« Plus profondément le chagrin creusera votre être, plus vous pourrez contenir de joie. »
Khalil Djibran
Pour ceux de mes lecteurs adorés qui prennent le train en route du passionnant roman-feuilleton de ma vie, il me semble de bon aloi de rappeler que durant de longues années, je fus capitaine d'un rafiot un peu déglingué battant pavillon « éducation nationale ».
Ah...les beaux jours !
C'était du temps où je croisais, aventureuse, dans les eaux glauques de la mer des Sagaces. Il m'en fallait, c'est vrai, de la sagacité pour ne pas me laisser démolir le gaillard d'avant par les vents contraires. De la patience, de la constance...et de l'humour, surtout, beaucoup d'humour.
*
Quand le phare paternel s'est éteint, il y a un peu plus d'un mois, un petit matin gris de septembre, une tempête s'est déchaînée, et une pluie noire d'emmerdements s'est abattue avec un malin plaisir sur la famille.
Quand on meurt, rien n'est simple pour ceux qui restent...
Je ne pensais pas que mes vieux réflexes de loup de mer referaient aussi vite surface.
Je suis repartie au combat, sabre au clair.
Trier des papiers, ranger, classer...téléphoner, ouvrir des dossiers, réunir des pièces, gérer des comptes, payer des factures, écrire des lettres, argumenter, relancer, expliquer, prendre rendez-vous, quémander des informations, et se battre, se battre toujours contre les errances de l'administration, les situations ubuesques, les délais, les choses qui traînent en longueur quand on voudrait que ça avance...Une mer saumâtre truffée de formalités et de tracasseries...Et que dire de l'inertie de certains interlocuteurs...mais pourquoi tout est-il toujours comme ça ? Ça ne pourrait pas être simple ?
C'est mon karma. Je « gère » ...Chacun se tourne vers moi, parce que « je sais faire »...
Parfois, je me demande où je trouve la force.
Ce soir, comme aux heures sombres de ma traversée au long cours, je suis montée sur le pont, seule et découragée sous le clair de lune. La journée a été dure. Beaucoup de soucis. Peu de progrès. Pourtant tout là-haut, une petite étoile bleue brillait davantage que les autres.
J'ai entendu la voix de mon père, je crois qu'il était fier de son petit soldat.
« Allez, on y arrivera bien...»
C'était sa phrase. C'est ma force.
Oui, tu y arriveras bien… Il n'empêche que ce n'est pas facile et que le "petit soldat" mérite bien quelques encouragements et félicitations pour ce qu'il accomplit en ce moment.
RépondreSupprimerBises au clair de lune
J'ai le sentiment de ne faire que mon devoir, mais en même temps, la notion de « devoir » est assez aride et froide...Alors disons que c'est de l'amour différé...
SupprimerJe prends tes encouragements avec beaucoup d'émotion.
C'est vrai que ce n'est pas facile, et encore, là, je ne parle que des côtés matériels et pratiques...
Bises lumineuses
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C'est le syndrome du champ de bataille, comme je l'appelle. A ferrailler dans le brouillard de la vie, on se snet las, fatigué, découragé. marquer un temps d'arrêt et regarder les étoiles, se souvenir de qui on est et pourquoi on est là fait toute la différence avec tout ce qui t'entoure...
RépondreSupprimerIl a changé de forme, mais toi même le reconnait : il est toujours là !
Je te trouve tellement belle de la force qui est en toi.
Moi, je n'ai pas cette force, rien ne survit en moi...
Je t'embrasse affectueusement.
Tes paroles m'encouragent, je suis toujours surprise que tu trouves de si beaux mots positifs pour les autres, et que tu t'interdises de les utiliser pour toi.
SupprimerBien sûr que tu as de la force. Même si tu t'en défends.
Et tu peux la puiser dans les mots positifs des autres, comme je le fais.
Avec toute mon amitié
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Je me demande parfois si la somme des tracasseries qui nous tombent dessus dans un deuil n'est pas là pour faire diversion et pour nous faire prendre conscience de cette disparition par petite touche... un moment pour penser au disparu et hop au turbin...
RépondreSupprimerC'est qu'il ne faudrait pas que le défunt échappe à la taxation fiscale ou toute autre redevance à l'état au prorata temporis de ce qu'il a consommé de cette année funeste qui le vit nous fausser compagnie...
Bien sûr que tu y arriveras bien, mais ce n'est pas ça dont on a besoin dans ces moments-là... Alors je pose mes mains sur tes épaules et je ne dis rien, juste une caresse de l'âme.
Je choisi parfois la méthode administrative pour régler un problème insoluble: Je ne fais rien et le problème se règle tout seul.
Ce Sidi, je compatis car tu n'as pas le même relativisme que moi devant une autorité, quelle qu'elle soit.
Ti abbraccio Céleste e ti voglio bene
Bacione
Hé hé ! me revoilà plongée au temps de Jargonos et de son incompétence notoire.
SupprimerPas le même relativisme ? Je m'en approche, tu sais, j'ai eu un bon professeur en la matière et je n'oublierai jamais tout ce que tu as fait pour moi à cette époque-là...
Non, je garde le sens de l'humour, d'ailleurs pas plus tard qu'hier je rigolais avec le gars des pompes funèbres qui avait l'air bien content de pouvoir plaisanter un peu (ça doit pas lui arriver tous les jours à ce brave homme)
J'ai repensé à l'excellent sketch d'Elie Semoun (un pur joyau de second degré macabre, très très drôle, enfin moi j'aime)
Mon père adorait la vieille tradition iconoclaste de plaisanter autour des choses pas drôles, dans la lignée de ses pères putatifs...
Quant à la "methode administrative" que tu préconises, elle est tout simplement jubilatoire: et souvent, elle marche.
Ti bacio e ti voglio bene anche
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Blutchy
Supprimer"caresse de l'âme"
je sais bien que je ne devrais pas, mais à chaque fois, cela me fait...
Cela me fait.
Cela te fait quoi ? ^^
SupprimerJe ne crois pas que ce soit nécessaire de rajouter Ragazzina sur ton totem :-)
SupprimerIl y a un peu plus de 7 ans Ragazzina me parlait d'effleurement de l'âme. Je n'ai jamais oublié cette chaleur dans un autre moment pas drôle non plus.
Bisous e baci à toutes deux
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
SupprimerJe ne peux pas répondre au commentaire que tu avais écrit car je ne l'ai pas lu. En revanche, je viens te prier de m'excuser pour le chagrin que j'ai pu te causer bien involontairement. Ce n'était certainement pas le moment de t'en rajouter, ce n'est jamais le moment de causer du chagrin à qui que ce soit, et si tu me connaissais tu saurais que je ne cherche jamais à faire du mal, même à ceux qui m'en font, alors à ceux qui ne m'en font pas encore moins. Je suis juste maladroite, une Pierre Richard au féminin, tu te rappelles? Et pas seulement dans les actes, dans les ressentis aussi...
SupprimerLorsque je me sens mal, ce qui est le cas en ce moment, lorsque je me sens nulle, lorsque je me déteste, j'ai envie de... tout casser, comme si cela allait détruire ce qui me fait mal dedans, tu vois?
Mais, le grand âge aidant, je ne casse plus ni des briques ni ma vaisselle, et je ne supprime plus mes blogs non plus.. Ma sagesse toute récente me permet de réussir à juste les "fermer" le temps de ma crise, pour ne pas regretter de les avoir supprimés une fois que la crise est passée, un peu comme quand on se pelotonne sous une couverture pour se cacher...
Ceci étant, uniquement pour toi j'ai ré ouvert mon blog. Je vais essayer de trouver autre chose à casser ou à déchirer, LOL
Bisous et bonne journée
Merci, Ragazzina
SupprimerJ'étais triste et un peu en colère...
mais c'est passé, et je comprends mieux aujourd'hui.
je te souhaite de retrouver la paix
Bisous tout doux
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Bref, comme tout le monde, tu te heurtes à la froideur et la stupidité de certaines procédures administratives.
RépondreSupprimerTu verras, il y aura même des moments où tu te demanderas si c'est vraiment le survivant qui a de la chance.
Tu te diras peut-être même que finalement c'est le mort qui a du pot.
Ça arrive...
Va savoir...peut-être bien que là où il est, ça le fait poiler.
SupprimerIl était comme ça mon père.
Goguenard. Et c'est rien de dire qu'il n'aimait pas les formalités...
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oui tu as besoin d'être soutenue car l'administration et même le privé, tout est ubuesque...ils nomment cela "le choc de simplification" je crois, ce doit être de l'humour
RépondreSupprimerAh oui, muahaha ! c'est un gag, j'ai cru que tu rigolais...
SupprimerJe suis allée vérifier
, mea culpa, tu avais raison !
Je pense à une phrase d'Audiard sur les gens qui osent tout...
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Oh ! ma soeur d'Âme Célestine.. tu vis dans la tourmente de ces jours déchaînés, après le chagrin, dans cette mer assombrie par des vents contraires, et tu tentes d'émerger de cette nuit administrative...
RépondreSupprimeril peut être fier de toi, ton papa, brave soldat, toujours prêt à donner, toujours là, prêt au combat, car toi, tu sais... et on peut en profiter de ce temps que tu donnes, sans compter...
mais tu y arriveras, bien sûr.. tu y arrives toujours ! dans ces errances administratives, après le choc de la disparition, elles sont ereintantes, je sais...mais tu es courageuse !
je t'embrasse en plus de tout cela.
Den
Ce qui m'aide à tenir, c'est le soutien indéfectible de mes amis.
SupprimerL'amitié, la solidarité, l'amour sont des valeurs qui se moquent bien des tracasseries, et qui enjambent les montagnes comme si c'était de vulgaire tas de sable.
mais parfois, au hasard d'une moultième journée semée d'embêches, on peut se sentir aussi défaite que Don Qui Shoote dans ses p...de moulins à vent.
L'impression que ça s'englue.
Le pire c'est quand on nous demande un papier, et que pour avoir ce papier, il faut le papier que l'on nous demande pour avoir ce papier.
Là, on a envie de cogner !
C'est un peu, comme les jeunes qui doivent justifier d'une expérience pour avoir un boulot...Oui mais pour avoir de l'expérience, il faudrait qu'ils aient eu du boulot...
bref, merci Den d'être là avec tes mots d'azur et de soleil.
Ce matin la tempête s'éloigne.
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et oui, on y arrivera bien, mais parfois on aimerait que le chemin soit plus court et plus praticable...
RépondreSupprimerbises et bon courage pour la suite!
En même temps, la randonnée sur chemins caillouteux, ça multiplie le plaisir d'arriver en haut !
SupprimerMerci Adrienne
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Je te comprends Célestine.
RépondreSupprimerQue le monde des Administrations peut se révéler statique, absurde, ridicule, tatillon, improductif !
Quelle lenteur, que de complications !
Courage et garde bien tes yeux bleus en lien avec ton étoile bleue pour y puiser l'énergie dont tu as besoin.
Ah Suzame, comme la vie serait simple si les hommes n'avaient pas perdu de vue cette simplicité...
SupprimerEt surtout l'humanité.
Comment une pimbêche au téléphone peut-elle à ce point manquer de psychologie quand elle a affaire à des gens en deuil ? C'est ce qui m'effare toujours.
A côté de ça, hier, à l'hôpital, accompagnant une amie pour une petite intervention, nous sommes tombées sur une équipe formidable, humaine, dévouée, gentille...
Parmi les infirmières, il y avait une ancienne élève à moi. Grand moment d'émotion.
Tout n'est pas pourri dans le royaume d'Ubu.
Allez, on y croit.
Merci Suzame.
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Comme si la disparition d’un être cher ne suffit pas, il faudrait encore subir la loi de la jungle humaine, leur bureaucratie tentaculaire. Une véritable odyssée ! comme Ulysse il faudrait vaincre le cyclope, contourner les récifs sortis d’on ne sait d’où, comme Ulysse on est balancé par les vagues déchainées. Soumis à tant d’épreuves inattendues, il faudrait toujours se battre. Mais ton courage, ton amour des choses, de la vie, te feront sortir de ce guêpier et t’élèveront encore plus, affermie et aguerrie. Le poète, Khalil Djibran disait dans une de ses citations : « "Plus profondément le chagrin creusera votre être, plus vous pourrez contenir de joie." Et celle qui me plait le plus : « Les fleurs du printemps sont les rêves de l'hiver racontés, le matin, à la table des anges ». Bisous et amitiés, la Céleste
RépondreSupprimerLa citation de Djibran est tout à fait remarquable.
SupprimerJe la mets en exergue de ce billet.
Le printemps refleurira, cela ne fait pas de doute en moi. Après la pluie le beau temps.
Mais parfois Ulysse a mal aux bras à force de guerroyer contre l'absurdité.
Et puis quand il voit certains de ses fidèles compagnons tomber eux aussi sous les coups du destin, sa mère, sa soeur, son fils, il lui faut puiser dans des trésors enfouis d'énergie pour ne pas sombrer.
Merci pour ta poésie comme un sémaphore, un s'aima fort dans l'ouragan.
Bisous très célestes, cher poète
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C'est entendu, et en plus il faudrait de son vivant (tant qu'à faire...) faire des donations, rédiger un testament, dire merde au uns et aux autres, prendre une (plusieurs on sait jamais...) assurances obséques, dire au revoir aux super-gentils commentateurs de nos merveilleux Blogs, payer ses contredanses et ses impôts, rédiger son épitaphe, choisir entre une chanson de Cabrel ou un morceau d'AC/DC comme accompagnement funèbre, décider si on lègue son corps à la science (les veinards...), si on souhaite finir en fumée ou bouffé par les vers, j'en oublie certainement...
RépondreSupprimerBleck
Je vois bien à quoi tu fais allusion...
SupprimerDans ce monde sur-assuré, où l'on cherche surtout à faire cracher leur fric aux gens (par contre pour le récupérer, c'est assez longuet) et rien n'est laissé à l'avenant.
Mon père était comme un oiseau sur la branche et c'était sa philosophie, après moi le déluge. Il ne croyait pas si bien dire. mais je ne lui en veux pas.
Sa méthode en vaut bien une autre.
On se dit toujours qu'on a bien le temps de penser à tout ça...
Trouver un juste milieu entre tout prévoir et rien prévoir, tu crois que ça peut être possible ?
Une bise
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Je suis un oiseau sur la branche, pire un grain de poussière me prends-je pour un irresponsable, pas plus que la majorité silencieuse.
SupprimerJ'ai vécu ce que tu vis en ce moment, est-ce que ça me donne le droit de la ramener, pas plus que le jeune roitelet tout juste sorti du nid toutefois j'ai envie de gâter mes petits tant que je suis là... ensuite je m'efforce de ne pas les laisser dans la merde ou de leur transmettre une ou des dettes.
Une bise toute tendre Bleck
Ben voilà, c'est bien...un juste milieu entre s'en foutre complètement et ne penser qu'à ça...
SupprimerT'es un beau grain de poussière, Bleck.
Un militant du peu.
J'aime
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Oui, je comprends Célestine. Toutes ces démarches à faire, tous ces papiers à remplir, à fournir, etc., cela paraît tellement futile et imbécile, même si ça ne l'est pas tout à fait, mais on aurait tellement envie qu'on nous laisse tranquille avec notre chagrin. J'ai connu de pareilles situations, et je sais combien c'est fatigant. Ton père avait une jolie façon de dire les choses. Maintenant c'est toi qui le diras, Célestine. Courage ma belle. Je t'embrasse très fort.
RépondreSupprimerIl m'a transmis son indécrottable optimisme. je crois qu'il avait vécu tellement de choses difficiles que plus rien ne lui faisiat peur. Orphelin de père à 14 ans, et chargé de famille, ça te forge un homme...
SupprimerMerci pour tes mots. Gros bisous
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Un jour penchée à l'avant de ta blanche caravelle ,tu verras monter du fond de l'océan... Une étoile nouvelle.
RépondreSupprimerA propos, et c'est vrai, cet après midi j'ai rendez vous rue José-Maria de Hérédia
Au bout de cette rue, en ligne de mire : La grande Dame ! !
J'ajoute : Quand penchée à l'avant de ta blanche caravelle, tu mesureras le fond de la mer, ne te penche pas trop. Et si c'est trop profond, laisse mesurer les autres ! ];-D
SupprimerComme un vol de gerfauts hors du charnier natal...
Supprimerô combien de marins, combien de capitaines...(ah non, ça c'est Victor Hugo)
Bref, dis bonjour à la dame de Fer.
Elle me manque un peu.
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ô bonne mère !
SupprimerEt si la voiture de Picon passe...tu leur diras...
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Si la Dame de fer te manque, passe lui dire bonjour. Ligne 6 Bir-Hakeim ! ou ligne 9 Le trop qu'a des rots ];-D
SupprimerJe t'attendrai à la porte de... Bagatelle bien sûr ))
Bien sûr !
SupprimerBon, je n'ai que quelques petites broutilles sans importance qui me retiennent ici, comme tu l'as compris, mais dès que possible, je monte à la capitale. A nous deux, Paris !
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L'épouvantable Face de la mort qu'il faut escalader par l'à-pic des vivants...
RépondreSupprimerQuand on n'a que l'Amor...à offrir en partage...
Supprimer¸¸.•*¨*• ☆
"Quand tu regarderas le ciel, la nuit, puisque j'habiterai dans l'une d'elles, puisque je rirai dans l'une d'elles, alors ce sera pour toi comme si riaient toutes les étoiles. Tu auras, toi, des étoiles qui savent rire!" Douze ans que mon père me manque, différemment au fil du temps, d'abord avec violence, et les tracasseries administratives n'aident pas, mais elles passent, puis avec chagrin, puis avec tendresse. Je n'ai que de bons souvenirs de mon père. Il était la chaleur et la douceur, le pilier et le réconfort, et la droiture incarnée. Je suis une athée convaincue, mais il m'arrive de me dire, en levant le nez vers un ciel nocturne, qu'il est quelque part, et je fais en sorte qu'il soit fier de moi, moi aussi.
RépondreSupprimerBises salées de bord de mer.
Merci de citer le Petit Prince, qui est un de mes romans-refuges...
SupprimerMerci pour ces mots que j'aurais pu écrire tant ils me correspondent.
Ils me donnent du courage. Bises étoilées
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Tu vas réussir, tu n'as pas le choix et tu es douée puisque tu as réussi à tenir à l'Education Nationale.
RépondreSupprimerMuahaha ! c'est vrai qu'envisagé sous cet angle...
SupprimerEt être un électron libre, dans la grande maison, ça n'a pas été une mince affaire.
Alors je positive ce matin : quand on a connu Jargonos, plus rien ne nous fait peur.
Bises joyeuses
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Je t'ai vue, Célestine, monter dans la barque. Vision un peu étrange que cette barque posée sur les eaux Vertes du lac du même nom, enchâssé à 1800 mètres d'altitude. Tu étais assez légèrement vêtue pour une nuit d'automne, éclairée par la lune. Tu t'es assise dans la barque, posant sur tes genoux une épaisse liasse de papiers. Tu as pris les feuillets, un par un : déclaration, questionnaire, attestation, formulaire, assurance, imposition, état-civil, remboursement et refus de remboursement, et justificatifs pour chacun des feuillets. Ton geste était gracieux et assuré : transformer chaque papier, par un savant pliage que nul n'a oublié quand il l'a transmis à des générations d'enfants, en un joli bateau, léger comme le vent, coloré par les en-têtes administratives devenues des noms poétiques pour chaque petit navire. Le fond de la barque s'est rempli des papiers pliés, alors que la liasse sur tes genoux a disparu. Tu t'es levée, a pris délicatement chaque petit bateau fragile et plus du tout menaçant, les as posés un par un à la surface de l'eau tout autour de toi.
RépondreSupprimerUn vent léger s'est levé, conduisant vers l'autre rive cette flottille improbable, éclairée par la lune. J'ai alors distinctement entendu cette voix, réfléchie par la montagne : "Allez, on y arrivera bien".
Et tu as souri.
Je vois très distinctement l'image troublante que tu décris avec poésie et une merveilleuse plume...Je la vois si distinctement, que je vais la transformer en funambulle.
SupprimerEt je te remercie pour cette parabole absolument confondante de justesse, très émouvante.
Mais oui, bon sang, tu as raison, j'en ai mal aux yeux tellement cela me submerge.
Anne, je n'ai plus de mots. Il me reste mes pinceaux pour te dire ma gratitude.
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Oui, bien sûr que tu y arriveras. Je n'en doute pas un instant.
RépondreSupprimerBises
J'en suis persuadée moi aussi...
SupprimerC'était un petit coup de mou, heureusement vous êtes là, tous.
Bises et courage à toi
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Comme toujours tu rebondiras, et saura garder le cap transmis mais l'abscence restera
RépondreSupprimerLa voix de la sagesse...
Supprimermerci Jak
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Tiens une idée d'atelier d'écriture : parler par formules, empruntées ou pas.
RépondreSupprimerJe ne sais pas où on va mais on y va.
Alors allons-y, Alonso !
Les emmerdes volent en escadrille
Ca ira mieux demain
Ca sera mieux hier
On finira bien par voir le bout du tunnel
Ne négligeons pas le fait que je suis peut-être géniale.
On a son avenir devant soi... mais on l'aura dans le dos à chaque fois qu'on fera demi-tour.
Quand-est-ce qu'on mange ?
Tais-toi et creuse !
;-)
SupprimerEeeeeeeeh oui !
Tant va la cruche à l'eau...
la roue tourne,
on est peu de choses
les enfants poussent et ils nous poussent
Il ferait beau voir
Encore un coup des russes
En voiture Simone
C'est toujours pour les mêmes
Ya de la chance que pour la canaille
C'est comme ça, mon brave monsieur
Encore un que les Boches n'auront pas
Mais que fait la police ?
Je dis ça, je dis rien
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Je suis certain qu'il y a plus d'une petite étoile bleue qui veille sur toi. Peut-être brillent-elles moins intensément, mais elles sont bien là. Et le piano... pfff... superbe de retenue, de mélancolie, de dignité et de force sereine...
RépondreSupprimerJ'ai bien conscience que les fées se sont penchées sur mon berceau et que depuis, elles veillent sur moi avec constance. J'ai de la chance...
SupprimerJe suis heureuse de voir que tu es de ceux qui cliquent sur le mini-lecteur musical.
J'aime accompagner mes textes de la musique qui m'a baignée quand je les ai écrits.
L'homme me fait grand plaisir !
C'est une sonate de Scarlatti.
¸¸.•*¨*• ☆
Et tu crois que je vais cliquer sur la musique, des fois que ce serait contagieux :-D
SupprimerTi bacio
Ça vaut mieux que d'attraper la scarlatine, quand même ^
Supprimer¸¸.•*¨*• ☆
Je ne supporte l'inertie administrative. Je deviens méchant, agressif...C e qui n'arrange pas les choses ! Courage, cela ira mieux dans quelque temps. Protège toi et ressource toi. Bises
RépondreSupprimerToi, méchant, agressif ? J'ai peine à le croire Daniel !
SupprimerToi si zen...
¸¸.•*¨*• ☆
Comme tu t'en doutes, je comprends, bien que chez moi ce soit le contraire... Quelqu'un a tout pris sur lui, dans l'opacité la plus totale, il reste quand même que je devrai un jour contribuer financièrement (et pas qu'un peu), sans avoir aucun papier, rien... Je te souhaite de tout mon coeur que vous restiez solidaires... Et de toute façon, cela passera, c'est sûr, ce qui t'aidera (nous) aidera grandement à faire ce deuil.
RépondreSupprimerPivoine.
Oui c'est dommage qu'un membre de ta famille veuille tout régler à lui seul.
SupprimerNous sommes cinq, et chacun fait sa part...heureusement.
Il n'empêche que parfois, je ressens ce sentiment de solitude, mais c'est plutôt vis-à-vis des interlocuteurs administratifs...et l'absence de mon père, qui m'aurait dit "t'en fais pas"
Bises
¸¸.•*¨*• ☆
Votre père a raison d'en être fier!
RépondreSupprimerCourage à vous Célestine!
Bisous
Merci Mari. Et si tu me tutoyais ?
Supprimer¸¸.•*¨*• ☆
Bon, je vais mettre un peu d'ordre dans mes dossiers...
RépondreSupprimerOui, tu as raison, parce que je vois d'ici que c'est un peu le binz...
SupprimerÇa doit être ta chienne qui te prend trop de temps en sorties. ^^
¸¸.•*¨*• ☆
Repos, Celle. Pouvez fumer!
RépondreSupprimerJe veux bien me reposer, mais sans fumer alors...
Supprimer¸¸.•*¨*• ☆
Que d'embûches effectivement, j'ai mémoire de ça. Et quand il faut fouiller dans les affaires des autres pour trouver le document que réclame untel ou untel, quel exercice difficile alors que le cœur est rempli de chagrins et qu'à ce moment on aimerait faire autre chose.
RépondreSupprimerLe départ des années devrait se passer plus simplement et c'est sûr qu'il faut une certaine force de caractère.
Des bisous.
Ça sent le vécu, en effet, Choupinou.
SupprimerDe la force, il en faut beaucoup, c'est vrai, heureusement j'en ai, parfois je me dis que j'ai de la chance de ne plus travailler, car là, ç'aurait été vraiment très difficile, voire impossible, n'ayant pas le don d'ubiquité...
Plein de bisous
¸¸.•*¨*• ☆
tous les commentaires sont autant d'encouragements à ne pas baisser les bras.Tel un corsaire ou (fli)bustier de coton et dentelles,tu es montée sur le pont du navire pour crier:ô "capitaine, mon capitaine", ^^^ Sabre au clair, armée de tes réflexes de vieux loup de mer, tu part au combat contre l'administration un peu comme don Quichotte contre les moulins à vent!
RépondreSupprimerTu n'a guère le choix,je te crois très bien armée tel un galion.Il faut ménager ses forces en se ménageant soi même,et tu y arriveras bien!
après tu pourras dire:
j'quitte le navire ,désolée capitaine
si le chant des sirènes m'attire si fort,
moi je veux revenir au port... véronique rivière
Un flibustier de coton et de dentelle, c'est joli ça...
SupprimerJ'aime beaucoup.
J'avoue me sentir souvent Don Quichotte en ce moment.
Veronique Rivière...oui , je me souviens très bien de cette chanson !
J'ai repris ma guitare et je me la suis chantée...Ouais, comme ça, direct.
je suis comme ça, moi.
Bises étoilées
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comment ai-je pu passé à coté de celle-ci!(probablement la fatigue)
Supprimerhttps://www.youtube.com/watch?v=Q9rTS_it7s8
Plus rien ne lui fait peur, il sait ce qui est beau.
Ses goûts sont ses couleurs, il marche sur l'eau, sur
l'eau.
Même au milieu des tempêtes, il n'a pas baissé les bras,
les bras.
Il se moque bien des fous qui vivent ici-bas, bas, bas, bas,
bas... l'affaire louis trio
Elle me va comme un gant, cette chanson !
SupprimerJe l'adopte.
Sinon il y aussi l'inénarrable Gold (capitaines abandonnés)
et Diane Tell (Si j'étais un homme ...je serais capitaine)
¸¸.•*¨*• ☆
j'y ai pensé aussi,mais trop entendus(gold me "sort" par les oreilles)
SupprimerDiane Tell? il faut dire que les temps ont changés,de nos jours ,c'est chacun pour soi... heureusement qu'il y a des gens qui résistent,qui prouvent qu'ils existent...
Je pense faire partie de cette dernière catégorie...
Supprimer¸¸.•*¨*• ☆
assurément,sans nul doute.
SupprimerParfois je débranche, aussi.
SupprimerTiens un petit cadeau pour toi, puisque tu aimes France Gall et Michel Berger.
Il me semble que tu n'avais pas commenté
ce billet
...
¸¸.•*¨*• ☆
merci du cadeau...je ne commentais pas encore,mais ce billet m'avait beaucoup plu, il ne pouvait émané que d'une belle personne ,il a surement contribué à ce que je me "lance",sur ton blog.
SupprimerJ'espère que tu ne t'es pas fait mal en te "lançant" trop fort... ;-)
Supprimer¸¸.•*¨*• ☆
un "lancement" en douceur,non un élancement!
Supprimeret puis ,je suis un homme!un homme,ça ne se fait pas mal!(encore une autre belle c...)
C'est pas faux...
SupprimerIl y a aussi dans la série : un homme, ça ne pleure pas...
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ça ne change pas un homme? ça oublie... ça murit... ça vieillit. oui en fait ça change aussi! ça pleure aussi un homme!
Supprimerhttps://www.youtube.com/watch?v=TeO-FCfH2sE
J'aime bien les hommes qui pleurent...enfin, qui admettent qu'ils ont le droit de pleurer...
Supprimer¸¸.•*¨*• ☆
bises nocturnes et humides(non je rigole)juste nocturnes.
SupprimerOui, nous retrouvons vos réflexes de naguère, quand vous guerroyiez contre les errances de votre hiérarchie.
RépondreSupprimerJe n'ai pas oublié combien ce fut douloureux pour vous, par moments.
Prenez soin de vous, délicieuse.
~L~
les combats sont toujours douloureux, même pour une cause que l'on croit juste.
SupprimerEn même temps, rester assis sans rien faire...le sentiment d'inutilité et d'impuissance et sans doute aussi douloureux.
Je prends soin de moi, promis.
¸¸.•*¨*• ☆
Oups ! le sentiment EST sans doute...
SupprimerJ'en perds mon « code » (comme disent les pédagogistes qui aiment bien inventer de nouveaux mots...)
Super le billet sur la beauté !
RépondreSupprimeret bravo pour ton courage !
Houla ! j'ai du retard dans mes lectures
Bises
Angela
Pas de retard, jamais, sur mon blog, tu sais bien ...
SupprimerReviens quand tu veux, et à ton rythme ^^
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Quand mon grand père est mort, j'étais ado, 18 ans en gros, après il y a eu un repas à la maison et je me souviens que j'étais révoltée parce que les gens osaient manger. Parce que Nicolas était mort quoi, c'était pas possible de penser à manger !
RépondreSupprimerIl y a deux ans ma belle mère est décédée, après il y a eu un repas, et j'ai mangé aussi. Mais cette fois je me suis révoltée contre tout le bazar de papiers et d'administratif à gérer ensuite. Ado ou "adulte", toujours le décalage entre la peine, la fin de quelque chose, et puis la vie qui doit continuer, que ce soit sur le plan matériel ou administratif.
En même temps, ça occupe le cerveau à autre chose.
Je te souhaite plein de patience et de force.
Oui la vie continue, on est juste un peu affaibli, tu as raison.
SupprimerLes ados ont souvent des réactions démesurées... Ils ont toute la vie pour apprendre la mesure des choses, et leur ordre naturel.
Merci pour cette force que tu m'envoies, mine de rien, par tes mots.
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Je te lis aujourd'hui et, déjà, tu as retrouvé une belle énergie pour nous pousser à vivre plus... bravo ma belle tu ne t'ai pas laissée submerger par les paperasses... bisous de Brizou
RépondreSupprimerOh non, elles n'auront pas ma peau, tu as vu, j'en ai fait de petits bateaux en papier, très symboliques...
SupprimerBizou, Brizou
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Tu navigues, braves les élèments, viens nous montrer ta force et ta fragilité entre houle , roulis, tangage mais tu tiens le cap petit Capitaine .
RépondreSupprimerJ'ai de solides équipages et de bons phares qui m'indiquent la route. ;-)
SupprimerGros bisous
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Et est ce que tout est simple pour ceux qui meurent?? Autre question !
RépondreSupprimerTu tiens le choc et c'est bien.
Encore une nouvelle jolie bannière...presque je te passerais commande si j'osais...
Bisous !
Ta question restera sans réponse, Mind...
SupprimerEt ce en dépit de ceux qui détiennent des certitudes et font ch...tout le monde avec.
En revanche, pour ta deuxième question tacite, bien sûr que tu peux passer commande...
Et en plus c'est gratuit.
Qu'est-ce qui te ferait plaisir ?
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Je t'en reparle...je vais bientôt changer la déco du blog, comme je le fais souvent...mais c'est gentil de le proposer...et j'aurai sûrement des idées mais dans le style que tu dessines pour ton propre blog...
SupprimerJ'attendrai. :-)
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