Je reviens doucement à la vie. Comme émergeant d'un long rêve filandreux, où les pensées s'entrechoquent. Ne pas vaciller. Garder la tête droite, malgré les milliers de choses venues la percuter telles des vagues furieuses contre un récif.
Le soleil brillait sur Sète hier. Le cimetière ressemblait à un jardin, calme et ombragé. Les pins semblaient bienveillants.
La tristesse était dans les pas des gens, crissant dans le gravier blanc. Dans le frôlement furtif des mouchoirs sur les joues humides. Dans ces corps penchés, comme abattus par la destinée. Dans ces visages dévastés. La maman anéantie, la jeune veuve hiératique et droite comme un i, à la dignité quasi surnaturelle. La grand-mère sidérée par cette erreur de la fatalité, qui aurait dû l'emporter, elle. Les amis éplorés, la famille effondrée. Le pasteur cachant mal ses larmes.
La nature, elle, frémissait de vie et de joie indicible. Etrange paradoxe.
Et moi, comme un esquif, bradassée par les courants contraires, cette force vitale extraordinaire qui m'attire vers les hautes lumières et cette autre, maléfique, soufflant de la sombre tombe ouverte comme une haleine chargée de pestilence.
Et puis il y a des lieux qui portent en eux cette contradiction : vous y avez été heureux, et vous y avez été malheureux. Vous connaissez sûrement ce sentiment...Un endroit où chaque tournant vous rappelle un souvenir joyeux et douloureux à la fois. Sète est de ceux-là. J'y ai connu beaucoup d'émotions. Un pan de mon passé m'est revenu au visage comme un paquet de mer, salé et suffoquant.
Dans le port, le ballet silencieux d'énormes méduses déployait leurs fascinantes corolles dans l'eau claire. Les barques dansaient au soleil. Les accents chantaient aux terrasses. L'insouciance. L'indécence de la joie diffuse, innocente du malheur d'autrui.
Rien autour de nous ne laisse jamais deviner le drame quotidien que vit chacun d'entre nous, à son tour, quand il est confronté à la perte.
Le plus difficile a été, pour moi, de voir pleurer mes enfants. Ces jeunes adultes pleins de fougue et d'espoir... Le cadeau précieux que nous leur faisons est entouré d'un ruban mortel. Pour apprécier l'existence, il leur faudra dénouer patiemment ce ruban. Apprendre à vivre, c'est avant tout apprendre à mourir.
Difficile moment, je vous tiens la main, la main du cœur, pour traverser l'épreuve et accepter que la vie soit ainsi, quel travail, quelle douleur !!! Mille bises fleuries vers vous tous céleste Célestine. brigitte
RépondreSupprimerMerci ma Plume.
SupprimerNous avons un âge où la mort commence à s'installer doucement en nous, comme une évidence.
mais à l'âge de mon fils, cela reste encore un événement terriblement injuste et destabilisant.
C'est cela qu'il m'a fallu vivre le plus douloureusement.
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La vie et la mort, un couple inséparable qui nous accompagne sans cesse. Comme un impératif. Une nécessité. Un ami très cher et qui n'est plus, lorsqu'il évoquait le cérémonial des obsèques avait coutume de dire « nous l'avons mis en ciel » et non pas nous l'avons porté en terre.
RépondreSupprimerReste qu'il faut traverser d'une rive à l'autre. Avec tous les sentiments diversifiés et même contradictoires parfois qui nous saisissent le corps et le cœur.
Je pense à tous celles et ceux que tu évoques dans son billet. En particulier à la jeune veuve qui porte le deuxième fruit de leur amour.
Je t'embrasse bien fort, chère Célestine.
Quelle belle expression que « mettre en ciel ». Mais quelle que soit sa croyance personnelle, et les mots que l'on utilise pour l'évoquer, la réalité reste souvent brutale.
SupprimerC'est beau d'arriver à cette sagesse de considérer la mort comme un impératif. Une nécessité. C'est une grande maturité de savoir que sans elle, et son épée suspendue au-dessus de nous, la vie ne vaudrait pas ce qu'elle vaut. Les jeunes en ont sans doute la prescience, mais un peu inconsciente, quand ils font des choses folles et jouent avec le vide, la vitesse, ou les substances illicites...L'imprudence, autre forme de sagesse ?
Merci pour tes mots, cher Alain.
Je t'embrasse de même
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Mon commentaire sur l'article précédent n'est pas arrivé à bon port, et je sais l'avoir laissé. Espérons pour celui-ci! Oui, la vie resplendit de toute son indifférence, que ce soit pour les naissances ou les départs, et après tout quoi de plus beau que d'avoir une belle journée d'adieux, que même le soleil, le vent et les couleurs ont voulu soutenir? J'adore l'expression citée par AlainX "nous l'avons mis en ciel"... J'aime aussi la façon anglo-saxonne de dire "he passed away"... C'est tellement plus doux et rassurant, il est passé de l'autre côté, il sait ce que nous ne savons pas encore, et il nous voit... Courage à tous!
RépondreSupprimerJe suis bien désolée pour ton commentaire envolé : j'ai cherché dans les spams, rien vu.
SupprimerUne de tes phrases m'interpelle :
« Il sait ce que nous ne savons pas encore » C'est une façon très intéressante de considérer la mort, non comme une horrible fin, mais comme la révélation de quelque chose. Et si c'était ça, le doux mystère ?
Quant à l'expression anglo-saxonne, elle ressemble à une vieille expression française, passer, dans le sens de trépasser. La traversée de ce Styx mythique ne finira jamais de faire couler de l'encre...
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Paul Valery tiendra sa main, l'ami Georges chantera :
RépondreSupprimerVous envierez un peu l'éternel estivant
Qui fait du pédalo sur la vague en rêvant
Qui passe sa mort en vacances...
Il n'y avait que toi pour convoquer de façon si judicieuse l'ombre des deux grands poètes. ;-)
SupprimerGeorges était partout, hier, sur la plage de la corniche et à l'ombre des pins.
Tendres bises
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Pins parasols de préférence.
SupprimerAh oui excellent 👌
SupprimerJe dirai même plus : excellent !
SupprimerOn voudrait croire que tout cela a un sens...
RépondreSupprimerLe départ prématuré d'un jeune père.
Oui là vie partout est une des faces de l'existence ...
Impuissants devant ce qui nous apparaît pourtant comme profondément injuste, nous ne pouvons que vous entourer de notre affection pour vous aider tous à surmonter cette épreuve.
L'avantage des choses qui n'ont pas de sens, c'est qu'il appartient à chacun de leur en donner un.
SupprimerEt dans cette diversité d'approches, ce qui nous réunit, c'est ce sentiment d'inexorable qui fait de la mort, comme je le disais dans le précédent billet, la grande "Egalisatrice ".
Merci pour ton passage, Pétrus
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Ma chère Célestine, après tes mots, que te dire... quelle tristesse dans les coeurs de cette famille et amis. La vie donne et reprend.
RépondreSupprimerJe t'embrasse avec toute mon affection.
Mes mots ne se veulent pas tristes. Ils se font juste l'écho de mes ressentis bouleversants à l'occasion de cette cérémonie qui a été attendue dix jours...Dix jours c'est très long, quand on a ce besoin de regroupement familial, qu'on ressent au fond des tripes cette envie de faire corps avec tous ceux qui souffrent. Heureusement, on peut, à nouveau, serrer les gens dans ses bras et les embrasser. La parenthèse covid avait déshumanisé le deuil certains ne s'en sont jamais remis de ne pas avoir pu accompagner leurs proches dignement.
SupprimerJe t'embrasse, chère Denise
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Quels mots magnifiques et touchants.... de tout coeur avec vous ✨✨
RépondreSupprimerMerci Rubynessa. Bienvenue sur mon totem .
Supprimer•.¸¸.•*`*•.¸¸☆
Quel billet magnifique Célestine ! Je partage qu'il nous faut apprendre à mourir et à apprécier chaque instant de notre vie. Mais quelle douleur pour toute la famille et avant tout pour cette future maman et sa petite fille. Souhaitons qu'elles soient bien entourées pour surmonter cette dramatique épreuve. Et courage pour toi et ta famille. Affectueusement. Hélène
RépondreSupprimerAh ma belle jumelle, merci beaucoup de t'être lancée à poster un commentaire.
SupprimerJe t'ai envoyé la marche à suivre pour pouvoir publier sans être "anonyme".
Car tu es tout sauf une anonyme dans ma nouvelle vie.
Je t'embrasse
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Mon frère disait : nous ne sommes que de passage. Il ne pensait pas qu'il partirait aussi vite. Lorsque je retournais dans sa maison, je sentais sa présence, étrange sensation de souvenirs heureux mais aussi de son absence. Je comprends ce que tu dis, ma douce. Mais mon frère n'était pas tout jeune, contrairement à ce jeune qui laisse femme et enfants. La mort ne fait pas de sentiment, jeune ou vieux, la loi reste la même, hélas...
RépondreSupprimerBon courage à vous tous. Je t'embrasse très fort, Célestine.
Je sais que le départ de ton frère a laissé un grand vide dans ton coeur. L'expérience de la mort fait toujours mal, mais elle est nécessaire pour que l'on apprivoise l'idée. On n'a pas trop d'une vie. Quant à ceux qui sont fauchés en pleine jeunesse, ils n'auront pas eu le temps d'éprouver le sentiment de perte. Maigre consolation...
SupprimerBisous ma belle
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Pensées émues pour toi et ta famille en ces moments si difficiles!!!.....
RépondreSupprimerC’est très gentil ma Cathy
SupprimerMerci.
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Un texte magnifique Célestine.
RépondreSupprimerCélestine, je viens de mettre un lien vers ton article sur mon blog, j'y raconte un autre enterrement.
SupprimerJ’ai lu ton texte je le trouve très émouvant. Bisous biche
Supprimer•.¸¸.•*`*•.¸¸☆
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SupprimerTu restes fidèle à toi-même avec cet incomparable talent de faire ressentir, que dis-je, vivre les événements et les sentiments. Crois bien que je les partage de tout mon cœur, chère Célestine.
RépondreSupprimerMais je n’en doute pas un seul instant. Ton talent à toi est de me faire rougir ☺️ et ce talent reste le même depuis toujours
Supprimer•.¸¸.•*`*•.¸¸☆
35 ans, c'était l'âge de mon père lorsque la camarde lui a envoyé un camion.
RépondreSupprimerComme toi, je n'ai pas compris pourquoi la Vie avait décidé de ce terminus prématuré. Pourquoi ton neveu était au bout de sa mission dans ce monde ? Une mort hors norme est toujours sujette à un tas de questions, d'interrogations, de doutes.
On ne sort jamais d'un deuil comme on y est entré.
Je ne peux que souhaiter qu'à travers ce malheur, tous ses proches y trouvent force et courage d'accepter la Vie et ses mystères.
Ti bacio forte Carrissima je suis bien en pensée avec ta famille.
C’est drôle, depuis que l’on se connaît tu m’as rarement parlé de ton père. Je sais beaucoup plus de choses sur ta mère, en fait. Et notamment je ne savais pas du tout que tu avais perdu ton père si jeune.
SupprimerTu as été confronté à ce mystère de la mort de nombreuses fois, je le sais, dont certaines très tragiques. C’est sans doute cela qui te donne cette sagesse et ce recul extraordinaire que j’admire tant.
Ti bacio forte Caro.
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En fait, j'ai très peu de souvenirs de mon père car j'avais 40 mois lorsqu'il est mort. Le plus marquant était de voir ma mère s'effondrer sur le lit en pleurant et de me rappeler de ses deux marmots qui tentaient de la consoler en lui disant qu'on reste là....
SupprimerC'est vrai que la camarde se préoccupe beaucoup trop de moi... Outre qu'elle a sévit souvent près de moi, par deux fois au moins elle a voulu me prendre à la dérobée, C'est ce qui m'avais fait prendre conscience que le rationnel n'est que la partie émergée de la Vie. Le deuils m'ont permis de savoir que l'énergie subtile des personnes survit à la mort physique et se libère du corps environ 2 jours après le décès (d'où la tradition de veiller les morts et de ne les enterrer que 2-3 jours après le décès afin que l'âme puisse sereinement se séparer du corps.)
Je sais donc que Lavoisier avait raison en disant que rien ne se perd, parce que l'âme ne meurt pas, elle change de véhicule lorsqu'il est usé...
Ceci dit, j'ai aussi tenté de négocier avec Dieu en lui demandant de me laisser en vie le temps que je puisse terminer ce que j'ai en tête. J'avais alors été secoué par un rire énorme venant de nulle part et Dieu qui me disait que je n'étais pas programmé pour lui survivre...
Ti abbraccio Sorellita
Tu racontes si bien tes rencontres avec la mort…c’est presque un plaisir de réentendre tes anecdotes. Surtout celle de Dieu qui te remet à ta place… galopin, va !
SupprimerTi abbraccio forte, caro mio
...
RépondreSupprimer😊
SupprimerQue de tristesse dans ce bas monde ! Que dire encore si ce n'est que je partage ta douleur chère Célestine.
RépondreSupprimerToute mes pensées à toi et ta famille.
Ooooh Bizak, cela fait si longtemps que je ne t’avais vu par ici…
SupprimerQuel plaisir de te revoir. Même si le sujet de mon billet n’est pas très gai…
Je te remercie de ta sollicitude, en tout cas. Mais que me vaut le plaisir de ce retour? Tu vas reprendre ton blog ? Tu sais que tes fans sont nombreux à l’espérer ?
Je t’embrasse
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On ne peut s'y faire à la brutalité sidérante qui parfois fr
RépondreSupprimerQui parfois fracassé une famille ? Non le mot n’est pas trop fort…
Supprimer😢
C'est affreux ce qui vient de se produire , glaçant .
RépondreSupprimerUn peu de poésie comme un baume sur le coeur :
" ......et quand son âme l'a quitté , un rossignol quelque part a chanté ...." (Moustaki)
Bise , de tout coeur avec toi
l'Marco
Oh comme cette chanson de Moustaki est bien choisie … le jeune facteur est mort il n’avait que dix-sept ans…
SupprimerL’âge que j’avais quand j’écoutais en boucle ce 33 tours mythique…
Merci pour ce choix délicat, Marco.
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" Mettre en ciel", ainsi ai- je perçu
RépondreSupprimerla méduse que tu as choisie pour illustrer ton post, comme une de ces lanternes volantes qui porte au loin le message d'accompagnement confié
par l' âme éperdue.. .
Eau , ciel immenses désormais bercent Nicolas à jamais.
N'est ce pas une pensée douce...🌍
Ces méduses avaient quelque chose de profondément magique et troublant. Je n’en avais jamais vu de pareilles…
SupprimerC’est une pensée très douce et venant de toi, cela ne m’étonne pas. Tu trouves toujours les mots en toutes circonstances.
Merci de tout cœur.
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Mon silence partagé parle pour moi. J'imagine votre ressenti, Célestine, en famille, votre incompréhension. Suis avec vous en réelle pensée, de tout coeur compris. Toujours entre la nuit et le jour sur des sentiers de sable et de ronce
RépondreSupprimerLe temps tricote et détricote le beau sur nos écorces de vie.
Je t'embrasse et je sais que nous subsisterons en mémoire de chaque mât-teint.
J’aime beaucoup tes images poétiques, chère Den. Ce temps qui tricote et détricote, comme j’en ressens quotidiennement les effets… sable doux, ronces dures… la vie est un éternel miroir à deux faces. À nous de l’accepter, d’accepter de nous mirer dedans, sachant que l’on ne sait jamais ce qu’il nous renverra.
SupprimerTendres pensées pour toi,
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Des amis à nous ont aussi utilisé le mot "mise en ciel" pour accompagner leur fille de 32 ans vers l'autre côté.... Je pense à cette maman comme je te le disais, à cette future maman et cette grand-mère. Et à tes enfants, ton fils surtout. Myo
RépondreSupprimerMerci sister.
SupprimerL’empathie nous relie, nous sommes mères, épouses, grand-mères, nous pouvons ressentir ce que chacune de ces femmes ont ressenti, au fond des tripes.
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Comme je comprends l'entortillement des douleurs autour de ton cœur dans ce passage obscure de ta vie.
RépondreSupprimerQuelque chose de noir et de violent qui prend à la gorge.
Je suis en plein marasme moi aussi. Ne pas vaciller... J'aimerai tant avoir ta force.
Nos vies sont parallèles même dans l'adversité.
Je t'embrasse ma Frangine de Cœur.
Cher Étienne, c’est si difficile parfois la vie, et si facile le lendemain…
SupprimerOmbre et lumière, quand notre vie nous offre son côté binaire, on n’a plus qu’à espérer que le vent tourne.
Ce que je te souhaite, frangin. De tout mon cœur. …
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Un billet où l'émotion est affleure de mots. Le plus difficile est propre à chacun, et se loge parfois là où on ne l'attend pas. Voir pleurer ses proches ; leur renvoyer l'image d'un phare dans la tempête ; même si sa lumière vitale vacille un peu... Jeune, on ne pense pas à la mort, on sait qu'elle est loin ; l'âge aidant, par la force des choses, on y est confronté inéluctablement. On commence à s'en faire une idée. Sans s'en rendre compte, on commence à l'accepter.
RépondreSupprimerLe plus difficile étant probablement le fait que la mort ne s'inscrit pas dans l'ordre des choses. Nous n'avons pas le choix, nous devons faire avec ce que la vie nous a donnés.
Bises de la nuit
Ce fameux « ordre des choses » qu’on nous ressert régulièrement, et qui nous rend fou. Parce que ça n’existe pas, l’ordre des choses. L’entropie règne dans l’univers, les choses arrivent sans suite et sans logique…
SupprimerLa sagesse de l’âge c’est sans doute d’accepter de vieillir, parce que, comme disait Coluche, il vaut mieux vivre vieux que mourir jeune… il ne se sera pas longtemps appliqué ce précepte à lui- même hélas…
Bises de la nuit bien avancée
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Nous sommes tous confrontés à la problématique des 4 z'arts...
Supprimerhttps://www.youtube.com/watch?v=UJj2ekUOJ2M
Une tripotée de phalanges.
Le grand Georges avait le don de parler de la mort comme pas un…
Supprimer.¸¸.•*`*•.¸¸☆
Je n'aime pas vous savoir dans la peine. Et en même temps, votre joie naturelle transparaît dans vos écrits. Vous êtes une personne lumineuse qui ne se laisse pas abattre très longtemps. Une guerrière de lumière.
RépondreSupprimerDe tout coeur avec vous, précieuse amie.
~L~
Votre sollicitude me touche, cher Lorenzaccio.
SupprimerUne guerrière de lumière ? J’aime beaucoup l’expression. Elle ferait un beau titre d’œuvre littéraire.
Bien à vous, cher ami.
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Que de tristesse, de chagrin dans ces quelques lignes, le deuil me bouleverse : cette étrange traversée que nous sommes tous amenés à faire dans des circonstances diversement dramatiques mais toujours si douloureuses. C'est un très beau texte, tu sais trouver les mots qui apportent un peu de lumière dans les ténèbres de la perte.
RépondreSupprimerTu as raison, c’est une étrange traversée que de vivre un deuil. Avec des étapes précises, immuables, par lesquelles chacun passe, qu’il le veuille ou non…
SupprimerJ’en suis encore à la tristesse , avec peut être un peu de résignation qui apparaît..mais je n’ai pas encore accepté. Il me faudra du temps.
Bisous ma miss
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C'est le seul concept, le seul moment où c'est mon corps lui-même qui se rebelle. C'est bien simple, puisque tu parles de Sète, il y a quelqu'un qui me chante "Et même, à la grande rigueur ne pas mourir du tout".
RépondreSupprimerChez nous le dernier décès était en juillet dernier et il y avait tout ça aussi même si ça relevait plus de "l'ordre des choses".
Bon courage, une fois encore.
SupprimerIl faut nous habituer à vivre toujours plus de ces départs qui nous déchirent. C’est la dure loi de la vie…il reste l’humour, et semer des fleurs dans les trous de nez de la camarde …
Bisous cher oncle
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Coucou ma chère frangine. Les barques dansaient sur l'eau et les méduses virevoltaient dans la mer si bleue. Même dans les plus grandes tristesses, la nature sait nous offrir ses consolations. Même si l'être aimé ne reviendra pas, il était dans tout: le vent, la mer, le soleil, les barques, les méduses, pour nous offrir son sourire. Pensées affectueuses.
RépondreSupprimerC’est une jolie consolation chère frangine. Tu exprimes les choses avec poésie et délicatesse et j’apprécie beaucoup.
Supprimer•.¸¸.•*`*•.¸¸☆ .¸¸.•*`*•.¸¸☆
J'aurais aimé être à Sète mais je suis gourmand...
RépondreSupprimerOuais, je sais mais que veux tu, j'aime les mauvais jeux de mots.
Nonobstant, je n’ai point compris ton jeu de mots…pourtant j’aurais aimé me gausser avec toi…
Supprimer.¸¸.•*`*•.¸¸☆
Ascète, tout simplement.
SupprimerTi bacio
Bon sang mais c’est bien sûr !
SupprimerMerci de ton éclairage, moi ma lumière était coupée 😬
J'ai lu, j'ai eu le coeur à l'envers, tellement à l'envers que les larmes n'ont pas franchi le seuil de mes paupières. Comme si tout était devenu trop froid, glacé. Trop de deuils récents m'ont coupé les ailes. Juste une révolte bien inutile devant tous ces drames qui accablent chacun de nous. Quelle épreuve abominable de devoir accompagner (accompagner ?) ceux que l'on aime jusqu'à cette "dernière demeure" que nous appréhendons d'habiter. Non, le pire n'est pas de partir mais de rester et d'expliquer l'inexplicable. Il a fallu le faire pour Clément qui a vécu les derniers mois de la vie de sa grand-mère maternelle. Partie en deux mois et demi ! Et je le vois s'inquiéter pour moi, s'assurer que je vais bien, alors je fais des efforts, fais semblant bien des fois. Et ça marche. Il m'a mis une application sur mon téléphone : des exercices pour avoir des abdominaux en béton ! Peut-être souriras-tu un peu en m'imaginant ahaner sur le tapis de sol. Je t'embrasse très fort et pense à ta famille bien éprouvée.
RépondreSupprimerMerci pour ce beau commentaire Den. Bien sûr que je t’ai reconnue sous ton « anonyme ». Clément m’a bien aidée sur ce coup-la…
SupprimerC’est adorable de prendre soin de sa mamie… travaille bien tes abdos alors.
Je t’embrasse
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Je ne trouve pas les mots pour soulager ta peine et celle de ta famille. Je veux juste te dire que je pense bien à vous, que nous avons des forces bien cachées pour faire face, mais c'est si difficile à vivre..... Mel
SupprimerC’est très délicat de ta part, Mel. Je sais que je retrouve peu à peu mes forces. Mais un choc de cette dimension, c’est un peu comme une maladie ou un accident…le retour à la normale est long et douloureux…
SupprimerJe t’embrasse
J’arrive après la bataille mais je te présente quand même toutes mes condoléances. Reviens nous vite, tu nous manques sur la blogosphère
RépondreSupprimerBises
Angela
Mourir, c’est pourtant notre seule certitude et pourtant chaque fois c’est un très grand mystère. Nous avons tous cette appréhension de ce moment où nous laisserons fermé ce livre de notre vie sur terre. Certains croient et c’est tant mieux pour eux que c’est une autre vie qui commence, d’autres ne voient que le vide laissé. Mais les uns ou les autres, et quel que soit le moment, nous nous heurtons au vide et au silence, à la place vide à table, aux objets devenus inutiles. Et au plus profond de notre cœur, ou de notre âme, ou des deux, à notre chagrin s’ajoute celui de voir pleurer les gens qu’on aime.
RépondreSupprimerEt si nous les écoutions ces objets familiers, ces chaises vides, ces lits froids, ils nous diraient pourtant la permanence de la présence, le souvenir de la caresse.
La mort est une rupture, comme un amour qui se termine tait sans qu’on en soit responsable. Au début le manque est cruel, puis peu à peu, pour les plus forts il ne reste que le souvenir d’étreintes, de baisers, de présence. On pense qu’on ne saura jamais donner autant d’amour. Et pourtant….
Je suis surprise que tu m’appelles DEN. Mais plus maintenant puisque j’étais « anonyme » 😉 et Clément, c’est mon petit-fils ! Le petit-fils de la béarnaise ! Celle qui se plaît à parler de sa montagne et des couleurs de l’automne !
RépondreSupprimerEt je suis amusée que DEN se soit reconnu dans mon commentaire 😉 bisous. Merci de ton commentaire sous mon billet sur l’automne 😉 je n’ai eu souci à te reconnaître en louve.
Oh la boulette ! Bazar de casserole, le petit-fils de Den s'appelle Gabriel...Clément, c'est bien le tien, mariejo.J'ai commis une impardonnable erreur, enfin pas si impardonnable puis que je suis certaine que l'une comme l'autre vous m'aurez déjà pardonnée...Je n'étais pas moi-même ces derniers temps.
SupprimerBisous mariejo.
(C'est vrai que ces commentaires qui apparaissent en anonymes sont une vraie plaie...)
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