Tu as choisi une journée parfaite. Il faisait doux. Un petit oiseau chantait. Au-dessus de la petite chapelle romane, un pin parasol séculaire étendait ses bras, vert sur le bleu du ciel. Il se dégageait du lieu une sorte de paix.
Les musiques étaient tendres et belles, les mots s'envolaient vers le ciel comme des papillons. Tous tes amis avaient l'air bien enrhumés. Qu'avaient-ils donc à regarder le bout de leurs chaussures fixement ? Et pourquoi tes enfants se serraient-ils autour de leur père en semblant avoir si froid ?
A quoi servaient ces fleurs lumineuses posées sur cette belle boîte en chêne ?
Tu as choisi une journée parfaite pour t'en aller, mais ce soir j'ai le cœur en vrac.
A quoi bon se révolter contre la sombre dame ? A chaque coup de faux, elle nous rappelle qu'il est urgent de vivre. On se dit que tu ne souffres plus, que tu es délivrée, on se panse de mots.
Mais toi, tu es partie trop tôt, et je pleure.
Ce billet raisonne en moi aussi , parce qu'on ne peut rien faire , parce que dans ces moments là , on a presque plus de larmes , parce que c'est trop cruel
RépondreSupprimerlaisse sortir ta douleur Célestine , je t'embrasse tendrement
comme tu le dis bien!
RépondreSupprimerC'est exactement ce que j'ai ressenti le jour de l'enterrement de ma belle-soeur, en avril 1987.
Elle avait 15 ans de plus que moi mais aujourd'hui que je l'ai dépassée en âge, je n'oublie rien de ce que j'ai ressenti ce jour-là...
Oui, tu le dis bien...
bon courage!
Quel qu'ait pu être le lien qui vous unissait on devine qu'il n'a pu que lui être précieux.
RépondreSupprimerJe suis désolée Célestine. Je t'embrasse vraiment très fort.
RépondreSupprimerElle n'a sans doute pas choisi de s'en aller une journée comme aujourd'hui, elle n'a pas choisi d'être malade ou accidentée. mais elle a choisi d'être ton amie et elle sait que tu la pleureras et que tu te souviendras... Et ça ça compte chère Célestine, et on est de tout coeur avec toi.
RépondreSupprimerC'était une figure de style bien sûr, chère DELPHINE je sais bien qu'elle n'a pas choisi d'avoir un cancer, de se battre jusqu'à l'épuisement contre cette maladie terrible...Il y a tellement de gens dans mon entourage qui sont atteints, en ce moment, je serre les poings dans mes poches pour ne pas hurler ma peine devant la grande injustice de la vie qui nous donne et nous reprend tout...
RépondreSupprimerA 50 ans, c'est vraiment trop tôt.
MYOSOTIS ne sois pas désolée, sois heureuse au contraire, car tous les petits signes d'amitié adent à adoucir la peine.Ce matin, il y avait 200 personnes autour de D.et la solidarité était palpable. C'est ce dont sa famille va avoir le plus besoin.
WALRUS c'était plus qu'une copine et pas tout à fait une amie proche, mais nous faisions partie de la même bande de "potes" et nous aimions nous rencontrer régulièrement pour célébrer le bonheur de vivre, autour d'un bon repas, avec des rires, des chants et des danses...la vie, quoi.
ADRIENNE on ne peut pas oublier ces moments-là, c'est comme les naissances et les mariages: les trois moments-clé de l'existence.
JEANNE dans ces moments-là, on passe par une palette étendue de sentiments: déni, abasourdissement, colère, révolte, chagrin, tristesse, méditation sur le peu de choses que nous sommes, pauvres êtres mortels. Un tsunami.Une journée bien difficile. J'aime à reprendre pied en venant faire un tour sur les blogs.Merci d'être là.
Quand le soleil est là pour le départ je trouve que c'est plus doux, on a l'impression que la nature rend aussi un dernier hommage à celui ou celle qui est parti.
RépondreSupprimerToutes mes pensées vont vers toi.
Merci Catherine!
RépondreSupprimerDe douces pensées.
RépondreSupprimerJe suis bien de ton avis : c'est terriblement injuste... et malgré tout, il nous faut nous empresser de vivre.
Je t'embrasse.
la vie s'en va malgré les combats,puis, y a ceux qui sont encore là, toujours plus fatigué de ce combat pour un peu que l'age s'en mele..la mort n'est jamais juste mais quand elle emporte des personnes jeunes c'est cruel..tout coeur avec toi Cel..il faudra du temps pour accepter de sourrire de ces bons moments qu'ensemble vous avez passé..mais ils reviendront..ils disent c'est "faire son deuil" moi je dis c'est donner une autre place au disparu..crois-moi..et laisse du temps au temps milles pensées
RépondreSupprimerAvec des mots simples, tu fais résonner les bourdons d'hier et ceux en devenir.
RépondreSupprimerUne pensée pour une amie mienne qui se bat, sans grand espoir, en ce moment avec le crabe...
Quand la porte du petit cimetière s'est refermée, un grincement l'a accompagnée, alors seulement j'ai pleuré...
RépondreSupprimer"Vivre chaque jour comme si c'était le dernier jour"... mais peut-on imaginer quel sera notre dernier jour et comment sera-t-il ?...
RépondreSupprimerLa mort est triste pour les (sur)vivants, mais la mort est l'amie de ceux qui n'en peuvent plus de leur vie.
Dans ces moments-là, les signes d'affection aident à surmonter le chagrin.
Oui mais :
RépondreSupprimer"Enterrement pluvieux,
Enterrement heureux..."
OK, je sors ---> (du cimetière)
J'ai lu tes derniers textes toujours avec le même plaisir. Comment se porte l'orteil d'Apolllon ? Au vu de la couverture il a l'air mal en point. Je sais par Philippe que l'accouchement pour la sortie est laborieux. Patience, attendons.
RépondreSupprimerAmicalement. Henri.
C'est triste de voir partir ceux qu'on aime.
RépondreSupprimerBises.
Chère Célestine,
RépondreSupprimerJe ne découvre ton billet que ce soir. Il est délicat, sobre, nourri de sentiments. Je pense à ses enfants, son mari, ses amis.
Je t'embrasse.
Je te lis et te comprends de l'intérieur. Je sens vibrer en moi ceux qui sont partis et que j'aimais vraiment. Souvent je pense à mon cher Jean-Georges et j'ai l'impression qu'il est là, que son coeur bat encore en moi.
RépondreSupprimerComme il est vrai qu'il est urgent de vivre!
Moi qui ait fêté mes 58 ans justement samedi, je trouve que c'est vraiment trop jeune de partir à 50 ans! La vie est souvent trop injuste!
RépondreSupprimerJe pense bien à toi et à la famille de cette amie!
Oh Célestine... ça ne sont jamais d'agréables moments et je me fais la même réflexion que toi sur la quantité, en ce moment... Oui, vivre à fond, vivre fort, vivre pour de vrai. Des chaudoudoux à toi.
RépondreSupprimerJe n'ai lu ce billet qu'aujourd'hui... cela fait à présent plus de dix ans que le chagrin me prend en pensant à une "copine" trop vite emportée par le crabe. Je n'ai même pas su, même pas pu l'accompagner, j'étais alitée à cette époque... du soleil, c'est bien pour dire au revoir!
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