Parents, vous désirez que vos ados se perfectionnent en Anglais ? Ne les envoyez surtout pas en séjour linguistique en Angleterre !
Cela semble le comble de l'ironie, mais c'est hélas un résumé assez percutant de ce qui attend vos têtes blondes si vous choisissez à l'aveuglette le séjour en question.
-A l'aveuglette ? Mais, que nenni, rétorquerez-vous, nous avons choisi en toute connaissance de cause, éclairés que nous fûmes par la plaquette de présentation qui nous offrait un tableau complet, détaillé et idyllique du programme. Avec des mots choisis dans le vocabulaire pseudo-savant à la mode , les mots qui font sérieux dans le domaine de l'éducation actuelle : « didactique des langues, pédagogie active, apprentissage en immersion », que du bon, que du beau !
Ainsi, votre ado bardé de sa volonté farouche de s'immerger, et vous, délesté d'une conséquente somme d'argent ( dame, la qualité se paie!) avez décidé d'un commun accord que ce séjour lui ferait le plus grand bien.
C'est alors que vous avez déchanté. Car, en fait de cours dans la langue autochtone, si les contenus pédagogiques plus que légers n'ont pas satisfait à leur immense soif de savoir, en revanche nos jeunes gens ont pu abondamment étancher leur soif tout court, en étudiant les vertus comparatives des différentes bières et pubs. L'activité « sortie sans accompagnement », pourtant non prévue dans la plaquette, a pris un volume horaire inattendu.
C'est qu'il ne se serait surtout pas agi de les traumatiser, ces chers petits, par des cours ou des heures d'étude. Ni surtout de leur faire croire que dans notre société consumériste, on pourrait ne pas en avoir pour son argent ! Vous avez payé, vous êtes donc des consommateurs, et à ce titre, vous avez le droit de ne faire que ce qui vous plaît. Tout s'achète, y compris la complaisance des profs. Voilà au moins une leçon pernicieuse qui leur aura été martelée.
Pas suffisamment, cependant.
Pour l'anecdote, à la fin d'un de ces séjours particulièrement vides de contenus, voulant sans doute repousser toujours plus loin les limites de la pédagogie démagogue, l'on demanda aux élèves d' « évaluer » leurs professeurs. (Encore un mot à la mode!)
O stupeur ! Ces petits anges montrèrent un esprit critique et eurent l'effronterie de se plaindre de n'avoir pas eu suffisamment de cours dignes de ce nom et d'avoir été trop livrés à eux-mêmes.
-Vous voulez dire, des VRAIS cours bien chiants ? Avec un prof qui parle et des élèves qui écoutent ?
Croyant les punir, et vexé dans sa conception « active et moderne » de l'enseignement, le professeur leur assena un cours magistral. Et tous de s'écrier : « Voilà, c'est cela qu'on aurait voulu ! »
A méditer, avant de partir peut-être, finalement, en famille en Angleterre. On contrôle toujours mieux la situation en étant sur place...
Comment dit-on "margoulin" en anglais ? :~)
RépondreSupprimertout ça est entièrement vrai (je veux dire: c'est aussi mon expérience, du début à la fin) et j'ai bien envie de faire un billet là-dessus aussi... ou même deux :-)
RépondreSupprimerun sur les séjours linguistiques et un sur ce que les élèves attendent d'un prof ;-)
Rien n'a changé en 50 ans à ce que je vois ;-D
RépondreSupprimerAvec un prof comme celui qu'il y a en photo j'aurais sûrement suivi les cours 24 h/24 et 7j/7 !!!!
D'accord avec Catherine : je suis sûre qu'avec Hugh Grant comme prof d'anglais, j'aurais été bilingue avant même de pouvoir dire ouf !
RépondreSupprimerQuant aux séjours linguistiques, mes filles ont "pratiqué" lors de colonies d'été organisées par mon entreprise. Plus encadrées que ce que tu dis mais c'est vrai qu'il ne faut pas attendre de miracles de ce système. "À nous les petites anglaises" est toujours d'actualité.
Bonne journée
Ma petite-fille est rentrée d'un séjour linguistico-équestre en Flandre. Elle qui y était allée avec des pieds de plomb a trouvé ça "chouette" mais n'y a rien appris ni côté cheval ni côté néerlandais. Elle qui ne brille pourtant pas par l'étendue de son vocabulaire dans cette langue avait quand même un léger doute se voyant demander de "balayeren" le sol des écuries ;o)
RépondreSupprimerLe mieux il me semble pour bien connaître une langue, mais c'est un avis tout à fait personnel, c'est encore de rouler une bonne pelle ];-D
RépondreSupprimerNotre petit fils (le plus âgé) y est allé avec sa classe. Logé chez l'habitant, et pas tellement bien car livrés à eux même. Il n'a pas aimé.
RépondreSupprimerAlors qu'il a très bien apprécié son séjour (chez l'habitant aussi) en Espagne...
Bises et belle journée.
C'est bien pour cette raison que je n'ai jamais envoyé mes enfants en séjour linguistique en Angleterre (ou ailleurs), ce qui ne les empêche pas tous les trois, de parler anglais couramment:-)!
RépondreSupprimeren 1968, je suis allé séjourner pendant les vacances de Pâques dans une famille anglaise, pour parfaire mon anglais… Enfin je veux dire… Pour essayer d'apprendre l'anglais…
RépondreSupprimerEt bien, au retour, je dominais parfaitement la langue…
Enfin je veux dire… La langue de la fille des propriétaires…
Des baisers au goût de pudding !
Je vous assure c'est à essayer…
C'est drôle, cela me fait penser aux écoles de commerce en France, où l' "étudiant" paie 15000 euros par an pour évaluer les profs qu'il n'a le plus souvent pas eu en cours, faute d'avoir "financé" les pubs du coin.
RépondreSupprimerJ'ai pratiqué les séjours linguistiques, ado. J'ai adoré. Mes enfants ont pratiqué aussi. Ils en sont revenus ravis à chaque fois. Alors oui, bien sûr, beaucoup de sorties sans accompagnement, beaucoup de rigolade, de drague et de shopping. Ils ont eu de bonnes notes en langue au bac. C'était le but. Et ils ont aussi acquis une autonomie et n'ont jamais peur de partir vers l'inconnu. Et ça, je trouve que c'est essentiel.
RépondreSupprimerS'il était partis avec nous, ils auraient peut-être été plus cadrés, mais auraient vécu ces expériences ?
Euh, ton dernier en revient? Il a aimé la bière tiède? j'adore l'apprentissage d'AlainX, super échange linguistique :-)
RépondreSupprimerMalte est le nouvel endroit à la mode: tu as l'anglais et le soleil en plus...
A propos, vas-tu voir la guerre des boutons? SI oui, quelle version?
RépondreSupprimerEffectivement on peut aussi aller à Malte en séjour linguistique pour perfectionner son anglais (chercher l'erreur), ma fille y est allée, elle est revenue enchantée, elle a gardé des relations chaleureuses avec sa famille d'accueil, et en plus elle a fait des progrès en Anglais, que demande le peuple ?
RépondreSupprimerOui, je pense que Malte, c'est pas mal, finalement, très bonne idée, ZOE!
RépondreSupprimerDELPHINE Euh...pour la guerre des boutons,je ne sais pas encore, j'ai presque envie de voir les deux, pour comparer...
Pour le séjour, ce qui fait râler, c'est que pour trois fois moins cher, la bière aurait été aussi bonne, et les langues des petites anglaises aussi...
BERTHOISE je suis d'accord avec toi: les voyages forment la jeunesse et apportent de toutes façons quelque chose d'inestimable! On a tous des souvenirs merveilleux de séjours à l'étranger quand on était ados. Mais personne ne cherchait à arnaquer les parents en leur promettant monts et merveilles à prix fort.De nos jours, la loi du marché est omniprésente.
JDI tu as raison, c'est le même système. On pense toujours que si c'est très cher, c'est forcément de qualité...
RépondreSupprimerALAINX tu m'as fait rire! et c'est tellement vrai! je garde un souvenir étrangement net de ce petit ami anglais qui m'a fait découvrir comment prononcer correctement les paroles des Beatles, tout en jouant avec mes...chut!
MAMMILOU heureusement que les profs d'anglais servent encore un tout petit peu à quelque chose...
RépondreSupprimerPATRIARCH il a préféré les Espagnoles, on peut le comprendre...;)
ANDIAMO je te présenterai Alain, vous allez bien vous entendre! Moi , en 1968 j'étais au CE1...
WALRUS il y a un livre pour (grands) enfants excellentissime que me rappelle ton commentaire: "le Hollandais sans peine" de Marie-Aude Murail. Je te le conseille!
MARIE FLORALINE et CATHERINE pas touche à mon prof, c'est moi qui l'ai vu la première! lol et mdr! ;)
RépondreSupprimerADRIENNE j'attends avec impatience ton deuxième billet...il m'intéresse au plus haut point.
RépondreSupprimerTANT-BOURRIN le reverso me donne "swindler" pour margoulin, ce qui signifie "escroc". Je suis d'accord.Et en plus je perfectionne ton anglais du même coup!
En fait je ne vois pas pourquoi la maîtresse s'occupe de ces cours d'anglais. On le sait tous que c'est bidon. On le voit bien pour les grands. Mais nous on s'en fiche, on aimerait bien partir avec elle en Angleterre, juste pour le plaisir. Juste pour lui donner de nouvelles occasions de rêver. Juste pour le fun. On sait bien qu'un jour on parlera tous anglais, comme les enfants anglais savent le faire, sans effort, parce qu'on on aura besoin. Alors si on a une occasion de faire un petit voyage avec elle. Je parle, ja parle mais je n'ai pas terminé la rédaction qu'elle nous a donné. Le sujet était : "Vous êtes réveillé. Vous n'arrivez pas à dormir. Et pourtant vous n'êtes pas fatigués. Racontez ce qui vous passe par la tête.". Curieuse rédaction pour des CM2 ont dit les parents....mais moi j'ai plein d'idées.
RépondreSupprimerOui, plein d'idées, petit nouveau, qui alimentent le rêve éveillé de la maîtresse...
RépondreSupprimerHum ..vaste sujet
RépondreSupprimerj'y ai pensé , mais j'ai pas déboursé pour mes ados , je passerais peut être par la blogo pour trouver un échange dans une famille
ça peut aider , mais faut pas rêver non plus , la plupart des copains qui ont testé pour leurs enfants n'ont pas forcement reconduit l'expérience
ah oui , c'est la mode d'évaluer les formateurs , j'en fais les frais aussi
Bon , je vous laisse Hugh , et je vais prendre un cours avec mon George !
bisous
George Clooney???
RépondreSupprimer:-))) Je n'ai jamais vraiment raconté cette partie de ma vie : celle où à 21 ans, je suis partie aux Etats Unis avec un groupe d'Au Pair. J'avais raté mon avion, qu'à cela ne tienne, j'avais pris le suivant, seule, avec l'adresse de l'hôtel..
RépondreSupprimerSeule, voilà le maitre mot du séjour linguistique.. Car ensuite, je ne m'étais jamais vraiment attachée à ces filles françaises, je m'étais totalement incrustée dans la vie américaine : 3 mois de maux de tête, la TV en V.O, le ciné, les discussions à bâtons rompus avec les autochtones, sans peur des moqueries. Au bout d'un an, j'étais à l'aise : j'y restais avec un visa étudiant, quatre ans de plus, de rencontres en rencontres, de villes en villes. Et un jour, j'ai rêvé en anglais, et au réveil, j'ai dit "YES" ! Cette partie de ma vie fut la plus au fait de l'existence même, celle de la liberté, du choix, du déracinement, et c'est ce qui m'a aidée à vivre ensuite la terrible routine de l'existence "responsable". Bisous
Exception: Il existe un organisme génial qui accueille classes ou familles en angleterre et fait parler en pratiquant des activités sportives, c'est KINGSWOOD! malheureusement c'est très peu connu en France et surtout connu des irlandais, écossais, etc.....cf http://blog.mariemadeleine.info/post/2008/04/15/soleil-sur-lile-de-Wight
RépondreSupprimerELLA j'aurais aimé partager avec toi ton rêve américain: si je pars là-bas un jour, tu viens?
RépondreSupprimerMARIE MADELEINE merci pour l'info.Je transmettrai à l'amie qui m'a demandé d'écrire ce billet...
Je ne suis pas entièrement d'accord avec vous. Je pense qu'en matière de séjour linguistique on peut trouver de tout, de très bons cours comme de très mauvais. Je me souviens qu'au lycée j'aimais tellement l'anglais que j'avais demandé à mes parents de m'offrir un séjour linguistique en Angleterre. Je suis partie avec un très bon organisme et j'ai beaucoup appris. Vous me direz, à 2000 euros les deux semaines, il y avait de quoi! Quoi qu'il en soit je ne regrette pas un instant. Si l'enfant est motivé il en tirera le meilleur parti. Évidemment ceux qui prendront ce séjour comme une punition, écouteront à peine et feront leurs devoir par dessus la jambe ne risqueront pas de vraiment améliorer leur niveau de langue...
RépondreSupprimerJe pense que l'amie qui m'a inspiré ce billet, a eu une mauvaise expérience avec sa fille, car elle a payé très cher pour une prestation très moyenne, mais il s'agissait d'un organisme particulier, que je ne voulais pas citer. Il y en a sûrement de très bons.Vous avez donc eu plus de chance...
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