Faites des bêtises, mais faites-les avec enthousiasme.
Colette
Photo Céleste |
J'avais dix ans. Un été, nous sommes partis en vacances en famille dans un petit village d'Ardèche, accroché aux remous d'une rivière capricieuse, turbulente en hiver et presque asséchée à la belle saison. C'était une époque où un couple modeste avec quatre enfants pouvait passer trois semaines en pension complète sans faire exploser son budget mensuel. Oui oui, ça a existé, je vous assure... Comment ça, je suis vieille ?
Par le privilège absolu conféré aux « deux grands » d'une fratrie, mon frère et moi avions le droit d'aller jouer dans les ruelles pierreuses que nous avions baptisées pompeusement le Labyrinthe. Un jour, au terme d'une énième palpitante aventure, nous trouvâmes une corde qui traînait là sans but : aussitôt jaillit en nous l'idée de l'accrocher à la branche d'un pommier pour en faire une balançoire. Mais au bout de deux balancements, ladite corde se mit à nous scier méchamment la peau sur le côté des cuisses, tant il est vrai qu'il y a, dans toute corde, une propension naturelle à la méchanceté, voire à la cruauté gratuite.
Avisant alors une réserve de tuiles qui nous souriaient, installées là comme par un fait exprès par une main magnanime, nous en prenons une et la posons en équilibre sur la corde pour en faire une assise ma foi assez confortable. ö joie ! Cela fonctionnait à merveille. Hélas ! les lois de la physique se rient des enfants joueurs et inventifs.
Que dis-je ? Elles se liguent contre eux. Ne voilà-t-il pas que la tuile, par l'effet conjugué de forces concomitantes et occultes, se casse net par son milieu ? Ne manquant pas d'à-propos, nous saisissons une autre tuile, puis encore une autre, et bientôt ce sont vingt tuiles, ou plutôt quarante demi-tuiles, qui finissent dans le fossé.
Ce jeu pourtant formidable s'arrêta net quand la propriétaire, une sorte de Mère MacMich de Comtesse de Ségur sortit en glapissant de dieu sait où, et nous amena par l'oreille subir les foudres et l'ire paternelles. Cela se solda par une journée entière de privation de sortie, avec lignes à copier par paquets de cent. Nous qui avions rendu une dignité à des tuiles qui ne servaient proprement à rien, puisqu'elles n'étaient même pas sur un toit, cela nous sembla abusif et parfaitement injuste. Pendant que nous ruminions notre déconfiture, mon père régla la facture d'une main blanche, pâle comme la mort.
Aujourd'hui, des dizaines d'années après, je suis retournée dans ce village pour la première fois depuis cette tragique erreur judiciaire. J'ai repris le labyrinthe. J'ai retrouvé le lieu du crime. Et au fond de ce jardin sans clôture, envahi d'herbes folles et de lichen, laissées à un sort misérable, les tuiles étaient toujours là ! Non mais sans blague, par quelle diablerie de faille spatio-temporelle étaient-elles donc passées pour me narguer à ce point ...
Immortalisant ce fait incroyable par une photo, de retour chez moi je me suis empressée d'envoyer un message à mon frangin.
- Tu en as pris une, au moins ? me dit-il goguenard (Ne me demandez pas comment j'ai senti qu'il était goguenard dans ce simple texto, je l'ai senti, c'est tout. )
Eh bien, croyez-le ou pas, à mon grand dam dépité, je n'y ai même pas pensé...Mais ce n'est que partie remise.
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J'aime beaucoup ce texte ! Et la phrase de Colette aussi (toujours Colette...). D'où vient-elle ?
RépondreSupprimerBonne journée.
Cette citation est partout sur le net. Mais je ne sais pas à quelle occasion Colette l'a prononcée. Peut-être dans Claudine à l'école ? En tout cas, je la trouve très chouette, un peu subversive, mais c'est Colette, en même temps...
SupprimerMerci Bonheur du Jour pour votre appréciation.
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Moi aussi, j'aime beaucoup votre histoire. Des tuiles cassées, ça peut couper. Vous avez eu de la chance.
RépondreSupprimer;-)
Je me suis amusée à l'écrire, ceci explique peut-être cela...
SupprimerC'est vrai, on aurait pu se faire mal... mais on ne voit pas le mal, quand on est enfant, et le jeu prime sur tout.
;-)
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Bonne occasion pour la fameuse leçon "Errare humanum est, perseverare diabolicum".
RépondreSupprimerMais, pour ta défense, c'est vrai qu'une tuile ne vient jamais seule...
Bisous!
De bons petits diables, quand même...Qui n'auraient pas cassé trois pattes à un canard !
SupprimerQuelle tuile pour le paternel...Nous on s'est bien amusés.
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MOUARF ☺☺☺☺☺
RépondreSupprimerTa joie fait plaisir à lire !
Supprimer•.¸¸.•*`*•.¸¸☆
Toute mignonne ton histoire d'erreur judiciaire. Oui, il faut aller en chercher une, en souvenir. Et tu raconteras l'épisode à ta petite fille, quand elle te demandera pourquoi tu as une tuile en guise de siège. ;)
RépondreSupprimerJe ne crois pas que je prendrai le risque de me rasseoir sur une tuile en porte-à-faux...
SupprimerCette leçon de physique élémentaire mérite simplement qu'on se la rappelle. :-))
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Ta jeunesse est toute récente. Ces tuiles, on le voit bien, sont neuves. Aucun temps n'est passé sur elles.
RépondreSupprimer
SupprimerAh mais ce ne sont sans doute pas les mêmes tuiles, en effet...
Là il faut comprendre que j'ai raconté l'histoire avec mon âme d'enfant...Il y avait une chance infinitésimale qu'il y eût encore une réserve de tuiles à cet endroit précis...Je m'attendais davantage à trouver une supérette ou un parking...
cela dit, je suis très jeune, tu as raison 😉
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Je confirme : Celestine est une vraie gamine :)
SupprimerJe prends ça comme un compliment ...
Supprimer•.¸¸.•*`*•.¸¸☆
Tu m'as mal compris, Célestine. Je voulais simplement marquer ta jeunesse. D'ailleurs, qui s'amuserait à accumuler
Supprimerainsi des tuiles ? Ce sont les mêmes et tu es effectivement une gamine.
...Ce qui n'est pas une injure.
Bises.
Oh mais je sais cher Aldor que tu étais tout bienveillant dans ton premier commentaire ...
SupprimerJe l’ai simplement pris au premier degré alors que tu voulais me faire un compliment.
Merci d’être revenu t’expliquer
Bisous
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Ben oui elles sont encore là ! Elles attendent la prochaine tempête qui découvrira la toiture pour enfin se rendre utiles ! On est en plein processus écologique d'autonomie et de réemploi de l'existant !
RépondreSupprimerEt dire à un ancien couvreur que tu as cassé des tuiles pour le simple plaisir de poser ton c.. (qui, s'il est aussi fascinant que ton regard doit faire bondir bien des coeurs, je n'en doute pas !) dessus, c'est carrément de la provocation ! Et il est possible qu'elles soient d'autant plus précieuses qu'on ne retrouve peut-être plus aujourd'hui ce modèle de tuiles mécaniques ! Ca pense à rien les gamins, tsss !
;oP
Garnements, va !
Pas taper ! Pas taper !
SupprimerOn a eu notre punition, en notre temps...
Pour la partie charnue de mon individu, je plussoie. Je ne sais pas si elle fait bondir les coeurs, mais en tout cas, elle ne laisse personne indifférent (oh l'autre comment elle se la pète..Mais non, je relate une constation objective, sans plus...) ;-)
« Ça pense à rien les gamins » Dis donc, un peu de respect pour ma Petite Fille intérieure, qui pensait beaucoup, au contraire. Trop peut-être ?
Bizes hilares
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Pendant que tu échangeais des SMS avec ton frérot, j'ai vu ton Papa, assis sur son nuage ouaté, sourire et t'adresser un clin d'oeil. Envolées les lignes, oubliées la facture salée et la main mise prestement au portefeuille, il n'éprouvait que de la tendresse pour toi et regrettait peut être même d'avoir donné une si longue (même justifiée) punition. Une bise sur chaque joue fillette.
RépondreSupprimerC'est trop mignon !
SupprimerJ'oublie toujours que tu as le téléphone privé de là-haut...
Bisous trop zémus
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Snif... c’est beau !
Supprimer:))
Oui c’est chou
SupprimerChinou est chou ...
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Jubilatoire ! Merci pour autant de verve joyeuse dans ce texte qui pourrait être un conte...
RépondreSupprimerUn conte de l'enfance qui a le mérite d'être garanti cent pour cent vrai !
Supprimer•.¸¸.•*`*•.¸¸☆
Merci pour le sourire du matin ....
RépondreSupprimerAvec plaisir, manounette
SupprimerQuand on peut faire sourire, c'est gagné !
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Pourquoi n'as tu pas pris une tuile m'enfin...
RépondreSupprimerJe me le demande encore !
SupprimerQuelle bêtasse ai-je été ...
Mais ce n'est que partie remise, comme je le dis.
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Ho! Comme c'est joyeux les souvenirs d'enfance en liberté (ou presque). J'ai de ces souvenirs en Alsace ou la seule obligation était d'être à l'heure à table et les mains propres. C'est vrai, tu aurait pu prendre une tuile mais ta photo est parlante et belle et tes souvenirs nous racontent une belle complicité. Bises ma belle
RépondreSupprimerA y bien réfléchir, nous nous sentions beaucoup plus libres que les enfants de maintenant.
SupprimerJ'ai vu mes élèves devenir de moins en moins autonomes au fur et à mesure de ma carrière... Quand je vois comme nous vivions dangereusement, nous, en allant à l'école à pied, par tous les temps, en allant acheter le pain et les cigarettes...en montant aux arbres et en faisant du patin à roulettes en fer qui tenaient par des lanières de cuir plus ou moins bien serrées...
Que s'est-il passé ?
Bisous ma Brizou
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Oui, c'est certain, nous étions plus libres! Je vivais à Paris et nous étions toute une bande à jouer sur le trottoir… Sommes nous devenus trop prudents, trop peureux? Le monde est-il devenu plus dangereux? Je n'ai pas les réponses mais je trouve cela vraiment dommage pour les enfants de maintenant. Bisous ma belle Céleste
SupprimerBon c’est sûr qu’il y a une frilosité générale qui est un peu exagérée ... les enfants ne sont quand même pas en sucre ...
SupprimerBizou ma Brizou
Pour une tuile, c'est une tuile !
RépondreSupprimerExcellente initiative que d'être repassé sur les lieux du crime... et de nous le raconter, merci.
Bleck
Ce qui est étonnant, c'est d'avoir rencontré quelqu'un qui connaisse ce bled archi paumé de l'Ardèche profonde...
SupprimerMarcols Les eaux, au find fond de la vallée de la Glueyre...
Plus qu'étonnant, c'était improbable.
Comme quoi, tout arrive !
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Ton histoire est trop amusante... La mère Mac Misch bien entendu n'avait plus besoin de ses tuiles mais c'était à elle, à elle, et pas à des vauriens de la ville... Quels enfants n'ont pas frémi devant des Pères fouettard et mères Mac Misch furax, la fourche ou le balai levé contre les galopins qui ne respectent rien... ?
RépondreSupprimerBaci espiègle sorellita
La mère mac'Miche me flanquait la trouille quand je lisais "Un Bon Petit Diable"...
SupprimerComme la mère Folcoche, Madame Lepic, la Thénardier ou Harriet Oleson, toutes ces acariâtres qui hantent la littérature...
Baci sorella
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Manifestement, la propriétaire a saisi l'occasion de se faire du pognon...
RépondreSupprimerIl y en a qui ont des réflexes!
Oui, retourne là-bas et fauche une tuile! ;-)
Gros bisous
Mo
Les tuiles étaient sans doute neuves à l'époque...
SupprimerEt puis, c'est vrai que ce n'était pas bien d'avoir cassé le bien d'autrui...
Mais en prendre une en souvenir, je ne pense pas que ça grèvera le budget de qui que ce soit...
Bisous Mo
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J'aime beaucoup ton histoire. Comme elle fleure bon l'enfance : l'espièglerie, les gentils forfaits. Ça me fait repenser à certains des miens et que je suis toujours revenu avec le sourire sur les lieux de mes "crimes".
RépondreSupprimerBises Célestine.
Les bêtises, c'est un peu d'enfance qui reste accroché à nos souvenirs...
SupprimerEt ne plus savoir s'amuser, c'est sans doute la pire des choses.
Arriver à « être vieux sans être adultes » voilà le défi...
Bisous Patrick
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Aaah... Brel...
Supprimer:)
Oui il avait le sens de la formule ... :-)
Supprimer•.¸¸.•*`*•.¸¸☆
Les tuiles que l'on prend ou bien celles qu'on ne peut éviter de recevoir....
RépondreSupprimerVoilà ce que m'evoque ton texte au final.
Tout d'abord j'avais ce réflexe de me dire "des bêtises on en a tous fait" et d'en rire....
Et puis je me suis revu comme toi dans le récit, juste un peu plus jeune....
C'était par un beau matin d'hiver :
En sortant de l'école, sur le trottoir fortement enneigé, je hâtais le pas pour retrouver à proximité la chaleur de l'appartement familial.... Quand soudain une boule de neige dure et froide vint m'atteindre au niveau du cou . Stupeur, désagrément, colère et envie de réagir se succèderent en moi.
Sans plus réfléchir je résolus de répliquer... Manqué ! Ma boule, dirigée vers l'ecolier lanceur qui avait déjà traversé la rue, vint s'applatir sur le pare-brise arrière de mon Enseignant.....
Et lorsque, par décision maternelle ce jour meme je regagnais ma classe avec un retard certain cet après-midi là, mon Enseignant m'accueillit comme on l'eût fait vis à vis d'un chien dans un jeu de quilles....
Quelle tuile !
Dans l'un et l'autre cas je fus totalement dépourvu d'argument au regard de la colère de l'enseignant.....
Et pourtant tout était parti d'une simple bêtise du camarade de classe qui n'avait sans doute voulu faire autre chose que me faire une blague.....
Mais il vrai que tout dépend de l'angle de vue, du point de vue de celui qui prend la tuile ou de celui qui la reçoit en situation légitime.....
Merci de me permettre par ton texte cette réflexion sur le vivre ensemble.
Bises
Merci pour cette jolie anecdote qui aurait pu faire, là encore, l'objet d'un billet.
SupprimerJe comprends très bien quelle a dû être ta colère: tu t'es senti toi aussi victime d'une erreur judiciaire.
Apprendre à vivre ensemble n'est jamais simple. Mais c'est pourtant la seule façon de vivre dans le respect des autres et de soi-même. Les bêtises d'enfance nous structurent en quelque sorte, en ce sens qu'elle nous oblige à réfléchir. Enfin, dans une éducation bien menée...
Bises philosophes
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Elle était "gentillette cette bêtise" ! Vous étiez jeunes :-)
RépondreSupprimerPeut-être que les bêtises ne sont que le fait d'enfants ?
Mes enfants avec des copains avaient un jour badigeonné la façade en ciment de la maison de la voisine à l'aide d'un pot de peinture et d'un pinceau trouvé sur place... J'ai cru faire une crise cardiaque en découvrant les dégâts que j'ai nettoyé comme j'ai pu : white spirit etc. La façade était toute mouillée et l'on voyait encore des traces qui ont fini par s'estomper. En plus j'aime bien ma voisine ! Elle était absente ce jour là ; est rentrée pendant la nuit et n'a rien remarqué. Quelques jours plus tard je lui ai dit la vérité, elle n'avait toujours rien vu et les traces de peinture restantes s'étaient estompées ! Mes enfants avaient sans doute 7 à 8 ans à ce moment.
Je médite sur la phrase de Colette : "Faites des bêtises, mais faites-les avec enthousiasme." Où met-elle le curseur ?
Une question d'âge ? Parce qu'à 17 ans peut-on parler de bêtise, de malveillance, d'incivilité, de stupidité, d'imbécillité, de malfaisance, d'idiotie ou de connerie ? Surtout lorsque l'on met la vie des autres en danger, lorsque la stupidité entraîne la mort de quelqu'un, le handicap. Il faudrait écrire une thèse sur le sujet. Oui, où s'arrête une sottise et ou commence la malfaisance et le désir de nuire, de détruire ?
Tu poses là un très intéressant problème. Je crois que le mot bêtise revêt toujours un caractère bénin, et qu'il appartient à mon avis à l'enfance.
SupprimerSinon, on va parler, en effet, de choses graves, d'inconscience et autres mots que tu cites.
Bien résumés par le mot « connerie».
La différence entre les deux, c'est que l'enfant ne sait pas que c'est une bêtise qu'il est en train de faire, alors que l'adolescent ou l'adulte sait très bien que ce qu'il fait est dangereux, ou idiot, ou grave. Mais il le fait quand même...
Merci pour ton intervention, Biche*
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Quel récit délicieux.
RépondreSupprimerTu as vraiment l'art de la narration.
Le ton juste : adultement-enfantin. Tu ne fus pas « maîtresse » pour rien !
Et puis c'est vrai qu'il y a des cordes qui ont une propension à la méchanceté.
J'en connais quelques-unes !
Mais peut-être un jour pardonneras-tu ce travers… en pensant par exemple… aux cordes de ta guitare !
;-)
à AlainX
SupprimerIl me semble en effet que José Carlos Somoza, dans son roman "la théorie des cordes" revisite la gravité et la relativité du tout ....et donc de la méchanceté....
@AlainX
SupprimerTu as raison, je ne mettais pas les cordes de guitare dans la même catégorie que celles qui pendent aux arbres avec des grappes de fruits défendus, comme dans le Verger du Roi Louis...
Merci d'aimer encore et toujours ce que j'écris.
Ça me procure un plaisir subtil.
Bises mon Babar
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@Petrus
SupprimerLe résumé du livre que tu cites donne envie de s'y plonger...Mais pourquoi la vie est-elle si courte ? ;-)
Isolée sur un atoll de l'océan Indien, la fine fleur de la physique mondiale œuvre à un ambitieux projet fondé sur la théorie des cordes, qui permettrait d'ouvrir le temps. S'ils parviennent avec ravissement à contempler le passé de l'humanité, les scientifiques perçoivent rapidement que ce programme, financé par de mystérieux fonds privés, pourrait connaître des applications moins angéliques. Un drame conduit à la suspension immédiate des recherches, dispersant aux quatre vents les apprentis sorciers. Dix ans plus tard, Elisa Robledo, brillante physicienne d'une université de Madrid, se sent en danger de mort. Avec ses anciens acolytes, elle retourne aux origines de la tragédie, sur cet îlot où ils avaient profané le temps. Intensité, profondeur, puissance narrative : José Carlos Somoza porte les énigmes de la physique au cœur d'un roman dont l'efficacité fait frémir.
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Il faut bien que jeunesse ce passe... C'est incroyable comment ces tuiles ont passé les décennies ! En tout les cas cette anecdote est si bien conté....
RépondreSupprimerCes tuiles sont peut-être les petites filles de celles que j'avais cassées...
SupprimerMais ce qui m'a paru incroyable, c'est qu'on en entrepose toujours à cet endroit. je m'attendais à y voir plutôt un parking ou une supérette, comme je le dis plus haut à un autre lecteur.
Merci miss, ça me touche.
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Je reviens parce que j'aime trop ton histoire là... bon, je te propose de retourner sur le site et de prendre une tuile, fais un joli paquet c'est bientôt les fêtes, ton frère devrait apprécier.
RépondreSupprimer(j'ai rarement été aussi sérieux)
Bleck
Mais oui, je suis très sérieuse moi aussi : je crois que je vais faire ça.
SupprimerJe suis contente que tu aimes mon histoire parce que moi aussi, je l'aime bien.
Une bise
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Ton histoire me rassure, elle me ramène en terrain connu.
RépondreSupprimerLa vieille atrabilaire tuilesque m'a rappelé un ex-beau-frère, celui qui rayait ses vinyles à grand traits de couteau pour éviter que les disques qu'il jetait à la poubelle puissent être écoutés par d'autres.
Ainsi que les filles qui ne supportaient pas qu'une copine sorte avec l'ex qu'elles venaient de jeter.
Tout comme les enfants qui cassent leurs jouets pour que d'autres ne s'en servent pas...
Bref, les mêmes choses me surprennent depuis toujours.
L'idée de vendre les déchets doit procéder de la même mécanique que j'hésite à qualifier de mentale.
Dans le genre, tu as aussi ceux qui arrosent d'eau de Javel les invendus alimentaires pour que les SDF ne puissent pas les consommer...
SupprimerEnfin, il paraît que maintenant, c'est interdit...
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À la lecture du titre, j'ai cru un instant qu'une nouvelle catastrophe à la Drôme n'adhère... ;) (depuis le temps que je voulais la placer, celle-là !) .
RépondreSupprimerOuf, je suis rassuré. Ce n'est que la superbe narration d'une "débougine".
J'étais un spécialiste, et je ne me souviens pas de toutes...
Ah oui, j'oubliais ! Tu ne sais pas ce qu'est une "débougine" (je ne suis pas sûr de l'orthographe.) . Ce sont des petites bêtises d'enfants, sans grandes importances, quoique...
La tienne est exactement cela... Victime d'une erreur judiciaire, quand tu étais à cours d'assise... Le délai de prescription est passé et tu as pu revenir sur les lieux de ta forfaiture pour constater avec stupeur que les tuiles sont toujours là. C'est le plus étonnant !
je suis admiratif de ta façon d'écrire, de ton style. Je suis toujours sous le charme de tes mots.
bise
Grrrrrrrr ! à court d'assise ! ;)
SupprimerA court d'assise, c'est quand même un jeu de mot génial !
SupprimerToi aussi tu écris bien. Tu écris tellement bien qu'en l'occurrence, cela te dessert (à la fraise)
Pourquoi ? Parce que tu utilises le « ne » explétif dans ton jeu de mots sur la Drôme. Du coup, si tu écrivais moins bien, tu aurais dit : j'ai cru un instant qu'une nouvelle catastrophe à la Drôme adhère et ç'aurait été encore plus marrant.
Voili voilou...
Oui je sais, ne me remercie pas... ;-)
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J'ai hésité longtemps sur cette tournure de phrase. Devais-je privilégier le jeu de mot, ou bien le français correct ? Le jeu de mot étant tellement connu,j'ai choisi l'autre option. Et tant pis si cela me dessert (à la vanille) :)
SupprimerJe n'aime pas toujours la facilité.
MERCI Célestine, je ne savais même pas ce qu'était un nœud explétif ! C'est dire de l'étendue de mes lacunes en matière de grammaire. Après quelques renseignements trouvés sur le net, je maintiens ma tournure, puisqu'il est dit que sans être nécessaire au sens d'une phrase, il y introduit une nuance en renforçant le sens. Cela me convient parfaitement.
Et puis, j'étais assez content de mon "court d'assise".😉
Voili voilou...:)
Mouarf le noeud expletif...
SupprimerTu en as de bonnes...
Et tu as bien raison d’être content de ton court d’assise je t’ai dit : c’était génial :-)
Bisous de la nuit
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Agatha avait raison: l'assassin revient toujours sur le lieu de son crime :-P
RépondreSupprimerCes tuiles attendaient depuis des décennies leur instant de gloire à savoir recouvrir le toit reconstitué d'une maison de le Teil.
Que diras-tu pour ta défense si le couvreur constate qu'il lui manque 20 tuiles pour parachever son ouvrage ?
Les héritiers de la mère Mac Misch (ou elle-même parce que ça vit très vieux les sorcières) veillent sur un trésor amputé... des décennies de frustrations que la maigre obole du paternel ne compensera jamais. Par contre,, tu devrais faire de recherches dans le fossé pour retrouver les tuiles brisées par le popotin d'une fée... En les négociant dans une vente aux enchères,ça devrait largement rembourser la facture.
Mais je m'étonne ... Il vous a fallu 20 essais pour comprendre que les lois de la physique et les calculs de probabilité sont immuables et que si une tuile peut avoir un défaut, il est totalement inenvisageable de retrouver ce même défaut plus de 5 fois de suite.
Si tu m'avais connu à l'époque, la mère Mac Misch économisait 15 tuiles.
Molto baci Cara
Je te rassure : mon esprit bouillonnant avait compris à la troisième tuile que celles-ci ne supportaient pas le porte-à-faux. Mais comme la réserve était conséquente, je ne m'en formalisai point...Et nous eussions continué encore si nous n'avions pas été interrompus sauvagement par la sorcière atrabilaire...
SupprimerSi je t'avais connu à l'époque, tu aurais quand même eu 13 ans de plus que moi...Et tu n'aurais même pas calculé une petite gamine de dix ans qui faisait de la balançoire...
Ah et puis, au fait, on ne dit pas « de le Teil » mais « du Teil » je te ferai dire.
Par contre je te concède que mon auguste popotin féerique vaut largement plus que vingt misérables tuiles.
Ti abbraccio
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j'adore ce genre de photos et de petites histoires
RépondreSupprimerbesos
ttilk
Muchas Gracias !
Supprimer•.¸¸.•*`*•.¸¸☆
Ah ah ah ! Ton anecdote est un petit soleil !!
RépondreSupprimerBien qu'injuste mais compréhensible pour un adulte niveau punition (s'ils avaient su à l'époque qu'elles seraient toujours là les tuiles !), l'histoire en elle-même est un bijou. C'est frais, amusant, mignon, et ingénieux ! C'est léger, ça donne le sourire, ça fait du bien.
J'aime beaucoup la citation aussi, ainsi que la photographie.
Merci pour ce moment (dépeint avec brio une nouvelle fois par ta plume magique) ☺
Que d'émotion à te lire !
SupprimerTu me combles, ma belle.
Si je te disais que je me suis beaucoup amusée à l'écrire ?
Merci pour tout
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Je précise que la photo que tu aimes tant à été prise par mon amoureux 🥰
SupprimerMais chut ! C’est un modeste ...
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Une charmante histoire d'enfant. Le monde des enfants est bien loin de celui des adultes. On devrait y penser bien plus souvent !
RépondreSupprimerMerci Daniel.Je n'oublie pas un seul jour l'enfant qui est en moi...C'est sans doute ce qui fait mon charme incandescent... mouarf !
Supprimer•.¸¸.•*`*•.¸¸☆
Mais pourquoi rajoute-t-elle toujours « mouarf » quand elle se fait un compliment à elle-même, celle-ci ?
Supprimer:)
Un vieux reste de modestie sûrement...
Supprimer•.¸¸.•*`*•.¸¸☆
Ton texte est délicieux Célestine et j'ai souri en te lisant. Crois-moi, enfant, j'en ai fait de ces bêtises et on jouait avec trois fois rien. Merci pour tes souvenirs.
RépondreSupprimerBisous ♥
Ah...chère Denise, comme je te crois. l'enfance est une époque magique où presque rien devient presque tout. Grâce à cette fameuse « folle du logis » que l'on appelle l'Imagination ...
Supprimer•.¸¸.•*`*•.¸¸☆
C’est assez magique de parvenir à retrouver un lieu qui a su s’accrocher à nos souvenirs d’enfance.
RépondreSupprimerJe t’envie, moi, tous ces lieux magiques que j’ai sauvagement piétinés un beau matin d’il y a longtemps, ont disparu du paysage. Plus les tuiles, plus les arbres… même la maison où j’ai vu le jour a disparu.
Alors ton histoire, c’est un morceau de soleil qui chauffe le cœur. Il est possible de retrouver son enfance…
Bises d'enfance.
Comment ça piétiné ? Tu veux dire que tu as sciemment tiré un trait sur tes lieux et souvenirs d'enfance ? Il faudra que tu me racontes ça...
SupprimerÇa me touche, ton commentaire qui semble contenir une douleur cachée...
Bises curieuses
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Trop tentant ! Quand une tuile tombe on la met sur l'ardoise, on se retrouve sur la corde raide et après c'est l'Ar-dèche !
RépondreSupprimerDes bêtises avec enthousiasme, il suffit de me demander, à moi aussi !
Oh mais je sais que tu es le roi des bêtises joyeuses mon oncle.
SupprimerJe peux même te dire que c’est pour ça qu’on t’aime !
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Juste à vous lire, nous y étions à cet endroit.
RépondreSupprimerTrès belle narration. Ça rassure de savoir qu'il y a des endroits où rien n'a changé, ça remue des choses en soi. Les gens autour ne peuvent pas deviner les images qui tournent dans notre tête, les odeurs et les bruits qui en font autant...
Ravie de vous avoir emmené dans mes petites pérégrinations d’enfance cher ami !
SupprimerC’est vrai ça m’a fait quelque chose de revoir ces lieux ...
Bien à vous !
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Nous en avons toutes et tous fait des bêtises lorsque nous étions enfants, mais tout le monde ne le sait pas... chuuut... :-)
RépondreSupprimerEn tous cas, la tienne n'était pas si grave que cela, mais je comprends tout de même un peu la propriétaire des tuiles... (sourire)
Belle fin de soirée, Célestine. Bisous.
Eh oui tu es tellement raisonnable et sage on a l’impression que tu n’as jamais fait de bêtises ... alors tu me rassures. Chut, je ne dirai rien tu veux bien m’en raconter une ? ( ou sur un prochain billet ?)
SupprimerBisous ma belle
Franchement, tu te vois te balader avec une tuile dans ton sac à main? C'est lourd et cela doit être plein de poussière... depuis le temps. (je n'ai pas dit que tu étais vieille). :-)) Bises alpines.
RépondreSupprimerJe mettrai la voiture tout près... t'inquiète, j'ai tout prévu.
SupprimerEt puis je dis ça mais au dernier moment j'aurai un vieux scrupule qui m'étreindra... ;-)
C'était juste pour rigoler...
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Certainement, mais tu peu toujours aller vers les héritiers de la mégère pour leur conter l'histoire et que tu voudrais leur acheter une tuile en souvenir. A un euro la pièce,ce n'est pas ruineux et ç le ferait peut-être sourire.
SupprimerTi bacio Cara
Oh mais voilà une idée qu'elle est bonne mon Blutchy !
SupprimerOui, je vais faire ça.
C'est « hadopiesque » aussi...
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Encore une de vos exquises histoires d'enfance, avec un style fluide, humoristique, et émouvant à la fois.
RépondreSupprimerJ'ai passé un excellent moment.
Merci délicieuse
~L~
C'est une belle récompense quand on écrit...
SupprimerMerci cher ami
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Quelle conteuse tu fais ! Magnifique ce souvenir, ce lien avec ton frère et ta citation...
RépondreSupprimerOui nous sommes restés très complices mon frère et moi.
SupprimerNous n’avons qu’un an d’écart et nous sommes un peu comme des jumeaux ...
Bisous ma miss
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La proprio qui débarque, tu parles d'une tuile !?
RépondreSupprimerMouarf ! une grosse tuile, oui...
Supprimer•.¸¸.•*`*•.¸¸☆
J'adore ton histoire d'autant qu'elle me rappelle ce que nous faisions avec mes deux petits frères, 7 ans et 9 ans de moins que moi, j'étais quantité négligeable pour mes grandes soeurs mais là j'étais chef de bande !
RépondreSupprimerNous avions entendu parler d'un bateau lavoir, alors l'idée nous vint ... me vint...au bord du lavoir proche de la maison familiale de retourner le dit lavoir en bois et de le faire flotter dans l'eau mais bizarrement il coula... Les oreilles pourraient nous siffler encore !
Géniale ton histoire ! je suis sûre qu'elle aurait du succès sur ton blog...
SupprimerBisous Marine
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