez lire mon billet à madame votre soeur.
SupprimerVous avez quand même le don de me couper le souffle par vos commentaires toujours si encenseurs ! Souvent je me demande que vous répondre.
Alors merci, simplement, moi aussi.
¸¸.•*¨*• ☆
Très beau texte. Il me fait me rappeler quelqu'un que j'ai connu, Michel qui m'a parlé de ça exactement, mais aussi du fait que c'était pire avant, dans les années 70, les années 80, le regard des validés sur les handicapés, celui des enfants surtout. Michel a travaillé toute sa vie dans une banque - il aurait pu ne pas travailler mais il tenait à le faire - qui se trouvait à une dizaine de kilomètres de son domicile et se rendait à son travail en bus.
RépondreSupprimerEt en écrivant ça, je me rends compte que c'est lui qui m'a fait prendre conscience plus encore de la difficulté de la vie des handicapés comme Marianne avec toi.
Bises Celestine.
je suis heureuse que mon billet te permette de te rappeler le souvenir de ton ami Michel.
SupprimerIl avait raison, Michel. L'accueil des handicapés a quand même fait beaucoup de progrès depuis les années soixante-dix... Même si ce n'est pas encore totalement satisfaisant dans bien des domaines.
Une chose reste inchangée, cependant: c'est l'amour qui aide à supporter le mieux les handicaps.
Bisous Patrick
¸¸.•*¨*• ☆
Commenter un billet sur le handicap n'est pas facile quand on est valide!Aussi,pour avoir vécu un handicap à l'âge de vingt deux ans,je me permets d'ajouter mon grain de sel.
RépondreSupprimerRien d'accidentel,un accident de la vie,une très mauvaise blague de la vie.Sans entrer dans les détails,ne plus marcher,courir,sauter souffrir à chaque pas, bref vivre normalement.Difficile à vivre avec des canes anglaises,la vie de tous les jours,plus compliquée techniquement.Faire ses courses,monter,descendre de voiture,rester debout sous la douche,ne plus travailler,et j'en oublie.Suspendus à un éventuel diagnostic des médecins...
Un rhumatologue m'a conseillé de changer de travail,d'en trouver un d'adapté à mon état,qui pour lui était définitif.
Certains jours,à en pleurer. Je ne le souhaite à personne.
Le regard des autres, des connaissances,à chaque fois expliquer...
Bon,heureusement pour moi,au prix d'un peu(beaucoup) de culot, d’efforts,de temps et un peu de chance,j'ai pu remonter la mauvaise pente.Heureux de reprendre vie,être comme avant comme tout le monde...J'en garde un mauvais souvenir,quant à savoir mauvaise ou bonne expérience?j'aurai pu m'en passer,mais je ne sais pas comment j'aurai appris ce que j'ai appris...
C'est un très beau témoignage, cher Didier.
SupprimerUne très mauvaise blague de la vie, que tu as su utiliser pour devenir meilleur, et en tirer une certaine sagesse.
J'imagine assez bien ce que tu as dû endurer, car mon fils a eu un accident l'an dernier qui l'a privé de ses jambes momentanément (j'avais raconté ICI) et qui a été assez grave pour que je puisse m'imaginer le pire. Et il a vingt-deux ans...
Merci et bisous d'étoiles
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Je me souvient bien de ce billet.C'est je crois un des premiers où je "m'implique" davantage.Je lis les divers échanges entre Blutchy,La Baladine,leGout,les commentaires très riches d'Alainx,Bricabrac,les autres aussi,et je suis ému,je me sens tout "petit" .Mes soucis de santé n'ont été que de la "gnognote".
SupprimerPour un complément d'information,je dois ajouter...je dit je,je je,je je parle peut-être trop de moi!je dois ajouter donc,que j'ai "glissé" doucement vers le handicap,ça a commencé à vingt deux ans,à vingt trois,je ne marchais plus,à vingt quatre j'allais mieux,à mon vingt-cinquième anniversaires,j'étais revenus "normal".
les années qui ont suivi,les"bonnes années,bonnes santés" avaient une résonance particulière.
Cette "expérience" a été bénéfique,dans la mesure ou ce que l'on a "trouvé" chez moi,d'héréditaire, a permis la "vigilance" chez mes frères et sœurs.Heureusement,je n'ai pas développé de maladie auto-immune.
Je remercie ce professeur de médecine dont j'ai"forcé"un peu la consultation...Une sorte d'énergie du désespoir m'y a amené....La chance,ce jour-là,était avec moi.
Ton complément d'information est tout aussi intéressant à mes yeux que les commentaires des autres. Ne te dévalorise pas en te sentant petit.
SupprimerJ'ai un ami qui me dit souvent ne doute pas de ta grandeur ni de ta lumière...
Alors je te redis cette phrase car elle fait du bien.
Ton expérience a été douloureuse mais bénéfique. En cela, elle t'a grandi.
Je t'embrasse
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Bjr toi,
RépondreSupprimerQuand je bossais de jour, j'admirais cette femme de mobilité réduite avec ce sourire rayonnant... Pourtant dans mon boulot mes collègues n'y prêtaient aucune attention (faute professionnelle de surcroît).
Je n'ai jamais ris des gens diminués, ni physiquement, ni mentalement...
Je ne ressens que de la compassion là où les autres se moquent...
Ils n'ont pas idée de ce qu'est la discrimination, sauf dans leur petite fierté...
Bah, je vais taire ma fureur qui n'a pas lieu d'être...
Bises je vais aller déjeuner (il est 11h10 du matin là où tu dors à 04h10)
Après ma journée en balade, je reviens sur mon blog et je suis heureuse de trouver des nouvelles de toi.
SupprimerA l'heure où j'écris, il est deux heures du matin chez toi, tu dois dormir à poings fermés.
Tu fais bien de ne pas faire exploser une fureur qui n'aurait pas lieu d'être ici, où tout le monde est bien d'accord pour faire preuve d'humanité et de compassion envers les handicapés.
Belle nuit et à demain ^^
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Comment ne pas abonder dans ton sens? Tu te doutes que ce sujet me tient à coeur tant j'ai rencontré le handicap. Rien ne me révulse autant que les parkings squattés par les gougnafiers (le mot est faible). Quel mépris de leur part! Quelle ignorance abyssale! Raréfaction médicale oblige j'ai gardé depuis trois ans un contact pro très régulier mais plus que tout amical avec un jeune patient maintenant trentenaire que j'ai toujours suivi. Il m'a beaucoup apporté et continue. Je t'embrasse Angel Baby et ATTB.
RépondreSupprimerJe sais que tu es particulièrement sensibilisé à ce problème, et je te remercie de nous apporter ton expérience de kiné. Une profession d'une grande humanité : accompagner la souffrance, la douleur physique, soulager, être dans le contact peau à peau, sentir l'autre du bout de ses doigts, renaître peu à peu sous ses mains, voilà un métier qui demande certainement une grande capacité d'empathie et de don de soi.
SupprimerKisses and attb angel b
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Petite, je ne riais pas des handicapés mais je ne savais comment les traiter, comment les aborder, les regarder sans avoir l'air de fixer ou d'éviter, d'être trop empressée ou trop chacun pour soi. Ce fut un lent apprentissage car dans ma famille personne ne souffrait d'aucun handicap, qui aurait pu m'habituer. Et puis il y a les gens qui ont un problème et en sont si furieux qu'on ne sait que faire, je me souviens d'un aveugle que j'ai mis en garde contre un obstacle et qui m'a copieusement insultée... C'est parfois délicat... Mais je me souviens d'une petite fille noire, de famille pas riche (pour ne pas dire pauvre, mais je ne sais pas exactement) aux USA. Difforme, en chaise, visiblement coupée à jamais d'une vie "comme la nôtre" et... une boule de joie! Souriante, rieuses, on ne pouvait s'empêcher de déceler une joie de vivre cette vie-là, et l'envie de donner cette joie, sa mère et sa tante, voyant que je fondais, se sont réjouies et me disaient combien ... elle les rendait heureuses. Et c'était évident!
RépondreSupprimerBaci et merci pour ta saine sympathie pour le monde... et tous les siens.
C'est une belle histoire que tu nous racontes là.
SupprimerCette petite fille me fait penser aux enfants qui témoignent le soir du téléthon. Des boules d'énergie qui donnent des leçons de courage et d'espoir...
C'est vrai, j'ai de la sympathie pour les misères humaines, pour la vie sous toutes ses formes.
Et c'est face à la différence que l'on mesure combien le chemin vers l'Autre n'est pas évident. Accepter les gens tels qu'ils sont aide sans doute à s'accepter soi-même.
Baci sorellita
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ah la chance que c'est, d'avoir un corps qui marche, qui fonctionne, malgré quelques bobos et quelques défaillances parfois... on n'est pas toujours en mesure de le réaliser et c'est terrible. Les personnes critiques envers leur corps, qui le considèrent uniquement sous l'angle de l'esthétique, de la mode, devraient prendre conscience de leur absolue et absurde sévérité envers ce trésor dont elles disposent. Mais bon, on n'est pas là pour juger. Ta Marianne est un soleil, elle a compris que son corps, même malade, lui permet d'être en vie, d'être envies. Peut-être davantage en vie que d'autres, moins handicapés. C'est peut-être là l'essentiel.
RépondreSupprimerPS : ta peinture du jour est très jolie. Le traitement des reflets dans l'eau est d'une exquise délicatesse. Bellissima giornata!D.
Oh la la mais oui, tu as tellement raison, Dad. On n'est jamais content de son corps, on se focalise bêtement sur de petits détails, alors qu'il fonctionne... Tu ne peux savoir combien ta pensée trouve son écho en moi, après avoir eu un débat à ce sujet qui m'a passablement entamée...
SupprimerJ'aime beaucoup ton expression être « envies » .
Je vais m'efforcer de n'être qu'envies...envie d'aimer, de vivre, de goûter à la beauté des choses...
Merci aussi pour tes compliments sur ma funambulle. Elle fait tellement partie du décor qu'on finit par l'oublier.
Doux week-end, ma chère amie.
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Le métro... Atteindre une correspondance, sans escaliers mécaniques, des volées de marches interminables, avec seulement (si j'ose dire) une déficience cardiaque, ou respiratoire, bonjour le parcours du combattant ! Et je n'évoque pas le grand âge, une "maladie" qui nous guette tous ! ];-D
RépondreSupprimerOui je comprends et je compatis. Tu as raison, on finit tous peu ou prou handicapé en vieillissant...
Supprimerce qui devrait nous donner une certaine humilité.
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Ah ! Handicapé Physique ! c'est ma spécialité !
RépondreSupprimerOui madame, je suis "handicapé professionnel" depuis l'âge de 12 ans. C'est dire si j'ai commencé tôt dans le métier !
Ça permet le gros avantage de vivre toutes les phases de la profession.
L'apprentissage est assez difficile et délicat. Il dure plusieurs années.
L'engagement professionnel handicapé, c'est une grande aventure.
Je pourrais en faire un autre livre, assez humoristique, avec toutes les mésaventures qui ont pu m'arriver.
Je ne citerai que la tête d'ahuri qu'à eu ce beau fonctionnaire à costume fillonesque, que ma secrétaire avait « introduit » dans mon bureau alors que j'étais assis derrière mon beau fauteuil de Directeur. Et qui venait pour solliciter je ne sais plus trop quel avantage… Quand je me suis levé pour le raccompagner à la porte, et qu'il a vu ma démarche avec mes jambes raides, et mon dandinement de canard, il a eu une exclamation bizarre ! Je sais pas trop ce que ça voulait dire.
Je suppose qu'il imaginait qu'un handicapé physique l'était aussi de la cervelle et ne pouvait certainement pas exercer des fonctions de direction dans un ministère comme celui de la justice !
Il s'est même quasiment excusé… de je ne sais quoi d'ailleurs…
bref. Disons-le clairement : il a eu l'air con !
Vous en voulez d'autres… ?
Je pourrai peut-être en faire quelques billets sur mon blog…
ça vous ferait rire un peu…
notamment avec les employés de la SNCF, qui ont ce gros avantage de nous considérer comme des bagages à transporter. Tant au plan de toute absence relationnelle, que concrètement. Je rappelle ici le procès intenté à ladite SNCF parce qu'on avait fait voyager deux personnes en fauteuil roulant dans le wagon à colis, vélos, etc … qui sont comme chacun sait d'anciens wagon à bestiaux… on peut toutefois faire remarquer que lesdits wagons avaient en leur temps transporter des humains : des juifs !
le grand directeur de la SNCF a dit devant les juges, sans sourciller, et sans rire, que les agents de la SNCF n'étaient pas des infirmières ! Dont acte. En effet, les agents de la SNCF ne sont pas ça. Ils sont seulement dirigés par des imbéciles.
Croyez-moi la vie de "handicapé professionnel" c'est pas drôle, mais c'est aussi très marrant….
et puis il y a un gros avantage : on n'est jamais au chômage. Aucun risque !
Le handicapé (pardon j'oubliais le couillonnadement-correct-d'usage : "la personne en situation de handicap" - comme on dit « la personne en situation de tête à claque ») donc : le handicapé physique que je suis est une femme comme les autres !…
Ah ! J'oubliais : Merci pour la dédicace et la qualité du billet sensible et plein de ton humanité.
SupprimerOuah ! Quelle belle intervention, mon Babar !
SupprimerCe que je retiens c'est évidemment ton humour, celui qui parfois ressemble un peu à de l'ironie, mais ne nous y trompons pas, c'est juste que ton coeur bat très fort dans ta carcasse déglinguée, et que tu y prends ta force pour mener certains combats.
Je suis heureuse d'apprendre que tu es une femme comme les autres, mais ne te prendrais tu pas pour dieu ? ;-)
J'attends avec impatience tes billets satyriques sur le sujet, bien sûr. Nous les attendons tous.
Ah...le politiquement correct...je n'en dirai rien.
J'ai envie de passer un bon week-end, et si on s'énerve après on a mal au bidou.
Gros kiss mon Babar, merci encore.
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Un beau texte, un beau témoignage Célestine.
RépondreSupprimerMerci pour toutes les Mariannes mais aussi, les Sylvains, les Raphaëls... et tant d'autres que nous connaissons de plus ou moins prêt.
Oui, pour tous.
SupprimerEn espérant que les choses iront de mieux en mieux pour eux, dans l'intégration de leurs différences.
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Compassion mais sans apitoiement, plutôt bienveillance comme l’on doit être vis-à-vis de personnes sans handicap, mais pas facile car on veut à tout prix subvenir aux besoins que l’on imagine.
RépondreSupprimerEt penser que chaque mouvement, chaque geste est pour eux difficile à gérer, prévoir sans obséquiosité,
Rester naturel en somme ne pas les voir comme des êtres à part : ils ont les mêmes besoins que nous, sauf que pour eux, rien ne facilité la gestuelle,
Je crois que c'est cela le plus difficile : les considérer comme des gens comme tout le monde, mais en prêtant quand même attention à leurs difficultés, aider sans stigmatiser...Tout un art !
SupprimerBisous Jak
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Bien sûr. J’ai lu avec passion tous ces échanges, et les témoignages que ton billet suscite. Chacun d’entre eux sème de l’espoir à tout va. Ta délicatesse et ton sens de la justice sont un baume et un aiguillon de révolte, Célestine, je ne fais disant cela que copier ce qu’ont écrit les uns et les autres.
RépondreSupprimerJe n’ai aucun témoignage comparable à partager. Je me rappelle cependant un ami, chez qui l’extrême pauvreté avait fait qu’une maladie mentale s’était enkystée jusqu’à devenir un véritable handicap. Il vivait dans une petite pièce sombre qu’encombraient des canettes vides, et où il luttait contre l’alcoolisme. Entre deux séjours en hôpital psychiatrique, je l’accompagnais chaque lundi au centre psychiatrique ouvert de Beaumont-sur-Oise, où, à défaut d’écoute, on regarnissait son semainier de pilules. Parfois, on lui disait qu’il puait et qu’il ne serait pas reçu la fois suivante s’il ne se lavait pas.
Je me souviens aussi de veillées funéraires chez mes amis manouches à Montmagny. On grignotait et l’on faisait du feu dans des bidons. 400 familles vivent depuis plusieurs générations sur un campement sans accès à l'eau, emmener ses enfants propres à l’école, c’est la galère. Ou d’un autre, yéniche cette fois, vivant dans une caravane déglinguée dans un bout du monde de banlieue appelé Le Trou du Poulet, au bout d’un chemin défoncé d’ornières.
Pleins de courage, tous ces gens. Enfin, normalement, comme vous et moi. Avec des ressources d’empathie et des ressorts de joie. A cette époque où je les fréquentais, avant de quitter la région parisienne, j’étais moi-même malheureux. Pour cette raison peut-être, je n’ai jamais ressenti qu’ils soient « différents ». Accepter la différence ? Mais c’est quoi, la différence ? Je peine toujours à la discerner.
La misère sociale, la discrimination, l’exclusion, le rejet sont plus tangibles.
La vie est une forêt où nos chemins se croisent ou s’égarent. Nous tous, si proches. Hum, ça fait 10 bonnes minutes que je suis hors sujet.
Billevesées ou messages personnels, merci Célestine
Tu poses une excellente question: mais c'est quoi, la différence ?
SupprimerUn problème carrément philosophique (sur lequel d'ailleurs je suis tombée au baccalauréat : Peut-on avoir droit à la différence ?)
Et il est vrai que l'humanité devrait s'appuyer surtout sur les points communs, cette universalité des sentiments, des pensées, des joies et des souffrances...
Non tu n'es pas hors sujet (c'est mon côté institutrice bienveillante) tu es même en plein dedans.
Je te remercie pour ton témoignage, qui ajoute une pierre très brillante à l'édifice, comme un petit caillou qui aurait pris une pluie bienfaisante au printemps.
Merci Bricabrac
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@ Bricabrac... Tu poses parfaitement le problème, nous sommes tous différents. Tous, quels que soient le physique, la situation, l'environnement, tous, des hommes, des femmes, des enfants. La vie est ce que nous en faisons.
SupprimerMerci à toi.
Bien dit, baladine, nous sommes tous différents, et en même temps, par un certain miracle paradoxal, nous sommes tous égaux.
SupprimerC'est sans doute ce paradoxe qui est difficile à comprendre, du moins pour certains "bas du front" comme dit notre amie Célestine.
hugh !
En effet nous démontrons dans ce débat que bien que différents, nous parvenons à dégager un consensus, ce qui est formidable par l'étang qui court... ;-)
Supprimer¸¸.•*¨*• ☆
Mince, je me rappelle ce matin qu’un de mes collaborateurs, jadis, dans ma vie professionnelle, était en fauteuil, un engin high tech, sophistiqué comme une formule 1. J’avais d’autres souvenirs de lui et oublié le fauteuil !
SupprimerC'est tout à ton honneur.
SupprimerC'est que tu ne voyais pas en lui l'handicapé, mais l'être huamin tout simplement.
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je vois que moi aussi, je suis "en situation de dédicace" ;-)
RépondreSupprimerPourtant personne ne peut deviner mes problèmes physiques, nombreux désormais et "handicapants"
Car j'ai tout à fait l'air normale
C'est une situation à la fois agréable (pas de regards curieux vers une personne handicapée) mais parfois un peu -comment dire- frustrante (personne ne se "gène" pour me laisser passer, monter dans le métro, on me bouscule, etc. personne ne réalise que j'ai de réels problèmes de mobilité (une de mes filles m'a offert une canne pleine de couleurs, yéééé je suis branchée à présent!
Je ne vois plus qu'à moitié,(un seul oeil) je marche difficilement (because médicaments)
C'est arrivé assez tardivement dans ma vie, mon cerveau ne parvient pas à refaire les bons calculs de distance etc
Je ne suis pas la seule sur ce blog... mon ami Le Goût a préféré lui, perdre l'oeil droit, quand il était enfant!
Et puis il y a tous les autres qui souffrent de bobos plus ou moins conséquents; nous sommes tous des handicapés en puissance... parfois des handicapés côté coeur, pas le coeur physique, mais le coeur qui aime et compatit
C'est un billet comme je les aime, Célestine, merci pour cela!
Merci chère Coumarine. je tenais à t'associer à la dédicace, parce que j'ai vécu presque en direct l'apparition de ton handicap « invisible » pour les autres. Et que je sais que c'est très important pour toi, et que ça a profondément changé ta vie et ton rapport aux autres.
SupprimerEnfin, invisible pour les yeux, mais quelqu'un qui te regarderait avec le coeur, même dans le métro, se rendrait tout de suite compte que tu es fragile, ne serait-ce que parce que tu parais souvent désorientée.
Bien sûr que chacun a potentiellement un handicap, et d'ailleurs les handicapés des sentiments sont légion. Ceux qui sont incapables de nouer des relations, ceux qui ont des phobies, etc...
Mais les handicaps physiques restent quand même problématiques, dans un monde désincarné et basé sur la compétition, leur parcours ressemble parfois à un chemin de croix.
Heureusement, la solidarité, l'amitié, l'amour ne sont pas des vains mots. Enfin, pas encore... Merci d'avoir écrit ce long paragraphe, toi qui dis toujours que cela te fatigue.
Je t'embrasse fort.
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Le bonsoir Dame Céleste. J’ignore pourquoi, ce témoignage, cette envie de vivre, cette joie, alors que l’on sait…, me ramène à la mémoire l’image d’André Bourvil dans le « Cercle Rouge », quand tout à la fin, après la « souricière réussie », il éclate d’un rire cosmique en entonnant, pour le dernier plan du "Cercle rouge", sa célèbre chanson « La tactique du gendarme ». A ce moment il sait qu’il n’a plus long à tirer, sinon la révérence. Magnifique !
RépondreSupprimerBien ? Pas bien ? Poème :
Gueule ouverte
Cri au cœur
On avale à poumons déployés
De l’air frais, de l’air chaud
Du croupissant, du pas beau, du pas bon
Du saturé, du dénaturé
Heureux d’être encore vivant
Après avoir tant gobé
Quand un poumon n’est pas bon
On trifouille le moteur
On visite les points rouillés
On diagnostique l’amputation
On souque
On taille
On restaure la mécanique
Un nœud dans la gorge
L’autre serré au colbac
On crie au miracle
Bon pour un tour de piste
On reprend le marathon
On avale
De l’air frais, de l’air chaud
Du croupissant, du pas beau, du pas bon
Du saturé, du dénaturé
Heureux d’être encore vivant
Après un tel chambardement
Ça sent le vécu, Rod. C'est beau et poignant comme tout ce que tu écris d'ailleurs.
SupprimerMon dabe est parti de ça: d'avoir trop respiré,du pas beau du pas bon, des gitanes filtres (tu parles...filtre mon Q)
Le dernier chambardement lui a été fatal.
je t'embrasse
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La santé est un trésor que l'on mésestime jusqu'à ce qu'on la perde!
RépondreSupprimerpeu de gens sont capables de réelle empathie...
Le handicap n'est pas toujours visible et c'est une difficulté supplémentaire!
bises
Tout cela est vrai, Cathy. Et je sais que tu es bien placée pour parler de la douleur physique, vous n'avez pas été épargnés ton zhom et toi.
SupprimerL'empathie c'est compliqué, quand on en est surdose, comme moi, c'est aussi une sorte de handicap...
Tu sais, le fameux "trop benne, trop conne..."
Heureusement il reste l'espoir, n'est-ce pas ? Et l'amour qui sauve.
Bisous empathiques
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Faut que je te redise, j'aime beaucoup ce que tu écris.
RépondreSupprimerUn avis...
Si je te disais que je te retourne le compliment ? J'aime beaucoup ce que tu écris, ce soir...même si ça fait un peu narcissique.
SupprimerMais après tout, un bonheur est toujours bon à prendre.
Bisous mon Bof
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Ben tu vois, depuis plusieurs jours, j'essaie de trouver une solution pour conduire ma petite mamine chez un dentiste. Mais comment faire, puisqu'elle ne peut plus se déplacer. Bien sûr, tu me répondras : utilise son fauteuil de transfert ! Mais oui, mais après, comment la faire monter dans ma voiture. Je ne peux plus, je ne peux plus aider un corps lourd et raidi par la terrible Parkinson. Et si il n'y avait que ça, j'ai enfin, après plusieurs appels, trouvé un service qui peut assurer son transport dans un véhicule adapté. Parce que dans son cas, un bon de transport par ambulance n'est pas adapté à sa maladie !
RépondreSupprimerDonc maintenant, il faut que je parvienne à trouver un rendez-vous et non pas un accordé en juillet ! Tu imagines... Mais si je peux en avoir, ailleurs, plus tôt, il me faut encore obtenir un rendez-vous chez un radiologue pour faire effectuer un panoramique ! Mais il faut attendre le retour du radiologue parti en vacances..Donc un premier déplacement à nos frais, puis un second, également à nos frais ! tu imagines, alors que l'objet de mes soins me dit qu'elle a mal aux dents.
Oui, nous avons (toi et moi) beaucoup de courage à être aidants, mais franchement, tout comme le bénévolat, cela donne bonne conscience aux donneurs de conseils.
Envoie une bise avec accent à ton adorable amie "Fraise des bois".
Oh Lou, comme c'est touchant ton commentaire. Je sais ce que c'est puisque ma vieille mère (même si je n'en parle plus) occupe une grande partie de mon temps...Tout est plus compliqué, c'est vrai, les marches des escaliers ont doublé de hauteur, les portes des placards se sont durcies, tout se ligue pour qu'elle se sente de plus en plus amoindrie...
SupprimerLa perte d'autonomie est un vrai problème.
Je sais qu'il existe certains dentistes qui se déplacent à domicile...
mais ta maman pourrait aussi avoir une ambulance pour se rendre chez son dentiste, non ?
Bon courage, je transmets tes amitiés à Fraise des Bois.
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"cela donne bonne conscience aux donneurs de conseils".
SupprimerJ'ai toujours dit que les restos du coeur ça évitait aux politiques de prendre les vraies mesures qui s'imposent, tout comme le téléthon ou autre sidaction.
Le bénévolat c'est du pain bénit pour les ministres de l'économie.
C'est vrai, et en même temps tu imagines une société sans plus aucune solidarité ?
Supprimer¸¸.•*¨*• ☆
La solidarité c'est la porte d'en face, comme dans le village qu'était Ménilmuch', le quartier de ma naissance. Les jeunes aidaient les vieux, les forts aidaient les faibles et les faibles aidaient les forts (t'as déjà essayé de faire de la couture avec des mains de maçon ou de bougnat ?), on s'engueulait bien un peu aussi pour mettre de l'ambiance, mais quand Mimille avait pris sa murge habituelle, y'avait toujours un voisin costaud pour le remonter dans sa cambuse, lui retirer ses pompes et le mettre dans son plum'.
SupprimerEt même si rien n'était institutionnellement prévu pour eux, le peuple ouvrier ne tirait pas le nez sur les handicapés, parce qu'après deux guerres et moult accidents de travail, c'est les valides qui étaient en minorité...
Même si les intentions de départ sont louables, la solidarité télévisuelle est un granguignol écoeurant !
...'fin moi, Jdissa...
Flûte, le "j" en pseudo c'était une tentative d'incognito (ou tard !) intempestive...
Supprimer;oDDD
Oh c'est beau ce que tu racontes, on dirait une vieille carte postale couleur sépia.
SupprimerHein ? mais non, je me moque pas. Je suis zémue, voilà. Zémue comme tu ne peux imaginer.
Et si je comprends bien, tu es d'accord avec Kangourou ?
Bisous
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Incognito pourquoi ?tu as peur du CSA ? hihi !
SupprimerTu sais, "Les allumettes suédoises" c'était quand même longtemps (ah oui, quand même) avant moi, mais j'ai reconnu mon quartier (ou presque, j'étais entre Ménilmuch' et Gambetta), mes ambiances, nos conneries de gamins...
SupprimerMais pourquoi ça te Zémue tant que ça ?
Et oui, je suis d'accord avec notre marsupial ! Nos z'hompolitiques savent fort bien voter des crédits à des projets pharaoniques ou guerriers, à faire les matamores dans des endroits où on n'a rien à faire, mais sont incapables de se pencher sur les difficultés vécues par le peuple: maladie, emploi, handicap et j'en oublie, et les louables intentions de départ des organisateurs de grand-messes solidaires et télévisuelles sont un rideau de fumée hypocrite qui leur permet de ne rien faire et de détourner les finances publiques des thèmes importants. Quand chaque citoyen pourra-t-il imposer sur sa feuille d'impôts l'affectation de sa participation ?
...'fin moi, Jdissa...
Ben non, car le dentiste n'entre pas dans sa longue maladie... confirmé par mon appel à la Sécu ! Nous devons nous "débrouiller" !
RépondreSupprimerC'est désolant... je ne sais que répondre, ma chère Lou. Si ce n'est que les errements administratifs sont toujours inhumains à un moment donné...autant que peuvent l'être une machine à calculer ou un ordinateur.
SupprimerTu n'as plus qu'à demander de l'aide à tes amis (de préférence ceux qui ont des gros biscottos) ;-)
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Ton billet me touche énormément, tu ne peux pas imaginer à quel point ! J'ai une amie qui a une sep. Le mal avance, très lentement, mais inexorablement. Rien à faire. La dernière fois que je la voyais, elle soufflait dans un tuyau pour faire tourner la page du livre qu'elle voulait lire. On est à côté, mais on l'a laissée faire. Elle y tenait.
RépondreSupprimerElle est partie, dignement. Son mari l'a suivie quelques mois après.
C'est une bien triste histoire, Binh An
SupprimerJ'en suis bouleversée.
Quelle affreuse maladie, et combien il est important de reconnaître la chance que nous avons d'avoir notre corps qui fonctionne.
Bises émues
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Comme je m'absente pour une longue pause, je vous souhaite à tous, mes amis blogueurs et amies blogueuses une bonne continuation et pardonnez-moi de ne pas poser ces derniers jours quelques mots chez vous. Je vous embrasse tous et toutes
RépondreSupprimerOh cher Bizak, je suis à la fois contente de te revoir et triste que tu t'absentes à nouveau.
SupprimerJe te souhaite tout le bonheur possible. les blogs ne sont qu'une toute petite partie de la vie, qui se déroule à côté avec ses exigences, ses drames, ses obligations parfois douloureuses, et ses bonheurs aussi.
Je me réfugie souvent dans l'écriture pour oublier les horreurs de ce monde, pouvant ainsi rêver tout à ma guise que je suis une fée, un petit papillon ou une fleur des montagnes. Je peux y laisser libre cours à mon imagination ou à ma poésie. Cela m'aide à traverser mes épreuves. Et cela apporte aussi (j'ai la faiblesse de le croire) de petites touches de joies à ceux qui me lisent et que je remercie.
Cela est dérisoire, certes, futile, parfois un peu narcissique, mais c'est ma façon d'être.
Certains qui n'aimaient pas ça sont partis.
Mais toi, tu seras toujours le bienvenu dans ces pages, cher poète qui as enchanté bien des billets de tes commentaires toujours joyeux et enthousiastes. Je te souhaite le meilleur avant ta longue pause. Et je te dis à bientôt je l'espère.
Je t'embrasse affectueusement
¸¸.•*¨*• ☆¸¸.•*¨*• ☆
@ Bizak
SupprimerTu manquais et tu vas re-manquer. J'espère que ces longues pauses te sont agréables. En tous cas, je l'espère.
Grosse accolade mon ami
As tu vu le très beau film de Grand Corps Malade "Patient" ?
RépondreSupprimerEh bien non, je ne l'ai pas encore vu, mais je compte bien le voir, il paraît qu'il est remarquable.
Supprimer¸¸.•*¨*• ☆
Marianne a un prénom rempli de symboles, et surtout la force, la persévérance. Je fais allusion à la Marianne de la République.
RépondreSupprimerSouvent, ces personnes "différentes" ont une volonté de fer et nous donnent de belles leçons de courage.
Je suis admirative.
Elles ont aussi un moral d'acier et un humour qui les fait avancer, supporter, se faire aimer.
Bravo à "ta" Marianne.
Fais lui des bisous pour moi.
Joli billet, Célestine, qui parle et remue nos consciences. Si seulement les Politiques pouvaient lire ton billet...
Gros bisous
Je n'avais pas pensé que Marianne était aussi le prénom de notre chère République si malmenée...
SupprimerSi les politiques lisaient mon billet sauraient-ils en saisir le message... je me le demande.
Ils sont tellement centrés sur leur nombril...
Merci de ton passage So;
Bon dimanche !
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Quel touchant billet !
RépondreSupprimerComme tu as raison.
J'y pense souvent lorsque je suis à Paris... Le métro, les transports en commun, les magasins.
J'ai été bouleversée aussi par le reportage d'Eglantine Emeyé, journaliste, dont l'un des enfants est autiste.
Même les transports pour enfants handicapés ne sont pas adaptés.
Nous avons tous d'immenses progrès à faire....
Je ne connais pas cette journaliste, mais j'imagine assez bien son combat. J'en ai tellement côtoyé dans ma carrière, des enfants malmenés par la vie, courageux dans la prison de leur corps, ou de leur esprit...
SupprimerOui nous avons d'immenses progrès à faire, mais je garde espoir.
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Une bise en passant.
RépondreSupprimeroh ben ça c'est gentil ma Berthoise !
SupprimerVraiment ça me touche.
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Pauvre Marianne, les gens ne sont pas tendres avec les handicapés, ils refusent même de laisser passer aux caisses prévues pour eux.
RépondreSupprimerJe ne me gêne pas pour les houspiller, chaque fois qu'ils font un truc comme ça.
SupprimerIl faut leur mettre la misère.
Tu connais sûrement cette vidéo fabuleuse...
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http://carfree.fr/index.php/2015/06/10/etre-con-nest-pas-un-handicap-garez-vous-ailleurs/
RépondreSupprimerIl existe aussi des autocollants à coller sur les véhicules en infraction.
Oui, et dans la vidéo que je cite dans le commentaire précédent, les gens ont poussé le concept à l'extrême.
SupprimerJouissif.
Bienvenue chez moi, raannemari
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Ce sont là des mots très forts, écrits avec vérité et pudeur. C'est un texte très touchant!
RépondreSupprimerCe sont ceux qui sortent directement du coeur sans passer par le cerveau...
SupprimerMerci Alezandro
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Je n'ajouterai rien. Tu parles beaucoup mieux que tout le monde de la beauté des êtres.
RépondreSupprimerC'est la plus belle phrase que tu m'aies jamais dite, oncle Joe.
Supprimermerci du fond du coeur.
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Chère Céleste,
RépondreSupprimerLes personnes atteintes d’un handicap sont parmi nous et souvent nous préférons ne pas les voir,
tant elles portent atteinte à l’image médiatisée du bonheur consommé dans l’avoir….
Il nous faut comprendre que la seule valeur humaine à rendre prioritaire c’est l’être.
Nous sommes tous des êtres dont le premier désir est d'être, c'est-à-dire être aimés et respectés
Le chemin commun de l'amour universel passe par les sentiments positifs, par un regard plein d'empathie envers notre, envers nos semblables.
Seulement le regard ne fait pas tout , car souvent il est trompeur en ce sens que le visible dans l'instant ne pourra jamais représenter la totalité de l'être que l'on a en face de soi et dont on accepte la présence pour partager un instant de vie.
Comme l'écrivait Saint Exupéry "l'essentiel est invisible pour les yeux".
A ce titre l'handicap que nous remarquons est de toute évidence en premier lieu l'handicap physique , et de façon moins directe ensuite l'handicap mental.
D'ailleurs ce même handicap mental sera d'abord remarqué en raison d'une différence nette au niveau d'une moindre compréhension et de l'attitude générale décalée par rapport aux comportements sociaux ordinaires.
Mais il me vient à l'esprit qu'en réalité nous sommes tous plus ou moins handicapés quelque part en nous , formatés que nous avons été par notre environnement (familial et sociétal).....) et ensuite par des manières particulières de concevoir la relation à l'Autre, aux autres en général (crainte , préjugés......).
Prenons en pleine conscience pour comprendre en profondeur que toutes et tous , handicapés visibles ou non, nous avons la chance de vivre ensemble la merveilleuse aventure de la vie : ne laissons personne de côté, laissons à chacune et chacun la libre possibilité de faire ce fabuleux voyage dans la joie et la solidarité.
Bises enthousiastes
C'est vrai, nous sommes tous et toutes handicapés de quelque chose. Ne serait-ce que de la tolérance pour ceux qui ne sont pas comme nous...
SupprimerC'est intéressant ton témoignage, Pétrus. Tout est lié, évidemment.
L'être plutôt que l'avoir, l'accueil de l'autre, la prise de distance par rapport aux formatages.
Pas facile tout ça.
Après, nous sommes tous des êtres humains avec leurs faiblesses et leurs points forts. S'appuyer sur les uns pour transcender les autres, c'est le combat d'une vie.
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Et Clément qui s'est exclamé l'autre jour (il y a un moment de cela) : Oh c'est trop la balle ! Moi aussi je voudrais avoir un fauteuil pour jouer au tennis !
RépondreSupprimerD'abord interloquée puis prête à exprimer mon indignation, je me suis rendu compte que Clément ne "voyait" pas l'handicap Il ne voyait que des enfants qui riaient et chahutaient comme il le fait et il s'est amusé un moment avec eux sans plus de malice !
C'est beau, l'enfance !
PS : j'ai tenté un peu plus tard de lui faire comprendre que ce n'était pas un état enviable que d'être condamné au fauteuil mais bon !
Bises Célestine.
La fraîcheur et l'innocence de l'enfance...
SupprimerTu me rappelles une anecdote que je raconterai dans un prochain billet.
Bien sûr qu'il ne voyait pas le handicap...
C'est vraiment émouvant.
Bisous mariejo
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Tout cela est bien joliment dit. Et d'abord joliment pensé. Et fait.
RépondreSupprimerLe sujet en valait la peine cher Aldor.
SupprimerMarianne et sa petite énergie solaire...
Merci pour elle.
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Merci Célestine pour ce billet très émouvant....tes mots me touchent car ils se reflètent en miroir..les handicaps sont multiples... pas forcément visibles dans la rue ou derrière l'écran peut-être conviendrait-il de commencer par accepter et tolérer la différence...plus tolérants, hein !.
RépondreSupprimerMerci à toi belle Âmie !
J'aime beaucoup ta nouvelle photo tout en haut de la page....
bisou, et courage pour tout.
Den
Je n'en manque pas, Den. Enfin je veux dire, de courage.
SupprimerMerci pour ma bannière.
Et pour tout tes mots qui me vont toujours droit au coeur.
Bonne nuit ma belle !
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Ton billet me touche particulièrement, Célestine, évidemment par rapport à mon petit-fils qui commence à se rendre compte qu'il est différent des autres enfants, parfois cela le met en colère, d'autres fois cela le rend triste. Et pourtant, qu'il en a du courage le petit bonhomme, il trouve toujours un moyen pour se débrouiller, pour pallier à son handicap. Cela me rappelle une anecdote, je vais te la conter. Nous étions à un parc de jeux où se trouvait un petit mur d'escalade. Ne pouvant s'agripper que de sa main droite, son petit bras gauche pendant, il réussit à monter jusque sur la plateforme en haut du mur. D'autres petits gamins se trouvaient là, ils ne se rendirent pas compte qu'il était handicapé, et furent admiratifs du fait qu'il était réussi à monter en ne se servant que d'une main...
RépondreSupprimerBonne soirée, Célestine. Gros bisous.
"qu'il avait réussi à monter", bien sûr...
RépondreSupprimerTu m'émeus, chère Françoise.
SupprimerC'est merveilleux pour ton petit bonhomme d'avoir réussi cet exploit.
Je comprends que tu aies été émue toi aussi.
Heureusement il a une super mamie. Je suis de tout coeur avec toi.
Bisous belle soirée
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Je n'ai à ajouter de plus percutant, de plus sensé, de plus humain.........
RépondreSupprimerJuste ton passage, qui rassérène et fait plaisir.
Supprimermerci ma belle
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:)
Supprimer^_^
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