Temps,
lire, ténacité, sidération, tour, regrets, déchirer, malgré,
silence, bancal, résilience, pourquoi, aquarelle, fardeau, parenthèse, vide,
rire, envol, vie, conscience, coeur, douleur, scintiller, symphonie,
scène, sinueux.
***
De
la terrasse qui surplombe la vallée, on aperçoit les rochers bruns émergeant
des cotons de brume en contrebas. Enfin !
C'est une aquarelle japonaise. Une symphonie en ocre et bleu. Une étonnante scène minérale: la montagne au couchant. Une étrange certitude que tout est
possible.
Oui, enfin…
Oui, enfin…
Le
temps a ralenti. On est parti tôt ce matin, à la dernière étoile, en
silence. On a marché des heures, légers malgré le fardeau du sac, libérés de
nos regrets, de nos sidérations, de nos chaînes virtuelles.
On
a vu monter le levant majestueux sur les Ecrins.
On
a gagné les hauteurs. Dans l’oubli total des pourquoi, des comment, des maux de
notre monde bancal, hâtif et violent. Une résilience nécessaire après le choc.
Avec
ténacité, on a fait abstraction des douleurs de mollets, de cuisses, de dos, de
la brûlure des joues, des crampes qui déchirent le plexus. Le souffle court, la
chamade, les pieds en feu.
J’étais
bien. Mon pas dans ton pas. les yeux fixés sur l'horizon. Entre les maigres herbes où poussent les cailloux
argentés de mica, battus par un vent frais, suivre le chemin sinueux occupait
toute mon âme. Le vide s’est insinué en moi, un vide bienfaisant, comme une
plongée dans mes strates les plus lointaines, les plus enfouies,
chassant les miasmes, les scories, secouant mon esprit comme un torchon de
poussière, libérant les moindres fibres de mon coeur.
Chacun, à son tour, a calé sa respiration sur le rythme lent de l’ascension.
En pleine conscience d'un moment parfait, d'une parenthèse muette
dans un désert somptueux.
Voilà,
nous sommes arrivés. Le refuge est vide. Nous sommes seuls. Nous suivons du
doigt l’envol d’un rapace, sans rien dire. L’air vif nous tient lieu
de temps, d’espace, de conversation. Un névé scintille, allumant des étincelles
dans tes yeux. Je crois y lire ta plénitude. Une joie profonde. J’ai envie de rire à la vie et de
prolonger ce moment beau et fugace.
La
première étoile apparaît, je frissonne.
-Tu viens ?
-
Oui, j'arrive.
Ce
sont nos premiers mots de la journée, et ils suffisent à magnifier la promesse de l'aube.
***
Françaises, Français, Belges, Belges, amis de la poésie bonsoir.
RépondreSupprimerTu me fais penser à ces vieux valaisans, incrédules devant tant d'alpinistes plus ou moins néophytes qui partent escalader un quelconque sommet et qui, se regardant l'oeil en coin, se disent:
-" A quoi ça sert de monter là-haut quand faut redescendre quant on revient..."
(L'accent valaisan est malheureusement intraduisible sur un clavier...)
Je fais, le coeur en fête, 300 km pour aller plonger dans un Zénith qui s'est mis à l'heure irlandaise.
Je passerais une nuit entière (ou plus), le fondement posé dans l'herbe d'une colline, à refaire le monde en visitant les répertoires de Georges, Jacques, Jean, Léo, Henri et les autres.
Mais je n'irais pas escalader un gros caillou pour dire, le temps d'un instant, juste un instant seulement, que j'ai été plus haut que....
Plus haut que quoi d'abord?
Les vainqueurs de l'Everest n'ont fait que la moitié du chemin que le vieux savant Auguste Picard avait fait dans son ballon stratosphérique; et il en est revenu avec tous ses orteils...
Bref, peut-être parce que je les ai toujours eu en point de mire à l'horizon, je ne suis pas sensible à la majesté des Alpes. C'est comme pour la neige, après avoir, durant des années, passé 4 mois par an à brasser la neige en travaillant en plein air, on devient assez hermétique à la poésie qui se dégage des immensités immaculées (d'autant que le lendemain, on patauge dans une infâme gadoue d'un joli brun merdasse...
Ti bacio
Tu me refais un petit coup de rappel de mon billet sur la neige...Mais qui a parlé de neige, là, mon Blutchy ? Alors comme ça, tu n'aimes pas la randonnée en montagne ? Toi le Suisse...
SupprimerBon je respecte. mais ce que je décris, c'est tout sauf "monter sur un caillou".
C'est le souffle profond de la vie qui se remet à circuler dans le dépassement de soi.
Et puis le refuge pour eux seuls, ça fait-y pas un peu rêver, ça ? Et le plus beau, c'est que c'est du vécu.
baci
¸¸.•*¨*• ☆
Tu as deux sortes de Suisses, les accros de la grimpette et ceux qui en sont vaccinés. C'est comme les pêcheurs professionnels, il est assez rare de les voir passer leurs dimanches à faire bronzette, échoués sur une plage...
SupprimerQuant au refuge, juste à deux, ça veut surtout dire qu'il n'y a pas de feu en arrivant et que ça caille féroce parce que même en été, à 3000 mètres on ne franchi pas la barrière isothermique du 0°C.
Ben tu vois, par goût de l'exotisme peut-être, c'est la cabane de pêcheur un soir d'été, en bord de plage d'une crique isolée qui me fait rêver...
Un petit feu de bois, juste pour voir le reflet des flammes danser sur son visage et l'éclat de ses yeux lorsqu'elle chante...
Ti bacio
Alors d'abord je te ferai dire que ça n'est pas à 3000 mètres, c'est juste de la moyenne montagne à vaches et un Suisse ça s'y connait en vaches, je crois...
SupprimerEnsuite c'est le plein été, et l'été à 1800 mètres il fait juste un peu frisquet le soir, faut mettre une tite laine, et le gars, i va faire du feu pour la fille parce qu'il est chevaleresque. Et pi toute façon au bout d'un moment i zauront plus froid du tout, alors na.
mais bon j'aime bien la cabane de pêcheur aussi.
Molto Baci
On peut imaginer une belle suite, Célestine, après l'effort le réconfort ! Oui mais lequel ? Une idée m'est venue d'emblée ! Un peu coquine ! Ohhhh !
RépondreSupprimerUn beau texte vivant qui colle à la réalité de la vie. Tu as dû t'appuyer sur ton expérience pour l'écrire...
Un grand bol d'air, merci, ça va nous faire du bien (clin d'œil)
Bon we et gros bisous
Toi ma Soène, des idées coquines ? Eh bien, si Mindounet te lit...
SupprimerCela dit, chacun imagine ce qu'il veut de cette nuit là...
Bisous ma belle amie
¸¸.•*¨*• ☆
"Tu viens ?
RépondreSupprimer- Oui, j'arrive."
Bien sûr j'arrive. Nous sommes un peu aux antipodes cette semaine. Mais chacun sait que les extrêmes peuvent se rejoindre. Ton texte est somptueux de grace et d'étoiles, je lève les yeux,émerveillé. Point barre, mais Barre des Ecrins. Bises,Miss Williams.
Crois-tu, vraiment , que tu sois aux antipodes ? il est des contrées qui se touchent de par leur profondeur et leur intime présence au fond de nous.
SupprimerATTB
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très joli, Célestine! et comme dit Soène, on voit très bien la suite :-)
RépondreSupprimerJe crois qu'avec toutes ces perches que me tendent mes commentatrices, je vais devoir l'écrire cette suite...
Supprimersourire
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On dit pas "comment tâteuse ?"
SupprimerMfffrrrr !
OK, je soors !
;oDDD
Jdirien
Comment ça tu sors ? Alors que tu viens juste de revenir, déjà tu veux sortir ?
Supprimer;-)
Un merveilleux endroit, une superbe photo, une belle promesse en point d'orgue de la balade. C'est effectivement le genre d'endroit qu'il faut mériter, mais les efforts en valent la peine.
RépondreSupprimerCependant attention, vous n'êtes pas tout à fait seuls. :)
Ah bon ? Pas seuls ? Je ne vois personne à part le gypaète barbu...
Supprimermerci de ton passage Pastelle.
Bises étoilées.
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Déjà sur une chaise j'ai le vertige, alors, la montagne...
RépondreSupprimerSinon, tirés du vide quantique par un prestidigitateur dément, il est normal que nous ayons des aspirations de grand retour à la source...
J'aime beaucoup ton explication de la Genèse, Boss!
SupprimerJe dirais même qu'elle me met en joie.
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Ton texte me fait un bien fou, il est splendide de légèreté et de profondeur, avec la montagne en toile de fond comme une nouvelle respiration dans ce monde où nous étouffons parfois... "La promesse de l'aube" me rappelle un autre roman, mais la tienne semble plus concrète et réalisable ! ;) Oui, on imagine instantanément la suite ! :D Bises
RépondreSupprimerDepuis des jours, j'ai hâte de sortir de ce carcan où l'actualité nous a plongés, aller voir la mer ou la montagne, bref, me reconnecter avec l'essentiel.
SupprimerTu es la troisième qui me parle d' une suite, je pense que je ne peux plus refuser...
Bisous ma belle copine, merci pour ce thème , les mots m'ont permis de trouver à ma façon ma résilience.
¸¸.•*¨*• ☆
J'aime beaucoup ton texte parce qu'il répare et ramène au beau quotidien. Bisous
RépondreSupprimerMerci Philisine. C'est très beau ce que tu dis, et gentil.
Supprimer¸¸.•*¨*• ☆
Si c'est là que tu vis, je n'ai qu'un mot: beau. Tout comme ton texte d'ailleurs.
RépondreSupprimerC'est la montagne qui est belle. Et qui inspire (aux deux sens du terme...)
Supprimer¸¸.•*¨*• ☆
Voilà bien des magnificences éclatantes, ma chère Célestine, unies, je crois, à la grâce du lieu, ...du plus haut encore, ...et somptueux, ...grandioses, me viennent à l'esprit tout de go... c'est ce que je ressens à l'instant, pour tes mots, ta prose, ta poésie, ta photo... merci pour cette respiration vivifiante...
RépondreSupprimerbisou.
Den
J'aime beaucoup tes points de suspension qui donnent de la légèreté à tes commentaires...Comme si tu étais sur un fil.
SupprimerMerci pour tout cela.
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..Toujours au nombre de trois, les frères resserrés permettent une halte dans la phrase, une hésitation, c'est possible..., ils ne s'acheminent pas, ni ne se hasardent jusqu'au bout de l'affirmation, mais entre baillent la porte en s'insinuant sur une autre suite, ...l'imagination de légéreté vêtue peut s'envoler, la rêverie aussi, pourquoi non ??
SupprimerJe te souhaite un dimanche tout doux.
Merci à toi Célestine.
Den
C'est ton style et il te va très bien...
SupprimerBon dimanche a toi aussi...
¸¸.•*¨*• ☆
Matelas, matelas, matelas...
RépondreSupprimerLes montagnards, les montagnards !
Matelas, matelas, matelas...
Les montagnards sont las....
T'as une façon de plumer Asphod'ailes qui m'épate à chaque fois, tu as découvert l'élixir d'invisibilité ou de transparence pour les contraintes et nous n'apercevons plus au travers que ton verbe libre et vrai et la transmission de ton ressenti. Un vrai bonbon fondant, cette montée vers l'heureux fudge.
J'aime beaucoup ta version de la vieille chanson de montagnards, sponsorisée par Epeda, certainement.
SupprimerPour le reste, le rouge me monte au front.
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Un moment de bonheur, une parenthèse dans la vie quotidienne. Ton beau texte rend bien la fugacité mais aussi l'intensité de ces moments privilégiés.
RépondreSupprimerLe silence, surtout, difficile à rendre avec des mots, sous-tend toute la promenade.
SupprimerParce qu'il y a des jours où l'on éprouve un besoin viscéral de ne plus entendre aucun bruit. Peut-être pour retrouver le doux murmure de notre intériorité, ou en calmer le vacarme.
Bises étoilées
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Comparé au mien qui n'est pas encore sorti des miasmes boueuses de ce mois de janvier aussi froid que les coeurs , ton texte est absolument magnifique qui évolue dans un silence sidéral des montagnes où l'on se sent enveloppé d' une ambiance reposante où l'esprit reprend ses droits, le coeur allégé de son fardeau d'incertitudes. J'ai cette impression que tu t'en vas au gré de la solitude de la nature même si avec tes chers compagnons . Tu sembles gagné par ce besoin d'aller toujours plus loin!...Mais moi, j'ai envie de te dire: tu reviens bientôt? tu répondras: bien sûr j'arrive! et c'est ce que j'aime.
RépondreSupprimerBises aériennes et cotonneuses!
....aussi froid que les cœurs des ectoplasmes invertébrés, bien sûr!!!!
SupprimerCe n'est pas qu'une impression, cher Bizak.
SupprimerCe besoin de m'extraire et de prendre de la hauteur arrive à son paroxysme au début du mois de février, après ce que tu appelles les miasmes de l'hiver...
Et ce mois de janvier a été éprouvant pour bien des gens.
je t'embrasse
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Je viens de découvrir votre blog et il me fait l'effet d'un baume au coeur... Quelle sensibilité et quelle jolie plume, et tous ces états d'âme si bien écrits rejoignent bien souvent les miens, en bien mieux exprimés. Je me fais la promesse de venir vous lire souvent car de telles délicatesses sont comme des pétales de fleurs fraichement cueillies, elles ensoleillent nos jours.
RépondreSupprimerBienvenue chez moi, chere CaroleM
SupprimerJe vous inscris sur mon totem, et je suis ravie de vous avoir apporté du baume au coeur.
Votre métaflore est délicieuse.
A très bientôt alors
Bises célestes
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Merci pour cette si belle balade que je ne ferai pas... je n'ai pas ton courage pour repousser la douleur mais j'aime le spectacle que tu nous fais goûter.
RépondreSupprimerJe pense que je dirais la même chose devant la description d'une descente à skis, ou d'une patineuse artistique. On peut tout à fait apprécier mais ne pas s'en sentir capable du tout...Je te comprends donc très bien. :-)
SupprimerBisous ma Brizette
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Brokeback mountain, un de mes films de chevet... !
RépondreSupprimerOui, j'ai adoré ce film, l'histoire, les paysages, l'émotion...et la BO est sublime.
SupprimerBisous ma belle
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Il y en a qui ont bien de la chance de pouvoir vivre« ça»…
RépondreSupprimerTu es bourré de talents merveilleux, Alain.
SupprimerLà, et ce n'est pas le moindre, tu pourras te vanter de m'avoir coupé le souffle.
Enfin le sifflet. Enfin la chique plutôt.
Et je suis sûre que tu sais pourquoi.
Bises
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oui je sais.
SupprimerA chacun de mesurer ses chances.....
Je ne comprends pas...ou j'ai peur de comprendre.
SupprimerMais ne pas faire de supposition. Je t'envoie un MP.
Kiss
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Dou tempo dé ma slendore, j'ai fait beaucoup de randos en montagne, du ski aussi, j'ai aimé la montagne, elle me l'a bien rendu !
RépondreSupprimerTa rando m'a fatigué, je vais aller au gîte écouter Edith afin de me reposer.
je te chante une tyrolienne ? ];-D
Une tyrolienne, ça se chante ?
SupprimerJe croyais que c'était un fil tendu au-dessus du vide ... :-)
Bisous célestes
¸¸.•*¨*• ☆
OUi un fil tendu, c'est aussi une chanson, enfin un truc chanté un peu comme la turlute (te marre pas) canadienne, et puis une tyrolienne c'est aussi un instrument muni d'une manivelle servant à projeter le ciment sur les murs afin d'obtenir un crépi ! AMEN !
SupprimerLa turlutte canadienne, kesako ? Lol, non je ne me marre pas, tu m'apprends plein de choses !
SupprimerBisous
¸¸.•*¨*• ☆
http://youtu.be/u9W9TuZ18Ck
SupprimerVoilà je ne dis pas QUE des conneries ];-D Ce sont des onomatopées en fait chantées sur un rythme assez rapide.
On ne nous regarde pas ? une bise tiens, même deux !
Vus!
SupprimerIl voit tout ce Bof ... ;-)
Supprimer¸¸.•*¨*• ☆
c'est vraiment magnifique
RépondreSupprimerOui, je confirme, Flipperine. Les paysages montagnards sont sublimes.
Supprimer¸¸.•*¨*• ☆
Quand connaîtra-t-on la promesse de l'aube ?
RépondreSupprimer~L~
Prochainement, sur cet écran, peut être...
Supprimer¸¸.•*¨*• ☆
Très belle description de cette nature, en randonnée, et de ce calme libérateur, un peu une renaissance et un espoir.
RépondreSupprimerJ'ai retenu de la folie des dernières semaines que le retour aux fondamentaux était le plus urgent. Car se poser des questions sur les fondements de la société, c'est bien, mais ne pas croire que se morfondre changera quelque chose, c'est mieux.
SupprimerBisous célestes
¸¸.•*¨*• ☆
J'ai tant fréquenté les refuges de haute montagne et connu de départs très matinaux! j'aime bien ton billet
RépondreSupprimerPourquoi parler au passé ? Je suis sûre que l'an prochain, si je viens te chercher, tu viendras...
SupprimerBelle journée !
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J'en suis !
SupprimerVous portez la tente et je porte les duvets ! :oD..
...m'enfin, Jdirien
Euh...et si c'était un trip de filles, not'truc ?
Supprimer:-P
Tsss, sexiste !
SupprimerSuis déçu...
mais Jdirien
Sexiste moi? Oh l'aut' là...
SupprimerTssss
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Un bien joli parcours qui me laisse rêveur mais il n'y a pas que ça.
RépondreSupprimerComme d'habitude une bien jolie écriture qui nous porte aux sommets Celestes.
Bonne rando ;-)
Ah oui toi aussi tu attends la suite...
SupprimerÇa vient ça vient...
Bisous célestes
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Oh Celestine... Les Écrins (qui ne sont pas un caillou!!��)Si tu savais ce que les Écrins sont pour ma famille... Merci de les décrire aussi bien. Ce "vide bienfaisant" quand la majesté minérale nous dévaste et nous calme...
RépondreSupprimerOn sera 4 lecteurs assidus, si tu fais une suite (ma derniere ne sait pas encore lire)
Je t'embrasse de tout cœur
Désolée de le mettre dans un état pareil, hein?!Tu n'imagines pas!
La suite risque d'être a ne pas mettre sous tous les yeux, mais ton enthousiasme fait plaisir a voir.
SupprimerMerci pour cette fraîcheur dominicale, Émilie. J'adore.
Bises émues
¸¸.•*¨*• ☆
Quand j'ai lu ce billet pour la première fois, tard le soir, personne ne l'avait encore commenté. Je n'avais rien à en dire, tout état parfait et je suis sorti sur la pointe des pieds. Le lendemain je suis revenu et j'ai vu que plusieurs avaient laissé leur trace. D'autres se sont ajoutées au fil des jours, rompant à mes yeux le charme du texte et de la musique si bien choisie. J'ai alors vu une analogie avec la photo (sur laquelle je ne reconnais pas la Barre des Ecrins, mais peu importe) : en arrivant "la-haut", qu'on espérait si calme, surprise de voir que plein de gens ont eu la même idée ! Du coup cette longue marche silencieuse « en pleine conscience d'un moment parfait, d'une parenthèse muette dans un désert somptueux », perd un peu de son charme. Ben ouais, le refuge est plein à craquer !! ;)
RépondreSupprimerDésolé pour ce commentaire un peu moins enthousiaste que les autres, mais j'aime tellement cette montagne sauvage et silencieuse que tu as si bien décrite que je m'y sentais presque.
Bises solitaires
J'ai déjà eu plusieurs fois la désagréable impression de faire chou-blanc en écrivant ce genre de billet.
SupprimerJe me souviens de mon billet " je t'emmène" où tu avais d'ailleurs été le premier à poser un commentaire. Au final, mes lecteurs ne voulaient plus venir au prétexte qu'il y avait trop de monde...le flop complet.
C'est tout le principe de l'écriture-partage que tu remets en cause, là, et certes tu en as parfaitement le droit. Mais il est vrai que cela mérite un débat.
La beauté de ton billet "opulent octobre" auquel je pensais notamment quand j'ai écrit le mien, aurait-elle necessité que tes lecteurs se taisent pour respecter le silence ? Bon je dis ça parce que je suis un peu déçue, mais ne le prends pas mal. Tu sais que j'apprécie les blogs sans consensus mou, et les lecteurs qui s'expriment en toute liberté.
Bises assertives.
¸¸.•*¨*• ☆
Oh mais non pas chou-blanc ! Regarde, plein de gens ont aimé ton texte (et moi aussi d'ailleurs) ! Tu sais, c'est comme ces lieux magnifiques dont on ne sait jamais si on doit les garder secrets ou en parler… au risque de les voir perdre leur attrait par surfréquentation. Ou comme une chanson qui nous émeut que l'on regrette de voir galvaudée une fois que les radios la passent en boucle jusqu'à l'overdose...
SupprimerAhla la, c'est compliqué, ça.
Je ne veux pas remettre en cause l'écriture-partage, dont je me nourris depuis si longtemps. J'en vois seulement les limites…
Comme toi j'aime que mes lecteurs apprécient certains de mes textes et ressens une impression de "raté" si personne ne commente. Car comment savoir si c'est apprécié si ce n'est pas signifié ? Certes, j'aurais pu t'écrire en privé… mais j'ai eu envie d'exprimer ici ce ressenti un peu mitigé.
Autant certains textes prennent davantage de force en étant largement commentés, parce que cela indique qu'ils suscitent une certaine unanimité, autant d'autres, parce qu'ils en appellent à quelque chose d'intérieur, peuvent se voir contrecarrés par le "bruit" qu'ils suscitent. C'est du moins ainsi que je le perçois et c'est ce dont j'ai voulu faire part.
Alors je suis content que tu apprécies l'expression de ma différence… mais désolé que tu sois déçue :/
Je t'embrasse chaleureusement (et en toute discrétion), Célestine
Bonjour Pierre
SupprimerNon ce ne sont pas les Écrins sur la photo.
Emilie
Non ce ne sont pas les Ecrins sur la photo; j'aurais dû emprunter une photo à Pierre, en fait. Cela aurait simplifié les choses...
Supprimer¸¸.•*¨*• ☆
Pierre
SupprimerC'est étonnnant comme il y a des façons différentes de réagir. Moi quand je vois quelque chose de très beau, j'ai envie de le partager...mais je comprends très bien ce sentiment de ne pas vouloir galvauder une chanson ou un paysage...A vrai dire, c'est vrai que dès que la foule arrive, le lieu est défloré...Je vais revoir tout mon système.
Bises célestissimes
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Comme c'est beau ! Cette promenade de la dernière à la première étoile m'a fait du bien... "Une étrange certitude que tout est possible.", on peut comprendre, devant un tel paysage ! :)
RépondreSupprimerBon dimanche !
Morgouille, je te souhaite la bienvenue sur mon totem.
SupprimerMerci de ton passage.
¸¸.•*¨*• ☆
Je suis venue prendre un bol d'air chez toi et je repars gonflée à bloc :-)
RépondreSupprimerComme toujours le texte vaut le détour et lire les commentaires est le deuxième effet kisscool (mention pour la métaflore (écrire ce mot sur mon smartphone a été dur : i'm paraît que ce mot n'existe pas ....mais moi je l'aime)
Et il écrit i ´ m au lieu de il
SupprimerOups, Valentyne, j'ai failli t'oublier...
SupprimerIl est vrai que les commentaires sont toujours délicieux ici. Et le tien ne fait pas exception à la règle...
Bises très célestes
¸¸.•*¨*• ☆
J'aime le ton et la promesse de l'aube.
RépondreSupprimerC'est le titre d'un très beau roman de Romain Gary, et je trouve que ces mots vont si bien ensemble...
Supprimer¸¸.•*¨*• ☆
Juste envie d'y aller dans tes montagnes ...
RépondreSupprimerMoment unique où les silences se comprennent, pas besoin de se parler, juste un regard et tout est dit ...
Chuttt ... Bisous toudoux ♥♥♥
Chuttt ....
Supprimer¸¸.•*¨*• ☆
On s'y croirait ...comme tu le dis si bien la montagne est une bouffée d'air.Une randonnée avec ce qu'elle demande de physique et ce qu'elle offre de beauté permet de lâcher prise.J'ai la chance d'y habiter et de pouvoir en profiter souvent.
RépondreSupprimerContente de t'avoir plu avec ma petite randonnée...Je n'y habite pas, mais je mesure ma chance de pouvoir y aller aussi souvent que possible
SupprimerBises
¸¸.•*¨*• ☆
La montagne... je t'envie beaucoup! Être si haut, au milieu du monde, entre ciel et terre, pour enfin se sentir le petit bout d'homme que nous sommes vraiment et non pas le ridicule prétentieux que nous croyons être...
RépondreSupprimerOui je t'envie...
Bises!
Il est vrai que sur ces hauteurs, face à la grandeur des éléments minéraux, nous sommes peu de choses. Mais l'osmose avec la nature ne nous donne-t-elle pas le sentiment d'être une particule de l'univers, et de là, de participer de sa beauté?
Supprimerje t'embrasse cher Etienne
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Très belle évocation. Ton texte me parle, j'ai fait un peu de randonnée en moyenne montagne à une époque. Cela donne envie de s'y remettre...
RépondreSupprimerCéder à une envie comme celle-là me semble de l'ordre du raisonnable...
SupprimerEt en plus, c'est bon pour la santé !
Bises Mindounet
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D'ordinaire je n'aime pas trop les musiques de fond qui me coupent du sens du texte, celle-ci se colle parfaitement à l'élévation douce et sans heurts de cette lecture, un pur bol d'air !
RépondreSupprimerChez moi, il est bien rare que la mélodie ne colle pas au texte...je m'y emploie en tous cas à chaque billet.
SupprimerJe te remercie de le souligner, cela me fait grand plaisir.
Bises ravies
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Un texte qu'on lit avec le bonheur d'y retrouver les sensations que la randonnée procure, que tu as su parfaitement rendre.
RépondreSupprimerAh! les Écrins ! J'en ai fait des randonnées dans ce beau massif ! Mais je n'ai jamais eu la chance de me retrouver seulement à deux dans un refuge ! Dommage:-)!
RépondreSupprimerOui comme je le disais, c'est un peu irréel...et il y a peu de chances que cela se réalise...
Supprimer¸¸.•*¨*• ☆
Si, en octobre !
SupprimerAwé, fait froid !
Ben justement, "il" à fait du feu et "il" va te prendre dans ses grands bras musclés pour te réchauffer !
Le veinard !
mais alors Jdirien du tout !
eh bé...ça c'est de la constance !
Supprimer;-)
J'arrive un peu tard, mais...
RépondreSupprimerc'est ezactement tout quoi que je vais y chercher quand j'y vais à l'automne ! Miammmmm !
Mais... Jdirien
Oui, je dirai même plus : de la constance...
Supprimer:-D
Coucou Célestine, moi ce qui me chamboule, c'est quand tu écris "J'étais bien. Mon pas dans ton pas, les yeux fixés sur l horizon". Par ces mots, tu transmets en moi un grand désir de vie. Gros bisous
RépondreSupprimerMerci Ariane, c'est très émouvant ce que tu dis.
Supprimerje t'embrasse
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