Bien décidée à
conquérir de nouveaux horizons de Paris, à me laisser bercer par la
musique ineffable de la ville enviée du monde, j'ai choisi d'y
rester un peu plus longtemps que d'habitude. Pour la laisser me
prendre au charme hypnotique de ses lieux et places.
Tiens celui du passage de l'Odéon, par exemple, une ruelle méchamment pavée (je dis méchamment pour les chevilles, car j'ai vu devant moi une dame se tordre violemment les pieds) une ruelle donc que je ne connaissais que de nom. De nuit, on pourrait y rencontrer Alphonse Allais ou Sacha Guitry, en tous cas un homme en chapeau noir et long écharpe blanche. Une rue so romantic comme disent outre-Manche ou Atlantique les amoureux du Paris éternel.
Je n'avais jamais poussé la curiosité jusqu'à la Grande Arche.
Elle
m'a tendu son piège de béton et de verre et sous la pluie qui
faisait scintiller le pavé, paru belle et démesurée. Belle parce
que démesurée. En une ébauche, un croquis , un embryon de
Manhattan faisant la révérence autour de la grande esplanade, les
gratte-ciel de la Défense ne parviennent qu'à lui chatouiller le
bas du dos. Au ciel, je veux dire. Mais l'ambiance y est. Avec
l'Arche, ils forment un ensemble parfait. La perspective vers les
Champs et l'Etoile rétrécit le temps en reliant sur un même axe
rectiligne des siècles d'histoire. L'oeil de mon architecte de fils
me permet de dissocier la beauté de l'édifice de l'idéologie qu'il
représente : le diktat de l'argent, les hommes d'affaires
pressés, stressés, les traders qui font et défont des vies d'un
clic de leur ordinateur insensible aux drames humains.
Restons
légers.
Les
grands Boulevards s'apprêtent déjà, comme des coquettes, à jouer
de leurs brillances de Noël. Trop tôt, beaucoup trop tôt pour moi.
Mais là encore, il faut reconnaître que c'est beau, toutes ces
lumières.
Au
Printemps, plus on s'élève dans les étages, plus les prix
baissent. Je n'avais jamais remarqué cette curieuse équation.
Peut-être que dans les combles, il est une soupente où l'on finit
par vous donner le manteau que vous avez repéré au premier,
découragée par une étiquette à quatre chiffres...Exorbitant !
Saint Martin aurait sûrement hésité, à ce prix-là ...
(à suivre)
photos Célestine
Comme c'est bien dit !
RépondreSupprimerPour une nuit d'insomnie, voici un délicieux hors d'oeuvre d'une j'espere pas trop longue ballade sur la toile!
a SUIVRE ? j'attends impatiemment alors!
Alors, as-tu réussi à t'endormir? Enfin, j'espère , pas juste après m'avoir lu sinon je me demanderais si mon billet n'est pas trop soporifique...
SupprimerHeu... Ce sont peut-être tes vacances, mais moi, ça me rappelle trop le boulot ! Pas glop !
RépondreSupprimer(nb : je travaille à la Défense mais je te rassure : je ne suis pas trader ! :~))
Serait-ce que tu n'aimes pas ton boulot, cher Tant-Bourrin?
SupprimerAlors désolée de te rappeler de mauvaises choses...
...et au dernier étage du grand et beau magasin, un djinn, venu du royaume de la lumière, proposa à la belle et grande dame d'exaucer trois voeux : un d'argent, un d'amour et un d'écriture....
RépondreSupprimerC'était un djinn en coton? (lol) non parce que j'ai trouvé ses voeux très doux...et, ça y est, j'ai fait mes trois voeux en fermant les yeux et en croisant les doigts.
SupprimerMerci pour cette petite visite, d'une partie de la ville que je connais pas ou peu... Bises
RépondreSupprimerIl y aura d'autres épisodes de mon épopoée parisienne...rendez-vous demain à 12 heures pour la suite.
Supprimerah oui on veut une suite ! le commentaire de Tant Bourrin me fait penser à un reportage que je regardais hier soir où une personne dans le cadre de son travail passait tout les jours devant la Tour Eiffel et il ne la regardait même plus !
RépondreSupprimerTu as raison, beaucoup de gens ne regardent plus les merveilles qui les entourent, nous l'avons remarqué depuis longtemps. Ce qui me plaît chez toi, et chez ton petit copain PSV, c'est que vous vous émerveillez de tout. C'est ainsi que l'on reste éternellement jeune dans son coeur.En gardant une âme de mioche.
SupprimerMais le meilleur ce sont encore les Parisiens.... (à suivre)
RépondreSupprimerC'est pas faux! ;)
SupprimerJe suis peu sensible aux charmes du béton. Aux tours de la défense, je leur préfère les prés de la défonce...
RépondreSupprimer@ Andiamo:
Ne m'en veux pas de préférer leurs compagnes....
Blutch.
Ah mais cher Blutch, pourquoi choisir? Je suis une éclectique,(électrique aussi d'ailleurs) j'aime tout ce que la vie m'apporte sur un plateau. La semaine dernière, j'étais sous la neige, je faisais une overdose d'oxygène et d'ions négatifs. Juste assez pour me remplir ensuite de la beauté de la ville.
SupprimerMa défonce à moi, c'est de kiffer où que je sois.
(Tiens ça pourrait être le début d'une chanson, ou d'un roman...)
Bises
Post scriptum: en ce qui concerne ta remarque à Andiamo, je pense qu'il sera d'accord avec toi. Il ne faudrait pas que sa remarque puisse être interprétée dans un sens ambigu. Je crois qu'il parlait en se mettant à ma place...parce que j'ai cru comprendre que sa tasse de thé, c'est quand même plutôt les personnes du sexe qu'il n'a pas.
SupprimerMoitié rital moi-aussi, j'avais bien compris que c'était juste pour se placer :-)
SupprimerPour apprécier pleinement la remarque d'Andiamo, il faut le visualiser en Aldo Maccione donnant des cours de drague dans l'Aventure c'est l'aventure.....
Blutch
J'imagine aisément!... Aldo la classe...
SupprimerMerci pour cette promenade parisienne : cela compense l'absence de virée parisienne pour moi en ces vacances de Toussaint bien occupées... vivement les vacances de Noël !
RépondreSupprimerProfite bien de la fin de cette semaine.
@bientôt.
Rhhhh ces instits, ils ont vraiment trop de vacances!
SupprimerJ'ai vécu au coeur de Paris pendant 4 ans mais pour rien au monde je n'y revivrais! Par contre cela fait des années que je n'y ai plus mis les pieds et cela me tenterait d'aller y passer quelques jours!
RépondreSupprimerJe te comprends. Moi aussi, je m'éclate, quelques jours par-ci, par-là...
SupprimerJe suis allé au CNIT une fois (et même plusieurs fois, mais ça ferait moins belge de le dire) ça soufflait quand même sec sous l'arche. Quand on tourne le dos à la ville, on a une vue sur le cimetière de Neuilly : reposant...
RépondreSupprimerAh Walrus, ta grande poésie m'émeut...(comme disait l'autruche)
Supprimerah Paris.....
RépondreSupprimerqq jours ça va.....
jouer au touriste....
j'y ai vécu qq mois pour mon boulot.....
l'HORREUR !!
Je sais pas comment font les parisiens/banlieusards..... pour supporter cette vie de galère....
Voilà, très bien résumé, cher Alain. Quelques jours, en bonne compagnie, avec un peu de thunes aussi parce que c'est pas donné, le moindre café, le moindre resto...et je ne parle pas des entrées au théâtre ou ou cinéma...Mais bon, moi j'aime, à dose homéopathique, bien sûr. Comme dit Antiblues.
SupprimerJe pense que les Parisiens se demandent comment on arrive à vivre dans nos trous...tout ça, c'est une question de point de vue.
le concept de "parisien" est une sorte de leurre....
Supprimer95% des"parisiens" sont des provinciaux qui on quitté leurs "trous" contraints pas les "lieux" où il y a du boulot !
Les personnes que j'ai côtoyées durant les mois que j'évoque venaient quasi toutes de nos belles provinces et avaient hâte d'y retourner en WE ...
Quand elles ne retournaient pas chaque soir dans leurs villes de province....
Si tu le dis...tu as sans doute raison.Je n'ai jamais vécu à Paris, je ne me rends pas compte.
SupprimerJe t'embrasse
Paris oui c'est très beau mais à doses homéopathiques !!
RépondreSupprimerTu me fais une ordonnance? J'essaierai de m'y conformer.;)
SupprimerAlain X : Parigot tête de veau, j'en suis un vrai, 7 générations par ma mère !
RépondreSupprimerVacciné au CO 2,plus le bonheur de voir la plus belle ville du monde, ça vaut les poules et les canards non ?
Tu vois bien Alain, je t'ai dit que c'était une question de point de vue...
SupprimerBon les enfants, ne vous disputez pas, sinon, je serai dans la regrettable obligation de sévir... ;)
Mon vieux manteau avait perdu un de ses boutons, les changer tous aurait coûté plus cher que le prix du manteau... Bon, faut dire qu'à l'apoque il m'a coûté 100 francs, maintenant mon manteaux chaud et inusable, à des tas de boutons dépareillés. Pareille idée, aurait coloré la pelisse de Saint MArtin ;-)
RépondreSupprimerJe suis sûre que tu es très jolie avec ton vieux manteau chaud et inusable... Et tu vas peut-être lancer la mode des boutons dépareillés. Ah? on me dit en régie que ça existe déjà...
SupprimerParis est une ville que j'aime beaucoup également (par contre, je n'accroche pas trop à Londres, trop austère à mon goût). Bonne soirée Célestine.
RépondreSupprimerAh, pourtant, chaque ville renferme des trésors et des merveilles à qui veut les découvrir.Londres...la ville de Dickens...Bonne soirée à toi aussi cher Petit Belge.
SupprimerQuant à Bruxelles, j'ai arpenté ses rues avec au coeur la petite musique de Dick Annegarn...et j'ai adoré.
SupprimerJe suis une amoureuse des villes et de leur âme.
Ah mince, au neuvième étage il y avait la terrasse avec une vue splendide sur Paris à 360°. Je l'ai vue en arrivant et puis j'ai oublié de te le dire.... On aurait pu se consoler des prix à 4 chiffres....
RépondreSupprimerBien d'autres choses m'en ont consolée, chère Myo. Rendez-vous vendredi...
SupprimerAh ! le Parvis de la Défense et ses courants d'air... j'ai déjà donné ;-)
RépondreSupprimerIl n'y aura jamais autant de courant d'air que par chez moi... Le Mistral à quelque chose de forcené quand il se déchaîne ...
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