photo Dam
Cycliquement, chacun s'interroge sur le bien-fondé d'écrire un blog pour soi ou pour les autres, de tenir en quelque sorte un journal "extime" .Mais n'est ce pas normal , au fond ? Est-ce tourner en rond que de se remettre en cause pour avancer? Je ne le crois pas. Le doute et la certitude sont indissociables, ils sont les deux faces du même miroir. Il est vain de vouloir l'une sans l'autre. Ils dansent dans la tête de chacun d'entre nous un pas de deux cruel mais splendide. Un tango argentin plein de feu et de glace.
Un pas de certitude: j'avance , je suis bien, je cours, je vole sur la crête légère du bonheur, je le serre contre moi, je crois le tenir. Un pas de doute je recule, le ciel s'obscurcit, la méfiance, la perte des repères, l'illusion qui s'effondre, le désarroi.... Mais je me raisonne, je reprends mes certitudes, un pas en avant et je repars à l'assaut des possibles, bille en tête et le cœur au ventre, prête à manger l'univers.
On écrit alors des billets légers, fléchissant comme un roseau sous la brise de nos sensations, de nos petites joies ineffables et quotidiennes. Et hop, le doute revient, on s'écrase comme un moucheron sur le pare-brise de l'adversité, de l'obscurité, de l'absurdité, un coup en haut, un coup en bas, ça va ça vient, ni tout à fait la même, ni tout à fait une autre, dans une ronde trépidante qui ne s'arrêtera qu'au moment suprême, quand on aura enfin acquis la seule certitude: je sais qu'on ne sait jamais, comme disait la chanson.
On écrit alors des billets légers, fléchissant comme un roseau sous la brise de nos sensations, de nos petites joies ineffables et quotidiennes. Et hop, le doute revient, on s'écrase comme un moucheron sur le pare-brise de l'adversité, de l'obscurité, de l'absurdité, un coup en haut, un coup en bas, ça va ça vient, ni tout à fait la même, ni tout à fait une autre, dans une ronde trépidante qui ne s'arrêtera qu'au moment suprême, quand on aura enfin acquis la seule certitude: je sais qu'on ne sait jamais, comme disait la chanson.
Mais ce tourbillon exaltant ou épuisant , c'est selon, pourrait-on l'éviter? Ne doit-on pas au contraire l'appeler de ses voeux, afin de vivre intensément chaque minute, et atteindre parfois ce bonheur "plénifiant" auquel chacun aspire?
La vie pourrait-elle se dérouler comme un ruban, monocorde, monochrome, monotone, sans ces aspérités qui lui donnent sa saveur unique? Qui voudrait de ça?
La vie pourrait-elle se dérouler comme un ruban, monocorde, monochrome, monotone, sans ces aspérités qui lui donnent sa saveur unique? Qui voudrait de ça?
Pas moi, dit le canard! Ni moi dit le dindon...
Moi je veux des matins verts comme l'espérance, des couchers d'or rouge sang, des arcs-en-ciel de plaisir, des bonheurs crépitants, des moments de vermeil et pour pouvoir les apprécier pleinement, j'accepte les matins bleus, les heures grises,les semaines languides et molles qui traînent, les jours noirs où l'on voudrait partir, où l'on voudrait mourir, les moments dérisoires, les horizons bouchés, les brumes amères dans les yeux. Parce qu'après la pluie vient toujours le beau temps, et que dans le mouvement de ce cycle éternel, habité par les doutes et les certitudes, on se sent vraiment intégré, partie prenante dans la ronde folle et pourtant sage du cosmos et c'est alors , alors seulement, que l'on tutoie les étoiles.
Merci à Myosotis pour le mot "extime"
Merci à Edmée pour le mot "plénifiant"
Chacun a une raison ou même plusieurs parfois de tenir un blog.
RépondreSupprimerTon texte est vivifiant et c'est très bien. Belle fin de journée !! :**
Merci Patriarch! tu es trop chou.
RépondreSupprimerExactement. Le sel dans la pâte, la pluie derrière le soleil, le rire et les larmes; le yin et le yang. L'équilibre. La douche après la poussière des chemins de traverse.
RépondreSupprimerNous trainons nos problèmes existentialiste jusque dans notre vie virtuelle.
RépondreSupprimerJe pense que cela fait partie du caractère humain.
Je t'embrasse
Math
Très beau texte. Que j'aimerais pouvoir en écrire de pareil mais 40 ans de rédactions administratives ont totalement rigidifié mon style.
RépondreSupprimerTrès jolie playlist aujourd'hui, pour un démarrage tout en douceur de la journée.
J'aime beaucoup ton texte, il n'empêche que les questions demeurent :)) même si il est vrai que tout rose serait monotone et tout noir serait affreux :)
RépondreSupprimerDieu que c'est joli :-)
RépondreSupprimerPour rendre à César etc...., j'ai moi-même emprunté l'expression "journal extime" à la "maman" d'un grand nombre de blogueurs, Christie de Ma vie sans moi....
Ouuuh merci ma Chère Célestine pour ce beau moment! Le pas de deux ne pouvait mieux illustrer ce sentiment qui nous prend tous parfois: doutes et incertitudes, confiance et envolées. Et les moments de contemplation que tu nous offres, emplis de la lourdeur de nos souffrances et de nos joies aériennes est réellement époustouflant! Merci et bravo
RépondreSupprimerQue c'est vivifiant de te lire dans ce billet tonique! Tu as parfaitement donné une petite leçon d'enthousiasme, de terre à terre, de re-démarrage!
RépondreSupprimerEt d'une manière ... ah, quel style, quelle envolée.
Bravo!
en effet, tout n'est pas toujours comme on voudrait...
RépondreSupprimerPar exemple il y a des blogs, où la musique continue de s'imposer...
:o))
Yep !
j'ai progressé : une seconde six centièmes pour aller la couper :
touche ctrl-fin et zou coup de souris !
enfin je peux ensuite lire tranquillement... Sans être importuné par une musique sirupeuse...
Yep ! Persiste et signe !!
@ cel concernant AlainX: il est terrible hein! Mais il continue à venir chez toi, il me semble que c'est bon signe :-) Il aime quoi comme musique, qu'il ne puisse plus te couper l'herbe sous les pieds (sauf s'il lit en silence comme...twa cf le questionnaire auquel tu as répondu il y a quelques temps...)
RépondreSupprimerDelphine, c'est parce que j'adore Célestine que je m'amuse à ces petits commentaires ... heu... comment dire....
RépondreSupprimernon qualifiables !
AAAAAAhhh Cher AlainX voilà une déclaration qui me touche profondément. Crois-tu que je n'aie pas eu l'humour d'apprécier tes petits commentaires taquins sur ma musique? C'est grâce à eux que j'ai connu ton blog, et je lis tes articles avec assiduité, méthodiquement. J'y trouve beaucoup de réponses à mes interrogationsJ'aime ta façon d'approcher la vie, ta sensibilité et ton esprit critique.On est faits pour s'entendre! LOL
RépondreSupprimerEdmée, merci, je ne sais pas si on peut parler de style, bien que...J'écris parfois des articles dans le journal local pour quelqu'un qui utilise, disons, ma "bonne connaissance du français",(en gros je lui sers de ghost writer) et un jour, un ami me dit, tiens j'ai lu l'article d'untel dans le journal, il a un peu ton style. Bon sang ce que ça m'a fait plaisir!
DELPHINE tu as la réponse directement par le premier concerné, qui non seulement revient me lire, mais lit aussi les commentaires...Je renonce à lui faire aimer ma musique de bisounours, mais j'apprécie ce qu'il écrit...
MYO, je vais aller faire un tour sur le site de cette dame
Catherine, moi je suis tombée dans une marmite d'écriture quand j'étais petite, mais je reconnais que ce doit être difficile pour toi après une telle carrière!
Math, je ne suis pas sûre que le blog soit une vie aussi virtuelle que ça. En tous cas, j'éprouve les mêmes émotions que dans la réalité.
Damien Mmmh une bonne douche chaude et parfumée...
MS oui, j'aime les creux et les bosses, la platitude m'emm...ennuie
*****bises à tous*****