« Je demeurais quelquefois une heure dans une compagnie sans qu'on m'eût regardé, et qu'on m'eût mis en occasion d'ouvrir la bouche. Mais, si quelqu'un, par hasard, apprenait à la compagnie que j'étais Persan, j'entendais aussitôt autour de moi un bourdonnement : « Ah ! ah ! Monsieur est Persan ? C'est une chose bien extraordinaire ! Comment peut-on être Persan ? »
Montesquieu, Lettres Persanes.
Ma grand-mère maternelle descendit un jour à dos d'âne de son village piémontais pour s'en aller épouser un étranger de la grande ville. Un monégasque, pensez...quelle honte. Ils s'installèrent à l'étranger, en France, dans un village de montagne où ceux d'à côté étaient appelés en patois local des « estrangers ». Ma grand-mère paternelle avait quitté sa verte Erin natale pour partir étudier à l'étranger comme jeune fille au pair, elle épousa un Stéphanois qui s'était expatrié à Paris dans le quatorzième.
En se regardant dans les yeux, tous ces étrangers allaient se mettre à se reproduire dans des concerts de soupirs et d'anges radieux. Cela donna mon père et ma mère, qui à leur tour se rencontrèrent par un de ces miracles fortuits dont la vie est friande, et que l'on appelle parfois le hasard, et parfois (quand on n'a pas de poésie) la nécessité .
Forts de ces secrets, et sachant trop bien d'où chacun venait, dans la famille, comme ébloui sans doute par ce prodige, on nous éleva dans l'amour de la différence. De toutes les différences. Un jour, à l'école, ma copine Joséphine se fit traiter de « négresse » et de « cacao » par des garnements qui lui rajoutèrent d'aller « boire du lait ». Je découvris alors ébahie que Joséphine était noire, je ne m'en étais jamais aperçue.
Elle est à toi cette chanson, toi l'étranger, qui sans façon, d'un air malheureux m'a souri, avec ta gueule de Métèque, de Juif errant, de pâtre grec, et quand la mer se ramène avec des étrangers, homme ou chien c'est pareil : on les r'garde naviguer et dans les rues d'Lorient ou d'Brest, pour les sauver, y a toujours un marin qui rallume son voilier... Brassens, Perret, Moustaki, Ferré, Hugo...on chantait en bagnole pour oublier qu'on avait mal au coeur dans les virages, et rappelez-vous qu'on est toujours l'étranger de quelqu'un, disait mon père, qui entonnait son poème favori avec le ton de Jouvet et de Sacha Guitry à la fois: « C'était un espagnol de l'armée en déroute, qui se traînait, sanglant, sur le bord de la route, et vise au front mon père en criant: « Caramba! » Le coup passa si près que le chapeau tomba
et que le cheval fit un écart en arrière. Donne-lui tout de même à boire, dit mon père.»
Et l'enfant qui naîtra un jour aura les couleurs de l'amour contre laquelle on ne peut rien.
¸¸.•*¨*• ☆
Musique : René Aubry, Lungomare
Une part de non enfance a été Africaine. Etranger j'ai été, dans la peau de ta copine Joséphine, j'étais moi le sale petit blanc.
RépondreSupprimerÉtranges étrangers, c'est cela même. Je vivais dans une communauté de blancs qui n'aimaient pas les noirs, et j'allais à l'école, petite tâche claire au milieu de noirs qui n'aimaient pas les blancs !
Je ne sais pas trop ce que sont les couleurs de l'amour, les humains depuis m'emmerdent ....
Les couleurs de l'amour ce sont celles dont j'essaie de peindre ma vie, et les Alcestes comme toi, ceux qui font des généralités, et même des "globalités" en englobant tous les humains en une seule et grande catégorie à jeter, me fascinent au plus haut point.
SupprimerJ'ai envie de leur dire viens voir, non, tous les z'humains ne sont pas pareils, il y en a des bien...
Bises
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Une part de non-enfance...joli le lapsus !
SupprimerC'est vrai, kangourou, je n'avais pas vu !
Supprimer¸¸.•*¨*• ☆
Je me retrouve très bien dans ton texte :-)
RépondreSupprimerJe n'en doute pas chère Adrienne, nous avons, je crois quelques solides accointances (depuis le temps qu'on se connaît...) et pas seulement un coiffeur philosophe... ;-)
Supprimer¸¸.•*¨*• ☆
Ma mère venait de la plaine et s'est mariée avec un montagnard. Elle était une "étrangère" dans le village, alors qu'elle avait passé son enfance dans un village qui n'était pas si loin que ça.
RépondreSupprimerQuand la montagnarde que je suis allait à l'école secondaire deux villages plus bas dans la vallée, on me traitait de "paysanne". Alors que je n'en étais pas une.
Comme dit ton père, on est toujours l'"étranger" de quelqu'un. Bien difficile dans ces conditions de faire respecter les différences....
Bises ma chère Célestine.
J'ai toujours pensé que pour faire respecter ses différences, il fallait s'appuyer sur ses ressemblances.
SupprimerOr nous avons tous à notre disposition, les mêmes points communs, un coeur, des bras, des mains, des sentiments, et le sourire, grand visa international renouvelable à l'infini et qui passe presque partout dans le monde...
Bises célestes ma dédé
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Bonjour,
RépondreSupprimerEn Alsace j'étais française de l'intérieur, en Vendée j'ai connu et connais toujours les batailles entre la religion et la laïcité combattive, en famille j'ai appris qu'il fallait mépriser ceux qui faisaient des fautes d'orthographe .... quant à la rencontre de mes parents, elle ne doit rien au hasard, le ministère de l'Instruction public y a pourvu par l'intermédiaire de ses Ecoles Normales ( étrange ce nom !) Et dans ce sud où la solidarité familiale m'a amenée je me sens oh combien étrangère : certes je suis blanche de peau mais je ne parle pas occitan et mon accent me trahit. Désormais je suis une déracinée, heureusement j'ai une carte bleue, elle me sauve de l'infamie mais ne fait pas de moi une personne.
Tu as un parcours cahotique (mais non chaotique !) ;-)
SupprimerIl n'était pas rare, en effet, que les élèves-maîtres de l'ENG fassent le mur pour aller rejoindre les élèves maîtresses à l'ENF, à une époque, ce qui porta des années plus tard un ministre très allègre à alléguer que les enseignants se mariaient entre eux (comme s'il avait parlé d'une secte) alors qu'un nombre très important de mariages se font dans le milieu du travail, et ce, quel que soit le métier...
Moi parfois, c'est sur cette planète que je me sens étrangère, un sentiment d'être une extra-terrestre tombée de krypton...
Bisous Nicole, ravie de te revoir par ici.
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Instruction Publique, oups, me voilà bannie des gens fréquentables :-)
SupprimerLol, je n'avais même pas vu ta faute...
SupprimerVa, je ne te hais point, et je te pardonne au centuple.
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Joli texte Célestine.
RépondreSupprimerDu côté de mon père, c'est certain, c'est le pays de Retz et l'Ile de Noirmoutier (de chaque côté de ma filiation il y a une île )
Du côté de ma mère, c'est plus incertain.. Le Finistère, Chateaulin, Brest et Ouessant sans aucun doute.
.. Mais le nom de famille de mon arrière-grand père maternel reste mystérieux car même si très fréquent dans le Finistère il ne sonne pas breton du tout... Un pays de marin et me voilà prête à plein de suppositions. Un temps il s'est dit - dans ma famille du côté de ma mère- que ce serait une origine portugaise et un autre temps une origine russe... De quoi faire marcher la machine à rêves.
Va savoir Célestine ! Nous sommes tous à la fois multiples et uniques ! Nous sommes tous reliés !
Ah...ouessant...Qui voit Ouessant voit son sang...Cette phrase m'a toujours titillé la coloquinte...
SupprimerTu es donc une îlienne dans les tripes.
Et c'est vrai que chacun de nous doit avoir, de par l'histoire compliquée de ce pays multi-facettes, de quoi faire marcher la machine à rêves...
Multiples et uniques, voilà qui résume bien toute l'ambiguïté de la nature humaine. :-)
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Qui voit Ouessant voit son sang
SupprimerQui voit Moléne voit sa peine
Qui voit Sein voit sa fin
Un dicton bien sinistre qui réunit ces trois îles finisteriennes et qui évoque bien la dure vie des marins d'autrefois !
Je ne connaissais pas les deux autres...
SupprimerMerci pour la minute culturelle, chère Suzame.
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"J'aimais déjà les étrangères
RépondreSupprimerQuand j'étais un petit enfant !"
... Une polonaise.... Qui m'a lu comprendra....
:-)
Ah...la Polonaise...
SupprimerMon ardente, ma Polonaise
Ce bouquet de roses tendues
Par-delà la foule mauvaise
Marie ton regard suspendu
Sous la glace de ton ascèse
Inaccessible moi je sens
Que sous ta peau coule la braise
La braise rouge de ton sang
Marie douloureuse
Marie départ
Marie je pars
Marie j'ai peur
Marie merveilleuse
Je veux graver mes lèvres
En rouge sur ton cœur
Mon ardente, ma Polonaise...
La tienne était plus romantique que celle des frères Volfoni... ;-)
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Eh oui, c'est le problème majeur de la France : Elle est au bord de la mer et de l'océan...
RépondreSupprimerDu coup, depuis toujours les gens qui allaient je ne sais où étaient arrêtés net dans leurs pérégrinations...
C'est pour ça qu'à mon sens, le concept de "Français de souche" est totalement con.
Je suis comme Suzanne, mon nom a une consonance vaguement bretonne (ou russe, ça dépend).
Mais comme les Bretons se marient avec n'importe qui, il y a de tout chez mes sœurs et moi, de l'Espagne au Maroc en passant par l'Alsace, l'Algérie, le Berry, l'Allemagne et "l'Indochine".
D'aucuns prétendent même à une vague ascendance russe.
Comme dit Suzanne, on a tous le bout relié. (ne dis rien, je sais, j'ai honte)
Je me demande comment font certains pour considérer que le monde est essentiellement plein d'étrangers plutôt qu'y voir un monde plein de gens divers...
J'adore ta dernière phrase...Comme disait Coluche: « Qu'est-ce que c'est que ces étrangers qui viennent bouffer le pain de nos Arabes ? »
SupprimerBien sûr qu'on a le bout relié...c'est d'ailleurs la seule chose vraiment importante en ce bas monde, que l'amour circule par tous nos pores, pour contrebalancer la haine, l'obscurantisme et autres mots en "isme" (de Panama).
Quant au concept totalement con, de "pur français" je te conseille, si tu ne le connais déjà (et surtout si elles ne le connaissent déjà) d'offrir à tes petites-filles le livre " L’Oeuf du Coq d'Hubert ben Kemoun.
Un véritable petit bijou d'humour...faisant allusion à un borgne beaucoup moins sympathique que toi, et dont la fille et la petite nièce répandent encore aujourd'hui des idées obtuses de haine... 'c'est un album qui se lit très vite, mais qui est génial.
Bises
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Les couleurs de l amour les plus belles
RépondreSupprimerTu as des ancêtres stephanois ?
Encore un point de rapprochement: st chamond a quelques kilometres!
En se moment je ne suis pas très souvent mes aminautes... Mais elles sont toujours dans mes pensées
Les nombreux lundis feries de mai (jour de mon stage argile) ont perturbé
ma production....mais c est en cours
Mille bisous chère Celestine
Un stage d'argile, c'est joli ça... ;-)
SupprimerY a-t-il des colosses et des pigeons dans ce stage ?
Un ancêtre de Saint-Etienne, oui, apparemment exilé à Paname pour quelque obscure raison...
Mais ne t'inquiète pas, tu es dans mon coeur aussi, ma chère Jak
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L'étranger ? C'était au-delà de Carentan et de ses marais... mes parents comme mes grand-parents sont nés et on vécu toute leur vie à 37 kilomètres de distance... mais ils avaient des vélos !!
RépondreSupprimerDe toute ma vie, je n'ai jamais entendu parler de bougnoule, de négro non, on vivait sur son quand à soi, c'et vrai mais il n'était pas question de sous-estimer l'autre.
Bleck
J'aime bien Carentan, comme ville. C'est un endroit où on ne vieillit pas... ;-)
SupprimerC'est vrai qu'à l'époque, on se mariait dans la région, mes aïeux sont assez atypiques d'avoir fait tout ce chemin pour semer leurs précieuses graines...
Pour les insultes raciales, tu devais vivre dans un milieu assez protégé... parce qu'à l'école communale où j'allais, il n'était pas rare que les quelques étrangers ( portugais ou italiens d'origine, surtout) soient moqués et même rejetés...
Et les poncifs allaient bon train : les italiens parlent avec les mains, les rouquines sentent mauvais et les arabes sont des voleurs...
Ce n'est pas un hasard si les mots étrange et étrangers sont (ô ironie) de la même famille. :-) les gens qui vivent "pas comme nous" ça fait peur...
Pourtant tout le monde prétend qu'il vaut mieux mourir à Milan qu'à Carentan...
SupprimerC'est pas faux...mais Milan c'est long, surtout vers la fin...
Supprimer¸¸.•*¨*• ☆
@ Célestine je me suis mal exprimé il fallait lire "... de toute ma vie d'enfant et au sein de ma famille je n'ai jamais entendu parler de bougnoule..."
SupprimerBleck
@ Bleck : "je me suis mal exprimé il fallait lire "... de toute ma vie d'enfant et au sein de ma famille je n'ai jamais entendu parler de bougnoule..."
SupprimerHeureux êtes-vous ! vous n'avez pas eu à vous des-éduquer.
@Bleck
SupprimerAh oui je comprends mieux !
¸¸.•*¨*• ⭐️
"Français de souche" Je reprends le mot d'un commentateurs plus haut qui me fait sourire et auquel je répondrai que j'en suis un exemple concret. J'ai fait mon arbre généalogique et il m'a désespérée: jusqu'au début de 1800 pas un "estranger" dans mes ancêtres. Tous mariés avec des filles ou fils du coin, mes ancêtres semblent ne jamais avoir voyagé plus loin qu'un jet de pierre! Alors "de souche" oui, et sacrément enracinée dans le terroir local. Même si le Dauphiné est une terre de passage, dans ma famille cela ne semble pas avoir eu grand effet.
RépondreSupprimerJe reprends une de tes phrases qui résonne particulièrement en moi "Je découvris alors ébahie que Joséphine était noire, je ne m'en étais jamais aperçue. " L'enfance est extraordinaire qui nous permet d'avoir un regard si juste sur l'Autre qui est avant tout une personne, un être humain.
Désirée c'est chouette que tu poses ici ton premier commentaire.
SupprimerOui, l'enfance que j'ai fréquentée pendant un certain nombre d'années a un regard clair et pur que les adultes s'empressent d'entacher au prétexte d'éduquer...
Oui garder ce regard me permet de me promener dans le monde en flottant à dix centimètres du sol, plutôt que de m'engluer dans la mélasse des préjugés, des habitudes, des manies et tout ce qui nous éloigne de nous-mêmes, petit à petit.
Ravie de t'accueillir sur mon totem, chère amie.
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J'ai connu il y a longtemps en Haute Savoie un éleveur de chèvres, qui habitait tout près du Vaudois de Suisse voisin. Ce brave homme très apprécié n'ayant trouvé épouse locale fut un jour amené à épouser une vaudoise de la vallée voisine. HORREUR! : "elles sont pas belles les filles de chez nous?"...
RépondreSupprimerLe cocasse de l'histoire est que ce brave homme était un LAOTIEN, arrivé là enfant en tant que réfugié d'une guerre d'antan : il avait un physique asiatique très net, alors que la Vaudoise était exactement du même type qu'une savoyarde...
Bienvenue à vous aussi, Rémi, et merci pour cette anecdote qui me rappelle le sketch célèbre de Fernand Reynaud
Supprimer« L’Etranger » Excellent et toujours d'actualité.
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Mon Dab' ce grand mec qu'avait la tronche en biais
RépondreSupprimerSuivi d'un seul troufion que mon Dab' kiffait
Arpentait sur un gail un soir de schkroum
Soudain le Dab'esgourda un bruit mou
C'était nb Espadre du troupeau d'la débine
Qui traînait ses ribouis et mouillait d'la terrine...
Ta mère est Pémontaise ? Moi itou !! Bonjour cousine ];-D
Excellente ta reprise en argot du poème de ce brave Totor...
SupprimerJ'adore !
Ma mère ? Non ma grand mère, si tu as bien suivi...
Cousine au second degré, ça me va bien, j'adore le second degré.
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Quel joli texte ! Cela m'a rappelé une remarque de mon djeune n°1 lorsqu'il avait 4/5 ans parlant d'un de ces petits camarades de classe : "il est tout nuit" il ne connaissait pas le mot noir....
RépondreSupprimerC'est trop mignon, les mots d'enfant...
Supprimer¸¸.•*¨*• ☆
Comme on aimerait le gagner une fois pour toutes, ce procès que tant de poètes, de chanteurs, intentent aux préjugés. Tous ceux que tu mets si joliment en prose, et puis Béart de toutes les couleurs, surtout celles qui pleurent, Goldman qui donne ses différences comme autant de chances, Les Innocents qui colorent le monde et leur pays, M qui mêle le Nil et la Seine dans ses veines et artères, et tant d'autres...
RépondreSupprimer"Je dis Aime
Et je le sème
Sur ma planète
Je dis M
Comme un emblème
La haine je la jette
Je dis AIME, AIME, AIME"
Bises diverses et variées!
Joli florilège, Baladine. Infinies déclinaisons sur le même thème, Gainsbourg et son White and black blues, Nougaro et Armstrong, Vassiliu et son Toucouleur...
SupprimerDes centaines de petites gouttes d'espoir qui entretiennent le petit fil qui relie les peuples.
Un jour, peut-être...un jour couleur d'orange...
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Au fait, tant que j'y pense, je voulais te remercier aussi pour le film « Madame Muir » j'ai passé un moment ravissant.
J'ai a-do-ré.
Merci merci !
De rien de rien!
Supprimer:-))
lol, tu fais comme moi, c'est rigolo.
SupprimerQuand on me dit merci beaucoup, je réponds "de rien beaucoup" ...
;-)
Je reviens (l'esprit d'escalier) car j'ai revu le film à mon tour, et je me demande s'il n'y a pas une double lecture; je m'explique: si tu remplaces fantôme par rêve, Lucy (Lucia) Muir apparaît comme une résistante à la réalité qu'on cherche à lui imposer. C'est bien le fantôme, ou son rêve "matérialisé" en fantôme qui la pousse à écrire, devenir autonome, s'affranchir! Elle apprend à faire ses propres choix, et à se réaliser, évidemment en sacrifiant d'autres aspects, mais tout choix implique un renoncement, n'est-ce pas?
SupprimerSinon, tu as vu, cette beauté, ces pommettes, ce regard (vert comme les verts flots de la mer), seras-tu surprise si je te dis que Gene Tierney était d'ascendance irlandaise?
Kisses
Mince je n'avais pas vu que tu étais revenue...
SupprimerOui, c'est assez juste ta lecture du film à deux niveaux.
Quelle beauté, oui...elle était extraordinaire !
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héhé! ces ruelles.....
RépondreSupprimerLes ruelles méditerranéennes, et le linge en oriflammes qui pavoisent la vie de chatoyantes couleurs...
SupprimerJ'aime !
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mes ancêtres sont venus de Pologne et d'Espagne se retrouver sur la terre du Nord....
RépondreSupprimerTu es le résultat d'un beau mélange, en effet !
Supprimer¸¸.•*¨*• ☆
mes ancêtres, enfin ceux que je connais, viennent d'un peu partout, lorsque je vois mes petites filles, je trouve que c'est chouette de venir d'ailleurs.
RépondreSupprimerOh oui, c'est chouette.
SupprimerC'est beau comme un arc en ciel...
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Très très beau texte comme toujours ton écriture passe du particulier à l'universel sans avoir l'air d'y toucher, des messages plein de sagesse et d'amour sans aucune trace de leçon de moral..... BEAU
RépondreSupprimerC'est très bien dit, petite miss, je suis confuse. C'est vrai, les leçons de morale sont souvent contre-productives, il vaut mieux chanter la vie tout simplement et chacun trouve la notre qui lui convient.
SupprimerBises heureuses
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J'aurais tendance à partager le point de vue de Luis Mariano sur la question :
RépondreSupprimerhttps://youtu.be/fLu44QW9nfo
Dans un de ces accès de nombrilisme effréné et patenté que l'on me connaît, j'aurais tendance à prendre ça pour un compliment...
SupprimerMerci Boss, cher étranger.
Tu me manquais.
¸¸.•*¨*• ☆
¸¸.•*¨*• ☆
Les amours métisses sont les plus belles histoires...
RépondreSupprimerJe suis le produit de trois îles italiennes et Malte.
Notre fils est la somme de cet héritage et d'un autre hispano-normand. Il s'apprête à faire entrer dans nos familles le sous-continent indien...
Que du bonheur !
la grande chaîne de l'humanité...
SupprimerDésolée pour ton commentaire qui était tombé dans les spams (va savoir pourquoi)
✫ ✫.★**
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..✫¸.•°*”˜˜”*°•.✫
Pas de racines, pas d'appartenance, des vies en mille couleurs, des différences en veux tu en voilà. Heureusement, heureusement....L'uniformité est tellement triste.
RépondreSupprimerL'ennui naquit un jour de l'uniformité disait La Fontaine...ou Boileau...ou Houdar de la Motte...
SupprimerBref, vive les patchworks...
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Mes grands-parents sont tous venus de Pologne mais pas du même endroit. Les parents de mon père étaient proches de la frontière russe et ceux de ma mère proches de l'Autriche.
RépondreSupprimerIls sont tous arrivés dans une petite ville minière du Pas-de-Calais et ont fait des enfants dont deux d'entre eux furent mes parents.
Certains enfants me traitaient de Polonaise à l'époque et ce mot était lancé comme une injure. Mais bon, quand j'ai fait mes études à Lille puis travaillé en Région Parisienne cela ne semblait pas avoir d'importance pour les gens.
Bises à toi, joli mélange!
Tu étais peut-être la Polonaise de mon ami Alain X ... (voir plus haut)
SupprimerEn tous cas tu es toi aussi un joli mélange, comme beaucoup d'entre nous, en fait.
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Beau brin d'écriture au fil de lin, de l'autre, dans ton baluchon de mots transporté, tu es, comme à l'accoutumée, notre belle passeuse qui en-chante en quelques notes de vie l'écrin étoilé. Tu emperles nos yeux de ta robe métissée, toi qui voyages sans bagages, sur une ride fragile, au coeur qui ondule comme une vague danse...
RépondreSupprimertu traces et nourris nos lignées de coeur,
nos plus lointains chemins,
nos senteurs d'écorces
nos pains nos épices.
Nos intimes qui se prolongent jusqu'à chacune de leurs racines.
Merci Célestine.
Bisous.
Den
C'est très beau ce que tu écris, Den, je suis très touchée.
SupprimerD'une poésie parfumée, belle et naturelle comme un chemin forestier au coeur de la montagne.
Merci de plein coeur.
¸¸.•*¨*• ☆
Bonjour Célestine, une chose est certaine, je suis bien genevoise! Une grand-mère décédée a longtemps vécu à la Brévine, village suisse avec souvent des -40°C en hiver puis est venue vivre à Genève. D'après mes parents (décédés aussi) ils m'ont raconté que j'avais une arrière grand-mère marseillaise :-)
RépondreSupprimerMerci pour ton beau billet sur les différences.
A ce sujet, j'ai une petite anecdote... Lorsque j'étais à l'école primaire du haut de mes ll ans, un jour dans le préau à la récréation, un garçon demande à ma meilleure amie de venir me dire si je ne voulais pas être son amie contre un cornet de bonbons :-) Il n'osait pas venir lui-même. J'ai refusé parce qu'il était roux et son prénom était Marcel.
Et maintenant, j'aime beaucoup cette couleur. La vie est si changeante.
Mes bisous Célestine ♥
J'aime beaucoup ton anecdote d'enfance, chère Denise.
SupprimerC'est amusant, on a parfois de drôles de réactions dans l'enfance...
Une arrière grand-mère marseillaise, tiens tiens... certains mélanges sont (d)étonnants...
Merci pour tes mots pleins de chaleur et de couleur.
Je t'embrasse belle rêveuse.
¸¸.•*¨*• ☆
Nous sommes tous l'étranger de quelqu'un. Moi je suis née dans un quartier "huppé". Dans mon esprit, tous les quartiers du monde étaient pareils. Comme suite au divorce de mes parents j'ai été mise à l'écart dans mon école huppée et très catho bien pensante, on m'a mise - à ma grande joie! - dans une école "pour tout le monde" et là, stupéfaite, avec trois autres filles de mon quartier, j'ai passé une semaine de récré à me retrouver au milieu d'un cercle de filles qui nous narguaient en nous traitant de "grandes péteuses". Nous ne savions pas du tout ce qu'on nous reprochait. Et puis la curiosité a eu le dessus, on voulait approcher les péteuses de près et on a vu qu'elles étaient normales :)
RépondreSupprimerTu as le don de me déclencher l'hilarité, cara mia !
SupprimerJ'ai adoré tes « grandes péteuses » qui débarquent comme des curiosités dans la cour de l'école.
L'apprentissage de la vie passe toujours par l'expérience traumatisante que ce que l'on connaît tout enfant n'est pas le reste du monde...
Baci sorellita
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Un beau texte. J'avais noté ici et là des allusions à tes origines italo-irlandaises et maintenant tout est clair. Une bien belle généalogie. De bien beaux voyages pour arriver jusqu'à toi.
RépondreSupprimerMa mère est bretonne. Mon grand-père est venu s'installer en Creuse avec sa famille alors qu'elle n'avait que quelques mois. Je me suis toujours demandé pourquoi il avait fait ce choix.
Je me souviens que quand j'étais gamin, j'y tenais à mes "origines" bretonnes. Une partie de moi venait d'ailleurs.
Bises.
Une partie de nous reste souvent mystérieuse: c'est celle qui nous vient de ce que l'on ne sait pas.
Supprimerdes ancêtres lointains. Qui étaient-ils?
Quels gènes nous ont-ils transmis, 'air de rien ? Et d'où vient que parfois, en arrivant dans un lieu, l'on s'y sente comme si l'on était chez nous, attiré comme par un aimant ?
Bises
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Depuis que le monde est monde, en passant par la découverte de l’Amérique, je me demande qui est l’étranger de l’autre. Par son esprit chauvin, l’homme se considère comme le centre du monde, car il n’a jamais rien vu du monde. Sans l’étranger le monde n’aurait pas eu cette formidable ouverture que s’il était resté recroquevillé sur lui-même. Je me sens résidant de toute cette terre, si nos prédécesseurs n’avaient pas inventé des frontières et aujourd’hui, des murs. Je dirais que personne n’est l’étranger de l’autre quand on a l’esprit ouvert et humain. J’aime bien cette citation dont je ne connais pas l’origine, qui est surement de quiconque : « L’étranger est peut être un ami que vous ne connaissez pas encore ».
RépondreSupprimerMerci Céleste de la formidable richesse de tes textes qui ne passent jamais inaperçus, même pas à un étranger. En fait dans la blogosphère, nous sommes une bande d’étrangers étranges et nous ne connaissons nulle frontière.
Bises méditerranéennes
Tu en es un très bon exemple Bizak. Tu habites dans un autre pays, et pourtant, pas une seule fois depuis que je te connais, je ne t'ai considéré comme un étranger.
SupprimerTu es un citoyen du monde, et tu avais écrit de si belles choses à ce sujet sur mon blog, je ne parviens plus à retrouver le texte, c'était vraiment beau et sublime...j'en avais eu les larmes aux yeux...
Oui, ce que j'aime ici, c'est qu'il y a des gens de partout qui viennent poser leurs grains de sel.
J'aime mon pays, mais j'aime aussi les autres pays du monde pour tout ce qu'ils m'apportent de différent...
je suis de ceux qui pensent que la différence est une richesse.
Bisous solidaires, cher Bizak.
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Je porte le même nom de famille que l'un de ces poètes chanteurs que tu égrènes.
RépondreSupprimerMes arrières grands parents paternels, ont fui l'Italie, il a travaillé à la mine.
J'ai été élevée par des étrangers européens...
"L'autre", au cœur de mon histoire...
:)
Combien d'entre nous n'ont pas un ancêtre né hors de ces frontières ? Sans doute très peu...
SupprimerNous sommes comme un grand bouquet multicolore.
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Moiiiii, j'ai rien contre les étrangers, La seule chose qui m'embête, c'est qu'ils sont pas Françaiiiiiiis.
RépondreSupprimerBon, après un billet comme celui-là, je crois que je pourrai prendre le risque de t'avouer que je suis à moitié suisse...
Ti bacio Cara
Je crois que ce n'est pas un scoop que tu m'annonces là...
SupprimerEnfin, je veux dire que tu sois à moitié suisse...
Mais merci quand même de prendre le "risque"...
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C'est ma fierté d'être le fruit d'un arbre aux branches mélangées. Je ne suis ni d'ici ni d'ailleurs.
RépondreSupprimerAvec le temps, qui passe, je me suis rendue compte que c'est "l'étranger" qui me plaît, qui me parle de sa différence, qui me partage ses différences, à boire et à manger, et à penser. Et tout ainsi, est trésor.
«Tout ainsi, est trésor ». C'est bien dit...Et j'ai réalisé en lisant l'oxymoron que je t'avais inconsciemment « emprunté » le titre d'un de tes billets...
Supprimer¸¸.•*¨*• ☆
Même sujet... d'actualité... Même sensibilité. ;) ��
SupprimerOn est en phase, Lou ...
SupprimerTa grand mère maternelle vient du Piémont ? Où exactement ?
RépondreSupprimerAujourd'hui, rien ne me rend plus fière que le kaleidoscope que mes enfants m'ont rapporté: il y a parmi les valeurs ajoutées du sang français, du sang britannique, du sang portugais et du sang cambodgien. Je suis aux anges.
C'est un beau kaléidoscope, ma Myo, en effet.
SupprimerDes valeurs ajoutées à une famille ouverte sur le monde et sa diversité magnifique...
Je ne me souviens plus, hélas, où était née ma grand-mère...
Il faudrait que je me plonge dans ma généalogie, mais je ne suis pas très généalogie...c'est trop de retours en arrère, moi qui vis dans le présent.
j'ai sans doute tort...ça me ferait voyager.
On verra quand je serai grande...
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C'est ton "Né quelque part" pour les Impromptus ou on en aura un autre aussi beau ?
RépondreSupprimerYaka d'mander, comme on dit sur le Défi du samedi ?
;-)
Aussi beau ? t'es gentil.
SupprimerNon c'est ma participation, mais je ne l'ai pas encore envoyée...
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Chère Céleste c'est ici un vaste sujet que tu nous évoques avec tes mots toujours frais et joyeux
RépondreSupprimerDe quoi ravir nos yeux et nos neurones
A travers tes mots je revis les romans de Pagnol, de Giono , de Daudet et de tant d'autres; je repense à l'Etranger de Camus
Comment par ces évocations des hasards des déplacements, de cette problématique de l'étranger, comment ne pas penser à toute la dramatisation
des histoires du quotidien telles que nos auteurs nous les ont magnifiquement racontées.
Mais toi en peu de mots tu nous fais revivre tout cela.
Et plus encore les chemins d'errance actuels de toutes celles et ceux qui fuient un pays en guerre.....
Au regard des personnages entourant Manon des sources, par exemple , tes ancêtres étaient déjà précurseurs de ces mouvements qui ne font que s'amplifier.
Comme je disais à une personne il y a quelques mois : "Les choses ont profondément changé ; la planète village, notre belle bleue , semble avoir rétréci
ou plutôt l'accélération des transports modernes invite à la formation de couples sans frontières..... Qui irait encore prétendre valable cette invite de nos aïeux ; marie-toi dans ton village, ou mieux dans ta rue....?
Désormais des jeunes s'expatrient et vont trouver compagne ou compagnon aux antipodes...... Alors la notion même d'étranger , celle que Fernand Reynaud défendait en la personne du boulanger immigré, cette notion faite de refus ou d'accueil mitigé devrait évoluer vers l'acceptation d'une population vivante, mêlée et riche de ses variétés.
Nous n'avons qu'une seule terre, pour toutes et tous.
Voilà, tes mots m'amènent à faire le tour du monde , non pas en 80 jours , mais en seulement quelques minutes
Sois en remerciée
Bisous admiratifs
Belle analyse de l'évolution de "l'étrangéité" qui a effectivement changé depuis quelques années, avec le développement des technologies de communication.
SupprimerMais la peur de l'étranger, de l'inconnu, reste ancrée dans les comportements humains, et difficiles à déboulonner.
Ce devrait pourtant être notre seule chance de survie.
Merci pour ce long commentaire cher Petrus
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On est toujours l'étranger de quelqu'un!Un peu comme sur ton blog où nous sommes tous,enfin la plupart, des étrangers vis-à-vis les uns des autres.Venant d'univers différents,de régions différentes,de milieux sociaux différents,d'éducations différentes et que sais-je encore de différent!Pourtant,tous ici,à commenter chacun à sa manière tes billets très bien écrits et qui donnent toujours à réfléchir.Rien que ça,c'est magique!
RépondreSupprimerla diversité des commentaires en fait la richesse,tout comme la diversité pour les hommes. Comme autant de fruits indigènes et exotiques mélangés dans une grande salade de fruit!
https://www.youtube.com/watch?v=-5n3U2yjfDM
Oui c'est ce que j'aime, mes commentateurs sont très variés, et je rougis de confusion et de joie à la pensée que je suis leur trait d'union.
SupprimerJ'aime la diversité, j'en avais d'ailleurs écrit un billet que tu as peut-être vu passer si tu épluches toujours mes anciens écrits...
Merci pour la chanson qui m' a rappelé les doux moments de l'enfance.
Bisous tardifs mais sincères
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Je n'avais jamais vu un si charmant trait d'union,maintenant je les regarderai d'une autre façon!Je n'ai pas tous tes billets en tête et il y a quelques mois que j'ai terminé "l'épluchage". Je t'en parlerai (plus tard)( encore!) Un m'a marqué particulièrement.
SupprimerBises du soir
Ah tu aiguises ma curiosité naturelle ...
SupprimerMais je saurai attendre.
Mais quand même, je suis curieuse !
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Moi j’ai la chance d’habiter près d’une mare, où vivent mes ancêtres lointains, entre les joncs et les feuilles de carex. Aux réunions de famille, on pose sur la table en nénuphar des bouquets de potamot crépu. Une branche de la famille, crapauds buffles et grenouilles taureaux, est restée en Afrique, on s’écrit pour le Nouvel An.
RépondreSupprimerBien plus tard, il y eut un grand mélange en Andalousie, qui fit de mon génome comme un plan de Cordoue.
Aux coassements de mes ancêtres, je préfère le babil de mes arrière-arrière-petit-enfants. J’espère qu’ils pourront aller aux champignons, aux champignons sans métaux lourds. Et que, se souvenant de moi, ils viendront chaque année, à la fin de l’été, m’embrasser et me raconter leurs vacances interstellaires.
Et personne de ta famille ne s'est jamais transformé en prince
Supprimerpar le baiser d'une princesse des étoiles en robe de tulle ?
C'est bizarre quand même. On nous aurait menti ? ;-)
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J'avais besoin d'un rafraîchissement, merci pour ton élégance et ta joie de vivre.
RépondreSupprimerL'étranger ne joue t'-il pas un rôle référentiel à notre propre encontre ? On se sert de lui pour nous connecter à notre propre identité...
Sans étrangers, nous ne serions nous même donc...
Pourquoi ne pas le remercier, au lieu de le dénigrer ? Là est le "bât qui blesse".
Bises étrangères.
Tout à fait...sans lumière, pas d'ombre, pas de haut sans bas ni de yin sans yang...
SupprimerComme d'habitude tu parles de sagesse.
Et ma joie de vivre n'éclate que parce que tu me permets de l'exprimer.
je t'embrasse
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Je ne suis personne, alors de quel droit ne te permettrais je pas d'exprimer la vie, là où j'exprime la mort ?
SupprimerTon blog n'a aucun besoin de moi, et tu vis en dehors de moi... (et c'est parfait)
(je cherche toujours à exhiber mes pulsions d'homme, mais je ne trouve pas de soluce... help ! lol)
Ce que je voulais dire c'est que la joie est là parce qu'il y a la peine.
SupprimerEt tu n'est pas personne. Personne n'est personne.
Mais tu n'es pas obligé de me croire.
Pour le blog intime, je ne sais comment t'aider. A mon avis, les gens qui auront envie d'aller le lire se créeront une adresse mail. C'est aussi simple que ça.
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La nécessité de la différence, comme une évidence. S'enrichir de l'autre qui est tout ce que nous ne sommes pas. La belle aventure. J'adhère!
RépondreSupprimerDéfendre ces valeurs me paraît plus que jamais urgent et nécessaire.
SupprimerBises humanistes
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Il n'y a pas de différences : il y a les milles facettes de l'humanité. Lesquelles sont fascinantes à découvrir. Lesquelles constituent un tout parfait en soi. Et, de même que la mer a besoin d'être brassée pour s'aérer, se nettoyer, se renouveler, il y a besoin de brassage humain. Sinon, l'eau stagne, ce qui crée des algues, des déséquilibres, des biotopes pas très propres à la vie en finale.
RépondreSupprimerDeux mouvements sont nécessaires : se connaître, se reconnaître, avec nos origines, nos richesses // reconnaître l'autre avec ses richesses, ses apports uniques. L'un ne va pas sans l'autre. On ne peut pas aimer l'autre sans s'aimer soi. On risque de rejeter l'autre si on rejette une part de soi.
Tes métaphores sont toujours très bien choisies, dad.
SupprimerEt j'aime depuis toujours les références à la mer, notre biotope originel, d'où toute vie est sortie un jour.
Bien évidemment les grands principes que j'évoque dans ce billet ne doivent pas s'appliquer dans un seul sens et devraient être communs à tous les êtres humains, comme le faisait remarquer très justement un ami en message privé.
Or il y a dans le monde en cet instant des gens qui n'ont aucun respect pour ceux qui ont une autre culture qu'eux, et notamment pour notre culture occidentale, et qui utilisent la violence la plus extrême pour nous le faire comprendre.
Ouvrir les bras pour moi ne signifie pas tendre le bâton pour se faire battre. Evidemment. Je suis humaniste mais pas angéliste.
Bisous et belle journée
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Hé oui, ça parait tellement simple et évident, et pourtant...
RépondreSupprimerJoli mélange que tes origines.
Finalement, le regard sur les noirs et les métisses a changé aujourd'hui mais la différence est toujours marquée et le racisme toujours bien là !
Non, ce n'est ni simple ni évident. Peut-être parce que certaines personnes utilisent de nos jours nos valeurs de respect et de tolérance en les retournant contre nous, et cela , ce n'est pas acceptable.
SupprimerBien sûr qu'il faut que les regards changent, mais encore une fois tous les regards. Et les replis frileux et communautaristes ne font pas avancer très vite ce changement de regard...
Bisous Mind
Il est grand temps que les humains prennent conscience qu'une palette ne se limite pas aux couleurs mais qu'en la prenant en main elle nous offre l'échange, la culture, l'enrichissement. Oui Célestine les couleurs de l'amour amoureux, maternel, fraternel l'amour du bien, du beau et du moins beau sans oublier celui de la tolérance, doivent guider nos pas et embellir notre quotidien.
RépondreSupprimerNous avons dans nos mains une merveilleuse palette, c'est vrai.
SupprimerEt notre survie ne peut résider idéalement que dans l'entente entre les peuples.
Malheureusement, le nerf du monde est un petit billet vert qui rend les gens fous de puissance, de domination et de gloire. Faisons un rêve, comme Luther King...
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Je voulais lire ta réponse à mon com, Célestine, mais je ne le retrouve pas... Il a dû prendre le large, retourner dans les îles méditerranéennes de mes ancêtres (Sicile, Sardaigne, Malte) !
RépondreSupprimerJe te disais la richesse des amours métissées,de la tradition que mon fils perpétue (lui, l'Italo-Normand-Espagnol qui s'est pris d'amour pour une belle du sous-continent indien)...
Ta page me plait beaucoup.
Merci eMmA.
SupprimerOui ton commentaire était parti dans les spams, comme je te le précise plus haut, une fois que je l'ai re-publié...
belle métisse, tes collages sont le reflet de ta pluralité magnifique.
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Je ne comprend toujours pas qu'on puisse faire des différences... On est tous différents, par la taille, le poids, la couleur des cheveux, des yeux, la forme du nez ou l'implantation des dents, et alors??? C'est bien, c'est gai, c'est riche!! Un jardin d'une seule variété de fleurs??? Quel ennui! Un seul parfum de glace, quel dommage!
RépondreSupprimerLes intérêts, Brizou...uniquement les intérêts poussent les hommes à la haine et à l'ostracisme.
SupprimerLe diversité, ils n'en ont rien à faire si cela ne sert pas leurs intérêts...
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Je suis allée écouter Luis Martiano mais ça m'a vite lassée. Alors pour le brassage qui engendre de belles choses, voici un morceau pas nouveau qui mixe funk, klezmer et hip-hop.
RépondreSupprimerVise les mélanges.
https://www.youtube.com/watch?v=Rc29Fwz20fQ
Luis Mariano ? Il n'est pas mort ? ;-)
SupprimerAh oui, pas mal le mélange...
Merci ma Berthoise !
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"on est toujours l'étranger de quelqu'un", quand on comprend cela, on ouvre grands ses bras et son cœur. Notre monde a besoin de bienveillance, elle seule a du pouvoir... Bises et doux week end céleste Célestine. brigitte
RépondreSupprimerOui Plume !
SupprimerOuvrir son coeur et ses bras, tout en restant vigilant, bien sur...
Gros bisous bon week end
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Les gens (pas tous heureusement !) n'ont pas encore compris que la différence était source d'enrichissement et non un obstacle. Apprendre à connaître l'autre et non lui tourner le dos car il n'a pas la même couleur de peau que nous.
RépondreSupprimerJ'aime beaucoup la chanson de Pierre Perret : Lily.
Belle fin de journée, ma douce. Bisous.
Je suis contente de te voir revenue, Françoise.
SupprimerJ'espère que tes vacances se sont bien passées.J'en suis même sûre en fait.
A tout bientôt ma belle
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Mes grands parents étaient polonais, alors ça m'a toujours paru normal d'être mélangés et différents. Ma meilleure copine s'appelait Myriam, et quand on m'a fait remarquer qu'elle était juive, je suis tombée des nues comme toi, je ne voyais pas où était le problème et pourquoi on me disait ça...
RépondreSupprimerTu as fait un joli méli mélo de chansons, bravo. J'y aurais bien rajouté ce petit fragment : "tous fils d’un étranger tous fils de l’incendie, nous sommes des étrangers, la terre est notre pays"
Fille d'un Auvergnat et d'une Pied-Noir Tunisienne, je suis mariée à un Espagnol et notre Fiston est parti vivre au Canada ☺☺☺☺
RépondreSupprimerJ'adore !
SupprimerEt j'aime quand tu vas lire mes anciens billets, cathy...
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