Toile de Matteo Massagrande |
Mes murs se lézardent aux cris des hirondelles. Mon parc
porte l’écho des rires d’enfants qui se sont tus depuis longtemps. Des grains
de soleil passent à travers les branches, et les écureuils s’y faufilent. Tant
de pages se sont écrites sur les carreaux de mes vitres diluviennes. Des doigts
fins traçaient des cœurs dans la buée, les soirs d’automne et de châtaignes. Le
feu crépitait et me ramonait le fourneau. Je vrombissais d'aise comme un gros
chat gris assoupi.
Désormais, il fait froid à verse dans mes corridors. Je
suis la proie des fantômes en cavale, qui font grincer les lattes de mes
planchers.
Au printemps les jacinthes essaiment encore des chemins
d’azur dans la pelouse. Comme si le ciel s’était émietté dans leurs pétales.
L’été quelques géraniums saignent à mes fenêtres. Et puis
l’automne encore, empilant ses cailloux gris et éparpillant les feuilles dans
un grand bruit de bottes vertes.
Et l’hiver à nouveau, et le soleil qui s’éteint toujours
plus tôt, laissant le gel fendre mes pierres. Cycle éternel, un peu plus vieille chaque
année, j’aurais besoin d’une bonne cure, un lifting des persiennes, un botox du
crépi.
Mon toit accueille l’air par des trous improbables. Mes tuiles bleues se font la malle...Je
prends le vent et l'eau, je pars du fondement. Ô temps pourri ! Ô Maurice ! Je
suis foutue, misère !
Eh, mon amour, tu ne veux pas qu'on rachète cette bicoque
? Regarde, rien n'y manque en réalité, ni le chat angora, ni la poudre, ni la
foudre... Et les croisées d'hortensias ! Et le sommier ! Et les palmiers !
Et tous les rêves du monde...
Bon, d'accord, il nous faudra procéder à quelques menus travaux, mais vois : j'ai déjà ma salopette et mon foulard noué dans les cheveux. Des mèches folles plein le coeur, et du courage plein les pinceaux.
Et tous les rêves du monde...
Bon, d'accord, il nous faudra procéder à quelques menus travaux, mais vois : j'ai déjà ma salopette et mon foulard noué dans les cheveux. Des mèches folles plein le coeur, et du courage plein les pinceaux.
Et puis, il y a des tas d'oiseaux, des mésanges à longues
queues, des linottes à bec jaune et des sitelles torchepot ! Une terrasse
noyée de vigne, et de l'herbe poivrée. Et au fond du jardin, sous la charmille,
on boira du thé d'abeille et du miel vert. Allez, dis oui !
On sera bien, mon amour, dans notre maison, tu verras, tu
verras...
Pour le devoir de Lakevio chez Le Goût des Autres.
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Jolie vision quelque peu optimiste des dures réalités de la maçonnerie mais si joliment décrite...
RépondreSupprimerC'est sympa Célestine d'avoir vu ça dans cette maison qui semblait n'attendre plus personne.
J’aime bien me dire que derrière chaque ravage du temps, il y a la vie qui a battu comme un coeur chaud, et que rien n’est jamais complètement foutu.
SupprimerQuelques menus travaux c’est évidemment une litote !
J’ai un fils spécialisé dans la rénovation d’ancien, ça a quelque chose d’exaltant, de redonner vie aux vieilles pierres ...
Bisous
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Un texte poétique comme nous les aimons, où présent et passe se mêlent dans un charmant monologue, et où l’on sent bien que les objets inanimés ont une âme.
RépondreSupprimerJe me suis régalé à vous lire, chère précieuse.
~L~
On fait ce que l’on peut pour apporter une touche de magie en ce monde qui en a bien besoin...
SupprimerEt la magie de l’amour, n’est-pas celle dont nous avons le plus besoin ?
Merci mon cher Lorenzaccio, de votre constante gentillesse.
Je crois que nous sommes faits du même bois tous les deux.
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C'est beau comme du Verlaine. Je savais bien que tu avais le pouvoir de décrire en poésie même la plus délabrée des masures. Contente de te retrouver chère belle ! (Marité)
RépondreSupprimerHehe ! Ravie de te revoir moi aussi... Tu as changé de pseudo ?
SupprimerMerci pour Verlaine. Je déguste à sa valeur le compliment ...
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Chez toi, c'est le bon début du rêve avec toutes les illusions. Effectivement, j'ai lu ton com avant d'avoir le lien pour chez toi, c'est bien l'avant de mon histoire. Si quelqu'un écrit la suite, on fera édité ?
RépondreSupprimerComment finissent les histoires d’amour ? Mal, en général, comme dit catherine Ringer...
SupprimerMais pourquoi pas ? ;-)
Bisous délia
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Se méfier de l'enthousiasme suscité par " l'appel " d'une maison en vestiges ! Mais si on a les reins solides quel bonheur !
RépondreSupprimerBienvenue sur mon totem Poison!
SupprimerDrôle de pseudo... autodérision ? Manque de confiance en toi ?
Oh... toi, tu as lu « vous plaisantez monsieur Tanner »
L’histoire d’un gars qui rénove une vieille baraque et ça tourne au cauchemar... 😊
Bisous
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Super pseudo, très original, je trouve :)
SupprimerUn peu difficile à porter, mas je suis d'accord avec toi, c'est original...
Supprimer•.¸¸.•*`*•.¸¸☆
Le Petit Taureau toulousain lève son verre à tes amours, chère Miss W. Et moi aussi, c'est décidé, j'arrête au Bellevue, j'y boirai quelque chose de doux. D'ailleurs j'ai laissé une main là-bas. Chez toi les fleurs sont toujours en fleur et le coeur est toujours plein coeur. Kisses Angel Baby + ATTB.
RépondreSupprimerJ’y serai avec toi par la pensée
SupprimerUn petit bout de mon coeur musicien y est resté... il n’y avait que toi pour relever l’illustration musicale du billet. Un petit taureau mais un immense monsieur
Atttb dear you
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D'autre avait relevé l'illustration musicale. Mais pour des raisons intimes, mon ressenti m'en a dissuadé...
SupprimerUne chanson à la fois triste et gaie...
SupprimerComme je te le disais, je comprends...
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Yvanne est le premier pseudo choisi quand j'ai commencé à écrire, Célestine. Mais Yvanne ou Marité qu'importe ! C'est toujours moi. ;-)
RépondreSupprimerEt je préfère réserver "Marité" à nos chers Impromptus qui me manquent tellement !
Tu as raison, ils nous manquent ...
SupprimerMerci d’être revenue préciser les choses.
Gros bisous et reviens quand tu veux.
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Le chat est il vraiment assoupi, j'ai vraiment souri en te lisant.
RépondreSupprimerMais c’était fait pour, ma chère, je vois que tu es une connaisseuse
SupprimerEt ça me fait plaisir
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C'est un don de mademoiselle Célestine : elle arrive toujours à placer deux ou trois badineries coquines même dans ses textes sérieux.
SupprimerEt moi j'aime ça :))
C'est mon côté Célestoche...
SupprimerJe l'assume complètement !
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Bref, ton fourneau semble tirer correctement et ton chat satisfait.
RépondreSupprimerOn peut dire d'Heure-Bleue qu'elle a l'art de la phrase ambiguë, tu ne vaux pas plus cher...
Non je ne vaux pas plus cher mais pas moins.
SupprimerEt ces messieurs n’ont pas à s’en plaindre je crois...
C’est comme ça que vous nous aimez, badines et lutines ...
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Les menus travaux, on sait quand ça commence, mais...!
RépondreSupprimerToi aussi tu as lu le livre « vous plaisantez monsieur tanner » ?
SupprimerSinon je te le conseille il est bidonnant...
Bisous Boss
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J'ai des principes, je ne lis pas les Goncourt ! ;-)
SupprimerAh c’est dommage tu aurais vraiment aimé ...
Supprimer🤪
Bon, dès que j'aurai digéré la défaite d'Amélie alors ! ;-)
SupprimerJe savais qu'il y avait un truc comme ça derrière ce principe...
SupprimerMais oui, elle l'aura un jour, ta protégée.
En tout cas, elle l'aurait déjà mérité cent fois...
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Non il n’y a pas qu’eeguab qui relève la chanson.
RépondreSupprimerMoi aussi je l’adore depuis toujours.
Celle-là, et la maison du bonheur de Francis Lalanne...
Et tes amoureux m’y font penser
Bises
Angela
J'aime aussi beaucoup la chanson de Lalanne...
SupprimerMême à fort loyer, chuis preneur...c'est beau!
Bisous ma belle
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Un botox du crépi !
RépondreSupprimerJ’adore !
:)))
Et moi j'aime faire sourire mes lecteurs...
SupprimerOn est fait pour s'entendre, alors ? ;-)
Bises mon criquet
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O temps anciens de ma superbe !
RépondreSupprimerJe suis une maison qui semble éteinte.
Ou sont les jeunes années habitees des cavalcades d'enfants joyeux et bruyants ?
Je suis Heureux de lire que ton amour va réveiller les couleurs du temps...
Je t'imagine perchée sur la grande échelle à gratter ces murs et fleurir ces fenêtres.
L'amour, formule magique que Mary Poppins t'a transmise, voilà ce qui va ramener la joie à tous mes étages.
Merci pour cette belle évocation qui me transporte au delà du temps dans la villa disparue de mes grands-parents fromagers.
Bises joyeuses d'avoir parcouru le monde de Matteo
Le monde de Matteo...tu as eu la curiosité d'aller visiter l'univers de ce peintre, c'est amusant, quand on parcours google images, on a l'impression qu'il n'a peint toute sa vie qu'une seule et même maison...
SupprimerEt c'est une maison comme celles-là qui me fait rêver...
j'appellerais presque cela une demeure.
Mon côté romantique anglaise, sûrement...
Merci pour la joie, celle que je te dispense et celle qui rejaillit dans ton commentaire.
Ça fait un bien fou
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Mais oui, bien sûr, le chat angora et les croisées d'hortensias… une très belle illustration ma belle, qui donnerai presqu'envie de te rejoindre en salopette et en pinceaux.. Les vieilles maison ont un charme fou avec la végétation redevenue folle. Bisous et belle semaine
RépondreSupprimerUn texte devenu presqu'un classique !
SupprimerJe le connais par coeur, et j'y crois encore...
Allez viens ! Ya du boulot pour toutes les bonnes volontés...
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"Ô temps pourri ! Ô Maurice ! Je suis foutue, misère !"
RépondreSupprimerLa complainte de la bicoque, façon Cicéron (qui d'ailleurs n'avait pas une chouette carrée), j'ai bien apprécié !
Quant aux menus travaux : deux ou trois plombiers polonais, cinq ou six Roumains, quatre ex-vendeurs de pizzas reconvertis en électriciens… et le tour est joué, en moins de temps qu'il n'en a fallu pour faire péter Tchernobyl !
Toi aussi, tu me fais penser au livre de Jean Paul Dubois, ...monsieur Tanner...
SupprimerL'aventure d'artisans peu scrupuleux, ou peu professionnels, version extrêmement comique de l'enfer que peut vivre quelqu'un qui se lance dans une rénovation...
Mieux vaut, à ce moment-là, rester dans le domaine du rêve... ;-)
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C'est vrai que moi-même j'ai oublié depuis tout ce temps l'état dans lequel était la maison dont je parle lorsque onus l'avons achetée ! Il en a fallu des coups de marteau,des coups de pinceaux, des coups de râteau pour en faire ce qu'elle est devenue soixante ans après (nous y avions emménagé le 16 septembre 1959)
RépondreSupprimerMais j'ai bcp aimé ce que raconte la maison...
Ah oui, quand même...l'aventure d'une vie !
SupprimerMerci Gwen d'avoir prêté une oreille bienveillante à mon petit délire du jour
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Lundi c’est poésie et mélodie.
RépondreSupprimerMerci Célestine, une belle semaine commence,
Tu verras, tu verras...
Bacioni.
Dolce vita
Oui, je le crois...
SupprimerElle commence déjà par de grands sourires de mes lecteurs, et ça, c'est de la balle !
baci cara mia
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Mais qu'cé beau tout ça, ça swingue et moi qui habite une vieille bicoque centenaire, j'irais presque sur le champs acheter une salopette... mais mais mais, je vais réfléchir encore un peu, je suis un peu lasse de ces travaux perpétuels, alors j'admire la bassine qui accueille la pluie qui goutte du plafond, je sens le vent sur mon visage, celui qui passe par les fenêtres fermées et qui me met en joie... Il y a toujours mille et deux détails à admirer dans la vie des vieilles maisons, quand on est porté par l'amour...
RépondreSupprimerBravo pour ton éclatante bannière, cette commode est superbe, j'aime particulièrement le rouge des poignées et boutons. Bises étoilées céleste Célestine, à bientôt. brigitte
Ah merci pour la bannière, je l'ai choisie avec soin, c'est-à-dire par coup de coeur...
SupprimerJ'ai envie de me poser un peu, moi l'éternelle nomade dans ma tête...
Bisous entre les courants d'air !
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Bien sûr que ça à un charme fou, naturellement ! Mais qu'est-ce que c'est pénible ça n'en finit jamais, ça pue et c'est lourd les travaux et il y fait froid dans les vieilles bâtisses, c'est souvent sombre et ça coûte une fortune... en fait j'adore les vieilles pierres chez les autres, ou pour un week-end dans le Perche en chambre d'hôte.
RépondreSupprimerBleck
C'est vrai, vu comme ça, c'est pas très encourageant...
SupprimerMais si je gagne le Goncourt, promis, juré, je me retape une bicoque de style, mais en hyper moderne. Chaud, douillet et confortable.
Ben quoi, on peut encore rêver non ? ;-)
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Monsieur est connaisseur : chambre d'hôte dans le Perche, j'approuve !
Supprimer:)
Nous y sommes... Les choses qui pensent, les choses qui passent. Je t'ai exhumé un billet de 2012, un de ceux si nombreux que j'ai retiré de chez moi pour faire un genre de peau neuve, et qui résonne avec le tien, dans le genre plus définitif, hélas...
RépondreSupprimerhttp://medcelin.canalblog.com/archives/2012/03/26/23862148.html
Une maison où on a aimé, rouspété, mangé, cuisiné, cousu (n'est-ce pas, Marcel ?!), joué, ri ou pleuré, cette maison n'est pas qu'une simple carapace, elle devient un sanctuaire où nos souvenirs s'épanouissent. Jusqu'au coup de pelleteuse...
Je l'aime bien, ta maison aux fenêtres ensanglantées de géraniums. Je suis certaine qu'elle a une acoustique fabuleuse et que tes notes de piano y feraient merveille ! Bises !
Ah oui, c'est triste, une maison fracassée par les pelleteuses...
Supprimerj'ai lu ton billet, c'est la partie noire de 'histoire. j'ai préféré lui donner une chance en partie blanche. ;-)
Merci Céline pour ton passage remarquable.
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Je n'ai pas lu "Monsieur Tanner", par contre, j'ai une bonne maitrise des galères de rénovation, et plutôt trois fois qu'une...
RépondreSupprimerJe délègue très peu de travaux et je reste toujours maître de l'ouvrage, ça aide à bien dormir.
Tu as vu ma maison en Suisse après travaux, je te montrerai une fois les photos avant, juste pour le vertige... :-)
Elle était moribonde, ce qui m'a épargné l'illusion de régler le problème en deux coups de pinceau.
Mais quelle jouissance de pouvoir redonner vie à une vieille dame de 330 ans.
Etre tous les jours confronté au choix de conserver ou éliminer telle poutre, tel élément, et choisir à chaque fois de conserver, même si c'est plus long, plus compliqué. Allier le confort moderne avec les rides de cette vénérable grand-mère en se disant toujours qu'on n'est que le dépositaire temporel et provisoire de ces pierres.
Respecter la charpente de guingois de son toit d'origine et faire des fenêtres sur-mesure pour respecter les fantaisies architecturales du temps ou des bâtisseurs.
Bref, une histoire d'amour que la maison a refusé de rompre en se refusant à être vendue.
Ti abbraccio Cara e TVB
Ce qui me fait le plus plaisir,,dans ton commentaire (bon c'est un plaisir un peu égoïste, évidemment) c'est que j'ai eu la grande chance de connaître cette maison dont tu parles.
SupprimerJe verrai les photos "d'avant" avec plaisir, pour le vertige...
Tu es un bâtisseur, caro mio, il n'y a pas de doute là-dessus, et ce que tu fais de tes mains, c'est toujours une histoire d'amour.
Celle que tu nous contes aujourd'hui donne des frissons, tellement que c'est beau ô peuchère !
Ti bacio
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C'est avec la pierre et les constructions techniques que je fais de la poésie :-)
SupprimerJe n'ai jamais doué de tes capacités puissamment poétique, mio caro ;-)
Supprimertv bene
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Les vies qui pétillent là où d'autres ont éteint leurs braises, et une maison dont le coeur caracole à l'idée de contenir de nouveaux bonheurs... Très joli texte :)
RépondreSupprimerLe tourbillon, celui que l'on connaît si bien.
SupprimerCette fois, la consigne de l'atelier m'a inspirée.
Le résultat me rend heureuse...
Baci sorellita
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Bonsoir Célestine,
RépondreSupprimerNous n'avons jamais retapé de vieille maison, nous avons fait construire la notre il y a 40 ans et il y a toujours des travaux à faire... Alors retaper une vieille...
Mais c'est sûr qu'un grand charme se dégage de ton texte et fait rêver!
Gros bisous,
Mo
Faire rêver mes lecteurs est un plaisir que tu n'imagines pas, Mo.
SupprimerJe n'ai que mes mots, quand tu as tes fleurs, mais le résultat st le même : on est embarqué, on est chipé !
Bisous belle jardinière
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J'aime beaucoup cette chanson de Nougaro. Un texte ciselé de toute beauté inspiré par une chanson brésilienne. Quoi de mieux ?
RépondreSupprimerTon texte propose une belle relecture poétique. Tes images des quatre saisons sont également de toute beauté.
J'aime bien aussi le tableau que tu as choisi pour illustration. C'est troublant.
Je peux à nouveau mettre des commentaires ici et sur mes blogs ( je ne suis plus un étranger dans ma propre maison :)). Pourvu que ça dure !
Bises.
C'est génial que tu puisses commenter à nouveau. Tu m'as manqué, le poète !
SupprimerEt comme tu es connaisseur, ça me fait d'autant plus plaisir de lire tes mots.
Quant au tableau, rendons à lCésar ce qui lui appartient. Le tableau a été choisi par l'organisateur (émérite) de l'atelier d'écriture.
Bisous
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texte très bien écrit avec des trouvailles (un botox du crépi, trop drôle!)
RépondreSupprimermais ton amour et toi... faudra pas trop se disputer lors de la restauration de cette vieille maison!
;-)
Merci Coum.
SupprimerMais...Pourquoi se disputer ? L'harmonie est quelque chose de précieux, que j'espère nous saurons préserver quelque temps...
Je t'embrasse
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Tu n’as pas dit la suite : Les trous que le mauvais temps avaient fait dans mes murs abritèrent à l’hiver marmottes et chamois. Dans les trous de mon toit le vert des vieilles mousses freina longtemps les pluies qui insistaient pour entrer.
RépondreSupprimerEt puis tu sais, il ...est venu déjà, il y a quelques temps. Il te précédait là comme s’il avait senti ta venue prochaine. Il s’est installé dans l’endroit avec quelques brebis et son vieux chien « Antoine » qui lui chauffe les pieds la nuit. Il a vite mis de l’ordre, paré au plus pressé. Il a réparé de quelques clous les planches qui s’en allaient de guingois. Un peu comme s’il attendait quelqu’un... certainement toi. Mais il ne le savait pas encore. Il t’attendait sans te connaître, comme s’il t’avait déjà rencontré dans son rêve, où dans une autre vie et dans un autre endroit.
Pars vite ! Noue ton foulard sur ta tête et ne prends avec toi que des outils sans moteurs. Cherche dans le vieil atelier de ton père. Il en reste encore quelques uns. Un marteau dont le manche branle, la vieille pince qui tremble à l’effort, le tournevis dont le manche en bois ne tient plus que par le fil de fer qui l’enserrent. Il faut en effet que vous ayez le temps de l’amour, du repos, de la blessure, des lèvres sur la coupure, de la main qui s’égare sous le vêtement. Le temps de prendre le temps, le temps juste que la maison se recroqueville autour de vous....comme une coquille.
Prend aussi la vieille gourde de fer blanc, de militaire, que tu remplissait à la source et remplit la d’un vin ancien, vieilli, bien rond sous la langue. Apporte avec toi, le pain, le couteau et le fromage et quelques légumes de ton jardin. Quand tu arriveras il aura épuisé ses réserves et il aura une raison de plus d’avoir envie de toi.
Le reste tu le sais mieux que moi, tant les fées aux cheveux rouges savent les secrets de l’amour.
Tu avais oublié de le dire...Et moi ces mots , je les tiens de Cyrano qui les avait confiés à Christian...mais trop tard !
De quels mots était capable ce cher Hercule Savinien !
SupprimerEt quelle grandeur d'âme. Merci cher voisin, de m'avoir rapporté ses mots.
Je suis troublée par ce programme, notamment par les mots du troisième paragraphe...
Un peu de divination, sans doute, préside à ce magnifique récit prédictif.
Je suis charmée
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Depuis que j'ai lu ton billet en fin d'après-midi au bureau (où je ne peux pas commenter), je passe en revue ces magnifiques tableaux de Massagrande, une découverte ! Si j'avais des lingots cachés, j'achèterais ses tableaux et aussi une ou deux maisons à retaper comme celles-là. Elles me parlent toutes. Si l'Homme m'entendait, il te rendrait grâce, moi qui ai juré que plus jamais il ne m'y reprendrait.... Mais là....
RépondreSupprimerOui les tableaux de Massagrande sont des merveilles de réalisme et de romantisme à la fois. C'est très rare...
SupprimerJ'aime beaucoup ce genre de maison, et j'en rêve...
Chut, ne dis rien à l'Homme, alors...
Kisses Sister
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Quand l'amour nous porte, qu'un brin de folie nous titille, sûr tout est possible!
RépondreSupprimerC'est mon histoire, non, notre histoire! Tout seul je ne serai jamais venu à bout du vaste chantier qui a duré 19ans!
Mais quel bonheur aujourd'hui, ce havre de paix se transforme souvent en une vraie ruche!
Bises maçonnées.
(J'ai bu à petites lampées ta délicieuse poésie, une fois, puis deux...)
Un de mes lecteurs n'a pas hésité à parler d'« un de mes meilleurs textes » mais je crois que c'est un flatteur.
SupprimerCela dit, ça me fait plaisir que tu te sois délecté.
C'est un texte pour connaisseurs, comme un vin millésimé en somme...
Bisous l'ami poète
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"Dans ma maison d'amour" : waow ! :o0
Supprimer@Cel: Sais-tu que si je suis une brêle complète avec une truelle dans les mains, je conserve encore au fond du coeur le secret espoir de construire le petit chalet qui m'abriterait (nous abriterait, avec Elle enfin venue ?) dans les temps à venir ?
Ne jamais renoncer tout à fait à un rêve...
SupprimerC'est peut-être cela, le petit ressort qui nous maintient droits... ;-)
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Équipée de ta salopette, il va te falloir plus qu'un sacré coup de pinceau...
RépondreSupprimerDéjà, tu as une sacrée plume, pour faire se souvenir de ses jeunes années et du feu qui l'animait, la maison au fourneau ramoné.
J'ai beaucoup aimé ton texte, un brin coquin.
Les croisées d'hortensias et les tuiles bleues m'ont interpellés bien avant que je n'en voie l'auteur...
Tu serras bien, j'en suis sûr, dans ta maison d'amour...
https://www.youtube.com/watch?v=3YSap-HvyfU
Ah j'avais oublié la maison d'amour de ce cher Vassiliu.
SupprimerSuperbe. Un brin coquin, lui aussi...
Nougaro c'est un hymne au projet immobilier cette chanson...
Un hymne à la construction d'une vie à travers le nid...
Bref, on est en phase, non ?
Bisous ami du soir
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En phase, une sorte de ressemblance dans la différence.
SupprimerBise mon amie
:-)
SupprimerComme j'aime les vieilles maisons qui respirent encore de leur vieilles pierres ! On s'y croirait �� Ton texte est magnifique et si tu as vraiment envie de rénover une maison comme celle que tu décris, cours, vole petite Cèlestine, c'est une merveilleuse aventure ! Bises affectueuses.
RépondreSupprimerC'est un vieux rêve enfoui, qui refait surface à un moment de ma vie où ce serait peut-être possible...
SupprimerMerci Catherine pour tes mots encourageants... 🖤
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Des trois textes inspirés par cette photo que l'ai lu, le tien est le plus lumineux, le plus léger.
RépondreSupprimerEt j'aime ton écriture si poétique et si sensorielle : "les soirs d'automne et de châtaignes - un grand bruit de bottes vertes".
J'y suis ; je vois ; je sens ; j'entends.
Une belle lecture remplie de délices, de sensations à fleur de peau, de corps, à fleur d'âme.
Merci Madame la Fée
Ta jolie analyse me ravit, ma Suzame.
SupprimerLe cinq sens sont toujours très importants chez moi, et les frissons, et les ressentis.
Alors merci de tout coeur d'aimer ma prose.
Je t'embrasse
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bis repetita avec Suzanne elle a trouvé les mots j'aurais voulu écrite
SupprimerTes mots poétiques ont réveillé cette vieille maison et tous ses souvenirs...Et les oiseaux vont chanter à nouveau quand la vieille maison reprendra vie...
RépondreSupprimerJe trouve que les vieilles maisons ont une âme, et qu'elles méritent une seconde chance...
SupprimerA une époque où l'on recycle et réutilise, je trouve que c'est joindre l'utile à l'agréable que de leur redonner vie...
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j'aime ton optimisme, c'est beau de redonner vie à une vieille maison :-)
RépondreSupprimerJe ne serais pas moi, sans ça... ;-)
SupprimerMerci Adrienne
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J'aime ces vieilles maisons qui ont eu un passé, parfois je me prends à imaginer les vies qui ont pu s'y dérouler, mais je n'ai pas ton talent avec les mots. Elles ont une âme ces maisons, et même plusieurs... et beaucoup de charme, des vieilles dames qui se rident, se lézardent, plient sous le poids des ans mais reste debout malgré le temps qui passe... et quand une nouvelle vie leur est offerte, le chemin peut recommencer.
RépondreSupprimerNougaro... quel poète!
bisous madame de la plume!
C'est très joliment dit, maryline.
SupprimerEt ton talent de conteuse saurait raconter, avec du papier, la vie d'une vieille maison, j'en suis certaine...
Oui, la chanson de Nougaro me trotte dans la tête depuis deux jours...
Bisous
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Ayant quelques problèmes de toiture, ton billet me fait voir tout ça d'un autre œil, plus romantique, presque poétique ! C'est vrai que les vieilles baraques ont tellement plus de charme et ces histoires qu'elles nous chuchotent…
RépondreSupprimerTrès joli texte
La maison du bonheur prend parfois l'eau...mais elle reste la maison du bonheur.
SupprimerMon côté romantique me fait aimer les vieilles maisons, mais en revanche, j'adore les meubles neufs...et je déteste les brocantes...
Mon rêve: une maison ancienne meublée ultra moderne...
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Les vieilles maisons sont comme les vieux messieurs, ils partent en sucette... Mais tant que reste le bâton... Hein ?
RépondreSupprimerTon billet me fait penser à ceci.
https://youtu.be/E8kYTPcagLU
Numérobis ! Comment ça me fait plaisir de vous voir ! (phrase culte)
SupprimerAh oui, la chanson de Benabar...Bon la différence c'est que là, je n'ai plus trop l'intention de faire trois gosses...
A part ça, je te retrouve tel qu'en toi même ... le regard fier et flamberge au vent !
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Bonjour Célestine, alors moi je joue au loto, je gagne une très grosse somme, j'achète la maison, j'embauche un spécialiste de la rénovation de maisons qui devra se charger de gérer tous les travaux. Il devra gérer le plombier, le carreleur, l’électricien, le jardinier, l'élagueur, les maçons, le charpentier couvreur, le chauffagiste et tous les autres ! Bien entendu tout ce petit monde aura une garantie décennale. Je n'aurai rien à vérifier et je ferai totalement confiance à mon spécialiste en rénovation de maisons anciennes. Evidemment tous les travaux auront été effectués en moins de 6 mois ! :-)
RépondreSupprimerOn peut toujours rêver non ? ! ;-)
Bonjour Biche*
SupprimerJ'adore ton rêve, même s'il est lié à la Française des Jeux !
Et bien sûr je fais comme toi dans ce cas-là. La salopette et le fichu, ça va cinq minutes...
Je t'embrasse
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J❤ tes géraniums qui saignent
RépondreSupprimeret que j'aimerais retaper cette bucolique-bicoque
mille bisous
Jak
Héhé ! Bucolique bicoque, belle allitération !
SupprimerMille bisous ma Jak
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J'ai appelé Stéphane Plaza et son équipe.... ils sont d'accord pour la rénovation des murs de ta future tanière.
RépondreSupprimerTes mots sont parfaits, comme d'hab. Rien à changer. Merci à toi pour ce beau cadeau.
Bisou...
Den
Ah ! En plus ça se fera dans la joie et la bonne humeur !
SupprimerMerci à toi d'avoir apprécié, Den.
A tout bientôt ma belle d'âme
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Que de poésie une fois encore ! J'adore !
RépondreSupprimerCela m'arrive aussi parfois, d'imaginer ce que pourrait bien raconter ces vieilles bâtisses en pierres.. elles ont un charme fou je trouve, même si je doute que j'aurais le courage d'en retaper une !
Merci de m'avoir une fois de plus offert un sourire ☺
C'était le but, chère Landrynne, faire sourire et poétiser en même temps...
SupprimerMerci d'être si réceptive.
bisous
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La maison ne me tente pas mais ta description oui ! J'ai tout de suite pensé à Nougaro en lisant les volées d'hortensias...
RépondreSupprimerBeau texte, belles histoires dans l'histoire de cette maison !
Tu as repeint la façade ici ou bien ??
Bises.
Oui, j'ai changé un peu la déco, Kestenpense ?
SupprimerLes croisées d'hortensias, bien sûr, ta fourche a langué !
Bisous Mindounet
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Ha oui, les croisées et pas les volées ? Tu me dira en Bretagne où les hortensias sont rois (ou reines je ne sais plus) c'est plutôt les volets qui sont bleus et pas les volées....:D
SupprimerOui j'aime ton nouveau décor !
Bises.
Bonjour Célestine, la maison du bonheur à bâtir tel un doux nid d'amour ou le feu crépite et ramone le fourneau.Un bonheur de tous les instants ! Merci Célestine !
RépondreSupprimerToujours aussi connaisseur, cher zicos !
SupprimerComment vas-tu bien ? Joie de te revoir !
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Bonjour Célestine, ton texte est magnifique une fois de plus. Dans nos campagnes, il existe encore de vieilles maisons mais attachantes car je les imagine avec la vie d'autrefois. Elles devaient être aussi belles à l'extérieur qu'à l'intérieur avec des rires d'enfants. Merci pour Nougaro.
RépondreSupprimerBisous ♥
Les rires d'enfants sont des graines d'âme pour les maisons...
SupprimerOn n'imagine pas une maison sans eux.
Bisous chère rêveuse
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J'espère que la deuxième partie n'est pas juste un flashback !
RépondreSupprimerTu sais bien faire parler les maisons et les amoureuses, Céleste nièce !
J'aimerais plutôt que ce fût un rêve prémonitoire ...
SupprimerQui sait ? Qui peut le dire ?
Je crois que j'ai toujours su parler d'amour...
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Un futur nid d'amour.
RépondreSupprimerOui, je le crois !
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Je suis sûre que cette vieille bicoque serait enchantée d'être rénovée par tes soins, ma chère Célestine. Tu en parles si merveilleusement bien, elle se transformerait en un palais d'Amour. :-)
RépondreSupprimerGros bisous, ma belle.
Merci belle dame.
SupprimerPuisses-tu dire vrai...un jour peut-être
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Coucou! C'est beau de construire un nid d'amour dans une maison qui a déjà tant d'histoires à raconter. On ne s'y ennuiera sans doute jamais car les murs chanteront plein de mélodies du temps passé et du temps joyeux à venir. J'aime tes mots comme des bonbons acidulés. Bises alpines et belle semaine qui s'annonce déjà.
RépondreSupprimerLa semaine fut mouvementée comme tu le sais...
SupprimerMais mes mots restent vrais et acidulés comme des bonbons...
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Bonsoir Maitresse,
RépondreSupprimerQuel merveilleux texte...
A fin de matérialiser vôtre dernier paragraphe, on vous accorderai volontiers la cagnotte de S. Bern !
:)
Bonne soirée, Célestine. Bisous.
"A fin" attache :D
Supprimer"attaché" ! :(
RépondreSupprimerMerci Julie !
SupprimerTu t'y es reprise à trois fois, mais le coeur y était, et j'en suis touchée :-)
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J'ai l'impression de vivre le rêve de mon père qui a acheté un vieux moulin, en a fait, au fil des ans,une family home, sweet home, très attachante et qui désormais n'a que les rides des beaux et bons moments de partage.
RépondreSupprimerJ'aimerais bien visiter ce moulin-là !
SupprimerA défaut, j'ai vu celui de Daudet hier (après les carrières de Lumière)
Je ne l'avais jamais vu...
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Coucou Maitresse, où estes-vous... ou avez-vous déjà attaqué les travaux ?
RépondreSupprimerDoux sourire et bonne journée, en espérant que tout va bien.
Bisous Célestine.
J'ai été un peu perturbée par les derniers événements qui ont touché la Drôme (là où j'habite)
Supprimer(je pense que tu as écouté les infos)
Mais me voilà ma belle !
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Miam, miam ! Comme ça vibre, ce texte. Me*ki, na fi' ♥
RépondreSupprimerMerki à toi mon Titi
Supprimer•.¸¸.•*`*•.¸¸☆