photo empruntée à Dam ( sur les conseils de Delphine)
Sous le velours bleu de la nuit étoilée, dans l'immensité profonde d'une sombre clarté chère aux poètes, j'ai posé mon cœur au bord de la galaxie, et mon sac à dos au bord de la falaise. J'ai écouté se calmer ma respiration emballée par les efforts de la montée. Mon sang cognait à mes tempes et l'eau perlait à mes lèvres, comme un vin de vigueur aurait dit Rimbaud...J'ai bu à grand traits sous la lune montante, étourdi par tant de beauté.
Mes yeux parcouraient incrédules le paysage luisant, tout en bas, le fin ruban de la route, le miroir froid du lac, les écharpes de nuages s'effilochant au vent du sud.
Le chant d'un rossignol a troué l'air de sa plainte cosmique . J'ai sorti mon harmonica pour répondre à sa trille par un petit air nostalgique.
Puis sentant monter en moi une étrange fatigue, je me suis allongé dans les hautes herbes, et j'ai contemplé l' infinie absurdité pesant comme un couvercle au-dessus de ma tête.
"Y a quelqu'un, là-haut, y a quelqu'un ?" ai-je gueulé du fond de mes tripes, le cœur très lourd soudain du poids métaphysique de l'existence. Mais le silence seul m'a répondu, indifférent à ma douleur subite mais bien réelle.
Alors j'ai ouvert mon sac à dos, renonçant provisoirement à obtenir une réponse aux questionnements éternels de l'humanité. J'ai étalé en salivant un bon morceau de camembert sur une tranche de pain de campagne, et levant un verre de vieux Bordeaux vers les étoiles, j'ai trinqué au bonheur de vivre. Malgré tout.
Sous le velours bleu de la nuit étoilée, dans l'immensité profonde d'une sombre clarté chère aux poètes, j'ai posé mon cœur au bord de la galaxie, et mon sac à dos au bord de la falaise. J'ai écouté se calmer ma respiration emballée par les efforts de la montée. Mon sang cognait à mes tempes et l'eau perlait à mes lèvres, comme un vin de vigueur aurait dit Rimbaud...J'ai bu à grand traits sous la lune montante, étourdi par tant de beauté.
Mes yeux parcouraient incrédules le paysage luisant, tout en bas, le fin ruban de la route, le miroir froid du lac, les écharpes de nuages s'effilochant au vent du sud.
Le chant d'un rossignol a troué l'air de sa plainte cosmique . J'ai sorti mon harmonica pour répondre à sa trille par un petit air nostalgique.
Puis sentant monter en moi une étrange fatigue, je me suis allongé dans les hautes herbes, et j'ai contemplé l' infinie absurdité pesant comme un couvercle au-dessus de ma tête.
"Y a quelqu'un, là-haut, y a quelqu'un ?" ai-je gueulé du fond de mes tripes, le cœur très lourd soudain du poids métaphysique de l'existence. Mais le silence seul m'a répondu, indifférent à ma douleur subite mais bien réelle.
Alors j'ai ouvert mon sac à dos, renonçant provisoirement à obtenir une réponse aux questionnements éternels de l'humanité. J'ai étalé en salivant un bon morceau de camembert sur une tranche de pain de campagne, et levant un verre de vieux Bordeaux vers les étoiles, j'ai trinqué au bonheur de vivre. Malgré tout.
Comme chaque année, mes élèves et moi avons participé au concours d'écriture annuel de la Médiathèque.Voilà ma participation personnelle (pour donner l'exemple)
Le thème était, cette année : écrire une mini-nouvelle de 1500 signes maximum contenant la phrase "y a quelqu'un?"...Résultats fin mai.
Le thème était, cette année : écrire une mini-nouvelle de 1500 signes maximum contenant la phrase "y a quelqu'un?"...Résultats fin mai.
Et vous l'avez écrit ensemble ? C'est très dur l'écriture à mains multiples non ? C'est très joliment écrit toutefois....
RépondreSupprimerJ'ai bien aimé le fait que tu te consoles du silence en mangeant du camembert :)
RépondreSupprimerEn quelque sorte, c'est une réponse, ce simple bonheur plénifiant ...
MYO: non!!!c'est ma participation personnelle (catégorie adulte). Mes élèves ont écrit chacun son histoire. En revanche, nous avions écrit un conte collectif en novembre pour un autre concours, et nous avions gagné le premier prix!
RépondreSupprimerEDMEE oui, c'est tellement bon, ce n'est pas à toi que je vais le rappeler, toi qui vis dans un pays où le fromage français est un luxe...
c'était une façon de conclure mon texte par un clin d'oeil. plaira-t-il au jury?
tu aurais pu nous inviter pour trinquer !!! Rires Bises !
RépondreSupprimerMoi, ça me plaît. La satisfaction des plaisirs simples, devant la complexité de la beauté qui interpelle nos peurs, est unique, presque irréelle. Bravo, j'aime beaucoup. Trop cool, vraiment.
RépondreSupprimerBelle participation!
RépondreSupprimerCette question m'obsède chaque jour un peu plus, mais aujourd'hui à la place du camembert je te souhaite le tintement de milles clochettes d'amitié.
Bises Math
Très beau texte. Passe un bon week-end du 1er mai.
RépondreSupprimerTu devrais mettre ce texte en parallèle avec les photos de Dam: vous dites la même choses avec les mêmes images : j'en reste scotchée!
RépondreSupprimeril est vraiment super, ton texte.
RépondreSupprimerC'est marrant, mais justement, ce matin, à la boulangerie du village où j'étais, à la foire à tout (voir mon blog) j'ai justement vu qu'il en organisaient une... Il était précisé "torche lumineuse facultative". du coup, ça me fait bien envie.
Je comprends mieux la beauté de l'écriture :-)
RépondreSupprimerC'est un très beau texte, Célestine
RépondreSupprimerun texte qui coule dans la poésie...
Et puis la chute qui ramène au temporel bien concret, bien incarné...
J'aime beaucoup cette rupture de ton...
j'aime beaucoup..et j'ai même senti le gout de ton fromage...
RépondreSupprimerMerci COUM ça me touche , comme toujours.
RépondreSupprimerSALPIGLOSSIS tu as raison, c'est très à la mode les randonnées nocturnes. Une autre atmosphère, une autre démarche, quelque chose de plus authentique, sûrement, une plongée en soi-même.
DELPHINE les photos de Dam me parlent en effet, et c'est gentil de m'associer à son talent qui est manifeste.
DAMIEN merci ces compliments sont très doux à entendre
MATH PATRIARCH oui il ne faut pas que j'abuse trop du camembert!Et je n'aurais pas demandé mieux que de partager un verre avec vous tous!
EDMEE le bonheur plénifiant magnifique expression..Je crois qu'il résulte de choses les plus simples possibles. Cueillir une fleur, le rire d'un enfant...et inventer des mots qui se calque à la perfection sur nos émotions.
CO de CONTES et dire que je n'ai pas le droit de manger trop de calcium, à cause de mon rétrécissement du canal rénal...Alors j'en mange en rêve...
RépondreSupprimerJ'adore ton texte qui s'envole et atterri avec le camembert :))
RépondreSupprimerSuperbe texte! Avec toi j'ai entendu le rossignol et l'harmonica, j'ai observé le ciel, j'ai attendu la réponse et.... j'ai mangé le camembert:-)!
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