La semaine dernière, ce cher
Antiblues m'a gentiment taguée sur son billet "le musée des coeurs brisés"...Un drôle de musée où les gens apportent leurs souvenirs d'amours enfuies. Moi je ne sais garder que des mots...les miens, les siens, des lettres rangées au fond d'une boîte grise...ceux des poètes qui chantent les sentiments mieux que soi-même quelquefois...Rupture, ça rime avec blessure, fracture, déchirure. Ça fait toujours mal. Après, avec le temps, on s'habitue...Enfin, c'est ce qu'on dit...
Difficile en fin de compte de répondre à ce tag , si personnel
RépondreSupprimerVois tu , j'ai aussi essayé ... mais je ne peux pas publier , trop personnel
rompre , c'est soi disant arrêter quelque chose
mais si c'était simple de tourner la page
balayer les sentiments , j'ai jamais su faire ça
toi non plus , il me semble ?
bisous d'un dimanche gris
Eh oui, c'était un cadeau qui venait du coeur de la part d'Antiblues, et j'ai tenu à l'honorer. mais c'est vrai, ma plume ne se sent pas d'écrire toutes celles que j'ai perdues dans mes histoires successives...Non, je ne sais pas balayer les sentiments d'un revers de main. C'est la rançon des passionnés. Si on veut les hauts, il faut accepter les bas...
SupprimerOn ne tourne jamais les pages... On écrit à la suite, un long, long serpent fait d'une écriture plus ou moins serrée avec de çi de là des grands soleils, qui font oublier l'encre bien noire.
RépondreSupprimerRhôôô la la , comme c'est beau ce que tu dis! Et c'est tellement vrai...
SupprimerLe temps panse les chagrins d'amour, j'aime a repenser à l'un avec bonheur et revivre intérieurement cette adrénaline là de l'époque, le temps a effacé le chagrin. Mais écrire, non , j'aurai l'impression d'étaler mon coeur !
RépondreSupprimerNote bien que je n'ai rien écrit...J'ai juste effleuré un souvenir avec une magnifique chanson de Reggiani.
SupprimerIl ne faut pas se priver d'une belle histoire au prétexte qu'on sait qu'elle va se terminer mal...
RépondreSupprimerAlors oui, ça laisse des blessures qui se teintent de nostalgie avec le temps... même si on a rien gardé de matériel.
L'est drôlement belle la chanson !!
Oui, très belle. Tu vois, j'ai quand même réussi à honorer mon tag...
SupprimerMerci, c t super !! :)
SupprimerDe rien , beau merle! Ça a un peu fait fuir mon lectorat.(trop triste...)
SupprimerMais je suis heureuse que ça t'ait plu.
Et puis, deux coms d'Antiblues sur le même billet, c'est mon record (pour l'instant!) ;-)
Ce qui m'étonne c'est que des gens donnent à un musée des souvenirs si personnels... J'aurais l'impression, si je devais me séparer de ce genre d'objets, de renier ce qui a été et qui demeure vivant en moi. Mais je sais que je ne suis pas du tout un homme de rupture ! Chez moi cette idée n'a pas de sens. Je reste "habité" par tout ce qui s'est passé de bon, oubliant peu à peu ce qui a pu être douloureux pour ne garder que le doux, le lumineux, le chaleureux, l'unique. L'essentiel. Je ne sais pas trop si je le fais par choix ou si ça se fait tout seul...
RépondreSupprimerJe garde, mais en même temps "j'oublie" que je garde et ce n'est qu'occasionnellement que je retrouve des traces, des objets, des mots. Je n'en fais pas usage mais je sais qu'ils sont là, quelque part et qu'ils reviendront de temps en temps donner corps aux souvenirs.
Merci de m'avoir fait découvrir cette chanson que je ne connaissais pas :)
C'est une belle façon de gérer les ruptures, Pierre. Très optimiste, puisqu'elle ne garde que le bon," le doux, le lumineux, le chaleureux, l'unique"...J'ai un peu la même approche, il me semble que ma mémoire sélective ne retient que les bons souvenirs (mon fameux voile rose)
SupprimerMais des objets, des traces, je n'en ai pas trop. A part les mots, comme je le disais. Je crois que j'ai gardé toutes les lettres d'amour de ma vie.Celles q'on m'a écrites, et celles que j'ai écrites.
Il n'empêche que tout de suite après une rupture, on se sent fragile comme un oiseau mazouté.
Il est des ruptures où l'un veut détruire tout ce qui fut. Difficile alors de savoir où mettre le mot "fin" si l'on veut préserver quelques bons moments.
RépondreSupprimerLa mort de "l'autre" est aussi une rupture, mais qui n'aura jamais de mot "fin". Un jour, on referme doucement le livre et il restera là au coin de la bibliothèque à prendre la poussière, ni délaissé, ni vénéré comme une relique. Juste présent parce qu'il a été. Sans déranger la résurgence de la vie.
Baci
J'aime bien l'idée du livre dans un coin de la bibliothèque.
SupprimerMais tout dépend à quel moment l'autre meurt...Je connais un homme qui ne se remet pas de la mort de sa femme. Fauchée à 38 ans...pas facile.
Il y a aussi les ruptures de relations en pointillés, ou secrètes. Encore pire, parce que l'on ne peut en parler à personne...
On doit manquer de réalisme sur l'impermanence des choses, des situations et des gens.
SupprimerAgir comme si les choses et les gens sont éternels en ayant pleine conscience de demain tout peut s'arrêter.
la Camarde ne se laisse pas facilement apprivoiser.
Dans la mort, l'âge est secondaire. Certes, c'est "injuste" de mourir jeune, mais le survivant a aussi plus de vie, d'énergie pour se récupérer.
"Celui des deux qui reste se retrouve en enfer" disait Brel dans les vieux. Je crois que passé un âge certain, c'est le cas.
Pour les relations secrètes, c'est assez particulier, surtout s'il reste un lien social avec "l'autre" et conséquemment l'obligation de maintenir des relations...
Baci Ragazza
Sans doute l'idée de la mort est-elle tellement insupportable qu'on aime se faire croire, oh juste un petit peu, que l'on est éternel. Mais comme tu le dis, la façon la plus belle de vivre est encore de s'émerveiller chaque jour d'être encore en vie...
SupprimerTu as raison de rester pudique : ça ne se fait pas, d'exhiber ses blessures aux yeux de tous...
RépondreSupprimerChez les Blogbos, vous êtes tous de grands pudiques, finalement, sous vos dehors bravaches.J'aime bien.
SupprimerChère maitresse,
RépondreSupprimerNous, dans la classe, on ne comprend pas bien les histoires de cœur des grands. Nous on reste fidèles. On est là. On travaille. On écoute. On est parfois distraits. On se demande parfois pourquoi, pour les grands les choses ont l'air si difficiles. On se dit que quand on sera grands on fera les choses différemment. On sera plus habiles. On n'oubliera jamais celles qui nous font rêver et qui nous donnent des vertiges. On essaiera d'être délicats.
Bon courage pour votre semaine...avec les petits.
Le petit nouveau
Ah, petit Nouveau, que tu es gentil...Mais tu sais, tu es petit, tu ne sais pas ce que tu feras plus tard.Tu es si touchant. Tu crois que tu feras différemment...mais les passions humaines sont toujours les mêmes, et les blessures feront toujours aussi mal, les choses seront toujours aussi compliquées, et les hommes se débattront toujours dans les mêmes difficultés quand tu seras devenu un grand.
SupprimerOui, n'oublie pas celles qui te donneront des vertiges, qui te feront rêver, et surtout, sois très délicat. Ce sont de bonnes résolutions qu'une maîtresse d'école aime entendre.
Serge Reggiani.... Un très bon chanteur.... et très belle chanson !! merci ! C'est Simone Signoret qui l'a poussé à chanter....
RépondreSupprimerBises et belle journée
Elle a bien fait Simone! On aurait perdu gros! Quelle voix...il me fait littéralement craquer.
SupprimerJe ne sais de quel tag il s'agit.
RépondreSupprimerLes mots d'amour sont éternels, ils sont à l'instant t le reflet des sentiments qu'on a pour l'autre.
Avec le temps (comme dirait l'autre...) les sentiments disparaissent, les mots restent avec les souvenirs, ceux qu'on veut garder. Les autres, les douloureux on les rejette à l'océan, juste au moment où la vague va refluer...
Alors, ce tag, c'est Antiblues qui l'a proposé,et le plus drôle c'est qu'il t'a tagué aussi... (clique sur Antiblues dans mon billet...)
SupprimerJ'aime l'image des mots douloureux que l'on rejette dans l'océan. On m'a dit un jour de les écrire sur une pierre, et de la jeter très loin dans une rivière...mais la douleur a mis du temps à s'en aller.
Rupture ou brûlure, il ne reste que les cendres de cœurs consumés.
RépondreSupprimerNe pas aimer pour ne pas souffrir: impossible. Ne pas croire à l'amour, c'est ne plus croire en la vie. Ne pas oublier que si l'amour peut être un point de départ, il faut surtout que ce soit un point d'arrivée. Un but à atteindre.
Mais se blottir dans les bras d'un autre, y trouver le réconfort en laissant apparentes nos faiblesses, sans calcul aucun, voilà "LA" chose de la vie incontournable.
La solitude n'offre pas ce privilège.
Bises.
Bel hymne à l'amour partagé. On est bien d'accord. Le hic, c'est quand il est dissymétrique.(oups, ça rime!)
SupprimerEt si la rupture était un acte de mise en liberté.....
RépondreSupprimerBien au delà de la souffrance du rompre.
Il est parfois des êtes qui rament dans une barque attachée au quai, où à d'autre bateaux trop ancrés pour bouger....
rompre des amares est parfois nécessaire pour rejoindre son phare et trouver son Vendée-Globe personnel....
On l'aura compris je suis un homme des ruptures libératrices des attaches parfois mortifères...
Rhâââ c'est beau, le Vendée Globe personnel. J'aime quand tu es positif comme ça, tu as entièrement raison.Et puis, je vois que tu connais mon faible pour les métaphores marines...alors oui, ça mérite réflexion. Il y a rupture et rupture. Par exemple on pourrait se demander pourquoi ça fait toujours moins mal quand on plaque que quand on est plaqué...(et ce n'est pas une métaphore rugbystique...)
SupprimerSacha Guitry disait que les blessures d'amour sont souvent des blessures d'amour...propre?
SupprimerMais autrement, il n'y a pas toujours consensus sur la fin d'un amour. L'autre est parfois encore dans l'illusion.
Baci
Sacha Guitry, c'est pas celui qui était contre les femmes? Tout contre?
SupprimerC'est cela même.
Supprimer5 fois marié et copieusement cocu, il fut toujours incapable de rompre avant que l'infidèle parte.
On le croyait misogyne alors qu'il se moquait de lui-même comme seul un Poissons sait le faire...
Baci
Il devait bien avoir quelques arguments pour les attirer...
SupprimerCe n'était pas qu'il ait été beau, je l'ai vu car je viens de regarder "Si Paris nous était conté", mais quel talent et quel esprit.
SupprimerPour la 5e comment résister lorsque le Maître dit de toutes vous êtes différente, elles ont été mes femmes, mais vous, vous serez ma veuve. C'est ainsi qu'il a séduit Lana Marconi.
Sipario et Baci
Wouaou "Vous serez ma veuve"...c'est engageant! Il avait le sens de la formule.Tu m'as appris un mot en italien...Alors je tire le rideau, comediante, tragediante...
SupprimerInsupportables les ruptures, me semble-t-il, avec le temps le vide se creuse un peu plus. J'ai l'immense chance d'être accompagnée par un être à l'amour véritable et grand, les ruptures se creusèrent à un autre endroit, à l'endroit de l'enfance, nourrissant l'abandon, thème très -trop- largement évoqué sur mon blog.
RépondreSupprimerRavie de tes nouvelles Dame Célestine, pardonne ma négligence ...
Je t'embrasse
J'aime assez l'approche d'Alain, en regardant le côté positif de la rupture comme acte libératoire... Très vrai en ce qui concerne les relations mortiferes de l'enfance...
SupprimerNégligence? Quelle négligence? Quand on sait pour quelle bonne cause tu t'es absentée... Mais je suis très heureuse de te voir revenue, et en bonne forme en plus, dame Zenondelle.
Je ne parlais pas en effet que des ruptures « amoureuses ».
SupprimerTrès jolie chanson...
RépondreSupprimerBisous, Laure
http://suivre-mon-etoile.blogspot.fr/
Un peu triste, mais très belle, c'est vrai.
SupprimerMerci d'être passé, Laure.
RépondreSupprimer"Rupture, ça rime avec blessure, fracture, déchirure", oui mais pas que... La rupture, tel une sculpture ou une peinture en confiture de mûres, peut être l'ouverture vers une nouvelle progéniture (!)...
Très jolie allitération...et d'un optimisme qui me ravit!
SupprimerBeau et lent ce rythme qui déroule l'aime haut de Rupture de Reggiani, merci, j'ai aimé le lire ainsi.
RépondreSupprimerMoi aussi je suis ( j'ai cru ) monter très haut dans les nuages, pour avoir enfin today les pieds sur le plancher, heureuse de m'être envolée un peu pour mieux apprécier la terre ...
Je t'embrasse Célestine !
Je ne connaissais pas cette chanson de Reggiani, donc merci.
RépondreSupprimerSuivant la période de jachère durant la lente résilience, surtout, surtout, ne pas faire porter à celle(s) du regain, l'anée* des rancunes, la charge des souvenirs
".....des (grandes)lèvres absentes,
de toutes les belles passantes,
que l'on n'a pas su retenir"...
dixit G.Laloose spécialiste ès-rupture.
* spicheul cruciverbistes (ou en français: spécial verbicrucistes).
Tu as une façon très "spichel" toi, de citer le poème d'Antoine Pol.
Supprimer
RépondreSupprimerLes lutins sont-ils passés dans la nuit ? Nouveaux atours en gris taupe et lilas mauve du plus bel effet. Nouvelle police. Nouvelle mise en page bien lissée comme le cahier d'un élève appliqué ! Oui, décidément, votre peau lisse ainsi mise en page est du meilleur effet ! Nous vaudra-t-elle quelques Interludes inédits ?...
Pour lire Pol in extenso, c'est ici : http://nuageneuf.over-blog.com/article-pol-les-passantes-57585136.html
Le meilleur moyen de se sortir rapidement d'une situation c'est de faire peau neuve. C'est très symbolique,mais ça marche.
SupprimerJ'irai lire Antoine Pol. J'avoue que je ne le connais pas très bien, à part les Passantes qui est quand même un chef d'oeuvre, il faut le reconnaître.
Ici un interlude (pas) inédit...en attendant que l'inspiration revienne.
Quel talent, Célestine.
RépondreSupprimerLe coeur peut se briser de peine, mais il continue à battre quand même.
Ton approche pour ce tag pas facile et très intime est remplie de pudeur, et ce duo Reggiani/Célestine en dit long...
Mon Dieu, il y avait tant de temps que je n'étais pas venue chez toi ?...
Bises
Merci Soène, pour ce beau compliment.
SupprimerIl y avait quelques jours que je ne t'avais pas vue, et je suis heureuse que tu aies pris la peine de venir poser ton petit caillou...
Non ,le tag d'Antiblues n'était pas facile.
Le duo Reggiani/Celestine...tu me flattes!