Mel nous propose une consigne amusante.
Il s'agit d'écrire une lettre commençant par « Je vous écris » suivi d'un lieu de vacances, et incluant vingt-six verbes imposés, que vous choisissez de mettre dans l'ordre de l'abécédaire, ou pas.
Allonger, balancer, couler, dévaler, étirer, fêter, gazouiller, habiller, inviter, jaillir, klaxonner, longer, mener, nager, orienter, pousser, quitter, ronronner, sourire, tituber, ululer, valser, whitelister, xylophoner, yoler, zigzaguer.
Mes amis,
Je vous écris de ce petit bord de mer secret qui s’Allonge en une baie d'eaux turquoises, où Balancent doucement les palmes des cocotiers comme dans un poème de
Verlaine ou sur le parking du super U de Juan les Pins.
Je suis venue y Couler quelque jours tranquilles loin
des événements qui ont récemment Dévalé
en avalanche les pentes de ma vie, me transformant en stoquefiche bouilli. Les heures s’Etirent mollement entre deux mojitos. Fêter le simple fait d'être vivante, en toute solitude et sérénité, reste mon seul projet raisonnable du jour.
L’oiseau
bleu de twitter ne Gazouille plus
sur mon écran de smartphone Habillé
de noir, devenu un sombre miroir aux alouettes Invité
à se taire.
C’est bien assez qu’en moi Jaillissent ces images cacophoniques,
qui Klaxonnent à mes pauvres
esgourdes comme un concert d’avertisseurs le samedi entre la mairie de Bouzigues et l'église saint-Jacques-le-Majeur (ou l'auriculaire) , Longeant mes axones et Menant
une sarabande folle dans mes neurones anémiés.
Je Nage en pleine confusion, pour dire le vrai. Je dois m’Orienter dans ce dédale, Pousser
le cri qui tue du bonobo en grève générale et Quitter les sables mouvants de la fange bourbeuse dans laquelle je Ronronne depuis
trop longtemps.
Sourire à nouveau
sans Tituber, laisser Ululer les vieilles buses de malheur au glaive séculier et au bras vengeur et
envoyer Valser les préjugés…Bref Whitelister quelques amis sûrs et les
reconnaître d'oreille quand ma sonnerie Xylophonera à nouveau son petit air fripon.
A part ça, ma chère Mel, comment placer Yoler sans Zigzaguer dangereusement entre le ni-queue et le ni-tête,
hein, je te le demande ?
¸¸.•*¨*• ☆
texte et consigne coulent de source (imposée ;-))
RépondreSupprimerbonne journée, Célestine!
A la grande libération des contraintes littéraires...
SupprimerParadoxal, et pourtant tellement vrai !
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Je passe, très nul je suis dans ces exercices ... J'ai essayé une fois, la contrainte était de faire un texte sans voyelle ! J'ai perdu beaucoup de neurones dans cette affaire ...
RépondreSupprimer*n t*xt* s*ns v***ll*s ? *ls s*nt f**s c*s R*m**ns !
Supprimer¸¸.•*¨*• ☆
Tu es imbattable dans ce genre d'exercice ma Célestine :-)
RépondreSupprimerCrois-tu ? Ce n'est u'une question d'entraînement...
SupprimerTiens j'avais hésité à publier celui-là, j'aurais peut-être dû ?
Je t’écris de Paris, allongé sur le goudron, on m’a balancé une rafale de kalash dans le tiroir. Le sang coule, j’entends les flics qui dévalent mais trop tard. Ma blessure étire mes commissures en grimace. J’étais là pour fêter mes vingt ans. Les filles gazouillaient, habillées de robes légères. Le printemps s’était invité en novembre. Une auto a jailli. Sans klaxonner, elle a longé le boulevard, pour mener à bien sa mission, maintenant je nage dans mon sang, je suis mal orienté, j’ai la lumière des phares dans les yeux, on me pousse, je vais quitter cette vie, fini de ronronner, fini de sourire, ma tête titube, les sirènes ululent, tout valse autour de moi, c’est dingue, j’étais whitelisté par la mort et je le savais pas, la douleur xylophone sur mon crâne, je me sens yoler comme une pirogue dans les rapides, je zigzague entre mes souvenirs qui se radinent. C’est fini.
Ce n'est QU'une question d'entraînement...
SupprimerJe vois que Celle estime qu'à deux c'est mieux.
SupprimerJ'admire car je suis sans prédispositions pour ce genre d'exercice.
Jolie pirouette finale dans la version soft.
Quant à la version hard, du moment que ce n'est pas prémonitoire...
Mel aurait pu aussi choisir YODLER (ou youler en version française). C'eut été moins maritime, mais plus sonore.
Au fait, sais-tu qui inventa le Yodel?
Le gars qui s'est coincé les doigts dans une porte.
Molto baci
Les doigts dans une porte, c'est la version soft de ce qu'aurait dit mon dabe:
SupprimerC'est celui qui s'est fait mordre les roubignoles par un lézard vert...Il avait de la poésie, mon père...😢
A trois c'est encore mieux...
Je t’écris de ma colline où les ombres s’allongent depuis que tu es parti. Je m’en balance de la rivière qui coule, et dévale les pentes du col en étirant son ruban gris. C’était la fête, je gazouillais comme un piaf, habillée de probité candide et de lin blanc. En t’invitant, j’avais fait jaillir la joie qui klaxonnait dans mon cœur. On longeait les chemins de l’amitié, menant nos pas comme on nage en eaux douces, orientant nos choix vers les boutiques d’art et les terrasses des cafés. On poussait le temps, et quittait nos peurs pour ronronner de plaisir et sourire comme des chats du Cheshire. Depuis, je titube dans la valse du temps qui a oublié de nous whitelister. Tu viendras encore xylophoner dans mes oreilles avec ton accent et yoler sur le lac bleu des jours qui fuient?
Sans toi je zigzague.
Baci
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Comme il parait que ton blog est à mettre sous toutes les mirettes, je n'avais pas osé une version plus olé-olé....
SupprimerLa version 3 me laisse sur le cul, rouge de plaisir et de confusion
ti abbraccio forte
Sous toutes les mirettes...euh, je n'ai quand même pas donné le lien à mes CM2...
SupprimerEt pis y avait rien de mal dans la poésie de mon père ? si ?
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Moi aussi, je suis sur le cul...
SupprimerC'est beau, cette déclaration d'amitié...
@ Gémini cricket
SupprimerDe façon un peu candide, je dirais que Célestine est divine...
😇
SupprimerChez moi, c'était avec celui qui a inventé l'engrenage…
Supprimerquand il s'est prit les roubignoles dans celui-ci…
Ouh la la ! Ça doit faire super mal !
SupprimerEnfin je ne peux qu'imaginer ...
Ça vaut le lézard vert...
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Je ne m'y collerai pas vu que j'ai une autre occupation cette semaine, me coller à jouer avec mes deux petits-fils. :-)
RépondreSupprimerJoli texte, dans l'air du moment, dirait-on...
Belle journée ensoleillée, ma belle. Gros bisous.
Quelle belle occupation !
Supprimermais ne t'inquiète pas d'ailleurs j'ai supprimé cette question, je la trouvais peu à-propos, je respecte trop la liberté de mes lecteurs pour faire quelque chose qui puisse leur paraître de près ou de loin comme une injonction...
Bisous ma belle d'âme
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Je ne m'y collerai pas pour deux raisons :
RépondreSupprimer1) la première
2) la deuxième
La première parce que je n'en n'ai pas envie
La seconde : se reporter à la première !
Verstehen ? Aurait conclu Chauguise... ];-D
Voilà, c'est en lisant ton commentaire et d'autres, que je me suis dit : mes lecteurs se focalisent sur cette question idiote et en oublient de lire mon texte.
SupprimerEt mon texte dit quand même deux trois choses...
Verstehen sie ?
Molti Baci
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Tu t'en tires plutôt bien même si yoler te pose des problèmes
RépondreSupprimerYoler est un verbe olé olé...
SupprimerBenjamin Yolay en aurait fait une chanson.
Sans yoler le secret professionnel...
J'aime bien regarder les mouettes yoler au dessus de l'eau.
Et les chats yoler pour avoir leur pâtée...
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Serait-ce le retour de ces charmants logo-rallye dont vous enchantiez nos papilles régulièrement ?
RépondreSupprimerJ'aime, et j'ai toujours aimé, votre façon de tordre les mots pour en faire de la pâte.
Et les faire passer dans le chas d'une aiguille sans que cela semble artificiel.
C'est un grand talent que vous possédez.
Merci pour cela. Et pour tant d'autres délicieuses choses...Comme vos yeux de lapis-lazuli, par exemple.
~L~
Les logo-rallyes d'Asphodèle étaient un enchantement, c'est vrai. Je ne sais pas s'ils reviendront un jour, mais je le souhaite ardemment.
SupprimerMerci pour cette belle image du chas de l'aiguille.
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Ce type d'exercices te sied décidément à merveille, et bien que je trouve la version tragique plus achevée (tu as si parfaitement restitué quelque chose d'haletant, de poussé par l'urgence), je me demande si tu es chez toi ou ailleurs à chercher l'apaisement, la "guérison" des meurtrissures...
RépondreSupprimerBisous doux
Je me suis dit que j'allais plomber l'ambiance, avec ce texte, c'est bête.
SupprimerIl est vrai que je suis abasourdie à chaque nouvel attentat, et surtout par la banalisation de la violence...Je n'arrive pas à m'y faire.
On était Paris, ou Charlie, maintenant, on ne fait plus rien...C'est comme si on s'était habitué...
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Je crois que c'est plus subtil et plus profond que ça. On ne s'habitue pas, on est en train d'intégrer l'idée que ça frappe partout, n'importe quand, et que ça peut tomber sur nous demain. Alors... on vit. On pleure nos morts, mais on vit.
SupprimerC'est vrai que je ne suis pas très subtile ni très profonde comme fille...:-)
SupprimerMais j'aime bien cette façon optimiste de voir les choses ...
En ce moment j'ai juste un peu de mal à être très optimiste.
Bises matinales
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Ben si, tu es subtile et tout, c'est juste que sidérée par l'irruption de cette violence qui frappe à l'aveugle et nous menace tous, tu as peut-être juste effleuré cette idée. Et puis je peux me tromper. Mais je ne crois pas être si différente de tout un chacun, et franchement, je ne m'habitue pas. Mais je pense, par exemple, à ces soldats libanais qui, après avoir repris une position à Daesh, ont hissé le drapeau espagnol près du leur, en signe de solidarité. Quand je la regarde sur un plan général, finalement, l'humanité me chauffe le cœur. Et en même temps je tremble pour les miens...
SupprimerL'optimisme, je me doute bien que tu n'en as pas des masses en réserve, en ce moment. J'ai une idée qui me trotte en tête... Je t'envoie un petit mot tout bientôt.
Bises toutes douces comme la lumière d'ici
Oui tu as dit le mot : je suis toujours sidérée.
SupprimerL'enfant qui est en moi refuse d'accepter. Je ne m'habitue pas. Alors oui, bien sûr, on vit, on profite, et j'ai tendance à penser comme toi que l'humanité n'est pas toute pourrie.
Mais chauffée à blanc, ma peau tiraille en ce moment.
j'attends ton mot.Bisous
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Bel exercice qui me donne envie. J'ignorais whitelister mais pourquoi pas, c'est un verbe que je whynote. Désolé pour l'allergie BS-CB, y a des moments comme ça... Bises Angel Baby. Missin' you!
RépondreSupprimerJe whynote, j'adore !
SupprimerHeureusement que l'allergie s'est terminée...j'aurais été marrie qu'elle continue !
atttb, you
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Les vacances sont une occasion pour faire des projets de changement. Je fais à chaque fois ces projets mais inutile de dire qu'ils restent dans cet état de projets.
RépondreSupprimerUne question d'entrainement peut-être mais il y a autre chose. Le talent. Le texte qui a eu finalement eu ta faveur mais les deux autres aussi que tu donnes dans les com' sont extras.
Bises.
Je t’écris de là-bas
SupprimerTu sais, c’était l’automne, on s’allongeait en ronronnant comme des lions
On s’habillait d’un rien
Et l’amour jaillissait
On se la coulait douce
On nageait dans la mer
Et on longeait la grève orientée au couchant
On dévalait des dunes en se poussant des bras
Je t’écris de là-bas
Les journées s’étiraient comme des élastiques
Les nuits, tu ululais
Et moi je gazouillais
Notre amour klaxonnait
La vie xylophonait
Tu m’avais whitelistée,
On fêtait le printemps
On menait la belle vie, on valsait sur le temps
On souriait tout l’temps
On souriait tout l’temps
Mais tu m’as balancée
M’as envoyée valser
Alors on s’est quittés
Ma vie a zigzagué
Ma vie a zigzagué
J’ai yolé sur le temps
J’ai titubé longtemps
J’ai titubé longtemps
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Un grand talent et une imagination débordante. Je t'avais whitelistée et je continue. �� Bises.
SupprimerImagination ? Pas sûr, sur ce coup-là...
SupprimerDisons que je romance un peu la réalité...
Merci pour la whitelist.
Kiss
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Coucou Célestine. Tu excelles dans ce genre d'exercice. J'espère d'où tu nous écris, tu retrouves peu à peu la sérénité. La rentrée est peut-être propice aux changements, qui sait? En attendant, plein de bises.
RépondreSupprimerCoucou ma montagnarde, oui je retrouve peu à peu ma sérénité.
SupprimerLes jeux d'écriture m'aident beaucoup.
J'ai l'écriture infuse, il faut que ça sorte...
Plein de bises en retour
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En passant comme d’habitude pour lire quelques billets amis, même si je ne les commente pas présentement, je ne peux ici, même subrepticement, ne pas faire un petit clin d’œil à la taulière, pour ces jeux qui me manquent :
RépondreSupprimerAllongé à tes côtés et me voir Couler des rêves bleus, quel moment d’extase pour mon cœur qui Valsait jusqu’à Tituber et Yoler ferme sur les vagues de mes espérances. Je Nagerai pour t’Habiller ma princesse de perles turquoises, je te Xylophonerai pour adoucir tes temps tumultueux….
C’était juste un petit coucou, pas complet, je sais, pour terminer tous les verbes.. .
Quel beau début ! les verbes choisis s'entrelacent magnifiquement, ah les perles turquoises...
SupprimerJe longerai la route qui s’étire en zigzaguant le long de la mer et mène aux fontaines qui jaillissent, pour t’inviter à un festin. Dans un jardin où pousseront des fleurs qui gazouillent et des chats qui ronronnent, nous souriront en nous balançant sur des musiques italiennes.
Il fera beau comme dans un rêve.
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Je vous écris d'ici et maintenant éclos sur le bord de la page, à cette heure exquise, allongée droite, allongée gauche, balancée entre l'allume-hier et l'ombre du ciel qui s'y mire. Ils coulent dans les veines de mon écrin à penser d'où je dévale et me fond au coeur de toutes choses.
RépondreSupprimerJe m'étire d'elles comme Missy s'empare de chacun de mes câlins et fête l'effleure de soie de mes mains aimantes.
L'oiseau du Toi gazouille aux portes de l'enfance habillée des plumes du haut et m'invite à contempler le feuillage qui décrit tout en pleins et déliés. Ma pensée jaillit dans la plénitude du brin d'été qui déroute l'esquisse ébauchée.
Je klaxonne à n'en plus pouvoir de ma cachette ourlée et longe le lent des mots qui me mènent où je sais aller et je nage dans un délice des moi sur le chemin de ma terre en robe des champs.
Je m'oriente en corps et lentement dans ces couloirs de mon imagine-erre déconnecté, et je pousse la chansonnette qui a sa muse qui m'unit à l'air et l'eau.
Je quitte alors la châle-heure d'Août dans ce jour qui ronronne, sourit et titube comme la chouette hulule dans l'aube de ma nuit....
Et je valse le long de mes songes en habits de fêtes avec le sieur Whitelister qui xylophonera pour me plaire, et de son embarcation légère m'aidera à yoler sur le marais poitevin.... bien plus tard....et nous zigzaguerons ivres de sa beauté, sur les lignes sublimes des mots qui prendront vie aux chants de ce mât-teint réveillé tôt.
Bises.
Den
Ton texte est magnifique, Den.
SupprimerEmpreint de ta poésie singulière et parfumée. j'ai vraiment adoré le sieur Whitelister, gentleman romantique au pays de tes songes.
Je remercie Mel de tout coeur pour cette consigne qui donne de si belles créations...
Et je te remercie aussi, Den.
C'est un moment superbe que tu nous offres.
Je t'embrasse en gerbes d'étoiles
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... et me fonds... c'est mieux !
Supprimer^^
SupprimerJ'ADOOOOOOOOOOOOreuuuuu, je vais tenter par devers moi...
RépondreSupprimerJe viendrai voir ce que tu as écrit.
SupprimerJe suis sûre que ce sera très réussi.
Bizou ma Brizou
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Encore un exercice de style magnifique céleste Célestine, c'est un régal de lire ces mots, et je retiens particulièrement cette phrase "Fêter le simple fait d'être vivante", quelle profondeur dans ces mots qui trop souvent nous semblent anodins. Mille bises de vacances et de rêves. brigitte
RépondreSupprimerIl est vrai que la vie est un petit miracle quotidien que l'on devrait fêter chaque jour...
SupprimerEn se disant que les petits bobos ne sont rien.
Heureuse de te revoir, chère Plume.
¸¸.•*¨*• ☆
Bravo, bien joué ! Je t'avoue que je suis trop fainéante pour m'essayer à ce jeu...
RépondreSupprimerFainéante toi, chère Miss ? je n'en crois pas une miette ...
SupprimerJe disais toujours qu'il n'y a pas d'élève fainéant: il n'y a que des élèves manquant de motivation. Mais quand la motivation apparaît, adieu la paresse !
Bisous miss
¸¸.•*¨*• ☆
Tout simplement merci chère Célestine pour tes mots qui font que ton texte est merveilleux :-)
RépondreSupprimerBisous ♥
Merveilleux, peut-être pas, mais en tous cas plein du plaisir que j'ai pris à l'écrire.
Supprimerbelle soirée chère rêveuse
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Bon,je m'y suis risqué,pour le "fun" .je ne publierai rien,je doute encore...(plus),et puis surtout cela ne "rentrera" pas(trois pages d'un cahier grand format/grand carreau). Bon,juste pour ton information,j'y suis arrivé,non sans mal.
RépondreSupprimerBravo à toi pour ta performance,heu...tes performances!
Je suis toujours et encore sous le charme de ton écriture.
Bises charmées,douce nuit à toi,Célestine
Charmant commentaire, Didier, mais très frustrant. Alors comme ça, je ne peux pas lire ce que tu as écrit ?
SupprimerMais c'est inhumain de me dire que tu y es arrivé, et de ne pas nous montrer...
j'espère que tu me diras...
Belle et douce nuit, cher commentateur nocturne
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Oui ,c'est vrai c'est inhumain,pardonne-moi! De plus,j'ai comme l’impression que ce n'est pas très bon!Je suis vraiment désolé pour la "torture". Je vais le "retravailler",j'avais bien démarré,la suite est trop "brouillonne". C'est bien là que l'on voit toute la difficulté de l'exercice.
SupprimerBelle nuit étoilé
Je plaisantais, hein, cher Didier
SupprimerTu fais comme tu veux, en fait. Je sais que c'est difficile d'écrire.
J'attendrai
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Pas longtemps!Je viens juste d'en écrire un deuxième.Les vacances sont propices à l'inspiration,plus de contraintes!Du coup,je ne sais plus lequel choisir?Peut-être les deux!Dans tous les cas,ce sera ce soir(j'ai mille choses à faire!).
SupprimerHé hé! Les affres de l'écriture... Bienvenue au club!
Supprimer@Xoulec
SupprimerEt pourquoi pas les deux, mon capitaine ? Genre le beurre et l'argent du beurre ? 😉
@La Baladine
SupprimerPour ma part, ce sont mes affres que je soigne par l'écriture. C'est donc plutôt du bonheur de pouvoir écrire. 😉
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J'ai toujours eu beaucoup de mal à faire les choses normalement,alors je commence par mon deuxième texte.Le premier viendra un peu plus tard,en second(c'est logique)
SupprimerJe vous écris d'un paradis perdu où les secondes s'étirent comme des heures. Depuis que je l'aie quitté, je n'en mène pas large, comme on dit! J'ai coulé à pic, faute de savoir nager. Dans ce jeu de dupe, je me suis invité, impromptu. Pris au piège d'un sourire, d'un désir à peine habillé. J'ai balancé entre deux eaux; difficile de choisir entre yoler paisiblement ou dévaler les pentes abruptes de la passion. Blotti l'un contre l'autre ou allongé dans un même lit, à succomber au ronronnement qu'est l'ivresse du bonheur, qui commence déjà à tituber sérieusement. Son image ne cesse de zigzaguer dans ma tête, un peu comme un yoyo qui me désoriente et me pousse à faire n'importe quoi. Les sentiments ne gazouillent plus, ça klaxonne de partout à l'intérieur, sa "cacophone" même. Je sais que je vais longer longtemps son souvenir, marcher auprès d'elle sans qu'elle ne le sache, me surprendre à ululer comme un vieux rapace désabusé, avant de tout envoyer valser. Rejaillir enfin sur un autre air xylophoné, une place pour chaque note, chaque note à sa place. Quand le vague à l’âme reviendra, parce qu'il revient toujours comme une fête anniversaire, alors je la blacklisterai de ma whiteliste.
Eh bien, je suis soufflée. Pour un mec qui doute... Ça valait le coup d'attendre.
SupprimerJ ne sais pas si c'est du vécu, mais en tout cas, c'est plein d'émotion authentique et ça donne des frissons.
Bravo pour ce coup d'essai/ coup de maître.
J'attends l'autre texte avec impatience, du coup.
Bisous admiratifs
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Pendant que je retravaillais le premier,les phrases du second venaient se télescoper dans ma tète,je notais,et très vite,parce que les émotions sont réelles,ce texte a pris le dessus.
SupprimerVoici le premier,donc écrit juste comme un simple exercice personnel.
Je vous écris de ce coin de montagne pyrénéenne, bien différentes des miennes, plus hautes, plus impressionnantes, plus apaisantes aussi. Le silence s'étire à perte de vue. L'ivresse de l'altitude me fait tituber, ou alors c'est ce sentier qui n'en finit pas de zigzaguer. Tout à l'heure, je n'en menais pas large en longeant ce torrent qui dévalait la pente, jaillissant d'entre les rochers avec une force, une rage prodigieuse.
Cette pensée me traverse l'esprit: J'aurais pu rester allonger, à me balancer avec indolence dans mon hamac et me couler un bon farniente avec ce vieux matou qui ne me quitte plus, lover aux creux de mes jambes, occupant son temps à ronronner bruyamment, presque un ronflement. C'est chaque fois pareil, il vient s'allonger sur moi sans y être invité. Prétexte pour ne rien faire! Cette pensée me fait sourire et me ramène à ma randonnée.
L'effort est régulier, cadencé à la respiration et aux pas. Je suis en nage! Plus un oiseau ne gazouille. Leurs chants plus mélodieux que toutes ces "bêtes" nocturnes qui ululent sinistrement ne sont plus audible depuis que je suis sorti des bois. Juste le vent qui transporte de loin en loin les "sonnailles" des troupeaux, moutons, vaches et même chevaux, comme un orchestre cacophonique xilophonant du mieux qu'il peut. C'est plus mélodieux que le bruit des voitures, hier, moteurs hurlants et klaxonnant à qui mieux mieux. Il faudrait que je me pousse à plus randonner, c'est si bon! J'arrive enfin à la frontière, c'est l'endroit idéal pour la pause...contempler le paysage, grandiose. Facile de s'orienter à cette altitude, le nord, le sud, le B A ba quoi. Les pensées me reprennent comme si elles yolaient paisiblement sur un lac. Je ne regrette pas d'avoir fait suivre de quoi m'habiller plus chaudement, L'air froid m’envahit et valse sur ma peau.
Le sommet est proche, j'y suis déjà, loin de tout, loin de moi, si pré... J'en parlerai à mes derniers contacts whitelistés quand je serai de retour sur terre et qu'ensemble nous fêterons mon retour.
Bises satisfaites
Comme quoi... il suffisait de se lancer... m'étonne pas vraiment. Même si épatée quand même ;-)
Supprimer@ La Baladine
SupprimerMerci.
Se lancer n'est jamais simple,fait d'hésitations,de doutes,la peur du ridicule.
Au collège,le français était ma bête noire.j'ai toujours beaucoup écrit et puis un jour,je me suis arrêté...Je reprends lentement.
@ Célestine pour le premier"second" texte
SupprimerMerci,je suis très touché(coulé)comme à la bataille naval!
Je suis assez fier de moi si j'ai pu retranscrire ces frissons glissés entre les lignes, qui m'ont animés en leurs temps...
Eh bien c'est un très beau texte, moins fort en émotion que le premier, mais il me touche car il chante l'amour de la montagne, et cela représente beaucoup pour moi.
SupprimerMerci du fond du coeur pour ton investissement et surtout merci d'avoir vaincu cette "peur du ridicule" qui n'est absolument pas de mise chez moi.
N'oublie pas qu'une longue fréquentation des bambins de dix ans m'a appris la bienveillance, et surtout le respect de celui qui doute et tâtonne. Lui assener des certitudes serait complètement contre-productif.
n'hésite pas à revenir t'entraîner quand je proposerai d'autres défis d'écriture.
c'est en écrivant qu'on devient écrevisse, comme dit mon amie l'Ecritur'bulente...
Bisous de la nuit
¸¸.•*¨*• ☆
Je connais"c'est en écrivant qu'on devient écrevisse",j'en pince! Et c'est en sciant que Léonard devint scie.En tout cas,je me suis régalé.
SupprimerJe t'embrasse matutinalement
Petit coucou de la nuit noire.
SupprimerBises étoilées
¸¸.•*¨*• ☆
bonne journée et gros bisous!
RépondreSupprimerDe même chère Cathy 🙂
Supprimer¸¸.•*¨*• ☆
En ces moments l'inspiration me vient pour exprimer mes sentiments profonds.
RépondreSupprimerJe témoigne ainsi, dans ce jeu de création auquel tu nous convies, de la douleur d'un départ inéluctable.
"Je vous écris alors que je me suis retiré dans ma chambre d'adolescent pour m'allonger un peu et couler quelques minutes de repos bien mérité.
L'épreuve ici est familiale de mère à fils.
Quand la sagesse de l'aînée quitte ses pensées les plus ordinaires et que le fils est au bord de tituber à force d'habiller pour elle chaque phrase patiemment repetee des mots les plus affectueux quoique par elle ressentie comme autant de reproches.....
J'aimerais tant pouvoir comme hier par exemple fêter la vie et gazouiller gentiment mes derniers mots de tendresse pour une mère qui longtemps ne les entendis point.......
Oui , hier , j'ai pu, heureux comme un poisson dans l'eau, nager dans les eaux douces de mon lac, et longer la rive à
bonne distance ; puis , un peu m'orienter vers le large , hors du chenal des bateaux,
pour balancer par le fond mon trop plein de tristesse impuissante : nous sommes inégaux devant la fin de vie. J'aurais tant aimé que Maguy puisse couler des jours paisibles après ses 90 printemps. Dégagée de soucis financiers et préservée de l'agressivité d'un aîné inconscient, elle aurait pu dévaler avec joie les derniers reliefs de sa vie......et ronronner doucement sous les caresses de la paix retrouvée..
Mais l'obsession qu' elle a pour le sort incertain de mon frère aîné, la volonté farouche de pouvoir être et marcher comme avant sa fracture , sans lâcher prise, tout cela retire une à une toutes ses chances d'une fin d'existence heureuse.
Je voulais simplement l'inviter à sourire,
La pousser à quitter ses obsessions et ses peurs irraisonnées . Valser avec elle ses derniers moments. Klaxonner et xylophoner nos heures partagées.
Mais cette nuit je réalise vraiment que ma mère est en train de quitter nos rivages et de yoler vers un état que je ne souhaite pas encore connaître personnellement , tant je crois en la vie, l'amour, la solidarité entre les êtres.
Je reste un indécrottable optimiste qui voit chaque jour à sa d'en être se lever l'espérance d'une meilleure entente.
Oui, quand la lumière jaillira, nous nous retrouverons toutes et tous sur le pas de nos portes closes pour fêter la vie, la vraie vie."
Pierre
C'est cela la magie de l'écriture, pouvoir transcender ce que l'on vit en le couchant sur le papier. Et au final, sortir plus fort de l'épreuve.
SupprimerC'est le côté cathartique de l'exercice, et tu en donnes un bel exemple dans ce texte.
Je souhaite que tu trouves rapidement une solution à un problème que je connais bien, hélas, pour l'avoir affronté cet hiver.
Bises solidaires
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Le lac Majeur ou l'auriculaire... hihi! j'aime bien ce genre de jeu de mots... Par contre j'en ai découvert deux: whitelister que je n'ai jamais entendu, une liste blanche ferait aussi bien l'affaire,je sais, je sais je suis pointilleuse sur la langue française ;-) et yoler bien français mais qui m'a néanmoins emmenée en bateau...
RépondreSupprimerBravo pour ce texte, tu t'en es bien tirée!
Bisous
Whitelister est construit sur son contraire "blacklister" c'est à dire mettre sur une liste noire.
SupprimerLe mot était dans la liste. Moi non plus je n'aime pas les anglicismes. Mais là c'était le jeu.
Quant aux jeux de mots, je suis tombée dedans quand j'étais petite... ;-)
Bisous
¸¸.•*¨*• ☆
Pour que mon petit texte ne s'ennuie pas trop tout seul, je l'apporte ici. Je précise que la consigne était de mon animatrice d'atelier d'écriture, les verbes avaient été trouvés par un travail d'une autre consigne précédente, et servent pour celle ci :
RépondreSupprimerMes amis,
Je vous écris de l'Ile de la Poésie, écrin de soleil posé là quelque part où s'allonge le temps. Ici les oiseaux se Balancent avec les bateaux, rimes en haut.
Les vacances se la Coulent douce sur la mousse.
Les mots-valises Dévalent de partout, comme des fous.
Les alexandrins s'Etirent de tous leurs pieds sur le sable mouillé.
On Fête l'été chaque soir autour de quelques vers au grand air. Souvent, le ciel Gazouille avec la mer, au moins jusqu'à l'hiver.
Les mots s'Habillent chic exceptionnel le dimanche en distique ou en tercet, toile d'été.
Vraiment je vous Invite à ce type de séjour, velours, amour, toujours, le poème Jaillit et enfin Klaxonne au bout de la plume. Il Longe souvent la plage, ne Mène parfois à rien, rimes de chagrin, ou Nage jusqu'à l'épuisement, tourment.
Et puis, un détail, une couleur, le bleu par exemple, Oriente l'imaginaire, entre ciel et mer, le Pousse jusqu'au dernier mot, si beau. Alors vous Quittez la terre un instant, content, vous Ronronnez de plaisir, comme un chat au coin du feu, heureux.
Puis vous Souriez bêtement aux inconnus de la rue. Vous Titubez d'émotion dans la venelle, dentelle, ombrelle. Vous Ululez si fort, trésor. Vous Valsez seul sur la place, dans la fraîcheur du silence, danse.
Certains, de suite, sûr, vous Whitelisteront, trop con. Inimaginable pour eux sans doute de Xylophoner n'importe où leurs mots et leurs espoirs, du soir, de Yoler jusqu'à l'infini la nuit.
Mel
Tant pis mes amis, j'en Zigzague encore de bonheur, chaleur, par cœur, ce matin, divin.
Mince "Mel" s'est glissé avant la fin, je ne sais pas pourquoi....
RépondreSupprimerIl est vraiment tout joli ton voyage dans l'île de la poésie.
SupprimerIl m'a donné envie d'écrire et c'est formidable je partage ce succès avec toi, Mel
Bisous
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Ah ! J'aurai au moins appris quelque chose !
RépondreSupprimerQuand je rencontrerai une femme particulièrement pénible et désagréable question effluves (mais je doute… forcément… que cela puisse exister quelque part) : je pourrai lui donner le sobriquet de stoquefiche !
merci d'enrichir mon vocabulaire…
cela dit, chez Brel, ça n'aurait pas vraiment fonctionner :
« ça sent le stoquefiche de Londres à Berlin »
;-)
Dans le midi, un stoquefiche c'est une personne très maigre, ou qui n'a vraiment pas l'air en forme...
SupprimerC'est du sens figuré, pas comme dans la chanson de Brel ...
Bisous mon Babar
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Ben min fieu chui ké trop megg i' va kaïre favelote, qui répond eul ch'i !
Supprimer(ben mon gars celui qui es trop maigre il va tomber dans les pommes !)
Ça ne risque pas de m'arriver ... ;-)
Supprimer¸¸.•*¨*• ☆
Vraiment très réussis ton texte, et bien sûr les trois autres.
RépondreSupprimerEt aussi ceux de tes lecteurs.
C'est un rendez-vous de grands talents sur ce blog.
J'en serai incapable, mais j'apprécie.
Bises
Angela
Je me suis régalée en effet.
SupprimerEt je suis sûre qu'il ne faudrait pas te pousser beaucoup pour essayer, je me trompe ?
Bisous nocturnes
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Très joli texte ... et joli tour de passe-passe pour droper deux verbes quelque peu embêtant.
RépondreSupprimerMerci Sabine.
SupprimerOui, mon premier texte est allé très vite, ensuite pour les autres j'ai davantage réfléchi à placer les verbes, et notamment les deux "embêtants"...
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Bel exercice! Bravo pour le résultat! Me voilà de retour dans la blogosphère après un mois de pause (çà fait du bien de temps en temps de déconnecter)
RépondreSupprimerContente de te retrouver après cette pause, mon cher plus vieux et fidèle commentateur...
SupprimerBon courage pour la reprise qui arrive à grands pas...
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Mes amis
RépondreSupprimerJe vous écris allongé devant ce vieux port où Escartefigue jouait à la belote. Une petite virée en solo dans le Lot devenu une épopée de 1200 bornes causée par un détournement sans armes, sans Ulysse, sans Pénélope avec mon contrat exécuté: un cadavre dans le coffre de la Volvo compacté dans l’étui de mon xylophone.
A l’arrêt au stand café-carburant-un coup-sur le-pare-brise, j’ai croisé l’abandon. Ce sérial killer, c’est l’invité surprise qui attache les chiens dans la forêt et oubli son enfant sur une aire d’autoroute. Le crime n’est jamais en vacance(s).
Arles H : 23.00
- vous mangez avec nous ?
Une ratatouille provençale patiente dans son creuset en fonte (et dans la cheminée, du coup) attendant ma réponse.
Putain ça sent bon, j’avais les crocs, j’ai dit "oui !" me fiant à mon flair plutôt qu’à mes yeux, trop vite, trop tard comme d’habitude : "ils"ont mis du poulaga dans le frichti.
Mais je ramène l’enfant à sa mère et j’ai du plus lourd à raconter que mon parcours de végétarien*.
- Il a mangé ce midi ?
- Oui, avec moi chez mon père
- C’est où chez votre père ?
Elle a de quoi être méfiante la maman face à cet étranger noctambule hurlant " y a quelqu’un?" à ce portail sans sonnette. L’enfant confié au père pour les vacances était sensé revenir au bercail plus tard et surtout avec son daron. La maman n'ayant pas été prévenue d'un coup de téléphone par le "distrait" comme je le prévoyais, on peut parler d'abandon plus que d'oubli. Quand j’ai vu la mère et l’enfant tomber dans les bras l’un de l’autre de cet aveu tardif, j’ai écarté mes idées de commissariat et mes projets de main cou(v)rante qui n’auraient servit qu’à me couvrir mesquinement. Sans compter qu’un tueur, corse de surcroit ne balance pas aux poulets. Ils m’ont remercié d’un sourire.
(...)
(...)
RépondreSupprimerBref : j’ai trouvé son môme sur une aire de repos en tong, habillé d’un tee-shirt Playstation et d’un short Nintendo, sans téléphone, et donc sans la mémoire du numéro de sa maman. Trois plombes qu'il est là et personne ne lui a posé la question. Lui seul sait que son "père" ne reviendra pas, mais il a trop honte pour lâcher l'info. J’ai pensé commissariat et Mathy* a dit non : "j’veux pas que papa ait des ennuis avec la police !"
ça m’a fendu en deux cet amour irrationnel, mais pas irraisonné, et surtout je ramenais dans mon coffre le corps de mon ennemi à son commanditaire, alors les képis…
Puis, il y eut la fête foraine avec le bal champêtre dans ce village qui doit beaucoup à Daniel Prévost et pas mal à Nino Ferrer, les valses qui font tituber les danseurs débutants et ronronner de bonheur les vieilles chattes dans les bras de vieux barbons. Quelques tours d’auto tamponneuses avec mon nouvel ami bien cabossé, le repas rustique chez l’ancien sous les platanes où gazouille sans cœur le merle moqueur et du goudron jusqu’en Arles avec vers Thau une pause baignade. A Sète, longer la corniche, mener la danse, s’orienter vers l’orient d’un nouveau levant, withelister les bonnes actions et dévaler le Cocteau à grand coup de klaxon. Cet enfant laminé, étiré, entre père et mère, quitté, abandonné, touché mais pas coulé m’a prouvé qu’il savait nager quand je l’ai vu jaillir de l’écume.
Voilà,voilà,Madame !-merci,monsieur-combien-je-vous-dois ?-non-rien-c’était-sur-ma-route !-il-est-très-bien-élevé-votre-fils-au-revoir-Madame !
- Et pourquoi Marseille ? La belote et le pastaga?
- Envie de revoir Belsunce où quelques souvenirs me serrent au niveau du poumon. A cause où grâce à l’ambition de Marius, la souffrance de Fanny, la gouaille de César et voir la yole d’Escartefigue zigzaguer dans la rade-il y a souvent une Fanny abandonnée par des marins d’eaux douces- et surtout mon rendez-vous BlaBlaCar Marseille/Bordeaux afin de limiter les dégâts qui m’ont fait chauffer la CB
- Et ce cadavre dans le coffre ?
- Un carton d’archives ! La face administrative de l’ancien "Je" obsédé par son "Moi" côté pile, que je rapporte à la source, au pays de la mémoire et de l’oubli.
Mais ça, c’est une autre histoire ou nul n’ulule.
* quand tu t’annonces végéte on te regarde comme si tu avais la braguette ouverte, on te suspecte de vouloir faire la morale et tu dois te justifier de cette "anomalie". Ce soir-là, j’ai bouffé du cadavre pour "ne pas vexer" la dame bien secouée (pas par moi) par la tragédie lui déboulant dans le salon pendant le film de TF1.
* Le prénom a été changé
Belle et luxuriante participation, joueur anonyme, aux accents de polar méditerranéen qui ne sont pas pour me déplaire.
SupprimerArles, Thau Sète, Marseille, de Caïn à Candice Renoir, en passant par demain nous appartient, la côte a la cote...
Bises
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Bravo Célestine, l'exercice de style en mode "figure imposée" est fort réussi ! Une lettre ou le fantôme de Paul Verlaine rode entre deux caddies sur le parking du super U de Juan les Pins et ou la vie semble paisible pendant les vacances..
RépondreSupprimerComme quoi la poésie est partout cher Jerry.
SupprimerRavie de te voir par ici.
Bisous
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Je ne sais pas si j'y arriverais.
RépondreSupprimerOn dirait une Parisienne de (Kiraz?) mais j'ai vu passer les dessins de cette illustratrice sur le bonheur de vivre seul.
Oh my God, les Parisiennes...oui je me souviens. mais elles ont les cuisses plus fines...
SupprimerJ'ai vu les autres dessins de Yao-Yao; j'aime beaucoup.
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C'est un exercice bien réussi dans un texte assez court et fluide malgré les contraintes.
RépondreSupprimerBises,
Mo
Mo, merci pour cette appréciation bienveillante et généreuse.
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Hello Célestine, je constate que tu as envie de jouer à la plume. Tu crois qu'elle va revenir bientôt notre Miss Aspho ?
RépondreSupprimerFacile cet exercice pour toi ! La difficulté était sans doute de faire court pour caser tous ces verbes. Léger et bien mené !
Bonne fin de semaine et gros bisous d'O.
Oh oui, j'en ai très envie, c'est pourquoi Mel m'offrait une occasion trop belle.
SupprimerJe crois m'être laissé dire par mon ange gardien qu'elle allait revenir, la prêtresse.
Mais quand ? Nul ne le sait...
Je t'embrasse ma So
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Pique-nique
RépondreSupprimerJe vous écris a cappella, quelque part en catimini. Une jolie fille aux attaches fines, allongée dans l’herbe, balance son pied. La bride dorée de sa sandale passe entre son orteil et les autres doigts, charmants radis roses d’un déjeuner champêtre.
Midi coule de source, dévalant les heures chaudes. L’ombre des peupliers trembles s’étire, le chatouillis de la brise fête leurs feuilles qui gazouillent, le soleil habille la mousse de lunaires dansantes, invitant à la paresse. Un vin clair jaillit à la régalade.
Qu’elle est loin, la ville, qui claque, sonne et klaxonne ! Mes chagrins, mes soucis, longeant le ruisseau de cresson, n’en mènent pas large. Il y nage, entre les lentilles d’eau, des écrevisses et des civelles, qu’un destin vagabond oriente vers les sources, les poussant sans relâche à quitter les Sargasses.
Le soleil ronronne comme un poêle. Un cumulus joufflu, couché à ses pieds sur la canopée bouclée, sourit comme un chat. Au loin, l’orage titube sur les montagnes bleutées, on entendrait l’auster ululer dans les défilés. Mais ici, les sauterelles valsent au gré du vent en haut des tiges de pâturin, alors que les musiciens de l’orchestre, des phasmes whitelistés sur le volet, xylophonent sur les brindilles de leurs instruments.
« On dirait de petits canots », dit la jolie fille en regardant les écorces de melon du pique-nique, à bord desquelles s’affairent les fourmis. Mâchant un brin d’herbe les yeux fermés, je nous imagine yoler ensemble sur des rivières enchantées jusqu’à la mer, mais si fines sont ses attaches qu’elle s’est déjà envolée comme un agrion jouvencelle. Depuis, elle zigzague en ski nautique sur les pistes grises de mon âme.
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Zéro ? Et pourquoi ? Les copies ont déjà été ramassées ! Ah zut !
Le ski devenu nautique, on va dire "vagues" au lieu de "pistes", hein
SupprimerMerveilleux texte. Vingt sur vingt pour ces petits radis roses, pour les canots emmelonnés, pour les attaches fines et le cumulus joufflu.
Supprimerj'adore positivement, et c'est un très beau cadeau.
Merci du fond du coeur
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