« Presque nue et non nue
A travers une nue
De dentelles montrant
Ta chair où va courant
Ma bouche délirante »
Paul Verlaine
C'était
au temps de ces tempêtes sombres, zébrées d'éclairs aveuglants, que l'on
appelle l'adolescence.
Après le
déjeuner il m'arrivait de descendre m'allonger sur le gazon moussu pour un
moment de sieste, entre deux cours d'anthropologie sociale et de physique des
fluides. Les rayons du soleil suivaient les courbes hardies de la colline pour
saillir soudain entre les arbres dont ils embrasaient les frondaisons. L'herbe
chatouillait mes jambes. C'était un temps fortement déraisonnable. Je lisais Aragon
avec fièvre.
Mais
seulement quelques pages lues, et dans la moite langueur postprandiale d'un
juin triomphant, je me sentais glisser suavement dans une rêverie mi-close, où
l'image troublante et défendue de mon professeur de psychologie venait s'intercaler
soudain entre mon livre et moi.
Une
étrange sensation s'emparait de mon jeune corps vrombissant comme un insecte
ailé, cependant que la chaleur empourprait mes joues et mon ventre.
Je
regardais ses cheveux moirés aux reflets d'anthracite, son beau corps mince et
ses bras et ses mains et sa nuque où mes doigts rêvaient de jouer comme d'une
harpe, en détachant chaque phalange pour une mélodie impérieuse qui semblait
envahir l'espace. Tout l'espace jusqu'à effacer et les arbres, et le ciel. Seul
restait celui de son regard impénétrable.
Il se
penchait vers moi et immisçait ses lèvres dans les miennes, faisant couler l'or
et l'encens et les rubis jusqu'aux caches secrètes de mes profondeurs. Je
haletais. Le vent agitait les feuilles dans ce murmure salé des débuts d'été,
à l'heure brûlante où tout se tait, jusqu'aux fontaines. L'air crissant dans ce silence comme un effleurement d'ongle sur de la soie.
Sous le souffle ému de sa bouche s'érigeait le duvet de ma peau et ses doigts se promenaient sur moi comme ceux d'un lecteur en braille découvrant un poème érotique de Verlaine.
Sous le souffle ému de sa bouche s'érigeait le duvet de ma peau et ses doigts se promenaient sur moi comme ceux d'un lecteur en braille découvrant un poème érotique de Verlaine.
Mon
corps devenu guitare, il était Louis, il était Paul, il
sentait l'ambre, j'étais Lola. Il était forêt, dunes, rivières, et moi
exploratrice ardente et impudique. Lui âpre, immense et attentionné, déversant son essence en gouttes chaudes et puissantes.
Et là,
dans la fournaise des désirs mêlés au zénith du thermomètre, le corps pas sage, en étendard vibrant sous mon corsage de lin, je soupirais sans bruit, l'âme
envolée.
¸¸.•*¨*•
☆
Pour les Impromptus, aimer l'amour et l'écrire.
Pour les jeudis poésie d'Asphodèle.
Je dédie ce texte à ma chère Asphodèle, qui traverse des moments difficiles.
Crédits:
Est-ce ainsi que les hommes vivent ? Aragon
Poèmes Erotiques, Verlaine.
Musique: C'est le printemps, Stacey Kent
Mais c'est du détournement de majeurs que tu nous fais là.....
RépondreSupprimerLes Risques du métier revisités en version ado... Je suis sûr que Brel n'y aurait pas résisté.
Ti bacio cara
Journée d'audience très longue...
SupprimerEnfin un peu de repos pour répondre à mes chers lecteurs zet trices...
Détournement tout théorique, bien sûr, puisque tout n'est qu' innocent fantasme...
Ti bacio anche
¸¸.•*¨*• ⭐️
Mais je persiste, couchée dans l'herbette ou sur ton balcon, l'Abbé Brel n'y aurait pas résisté....
SupprimerD'ailleurs, qui le pourrait ?
Ti abbraccio
Je prends ça comme un compliment, mon Blutchy.
SupprimerD'ailleurs qui pourrait faire autrement ?
¸¸.•*¨*• ☆
Jôliiiiiii !
RépondreSupprimer:o)))
N'est-ce pas ... Au point que tu en restes sans voix...
Supprimer¸¸.•*¨*• ⭐️
Ah! Quelle évocation! (et qui me rappelle tant d'émois adolescents!) Je me suis souvent demandé si mes élans les plus forts, mess émotions les plus denses n'ont pas été vécus dans la solitude et l'intimité avec mon corps, indépendamment de ladite réalité. La réalité peut-elle jamais être à la hauteur de nos désirs, de nos rêves, surtout quand on a l'imagination fertile et le corps bouillonnant?
RépondreSupprimerTa dernière phrase m'interpelle énormément.
SupprimerLa réalité est-elle à la hauteur de notre imagination, c'est presque un sujet de philo, et j'aime ca...
Quelque part, il me semble que mes émois d'adolescente sont intacts en moi...
Dans la realite, évidemment c'est autre chose...
¸¸.•*¨*• ⭐️
Pourquoi serait-ce autre chose?
SupprimerBen justement...
SupprimerParce que la realite est en-dessous....
¸¸.•*¨*• ☆
Encore si vibrant ?
RépondreSupprimerComme si c'était hier...
Ah, Célestine!
Exactement, comme si c'était hier.
SupprimerEt j'aime ton commentaire en forme de haïku...
¸¸.•*¨*• ⭐️
Ah les premiers émois des filles ! Je ne comprends rien du tout :-)
RépondreSupprimerC'est quand même beaucoup plus simple et direct chez les mecs, l'étendard vibrant aussi, même si ça manque certainement d'une certaine poésie, de subtilités, de nuances .... quelques efforts sans doute à consentir ici et là ....
Mais soyons honnêtes, pour un jeune adolescent mâle, qui lit aussi des choses avec fièvre, certes pas du Aragon, faut pas pousser non plus, il n'y a vraiment qu'une seule question qui vaille dans ces situations. "Bon, tu l'enlèves quand ton corsage ?"
:-)
Eh oui...cette fameuse poésie de l'ado en rut...si bien décrite dans ces chefs d'œuvres du septième autre que sont " À nous les petites anglaises " et " les sous-doués passent le bac" ...
SupprimerOù on trouve par exemple ce dialogue absolument fabuleux :
"Tu sais ce qui emmerde le plus un mec ?
-Non.
-C'est que sa copine couche avec son meilleur ami. Et je te dis pas ça parce que je suis son meilleur ami..."
Bref tout Corneille et tout Racine dans la bouche de Bernard Menez...
¸¸.•*¨*• ⭐️
Hot hot :-)
RépondreSupprimerje vois que ça titille très fort tous les mâles qui te lisent, pour une fois je regretterais presque d'être parmi les premières à commenter, ça promet ;-)
Après lecture rapidé, ca titille aussi les individus de sexe féminin qui hantent ce blog...
SupprimerNon ?
¸¸.•*¨*• ⭐️
Comme elle est belle, Cel,ta révélation. Je suis toujours très ému de tes textes. Et celui-ci, bien sûr, en ces années ado, est particulièrement vibrant. Ma version à moi se déroulerait une bonne douzaine d'année plus tôt, et serait nettement moins littéraire puisque le short de Silvana Mangano, dans les rizières du cinéma italien, vu sur une télé en noir et blanc, ne me révélerait pas que le Néoréalisme. Je t'embrasse, et me joins à toi pour notre chère Asphodèle. ATTB.
RépondreSupprimerJe me souviens de cette image de Sylvana Mangano dans les rizières...
SupprimerTu m'en avais parlé dans ce billetce billet, un de ces billets "caliente" qui m´agitent de temps en temps...
Notre chere Asphodele passe des moments bien difficiles qui me rappellent de douloureux souvenirs...
Kisses and attb
¸¸.•*¨*• ☆
Hello. Pour la Mangano dans les rizières de la plaine du Pô, sûr que j'ai tendance à me repeater, on ne guérit pas de ces années...Mile baci é ATTB.
SupprimerJ'aime que tu te répètes...
Supprimer¸¸.•*¨*• ☆
Aaahhh... Troussecotte... Ça réveille un tel printemps !
RépondreSupprimerEh oui, les merles n'ont pas entendu pour avoir des idées dans les arbres...
SupprimerHeureuse de te secouer gentiment le cocotier, le Goût.
¸¸.•*¨*• ☆
Je me demande si nous n'avons pas eu le même prof ? Ah non, le mien enseignait l'anglais et il y avait, en plus de l'herbe, des myraides de boutons d'or...
RépondreSupprimerJolie page, très... évocatrice.
Merci eMmA. Qui n'a pas fantasmé sur un de ses profs...
SupprimerLe charme innocent d'un professeur d'anglais...comme chantait l'inénarrable Sardou...
¸¸.•*¨*• ☆,
Ravissants et troublants émois, si bien évoqués, si bien conservés dans ta mémoire... Intrigant aussi, pour moi qui avais su, un jour, que "c'était lui", ce jeune homme qui enlaçait ma taille pour danser un de ces slows kilométriquement sensuels d'alors, pour le voir disparaître de ma vie au matin comme une jolie cendrillon. C'était lui et j'ai tout mis en veilleuse par la suite, pas connu ces délicieux désirs, ces rêveries interdites (mais qui le savait, hein? :) ) etc...
RépondreSupprimerTrès beau à lire et partager avec toi!
Baci sorellita!
Les slows kilométriquement sensuels... Il n'y a que toi pour écrire ce genre de choses...
SupprimerApparemment il t'avait fait une enorme impression, ce jeune homme...
Baci belle ragazza
¸¸.•*¨*• ☆
au printemps, au printemps, et mon coeur et ton coeur sont repeints au vin blanc !
RépondreSupprimeron n'est pas sérieuse quand on a dix-sept ans.
(oui, une fois n'est pas coutume, je me planque derrière deux vrais poètes :) )
Tu n'as pas choisi les deux moindres, mon cher dodo.
SupprimerJ'adore l'un comme l'autre.
¸¸.•*¨*• ☆
J'aimerais bien voir aussi les crédits de l'image : on comprend, à la voir et à te lire, que tout le monde se bouscule pour décrocher un stage à la Villa Médicis ! ;-)
RépondreSupprimerSi je savais où j'ai pris cette photo mon bon monsieur...mais je ne m'en souviens plus.
SupprimerC'est peut-être bien la villa Médicis, en effet.
bises mon cher oncle
¸¸.•*¨*• ☆
quel texte magnifiquement érotique !
RépondreSupprimerAh les Caphys...J'aime vous l'entendre dire...
Supprimer¸¸.•*¨*• ☆
Tiens, ça ne me serait jamais venu à l'esprit de rêver de voir les mains de mon prof de philo se promener sur ma peau ! (D'autant qu'en Belgique, au temps de mes études en tout cas, il n'y avait pas de cours de philo) :o)
RépondreSupprimerC'est vrai que si ton prof de philo était taillé comme un All-Black, et barbu, je comprends...
Supprimer¸¸.•*¨*• ☆
En même temps, ça passe rarement par l'esprit, ce genre de choses, mais nettement plus bas...
SupprimerDésolé, j'ai pas résisté
Hugh !
Précision anatomique d'importance, en effet !
Supprimer¸¸.•*¨*• ☆
((("postprandiale", wow!))) Décidément, l'heure est aux tourments adolescents, semble-t-il...
RépondreSupprimerMes tourments à moi ressemblent beaucoup à des plaisirs quand même !
SupprimerCe sont ce que les auteurs du XVII ° appelaient de tendres tourments...
¸¸.•*¨*• ☆
J'avais beaucoup aimé ce texte aux Impromptus. Je m'étais trompé de Lola c'est vrai. Et je suis reparti à sa recherche. Je suis allé la chercher dans la luzerne, où je me suis allongé. Et j'ai bien cru l'apercevoir juste avant d'avoir le hoquet. :)
RépondreSupprimerBises.
J'ai failli appeler mon texte " les hoquets du pianola" d'ailleurs... ;-)
SupprimerQuel texte sublime, n'est-ce pas...
¸¸.•*¨*• ☆
A l'ombre des jeunes filles en fleurs.
RépondreSupprimerOuh la ! Andiamounet !Je te laisse l'entière responsabilité de citer l'auteur qui fait sortir le Boss de ses gonds...
Supprimer¸¸.•*¨*• ☆
Un joli moment coquin... ;-)
RépondreSupprimerBisous, Célestine.
Il en faut dans ce monde de brutes...
SupprimerDe doux moments...
¸¸.•*¨*• ☆
Quelle sensualité adolescente!
RépondreSupprimerC'est bien naturel, il est vrai...
Bises,
Mo
Ce qui est moins naturel, c'est de la perdre quand on n'est plus adolescent...
SupprimerMais ce n'est pas notre cas, n'est-ce pas, Mo ?
¸¸.•*¨*• ☆
Oh! la température monte ici! C'est délicieux Célestine et me rappelle tous les rêves interdits qui traversaient mon esprit et mon corps. Mais mince! Je parle au passé. Alors je rectifie. A tous ces rêves et émois et vibrations qui me traversent! :-)Bises alpines.
RépondreSupprimerTu as bien raison de parler au présent...
SupprimerRêves émois et vibrations font partie de la vie et l'embellissent !
¸¸.•*¨*• ☆
Romantiques ces premiers émois inoubliables et incompressibles.
RépondreSupprimerCes fantasmes qui nous nous libèrent du conformisme
J'aime te l'entendre dire, Jak.
SupprimerLe conformisme est la pire des prisons...celle qui génère l'ennui...
¸¸.•*¨*• ☆
Attends, je m'allonge dans l'herbe pour relire ... whaooo !
RépondreSupprimerTu prends des risques à rallonger ainsi dans l'herbe à côté de moi ... :-)
Supprimer¸¸.•*¨*• ☆
A la première lecture ,j'ai une drôle d'impression...
RépondreSupprimerC'est normal,Xoulec,C'est érotique!
Non,c'est pas ça!Plus je lis,plus j'ai l'impression de déjà lue,quelque part?
Bien sûr:les impromptus!
C'est fou ce que la lecture de ton coquin de billet peut déclencher!
Ça...titille.C'est le mot juste,ça chatouille agréablement.
Les émois des filles,c'est autre chose que les émois des garçons...Quoique...
Une prof d'espagnol au collège ne me laissait pas de marbre.Elle s'appelait mademoiselle G..... et j'aurais bien aimé avoir su écrire un texte comme le tien,même moins sensuel.
Cette année-là
J'avais posé mes yeux sur la croupe incendiaire
de ma professeur...d'espagnol
elle avait mis le feu en moi
j'avais avalé la lumière
j'aurais aimé la terre entière
seulement les femmes pas les jeunes filles...
https://www.youtube.com/watch?v=LnAB6PU7v_c
bises du soir
Tiens c'est drôle j'ai cité Sardou un peu plus haut et le revoilà...
SupprimerQuelle sensualité dans cette chanson. Par contre Lama avec la moustache, au secours !
Je suis heureuse que mon billet t'ait chatouillé agréablement. Il est fait pour ça.
Bises de la nuit profonde
¸¸.•*¨*• ☆
Bises de la nuit profonde,bises de la nuit profonde!En réponse à un commentaire d'un texte...titillant!Quel souhait ...éroticoquin!j'ai peut-être l'esprit mal placé,mais tu vas me faire rougir,Célestine!
SupprimerMais non Xoulec,tu sais bien que les hommes ne rougissent pas!
Ah oui,c'est vrai,j'oubliais qu'ils ont la faculté involontaire et incontrôlable de rediriger leur flux sanguin vers des endroits plus...secrets.
Par pudeur,pour ne pas montrer leurs troubles...sur leurs joues.Mais quand même!
Sardou qui revient?J'étais un peu fan!Je n'ai pas tout oublié!
Quand le jour n'est plus qu'une ombre
Quand la nuit devient profonde
Lorsque je m'endors
En enlaçant l'aurore
Quand enfin je t'aperçois
Je crie mais tu ne m'entends pas...
https://www.youtube.com/watch?v=__NCpZPkDHo
Ce qui est fou, c'est que tu me sors toujours des chansons que je ne connais pas...
SupprimerElle est très belle et je t'assure que " la nuit devient profonde" est un hasard...
J'aime bien ce mot valise" eroticoquin" dis-donc, tu te lâches !
Pas d'esprit mal placé en tout cas, juste de la poésie, je l'ai déjà dit...
Et un besoin d'évasion après une journée très difficile
Bises du soir
¸¸.•*¨*• ☆
Je sais que c'est juste de la poésie,et très bien écrite de surcroit!
Supprimerpas d'esprit mal placé.Pas chez toi,je ne me le permettrais pas.
Je te prie de m'excuser si je t'ai froissé.
Bises de la nuit
Oh mais pas du tout, mon cher Didier
SupprimerJ'avoue que la fatigue m'a fait écrire de façon un peu abrupte.
C,est moi qui te demande de m'excuser. :-)
¸¸.•*¨*• ☆
Puisque chacun s'excuse mutuellement et réciproquement et lycée de Versailles,n'y pense plus,tout est bien... Hugues Aufray (celle-ci,tu la connais). :-)
SupprimerTout est bien, oui...
SupprimerMerci Didier
Belle nuit à toi,Célestine
SupprimerDe même !
SupprimerAprès une journée exceptionnelle emplie de beauté ...
Je crois que je vais bien dormir 😴
¸¸.•*¨*• ⭐️
heureux de lire ce post!!
RépondreSupprimerbonne soirèe
Grazie Antonio
SupprimerE benvenuto
¸¸.•*¨*• ☆
Caché dans le cou d’un jaguar, t’épiant entre les bois d’un cerf, discret comme un pic mar, mêlé aux nymphes joyeuses qui vivent sous l’écorce, les yeux maquillés comme les ocelles d’un paon du jour, je n’ai rien perdu, tout chose, de tes émois. Comme cette lecture est belle
RépondreSupprimerAh les nymphes sous l'écorce me rappellent ce très vieux poème de Ronsard je crois...ce vieux macho écrivait aussi de belles choses..
SupprimerÉcoute bûcheron, arrête un peu le bras ...
ce ne sont pas des bois que tu jettes à bas;
Ne vois-tu pas le sang lequel dégoutte à force
Des nymphes qui vivaient dessous la dure écorce ?
Et toi tu as toujours tes fulgurances qui passent comme le trait lumineux d'un geai à travers la forêt sombre.
¸¸.•*¨*• ☆
Bien sûr, élégie contre les bûcherons de la forêt de Gastines, poème à dorer
SupprimerCe poème me faisait pleurer quand j'étais petite...
SupprimerDéjà j'aimais les arbres comme on aime un frère, un chat ou un ami...
Faute de ne savoir que dire d'un tel texte, exposé sous tant de regards et de commentaires alors qu'à mes yeux c'est l'intimité qui lui sied le mieux, je lis avec intérêt la diversité des réactions qu'il provoque :)
RépondreSupprimerBises pudiques
Interessante, cette remarque, Pierre.
SupprimerN'y vois qu'un poème, quelque chose de diaphane et quelque peu romancé...
Tu sais bien que pour ce qui touche vraiment â mon intime, je suis d'une pudeur encore plus grande que la tienne.
L'érotisme ne fait pas partie de l'intime, pour moi. En tous cas moins que certaines choses de la "vraie" vie.
Pour moi, c'est plutôt une manière d'apporter de la douceur de vivre. Et un peu de plaisir à mes lecteurs.
¸¸.•*¨*• ☆
J'aurais plutôt pensé à la lolita de Nabokov.
RépondreSupprimerJ'avais quand même un peu plus de douze ans... :-)
Supprimer¸¸.•*¨*• ☆
Des fois Verlaine c'est pas coton
RépondreSupprimerMais vers l'aine c'est plus fripon
Surtout quand on a le rein beau...
SupprimerEt le rein, n'est-ce pas !...
SupprimerPlus chaud que les saints de glace !!!
RépondreSupprimerBisous chère fée
C'est vrai que l'atmosphère a besoin d'être réchauffée !
SupprimerBisous ma luciole
¸¸.•*¨*• ☆
Ha l'amour et ses prémices... ces amours cachés et tellement émouvants...
RépondreSupprimerEt puis tellement secrètes que personne n'en savait rien...c'était pratique !
Supprimer¸¸.•*¨*• ☆
Ton billet est merveilleux et doux Célestine et c'est cela la vie :-) Nous avons tous été jeunes ♥
RépondreSupprimerMes bises pour un doux week-end.
Merci chere Denise. Je ne crois pas que ce genre de rêve soit réservé aux jeunes gens, néanmoins...
SupprimerBisous de même.
¸¸.•*¨*• ☆
Tu sais faire rêver...et pas que les messieurs.
RépondreSupprimerJ'aime tes petits textes poétiques et erotiques mais jamais vulgaires ...
Bises
Angela
J'aime l'idée que mes textes plaisent à tout le monde...
SupprimerC'est un plaisir subtil.
Merci ma belle
¸¸.•*¨*• ☆
Un délicieux mélange de sensualité et de littérature.
RépondreSupprimerC'est tout vous, chère Celestine...
~L~
Vous allez me faire rougir...
SupprimerLe bonsoir Dame Céleste. Pas le temps de faire autrement devant ce texte suggestif que de répandre l'écho du bidule qui suit en réponse :
RépondreSupprimerDes îles dans la peau
Corps dansants
D’ondes en clapotis
La chaleur met sa foulée
Dans la salive fruitée
Folie des mains
Yeux fermés
Yeux étonnés
Ciel ouvrant des portes dans le noir
Les doigts grimpent aux collines
Descendent dans les vallées
Braconnent les terrains vagues
Aux secrets révérés
Danse la fièvre
Coule le miel
Des rêves éveillés
Le rêve épouse
Le détroit entrebâillé
S’y aventure lentement
Inspire
Ruisselle
Chavire
Pendant qu’arrivent
Tumultueuses
Des vagues impétueuses
SupprimerLa force évocatrice des mots, ce n'est pas de la fiction...
C'est vraiment un talent de les faire sonner, de les nouer, de les entrelacer
Merci beaucoup Rod
¸¸.•*¨*• ☆
Les amours imaginaires enflamment autant que les vraies...
RépondreSupprimeret parfois même plus ! :-)
Je crois surtout que ce ne sont pas les mêmes genres de flammes...
SupprimerFantasmes et realite sont intimement liés.
Bisous
¸¸.•*¨*• ☆
C'est bien joli !
RépondreSupprimerMerci ma Berthoise
Supprimer¸¸.•*¨*• ☆
Wouwh ! Je n'appelle pas cela des billevesées o:) C'est du Manara presque - en mots et en poésie... On sent la chaleur du soleil sur soi... Magique ! Merci Célestine !
RépondreSupprimerje n'aurais pas osé illustrer mon billet avec une affiche de Manara...
SupprimerMais je te remercie pour ton commentaire ma Pivoine.
Ses dessins sont magnifiques et très érotiques.
Bisous émoustillés.
¸¸.•*¨*• ☆
Je le savais Célestine, je le sentais mais n'osais l'avouer qu'à moi même. Tu m'en donnes ici la preuve: je suis une ado et bois cette période de la vie que tu décris ici comme un nectar. Tchin Tchin
RépondreSupprimerSanté, chère Chinou. Je me suis doutée que tu étais une ado...
SupprimerJ'en étais même sûre.
On est deux alors ... ;-)
¸¸.•*¨*• ☆
Trois !
SupprimerEnfin si vous voulez bien...
Mais bien sûr...plus on est de fous, moins y a de riz, comme disent les Chinois.
Supprimer¸¸.•*¨*• ☆
J'ai adoré ces premiers instants de découverte et le Temps passant
RépondreSupprimerJe les aime toujours autant....Je découvre ce blog via les Caphys
J'étais venue mais trop rapidement ....Merci pour ces Mots envoutants...
Betty...Harmony
Merci beaucoup et bienvenue parmi mes lecteurs, je t'ajoute à mon totem, Betty.
SupprimerOui, chez moi on vient parfois rapidement, mais on revient plus lentement ensuite...
Bises célestes
¸¸.•*¨*• ☆
Cette humeur printanière fait vibrer notre être intensément... Ah souvenirs, souvenirs, par quelle magie les fais-tu revivre en nous ainsi ? Bises céleste magicienne, à tout bientôt. brigitte
RépondreSupprimerCette magie abolit le temps, parce que notre corps n'oublie pas. Jamais. Les sensations reviennent il suffit de fermer les yeux.
SupprimerBisous chere Plume
¸¸.•*¨*• ☆
Très beau texte ! J'adore, j'irais bien m'allonger dans l'herbe !
RépondreSupprimerQuel plaisir en effet Louisianne...
SupprimerJe t'offre de vertes pelouses pour y allonger tes rêves.
Reviens quand tu veux.
¸¸.•*¨*• ☆
J'ai beau avoir un âge certain, ce très beau texte m'a laissée toute chose ! :D
RépondreSupprimerUn coup à faire remonter quelques souvenirs qui pourraient ne pas être appréciés à leur juste valeur par mon cher et tendre ! Chut ! Mais chacun a droit à son jardin secret, n'est-ce pas ? ;) Il y a prescription, d'un côté et de l'autre.
Je m'inquiète pour notre amie commune. J'ai lu ta dédicace. Bises
Heureusement oui, le jardin secret est le creuset où l'on fond nos rêves et nos fantasmes...
SupprimerNous sommes les uniques détenteurs de sa clé. Et c'est très bien comme ça.
Bisous ma belle. Profite de la vie de toutes les façons possibles.
¸¸.•*¨*• ☆
Très joli texte. L'exercice était délicat mais comme toujours ta copie est tendre, sensible et juste
RépondreSupprimerUn exercice délicat certes, mais tellement agréable à écrire...
SupprimerMerci ma petite Miss
 tout bientôt
¸¸.•*¨*• ☆
Elle lisait.
RépondreSupprimerLa tête calée dans son aisselle il profitât de ses seins lourds et de la pesanteur qui faisait à ses lèvres l'offrande d'une aréole. Parfois le bouton rose roulait (elle a le sein souple) et s’affirmait entre ses dents. Une envie subite de parfum le captura. Des fleurs de cette senteur attireraient plus d’hommes chez les fleuristes et en direction de « l’origine du monde » il s’inclinât docile et se lova comme un fœtus entre ses jambes. L’une était droite, l’autre, repliée à 90°faisait un triangle charmeur dont le genou formait le sommet. Dans la tiédeur d’un petit 37.2 le matin, à l’écoinçon de l’hypoténuse se nichait un triangle de soie poivre et sel plus subtil, énoué de la pilosité drue dépeinte par l’ami Gustave, qui masquait le sommet galbé d’une fissure. Le pistil dissimulé dans la pulpe de l’alchémille fendue était inaccessible. A joue contre cuisse et bouche contre lèvres, il respirait fredonnant « ovaire the rainbow » paisible et heureux, repentis et admiratif devant le camaïeu allant du rose vif au rouge sombre. Le pistil fit son boulot de pistil et devint fruit*. La chair devint juteuse quand il insérât ses lèvres dans le pli charnu puis les dents élargirent le sillon, mordirent son ourlet, la pointe de la langue rendit son verdict acide et les papilles à contribution se régalèrent à pleine bouche comme un chaton à sa toilette.
Elle reposa doucement son livre.
*chuis pas sûr que l’alchemilla Fissa, rosacée des Pyrénées ne donnât jamais des fruits, mais bon !
Ton texte se déguste comme un bonbon.
SupprimerC'est dommage qu'il passe inaperçu au bout de cette semaine de folie où je suis immergée jusqu'au cou dans ma condition de jurée d'assise, ne pouvant me consacrer autant que je le voudrais à mon cher blog, et surtout â mes lecteurs.
Bref, j'ai beaucoup aimé ta description géométrique des jambes de la belle, ton allusion au tableau de Courbet et ta supposition sur un accroissement de la clientèle des fleuristes si certaines fleurs possédaient certain envoûtant parfum...
Je la trouve particulièrement assidue à sa lecture pour parvenir à aller au bout de son chapitre malgré les agacements tendres de son perturbateur ...
Merci pour ce joli moment erotico-litteraire dont tu as le secret
Pour moi, ma petite Celle qui es si mignonne, y a bien que the animals pour interpréter comme il faut house of rising sun, elle trouve pas, celle-ci?
SupprimerOui je confirme, mon petit Bof.
SupprimerJ'ai toujours préféré cette version à celle de Johnny.
Bisous
¸¸.•*¨*• ☆
Je passe assez souvent inaperçu et je n'ai pas de secret.
RépondreSupprimerBon ben je me suis plantée deux fois alors... ;-)
Supprimer¸¸.•*¨*• ☆
Quel érotisme délicieux, chère Celestine ! Bravo pour ton texte que j'ai dégusté à la vérité de ces ressentis profonds, nouveaux, merveilleux qu'on a pu vivre, adolescente ( pour moi mon prof de philo (sourire, les profs en ce cas, sont interchangeables n'est-ce-pas ) puis femme ( et comme c'est là que je préfère être une adolescente ou femme plutôt qu'un homme ... là où l'on peut saisir exactement la pierre d'étoiles de nos rêves ou autres rebonds, douceurs et délices de chair, de corps, l'exaltation des sens et merci décence toujours ( l'érotisme n'empêche pas la pudeur, il la cultive ) éveillés ou réveillés sous le soleil ... )
RépondreSupprimerLes femmes qui lisent de la poésie, sont dangereuses ...:)
Je t'embrasse, dans l'unique douceur de l'amitié.
Wouaou ! la pierre d'étoiles de nos rêves, comme c'est joli.
SupprimerOui, les femmes qui lisent sont dangereuses...et je ne te parle pas de celles qui écrivent...
je t'embrasse, belle amie
¸¸.•*¨*• ☆
Une mutinerie corporelle très sensuelle...
RépondreSupprimerTon billet est d'une chaude poésie. Vivement l’herbe tendre de juin, ses chaleurs mutines et ces délices savoureux qui nous font oublier d'être dans la raison.
Bises emportées.
J'aime ben ton idée de mutinerie corporelle. Comme si les sens faisaient leur petite révolution pour nous mettre en émoi...
SupprimerBises ravies (aux deux sens du terme)
¸¸.•*¨*• ☆
On n'oublie jamais ces premiers éveils printaniers qui flamboient ensuite avec la chaleur des étés mais lorsque l'automne pointe son nez,il reste bien plus que des étoiles à accrocher aux herbes des prairies.
RépondreSupprimerTrès beau texte, merci Célestine.
A chaque saison de la vie, l'air fourmille d'étoile et de senteurs enivrantes.
SupprimerIl suffit de se connecter à la Vie avec un grand V.
Merci Balaline.
¸¸.•*¨*• ☆
Ton texte est envoutant vraiment, cette chaleur et ces émois naissants qui peu à peu surviennent : ben mince alors , captivé par la lecture j'ai fait tomber ma cafetière sur ma main et me suis brûlé . Aïe aïe aë ! Il ne faut pas lire un tel texte en faisant autre chose, surtout en préparant du café ! C'est un texte à lire dans une chaise longue ou dehors sous les grands arbres ,là où l'on peut se laisser aller , loin de tous les dangers de la vie , à l'heure de la sieste quand tout repose, un moment où l'âme peut voguer tranquillement à son rythme sur ses nuages.
RépondreSupprimerTon texte est envoutant vraiment, cette chaleur et ces émois naissants qui peu à peu surviennent : ben mince alors , captivé par la lecture j'ai fait tomber ma cafetière sur ma main et me suis brûlé . Aïe aïe aë ! Il ne faut pas lire un tel texte en faisant autre chose, surtout en préparant du café ! C'est un texte à lire dans une chaise longue ou dehors sous les grands arbres ,là où l'on peut se laisser aller , loin de tous les dangers de la vie , à l'heure de la sieste quand tout repose, un moment où l'âme peut voguer tranquillement à son rythme sur ses nuages.
RépondreSupprimer