Asphodèle nous propose avec bonheur le thème de la Passion
17 mots plus chauds les uns que les autres...
obsession – fruit – calvaire – égarement – film – érotique – feu – intense – gouffre – fusionnel – folie – rouge – vertige – fulgurance – danser – délicieux – dément .
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Mademoiselle se fait des films
-Mon Dieu, Lison, mes rêves ne sont pas dicibles, je serais rouge de confusion si seulement tu connaissais mes obsessions…
-Dites, voyons, Mademoiselle. C’est Monsieur Henri, n’est-ce pas ? C’est vrai qu’il est joli garçon…
-Ah, Lison, Monsieur Henri est délicieux, je ne te dis pas le contraire. Il a un sourire charmant, il m’emmène danser le dimanche dans les guinguettes du bord de Marne…
Mais vois-tu, ce dont je rêve, Monsieur Henri ne saurait me le donner, avec sa petite moustache ridicule, ses cheveux séparés en deux et gominés sur son crâne, et ses mains blanches.
-Mais alors ? De quoi rêvez-vous ? Mademoiselle, dites…
-Je rêve… Ah, Lison! Je rêve d’un homme fascinant au regard incandescent qui m’enlèverait dans ses bras forts. Ses cheveux flotteraient au vent. Il m’emporterait serrée contre lui sur son cheval dément, de landes échevelées en calvaires dressés sur un ciel d’encre. Nous vivrions une folie fusionnelle, dans un vertige incessant qui mettrait du désordre à mon cœur. Je rêve, tu comprends, de connaître la fulgurance de la passion, le gouffre amer des nuits blanches, et le feu érotique qui dévore le corps. Je rêve…de fruits défendus, Lison. Je veux perdre la tête, me rouler dans l'herbe, impudique et lascive. Je veux vivre l’Amour...intense et épuisant.
- Eh bien, vrai, Mademoiselle Hortense…Vous êtes toute pâle ! Allez-vous tout à fait bien ?... Mademoiselle !?
-…Un instant d’égarement, Lison… Mais viens donc, donne-moi mon ombrelle, je vois Monsieur Henri qui vient…
Qui sait ? Sous ses dehors placides et poussiéreux d'expert-comptable, Monsieur Henri cache peut-être un volcan qui sommeille ?... ou pas. :~)
RépondreSupprimerComptable ? Mais je m'étais laissé dire que quand on aime, on ne compte pas...
SupprimerElle ne devrait pas lire DH Lawrence...
RépondreSupprimerC'est peut être moi qui ai trop lu " femmes amoureuses". Mes lectures finissent par m'influencer gravement!
SupprimerTrès jolie ombrelle impressionniste.A quoi rêvent les jeunes filles?Bravo.
RépondreSupprimerVoilà une question très mystérieuse, a laquelle nous n'avons depuis des centaines d'années que des bribes de réponses...car les rêveries restent souvent secrètes...
SupprimerMerci Eeguab !
Question à 100 balles, question de... Candide :
RépondreSupprimerNe sachant pas puisque n'écrivant pas, je me pose une question : l'écrivain vit-il les situations qu'il dépeint ?
:o)))
Bien sûr! Est - ce que ça ne sent pas le vécu tout ça?
SupprimerMais il est bon qu'un Candide pose la question, car au moins les choses sont claires! ;-))))
J'aime bien rentrer dans les rêves de jeunes filles. :-)
RépondreSupprimerAlors, voyons si tu peux passer l'examen . Il te faut répondre oui à ces trois questions:
SupprimerAs-tu des yeux de braise?
As-tu un cheval (attention, un fier destrier, hein, pas une carne roumaine qui risque de se retrouver transformé en lasagnes au beau milieu d'une cavalcade effrénée...)
As-tu des bras suffisamment forts pour emporter une jeune fille même si elle vient de se taper un plat desdites lasagnes?
À ces trois conditions, tu pourras entrer dans le rêve d'Hortense...
Voyons voir, j'ai :
SupprimerDes yeux de braise...éteinte, si tu vois ce que je veux dire.
Des chevaux de bois au fond du jardin, héritage de mon grand-père.
Et j'ai perdu mon bras gauche dans un accident de voiture...
Il ne me reste qu'à prier alors !
Ca va être un peu juste...bon je note ta candidature, et je transmets à mademoiselle Hortense. Et comme ils disent a Pôle Emploi, on vous rappellera...
Supprimer:-)
RépondreSupprimerN'as-tu jamais souhaité
De revoir en chemin
Cet ange, ce démon
Qui son arc à la main
Décoche des flèches malignes
Qui rend leur chair de femme
Aux plus froides statues
Les bascul' de leur socle
Bouscule leur vertu
Arrache leur feuille de vigne
Arrache leur feuille de vigne...
Et compter de nouvelles étoiles...oh, combien de fois...
SupprimerTrès belle chanson de Monsieur Brassens
je n'ai pas eu le temps de faire les plumes cette semaine, mais quelque part, j'ai parlé à ma manière de la passion !:) Quant au beau chevalier blanc, tu sais ce que j'en pense :p ;)) cela n'enlève en rien de la beauté passionnelle de ton passage de l'homme sauveur des désirs inassouvis :)) bon week end, bisous :))
RépondreSupprimerRien n'empêchait d'écrire un texte sur la passion des timbres ou des oiseaux...
SupprimerCela n'enlève rien a la beauté de ton chemin personnel ma chère Ava...mais comme disait ma grand mère, tout le monde a une place au soleil..
euh, çà se voit que mon cerveau est en mode off depuis ce matin, ma phrase est d'une lourdeur stylistique :p
RépondreSupprimerMais non, elle était très bien ta phrase, j'ai tout compris. ;-)
SupprimerEt parfois on se brûle...... Beau samedi. Bises
RépondreSupprimerÇa fait partie du jeu! Bon dimanche a toi...
SupprimerIl faut toujours rêver dans la vie, sans ça la vie est bien triste ;)
RépondreSupprimerLe rêve c'est aussi l'espoir :)
Bon week-end bises :D
Le rêve, c'est vital pour garder les pieds sur terre tout en tutoyant les étoiles...Merci Laure de ton passage...
Supprimerah!!! j'espère qu’Hortense va réfléchir à deux fois!
RépondreSupprimerla raie au milieu et la petite moustache!
il y a peut-être un juste milieu ......
la moustache , mais aussi le cheval fou ,
Pas de raie au milieu,
mais des mains blanches de pianiste.....
C'est vrai que si on pouvait faire un panachage des deux, ce serait pas mal...Moi je prendrais quand même le cavalier en rajoutant les mains de pianiste...
SupprimerDe jolis rêves d'amour...
RépondreSupprimerBizzz Laure
http://suivre-mon-etoile.blogspot.fr/
Eh amour sage contre amour fou...un choix difficile!
SupprimerBises Laure.
Un joli texte "proustien", les rêves des jeunes filles en fleur... Le prince charmant n'est jamais celui dont elles rêvent et la raison les rattrappent...
RépondreSupprimerAh le moment fatal ou le vilain mari tue le prince charmant, comme dit monsieur Nougaro...
SupprimerM' inspire pas trop ton Henri ! Mais l' est coquette, l' Hortense, non ?
RépondreSupprimerMoi non plus, il ne m'aurait pas inspirée si j'avais vécu au XIX siècle...coquette? Pourquoi? Parce qu'elle a des rêves fous? Ou parle qu'elle finit par se résigner à épouser son " beau parti"?
SupprimerLes 2 mon capitaine !
SupprimerQue ce serait la vie sans ses charmants égarements...
RépondreSupprimerUn plan comptable?
SupprimerJe crois que c'est bien vrai pour tout le monde, ce genre d'égarement. Mais la Raison veille au grain ! Sinon, ça déborde...
RépondreSupprimerAh! L'éternel combat entre le cœur et la raison...parfois, il est bon que cela déborde un peu. L'essentiel est de ne pas se laisser submerger...
SupprimerIl ressemble un peu à Hercule Poirot monsieur Henri non ?
RépondreSupprimerFaudrait juste que Hortense n'oublie pas de garder les coordonnées du Prince dans ses contacts , elle peut en avoir besoin un jour ... Et pas que dans ses rêves
Oui, tes paroles sont empreintes d'une sagesse qui me laisse coite!
SupprimerBises ma Jeanne!
Hercule poirot, oui, mais en plus mince...
Supprimer
RépondreSupprimerFilm : Un délicieux calvaire
ILS dansent jusqu’à l’intense vertige
Celui aux abords de leurs gouffres au goût de fruits rouge
elle jusques à l’égarement
lui en démentes fulgurances
elle dans l’obsession d’un feu érotique
Un délicieux calvaire.
Lui en folie
…Et elle, fusionnELLE
Pourquoi ne pas avoir participé au concours? Tous les mots y sont, et avec un brio incroyable...
Supprimerah le mythe du prince charmant et de son cheval blanc .....
RépondreSupprimerCela ne fait pas de mal d'y rêver , allez Hortense , pars à la recherche de l'amooourr !
Je vois que tu as saisi la substantifique moelle de ma petite fantaisie...
Supprimerdis-moi, à propos d'Henry... a-t-il des bras forts? hein?
RépondreSupprimerjolie histoire, à suivre j'espère
Une suite? Pourquoi pas...mais henri n'est pas spécialement un homme fort au sens premier...un genre de petit monsieur un peu frileux qui ne sait pas monter a cheval. Mais un bon parti, sûrement...N'oublions pas de replacer l'histoire dans le contexte des mariages arrangés...
SupprimerUne évocation toute en douceur du gouffre qu'il y a parfois entre l'amour imaginé et la triste réalité. Car il est bien triste ce M. Henri avec sa petite moustache ridicule et ses cheveux gominés. L'avenir d'Hortense semble tout tracé : une petite vie étriquée, alors qu'il y a tant de passion dans son cœur. J'ose espérer que les mariages arrangés n'existent plus ici...
RépondreSupprimerIl faut espérer que non! Mais de toutes façons, les femmes finissent toujours par renouer avec leurs rêves de jeunes filles...merci de ce long commentaire.
SupprimerIl y avait bien des façons d'aborder la passion amoureuse, et la tienne est imagée tout en restant de très bon ton, Célestine. J'ai apprécié ton texte une fois encore.
RépondreSupprimerHortense & Henri, c'est une jolie association de prénoms.
Prédisons leur une belle vie (sourires... ou soupirs !)
Bon dimanche et bisous d'O.
Je tente un commentaire. Blogger me refuse systématiquement ce plaisir depuis ce matin. Merci chère Soene pour tes mots. Je vois que tu ne me mets pas dans les égarements que tu n'aimes pas trop...
SupprimerEn même temps, avec un texte promus tien, il y avait peu de risque de déborder les limites du bon goût...
Bises
Inch Allah! Ça a marché!
SupprimerJ'aimerai lire la suite, car Monsieur Henri, ... arrive ...
RépondreSupprimerLa suite serait délectable malheureusement je ne peux
SupprimerPas la dire et c'est regrettable...
Non, je plaisante! La suite? Ils vécurent heureux et ils eurent beaucoup d'enfants...peut-être...
Et c'est monsieur Henri qui va bénéficier de tout ce que Lison ne pourra jamais saisir... ou alors il faudra qu'elle soit patiente et attende que le destin lui offre un peu de ces désirs bien légitimes... quand Monsieur Henri sera devenu Henri mon ennuyeux mari ;-)
RépondreSupprimerTu veux dire Hortense, je pense...
SupprimerLison n'est que la confidente, la suivante,nous somme au début du XIX siècle, ne l'oublie pas.
Cela illustre-il bien ta théorie des mariages arrangés de jadis...
"C'est qu'un matin d'avril, un beau cavalier pâle,
RépondreSupprimerUn pauvre fou, s'assit muet à tes genoux !
Ciel ! Amour ! Liberté ! Quel rêve, ô pauvre Folle !
Tu te fondais à lui comme une neige au feu :
Tes grandes visions étranglaient ta parole
- Et l'Infini terrible éffara ton oeil bleu !"
Arthur Rimbaud
Voilà en quoi réside le génie des poètes...on trouve toujours de soi dans leurs lignes. Mieux, on a l'impression qu'elles ont été écrites pour soi et pour soi seul.
SupprimerAvril? C'est aussi le mois de mon anniversaire....
Merci pour ces belles lignes.
Croire quand on vous dit que vous êtes un prince....et savoir qu.en fait on n.est qu.Henri
RépondreSupprimerNe vous dévalorisez pas, cher anonyme. Le prince qui sommeille en vous se réveillera peut être un jour. Mais on a aussi besoin des Henri, je ne leur jette pas la pierre. Si l'on vous l'a dit, c'est que c'était vrai. Le cœur parle toujours plus sincèrement que la raison qui se fait une raison...
SupprimerEn chaque homme ( et en chaque femme) il y a un peu des deux. Ensuite tout n'est qu'une question de feeling...
Bien à vous
^^
Je suis passée, j'ai lu... et j'ai aimé.
RépondreSupprimerDes bises d'un dimanche après-midi très calme.
Merci d'avoir aime... Dis moi, c'est les vacances?
SupprimerOui, Célestine, les vacances sont arrivées... et je n'ai que la forcé d'hiberner. C'est terrible !
Supprimerpour terminer dans mon theme blanc de la semaine passee: qu il est brulant le reve de hors piste de ces femmes d un autre temps mais rester sur la piste etait sans doute bien plus securisant et n empechait sans doute pas quelqueq derapages controles!
RépondreSupprimerCertes...le slalom et le hors piste sont des disciplines qui demandent de la dextérité...bien vue, Hélène, ta métaphore neigeuse...
SupprimerMam'zelle Célestine rivalise avec Maupassant !
RépondreSupprimerAlors la, oncle Dan, c'est le must du compliment...je suis rouge cramoisie...merci beaucoup!
SupprimerHum.... je me demande si nous ne sommes pas toutes des "Hortense(s)" qui s'ignorent (ou pas, d'ailleurs, parce que moi, je sais ;-))... j'en suis une !!!! )
RépondreSupprimerBref... redescendons sur terre...
à dans 15 jours.... entre temps, j'aurai peut-être rencontré un beau ténébreux ...
hé... qui sait !!!
Mais je te le souhaite, chère Teb, je te le souhaite...
SupprimerJe suis contente d'apprendre que tu es une Hortense au fond de toi, une femme qui rêve...
Mademoiselle Hortense...la jeunesse...quelle belle impression à le lecture de ton texte...quelle classe...
RépondreSupprimerMerci, cher Mind, je suis heureuse que mon texte te plaise. Je ne c'est pas si c'est "la classe" mais en tous cas c'est comme toujours quelque chose qui est sorti de moi de manière spontanée...
SupprimerL'expression de vieux fantasmes enfouis?
moi, j'ai toujours aimé les bad boys, alors vraiment Henri... sans façon, il est tout à toi Hortense.
RépondreSupprimerMon cavalier qui surgit hors de la nuit s'appellerait " bad boy" de nos jours...nous avons les mêmes valeurs, Berthoise, tu sais bien!
SupprimerUn peu d'érotisme léger pour nourrir ses fantasmes. C'est subtil. Avantage de l'auteur de sublimer ses rêves. Je m'appelle Henri maij'ai dépassé la limite d'âge pour participer à tes rêves (82). Amitiés. dinosaure80.
RépondreSupprimerDinosaure 82 alors? Mais voyons cher Henri, il n'y a pas d'âge pour rêver, vous le savez bien!
SupprimerJuste un petit mot, un simple merci à quelques lignes écrites. Un peu de baume, un pansement. Pourquoi penser à soi lorsque l'on sait que d'autres y pensent ? D'autres qu'on aurait aimé ne pas faire souffrir.
RépondreSupprimerbonne soirée.
Pourquoi? Parce que penser à soi, c'est penser aux autres. Et prendre le temps de regarder en soi-même, pour se demander s'il était bien utile de faire souffrir autant. Si cela apporte quelque chose de positif, si cela améliore les choses, alors oui, cela peut justifier une souffrance.Même si elle est terrible. Mais cela, c'est le point de vue de l'autre. L'autre qui n'est vraiment qu'amour pour admettre même une justification à sa propre douleur, et s'effacer, et se mettre entre parenthèse...Mais qu'en est-il de soi?Et si l'on se disait que les phalènes ne mettent pas la lampe en péril, mais qu'en éteignant celle-ci brutalement, on les fait mourir d'un coup? Pour rien.Peut-être se dira-t-on alors qu'une légère veilleuse pourrait en ranimer quelques unes...
SupprimerAh! Ce romantisme qui nous emporte ! Sorti de tes désirs enfouis sans doute, que l'on a tous,j'en conviens!Bien exprimé par ta plume qui rend ce texte si léger....Et les émotions si denses.....
RépondreSupprimerMerci Ethunelle. Ravie de te revoir par ici...je ne trouve plus le lien de ton blog. Tu me le redonnes?
SupprimerC'est exactement ce que je désirais trouver lorsque j'ai tapé dans le moteur de recherche:"Cavalier m'emportant sur son cheval noir" !
RépondreSupprimerJe ne suis plus une jeune fille mais à 45 ans je continue à faire des rêves fou d'amour pour un homme que je ne connais pas mais avec lequel je correspond depuis quelques temps...
Merci beaucoup pour ces mots si forts et si beaux...
Ravie d'avoir pu te faire rêver chère Guenievre. Et puis avec un tel prénom, la vie ne peut être que féerique... Bonne chance! Et reviens quand tu veux!
RépondreSupprimerAh! quel beau texte qui me donne des vertiges rien que d'y penser! Hortense serait-elle ainsi prête à être emporter serrée contre cet être mi-Dieu mi-homme sur son cheval dément, de landes échevelées en calvaires dressés sur un ciel d’encre ?
RépondreSupprimerMerci pour ce beau texte comme tu sais les faire;
Bisous
Ce que c'est d'être une jeune fille romanesque...
SupprimerToujours prête à suivre un beau prince pour une aventure...
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