photo Célestine |
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La blogosphère est engourdie au soleil de l'été, un été enfin un peu présent.
Tout le monde est loin, occupé, parti en vacances, chacun a de bonnes raisons de s'éloigner du cyber-espace. Ce monde virtuel me semble soudain plus artificiel et plus vain que jamais. Peut-être à cause du "départ" de Coumarine en cure de "désintox" d'écran. Ce départ, point d'orgue d'une longue série de "mises en pause", de "périodes de doute", de "vacance", de "défections", d'éloignements" provisoires" qui durent, ou de "clé sous la porte" définitive, ce départ qui me stupéfie, et me rend triste, selon le vieil adage "un seul être vous manque..." Je ne suis même pas sûre de m'autoriser à dire cela, tant je suis inquiète qu'elle puisse mal interpréter mes paroles, et penser une seule minute que je ne respecte ou ne comprenne pas sa décision.
Ici, je bénéficie d'une connexion capricieuse et aléatoire. Du coup moi aussi je semble sûrement moins présente à mes lecteurs. Mais "Pause forcée" ne me paraît pas le bon mot, car cette pause-là me fait beaucoup de bien.
Je passe de longues journées sans ordinateur, et si je ne m'en plains pas, je reconnais malgré tout que cela me manque de temps en temps, au beau milieu d'une balade.Je me surprends à mettre de côté une sensation, un tremblement, un émerveillement dans l'optique d'un nouveau billet...je les consigne dans un carnet, avec un stylo, me rassurant ainsi sur la forme de mon addiction: ce n'est pas à l'ordinateur que je suis accro, c'est à l'écriture.
Les mélèzes et les marmottes, eux, se rient de la technologie. En montagne, les choses semblent immuables: dans les torrents, la même éternelle lutte entre la pierre et l'eau. Le ciel changeant d'une minute à l'autre, la fraîcheur qui vous tombe sur les épaules le soir, les mouches des sous-bois envahissantes et endormies par l'altitude.
Il y a les jeux en famille, les spectacles en nocturne, les palabres sur la terrasse, les gestes sans cesse répétés.
Il y a la petite machine de la tête, toujours en mouvement, qui vous fait vous poser des tas de questions sur la vie, sur la mort, sur les autres, et sur soi...
Il y a la vie qui s'écoule, fluide ou hachée, selon les moments.Et mes sentiments qui pixelisent parfois.
oui, je suis aussi persuadée que tu n'es pas accro à l'ordi, mais à l'écriture et le lien. Et pour Coumarine, je suis confiante..On a tous besoin de pause diverse, si on peut appeler cela ainsi.. Bisous et profites..
RépondreSupprimerOui, une pause, ça repose ! Et ça permet de repartir d'un doigt plus alerte à la rentrée ! :~)
RépondreSupprimerChère Célestine,
RépondreSupprimerIl est parfois bon d'être ainsi privé de ce qui fait notre quotidien et de laisser le fil des jours décider de notre organisation. Le petit mot laissé sur mon blog m'a fait un très grand plaisir. Ce monde de l'ordinateur n'est pas si virtuel que cela et certains savent faire passer de belles choses au travers de leurs mots.
Merci et bonne vacances.
Tout est équilibre. On écrit, on tapote, on pixelise; et puis, on musarde, on rêve, on boit des sensations. Il y a un temps pour tout. Bonne montagne!
RépondreSupprimerDe temps en temps, c'est une nécessité.... Belles vacances...
RépondreSupprimerProfite, respire, touche, étire ton coeur, cueille sur les cimes ces mots qui bientôt nous ensoleilleront... belle errances montagnardes à toi.
RépondreSupprimerChère Célestine,**
RépondreSupprimerJe me reconnais bien dans ce texte que tu déposes ici, ce lien avec la nature nécessaire et vital, entrecoupé de sautes (ça c'est chez moi) d'humeurs réflexives. Moi aussi je bloggue un peu moins, et puis certains espaces "pollués" me font prendre de la distance, et puis une copine ferme ses 6 ans de blog, intenable de puis que la sphère privée interfère trop dans l'espace virtuel. Mais je suis heureuse que ta véritable addiction soit celle de l'écriture, surtout n'en guéris jamais, je crois ressentie aussi cela ... Magnifique texte de toi chez Jacques .... et comme Jacques, je crois au pouvoir des mots, très fort !
A bientôt, profite bien de la hauteur.
Amitiés
Zénondelle
"ce n'est pas à l'ordinateur que je suis accro, c'est à l'écriture."
RépondreSupprimerAvec le billet de Coumarine, c'est sûre que me voilà dans des réflexions profondes qui me perturbent un peu... ;)
Moi aussi je suis accro à l'écriture et au partage de cette écriture et je me dis que dans ce partage il y a surement un besoin de reconnaissance, de sentiment d'être et d'exister par ces mots qu'il est bien difficile de trouver dans la vie non-virtuelle...
La fréquentation de l'ordinateur n'est qu'une adaptation à la modernité et au confort d'avoir accès à tout ça sans bouger de chez soi et donc à toute heure!
Pour ne pas sombrer dans cette addiction dont parle si justement et honnêtement Coumarine, il faudrait cadrer avec fermeté et volonté cette présence à l'ordi...
Mais pas si facile à faire quand la passion et le besoin sont là...
Mais qu'en était-il de ces rats de bibliothèque, de ces "gratte papier" passionnés aussi de recherche de lectures et d'écrit... ils passaient aussi le plus clair de leur temps enfermés dans des bibliothèques ou des bureaux sombres entourés de livres et de papier!
Je me souviens des colères de mon père pour me faire sortir le nez de mes bouquins et de mes cahiers... :)
On cherche dans les mots et leur partage une vie qui nous ressemble plus... oui il doit y avoir quelque chose comme ça...
et c'est sans doute aussi ce qui me donne envie de certaines rencontres pour les inscrire dans une réalité plus acceptable (?)
Profite bien de cette pause bénéfique et du bon air de la montagne:-)!
RépondreSupprimerJ'aime bien ce billet , et la reflexion qui en découle , éternel questionnement , sommes nous accroc au PC
RépondreSupprimerOui , pour moi , et j'assume
je veille juste à garder des créneaux , et ne pas dépasser
Et comme je suis une femme qui a besoin de " créer avec mes mains" , je ne reste jamais trop longtemps assise
j'emmène mon PC en vacances et comme toi , j'ai toujours une idée de billet et je la note sur un carnet
j'aime bien la reflexion de Julia , on a toujours le sentiment de devoir se justifier , de s'imposer des cures de désintox , j'en ai pas envie
l'été , la blogo tourne différemment , mais y'en encore du monde , et heureusement
bonne journée à toi dans tes montagnes
Me voilà de retour après des vacances agréables et intéressantes en Normandie sans ordinateur, sans télévision, sans journal belge...et sans pluie! Concernant le sujet de ton article, je pense comme Damien que tout est question d'équilibre. Pendant mon absence, j'ai lu que tu étais venue faire un petit tour en Belgique ; quelles sont tes impressions?
RépondreSupprimerA bientôt Célestine.
tout est dans la mesure, mais la démesure, aaah, comme elle nous attire parfois. On en a tous parfois un peu marre de la sagesse, de l'équilibre, des paroles mesurées, des pas feutrés. Envie de danser, de crier, de s'enivrer de toutes les senteurs, des couleurs éclatantes, des saveurs étonnantes... et des liens incessants de la blogo dont on se sent exclu dès qu'on ferme le couvercle de notre ami l'ordi. Car elle ne nous attend pas la blogo, elle continue ses papotages, ses tapotages, provoquant rires et émotions. On est vite des has been dans la blogo. Tant pis, comme je le disais à Coumarine, plus elle plongera son visage dans le cou de ses petits-enfants, plus elle en respirera l'odeur d'épi de blé, plus elle se baladera en faisant le vide pour se remplir, moins elle regrettera cette distance, car elle n'y pensera plus. Et elle sera heureuse d'y revenir de temps à autre, dans un nouvel équilibre... Enfin, ce que j'en dis, hein... Tu connais le fond de ma pensée, on en a parlé... Bises et ressource-toi bien!
RépondreSupprimerDouze commentaires ce matin: six hommes et six femmes. L'équilibre parfait! Je suis toujours sur la crête des monts baignés de soleil levant, et les larmes de bonheur coulent toutes seules.
RépondreSupprimerBises à tous
*****Célestine********
Bonjour Célestine, je traînais chez Jeanne et vois ton pseudo-prénom que j'adore, donc je clique car il n'est pas encore l'heure de la fin de ma pause-déjeuner !
RépondreSupprimerJe trouve dans ta bannière une citation de Saint-Exupéry et alors là, vois-tu, je suis comblée et conquise ! je reviendrai !
Après trois ans avec mon blog, j'y ai mis fin, mais les copinettes me font revenir, les coquines ! Jeanne sait bien faire !
L'été, la vie est différente, beaucoup partent (tes vacances sont longues), ont moins de temps on moins l'envie de se coller devant un écran.
Je fais exactement comme toi, en cheminant, je pense, trouve matière à écrire, et si je n'ai pas mon nécessaire papier-crayon sous la main, j'oublie la tournure qui me plaisais et je râle !
La bloguo est devenue un besoin (presque) vital, je ne saurais me passer de mon tour sur certains blogs-amis. Celui de Jeanne en fait partie, comme une drogue douce qui pare à tout...
J'ai peu de temps, mais je reviendrai te lire, en attendant ton texte en "e" du jeu de plumes.
Amitiés de Lyon
Plume merci de ton passage... Et moi aussi j'adore ton pseudo! Tu reviens quand tu veux.
RépondreSupprimerChère Florence,
RépondreSupprimerTu me fais prendre conscience que mes mots, malgré mes précautions oratoires, ont été mal interprétés.
Quand je disais que la blogo me semblait vaine et artificielle, c'était un ressenti, rien de plus.Un gros coup de cafard. Je me suis sentie impuissante derrière mon écran alors qu'il y a quelqu'un que j'aurais tellement voulu serrer dans mes bras. Là-bas, si loin...
Si tu as compris que je me forçais, C'est que ce billet est raté. Je me force, au contraire, à garder de la distance pour ne pas devenir complètement accro...parce que, comme toi, comme beaucoup, mon "petit monde" me plaît beaucoup, et que je ne peux plus m'en passer.
J'ai d'autres nougats à te faire goûter.Je suis heureuse qu'ils t'aient plu. Et, moi non plus, je ne fais jamais semblant.
Bises de Célestine
Célestine
RépondreSupprimerJe suis touchée de tes mots
Pour l'instant je le dis franchement, j'ai besoin d'amitié, de présence... et de manière lointaine mais bien réelle tu m'en donnes
MERCI
J'espère pouvoir revenir bientôt... mais je peine. Je ne sais même pas si je pourrai écrire mon texte en E
Comme je me suis baladé en montagne autrefois, glisser sur les pentes neigeuses...Quel bonheur ! Le temps ce salaud m'a rattrapé, alors j'ai abandonné les belles pentes alpestre pour la mer...
RépondreSupprimernous avons pour la plupart de ces moments qui nous tiennent éloignés de nos ordis - et c'est sans doute très bien, si c'est pour faire ressentir combien ces échanges sont devenus importants d'un point de vue simplement humain...
RépondreSupprimeraussi j'espère que chacun profite pleinement de ses petites vacances et puis rentrera "plein d'usage et de raison" nous conter la suite des grands et petis faits de sa vie :-)
Après seulement quelques mois de "blogueur" je ne suis pas accro. Cela me donne seulement le plaisir d'écrire et d'avoir des contacts avec des personnes que je ne connaitrai jamais physiquement. Vieux de 80 piges, je reste accro à la lecture que je ne sacrifierai jamais complètement.
RépondreSupprimerAmicalement. dinosaure80
Merci Dame Célestine
RépondreSupprimerDe tes mots qui m'accompagnent avec tant de largesse dans l'écriture naissant
De cette compréhension de femme, de mère, d'éducatrice qui nous relie.
Ce texte est né d'un souffle, comme une expiration lente et nécessaire.
A bientôt de te lire et (ou) te voir
Zénondelle
De rien , dame Zenondelle! J'invite mes lecteurs à aller découvrir ton blog régulièrement, c'est un bonheur des mots...
RépondreSupprimerCher henri, merci de votre passage chez moi, cela me fait toujours très plaisir. Vous êtes un jeune homme formidable!
ADRIENNE bien sûr, l'été est un creux de vague pour les amoureux du virtuel, mais le moment aussi de faire de vraies rencontres. Et tu sais combien il m'a été donné d'en faire de magnifiques cet été.
ANDIAMO Tu ne peux plus glisser sur les pentes enneigées, mais ne peux-tu encore marcher sur de petits sentiers pas trop escarpés?
Célestine, oui le virtuel nous semble parfois vain et futile, ce n'est qu'un miage illusoire ! Nous avons besoin de puiser hors de notre écran des sensations, de toucher des bonheurs palpables ou essuyer les revers de la vie pour mieux donner. Je comprends ta tristesse pour Coumarine, quand un blog qui est "l'annexe" du notre se met en pause, il y a un vide sidéral qui s'installe, mais tu as assez de ressources pour rebondir et sécher tes larmes...
RépondreSupprimerASPHODELE Merci de me comprendre si bien...
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