Les mots à placer sont au nombre de 18.
Choix, devoir, se battre,
crime, pingouin, amarres, divorce, étendard, vent, nuage, écrire, aspirer,
s’envoler, s’évader, fraternité et les trois mots en C : Cascade, clameur,
Chuchotement(s).
***
Sur l’étagère de l’entrée, le vieux
dictionnaire s’ennuie. La maison est silencieuse. Les enfants ne font plus
leurs devoirs sur la table de la cuisine. L’odeur de l’oignon frit se bat encore
en songe avec celle, enivrante, de la tarte à la cannelle. Mais les enfants ne sont
plus là pour écrire dans des cahiers parfumés par l’air chaud sortant du four.
Le divorce a éteint pour toujours leurs
clameurs joyeuses et leurs chuchotements furtifs qui restent encore collés ça
et là sur le papier peint, comme de vieux chewing-gums mâchés.
Un choix de
grandes personnes, même si ce n’est pas un crime, peut fêler les éclosions de jeunes âmes comme des coquilles d'oeuf.
Coincés dans le vieux dictionnaire, les mots
se sentent inutiles. Ils aimaient quand les enfants venaient les chercher, le
petit Oscar, les mots qui font rêver : nuages, bateaux, océan, amarres. Sa grande sœur, Agathe, les mots des sciences naturelles: scorpion,
dinosaure ou pingouin.
Un à un
les mots se hasardent hors des pages
jaunies. Ils brandissent l’étendard de la liberté, aspirent à se dégourdir les
jambages, dans un grand vent d'aventure et d’anarchie analphabétique. En cascade, ils
dégoulinent sur le linoléum, puis s’envolent par la fenêtre. Ils voudraient
retrouver les enfants, se coller sur
leur ciel de lit, et leur dire la fraternité, l' espoir, l' amour.
Leur dire qu’ils les comprennent, qu’ils ne les ont pas oubliés. Ils s’évadent en
laissant les pages nues derrière eux.
Dans la maison vide, il n’y a plus de mots
pour dire la tristesse de la séparation.
Edit de 15h44
Ma chère Joye me met au défi d'écrire un texte gai contenant des mots graves...
Je ne résiste pas, vous me connaissez...
Je n'ai pas le choix. Je dois prendre une liberté par rapport à la consigne...C'est même un devoir
que de satisfaire ma petite Joye en relevant son défi :
Comment écrire un texte gai contenant les mots
divorce et crime?
J'entends d'ici vos chuchotements...peut-être
même une sourde clameur qui monte dans les rangs.
Tiens, Célestoche a soudain des envies de gaieté ..ben un peu,
mon neveu ! Pour vous faire sourire, nul besoin de me déguiser
en pingouin (vous me voyez, en queue de pie, franchement?) ou de me battre contre des moulins, il
me suffit de m'envoler, de m'évader par la pensée, et
de me remettre à la juste place où vous avez l'habitude de me
voir : sur mon petit nuage, en brandissant bien haut
l'étendard de la fraternité, et de l'amour, la fleur aux dents et le
rire en cascade. Et de vous chanter "Life is beautiful" Alors, prêts à larguer les amarres? Prêts
à aspirer à pleine poitrine le vent de l'optimisme célestinien ?
Ils sont tristes les mots qui hantent les lieux abandonnés avant qu'il ne soit l'heure.....
RépondreSupprimerBises
Oui, ils sont tristes, comme le sont les Oscars et les Agathes qui ne comprennent pas toujours ce qui leur arrive dans ces cas-là...
SupprimerMais il y a un dictionnaire dans chaque maison...aux mots de faire le lien pour donner un sens aux maux...
RépondreSupprimerBon week-end Célestine
C'était bien là le sens de mon billet. Les mots passent du bleu au rose et du rose au bleu rapidement quand on est enfant.
SupprimerA nous, les adultes, de déployer des trésors de mots pour leur expliquer ce qui leur arrive.Merci, bon week-end à toi ma belle.
Maintenant, il y a le petit dictionnaire, très petit en fer "le multidictionnaire du français" Larousse. Très léger, indéformable et qui peut se mettre dans une petite poche de veston....
RépondreSupprimerbelle journée avec bises
Je ne connais pas ce dictionnaire-là, il doit être pratique. En revanche, il y a une application "Littré" sur mon smartphone. On n'arrête pas le progrès!
SupprimerLes paroles restent dans les cœurs, les écrits s'envolent...
RépondreSupprimerJolie interprétation d'un proverbe qui dit plutôt le contraire d'habitude.mais c'est vrai que certains mots prononcés dans mon enfance sont restés plus ancrés en moi que bien des leçons de technologie, par exemple (pour prendre une matière qui me donnait des boutons à l'époque!)
SupprimerPourquoi as-tu choisi de poster une image de nounours abandonné ou bien perdu?
RépondreSupprimerLes mots seraient-ils tes doudoux?
Ce petit nounours symbolise le départ un peu précipité, la tempête, après les tempêtes, on retrouve souvent un jouet oublié.
SupprimerBien sûr que les mots sont mes doudoux.
Tu connais sûrement ce joli conte , madame l'institutrice.
Eh bien, les mots qui font du bien sont des chaudoudous. On peut en donner autant qu'on veut, il y en a toujours dans le grand sac. Je ne me prive pas d'en distribuer à tout le monde, afin que chacun se sente chaud et doux à l'intérieur.
http://cathnounourse.blogspot.fr/2012/07/le-conte-chaud-et-doux-des-chaudoudoux.html
SupprimerTu as ,mon cher Cyrano ,fait le choix de te battre, de brandir au vent l'étendard de ton indépendance, de divorcer de ce monde de pingouins aux mouvements trop lents, aux élans impossibles, de larguer les amarres, de t'envoler, ou plutôt de te laisser aspirer par le vent. Tu as cru de ton devoir de préférer la fraternité des armes et la clameur des combats aux chuchotements des petits. Tu t'es évadé vers les nuages dans une cascade de rires et d'applaudissements. Non! Ce n'est pas un crime.
RépondreSupprimerÉcrire est pour toi mille fois plus plus dangereux.
Prends soin de tes mots , garde toi de tes paroles.
Ton cousin
Le danger, pour ce fin bretteur des mots, serait de s'arrêter d'écrire au contraire! Que serait un balcon sans l'obscurité qui prononce au-dessous les mots qui vont au coeur?
SupprimerOui, cher cousin, je confirme. Votre
Supprimerplace est sous ce balcon.
MRRN
Pour moi c'est tout le contraire de tant-bourrin, les paroles s'évanouissent, les écrits restent...les mots d'amour en sont le plus exemple, ils survivent alors que l'amour n'est plus...
RépondreSupprimerPauvres mots esseulés...les mots aussi ont leurs maux alors?
Oui , les mots ont leurs maux,
Supprimerils naissent, vivent et meurent,
on les oublie parfois, ou on leur fait la tête,
on les met en lumière, on les jette au placard.
Il est heureux que les plus beaux d'entre eux perdurent.
Que serais-je sans eux, qui vins à leur rencontre?
Mais ne voilà-t-il pas qu'emportée par ma flamme
je me mette à te dire des alexandrins?
Entre Amou-Daria (fleuve de l'Asie soviétique) et amovibilité, il y avait un mot... Ah oui AMOUR, mais où a-t-il pu passer ?
RépondreSupprimerL'amour n'est pas un mot qui se range dans des cases, sans doute...il est partout où on ne l'attend pas.
SupprimerEmporté par le tempétueux fleuve Amou-Daria (joli nom) il montre une fois de plus son amovibilité...
Mais tu es là pour les faire revivre les mots ma chère Célestine.
RépondreSupprimerAlors ça c'est gentil, cher JC!
SupprimerTouchée (mais pas coulée)!
Tiens j'ai concouru avec cette nouvelle ici : http://bit.ly/12up1V9
SupprimerJe me fais ma pub chez toi, le concours est clos mais avis aux amateurs.
Je n'ai pas accroché à ta nouvelle, tu me pardonneras j'en suis sûre : je ne dis pas pourquoi, pour ne pas influencer les éventuels amateurs.
SupprimerPendant longtemps les enfants aiment faire leurs devoirs sur la table de la cuisine dans les odeurs qui rassurent , celles des rôtis parfumés , des tartes aux fruits ..
RépondreSupprimeret quand tout cela disparait , il reste des souvenirs , un brin de mélancolie
C'est juste ce que tu écris , tellement bien transcris
J'ai oublié rapidement les mots imposés
que de diversité dans vos récits sur les Plumes d'Aspho , c'est bon de lire tout cela
bravo
Merci Jeanne, ce sont des choses belles et vraies même si elles sont un peu tristes. Mais la vie est faite de contrastes...
SupprimerLes mots imposés donnent, aussi étrange que cela puisse paraître, une grande liberté d'écriture. C'est une des lois d'écriture que j'instaure en classe par exemple. Plus la contrainte est forte, et plus les textes sont de qualité: l'hérésie consistant à l'exercice du "texte libre" complètement bloquant pour certains élèves...
Très touchant ce texte... Et même si je ne suis pas enfant de divorcés, je ne peux que sentir ce grand vide dont tu parles grâce à ta plume saisissante de réalisme et de profondeur. Cette maison qui a fermé ses portes sur des souvenirs laissant en suspend tous ces bonheurs... Que de nostalgie.
RépondreSupprimerBravo pour ce joli texte empli de sentiments et d'émotions :)
bises ;)
Juste après l'avoir publié, j'ai presque regretté d'avoir écrit quelque chose de si triste. J'ai failli écrire le pendant, comme je l'ai fait quelquefois, deux textes pour le prix d'un, un texte triste et un texte drôle, au choix.
Supprimerexemple ICI ...
Quels choix ! devoir se battre contre le crime de poser le mot pingouin dans un texte ! On entend d'ici la clameur en larguant des amarres, dans une cascade de chuchotements, pour parler du divorce et de l'étendard. Porté par le vent, un nuage pourrait écrire, aspirer, s’envoler, et s’évader, en toute fraternité.
RépondreSupprimerHmm, difficile de rédiger un texte gai qui contienne le mot /divorce/, non ?
Tu me défies, belle Joye? alors rien que pour toi, je vais l'écrire ce texte gai.
SupprimerVoilà, c'est fait.;-)
SupprimerPlus besoin d'ordre alphabétique,taper le mot,même à peu près et c'est bon.Plus besoin de grande aiguille et de petite aiguille,c'est marqué 18h23,tiens,24.Plus besoin de quelques tables de multiplication au souvenir parfois un peu pénible,la moindre calculette nous offre les logarithmes et les "puissance 12".Plus besoin de rien,n'est-ce pas formidable?Ah si,de tendresse peut-être,mais là...(je te maisse les points de suspension).
RépondreSupprimerP.S.J'ai un peu noirci,forcément.
Je viens de faire un ajout...pour recolorer un texte que je trouvais un peu trop gris...et pour ajouter plein de tendresse sur tes points de suspension...
SupprimerPour moi, c'est la difficulté contraire : même avec "crime" et "divorce", écrire un texte au tonalité sombre m'est impossible.
RépondreSupprimerVoilà pourquoi j'ai écrit mon deuxième texte. La tristesse me va comme une robe trop étroite:ça me gêne aux entournures. J'espère que je ne t'ai pas trop plombé le moral...Tu ne m'en dis rien.
SupprimerC'est pourtant trèèèèèèèèèès utile, les dictionnaires : objets pour faire la sieste, projectile, cale-meuble. On n'a pas fini de réinventer son usage !
RépondreSupprimerAh ben bien sûr, Nunzi, ça c'est fort! la réutilisation des objets sera bientôt, comme ils le font en Afrique depuis longtemps, notre lot écologique quotidien! Il faut l'espérer en tous cas.
SupprimerTu as très bien rendu la tristesse d'une maison qui n'est plus remplie des rires des enfants. Jolie idée que celle des mots qui s'échappent du dictionnaire, au point qu'il n'est plus possible d'évoquer le divorce. J'aime beaucoup. C'est plein de poésie.
RépondreSupprimerMerci beaucoup! Je dédie mon texte à Oscar et Agathe, pauvres petits anges bousculés dans une histoire qu'ils ne comprennent pas.Je sais juste que les classes sont pleines de ces bout'choux "perturbés" parce que leurs parents se séparent. Je ne juge pas, loin de moi cette pensée, mais je constate que le rêve secret des enfants est toujours de revoir leurs parents ensemble. Tout le travail va donc consister à leur faire admettre en douceur et en compréhension, que (à part de rarissimes exceptions) cela n'est pas possible. Mais pour eux, c'est toujours une étape douloureuse, pire que d'apprendre un beau matin que le père Noël n'existe pas.
SupprimerEn effet , Ces enfants qui ne PEUVENT PAS travailler c'est dur.D'autres prendront l'option de travailler à corps perdu pour se sauver.
RépondreSupprimerMais pour terminer sur une note optimiste, quand je vois avec quel enthousiasme les enfants entrent dans les "défis du dictionnaire" , je me dis que cet ouvrage à encore de beaux jours devant lui et que les enfants ont un esprit de recherche formidable !
Je leur dis souvent que le dictionnaire est leur meilleur ami. Et nous jouons au jeu du "surf". On surfe sur le dictionnaire comme sur internet.
SupprimerOn part d'un mot, on cherche sa définition, puis on choisit un autre mot à l'intérieur de la définition...On reproduit l'opération une dizaine de fois. Les enfants adorent voir les chemins par lesquels nous emmène le dictionnaire, et tous les nouveaux mots que l'on a appris dans ce voyage...
Petite, je rêvais que mes parents divorcent (plutot ne pas les voir ensemble que de les entendre se déchirer.... , ils n'ont jamais divorcé ;-)
RépondreSupprimerje viendrais reprendre régulièrement de "l'optimisme célestinien"
J'ai très bien vu les mots dégouliner en cascade d’anarchie analphabétique ;-)et c'est très euphorisant :-) bises
Oh Valentyne, comme tu m'enchantes! j'aime faire partager mon optimisme.
SupprimerEn revanche je trouve triste ce que tu me racontes sur tes parents...
Aspirer Célestine à pleine poitrine, j'ai rien contre ... :)
RépondreSupprimerAttention toutefois à l'overdose, je ne suis pas sûre qu'on légalise un jour ce genre de drogue douce...
SupprimerVotre texte est parfait, d'une justesse incroyable. La disparition d'un parent, ce que ça peut détruire l'intérieur d'un enfant, je parle d'un enfant entre 3 et 21 ans, c'est pareil.
RépondreSupprimerLes mots choisis sont les bons. Le dictionnaire ne sert plus, aucun objet n'a d'utilité.
Grand-Langue
Comme le dit Valentyne très justement, un couple qui se déchire peut aussi détruire un enfant.Rien n'est jamais ni noir ni blanc, et une pièce a toujours deux faces...
SupprimerJe crois que de toutes façons, un enfant souffre dans les deux cas, surtout si inconsciemment s'installe en lui la culpabilité. Combien d'enfants se croient responsables des problèmes de leurs parents?
Merci pour votre commentaire, Grand-Langue. Et le bonjour dans votre belle Province.
Deux textes, quel entrain ! Ce sont les vacances qui te donnent une telle pêche ?
RépondreSupprimerBravo à toi Célestine.
Les vacances m'ont surtout donné le temps! Et là, j'ai un peu du mal à me remettre à mon cartable, ce matin...Pourtant il le faut bien!
SupprimerEh msieur Blogger, j'avais pô fini de parler à ma copine! bon courage à toi aussi pour la reprise, mâme Berthoise!
SupprimerAllez petit Oscar ramasse "Nounours", et toi Agathe reprend tes poupées. La vie sera peut-être dure. La vie est dure pour les hommes mais elle sait être douce. Et ce sont vos amis les mots qui porteront sur le papier, pour toi Oscar, le souvenir de la main rude de ton père qui caresse tes cheveux ,et pour toi Agathe,le souffle doux de ta mère. Ils seront loin peut-être. Peut-être même que leurs mots n'arriveront à vous que par la grâce des airs et la douceurs des souvenirs. Car si la vie est parfois pesante, il y aura toujours pour vous, un père, une mère et même s'ils ne peuvent plus vous le dire vous porterez dans votre corps, de le moindre grain de peau, dans la moindre cellule le souvenir d'eux.
RépondreSupprimerVous aurez peut-être cette grâce qu'on certains de voir les mots s'animer, de les prendre entre les doigts, de secouer le dictionnaire et les autres livres pour les faire apparaître et les mêler en une douce farandole. Si vous n'avez pas cette chance, vous aurez celle de les lire ou de les entendre.
Les mots ce sont les anges en habits d'imprimerie. Ils volettent autour de vous. Parfois vous sentez leur souffle sur votre visage. Ils vous parcourent et vous croyez sentir la douceur de leur main. Et ils parlent si doucement que parfois vous sentez par eux la douceur humide d'une lèvre qui frôle une autre lèvre. Un souffle qui se mêle au votre. Ils vous habiteront. Ils rempliront les espaces vides. Ils viendront se nicher dans le creux de votre âme. Si un jour vous êtes malade, ils vous guériront.
Alors Agathe, alors Oscar, si vous pouvez doutez des hommes, ne doutez jamais des mots.
"Oscar" ton nom est lui même un si joli mot qu'on en a fait une récompense, et toi "Agathe" tu pare le doigt des femmes ou tu es le jeu de billes des enfants. Vous voyez, même dans vos prénom, les mots sont déjà vos amis.
On vous aime, Oscar et Agathe
"LES MOTS"
Le billet de Monsieur Jacques...Ben oui, qu'est-ce qu'il fait là dans les commentaires , ce texte magnifique, qui mériterait d'être publié chez vous?
SupprimerVous savez combien les mots sont mes amis, combien ils font partie de moi. Je suis subjuguée.
"Les mots, ce sont les anges en habits d'imprimerie" C'est trop beau.
Puis-je vous emprunter cette phrase pour la mettre en exergue de ce blog?
Je dirai à Oscar et Agathe vos mots qui soignent et qui transportent. grâce à vous, ils comprendront que leur grande cousine Célestine, celle qui aime les mots, sera toujours là pour eux.
"Voir une de ses phrases devenir citation, c'est là une bien douce chose." Se dit l'homme en se pinçant pour être sur qu'il ne rêvait pas. Bien sur que vous pouvez. Ce sera pour moi un honneur ! Quant à écrire chez soi un billet qui découle de la beauté du votre, vous n'y pensez quand même pas. C'est un trop doux voisinage.
SupprimerBonne fin de dimanche, chère Célestine.
Merci, je vais de ce pas inscrire cette phrase à mon fronton.
Supprimermerci,
RépondreSupprimerc'est vrai que lorsqu'on lit la récolte de mots, certains évoquent ces images tristes...
mais d'autres textes apportent la joie, et évoquent la liberté
C'est pourquoi j'ai écrit deux textes, parce que les mots peuvent souffler le chaud et le froid selon leur contexte...
SupprimerMerci d'être passée par là, patchcath!
moi je l'aime bien ton texte pas triste mais grave.... pourtant, je veux croire qu'il peut rester de la gaité après un divorce (c'est pas un crime...?!)
RépondreSupprimerHeureusement qu'il reste de la gaieté même après les pires épreuves! C'est le principe de la résilience.Et ce n'est sûrement pas un crime que de tâcher de se reconstruire.
Supprimeril n'a pas l'air bien le petit Nounours faudrait peut être appeler un docteur enfin s'il ne sait pas où aller je veux bien le recueillir
RépondreSupprimerpar contre dans le deuxième je n'arrive pas à trouver le verbe se battre rrh ça m'énerve j'ai relu plusieurs fois il doit me crever les yeux !
Allez Célestoche je te souhaite une bonne journée !bisous !
Merci PSV, j'avais oublié une phrase, heureusement que tu as l'oeil de Moscou!
SupprimerEn fait j'avais écrit moulins à vent et puis je me suis aperçue que j'avais écrit deux fois le mot vent, alors j'ai supprimé, ne voyant pas que j'enlevais aussi "me battre"
Voili voilou, l'explication des choses...
Bonne journée, je suis sûre que le petit nounours trouverait un foyer chez toi.
J'aime les pavés de ta photo, Célestine, on se croirait dans le Vieux Lyon !
RépondreSupprimerAh, ce n'est pas le sujet de ton billet ?... Je ne réponds pas à la question ?...
J'ai beaucoup aimé l'idée des mots qui se font la malle !
Un divorce est souvent plus facile à guérir que certains cancers... (bien d'accord avec Valentyne)
Allez, je ne retiens que ton optimisme célestinien ! j'en aurai besoin demain !
Bonne reprise à toi aussi
Bisous d'O.
Ah ma Soène, il va falloir une bonne dose d'optimisme célestinien en effet, pour repartir au boulot (et pourtant, dieu sait que j'aime mon métier!)
SupprimerMais là, après deux semaines de cocooning, de balades ensoleillées, de vie douce et tranquille et de levers tardifs (les couchers je ne t'en parle même pas!) repartir à sept heures et demie dans le vent glacial et l'obscurité...
Allez, on y croit!
Au fait, j'ai reçu une magnifique carte de voeux toute empailletée d'étoiles, et j'ai écrit sur la première page du petit carnet de 2013: remercier Soène pour sa délicate attention.Alors, Merci, du fond du coeur. C'est trop beau.
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Et bien, ayé, le petit carnet est rempli alors !
SupprimerJe suis sûre que tout s'est bien passé lundi, moi je te connais !
Merci Célestine pour ton coeur "gros comme ça"
Bisous ♥
De rien!!! C'était un plaisir.
SupprimerLe premier est extrêmement touchant, cette personnification des objets peut nous faire pleurer à n'en plus finir, c'est sûr, surtout quand on les voit à la poubelle. Je me rappelle un jour être passée devant chez mon ex et d'avoir vu son canapé bleu sur le trottoir, un canapé sur lequel je m'étais souvent assise avec lui..J'ai eu de la peine :p bon,bref, je m'éloigne du sujet (n'empêche, j'en avais écrit un texte à l'époque) alors que non, JE NE SUIS PAS TRISTE même si ton très beau texte était très émouvant.
RépondreSupprimerQuant au deuxième, je m'y retrouve pleinement hein Celestoche ? :))
Bisous
Les deux enfants dont je parle me touchent de près c'est sans doute pourquoi mon texte est si émouvant: il est sorti de mes tripes.
SupprimerTu es parfaitement dans le sujet,il en va du divorce comme de n'importe quelle rupture, que ce soit dans le cadre d'un travail, en amour ou en amitié. On rebondit, mais il reste toujours quelque chose au fond du coeur, une scorie, un résidu qui affleure de temps en temps à la surface:
LUI, ce chanteur magnifique, ça ne l'a pas empêché de faire une immense carrière, et pourtant...
Sinon,à part ça, je suis en mode Célestoche depuis ce matin, j'en ai besoin...
bisous
Tu me fais penser à Mickey Mouse dans l'apprenti-sorcier, sauf que lui orchestrait des balais et toi des mots! Et la musique est différente à chaque partition...
RépondreSupprimerTu as même l'air de le faire distraitement... avec une attention qu'on ne sent pas!
Que du bonheur, en somme!
Supprimerj'espère juste que je ne vais pas déclencher avec mes mots la même catastrophe que Mickey avec ses balais...
Pas de commentaire pour ton texte. Mon propos est de te dire que j'ai (enfin) reçu ton livre. Assez déroutant de prime abord. Et, à la limite, un peu perturbant. A me demander est-ce que j'existe ou suis-je le produit d'un écrivain ? Mais sans laisser l'irrationnel prendre le dessus quand même. "Je pense, donc je suis". Globalement, un récit riche. Amitiés et bonne année fructueusement littéraire. dinosaure80.
RépondreSupprimerMerci Henri, je suis touchée.
SupprimerJ'espère que tu n'es pas trop perturbé quand même par ma prose!
C'est la première fois qu'on me dit ça, mais c'est très bien, ça m’intéresse d'avoir des avis différents sur mon écriture.
Je te souhaite une bonne fin de journée.
C'est tristoune tout ça... un vrai texte de dimanche soir, veille de reprise. Snif snif ! J'aimerais trouver des mots suite à ces beaux mots... mais ça ne vient pas alors voilà des bisous.
RépondreSupprimerBonne soirée à toi et bonne reprise demain !
Tu n'as pas lu le deuxième texte? C'est l'antidote...à toujours prendre en cas de tristounerie aiguë! Un grand vent d'optimisme célestinien...
SupprimerBisous, on se serre les coudes, allez, dans deux mois c'est le printemps!
J'envie ta plume facile et ton esprit d'à-propos.
RépondreSupprimerMa plume, c'est un beau cadeau que m'a fait la vie, pourtant déjà pas avare en bienfaits...Tu m'inspires mon prochain billet, cher Sklabez.
SupprimerQuant à l'esprit d'à-propos, je crois qu'il est lié directement à mes petites antennes, qui voient et sentent tout à des kilomètres...
Au plaisir de te revoir sur le "défi" ou ailleurs...
Les mots qui s'échappent du dictionnaire, quelle jolie métaphore. Les mots-écharde qui déchirent les enfants, les mots qu'on égrenne pour expliquer ou pour se déculpabiliser ? les enfants saturés de mots qui se télescopent, se contredisent, s'agressent. Beaucoup d'enfants du divorce pourraient rêver d'une maison sans mots avec quatre bras pour se blottir, se rassurer, s'apaiser et de nouveau faire confiance à l'avenir. Je suis tellement d'accord avec '"les mots restent et les écrits s'envolent". Je t'embrasse Célestine et merci pour ce beau texte qui m'a plu, infiniment.
RépondreSupprimerMerci à toi pour ton commentaire, chère Malou. Au-delà de la tristesse qui m'anime quand je pense à ces deux enfants que je connais bien, tu as su voir mon amour des mots qui pansent et qui guérissent.Je m'y emploie quotidiennement.
SupprimerQuel talent!
RépondreSupprimerMerci Marieswiss. C'est très gentil.
SupprimerParole de Les Mots S'envolent: Françoise Hardy
RépondreSupprimerles mots s'envolent
sans laisser d'autre trace
qu'un rayon de lumière
un peu d'air
les mots s'envolent
et retournent sans cesse
à leur lieu de naissance
le silence
alors laisse-moi te dire
dans un souffle, un soupir
qu'il n'y a plus rien à craindre
qu'il n'y a plus rien à perdre
il n'y a plus rien à craindre
il n'y a plus rien à perdre
l'inspir, l'expir
balancent dans l'espace
tous mes messages secrets
en douceur
ils disparaissent
dans de grands courants d'air
de ma bouche à ton coeur
ils se meurent
alors laisse-moi te dire
dans un souffle, un soupir
qu'il n'y a plus rien à craindre
qu'il n'y a plus rien à perdre
il n'y a plus rien à craindre
il n'y a plus rien à perdre
écoute ma voix
elle résonne pour toi
elle voyage depuis toujours
pour te dire mon amour
qu'il n'y a plus rien à craindre
qu'il n'y a plus rien à perdre
il n'y a plus rien à craindre
il n'y a plus rien à perdre
les mots s'envolent
sans laisser d'autre trace
qu'un rayon de lumière
un peu d'air
les mots s'envolent
sans laisser d'autre trace
qu'un rayon de lumière
un peu d'air
les mots s'envolent
et retournent sans cesse
à leur lieu de naissance
le silence
alors laisse-moi te dire
dans un souffle, un soupir
qu'il n'y a plus rien à craindre
qu'il n'y a plus rien à perdre
il n'y a plus rien à craindre
il n'y a plus rien à perdre
l'inspir, l'expir
balancent dans l'espace
tous mes messages secrets
en douceur
ils disparaissent
dans de grands courants d'air
de ma bouche à ton coeur
ils se meurent
alors laisse-moi te dire
dans un souffle, un soupir
qu'il n'y a plus rien à craindre
qu'il n'y a plus rien à perdre
il n'y a plus rien à craindre
il n'y a plus rien à perdre
écoute ma voix
elle résonne pour toi
elle voyage depuis toujours
pour te dire mon amour
qu'il n'y a plus rien à craindre
qu'il n'y a plus rien à perdre
il n'y a plus rien à craindre
il n'y a plus rien à perdre
les mots s'envolent
sans laisser d'autre trace
qu'un rayon de lumière
un peu d'air.
Merci pour cette merveilleuse chanson que je ne connaissais pas.
RépondreSupprimerJe m'en vais de ce pas l'écouter sur mon d**z*r...
Ha me voilou enfin ! J'y vais mollo par sauts de puce ! Ton texte me touche puisque mon fils est (hélas) passé par là et ne s'en est jamais vraiment remis malheureusement et malgré tout l'amour,toute la tendresse dont je l'ai entouré. Il ne se rappelle pas des cris, de l'ambiance de pugilat dans laquelle il a failli grandir, les enfants ont aussi la mémoire sélective et ne gardent au coeur que ce qui aurait "pu continuer", ce qui "aurait pu" faire de leur enfance, un champ d'étoiles qui brille sur la vie devenue adulte, au lieu de cela, il ne ramasse que des miettes éparses, des tessons tranchants qui le font encore souffrir malgré les mots posés sur sa joue comme autant de baisers rassurants. La vie n'est pas une ligne droite et le bonheur ne vient pas en claquant des doigts ou parce qu'on l'a décidé, ce serait angélique et simpliste ! J'admire ceux qui y croit et en font un leit-motiv incantatoire mais je me méfie aussi de ce qui est trop rose pour être vrai ! ;) Cela dit tes deux textes sont un bol d'air vivifiant et salvateur ! Ca fait du bien !
RépondreSupprimerJe n'avais pas vu ton commentaire, honte sur moi! Je m'en vais de ce pas réparer mon erreur et te dire que j'apprécie tes paroles : que c'est beau "les mots posés sur sa joue comme autant de baisers rassurants"...
SupprimerC'est vrai que les enfants ont une mémoire sélective. Peut-être tout simplement dictée par l'amour qu'ils portent à leurs parents. A ceux-ci de leur montrer que la séparation ne change rien à cela.Mais c'est le combat de bien des vies à l'heure actuelle.
Je t'embrasse.