J'en profite évidemment pour leur raconter la cultissime phrase du film adapté de la Guerre des Boutons, et je dois hélas dans la foulée leur déconstruire le mythe, ne pouvant déontologiquement les laisser baigner dans l'erreur.
Il n'en reste pas moins que si la phrase "Si j'aurais su, j'aurais pas v'nu" est dramatiquement incorrecte sur le plan de la syntaxe, elle est délicieusement géniale du point de vue de la poésie cinématographique. Je complète ma leçon en leur faisant écouter l’inénarrable et néanmoins célèbre rengaine "J'aurais voulu être un artiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiste"
Le mode des regrets, donc. Le mode des choses qui n'auront plus jamais lieu, le mode de la désespérance absolue, du noir total.
C'est pourquoi je m'efforce de l'employer le moins possible. Je n'aime pas l'utiliser. Comme disait ma grand-tante Marcelline "Mieux vaut avoir des remords que des regrets"...Marcelline, dans la légende familiale, était comment dirais-je? une joyeuse luronne (comprenez: la honte de la famille). Je crains que les substantifs qui s'attachaient à la qualifier ne dépassassent le strict cadre de ce qu'il est communément admis d'écrire sur un blog.
-Putain, c'est bien dit, ça!
-Voila, c'est ça l'idée. Les gens honnêtes avaient tôt fait, à l'époque, de cataloguer les femmes libres, les Simone en pantalons, les Colette en fume-cigarettes, avec ces mots peu élégants et totalement inappropriés...mais je m'égare. Enfin bref, Marcelline ne s' était jamais embarrassée du conditionnel passé, et elle avait bien raison.
-Putain, c'est bien dit, ça!
-Voila, c'est ça l'idée. Les gens honnêtes avaient tôt fait, à l'époque, de cataloguer les femmes libres, les Simone en pantalons, les Colette en fume-cigarettes, avec ces mots peu élégants et totalement inappropriés...mais je m'égare. Enfin bref, Marcelline ne s' était jamais embarrassée du conditionnel passé, et elle avait bien raison.
Il est pourtant des choses dont je suis bien obligée de reconnaître qu'elles font à jamais partie de celles que j'aurais aimé faire, mais pour lesquelles j'ai bien peur hélas, tout optimiste que je fusse, qu'il ne soit irrémédiablement trop tard....
Parmi les quelques grands regrets de ma vie (une autre fois, peut-être, je vous dirai les autres ...), il en est un qui revient cycliquement, chaque fois que je traîne du côté d'Arte un jeudi soir à minuit moins le quart:
J'aurais aimé être premier violon dans un orchestre symphonique international.
Rien que d'y penser la tête me tourne!
Rien que d'y penser la tête me tourne!
J'aurais répété des heures dans la solitude feutrée de ma loge à l'opéra.
J'aurais fait mon entrée en robe de soirée d'or scintillant ou en long fourreau noir en panne de velours. J'aurais été évidemment sublime et hiératique, troublante et concentrée, sensuelle et lointaine à la fois... J'aurais été dirigée par Daniel Barenboïm ou Herbert Von Karajan, sinon rien.
Toute la salle aurait été suspendue à mon divin archet, et à mes doigts légers comme des libellules courant sur la surface de l'eau. Et après une bonne demi-heure d'ovations et de vivats d'un public en délire, et sous les applaudissements de tout l'orchestre, le maestro en personne m'aurait offert un bouquet de cent roses rouges.
c'est aussi le mode et le temps des spécialistes du conseil après coup: "tu aurais dû...", "moi à ta place j'aurais dit...", "si ça avait été moi j'aurais fait ça comme ça..." ;-)
RépondreSupprimerAh, ces sacrés donneurs de leçons, les conseilleurs du lendemain...et il y en a beaucoup, oui, c'est une remarque très pertinente!(élève Adrienne)désolée, j'ai encore mon ton d'institutrice, je sors d'une semaine de boulot...
SupprimerPas mal, comme rêve ! Mais je te conseille de ne pas oublier de jouer avec tes gants de boxe : les roses, ça a des épines ! :~)
RépondreSupprimerExcellent et sans trucage, ça force le respect!
SupprimerBen, à part le violon, je t'ai parfaitement reconnue !
RépondreSupprimerAh, ben ça fait plaisir! tu étais au premier rang?
SupprimerKarajan ...je sais pas! Paraît qu' il était pas commode : t' aurais peut-être rué dans les brancards et il t' aurait collée au dernier rang !
RépondreSupprimerLe conditionnel: moi j' aimais bien à l' école. Je trouvais ça pas commun, un brin magique. Va savoir pourquoi ........
Un de mes fils a mal causé conditionnel jusqu' à ..............pfffiouuu! Je lui disais : les "si" n' aiment pas les "ré". L' autre jour, je l'ai entendu dire ça à son gamin!
Bonne journée, petite Célestine premier violon dans ta vie.
Les scies n'aiment pas les raies, c'est vrai. Ca ferait un beau titre de roman!
SupprimerLe conditionnel présent attention: ça j'aime, j'adore! C'est le mode du rêve.
Tiens regarde ICI
Karajan: penses-tu, je l'aurais vampé en deux coups de cuillère à pot!
Un peu de conditionnalite ne peut nuire et l'écrire c'est déjà un tout petit peu le vivre.
RépondreSupprimerOui, je pense qu'écrire permet de rêver éveiller. C'est délicieux.
SupprimerJe le comprends violontiers ! moi qui aurais rêvé d'être grande soprano ... ah ...
RépondreSupprimerBelle journée céleste, par toi-m'aime !
Tu imagines le duo de folie qu'on aurait fait toutes les deux?
Supprimerrires, tiens oui, j'imagine !
Supprimeren attendant je vais écouter le dernier Céline avec toi :) du temps de ma jeune liesse, je l'adorais, une des plus belles voix de variété, tu ne la trouves pas un peu ringarde maintenant ? smiling ...
Le personnage oui, peut-être, sent ses années 80 à plein nez...Elle pense ainsi garder une certaine constance par peur sans doute de décevoir ses fans qui ont vieilli avec elle. Mais vieillir ne signifie pas se scléroser...
SupprimerEn revanche, sa voix, et ici son texte mérite un peu de considération.Céline Dion, c'est un peu comme facebook, il y a des millions de fan, mais quand on en parle autour de soi, tout le monde fait des mines dégoûtées...comme si c'était infamant d'émettre un quelconque avis positif sur ces...choses.
Moi j'avoue que certaines chansons de Céline Dion m'ont toujours mis les poils.Comme on dit. (c'est peut-être moi qui suis ringarde alors? :p )
Je comprends très bien, qu'on puisse l'aimer encore, sans ringardise, je suis la première à aimer certains chanteurs dits "de variété", je me fiche un peu du Candy Raton ( encore qu'Au pays de Candy, j'ai grandi avec :) disons que moi je dois avoir évolué dans mes goûts, et l'écouter aujourd'hui dans son actualité ne me saisit plus comme autrefois ... mais si tu me mets ses disques du début, je suis transportée et je fonds, si belles chansons inoubliables dans sa voix ...
SupprimerÇ' aurait été la guerre des boutons ... de roses (@) ,
RépondreSupprimerTrop beau!
SupprimerMa mère jouait (fort bien) de cet instrument ô combien difficile, elle en jouait si bien que nous pleurions... Si, si, émus que nous étions mon frère ma sœur et moi.
RépondreSupprimerAlors elle a cessé de jouer afin de ne pas nous attrister...
Tu vois je ne raconte pas QUE des horreurs.
Moi j'ai dit ça? que tu racontais des horreurs? Me souviens pas.
SupprimerC'est chouette ce que tu racontes, j'ai envie de pleurer, on dirait un roman réaliste du dix-neuvième siècle...
Aimes tu Brahms Célestine ? son concerto est pas mal aussi.
RépondreSupprimerMoi, parmi les phrases délicieusement poétiques, j'aime bien le : "C'est quand qu'on va où ?" de Renaud ou plutôt de la fille de Renaud. Une question qui reste d'actualité.
T'es toujours aussi drôle quand tu parles de ta famille ;)
Oui j'aime beaucoup Brahms.
SupprimerJ'aime faire rire mes lecteurs, dans ma famille, y a pas mal de comiques, on a tous un sens de l'humour assez développé (merci papa merci maman de m'avoir fait naître dans cette famille là.
Quant à la chanson de Renaud, je ne peux pas l'écouter sans pleurer. Pleurer parce qu'elle est belle, émouvante, mais surtout parce que c'est tellement mon idéal de l'école: "L'essentiel à nous apprendre
C'est l'amour des livres qui fait
Qu'tu peux voyager d'ta chambre
Autour de l'humanité,
C'est l'amour de ton prochain,
Même si c'est un beau salaud,
La haine ça n'apporte rien,
Puis elle viendra bien assez tôt.
C'est comme ça que je fonctionne, et je me sens tellement souvent une extra-terrestre dans ce métier...
C'est un beau rêve en effet...tu peux au moins essayer de jouer de la musique, peut être le fais-tu déjà.
RépondreSupprimerDommage que Marceline n'ait pas eu de blog, on aurait bien rigolé...
B
Oui, c'est sûr...Moi, la vie de Marcelline m'a toujours fait rêver.Un vrai roman des années folles.Je l'imagine bien avec sa coupe à la garçonne et ses robes charleston.Une femme libre, à l'époque, ça devait faire jaser...
SupprimerSinon je taquine un peu la guitare à mes moments perdus. J'aime bien.
Je suis une amatrice au sens péjoratif du terme.
Que de similitudes entre ton billet et "Mademoiselle Chambon" un film que j'ai vu cet après-midi sur la Cinq.
RépondreSupprimerUn coucou à toi. :-)
Je n'ai pas vu ce film. Il me faudra sans doute le voir pour comprendre ton commentaire sibyllin...
SupprimerAh, je penserai à toi lors de mon prochain concert classique. Je regarderai le premier violon d'un autre oeil.
RépondreSupprimerA bien y réfléchir, je crois que je préférerais avoir des regrets plutôt que des remords. Même si ni l'un ni l'autre c'est encore mieux.
Bien sûr, tout le monde n'est pas tante Marcelline...Oh oui, j'ai hâte que tu nous racontes tes folles soirées bruxelloises...Moi dans ma petite ville de province, les concerts classiques...y en a pas trop!
SupprimerJe t'embrasse.♥
MAgnifique fichier joint!!!! Je n'y connais pas grand chose en musique mais je n'aurais pas eu l'image à regarder, j'aurais pensé qu'il y avait au moins 2 violons qui jouaient! Les doigts de la violonniste ne bougent quasiment pas alors que des tas de notes différentes explosent. C'est admirable. Epoustouflant. Merci, vraiment merci de ce partage. Bon week end.
RépondreSupprimerEn fait, j'aurais dû préciser dans mon billet que j'aurais aimé être Anne Sophie Mutter. Je trouve cette fille sublime sur tous les plans.
SupprimerMerci de ton enthousiasme, ça fait plaisir à lire!
Je n'aime pas trop le conditionnel passé moi non plus et les regrets qui l'accompagnent!
RépondreSupprimerMais j'en ai quelques uns quand même ! Et comme toi j'aurais aimé être célèbre mais pas en tant que musicienne! En tant que chanteuse ou encore plus en tant que sportive! J'aurais aimé monter sur la plus haute marche d'un podium olympique devant des milliers de spectateurs, recevoir ma médaille d'or et entendre résonner l'hymne national en mon honneur! Waouh:-)!!! Hélas pour moi aussi je crains que cela ne soit trop tard:-(!
N'empêche, il nous reste le rêve, et ça fait tellement de bien. Comme dit Eeguab, l'écrire, c'est déjà le vivre un peu...
SupprimerMoi aussi, j'airais aimé être une artiiiiiste. Mais je me suis rendue compte assez jeune, que les affres de la création étaient souvent très douloureuses, alors j'ai laissé tomber. :D
RépondreSupprimerEt uniquement pour ça.
Tu joues du violon en vrai ?
Non, seulement en rêve.Mais j'aurais vraiment aimé. Sinon, comme je le dis plus haut, je taquine la guitare.
SupprimerPasse un doux week-end
Quel magnifique billet!
RépondreSupprimerIl me touche au point que je vais re-louer la "Guerre des Boutons" et aussi parce que j'aime la musique, j'aime Anne-Sophie Mutter et parce que ma fille a déjà été pour moi une Anne-Sophie Mutter.
Ce matin (au Québec), vous êtes notre Anne-Sophie Mutter! En effet, ce billet ne peut qu'être l'oeuvre d'une artisse.
Grand-Langue
P.S. Des regrets et des remords, j'en ai plein, j'assume.
Grand-Langue! Quel plaisir ton commentaire, et quel honneur pour moi cette renommée internationale que tu me fais ainsi!
Supprimerje suis si fière! J'adore le Québec d'ailleurs. Je vous trouve très attirants vous les Québécois!
merci beaucoup.
Bonne fin de journée!
Dans la fin.... un petit truc me chagrine.... Voyons...
RépondreSupprimerIl t'aurait offert un bouquet de 99 roses rouges et à sa boutonnière, il aurait accroché la centième.
Je crois qu'il aurait eu un oeillet blanc sa boutonnière, déjà!
SupprimerSas tu que tu es mon 250° commentateur Théorème?
Tu fais donc une entrée remarquée dans mon totem!
C'est bien sympathique ce Totem.
SupprimerMerci ! 2 fois 5 au cube, ça me va comme un gant.
Tu aimes les chiffres, je l'ai bien compris. Il y a de la poésie dans les mathématiques, je l'ai toujours dit.
SupprimerMais au fait, 2x (5 au cube) ou bien (2x5) au cube? ;)
C'est vraie que c'est une belle photo (j'aime mieux que la soeur de Lio o;)
RépondreSupprimerSinon, à défaut, le fourreau? Le velours noir? La robe dorée? C'est vrai que prendre un violon, c'est extrêmement gai. C'est un instrument "vivant", vibrant. Cela fait un effet très différent du piano, que j'ai appris (mais pas longtemps, le solfège, c'était vraiment dur, très dur à faire passer o;) mais personnellement, c'est le violon "folk" que je préfère encore... Dans les musiques traditionnelles. Quoique! L'orage, dans les 4 Saisons de Vivaldi, j'aime aussi... As-tu vu le film de Radu Mihaelanu, "Le concert"? C'est un conte... Très beau !
Je n'ai pas vu ce film mais tu me donnes envie de le voir...
SupprimerLe violon irlandais me donne des frissons mais c'est un peu comme si je retrouvais mes racines...
La robe? j'aimerais bien changer à chaque concert...
Merci d'être passée!
Tu aurais voulu être une artiiiiiste; ben quoi, on en est tous là, mine de rien ...
RépondreSupprimerJe crois que c'est dans les gènes!
Enfin, la différence c'est que toi tu sais bien formaliser le regret, pour d'autres, c'est plus diffus ...
Le conditionnel passé ne serait pas ce qu'il est s'il n'était pas souvent (toujours?) conjugué avec un verbe d'ACTION !!
Comme j'aurais aimé ne jamais apprendre cette conjugaison là !! :)
C'est vrai, tu as raison. Mais verbe d'action ou d'état le résultat est le même. On regrette ce que l'on aurait été ou ce que l'on aurait fait...si...
SupprimerIl est beau ce texte, aux accents Conte-Sponvilliens ... C'est drôle, je l'aime moi ce conditionnel passé, il permet la reprise des choses passées, et même sans n'y rien changer, il permet d'exprimer le "possible passé" devenu désormais impossible, un défi à la logique laissant se glisser la vie des émotions, laissant aussi se refaire une rencontre râtée, et même parfois une réconciliation, entre soi et soi, entre soi et l'autre. Une expression guérison, qui, dite à l'autre (de soi-même ou à l'autre autre, même sil elle ne reste qu'en mots, peut révéler sa puissance de transformation. Tu crois comme moi à la puissance des mots, n'est-ce pas ?
RépondreSupprimerMerci pour ton passage chez Zénondelle
je t'embrasse
Chère Zenondelle,
SupprimerJe ressors d'une lecture de Comte-Sponville que je ne connaissais pas. Je me sens vraiment en phase avec ce qu'il écrit.
J'aime beaucoup ton approche de mon petit "sujet du jour": une approche sous un angle auquel je n'avais pas pensé. On reconnaît là la marque du penseur qui ne s'en laisse pas compter. Je crois tellement à la puissance des mots, tu as tout à fait raison. Se projeter, même en rêve, dans une situation qu'on ne pourra pas vivre, est une façon de se réconcilier avec soi-même, voire de se dorloter. Chouette idée, vraiment. Sans doute le moteur de beaucoup d'écrivains, qui soignent ainsi leur égo éraflé par les ratages de sa vie en se projetant dans leurs personnages.
Je t'embrasse fort
J'ai beau chercher je n'ai aucun regret. Je trouve élégante l'expression de ce temps des regrets mais ne l' utilise jamais à la première personne. j'aime la musique et écoute les virtuoses avec bonheur sans avoir jamais fait le rêve d'en être! Marie-Madeleine
RépondreSupprimerJe suis heureuse de te voir par ici, Marie Madeleine! et heureuse que tu aies trouvé la solution pour me mettre un petit mot de temps en temps avec ton Zifon (comme dit ma copine Jeanne )
SupprimerEt la femme s'avance. Son concert est fini. Elle va répondre aux questions.
RépondreSupprimer"Comment vous est venu l'envie de la musique ?" Demande un journaliste, ému, impressionné et peut-être même un peu amoureux.
La concertiste sourit. Elle regarde son public.
" C'est parce que je n'étais pas une bonne élève. Je voulais devenir institutrice et même, si j'avais pu, directrice d'école. Je voulais voir dans les yeux des enfants la joie du savoir reçu. Je voulais entendre leurs cris et leurs rires. Je voulais aider l'élève rêveur assis près de la fenêtre. Je voulais les amener au passage, aux portes du bonheur et de la réussite. Je voulais tout cela mais je n'étais pas assez sage et, à l'épreuve de grammaire, le conditionnel passé eut raison de moi. J'échouai au concours de l'école normale...
Heureusement mes parents étaient sages. Ils surent me consoler et me dire que finalement je devrai peut-être travailler un peu plus mon violon.
...vous connaissez la suite"
Et dans une gracieuse pirouette, elle s’efface et semble même s'envoler comme sa musique...vers le Ciel.
C'est amusant de réécrire l'histoire en la détricotant..Oui, vous avez raison, quoique l'on fasse, il y aurai toujours quelque chose que l'on n'aura pas fait. Peut-être les violonistes auraient-ils aimé faire la classe. J'aime cette approche de la question.Elle est sage. Comme vous.
Supprimer"Oh des regrets , des regrets , des regrets ..." chantait Alain Souchon
RépondreSupprimerVioloniste , comme le très beau film " le concert" , la grâce , l'émotion , tout est dit
Tu sais , mon plus grand regret c'est de ne pas avoir une voix qui me permet de chanter en solo
oui , être soliste , avec un choeur derrière ....
Bon , grande consolation , je suis tout de même choriste
c'est déjà énorme , une sensation extrême
si un jour l’aventure s'arrête , je vivrai dans les regrets , je serai malheureuse , j'aurai perdu un trésor
faut mieux pas y penser ...
Vivre au présent
Comme tu as raison, ma Jeanne...C'était d'ailleurs le sens de ce billet. Ne pas avoir de regrets, aimer la vie comme elle vient, tout simplement, et regarder ce que l'on sait faire plutôt que de se lamenter sur ce que l'on n'a pas pu faire. Le présent plutôt que le passé...La grammaire de la vie est décidément une chanson douce. J'aimerais t'entendre chanter...
SupprimerMerci pour ces pistes pour le conditionnel passé...
RépondreSupprimerJe vais y réfléchir de mon côté !
Bisous à toi.
J'ai réfléchi et ça donne tout autre chose... mais promis, ce n'est que passager, après, j'arrête le conditionnel passé !
SupprimerEt cette inspection, elle s'est passée comment? Tu racontes bientôt?
RépondreSupprimerBonne semaine, madame Chabados!
Pour l'inspection, seulement épisode 1 (en classe) passé et juste le début de l'entretien. J'attends une date pour le second épisode. Je raconterai après. D'ac ?
SupprimerEn tous cas une inspection comme lune de miel, c'est pas le top !
Que peux-tu regretter, tu as posé ton archet sur des vies en devenir et je ne doute pas qu'il en sorte des sons mélodieux.
RépondreSupprimerC'est beau, ce que tu dis...je vais avoir la larme a l'œil!
SupprimerCe commentaire a été supprimé par un administrateur du blog.
RépondreSupprimerEh oui... elle avait raison. Et souvent l'ultime barrière est "éviter de faire mal aux autres" car on est éduqués dans l'horreur du mal que l'on fait à autrui et l'adoration de celle que nous nous faisons pour tenir encore le coup :-D... Je sais que j'ai eu mal du divorce de mes parents, mon ébahissement et la longue douleur de ma mère, le regard de (fausse) commisération des autres, mais je suis certaine que c'eût été pire que de devoir rentrer tous les jours et me glisser entre deux grises mines souffreteuses. Après tout, on a tous de mauvaises cartes, et on apprend à bien jouer...
RépondreSupprimerOuais... Je suis allé écouter Anne-Sophie...
RépondreSupprimerLe cinquième concerto de Mozart est, comment dire, de... Mozart, pfiouuu !Mais ça, on sait !
Mais elle a l'air de s'emm... grave Anne-So, hein ! Le côté âârtiste-prout-ma-chère du monde du classique me gonfle de plus en plus : "Nous joueurons pour vous ceu souâr leu cinquiéme concertô du célébrissssssimeu Wolf-gangAmadéoussMôTzârT (ouai, pasque quand on sait, on marque l'attaque du "z" et le "t" final !).
Et je préfère bien souvent les enregistrements de répétitions, quand ils sont en jean-baskets, la musique y est moins coincée !
Alors je suis allé réécouter jusqu'à pussoif cette intro de Roberta Rast, où manifestement elle est heureuse d'offrir sa musique au public. Vois son sourire, ses yeux ! Vois comme elle jubile à jouer des effets du flanging, cet espèce d'effet locomotive, et de la réverbération. Vois comme elle apporte doucement cette incroyable note glissée qu'elle prépare dès 1:40, entends les résonances quelle développe à l'extinction de la note, fabuleux ! Elle jubile, Roberta, trois minutes d'intro jubilatoires où elle me donne envie de reprendre mes flûtes et de travailler, travailler et travailler encore !
Ca te dirais pas de jouer comme Roberta ? Elle est quand même l'une des toutes premières violoniste trad des Zétazunis, et je sais que cette musique-là te parle aussi.
Et puis accessoirement, je suis tenté de pensé que le grain de voix de Tim Smith sur "Whiskey in the Jar" ne devrait pas te laisser insensible... ;o))
https://www.youtube.com/watch?v=TD2Niae26Ow&list=PL4grePxlO3GEncnyx1Qr3hO2K6ihjzI2a&index=1
Méjériendit !
Rêver, c'est toujours bon... Regretter, c'est toujours dommage... "Rendez-vous dans un autre monde, dans une autre vie" ;-)
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