Photo céleste |
L'hiver s'accroche, de ses ongles durs, aux ramilles des arbres, les poudrant de mille éclats de ciel.
La vie, lente et sensuelle, coule au ralenti dans les roseaux qui balançaient au vent chaud il y a seulement six mois. Aujourd'hui, le temps les a glacés. Demain ils balanceront à nouveau. Demain. Je vertige.
Le printemps en bouton serre les coeurs des rouges-gorges qui laissent échapper de petits cris timides, charbon et carmin sur la neige.
La cabane est toujours là, adossée à la saison, à l'ancrage du temps.
Le double étang s'offre à mes yeux.
Son miroir d'acier figé dans le gris.
Quelque chose frémit.
Dans ce paysage bicolore je suis la petite Barque bleue qui tangue sur la terre entre deux langues d'eau.
Je donne au silence, malgré le froid, toute ma force de brûlure et d'ivresse.
Qui m'a poussée, là, sur cette rive floue amollie par le blanc ? Est-ce le vent ? Est-ce les hommes ?
Et si c'était simple comme le désir ? Toi l'Oiseau tu t'es posé sur le frêle esquif, tremblant comme l'incertitude du chemin. C'est ta grandeur. Ta route. Elle devient mienne.
Tes bras sont des ailes qui relient les aiguilles et les étoiles.
Le feu et le cristal.
Et moi, chavirée, étourdissement majeur, je hume l'odeur de la terre, dans le froid perçant du matin qui ne sent rien, seulement la tranquille évidence d'un jour de plus.
Une petite fumerolle diaphane s'échappe de ma bouche à chaque respiration, à chaque mot murmuré. C'est comme si, tout-à-coup, mon âme sortait de moi et devenait visible.
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Music : H. Goldblatt, Tampa
Une ode de sensibilité confondante, une empathie bouleversante, une fusion qui laisse pantois... Un texte de référence pour ceux (comme moi) et celles qui sont atteints d'alexithymie... Merci mille fois !
RépondreSupprimerJe suis touchée par ton commentaire, Hyôtoko.
SupprimerL'alexithymie, j'en avais entendu parler (c'est peut-être toi qui m'en avais déjà parlé d'ailleurs, je ne me souviens plus) est une affection assez invalidante, d'après ce que je comprends...Puissé-je te transmettre un peu de mon empathie confondante, moi qui suis atteinte plutôt d'hypersensibilité au monde dans son ensemble...Existe-t-il un mot pour qualifier cette fébrilité constante qui me saisit au contact de la beauté ? Syndrome de Stendhal ? Poésie ? Fibre artistique ? Je ne sais. Merci à toi d'avoir su exprimer ce que t'inspire mon petit texte.
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"Existe-t-il un mot pour qualifier cette fébrilité constante qui me saisit au contact de la beauté ? "
Supprimerje propose la lexithymie(c'est pas chouette, la langue ? on vire l'a initial et privatif et vlan, tout devient possible, même un nouveau mot !
yapluka s'en servir pour voir s'il fait l'usage.
@Célestine.
SupprimerJ'avais jadis parlé d'alexithymie, toutefois ceux qui en sont atteints sont sûrement des hypersensibles aussi. Le fait de ne pas pouvoir traduire son ressentis acerbe les sens ; assurément.
Belle journée...
Oui bien sûr. L'hypersensibilité prend des formes différentes, selon que l'on est extra ou introverti... et selon son chemin personnel ;-)
Supprimer•.¸¸.•*`*•.¸¸☆
@ carnets paresseux
SupprimerVoilà une remarque pertinente et judicieuse !
Va pour la Lexithymie ! ;-)
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"mon âme sortait de moi et devenait visible" ... bonjour Nym'fée Célestine :)
RépondreSupprimerSublime moment poétique, je suis transie par la beauté de tes mots, bravo !
Bonne journée. Bises.
Hello Julie
SupprimerLa poésie est pour moi une sorte de méditation, elle jaillit de moi sans prendre garde, et les mots me permettent de traduire mes émotions. Un peu comme des larmes, finalement...
Bisous ma belle
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J'aime bien aussi cette idée de l'âme qui sort de soi. Comme si en hiver, on existait d'une manière différente. J'aime cette saison qui permet le silence et le recueillement. Je l'ai toujours aimée et elle me fait chavirer dès les premiers flocons. Bises alpines et bonne journée.
RépondreSupprimerJe savais que tu aimerais cette étendue de neige et les petites fumées qui sortent de la bouche...Même si ma photo prise avec mon smartphone est loin de valoir les magnifiques clichés dont tu illustres tes billets...
SupprimerBises étoilées chère frangine des Alpes
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Si tu savais comme je préférerais ton récit par temps chaud...
RépondreSupprimerMais là, si je frissonne à ta lecture, ce n'est pas tant d'émotion que de froid, rien qu'à te lire et voir la photo.
P... ! Qu'il fait froid dans ton coin !
Oh mon cher Goût tout transi, je t'offre ce texte, que tu n'avais pas lu (enfin, commenté) pour te réchauffer.
SupprimerIl fait aussi très chaud dans mon coin... ;-)
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Oui, l'âme qui sort de soi... quelle belle image de vie, la fumerolle qui parle de chaud-froid, de vie,de retour du printemps qui n'est plus qu'à quelques respirations de là...
RépondreSupprimerBaci sorellita
Quelques respirations, oui...et les chants des oiseaux commencent à changer tout doucement de registre. ils le sentent...Ça me donne l'âme lyrique...
SupprimerBaci bella ragazza
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Superbe photo !
RépondreSupprimerComme toujours, j'adore les mots qui l'accompagne.
Bises
Les mots jaillissent souvent des images ou des sons. il suffit de les écouter.
SupprimerMais tu connais cela par coeur, eMmA
Bisous
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Bonjour ,
RépondreSupprimerdans le plaisir quasi quotidien de vous lire, je découvre ce matin cette "image" sereine et poétique à la fois, qui me parle d'autant plus que j' ai fait moi exactement même la photo , sur place ( pas si loin de mon domicile)) il y a quelques jours et qu'elle est actuellement mon fond d'écran!....
Nous sommes peut-être voisines, alors ? :-))
SupprimerCette idée me plaît : imaginer que nous nous sommes peut-être croisées sur la route...
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J'ai plus mes yeux de vingt ans, j'ai failli rater la barque !
RépondreSupprimerD'habitude c'est le coche (d'eau).
Ce que je ne risque pas de rater par contre c'est la force évocatrice de ton écriture.
Bises !
Ah mon boss ! Même si tu joues les vieilles taupes, je sais bien que tu as les yeux du coeur...ceux qui voient l'essentiel, l'invisible...et ça, c'est un merveilleux compliment pour un non moins merveilleux et fidèle ami.
Supprimer•.¸¸.•*`*•.¸¸☆
Des yeux qui ne se lassent pas de te contempler...
SupprimerJe rougis, je pâlis...telle Vénus et ses feux redoutables...
Supprimer•.¸¸.•*`*•.¸¸☆
Cet étang que tes yeux voient gelé , ne l'est pas. Je connais son nom . Il est doux, caressant, velouté, prévenant, compréhensif, tu nages "en plein dedans" et décris avec émotion tout ce que cela te procure. Il s'appelle Bonheur.
RépondreSupprimerTouchée au coeur par ton beau commentaire, Chinou.
SupprimerEt tu t'y connais, en bonheur doux, caressant, velouté, prévenant, compréhensif... ;-)
Kisses my friend
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Quel beau texte, et tellement émouvant... Je retiens "la tranquille évidence d'un jour de plus", parfois en moi elle est plutôt cette évidence comme une petite angoisse qui vrille mon coeur, si vite, le temps passe si vite !
RépondreSupprimerJ'ai mis sur ma page la traduction du mot gascon que disait ma mère, difficile à traduire et je vois que tu l'as apprécié, merci !
Ce que l'on traine derrière soir en somme
Bonne journée Célestine, ils sont à toi ces jolis yeux bleus ?
Bien sûr qu'ils sont à moi, ces yeux bleus...c'est ce que j'ai de plus beau en moi, en toute objectivité. Et j'ai fait des progrès, parce qu'à une époque, j'aurais dit « de moins moche » mais je me faisais engueuler par mes amis...
SupprimerMoi aussi, comme tout le monde, j'ai eu pas mal de cameligues que je traînais derrière moi comme des casseroles...
Bisous et ne t'inquiète pas du temps qui passe : il passe moins vite quand on ne s'en inquiète pas...
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Un de vos plus beaux textes. Tout en frisson et retenue, et plein de cette poésie des moindres choses que vous savez dénicher partout où vous allez.
RépondreSupprimerC'est tellement agréable de commencer une journée en vous lisant...
Merci de tout coeur. j'ai beaucoup d'affection pour vous, délicieuse.
~L~
Que rajouter ? vous êtes l'incarnation de l'amour inconditionnel, cher Lorenzaccio...
SupprimerUn jour vous arriverez bien à me trouver un ou deux défauts ?
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Woaow ! des défauts, Célestine ?
SupprimerJe vois pas, non...
:)
Flatteur va !
Supprimerl'ivresse de l'écrit, je ferme les yeux et me laisse couler dedans, laisse moi rêver ...
RépondreSupprimerÇa c'est certain...je suis tellement heureuse de faire rêver mes lecteurs...
SupprimerMerci, An
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C'est juste magnifique !
RépondreSupprimerTu as un don pour faire de l'or avec la moindre broussaille...
Bravo ma Célestine
Bises
Angela
De l'or avec des broussailles, c'est chouette ça comme image ...
SupprimerBravo ma belle, tu deviens poète !
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Que c'est beau ce que tu écris, ce que tu décris… quel beau paysage et comme on aime l'hiver sous ta plume et ton regard!! Bises à toi
RépondreSupprimerTu es trop gentille ma Brizou.
SupprimerOui le paysage était magnifique et m'a soufflée !
Merci d'avoir aimé
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J'aime tout dans ton texte mais particulièrement la dernière phrase….C'est une image tellement belle ! L'hiver touche à sa fin. Je vois sur ma pelouse les crocus qui montrent le bout de leur nez….C'est bon signe !
RépondreSupprimerAh...les crocus ! oh joie ineffable ! Tu me rappelles mon père qui les aimait tant ...
SupprimerIl disait toujours que l'hiver était fini dès qu'ils pointaient leur nez.
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Vite, rentrons à la maison nous réchauffer le ventre avec un poulet rôti ! Ou une pile de crêpes bien fumantes !
RépondreSupprimerC'est tout à fait ce que nous avons fait , d'ailleurs...
SupprimerBon le poulet rôti a été un fiasco comme tu le sais depuis l'épisode précédent. Mais les crêpes furent délicieuses !
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Ta barque bleue oscille sur l'étang de mes rêves
RépondreSupprimerA travers cette surface gelée, nénuphar force des épaules pour gagner sa liberté
Le roseau se desaltere dans une gouille de menthe
Et l'oiseau siffle le reveil des chants d'amour.
L'enfant , la bouche tendue vers la vitre de sa chambre, souffle un air chaud qui se depose en fines goutelettes et souligne la silhouette dessinée du bout de son indexe.....
Je me noie de bonheur dans ton evocation de la nature
Bisous
Tu deviens poète, Petrus, et j'aime cette émulation.
SupprimerC'est un bien doux rêve que celui de cet enfant qui trace du bout de son doigt le visage du bonheur dans la buée...
Je t'emmènerai voir cette barque bleue, un jour. Elle te plaira.
Bisous de la nuit
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Et moi, tu m'emmèneras ?
Supprimer:):):)
Bah voui ma bestiole !
Supprimer•.¸¸.•*`*•.¸¸☆
Quelle vision poétique tu as du monde, Célestine...
RépondreSupprimerBisous,
Mo
Un peintre c'est quelqu'un qui essuie la vitre entre le monde et nous avec de la lumière, avec un chiffon de lumière imbibé de silence. Christian Bobin
SupprimerOn pourrait dire la même chose des poètes, non ?
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On pourrait dire la même chose...de toi, non?
Supprimer:)
Je répète : flatteur, va !
Supprimer•.¸¸.•*`*•.¸¸☆
Peut-on vibrer au récit de ce qui nous est totalement inaccessible et même interdit ?
RépondreSupprimerC'est la question que je me pose…
en fait j'ai une réponse : oui, mais pas du tout, du tout, au même diapason que ce qui est écrit.
Tu parviens à m'émouvoir en trois lignes, Alain.
SupprimerJe ne suis pas sûre que cet endroit ne te serait pas accessible. Tu sais, j'ai pris la photo de la route, et celle-ci était bien dégagée.
Tu aurais donc pu venir dans une voiture. Bon ce n'est pas la porte à côté de chez toi, mais techniquement cela reste faisable.
Ou veux-tu parler d'une inaccessibilité philosophique à regarder le monde à travers des yeux de poète ?
J'en doute, mais je pose la question quand même... ;-)
Il m'a semblé que ton diapason fut plus d'une fois en harmonie avec le mien, par le passé...
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C'est le dernier paragraphe qui m'a fait commenter de cette façon.
SupprimerPlus je vieillis, plus mon intolérance au froid s'augmente (c'est un syndrome classique du postpolio). Marcher dans la neige rouler ma bécane dans la neige, c'est impossible. Les trois quarts de l'hiver je vis assigné à résidence chez moi.
Venir là, en voiture, le chauffage à fond, ce serait en quelque sorte venir en fourgon cellulaire ! !…
S'il fait moins de 10° je tiens à peine 10 minutes dehors avant que les douleurs aux jambes n'apparaissent. Elles se débrouillent pour durer plusieurs heures ensuite.
Je ne suis pas à plaindre ma maison est bien chauffée. Je le constate périodiquement au montant de la note de gaz !
J'ai failli ne pas commenter. Pourquoi troubler une harmonie ?
Mais pourquoi forcément taire ce que l'on ressent ?
Le diapason humain est à vibrations multiples sur des notes très diverses…
tel l'orchestre de la vie.
Ne pas commenter en authenticité, en l'occurrence, serait douter d'une amitié.
Oh mon ami, comme je m'en serais voulu que tu te censures...J'espère bien que tu crois à notre amitié, et que tu commenteras toujours « en authenticité ».
SupprimerJe ne me sens nullement atteinte par tes mots, et par ton incapacité (que tu exprimes très bien ) à goûter l'essence de mon texte, puisque tu en as l'impossibilité physique.
Non, ne jamais taire ce que tu ressens. ne jamais avoir peur de « rompre une harmonie »
Parce que l'harmonie n'est pas dans mon texte, elle est au coeur de moi, et tu as largement contribué à ce que cela se produise enfin.
Tu as été le témoin d'une renaissance, d'une explosion, mais je ne te demande pas de ressentir tout ce que je ressens, et d'adhérer à tout ce que j'écris.
Je te prie de me pardonner de n'avoir simplement pas pensé que tes jambes ne supportaient pas le froid.
Je t'embrasse avec toute l'affection que je te porte.
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Il y a comme une luminosité du monde vers laquelle nous savons ou apprenons à nous tendre comme le feuillage de l'arbre vers le soleil.
RépondreSupprimerBises, Célestine.
Quelle poésie dans ce commentaire cher Aldor !
SupprimerEt tu as raison: cela s’apprend ou bien c’est naturellement que nous sommes des tournesols.
Question de survie...
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Cette prose poétique décrit si bien ta sensibilité, ma chère Célestine. :-)
RépondreSupprimerTon écriture est belle, comme l'est ton âme♥.
Très gros bisous, ma belle.
Cette sensibilité qui, grâce à toi et à quelques autres, a commencé à s'exprimer et à s'assumer sans honte.
SupprimerMerci, très chère Françoise. Je te retourne ce très beau compliment
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C'est fort bien écrit, mais ça ne me suffit pas pour adhérer à la poésie des frimas.
RépondreSupprimerDès que Celsius tutoie le 0°, je rentre dans ma caverne pour hiberner.
En 30 ans de travail en plein air, je me suis fait une overdose de froid, de neige et de gel.
Il m'est arrivé d'avoir les outils qui restaient collés dans la main par le froid. Ca soigne.
Je fais tous les sports d'hiver que tu veux, mais seulement ceux qui peuvent être pratiqués dans un endroit chauffé.
Aujourd'hui, il faisait doux, j'ai pu rester dehors sans devoir être blindé pire qu'un CRS face à un gilet jaune. Demain,je vais guetter l'apparition des crocus
Ti bacio Cara
Mais qui a dit que j'adhérais aux frimas...moi la fille du soleil, de Giono et de Pagnol ?
SupprimerCourageuse mais pas téméraire, j'ai pris la photo après que je suis sortie frileusement de la voiture, et je suis rentrée me mettre au chaud dans icelle.
Mais c'était tellement beau, et puis tu sais bien, il y a des endroits où tout dépend de la personne avec qui l'on est, plus que de la température extérieure...
La neige étincelait, j'étais bien, le silence invitait à la poésie méditative...
Dans la pelouse devant chez moi, les crocus ne sont pas violets, ils sont en gilets jaunes...et c'est beau !
Ti bacio caro
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Ah ! Blutchy, dans mes bras vieille branche !
SupprimerJe hais l'hiver
:)
Mais, dis-donc, Célestine, ta poésie est contagieuse... Ton texte est beau à découvrir, comme des notes de musique, enivrantes, poétiques à souhait.
RépondreSupprimerPetite barque bleue, couleur de tes yeux azurée
Pausée entre deux eaux, vertes, glacées
L'âme vagabonde, l'âme effilée, lame posée
Tu laisses libre cour à tes pensées, chavirée
Le chavirement te sied à merveille, Célestine !
Tes mots, libérés d'une bouteille échouée, rayonnent
Une bouée sur la berge, jetée
Émerveillé par la beauté enneigée, glacée
Comme le papier,
Comme un diamant, dans l'écrin blanc de tes mots argentés
Tu ne t'étais jamais lancé de manière aussi belle dans la poésie. Et cela te va bien.
SupprimerTu es décidément une de mes plus belles réussites, si j'ose utiliser cette expression un peu « objetisante » Non, tu n'es pas un objet, à part celui de mon admiration.
Je ne me lasse pas de te dire à quel point tu continues à me surprendre.
Et je t'en remercie profondément.
Merci pour ce beau texte
Merci pour ces mots si bien choisis
Merci pour les images évoquées par cette si belle inspiration
Bisous enivrés
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J'ai les yeux qui brillent ! De joie, d'émotion, un peu de fierté aussi... Cette réponse me laisse sans voix, enfin si, pour te dire qu'aux travers de tous tes billets, tu m'as réconcilié avec moi-mêmes... Ce n'était pas peu faire ! Mais, c'est bel et bien ton écriture qui est contagieuse, pour mon plaisir et celui de tous ceux qui te lisent. Et pour reprendre un compliment que te prodigue souvent Lorenzaccio :" Votre écriture est délicieuse, vous valez de très loin des écrivaillons(nes) aux talents approximatifs". Je ne suis pas très sûr de la fin du compliment, mais c'est l'idée. J'en suis profondément convaincu (en un mot) ;)
RépondreSupprimerQuand j'ai découvert ce magnifique texte,(oui, il l'est) je n'ai rien su écrire d'autre que cela. j'ai "fignolé" la toute première phrase, ce matin.
« tu m'as réconcilié avec moi-même »
SupprimerC'est énorme cette phrase !
Je suis très touchée, même si je pense que c'est quand même toi qui as fait tout le travail...
Merci de t'associer à Lorenzaccio pour me faire rougir...c'est vrai qu'il est passé maître en la matière.
Ta première phrase ? Elle est sublime.
Merci de tout coeur
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C'est énorme cette phrase ! Elle peut s'appliquer à qui tu sais... C'est un échange de bon procédé;)
RépondreSupprimerMerci à toi, belle amie de la nuit,
Je t'embrasse
Merci et belle nuit :-)
Supprimer•.¸¸.•*`*•.¸¸☆
C'est une belle ode à l'hiver, qui par ces volutes échappées nous rend vivant! si ta barque est celle qui donne au silence force de brûlure et ivresse, alors je monte et si tu veux avec Quignard nous accompagnant… Merci d'être là.
RépondreSupprimerExcellent choix que Pascal Quignard dont je découvre peu à peu les écrits.
SupprimerMerci pour ton passage comme un trait de feu sur la neige
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Et nos pas sur la neige s'impriment, c'est la marque de nos éphémères existences...
RépondreSupprimerMagnifique !
SupprimerC’est beau comme du Quignard !
Baci Caro mio
•.¸¸.•*`*•.¸¸❤️
Les promenades dans le froid se font à deux.
RépondreSupprimerTu dois avoir du boulot pour réchauffer ta moitié, toi !
Supprimer•.¸¸.•*`*•.¸¸☆
Une photo du ciel :-). Joli blanc qui ne demande qu'a rester blanc.
RépondreSupprimerAbsolument, c'est mon prénom...
SupprimerEt d'accord avec toi, c'est beau quand c'est immaculé...
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Le Jour Dame Céleste.
RépondreSupprimerOutre le plaisir que je prends à vous lire, je m’en viens répondre ici au commentaire déposé par vous dans ma boîte à cailloux. Merci.
Beaucoup d’occupations m’empêchent d’assurer une parution régulière du blog. Cela étant, je me tiens à la page, si tant est que se tenir à la page consiste à lire le verbatim des forfaitures policières et politiques de week-end jaune en week-end noir. A ravaler le commentaire haineux que m’inspirent certains éditocrâtes guidés par un larbinage d’une horreur absolue.
Heureusement pour moi, je tiens à la lecture de vos articles la lumière de ces étoiles oubliées dont les ailes m’emportent bien au-delà des barrières délimites, dans un pays neuf et pur. Je sais que cela est impossible, mais j’ai plaisir à le croire.
Je vous bise avec la pureté du diamant le plus pur.
Ce sont de très beaux mots de poète cher Rod !
SupprimerOui mon univers poétique n’existe pas et le monde dont je rêve est impossible, et pourtant j’aime l’arpenter comme un paysage toujours nouveau, avec ses steppes brillantes et ses déserts brûlants.
En buvant aux fontaines de l’espérance.
Mille bises
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Que te dire, à mon âge on sait , comme disait la chanson !
RépondreSupprimerMerci pour ta gentillesse Célestine, un prénom qui tinte comme un joli carillon !
Ding ding dong !
Supprimer:-)
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