La plante a des feuilles
rouges. Un rouge austère tirant sur le lie-de vin. Elle ne paie pas de mine, j'ai souvent envie de la bazarder, tant elle est déprimante.
Et pourtant, une fois par
jour, quand le soleil ébroue ses derniers rayons sur le jardin, elle prend soudain un beau rose lumineux.
C'est pourquoi je lui laisse une autre chance à chaque fois, émue par ce phénomène photogénique en diable.
Ainsi en va-t-il de nous. A
la lumière de certains êtres, nous tombons le masque et devenons nous-mêmes. Il nous semble même que nous devenons meilleurs. Cette soudaine transparence alors laisse entrevoir notre âme, qui se met à
briller comme un diamant sous la pluie.
"Cette soudaine transparence alors laisse entrevoir notre âme, qui se met à briller comme un diamant sous la pluie."
RépondreSupprimerJ'aime cette phrase. Elle fait ressentir la vraie liberté.
L'âme que je ressens à chaque souffle transporte la grandeur de la vie, nous fait goûter à cette énergie céleste qui nous permet de voir, d'entendre, de ressentir, de goûter, d'apprécier tout ce qui nous a été servi sur un plateau d'argent. maty
Une énergie céleste, c'est bien le mot, nous qui sommes pétris de poussière d'étoiles...
SupprimerC'est sans doute au nom de ce miracle que je laisse sa chance â cette plante en apparence un peu moche. C'est parce que je sais que sa connivence avec notre grosse étoile transfigurera sa laideur et me fera ainsi apprécier chaque jour d'avoir des yeux.
Bises célestes chère Maty.
Merci de ta fidélité
¸¸.•*¨*• ☆
Toi, tu n'as pas besoin du soleil, ta lumière intérieure nous en met plein la vue !
RépondreSupprimerAaaaaah ! je vais pouvoir refourguer mes lunettes de protection anti-éclipses solaires !
SupprimerMouarf !
¸¸.•*¨*• ☆
Solaire, c'est le mot que je cherchais, n'en déplaise à Andiamo.
SupprimerJe biche !
SupprimerMon voisin est couleur lie de vin, enfin sa trogne, même au soleil il na varie pas, le soleil ne l'apothéose pas LUI !
RépondreSupprimerWalrus ou bien il fayote, ou bien il cherche une ouverture ];-D
Pourtant je me suis laissé dire que certains blairs devenaient phosphorescents dans le noir.
SupprimerD'où l'xpression bien connue:
"C'est toi là-bas, Gigi, dans le noir ?"
Un monde où le boss fayoterait ? C'est la quatrième dimension, non ? ;-)
¸¸.•*¨*• ☆
L’ineffable mystère qui est répandu dans toutes les choses…disait Isabelle Eberhardt dans ses moments attendris!
RépondreSupprimerCette chère Isabelle ! J'aime quand tu me rappelles à son bon souvenir, mon cher Bizak.
Supprimer¸¸.•*¨*• ☆
Cette femme décédée à la fleur de l'âge était un condensé de tout ce que l'humanité avait de mystérieux et de ce que la vie avait d'étranges! Bise ma chère Célestine qui m'inspire tellement.
SupprimerComme je regrette le bon temps des plumes, où tu te laissais aller à quelque écriture de texte inspiré...Il reviendra, je n'en doute pas.
Supprimerkiss céleste
¸¸.•*¨*• ☆
je ne la trouve pas du tout déprimante, elle a même un petit côté rebelle qui n'est pas pour me déplaire
RépondreSupprimerC'est pas faux. Elle pousse un peu à la one again, comme on dit...
Supprimer¸¸.•*¨*• ☆
même les plus laides ont quelque chose de touchant - pour autant qu'on se laisse émouvoir par tout ce qui vit, plantes, bêtes... :-)
RépondreSupprimerOui, d'ailleurs tu peux rajouter les gens aussi, parce que j'en connais qui ne sont pas gâtés par la nature et qui ont un coeur d'or, malgré le vieux poncif qui se trimballe dans l'inconscient collectif, véhiculé par tous les contes de fées, où les gentils sont beaux et les méchants très moches...
SupprimerTiens d'ailleurs je te conseille "la laide au bois dormant" de Solotareff pour te marrer un coup avec tes lycéens...
¸¸.•*¨*• ☆
"Et pourtant, une fois par jour, quand le soleil ébroue ses derniers rayons sur le jardin, elle prend soudain un beau rose lumineux."
RépondreSupprimerComme je voudrais que chacun, ne serait-ce qu'une fois par jour, soit dans le même cas et irradie d'un sourire ce beau rose lumineux. Et puis après tout même une plante un peu moche est un être humain. Non?
Kisses, ma Lady Blues plutôt pink aujourd'hui.
Pink lady ? Me prendrais-tu pour une pomme ? ;-)
Supprimerkiss et Attb
¸¸.•*¨*• ☆
Oh ! C'est beau ce que tu écris ! On dirait de l'antique. ;)
RépondreSupprimerTu me combles ! de l'antique, voilà un compliment qui me va droit au coeur.
Supprimer¸¸.•*¨*• ☆
Peut-être l'un de tes meilleurs billets...
RépondreSupprimerEnfin, appréciation toute personnelle évidemment
Le genre que j'aime
Un minimum de mots
un maximum de contenu
du sens
et de l'engagement personnel
voili, voilou !
bisous....
Oh Alain, j'aime lire cela, j'en rêvais, de réussir à t'émouvoir, te faire tressaillir avec mes mots.
SupprimerSi tu aimes les textes avec un minimum de mots, va donc faire un tour sur mes "cent mots".
Depuis un mois, je ponds un texte par jour, un vrai petit marathon...
Bisous célestissimes
¸¸.•*¨*• ☆
Ton texte m'a touché, il est beau et comme d'hab. suscite des échanges plein de richesses et d'humour.
RépondreSupprimerElle a de la chance cette plante d'être regardée ainsi.
La fin d'année approche pour toi... peut-être pas la plus zen ?.
Nicmo
Pour la zenitude, cela dépend de quel côté on se place.
SupprimerS'il s'agit du travail de fin d'année, c'est vrai qu'il est multiplié en ce moment. D'autant plus qu'il me faut préparer mon pot de départ et ranger toutes mes affaires. Mais en même temps, réfléchissant que je vais avoir de très longues vacances, comment ne pas être zen ?
Merci de ton passage, Nicmo.
¸¸.•*¨*• ☆
Ah la la, j'adore .... ainsi y aurait il un espoir ?
RépondreSupprimerIl y a toujours un espoir, Mel, ma violette timide. Tu es belle, j'en suis sûre, et tes fêlures laissent passer la lumière.
Supprimer¸¸.•*¨*• ☆
"il me semble que la misère serait moins pénible au soleil"
RépondreSupprimerCar il s'agit bien d'une misère ? N'est-ce pas ? on ne voit pas bien sur la photo, toute transfigurée qu'elle est !
Bien vu, Monesille !
SupprimerMisère, misère ! C'est toujours sur les pauvres gens que tu t'acharnes obstinément.
(Coluche, de Jean Louis Chautard et Gérard Granjean, sur une musique de Pierre Bénichou et Marie Grospierre)
¸¸.•*¨*• ☆
OUi on l'appelle misère car elle pousse facilement mais elle se nomme tradescantia... et as-tu vu ma belle comme ses petites fleurs timides peuvent être jolies? Ton billet est touchant. Oui, chacun, chacune a quelque chose de beau en lui!! Bisous et bonne fin de semaine
SupprimerTu as su tirer la substantifique moelle de mon billet, Brizou.
SupprimerLa beauté intérieure est un thème qui me parle beaucoup. Sans doute parce que j'aime aller au-delà des apparences...
Bises ma belle
¸¸.•*¨*• ☆
En général je ne m'arrête pas à ce que les gens montrent d'eux-même...
RépondreSupprimerJe m'efforce de regarder plus attentivement, d'observer sous diverses perspectives...
Ainsi, j'attends avant de me défaire de quelqu'un... J'essaie de m'adapter au mieux pour percevoir le fond de la personne.
Ensuite, je vibre avec elle, ou je m'écarte selon ma vibration propre...
Pour la nature : je fais de même...
Merci pour ce billet qui "enseigne" au-delà des mots.
C'est très beau ce que tu dis. Je me sens soudain toute rouge de confusion à l'idée d'avoir écrit un billet qui "enseigne". Peut être parce que ce mot résonne si fort en moi.
SupprimerJe n'ai fait que transmettre mon émerveillement devant la vie sous ses multiples formes, et parler de ces surprises, de ces cadeaux qu'elle nous offre.
Je t'embrasse mon ami.
¸¸.•*¨*• ☆
Ta plante est vivante et le vivant se respecte...heureusement que tu l'a pas basaedée quand même!!! Je la trouve bien jolie en plus !
RépondreSupprimerOui, heureusement. Elle m'apporte cette petite joie quotidienne en laissant le soleil la traverser et c'est un bonheur ephémère (comme tous les bonheurs d'ailleurs) une sensation fugace de perfection que seule la nature sait nous donner...
SupprimerBises mindounet
¸¸.•*¨*• ☆
J'ai reconnu aussi la misère
RépondreSupprimertu parles d"un nom
et si on l'a rebaptisait
"la discrète " " la métamorphose "
j'aime beaucoup la lumière sur les végétaux
Joli ce billet métaphore
pense à tailler un peu les feuilles , elle sera plus forte
bises
Ah, oui, je vais pouvoir enfin m'occuper un peu de mes plantes et de ma maison en général...
SupprimerLà, je suis en burn-out, mais dans deux semaines ce sont les grrrrrrandes vacances !
Bisous ma jeanne, merci de ta fidélité.
¸¸.•*¨*• ☆
Elle est vraiment très belle je trouve... heureusement, tu lui as donné sa chance ;-)
RépondreSupprimerBisous Laure
Oui, c'est vrai que finalement, à y bien regarder, elle n'est pas si moche.
SupprimerContente de te voir par ici, alors que tout le monde a l'air plus ou moins en vacances cs temps-ci !
¸¸.•*¨*• ☆
Des semaines et des mois qu'il repoussait ce moment. Et puis il s'était décidé: ce serait aujourd'hui.
SupprimerElle sortait de l'école. Il s'approcha, la plante qu'il lui destinait l'encombrait maintenant. D'ailleurs, il aurait bien fait demi tour, mais elle l'avait repéré. Il essaya:
Lui : si j'avais eu des gamins, je vous aurais voulue comme instite pour eux...
Elle : qu' est ce qu'y dit, cette race qui nique féroce mes années de boulot?
Lui : je ne sais que faire des plantes. Celle-ci, je la trouve extra. C'est pour ça que je voulais vous l'offrir depuis tant de temps.
Elle : comme elle est belle! Merci, merci, oh merci.
Elle regarda mieux le jardinier d'exception et l'empotée, respira un grand coup en songeant qu'elle avait échappé au kebab aux crevettes, sauce roquefort, genre cadeau.
Elle la posa à un endroit le plus éloigné possible de sa vue, attendant une issue fatale pour ce boulet qu'elle n'osait pas jeter : au nord, pas éclairé. Mais la plante vivait. Chaque fois qu'elle passait devant, elle disait des trucs pas si sympas que ça, et les oreilles du jardinier donateur sifflaient.
Et puis vint mi juin: la fête de l'école se préparait. Les enfants recherchaient partout des cadeaux à offrir aux parents gagnants des jeux.
Elle, souriant bizarrement : je vous donne cette belle fleur, mes chéris. Un gros lot, hein.
Des sifflements épouvantables traversèrent la tête du jardinier en cette fin d'après midi. La douleur, terrible, lui fit lâcher le Kir qu'il s'apprêtait à boire, le Kir de la couleur de sa plante au soleil couchant, de sa plus belle plante.
Faut faire gaffe, hein, Celle, quand on te fait un cadeau.
Sinon, je suis pas en vacances, mais j'ai pas eu le temps de te dire quelque chose hier parce que j'écoutais la radio: finale du championnat de France de basket, alors...
Alors qu’elle rouméguait pour la énième fois en lorgnant sa plante, juste avant que le coucher de soleil ne la fît changer d’avis comme chaque jour, elle se rappela le jardinier d'exception qui la lui avait offert. Il ne payait pas de mine, c'est vrai, avec sa trogne enluminée par quelques abus de jeunesse, notamment celui d’une boisson promue par un certain chanoine qui voulait se faire un nom, naguère dans la bonne ville de Dijon, mais dans l’ombre de son large chapeau de paille, elle avait aperçu, trouant l’air de leur acuité, deux yeux les plus magnifiques qu’elle eût jamais vus. D’un bleu vert comme ces mers du sud baignant les plages de sable blanc dans les devantures des tour operators. Avec de longs cils tout doux. Et sous sa moustache en tablier de sapeur, il ne cachait aucun bec de lièvre, mais une belle bouche souriante et très agréable à regarder.
SupprimerAussi, quand elle l’aperçut au portail, avec son tablier bleu et son galurin de jardinier, elle lui fit signe de s’approcher. Lui, ne se méfiant pas, s’approcha donc.
Alors, sous le regard médusé de l’assistance, elle se pendit à son coup et lui roula le plus extraordinaire patin qu’on ait jamais vu de mémoire de Leon Zitrone et Nelson Monfort réunis. (oui, parce qu’elle, c’était le patin, et pas le basket, qu’elle aimait)
-J’avais oublié de vous remercier pour votre cadeau, dit-elle en riant.
Et le jardinier en fut tout enluminé, mais cette fois-ci, le kir n'y était pour rien.
Ah! Romegavas? Veses ben...
SupprimerEt c'est tout ? Ça vaut le coup de s'estransiner ! ;-)
SupprimerEt dis donc, et ma nouvelle funambulle, elle va se jeter de la falaise si tu viens pas la voir...
¸¸.•*¨*• ☆
Juste un petit coucou depuis une connerie de smartphone
RépondreSupprimerBaci Sorellita
Hey...tu as perdu ton ordinateur, Blutchiamo?
SupprimerPas grave, j'ai reçu le message...^^
¸¸.•*¨*• ☆
Que c'est bien dit... Il y a des gens dont la lumière nous en dépose, nous met sous le juste éclairage, et oui.... nous nous sentons meilleurs, avec soudain de belles transparences, et un regard qui ne se cache pas...
RépondreSupprimerBaci
Je suis certaine que tu fais partie de ces gens-là, Edmee.
SupprimerJe te souhaite un très bon week end.
Baci la mia Sorella
¸¸.•*¨*• ☆
Je suis en train de lire le travail d'une vie écrit par Thierry Janssen et c'est de cette transparence de l'âme qu'il est souvent question...
RépondreSupprimerj'aime l'idée que je partage les mêmes centres d'intérêt ou la même conception de l'existence que ce grand monsieur ...
Supprimer¸¸.•*¨*• ☆
c'est tellement vrai, parfois se sentir ratatinée, rabougrie et puis, comme une bouture remise dans l'eau, solaire et porteuse de radicelles
RépondreSupprimerbises
J'adore les métaphores, comme tu le sais peut-être, et surtout les métaphores botaniques. Peut-être cela me vient-il du fait que l'on m'a souvent traitée de belle plante ? ;-)
Supprimer¸¸.•*¨*• ☆
J'aime beaucoup cette note et sa trompeuse simplicité, je l'avais mise de côté pour la relire et y revenir et le dire.
RépondreSupprimerAlors voilà, c'est fait.
Pour la plante, quand on s'appelle misère, c'est difficile à surmonter. Il faut l'aimer encore plus je crois.
Je pense aussi que les diamants brillent plus au soleil que sous la pluie. En fait, je n'en sais rien, je n'ai pas de diamant pour tester.
Merci Pastelle. Je crois que la simplicité chez moi est toujours apparente, et qu'elle cache toujours quelque chose de plus profond...
SupprimerPour les diamants, c'est certainement faux. Mais c'est joli. C'est un peu comme la poésie.
Bises étoilées.
¸¸.•*¨*• ☆