Un léger vent bigrement frais. Les nuages dansent. Au soleil, il fait chaud. A l'ombre on grelotte. Des gouttes glacées et giboulesques alternent avec de somptueuses et brûlantes éclaircies. Une lumière étonnante, bénédiction pour les photographes. Un clair obscur anglais, si particulier à ces ciels de demi-saison. On est en avril. Voilà pour le décor.
Le café dans une main, la crème solaire dans l'autre, le pull à portée de main pour les absences momentanées de l'astre, une amie vraie à qui parler, ses paroles qui me bercent, me soulèvent de terre. Je me mets à flotter.Elle possède une aura de tranquillité très orientale et je me laisse pénétrer doucement.
Nous parlons des relations humaines, des rapports à nos parents, des contacts professionnels, des liens à nos proches. Nous parlons de ces attentes qui nous paralysent, nous empêchent d'avancer. Je réalise soudain, (et là, comment vous dire? je sens nettement un déclic presque physique, comme si un mécanisme se décoinçait en moi) je réalise que depuis toujours, j'attends bien trop des autres. Qu'il faut que j'arrête de chercher la reconnaissance, l'assentiment des autres. Qu'il me faut grandir, me contenter de me plaire à moi même, et que le reste viendra de surcroît, comme un cadeau que l'on n'attend pas.
-On apprend à tout moment, et jusqu'à sa mort, me dit-elle de sa jolie voix douce.
Je veux bien la croire. La sagesse est un livre dans lequel on progresse par bonds, de chapitre en chapitre, de découverte en découverte. En une après-midi, j'ai l'impression d'avoir dévoré quatre chapitres d'un coup.
Ses mots m'ont fait du bien. Ils sont arrivés exactement au moment où j'avais envie et besoin de les entendre.
C'est bon de se ressourcer de cette façon là , avec la chaleur du soleil et surtout celle d'une amie vraie
RépondreSupprimerAh , cette quête perpétuelle d'exister au yeux des autres , nous sommes nombreux à la chercher , et quand par un tout petit signe , on perd ce regard là , on a presque le sentiment de redevenir tout petit , vulnérable
Mais l'autre reste aussi le moteur de nos choix , alors , trouver cet équilibre , c'est sans doute ça la sagesse
Je suis heureuse de lire ta sérénité peu à peu retrouvée Célestine
Tu n'as pas perdu ton aprèsmidi en somme!Quelle chance une amie comme ça.
RépondreSupprimerTu n'as pas perdu ton apres midi en effet et moi j'ai gangé de sages et belles paroles sur lesquelles je pourrais sur-abonder tant je les trouve justes.
RépondreSupprimerBonne soirée et merci !
Quelle chance ! Et quelle magnifique remontée en surface ! Juste le temps de ce petit mot au milieu d'une insomnie que j'espère trop courte pour écrire. Savoir trouver le bon partout, C'est là qu'est la chance. Dire que c'est le secret du bonheur serait bien présomptueux mais certaines heures ainsi viennent redonner un sens...le sens. Je crois que j'envie cette amie qui a su, qui a pu, recueillir ainsi vos confidences et repartir plus forte de vos certitudes.
RépondreSupprimerBonne journée.
tout est là: recevoir les mots, de quelque manière que ce soit, au bon moment!
RépondreSupprimerà tout autre moment ces mêmes mots nous traversent la tête sans y provoquer le moindre déclic ;-)
donc c'est bien, ce qui t'est arrivé là!
bonnes vacances!
Il n'y pas de mystère, c'est la vie de tous les jours qui nous apprend à vivre...et comme elle est toujours en évolution, nous devons suivre le rythme....
RépondreSupprimerbelle journée avec bises
se ressourcer, prendre le temps, se donner a fond dans ce a quoi l'on croit...voilà ma demarche de ces journées aupres de mes Amies nantaises!ne rien attendre des autres et se blinder contre les reproches qui ne manqueront pas de pleuvoir un jour ou l'autre dans la vie..faire confiance a ses ami(e)s ; aller de l'avant et en attendant de nouvelles retrouvailles puisser de la forces dans ces bons souvenirs! cel, je suis de retour, le coeur chagrin par l'absence de papa qui nous a quitte y a un mois demain mais cette envie de vivre et de partager!
RépondreSupprimerTu es bienheureuse, une amie à qui se confier : alleluiah ];-D
RépondreSupprimerMerci!
RépondreSupprimerLa vie est l'oeuvre du hasard, l'existence, un malentendu parfois.
Puis vient un je ne sais quoi, une heure féline à pas feutré, disons une émergence cognitive: "Bon sans, mais c'est, bien sûr:
"Si « le temps est une invention du mouvement » comme dit Amélie N. le bruit est une invention du silence pour se faire remarquer.
« Celui qui ne bouge pas ne voit pas le temps passer » ! La même.
J’ai regardé la pendule dans les yeux sans bouger durant mes dernières secondes.
Est-ce la chatte qui grignote ses croquettes ou la pluie qui caquète sur le Velux ? Non, c’est le temps qui me ronge la durée ! Le bruit m’a ramené dans le décompte du temps. J’ai bougé et c'est ma très grande faute! Le temps à repris son addition qu’il n’avait pas interrompu du reste(n’en déplaise à Amélie Nothomb dans sa « métaphysique des tubes »)
Il y eut un Avant, il y a un Après.
Je ne suis pas mort : j’ai cinquante huit ans!
olalala les foteux: bon sanG bien sûr!
RépondreSupprimerPardon! un si beau blog salopé par un vieux comment tateur.
Et la confidence, c'est la légion d'honneur de la relation d:) ? Ça sert à ça, les amis...
RépondreSupprimer:-)
RépondreSupprimerUn déclic libérateur…
RépondreSupprimerUn déclic comme on brise le cadenas d'une porte de prison.
reste alors à apprendre comment on peut vivre librement
sans l'enchaînement aux attentes des autres.
Beau programme…
Se plaire à soi même c'est déjà très bien et peut être pas le plus facile.
RépondreSupprimerTu as là une amie précieuse et rare.
:))) Bisous ♥
RépondreSupprimerun joli moment, un beau partage...
RépondreSupprimers'apprivoiser soi-même, être avec soi sa meilleure amie... tout un programme vers la sérénité...
belle soirée Célestine!
Oui les attentes...
RépondreSupprimerComme elles peuvent nous encombrer parfois! Comme elle peuvent être source de tristesse quand les autres semblent ne pas y répondre
C'est bon d'avoir une amie qui dit les paroles qui font grandir...
Je t'embrasse...
COUMARINE Oui c'est bon , les amis, en toutes circonstances ...
RépondreSupprimerSARAH la sérénité, oui, la paix intérieure.
ELLA Bisous ma luciole♥
CATHERINE il est temps que je m'occupe un peu de moi...si je veux pouvoir continuer à donner aux autres!
RépondreSupprimerALAINX oui un beau programme, et je me sens une énergie que je n'avais plus depuis quelque temps, pour le mener à bien...
CEDRIC j'aime ton sourire.
SAOUL FIFRE: elle est magnifique cette phrase , je la mets dans mon petit carnet secret.
RépondreSupprimerDUSPORTMAISPASQUE quel style! j'en aurais oublié la faute d'orthographe...
ANDIAMO tu te moquerais pas un peu de moi gentiment?
CHATAIGNERAIE heureuse que tu aies passé un bon séjour.A très bientôt.
RépondreSupprimerPATRIARCH tu es la voix de la sagesse une fois de plus.
ADRIENNE Merci pour tes mots et très bonnes vacances à toi aussi (ce n'est pas un luxe!)
JACQUES Sans aucun doute, vos insomnies procurent à vos lecteurs de bien jolis mots.Il est agréable de se sentir ainsi relié par des fils invisibles à d'autres êtres qui ressentent aussi parfaitement que possible ce que l'on éprouve.
RépondreSupprimerHELENE merci de tes passages toujours subtils et agréables.
LISA on ne perd jamais son temps lorsque l'on apprend à grandir...
JEANNE c'est tout à fait ça: trouver sans cesse l'équilibre entre deux pôles...fatigant mais passionnant.
A lire tes commentateurs et à la relecture du texte originel, j'ai envie de dire que dans la mâchoire du doute l’amitié est une friandise.
RépondreSupprimerL'amour aussi tu me diras, mais ce dernier nous conduit plus souvent chez le dentiste.
Ah non je ne me moque pas, tu as beaucoup de chance d'avoir une amie... C'est si rare !
RépondreSupprimerANDIAMO tu vois j'ai encore quelques réminiscences de mon coup de blues, interpréter tout de travers m'arrive encore un peu, mais beaucoup moins qu'il y a deux semaines.Pardon d'avoir douté de toi! ;)
RépondreSupprimerDUSP(ORTMAISPASQUE) (pfffff! long ce pseudo! je vais t'appeler DUSP!) moi, il me conduirait plutôt chez le toubib, pour cause d'excès et donc d'indigestion!
Alex C. justement!
RépondreSupprimerJe réponds ici à ta question de "là-bas": Le texte me tournait dans la tête depuis quelques jours avant la date fatidique. Souvent j'écris d’après mes lectures, livres ou blogs, la synchronicité et le hasard font le reste.Chronologiquement, il sort des starting block (starting blog dans ce cas) d'ici, ligne de départ de mon inspiration, pour être ensuite publié chez moi dans l'heure.
Mais, chut!là bas y a personne.
Je m'arrête sur ta dernière phrase. Je crois Célestine, que ce jour-là, tu as pu entendre ce que ton amie disait. Le déclic ne s'est pas fait à ses paroles. Ses paroles sont entrées en résonnance avec ce que tu avais mis en place. Te rendant consciente, peut-être, de quelque chose d'important qui avait émergé sans que tu le saches encore.
RépondreSupprimerLa sagesse arrive à petits pas feutrés, elle ne court pas, elle chemine. On n'en prend pas toujours conscience; en se retournant sur sa propre vie, on mesure soudain qu'on a changé, évolué plutôt, compris ce qu'on n'admettait pas, accepté, modifié, ajusté, bref qu'en restant soi-même on devient néanmoins discrètement différente.Et infiniment plus indulgente!
RépondreSupprimerOui LORRAINE l'indulgence est une part importante de la sagesse. J'aime ton analyse toute en finesse.
RépondreSupprimerANNE tu as raison, quand nous avons le déclic, c'est qu'en amont cela fait des mois que l'on s'y prépare...
DUSP...je n'ai pas compris ta dernière phrase: comment ça, personne?
Oup's! J'ai un coté Gaston Lagaffe, je crois.
RépondreSupprimer:)
RépondreSupprimerL'amie la vraie est si rare..
RépondreSupprimeralors longue vie à votre amitié