L'accordéon... J'aime ce tourbillon de la mélopée un peu triste-amère et à la fois joyeuse de la boîte à frissons, plongeant profondément dans les souvenirs enfouis, dans notre inconscient collectif empli de musique lentes, de mélancoliques bals-musette du quatorze juillet, de premiers émois adolescents, l'odeur des bals populaires, un mélange de sueur, de frites et de joie forcée, de femmes tournant ensemble et de pétards dérisoires fêtant la liberté...
J'aime le tourbillon de cette valse du piano à bretelles qui entraîne la foule d'Edith Piaf, et son accordéoniste cette romance folle d'un instant,un instant volé à l'absurde, au coin d'la rue là-bas et le Vesoul de Brel, et la complainte de la Butte et les cris de Ferré gueulant l'Affiche Rouge . Les violettes impériales du ténor foudroyé en pleine gloire, les plaintes langoureuses des peuples slaves qui expriment le malheur des peuples à travers leur musique.
J'aime la valse qui tourbillonne encore et encore et nous emmène plus loin, sur la piste du grand cirque de la vie aux clowns tristes et blancs, les bandonéons ridicules dans leurs grosses mains gourdes et soudain! le tango argentin qui plaque le corps contre celui de l'autre frémissant en une étreinte éphémère, vaine, qui se veut plus forte que la mort. Mais la mort rôde et embarque les âmes et l'accordéon rend son dernier soufflet...
J'aime le tourbillon de cette valse du piano à bretelles qui entraîne la foule d'Edith Piaf, et son accordéoniste cette romance folle d'un instant,un instant volé à l'absurde, au coin d'la rue là-bas et le Vesoul de Brel, et la complainte de la Butte et les cris de Ferré gueulant l'Affiche Rouge . Les violettes impériales du ténor foudroyé en pleine gloire, les plaintes langoureuses des peuples slaves qui expriment le malheur des peuples à travers leur musique.
J'aime la valse qui tourbillonne encore et encore et nous emmène plus loin, sur la piste du grand cirque de la vie aux clowns tristes et blancs, les bandonéons ridicules dans leurs grosses mains gourdes et soudain! le tango argentin qui plaque le corps contre celui de l'autre frémissant en une étreinte éphémère, vaine, qui se veut plus forte que la mort. Mais la mort rôde et embarque les âmes et l'accordéon rend son dernier soufflet...
Il y avait tout ça dans la valse à Yoshka et bien plus encore.
J'ai aimé le spectacle, j'ai rêvé. J'ai frissonné.
Une belle histoire d'amour, porté par un comédien et une troupe imprégnés de pure poésie dans un décor écrin pour des mots-bijoux. Et les nourritures terrestres étaient à la hauteur, faut-il le préciser!
Merci à Croukougnouche pour cette belle soirée.
Merci à Croukougnouche pour cette belle soirée.
Très bonne analyse du piano à bretelles et ses charmes. J'ai toujours aimé l'accordéon, sauf que je ne sais pas danser. Hyvette Horner, Marcel Azzola, André Verchuren, Aimable et bien d'autres ont charmé mon enfance et au delà. Merci pour l'évocation.
RépondreSupprimerAmicalement. Henri.
Cela devait être délicieux.. En ce moment aussi, j'apprécie beaucoup les musiques d'antan, type tango, etc.. Non pas l'effet danse avec les stars mais plus par goût du raffinement.;
RépondreSupprimerEuh, ta musique me fout un cafard monstre..:-) Je ne sais pas pourquoi ce passage du cinéma de minuit m'a toujours foutu un cafard monstre. Bisous et bonne semaine :-)
Le piano du pauvre est le plus riche des instruments : un petit orchestre portatif à lui tout seul ! Quant au spectacle, tu en parles si bien que ça donne envie ! :~)
RépondreSupprimerchère Célestine !!
RépondreSupprimerun grand coup de chapeau à ton billet qui rend hommage au spectacle de Michel avec tant de sensibilité!!
je vais lui transmettre le lien de ton blog!!
merci encore ! et ce fut un plaisir de nous retrouver pour cette soirée pleine d"émotion!
Il en parle bien de leur aventure, le M. Fontaine!L' accordéon, que je n' aimais pas quand j' étais ado sauf chez Ferré, mais qui me parle tant maintenant, celui de Piazzola, de Galliano...
RépondreSupprimerBonne semaine commençante, Célestine.
Comme je te comprends! Le tango argentin fait maintenant partie de ma vie et je sens quand je danse une sorte de perfection du geste et de l'échange. Danser avec des maestros, c'est faire de la dentelle, et les regarder crée une vibration proche de l'extase!
RépondreSupprimerJ'oubliais l'essentiel, la musique, avec laquelle on fait corps,l'envoutement de la valse, les pleurs du bandonéon....
RépondreSupprimer"La boîte à frissons" est le nom d'une discothèque gay où j'aime danser le tango avec certains de mes amis http://www.boite-a-frissons.fr
La valse est la plus belle danse avec le tango... ce que j'ai pu écumer les bals, surtout dans les années d'après guerre de 46 à 60....Il y avait des bals un peu partout et le guinguettes refleurissaient.....
RépondreSupprimerBelle journée et merci pour ce rappel de ma jeunesse... Bises
Au coin des ruelles de mon enfance, dans cette pauvre banlieue jouxtant Paris, passait de temps en temps un musicien des rues.
RépondreSupprimerIl chantait des goualantes, des complaintes, des ritournelles propres à faire chialer Margot !
Elle avait sous sa toqu' d'martre
Sur la butt' Montmartre...
Les martres et Margot s'en sont allées, au vent mauvais diront certains, pour moi elles sont toujours dans ma mémoire...
Tu me le feras presque aimer, ce mélancolique acordéon. Il porte tant de souvenirs en lui, de pas de danse et de baisers, de larmes furtivement écrasées, de ires à gorge déployée... Merci Cel pour cette belle évocation.
RépondreSupprimerMichel Fontaine est un bon copain à moi. Je le connais depuis trente ans. Je suis même allée à son mariage. C'est dire. Je vais régulièrement voir les spectacles qu'il donne chez lui, dans le premier théâtre paysan autonome. Ça me fait tout bizarre de le voir là.
RépondreSupprimerBerthoise: ben ça alors!! comme on dit: le monde est petit!! moi itou de Betzy , comme Michel !!
RépondreSupprimerC'est Renaud qui m'a réconciliée avec l'accordéon , avant je l'associais au musette , j'aime pas trop
RépondreSupprimerl'intro d'"Amsterdam" à l'accordéon est fascinante , je suis comme toi émerveillée par ceux qui font danser leur doigts sur les touches
Dis , va falloir changer de fond musical alors ?
bonne semaine à toi , j'espère que le calme est revenu après ce beau WE
Croukougnouche > Alors tu connais Philox aussi ? J'ai fait plusieurs colos avec le Clep de Betzy. C'est vrai, le monde est petit.
RépondreSupprimerExcuse-moi Célestine, de squatter ainsi ton chez toi.
Oh Salut les filles, j'arrive juste! Mais c'est un plaisir de voir ainsi "squatter" mon chez moi! BERTHOISE, CROUKOUGNOUCHE je suis ravie. J'ai l'impression que la magie de l'autre soir se prolonge! C'était la soirée des retrouvailles et des coïncidences...
RépondreSupprimerJEANNE mon fond musical correspond à mon état d'âme de ce moment, je suis désolée...Et l'accordéon ne passe pas très bien sur le blog, en fond sonore.
DELPHINE pourquoi "presque"? tu avais une dent contre le piano du pauvre? (clin d’œil)
ANDIAMO ma fille se nomme Margot...
Je t'imagine bien, mon PATRIARCH, faire tourner la tête des filles tel Jean Gabin dans la belle équipe...
Tiens, rien que pour toi:
http://www.youtube.com/watch?v=2tLg0jPLAKg&feature=related
Berthoise:
RépondreSupprimerdécidément , on va se faire virer par Célestine!! oui, j'ai bien connu Philox, à l'époque lycée et avant ,mais je ne l'ai pas revu ensuite , contrairement à Michel .il chante , c'est ça ?? ou je me trompe??
MARIE MADELEINE nous avons les mêmes goûts! mais ce n'est pas un scoop!
RépondreSupprimerPIERROT BATON oui, l'accordéon est revenu au grand galop dans l'air du temps et c'est tant mieux, car c'est un instrument extraordinaire.
TANT BOURRIN je parle toujours très bien de ce que j'aime...d'ailleurs, un jour je ferai un billet sur toi! :)))
ELLA désolée pour la musique, quand j'ai le cafard, moi,ça me fait du bien, parce que ça me permet de pleurer et après je me sens mieux...
HENRI l'accordéon n'a pas d'âge, il est "intergénérationnel"comme ils disent à la téloche.Tant mieux si ça ta plu.
Je partage ton goût pour l'accordéon.
RépondreSupprimerPas le musette, pas celui des flonflons des bals du 14 Juillet.
Celui qui m'émeut est celui qui se colore d'accent tzigane ou argentin. Et ce petit accordéon diatonique des fest-noz de mon pays...
Je suis arrivé ici (presque) par hasard et j'ai pu lire un texte merveilleux... merci d'avoir si joliment transposé cette sensibilité que nous essayons d'exprimer quand nos doigts se décident à la balade sur le clavier...éventuellement pour une ballade oui, mais assurément avec le profond désir d'enchanter.
RépondreSupprimerUn accordéoniste anonyme
Il est toujours facile d'exprimer ses émotions quand on les a ressenties jusqu'au fond du ventre... Merci de ton passage, kpriceK
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