Grain, conséquence,
ordinaire, manquer, zinzin, camisole,
extravagance, quotidien, douce, furieux, maîtrise, artiste,
univers, abandon, psychose, conte, rêveur, bleu, aliéniste,
bergère, escapade, onduler, outrageux, obsédant.
extravagance, quotidien, douce, furieux, maîtrise, artiste,
univers, abandon, psychose, conte, rêveur, bleu, aliéniste,
bergère, escapade, onduler, outrageux, obsédant.
***
Au dernier jour de mes derniers jours.
Quand ma bougie
vacillera comme dans les contes symboliques.
Quand mon corps presque raidi, sera devenu
camisole, avachi par la décrépitude et par un quotidien trop lourd.
Quand mes yeux
qui ont tant pleuré et tant contemplé, lutteront sans force pour rester ouverts.
Quand mes membres craquants comme des brindilles ne
me porteront plus.
Quand de ma peau chiffonnée le sang se retirera.
Quand de ma peau chiffonnée le sang se retirera.
Alors seulement je te dirai. Alors seulement
tu sauras.
Dans mon cerveau s’ouvrira une petite fenêtre de
projection.
Sur l'écran du souvenir défilera le plus beau
film qui fût. Un film en cinémascope. Un
truc à rendre zinzin Hollywood et Cinecitta. Un condensé d’extravagances et de
douces joies.
Le biopic d’une bergère naïve qui se croyait princesse, amoureuse
de rêveurs qui l’emmèneraient en escapade, comme on se prend le coeur dans
un tapis volant, sur le bleu velours sombre d’une nuit de Chine…
Je te dirai mes abandons sensuels, telle une tige un bambou ondulant au fil du vent qui passe, au fil des mains
qui pansent.
Je te dirai en riant mes erreurs idiotes d’apprentie artiste, mon univers un peu lunaire.
Ma fuite de ce monde aliéniste, outrageux, incompréhensible, dont la violence scarifia mon cœur par endroits comme des épingles rouillées.
Mes espoirs de jardinière cultivant sans relâche des graines d'enfants.
Je te dirai en riant mes erreurs idiotes d’apprentie artiste, mon univers un peu lunaire.
Ma fuite de ce monde aliéniste, outrageux, incompréhensible, dont la violence scarifia mon cœur par endroits comme des épingles rouillées.
Mes espoirs de jardinière cultivant sans relâche des graines d'enfants.
Et ma maîtrise bien maladroite des déferlements
d’émotions, de désir, de révoltes qui agitèrent mon âme et mon corps de tremblements.
Jusqu’à parfois se demander si la psychose, ou un grain de folie, ne me grignotaient pas sournoisement la cervelle de leurs dents de sabre. Comme des tigres furieux.
Jusqu’à parfois se demander si la psychose, ou un grain de folie, ne me grignotaient pas sournoisement la cervelle de leurs dents de sabre. Comme des tigres furieux.
Tu sauras alors ma
recherche obsédante du bonheur.
Dans chaque note de jazz, chaque étoile, chaque regard ami.
Comme tout le monde ici-bas. Pour oublier le malheur d’être simplement un homme ou une femme ordinaires, sur sur cette planète échouée sans conséquence...Un être humain aux poings serrés, impuissant. Absurde point de suspension précipité dans un bain d' acide.
Dans chaque note de jazz, chaque étoile, chaque regard ami.
Comme tout le monde ici-bas. Pour oublier le malheur d’être simplement un homme ou une femme ordinaires, sur sur cette planète échouée sans conséquence...Un être humain aux poings serrés, impuissant. Absurde point de suspension précipité dans un bain d' acide.
Pourtant, au dernier souffle exhalé de ma bouche, que tu abreuvas de tant
de baisers et de mots fous... je te dirai, la Vie, combien je t’ai aimée.
Et
combien tu vas me manquer.
Merci à Asphodèle pour ce très beau thème.
Parfois, je me demande si tu n'es pas la vie même...
RépondreSupprimerAppelle moi dieu, tant que tu y es ...
Supprimer:-DDD
Pas de problème, j'ai toujours pensé que si dieu existait, ce devrait être une sorte d'entité féminine, déité, féminité, ça rime !
SupprimerLe seul problème c'est que je ne suis pas noire...mais, bon, je suis quand même très touchée par ta rime, au nom de toutes les femmes.
SupprimerNon, mais tu mériterais de l'être, puisque je constate que tu es au courant.
SupprimerJ'ai écouté attentivement
Supprimercette chanson, c'est pour ça...
Je vois qu'on s'abreuve aux mêmes sources !
SupprimerEt je m'en réjouis.
Il a bercé toute mon enfance et je l'adore. Ce cher Hugues...
SupprimerC'est un grand monsieur, j'apprends toujours ses chansons à mes élèves.
Merci de me donner ainsi l'occasion de lui rendre hommage.
Quand je me suis fait embrigader comme responsable d'unité là où j'avais inscrit mes enfants dans le scoutisme, il s'y trouvait un assistant de meute qui nous faisait chanter tout le répertoire du dit Hugues. Il faut dire que c'était un virtuose de la guitare folk, ça aide !
SupprimerC'est étrange, tu ne me donnes pas l'impression d'être homme à te laisser embrigader dans quoi que ce soit...
SupprimerMais je suppose que c'était une litote.
^^
C'est un magnifique chant de lumière à la Vie. Qu'elle te donne la grâce de toujours pouvoir lui garder cet amour lucide, jusqu'à satisfaction de la dernière question, celle dont on ne peut transmettre la réponse... Pouvoir dire comme Boris:"Je voudrais pas crever avant d'avoir goûté la saveur de la mort."
RépondreSupprimerMais bon, déconne pas, y a rien qui presse.
Ti bacio Sorellita
Je vais me hâter avec lenteur à un train de sénateur ( la comparaison s'arrêtant là, car pour ce qui est du train de vie, je m'estime éminemment plus riche qu'un sénateur ordinaire...)
SupprimerMourir de mort lente, c'a a toujours été ma devise. Comme dirait le grand Georges.
Molto baci
Prends sa devise tant que tu veux, mais je l'ai trouvé vachement pressé de serrer la pogne à son tonton Archibald. Il avait du croiser la camarde dessinée par Andiamo...
SupprimerBaci Ragazza e buona notte
Mort trop tôt,je te l'accorde, comme tant d'autres grands...
SupprimerMichel Berger, Villeret, Gainsbourg, Joe Dassin, C.Jérôme, Mike Brant, Claude François, Dalida, Coluche, Brel, Bashung, Balavoine...et Marie Trintignant.
Tous partis si vite...
Baci caro
Sans oublier Boris Vian qui n'a, semble-t-il, pas eu la grâce de pouvoir en goûter la saveur.
SupprimerMais bon, là on devrait être en train de parler de la Vie. Cette Vie si belle malgré (ou à cause) des mauvais moments subits, car ils savent si bien mettre en valeur les belles rencontres de la Vie. Des moments... célestes.
Ti bacio Fée Lestine
La mort fait partie de la vie, on en parle donc, mine de rien ...et tous ces personnages ont en commun de l'avoir beaucoup aimée. Ah les rencontres ... Qu'est-ce que c'est bon, alors...
SupprimerLa vie est un merveilleux cadeau ... On ne sait pas toujours en prendre soin ... Et pourtant elle vaut tellement la peine d'être vécue à bon escient ... histoire de n'avoir aucun regret quand "la mort" viendra nous "cueillir" tout doucement ...
RépondreSupprimerMerci pour ce billet pein de vie chère Célestine :-)
Bisous et bon week-end
Oupps ... "plein de vie" ...
SupprimerUn billet " peint de vie" phonétiquement, ça marchait aussi, ma belle.
SupprimerPour le cadeau, je m'en rends compte jour après jour..Un merveilleux cadeau, dont je ne laisserai échapper aucune miette, si infime soit-elle.
Un présent toujours renouvelé, 86400 secondes chaque jour.
Comme les merveilleuses perles d'un collier
Et même les perles noires sont belles.
Je t'embrasse fort
Waouhhh belle ode à la vie... mais je relirai demain avec les yeux en face des trous.
RépondreSupprimerBises Célest'in
Je t'attends, Choupinou...si tes yeux se sont remis d'aplomb.
SupprimerPersonnellement j'ai été un peu secouée hier soir par un méchant virus
Qui m'a envoyé très tôt dans les bras de Morphée...
J'émerge seulement.
Bises célestes
Soigne-toi Celest avec toutes ces petites bêtes qui trainent. L'ebotruc, le shikumachin, je crois qu'il va falloir arrêter de se promener tout nu sur la plage et de mettre une tenue de scaphandrier.
SupprimerTu as fait dans le poétique c'est ce que j'ai fait aussi, j'ai forcé ma plume. :D
Arrêter de se promener toute nue sur la plage? Tu n'y penses pas...je suis une funambulle...(clic)
Supprimerje fonce te lire, beau gosse.
Beau gosse... Waouhhh ! j'ai ouvert le balcon, arracher les boutons de ma chemise et j'ai cogné dur sur ma poitrine avec mes deux poings en criant "beau gosssssssse". le voisin m'a dit "ferme ta gueule !"
SupprimerMais oui, mais c'est parce que là, tu aurais dû lâcher plutôt le cri de Tarzan
SupprimerAaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa ouh ah ouh aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa ouh ah ouh aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa!
Je ne me souviens pas avoir rencontré une telle amoureuse de la vie, Célestine. Tu en décris très bien les richesses, la diversité des émotions. Et vois-tu, je trouve que ça fait du bien à lire.
RépondreSupprimerMerci d'en parler ainsi :)
C'est moi qui te remercie Pierre, d'abord pour avoir intégré ta délicieuse photo à ton avatar.
SupprimerIl est tellement mignon ce petit schtroumpf...
Et puis merci aussi d'aimer ma prose jour après jour.
Dans les périodes de grand doute existentiel, cela fait du bien de pouvoir s'appuyer sur des témoignages comme le tien.
Bises émues.
J'aime et j'adhère à ce " condensé d’extravagances et de douces joies"
RépondreSupprimerC'est un honneur pour moi de te compter parmi mes " adhérents", cath.
SupprimerJe trouve que cette expression résumé bien ma vie, en effet.
Bises joyeuses
Ode à la vie!
RépondreSupprimerj'aimerais que certains de mes ados aient ce même appétit
Oui, mais tu sais, je me sens un peu décalée, toujours un peu adlolescente a mes heures...c'est a l'adolescence que cet amour de la vie s'est imposé à moi. Un jour, je publierai peut être des extraits de mon journal intime de l'époque ( ma fureur d'écrire vient aussi de cette époque) et tu verras que j'étais quand même une ado assez spéciale ( déjà je ne faisais aucune faute d'orthographe, c'est dire ! )
SupprimerBises solidaires
"Oh! La bergère on s'escapade ! "
Elle attendait le bus. Elle se retourna en sursaut.
" Ah ! C'est toi Antonin. Tu fais bien du bruit. Tu es zinzin. Tu as un grain. Non, plutôt Un fou furieux. Bon pour la camisole."
L'homme était dépité. Il croyait avoir manqué de maîtrise, avoir tenu des propos outrageux. Il aimait tant la galéjade, cette "extravagance du quotidien" aurait dit son copain Emile qui se prenait pour un savant. Plus de soixante dix ans qu'il blaguait ainsi avec Augustine devant l'arrêt de bus qui l'amenait à la ville. Il ne manquait aucune occasion et d'ordinaire c'était sans conséquence.
Elle était douce.il était rêveur. On le disait artiste sauf le médecin aliéniste qui parlait de "psychose, d'univers obsédant. Dans le village, on le disait "un peu fada ." Ce qui lui avait permis de passer sa vie dans une douce nonchalance et dans l'amitié de ces voisins pourtant durs à la tâche et méprisant la paresse.
Alors elle éclata de rire , se tourna vers lui, déposa sur sa joue une bise sonore.
Il eut un moment d'abandon en croisant cet éclat bleu qui le fascinait depuis l'enfance.
Il la regarda s'en aller. Il admira l'ondulé de sa démarche souple.
Elle passait ainsi la vie....comme un conte dont on ne maîtrise pas le cheminement et qui chaque jour s'organise.
Un jour il ne serait plus là, ou ce serait peut-être Augustine. Il ne pouvait pas croire que ça finirait là.
Et le lecteur se souviendra de l'adage : " Qui est plus sage que le fada ?"
Petite histoire pour une dame qui sait que la vie n'est jamais ordinaire et qui se pose de drôles de questions.
J'aime beaucoup votre histoire, cher Julien.
SupprimerElle est amusante et grave à la fois, un peu comme moi, qui sait être gaie et triste selon les moments, et parfois en même temps.
Un peu comme la Vie, qui nous donne de petites peines et de grandes joies, à moins que cela ne soit le contraire.
Vos personnages ressemblent à ces santons colorés des crèches provençales.
Ils ont l'humanité simple des gens qui prennent la vie comme elle vient.
Merci de tout cœur.
Je vous embrasse
Oh ! quel magnifique hymne à la vie.... merci Célestine pour cet envol grandiose, pour tes mots déposés là, si bien offerts...une belle journée.
RépondreSupprimerbisous.
Den
Je crois que c'est vraiment un cadeau que la vie m'a fait, cette faculté de jouer avec les mots, je n'en tire ni gloire ni fortune, et je reconnais humblement que c'est un bonheur pour moi de recevoir des commentaires comme ceux que je lis depuis tout à l'heure.
SupprimerJ'en suis extrêmement touchée, comme d'une grâce.
Bises étoilées, chère Den.
Oh cette petite bretelle tombant sur une peau offerte au soleil... merci Nature de m'avoir offert la vue !!
RépondreSupprimerBleck
Je vois que tu es aussi un adepte de Carpe Diem...
Supprimer;-)
Un très beau texte... Un défi magnifiquement bien relevé.
RépondreSupprimerQuand les mots s'offrent ainsi, comme des présents sur un plateau, ce serait folie de ne pas savoir les sertir dans un texte â leur mesure.
SupprimerJ'avoue que l'évidence de leur beauté m'est tout de suite apparue.
Je te remercie d'y avoir été sensible, chère artiste beaucoup moins maladroite que moi...
( et tu sais que ce n'est pas vile flagornerie de ma part, ni fausse modestie, je le pense vraiment )
Bises celestissimes
Un texte plein d'émotions.Bravo!
RépondreSupprimerL'émotion est le sel de nos existences de terriens , ce qui nous rend éminemment humains.
SupprimerBises
Bien vu, bien écrit, mais a t- on vécu la vie dont on rêvait ? Non jamais, si on vit ce que l'on rêve, c'est que le rêve n'était pas assez beau, ni assez haut ];-D
RépondreSupprimerAh bon? Il me semble que j'ai réalisé quelques beaux rêves dans ma vie, comme par exemple avoir trois beaux et merveilleux enfants: était-ce un rêve ni assez beau, ni assez haut ? Je crois que je peux dire que je vis souvent dans le rêve, mais que ponctuellement le rêve devient réalité, et cela me plait.
SupprimerEs-tu désabusé, Andiamounet? N'as tu pas effleuré de ton aile des rêves un peu fous dans ta vie?
N'as tu pas vécu des choses belles et ineffables qui font que ta vie a été unique ?
J'ai très peu de temps devant moi non que je sois arrivée au dernier jour de mes derniers jours, enfin j'ose y croire, mais juste parce que je pars à l'instant pour deux semaines afin de me ressourcer et retrouver mon sourire qui m'a fait défaut ces dernières semaines.
RépondreSupprimerTon texte est d'une grande beauté et je le ferais bien lire à celui qui me cause tant de tourments en ce moment. Tu comprendras que ma participation à ce défi n'est pas pure fiction :) Je parle de mon fils!!!
Bisous ma Célestine, je ne pensais pas passer aujourd'hui, mais j'ai tenu à privilégier quelques personnes exceptionnelles et tu en fais partie!!!
A très bientôt.
Domi.
ps : peut-on s'abonner à ton blog pour recevoir les notifications de suivi???
Pour l'abonnement, il te suffit d'entrer ton adresse mail (elle ne sera pas publiée) dans la petite fenêtre prévue à cet effet et de cliquer sur "submit".
SupprimerPour ce que tu dis de tes tourments, je suis très émue, et lorsque j'aurai terminé de répondre à mes commentaires, j'irai lire les textes des autres participants. Je ne sais pas si je suis une prsonne exceptionnelle, mais en tous cas j'essaie de donner lemeilleur de moi même, en toutes circonstances.
Parfois (au travail) c'est épuisant, mais ici sur la blogosphère, ce havre de paix et de douceur, c'est un véritable bonheur de connaître mes lecteurs, tous ceux qiui me font l'honneur de me lire.
Bises très bouleversées
"Le temps d'apprendre à vivre, il est déjà trop tard" et "ce qu'il faut de sanglots pour un air de guitare"... Comme chantait Aragon et que d'autres on repris ! Ton texte me donne la chair de poule, c'est une ode magnifique et en même temps la petite amertume qu'il va falloir quitter ce monde un jour alors qu'on y était si bien... Un beau texte lumineux et stellaire, bises ma copine aux étoiles ! :D
RépondreSupprimerCiter Aragon...coquine, tu savais que cela me mettrait le rouge aux joues. Et aujourd'hui, entre nous, j'en ai bien besoin, car je suis blanche comme un navet bouilli.
SupprimerBon y a rien qui presse pour quitter ce monde, comme dit Blutchiamo. On est jeunes et belles pour l'instant !
bisous étoilés
Un texte émouvant, plein de sensibilité.
RépondreSupprimerbravo
Chère Violette, la sensibilité est la chose dont j'ai été le plus dotée dans mon berceau. Parfois presque trop...
SupprimerAlors quand on me dit que c'est bien de l'être, moi qui craint toujours de l'être trop, eh bien je kiffe.
Bisous
La deuxième partie du texte est une très belle ode à TA vie....
RépondreSupprimerA réécrire au présent. Tu y verras la force qu'il comporte...
Le début... heu.... ben ... heu ... tu as pas une fonction "supress" ??
:-)
Tu as raison pour le présent. C'est bien ainsi que je conçois ma vie: une ode quotidienne à ce qu'elle m'apporte.
SupprimerMais pourquoi, ventrebleu, devrais-je censurer le début de mon texte? J'avoue que cette boutade (si c'en est une) m'a laissée perplexe.
Si c'est ma description de mes derniers instants (disons à... cent dix ans, c'est à peu près l'âge auquel je pars dans mes projections) qui te gêne, je prends ça comme un compliment.mais je te rassure, je ne suis pas encore décrépite ! je suis encore un peu comme sur la photo...
Tu sais, c'est une façon d'apprivoiser la mort, peu à peu, que d'essayer de m'imaginer à mes derniers instants. Je n'aurais pas pu écrire ce texte il y a seulement cinq ans, au début de ce blog...et puis en avançant, on se rend compte.
Je me sentais assez fière de moi d'être parvenue à écrire ce début un peu trash.
J'ai longtemps cru à la pensée magique, pauvre petite fille que j'étais, à me dire qu'en gommant les choses on les faisait disparaître.
mais il n'y a pas de fonction suppress dans l'existence. On n'oublie rien, de rien, on s'haboitue, c'est tout.
gros kiss mon babar
Si c'est pour oser un premier regard sur ta mort.... alors OK....
SupprimerMais on n'est pas "obligé" de l'envisager comme tu la décris.... (même si c'est TB écrit comme dab ! et comporte sa part d'émotion).
Et si c'était un moment d'un douceur infinie ? Une paix totale, enfin ? Presque un bonheur (j'ose le dire... l'ayant vue de mes yeux vue...).
Plus tu continueras d'être la vivante... moins la décrépitude te guette ! Sinon, ce serait déjà commencé.... :-)
Bises pour ma Céleste
Mais où as-tu vu que ce ne sera pas un moment d'une douceur infinie? Ce n'est pas parce que l'enveloppe part en couilles que l'intérieur n'est pas baigné de sérénité...je me repasserai tranquillement le film de ma vie trépidante et magnifique et pleine d'émotions, et je partirai rassérénée, sans remords ni regrets.
SupprimerEt n'oublie pas que je ne compte pas mourir avant au moins 114 ans.
Merci d'être revenu ^^
Célestine, il ne faut surtout pas attendre de dire tout ça à ta vie, parfois il est trop tard : on n'y peut rien ou on ne peut plus rien...
RépondreSupprimerTon existence est comme une piste aux étoiles, un manège qui tourne, où tout n'est peut être pas bleu mais où tout n'est pas si noir, tu le sais fort bien.
La vie c'est un peu comme le fil tendu d'un funambule, on avance comme si on avait les yeux bandés, on y trouve l'équilibre nécessaire pour aller plus loin, et plus le temps passe, plus le temps de vie diminue, plus on a la volonté de reculer les moments que tu décris dans la première partie de ton billet.
Sentir la vie en soi, quoi de plus fantastique, hein !
Bon we et gros bisous
Bien résumé, ma Soène ! j'adore la vie et elle me le rend bien. Je vis intensément, et mon texte n'était qu'une façon de le lui dire. Tout de suite. Sans attendre. j'aime ta métaphore: une piste aux étoiles, un manège qui tourne.
SupprimerBon dimanche à toi, belle yonnaise
Ne mourez pas encore, belle et délicieuse apparition. Que deviendraient vos lecteurs?
RépondreSupprimer~L~
Rassurez-vous, je n'en ai nulle intention...A moins de passer sous un camion demain matin
Supprimeren sortant de la boulangerie, je compte vivre encore un peu.
bien à vous
^^
Finalement, je n'ai même pas besoin d'aller à la boulangerie, ça sent le pain chaud et croustillant dans la maison, mon ange gardien a dû se taper le boulot...
SupprimerCoucou Célestine :-)
RépondreSupprimerDans ta lettre tout m'a plu et parlé . Pour ne citer que quelques passages : le corps devenu camisole, la bergère naïve qui se croyait princesse, le bambou ondulant au fil du vent qui passe, au fil des mains qui pansent....Ton univers lunaire...
Bon rétablissement :-)
Il me plaît de savoir ce qui plaît à mes lecteurs. Merci Val pour cette étude de texte éclair.
SupprimerRavie de ton passage
Pour ta missive qui n’a pas manqué de grain de rêve comme dans un conte pour un hymne à moi la Vie, je sens onduler une douce symphonie mélodieuse qui me touche chère étoile filante du berger ou de la bergère. Comme chacun le sait, je suis comme un théâtre, j’en vois passer et passer au quotidien des êtres humains ou autres êtres vivants, comme des artistes où chacun joue son rôle. Le corps dans cet univers n’est qu’une carapace ordinaire et éphémère, que le sort, dans son extravagance, outrageux, furieux même, zinzin comme Pilat qui se lave les mains, pour ne pas subir les conséquences de ses actes. Le temps passe et nul ne le maîtrise dans son escapade comme atteint de psychose dans ce monde aliéniste et obsédant, comme tu l’as si bien dit. Il y’a brièveté des vies et non de la Vie, car Elle, c'est-à-dire Moi, elle continue son petit bonhomme de chemin.
RépondreSupprimerJe suis aussi un rêveur, où une rêveuse, j’ai le bleu dans les yeux et je sais reconnaître les âmes saines qui se reconnaîtront elles aussi de fait.
Sache chère étoile filante, pour te réjouir maintenant, car ta missive n’était qu’un petit ballon d’essai, pour titiller le dessein de la Vie, que le temps de me quitter n’est pas encore venu et que tu continueras à semer ton bonheur sur terre pendant longtemps encore.
PS : pour la camisole, nul intérêt à l’ajouter, elle était portée dans le passé comme lingerie bien avant que la Vie ne t’ait vu naître.
Signé : la Vie qui t'embrasse toujours!!
Magnifique participation aux plumes, mon cher Bizak
SupprimerPar tes mots, la Vie m'a fait la plus belle des réponses, et j'en suis encore toute retournée...
Merci pour ce beau texte, ami. Je retiens que j'ai encore de belles choses à vivre, puisse le ciel, ou l'univers, t'entendre...
Bises épantelées
J'ai vu quelque part cette dame assise de dos....enfin je crois! si mes yeux ne me jouent pas des tours, bien sûr!!
Supprimerah bon ? et où ça, cher Bizak?
SupprimerSi je dois encore me rappeler le lieu! et puis je ne vais pas : "faire bon dos!"
SupprimerElle fait bon dos, elle!
Alors comme ça, tu ne te souviens pas que c'est toi qui m'as prise en photo?
Supprimermuahaha !
^^
Ah! ça c'est vrai mais c'est toi qui t'ai prise en photo, enfin par l'autre, la main de Dieu!!
SupprimerOui enfin, Dieu s'appelle "retardateur" dans ce cas !
SupprimerLol ^^
Merci pour le partage de ce texte vibrant d'émotion. Bel hommage à la vie!
RépondreSupprimerNe serais-je point ta fée préférée, Isabel??
Supprimer-Oh l'aut' là, comment qu'elle se la pète !
-Ben quoi, Isabel parle de sa fée préférée, et moi je suis une fée...
-Pfff ! n'écoute pas Célestine, Isabel, elle a été piquée par la mouche tsoin-tsoin!
Et toujours la captcha...
RépondreSupprimermais que fait la police?
J'allais te le demander, marsupio à poil ras !
SupprimerHello.
RépondreSupprimerBravo bravo...tu sais que je suis assez direct en général et pas toujours du genre à caresser dans le sens du poil mais tu as fait très fort sur ce coup là. Probablement l'un de tes meilleurs textes sur ces ateliers, poétique de A à Z...comme JC, je repasserai pour une deuxième lecture ! Bises céleste navet bouilli...
J'aime les commentaires directs et qui ne me peignent pas dans le sens du poil. D'habitude c'est mon cher Antiblues qui excelle dans ce registre, mais là il est parti pour quelques jours s'encanailler...En te lisant, je constate que tu as non seulement lu mon billet mais aussi les commentaires, et cela me touche énormément.
SupprimerBises étoilées, cher Mind.
Somptueusement illustré musicalement par un Sting dont l'évolution laisse rêveur et confondu. Je ne relève aucune citation dans ton texte ou plutôt tout ton texte est citation que je prends à bras le corps et le Coeur, et qui m'étreint. ATTB...
RépondreSupprimerJe suis tombée amoureuse du dernier opus de Sting qui est effectivement somptueux, intime, et très ...irlandais.
SupprimerMerci pour tes mots.AtTB
Pourquoi attendre le dernier jour pour la remercier et la célébrer ? Il faut en profiter jour après jour
RépondreSupprimerBien entendu, Martine. Tu sais, ce blog entier n'est qu'un immense et redondant hymne à la vie.
SupprimerPas un jour sans que j'aie envie de le crier, de le chanter, de le susurrer, de l'écrire ou de le peindre.
Bises
Que c'est beau !!!!!!!!
RépondreSupprimerC'est écrit avec douceur et plein d'élégance dans le ton......
J'ai été ""accrochée"" dès les premiers mots.......
Cette lettre à la vie par l' ôde de la fin !
Merci Ghislaine, je me nourris de ces cris du cœur de mes lecteurs qui me permettent d'affiner chaque jour mon écriture.
SupprimerEt pour cela, je te remercie d'être venue jusqu'ici.
Douceur et élégance, ça me plait bien.
Bises célestes
Je suis toujours épaté par les textes que tu écris avec des mots imposés. Rien ne transparait de cette contrainte alors que devrait se ressentir la gêne aux entournures due à toute obligation ? Mais tu es une fée, alors ce n'est pas du jeu ;-)
RépondreSupprimerPour illustrer ce beau texte, j'ai pensé au refrain que Souchon a piqué à André Malraux :
http://www.dailymotion.com/video/x1zfdh_alain-souchon-la-vie-ne-vaut-rien_creation
Tu veux écouter ma version de cette belle chanson, que seuls quelques initiés privilégiés ont eu l'occasion d'écouter ? Je peux te l'envoyer en MP. ( si tu n'as pas peur qu'il pleuve)
SupprimerEn ce qui concerne ces mots qui se glissent tout naturellement dans mes textes, et si c'était cela, le secret d'une intégration réussie? Garder sa personnalité en se fondant dans un ensemble harmonieux...ben quoi ? On peut rêver... ;-)
Bisous de fée.
Faï péta la cansoun (il pleut déjà à seaux et il ne peut pas pleuvoir plus ;-)
SupprimerC'est fait ( à tes risques et périls) ;-))))
SupprimerC'est à dire que si c'était un effet de ta bonté, Celle, podrias benleu la far petar, 'quella chanson?
SupprimerOk ça marche, y'a qu'à demander...
Supprimer:-)
Merci, la Belle, et je ne voudrais bien sûr, segur, pas abuser, mais si tu pouvais remplacer la prochaine fois cet affreux O K par un classique " òc " ...
SupprimerOc...mais je ne sais pas faire le o avec un accent grave... ;-)
Supprimer"alt" 149, et voilou.
Supprimeròc...ptain, ça marche, c'est trop génial !!!
SupprimerSono tanto acquirente per la canzone, dois-je faire une demande sur papier timbré?
SupprimerTi bacio forte
Mais non, ce ne sera pas la peine, caro mio...
SupprimerVivons moderne, je te l'envoie par e-miel...
^^
et bien quand je vois le nombre de com que suscite ton texte je ne peux que souscrire et tout a déjà été fit alors je te dis merci de de nous l'avoir offert.
RépondreSupprimeravec le sourire
Si je puis me permettre chère Lilou soleil( quel joli pseudo ! ) tout n'a pas déjà été dit, pour la bonne et simple raison qu'il n'y a qu'il une Lilou soleil. Tu es unique, et a ce titre, ton ressenti par rapport à mon texte est unique, et il m'intéresse au même titre que les précédents.
SupprimerPour te prendre un exemple concret, quand je demande a mes élèves de dire à haute voix ce qu'ils ont pensé d'un livre que je leur ai lu, il me faut écouter avec la même attention le témoignage du trentième, même s'il a l'impression que les autres ont tout dit. Sinon, tu imagines sa frustration et peut être même sa colère...
C'est en ce sens que je travaille, en cultivant en chacun ce qu'il a d'unique, afin de lui donner confiance en lui-même.
Et j'aime appliquer cela sur cet espace que je tâche de rendre bienveillant et convivial.
Bises chère Lilou Soleil
Le plus tard possible ma belle Célestine... tu n'as pas fait le tour de tous tes petits et grands bonheurs!! Et puis, je ne sais si ça fait cela à chacun, chacune avec l'âge mais il me semble ne plus chercher le bonheur désespérément mais le trouver au jour le jour... N'empêche, le plus tard possible!!!
RépondreSupprimerPromis, Brizou, le plus tard possible, cela me va bien. Je suis si bien là où je suis...et tu as raison, vivre au jour le jour permet de ne jamais être déçu...
SupprimerBizou
Quel texte magnifique! je rejoins le commentaire de SF, je n'en reviens pas de cette fluidité d'écriture avec des mots imposés, d'ailleurs les mots en question, je les ai zappés, emportée que j'ai été par la lecture de ton texte. J'aime aussi vraiment beaucoup la photo! je me demande si c'est toi? (enfin je te le demande, plutôt ;-))
RépondreSupprimerBelle soirée à toi, poétesse!
Bisous
J'aimerais bien! Cette magnifique photo est un cliché "volé" dans un parc parisien, qui s'est retrouvée sur internet à l'insu de son plein gré...Alors c'est peut être moi...en tous cas, je ressemble exactement à ça, vue de dos. Quand je l'ai vue, je me suis dit que c'était moi.Même cheveux, mêmes épaules, même attitude.Je m'appuie toujpurs sur ma main quand je médite...et il m'arrive de méditer dans les parcs parisiens, au printemps...
SupprimerMerci en tous cas d'être passée et d' avoir apprécié mon texte.
Bisous p'tit Sucre!
Je te l'avais dit moi aussi, mêmes épaules, même attitude...même que j'en suis certain!!! muahaha !
Supprimeroh alors, si tu en es certain...^^
SupprimerComme tu m'as mis sur la voie du cliché "volé" dans un parc parisien, j'ai même retrouvé dessous un petit poème que voici:
Supprimer"Arrêt immédiat pour admirer cette jeune femme de dos tellement...
Ses bretelles tombées,
Élégante dans sa pose,
Nul bruit pour la déranger,
Ses épaules douces comme une rose,
Un cou que j'aimerai embrasser,
Étrangère, mon cœur est troublé,
Lui parler ? peut-être, je ne sais,
L'inviter à boire un café,
Et si je me lançais.
Le temps de changer d'allée, la jolie inconnue avait disparu... Je reviendrais, et qui sait si elle ne sera pas au même endroit ?
Bien vu ! Glougueule n'a plus de secrets pour toi...
SupprimerCe que tu décris là est une vie vécue jusqu'au dernier "crac"... Et même les larmes et les griffures ont leur place dans les souvenirs parce qu'on en sort, de ces choses-là, même si parfois on boîte encore, ou qu'on a des ridules qui ne partiront plus parce que les pleurs les ont creusées. Souffrir,,on s'en passerait, mais naviguer sur une mer d'huile ne nous donnerait que des coups de soleil et beaucoup d'ennui :)
RépondreSupprimerCent pour cent d'accord, Edmée...les cracs, les griffures, les larmes, et les bonheurs, les kifs, les plaisirs, les soucis, je prends tout. Le lot complet. Le pack.
SupprimerJe t'embrasse sorellina
Je dirai à la vie que je l'ai aimée passionnément !!!
RépondreSupprimerOh, marcelle, ça fait une paye...je suis ravie de te voir par ici. Surtout pour dire de si jolies choses !
SupprimerPassionnément, sereinement et contemplativement. Pour reprendre ma devise...
Merci Célestine !
SupprimerIl m'arrive d'être dispersée mais je suis comme l'hirondelle, je reviens toujours vers ce qui me plaît :-)
Il y a une chanson que j'aimais quand j'avais 20 ans " Je n'aurai pas le temps". C'est tout à fait moi !!!
Trop à faire, lire, aimer, découvrir :-)
Je te comprends, Marcelle, et tu sais, je ne t'en veux pas de prendre ton temps dans la vraie vie...
SupprimerMon espace est ouvert et je suis contente qu'on y revienne de temps en temps...
cette ode à la vie du dernier jour de tes derniers jours a touché une fibre bien sensible chez moi...aujourd'hui tout particulièrement puisque je suis allée rendre une visite amicale à une copine du web, ma presque voisine de quelques km. Lundi prochain, reconstruction d'un sein puisque son état de santé s'est amélioré suffisamment pour pouvoir envisager cette lourde opération. Des mots qui m'ont bouleversée mais que j'ai beaucoup aimés. Il faudrait apprendre les dernières lignes par cœur pour pouvoir rester serein jusqu'au souffle dernier. Oups, je ne suis pas pressée loin de là ! :D Personnellement, je n'ai eu que l'inspiration du dernier soupir odorant à souhait, d'un gentil camembert qui n'en demandait pas tant ! :D Amicalement, Marie-jo.
RépondreSupprimerWouaou marie-Jo, très beau ton commentaire, et très prenant...très émouvant.
SupprimerJ'avoue que je n'ai pas pu lire ton texte, ton lien chez Asphodèle ne fonctionnait pas...Mais c'est maintenant chose faite.
Bises célestes
Je suis allée à Bastia pour une sorte d'au revoir au père de mes enfants. Il est las et au bord de lâcher cette vie qu'il aime lui aussi
RépondreSupprimerCela a dû être un moment émouvant mais pénible pour toi, sans doute, toi qui aimes tant la vie et qui la croque avec de si belles dents...de tout cœur avec toi...
SupprimerWaouh que c'était beau ! Comme j'aimerais savoir manier les mots comme tu le fais et exprimer ce que tu ressens de si belles façons !
RépondreSupprimerEn tout cas j'espère pouvoir moi aussi dire Merci à la Vie avant de la quitter pour une autre j'espère:-)!
Euh...pas tout de suite hein Mammilou! On a encore plein de trucs à faire et puis nous deux faut qu'on fasse connaissance, à Lyon, un week end où tu n'aurais rienà faire...ça doit arriver non, dans une vie de retraitée ?
SupprimerTu me le dis sinon je continue à bosser et je prends pas ma retraite, na !
bises célestes
Non non je ne suis pas pressée!
SupprimerBien sûr qu'il y a des week-end où je n'ai rien à faire mais lorsque tu seras à la retraite tu seras aussi libre dans la semaine:-)!
"un être humain aux poings serrés" dis-tu. Alors ouvrir les mains, laisser partir...
RépondreSupprimerOui c'est ce que je tâche de faire, chère Charlotte... Je parlais des êtres humains en général, en fait.
SupprimerSur cette terre, combien d'hommes doivent serrer les poings pour survivre contre le manque d'eau, de nourriture ou contre la vie qui ne leur est que guerre et violence?
Alors dans mon quotidien de privilégiée, j'essaie d'accueillir le bonheur de vivre en lui ouvrant grand les mains.
Très belle journée a toi.
Bises célestes
se ressourcer dans un aussi beau texte est un bonheur de plus ma vie .merci
RépondreSupprimerDans la mienne, les mots, tous ces mots d'inconnus ou un peu moins qui passent comme des comètes réchauffer mon cœur de leur givre chaud.
SupprimerMerci Eva.