C'est un matin de pluie brillante que Rosa rencontra Oscar.
C' était un horloger du Bronx, il ressuscitait les pendules
Et les mélodies arrêtées des réveil-matins détraqués
Elle étudiait la politique à l'université du coin
C'est un matin de pluie changeante
Que ces deux-là se sont connus
Il est des hasards lumineux comme des épis de soleil
C'est une après-midi brûlante à New York au mois de juillet
Que le timide Oscar osa
inviter pour une balade
Rosa aux cheveux flamboyants
Et Rosa a suivi Oscar dans Central Park bruissant de brise
Il avait laissé ses horloges pour aller s'asseoir sur un banc
Elle oublia un peu ses livres
Dans le regard incandescent du réparateur de pendule
C'est une après-midi brûlante
Que Rosa a suivi Oscar
C'est une nuit de pleine lune au dessus du pont de Brooklyn
Que dans sa minuscule chambre Oscar a embarqué Rosa
leurs deux cœurs battaient la chamade
Au son de trois cent vingt tic-tacs
Le satin de leur peau luisait aux néons des publicités
Oscar chantonna sa ballade
A la belle aux yeux étonnés
C'est une nuit de pleine lune
Qu' Oscar et Rosa ont juré
Qu'ils ne se quitteraient plus jamais.
Magnifique !... Espérons juste que ce n'est pas un rêve et que trois cent vingt réveils ne sonneront pas tous en même temps pour ramener Oscar à la réalité ! :~)
RépondreSupprimerMerci pour ce voyage. Plein de souvenirs qui reviennent en mémoire, d'îles au bout de la ville, de parcs, de l'insolite beauté de cette ville magique, mélange de modernité et de cet étrange esprit du 20ème siècle triomphant qui règne entre ces blocs.
RépondreSupprimerInstitutrice peut-être ? Poète surement !
Bonne journée
Très beau texte même si je ne connais pas les consignes (je vais aller voir). Tu as bien raison de signifier la différence entre ballade et balade, encore une faute qui m'exaspère, d'autant que le sens est différent... En attendant tes conseils pour le futur et le conditionnel marchent très bien, je me suis ressaisie ! Et c'est simple comme bonjour ! Merci à toi !
RépondreSupprimer(je dois bien laisser une coquille de temps à autre mais c'est de l'inattention, je mets un point d'honneur à ce qu'il n'y en ait pas !) ;)
Joli texte plein de tendresse. Bon w-e, Célestine.
RépondreSupprimerComme c'est agréable, le samedi matin.
RépondreSupprimerIl est bien sympathique ce défi du samedi.
Une belle balade en écriture agrémentée par de jolies mélodies.
Bon week-end à toi, Célestine
Bises de Lyon
J'avoue , je fais rarement la faute ,j'ai en mémoire "la ballade des pendus " de Villon ...
RépondreSupprimerQuel romantisme ton récit , j'aime bien , un bonheur matinal de te te lire
et la musique colle parfaitement au texte , tu es douée pour ça
Bon we à toi
bises
j'aime....même pas besoin de commentaire....
RépondreSupprimerbelle journée avec bises
Tu nous enchantes d'une ballade qui ne nous quitte plus; elle tourne en boucle au rythme des matins de pluie et des nuits de pleine lune. très beau vraiment.
RépondreSupprimerBerger ne suit pas au fond du ravin, les bonds de ce bouc indocile.
RépondreSupprimerElle posa son book, et suivit son barbu d'horloger, Ils eurent beaucoup de petits New Yorkais pesant au bas mot 7 livres chacun ];-D
Pas eu le temps.
RépondreSupprimerBravo pour ta participation.
la rencontre de Rosa et d'Oscar est le véritable défi...celui de l'existence et pas seulement celui du samedi.
RépondreSupprimerCe qui est certain c'est que cette rencontre n'aurait pas pu avoir lieu un dimanche...
Très jolie romance, très joli moment...
Et pourtant quelques matins plus tard, Rosa était partie. Oscar ne sût jamais pourquoi. Il fut d'abord triste, puis en colère, puis triste à nouveau, puis il fit comme seuls ces étranges animaux que sont les hommes savent le faire, il transforma ce chagrin en souvenir. Jour après jour le souvenir s'éclaira. De triste, il devint presque radieux. IL se demandait pourquoi, lui qui comprenait si bien le mécanisme des horloges, il ne comprenait vraiment rien ni au cœur ni à l'âme des femmes ! Mais il se souvenait lorsqu'il se réveillait dans la nuit de son corps aux douces odeurs d'après l'amour. Il se souvenait de ses yeux si verts, si doux, de leur transparence. Il se souvenait du goût de ses larmes de bonheur quand elle lui avait dit que c'était la première fois. Il avait été impressionné de la force et du mystère de ce don. Il se souvenait de son rire, de ses éclats, de ses colère. Elle ne supportait pas l'injustice et lui disait que la colère pouvait bien être légitime.Il se souvenait de leurs rêves sans fin. Il ne sût jamais pourquoi elle était partie. Il rencontra d'autres femmes mais ce ne fut jamais pareil que ce rêve éveillé.
RépondreSupprimerQuelques années plus tard, une classe de lycéens français traversait Central Park. Mélange de rires, de plaisanteries stupides, de fanfaronnades (et ça il n'aimait pas...mais pas du tout !) mais il voyait aussi l'émerveillement humble de quelques uns qui découvraient la grande ville. Il observa avec attention. Il adorait les émerveillements. Il regarda avec attention le professeur qui les accompagnait. Il se troubla, n'était-ce point elle ? Rosa, sa Rosa.
Il observa. Il était ému. Elle croisa son regard. Il sentit à son tour un trouble. Il s'approche . "Serait-ce toi ?". Elle répond "Mais qui veux-tu donc que ce soit ?". Elle le regarde du fond de ces yeux verts. "Mais c'était loin." "Que veux-tu dire ? C'était hier." " Alors tu m'auras pardonné ?" "Te pardonner de quoi ? Crois tu que l'on ait à pardonner à Rosa d'être Rosa ?" Il sentit dans son cœur éclore soudain les germes de bonheur qu'il avait avec soin fait mûrir en son sein. Ils explosèrent. Ils furent heureux. On ne sait pas combien d'enfants ils eurent. L'histoire ne le dit pas. Mais ce que peut vous dire l'auteur de ces lignes, c'est que la première fois que leurs corps s'unirent, ils retrouva le goût salé de ses larmes.
Petite fin d'histoire anonyme d'un dimanche matin où finalement on préfère rebondir sur une belle histoire qu'écrire la sienne qui attendra demain.
signé : Anonymous
C'est très beau, ANONYMUS, et je suis honorée que tu aies aimé mon histoire au point d'en continuer le scénario. On s'associe et on le propose à la MGM?
RépondreSupprimerMerci MTG mais pourquoi pas un dimanche?
BERTHOISE je m'y suis prise "à l'arrache" comme dit mon zado: vendredi soir à minuit moins vingt je ne l'avais pas encore écrite, même si je l'avais dans un coin de ma tête...
ANDIAMO Ca lui va bien la barbe , à mon Oscar...Décidément mon histoire imspire des fins...
RépondreSupprimerDELPHINE New York est ma ville rêvée, je projette toujours d'y aller, et j'adore tous les films qui s'y déroulent, incorrigible romantique que je suis...
PATRIARCH quel bonheur de plaire à mes fidèles parmi les fidèles lecteurs...
JEANNE moi j'ai hésité longtemps entre un "L" et deux "L" à cause du poème d'Apollinaire "Saltimbanques". Dans la plaine les baladins, S'éloignent au long des jardins
RépondreSupprimerDevant l'huis des auberges grises
Par les villages sans églises...
Pourquoi un seul "L" à baladin, alors que le rapport avec ballade/chanson est plus qu'évident...Les mystères de l'orthographe française...
PLUME j'adore chercher les musiques qui accompagneront mes textes: il paraît que j'ai une écriture assez cinématographique, parfois.Mon amour pour le cinéma, en tous cas, doit transpirer à travers mes histoires.
Très bon dimanche à toi, PETIT BELGE
RépondreSupprimerASPHODELE tu es mon élève la plus appliquée, bravo pour avoir retenu ma petite leçon. J'ai remarqué (désolée, déformation professionnelle) que tu ne fais quasiment pas de fautes d'orthographe, ce qui n'est pas le cas de tout le monde sur la toile.Mais en général, les blogs se tiennent assez bien sur ce plan-là. En revanche, sur fesse bouc, aïe aïe aïe!
JACQUES vous décrivez très bien ce que je ressens pour cette ville: un envoûtement, un charme presque magique.
RépondreSupprimerJ'ai tellement envie d'y aller...
TANT-BOURRIN eh bien si c'était juste un rêve, ce ne serait déjà pas si mal, un peu de poésie dans ce monde de brutes...J'aimerais bien entendre sonner trois cent vingt réveils...ce doit être rigolo!
Ah ils sont tout en douceur Oscar et Rosa, ils sont jeunes et beaux; c'est une très belle histoire qui commence. L'histoire d'une vie, de leur vie. Ils vont en voir et en vivre de belles choses parfois parsemées de petites déceptions. Ils vont en franchir des obstacles et des océans tout en gardant en mémoire comment tout a commencé un matin de pluie dans une ville gigantesque...Pourquoi cette rencontre, pourquoi lui, pourquoi le hasard fait parfois bien les choses?
RépondreSupprimerJ'ignore ce qu'est le défi du samedi mais qu'importe Ton texte est très poétique. En ce qui concerne le mot bal(l)ade, je trouve bizarre qu'on se promène sur une seule jambe. Pour le mnémotechnique, c'est raté. Continue à nous servir de beaux textes.
RépondreSupprimerAmicalement. dinosaure80.
Le défi du samedi est une bande d'allumés des mots qui se retrouvent chaque semaine autour d'une consigne d'écriture. Je te donne le lien du site:
RépondreSupprimerhttp://samedidefi.canalblog.com/
pour participer, il suffit d'envoyer son texte à l'adresse mail suivante avant le vendredi minuit:
samedidefi@hotmail.fr
Amicalement
Célestine
J'ai cru un temps que c'était vrai cette rencontre, celle de Rosa Parks et de son amoureux ... Tu es forte Célestine pour rendre le vraisemblable aussi vrai que possible.
RépondreSupprimerAmitiés
Rencontre impossible le dimanche car c'est le jour de la mélancolie, de la "saudade"....
RépondreSupprimerUne bien jolie balade.. on imagine que la ballade fut tout aussi belle.
RépondreSupprimerJ'aurai droit à une image d'ici la fin de l'année ??? :)
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