Le vent vient de la mer ce soir. Chargé de sel et de senteurs mêlées d'algue et de harengs grillés. Il pleuvra demain, mais en attendant, la moiteur de l’air fait perler des gouttes de pluie sur les lèvres et les fronts. Il fait encore vingt-huit degrés.
Deux ou trois clients restent accrochés à leur verre et à leurs rêves dans les fauteuils en rotin du "Beach Paradise". Une heure du matin. C’est l’heure des derniers possibles. L’heure des aveux, des masques qui tombent.
Un homme est accoudé au bar. Je ne vois que son dos large qui s’impose.Qui est-il ? A quoi pense-t-il ?
Le mystère suscite en moi une sorte de réflexe primal et involontaire : ma main quitte mon corps, quel phénomène étrange ! et va se poser sur cette épaule bien déroulée, mise en valeur par le tee-shirt noir. Puis mes doigts se détachent d’eux-mêmes et vont effleurer la nuque, là, juste là, à la naissance des cheveux qui bouclent à cause de la sueur. Ce petit endroit qui me fait craquer, toujours. Mes doigts s’enroulent dans cette tignasse brune avec bonheur et opiniâtreté.
Mais voila que mon autre main –je ne comprends vraiment pas ce qui m’arrive- rejoint la première pour s’immiscer sous le tissu soyeux, à la rencontre du torse de l’homme. Un torse superbe et lisse, que j’imagine bronzé à point comme un joli caramel dur.
Le contact de cette peau me fait perdre la tête –je ferme les yeux sous le choc- et c’est ma bouche maintenant qui se promène sur cette géographie passionnante, à la recherche d’un endroit pour étancher sa soif. Je découvre une moustache conquérante et un sourire carnassier qui s’associent pour me donner un baiser piquant et fondant comme une caresse.
Un baiser de langue affolante. Pourtant je suis toujours assise dans mon fauteuil en rotin, serait-ce un effet de l’abus de vodka-coco ?
Voila que l’inconnu m’a prise dans ses bras pour me faire danser sur cette musique lancinante. Je ne suis plus qu’un corps tremblant et gémissant.
Ses mains vigoureuses investissent chaque parcelle de mon corps qui se tend comme un arc…Je me sens comme un fruit mûr prêt à tomber, je défaille...
Mais soudain une voix dégrise mon fantasme:
Deux ou trois clients restent accrochés à leur verre et à leurs rêves dans les fauteuils en rotin du "Beach Paradise". Une heure du matin. C’est l’heure des derniers possibles. L’heure des aveux, des masques qui tombent.
Un homme est accoudé au bar. Je ne vois que son dos large qui s’impose.Qui est-il ? A quoi pense-t-il ?
Le mystère suscite en moi une sorte de réflexe primal et involontaire : ma main quitte mon corps, quel phénomène étrange ! et va se poser sur cette épaule bien déroulée, mise en valeur par le tee-shirt noir. Puis mes doigts se détachent d’eux-mêmes et vont effleurer la nuque, là, juste là, à la naissance des cheveux qui bouclent à cause de la sueur. Ce petit endroit qui me fait craquer, toujours. Mes doigts s’enroulent dans cette tignasse brune avec bonheur et opiniâtreté.
Mais voila que mon autre main –je ne comprends vraiment pas ce qui m’arrive- rejoint la première pour s’immiscer sous le tissu soyeux, à la rencontre du torse de l’homme. Un torse superbe et lisse, que j’imagine bronzé à point comme un joli caramel dur.
Le contact de cette peau me fait perdre la tête –je ferme les yeux sous le choc- et c’est ma bouche maintenant qui se promène sur cette géographie passionnante, à la recherche d’un endroit pour étancher sa soif. Je découvre une moustache conquérante et un sourire carnassier qui s’associent pour me donner un baiser piquant et fondant comme une caresse.
Un baiser de langue affolante. Pourtant je suis toujours assise dans mon fauteuil en rotin, serait-ce un effet de l’abus de vodka-coco ?
Voila que l’inconnu m’a prise dans ses bras pour me faire danser sur cette musique lancinante. Je ne suis plus qu’un corps tremblant et gémissant.
Ses mains vigoureuses investissent chaque parcelle de mon corps qui se tend comme un arc…Je me sens comme un fruit mûr prêt à tomber, je défaille...
Mais soudain une voix dégrise mon fantasme:
-Patron, combien je vous dois ?
Mon bel et sombre inconnu paie, se lève et jette un coup d’œil à la salle avant de sortir.
C’est une femme.Oh, mince! Taillée à la hache, certes, mais une femme...
Ben quoi, tout le monde peut se tromper.
Clin d'oeil à Coumarine et AlainX
Bin quoi ? Une histoire d'amour torride avec Lulu la catcheuse, ça peut aussi avoir son charme ! :~))))
RépondreSupprimerNon, très peu pour moi, merci....je te la laisse!
SupprimerOui, c'est vrai, pourquoi non ?
RépondreSupprimerPourquoi? Mais parce que je suis, résolument, une " hétéroïne" de roman... ;-)
SupprimerHétéroïne : joli mot valise !
SupprimerMerci, je trouve qu'il résume bien...
SupprimerSourires..... Belle journée sans...... rêve !! Bises
RépondreSupprimerPour moi, une journée sans rêve est une mauvaise journée... Je m'inventerai donc un autre rêve...
SupprimerOh toi, tu dois être pour le mariage pour tous mdrrrrrrrrrr !!
RépondreSupprimerSurtout ne réponds pas, je sais que ce n'est pas un blog d'opinions ici !! :)
Tu me titilles de bon matin? Tu sais bien que chacun est libre de s'exprimer...mais le débat à déjà eu lieu sur le billet "nature" et personnellement, je n'ai pas pensé une seconde a ça en écrivant mon petit billet léger...je suis déçue si tu y as vu un message quelconque. En réalité, c'est quasi autobiographique. Il m'est arrivé un jour en boîte de me dire un film sur un mec, et il s'est avéré que c'était une fille. Et moi, les filles, c'est pas ma tasse de thé.
SupprimerEst-ce que ça fait de moi une homophobe? :-)
Ne sois pas déçue, c'était une blague ...
SupprimerSi ton billet est inspiré de ton vécu, je le relis différemment, tu sais bien qu'il faut mettre les points sur les i ! :)
ça colle à l'actualité du moment en somme...
RépondreSupprimerVoir mon commentaire à Antiblues... C'est une interprétation involontaire de ma part...
SupprimerPurée... que la vie est dure avec les rêveurs ;-))
RépondreSupprimerÇa, c'est bien vrai ma brave dame...lol
SupprimerBravo pour la chute et après tout pourquoi pas ?
RépondreSupprimerParce que pas.
Supprimerben oui et moi je suis un singe et je suis amoureux d'un Oizo Jaune et je fais de la danse classique en tutu , et c'est comme ça Na !
RépondreSupprimerMa grand mère disait: il faut de tout pour faire un monde" je crois qu'elle m'a appris la plus belle chose qui soit au monde: le respect d'autrui. Dans toutes ses différences. C'est d'ailleurs pourquoi je ne parviens pas a me positionner dans le débat, de manière absolue: les arguments des uns et des autres sont respectables.
SupprimerJe t'embrasse, petit danseur.
j'ai droit à une super belle réponse ! c'est chouette, eh tu viens hein à l'opéra je donne mon gala ce soir, il y a du monde j'ai le trac ! je t'ai gardé une place au premier rang !!!
Supprimer28°C à 1 heure du matin, ça donne envie, par chez-toi, de vivre la nuit.
RépondreSupprimerPour mon goût personnel, à défaut d'une douce créature mariant harmonieusement les pleins et les déliés, je préfère une body-buldeuse à un fort des Halles. Mais j'impose rien, c'est ton histoire.
NB: A la prochaine nuit où il fera 28°C, j'irai m'accouder au bar.
NB2: Je n'ai pas une voix de femme :-)
Baci
Blutchiamo
Alors si c'est toi qui est au bar, de dos, la prochaine fois, je ne me contenterai pas de rester assise dans mon fauteuil en rotin...
SupprimerMerci d'avoir apprécié mon petit rêve coquin qui n'avait pour objet que de détendre l'atmosphère...et me faire oublier un peu les miasmes des derniers jours.
Génial, Célestine... dommage que ce ne soit qu'un rêve, et même le DEBUT d'un rêve..
RépondreSupprimerBonne journée à toi
Tu as eu une bonne idée Coum. Allez, maintenant c'est à toi. Tu verras, tes enfants apprécieront, un fils est toujours fier de s'apercevoir que sa mère est aussi une femme...
SupprimerJe n'imaginais pas les cheveux de ma mère
Autrement que gris-blanc.
Avant d'avoir connu cette fille aux yeux clairs
Qu'elle était à vingt ans.
Je n'aurais jamais cru que ma mère
Ait su faire un enfant
Si je n'avais pas vu cette blonde aux yeux clairs,
Cette fille aux seins blancs.
Et j'avais oublié qu'avant d'être ma mère
Elle avait mis trente ans
Et qu'elle s'était donnée et qu'elle avait souffert,
Sous le joug d'un amant.
Je n'aurais jamais cru que ma mère
Ait pu faire l'amour
Si je n'avais pas vu cette blonde aux yeux clairs,
Cette fille aux seins lourds.
Je n'imaginais pas que ma mère soit encore
Si jolie, en gris-blanc,
Pour les yeux de celui qui caressait son corps,
Qui l'aimait à présent,
Je n'aurais jamais cru que ma mère
Ait su faire un enfant
Si je n'avais pas vu cette blonde aux yeux clairs,
Cette fille aux seins blancs,
Si je n'avais pas vu cette fille aux yeux clairs,
Qu'elle était à vingt ans.
Michel sardou
Des clins d'oeil comme ça j'en redemande !
RépondreSupprimer(Au fait, maitresse chérie, des clins d'oeil ou des clins d'yeux ?)
Et dire que j'ai cru que c'était moi...
déçu, suis-je !
Et en plus que tu fais aussi des trucs que la morale réprouve avec un révolver....
Maitresse Célestine, l'orteil d'Apolon n'est pas à mettre entre toutes les mains...
:-)
Je suis heureuse que tu aies apprécié! Alors, tout d'abord, on dit des clins d'oeil (même s'il y en a plusieurs, on ne cligne jamais que d'un oeil...)
SupprimerEnsuite si tu as cru que c'était toi, c'est que tu t'es reconnu dans ma description, et ça c'est plutôt cool.
Enfin, je te remercie pour la publicité gratuite pour le best seller de l'année: les gens vont se l'arracher maintenant...
Merci pour tout
Ton histoire me rappelle celle du hérisson descendant d'une brosse à reluire..
RépondreSupprimer-Ben quoi tout le monde peut se tromper ?
La version moderne, c'est une éponge "gratteuse" double face...
SupprimerC'est un peu l'idée, en effet...
Vodka-coco ? T'es une "Süße" toi !
RépondreSupprimerC'est quoi une "Süße" ?
SupprimerEn allemand, une douceur (et par extension, une qui aime les douceurs)
SupprimerOh, c'est trop mignon...étant donné le contexte et les sonorités, je pouvais craindre le pire...
Supprimer...Et donc, merci de dire que je suis une douceur!
Supprimer"Changement d' herbage réjouit les viaux" qu' on dit par chez la Jeanne et moi ...
RépondreSupprimerMeuhhhh!!!!
SupprimerTu nous fais la meme mais avec un beau mec viril a la fin", dac? ;)
RépondreSupprimerTu veux dire que tu n'as pas aimé la pirouette de fin?
SupprimerPourtant je n'ai rien inventé: j'ai fantasmé un jour, à dix-huit ans, sur un beau mec viril...et il s'est avéré que c'était une femme.
Si , mais focement qd on lit on s'identifie, enfin , parfois, alors je me serais plutot vue a la fin .... enfin bref ;_)
Supprimer28° chez toi, à cette période de l'année, tu en as de la chance ;-)
RépondreSupprimerUn bien joli texte pour une drôle d'histoire. En tous cas, je n'y ai vu aucune allusion aux débats du moment.
Des bisous du jeudi soir. Bon courage pour demain, dernier jour de la semaine d'école, pour cette année encore ! Profitons, profitons !
C'était en été au bord de la mer, il y a bien longtemps...
SupprimerIl faut bien se trouver des raisons d'aimer l'hiver, quand l'horizon est bouché et que la grippe englue le cerveau. Alors je rêve...
Tout le monde peut se tromper...ou pas. L'amour n'a pas de règles...filles ou garçons tant que c'est bon dit une chanson à 2 balles...hi hi.
RépondreSupprimerQuoi qu'il en soit, ton texte est très sensuel.
J'espère que ça va de mieux en mieux, moi je récupère, je n'ai plus de fièvre et j'ai faim!
Petit j'étais hyper fan de Sardou, je connaissais toutes les chansons sans rien comprendre aux paroles. Devenu adulte, je n'aime plus trop Sardou mais la fille aux yeux clairs fait exception...
Je suis contente d'apprendre que tu vas mieux. Cette petite fantaisie n'avait pour but que d'oublier un peu les derniers jours...cette chanson de Sardou est vraiment très belle, tu as raison...
SupprimerBon week-end!
Voilà un beau texte coquin ! et comme toujours tu nous emportes dans ton rêve ! en tous cas, j'aime bien la chute, et j'imagine le même texte, dans la peau de cette fille musclé et masculine, qui sent derrière elle le regard de cette belle aux yeux verts, et qui s'amuse déjà à l'idée de sa déception quand elle se rendra compte que cette silhouette sur laquelle elle fantasme, appartient à une femme... quoi que... elle espère peut être qu'elle ne soit pas déçue et qu'une histoire commence... qui sait ? bisous belle brune
RépondreSupprimerMerci ma Bea, tu es gentille. Et tu as au moins autant d'imagination que moi!
SupprimerJ'ai bien ri ! :)
RépondreSupprimerHeureuse de te ... retourner ! :)
Bisous musclés chère Célestine !
Eh oui, bien sûr, c'était toi, la femme à moustache...
SupprimerHeu... c'est à dire... que je ne sais pas quoi dire...
RépondreSupprimerMi-rêve/mi-réalité...
Bon, enfin, voilà, j'ai horreur des moustaches !!!
C'était juste pour te dire que j'étais passée par ici, Célestine !!!
Bisous d'O.
Je t'ai choquée?
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