Sous-titre :
chroniques ferroviaires (1)
photo du net |
Une délicieuse vieille dame s'assied à côté de moi. Je reconnais dans son parfum léger le "Calèche de Hermès". Elle possède une grâce un peu enfantine. Nous commençons à discuter de tout et de rien, et je vois une aura extraordinaire nimber son visage. Un visage de porcelaine, poudré et doux, éclairé de deux yeux vifs qui témoignent que son cerveau l'est tout autant. Tout en elle est raffiné, discret et pourtant triomphant. Le triomphe d'une femme libre qui a dû lutter toute sa vie pour le rester. Elle me dit qu'elle vient de fêter son quatre-vingt-cinquième printemps. Je m'étonne de sa vitalité. Elle se met alors à me raconter sa vie, et l'incroyable camée qui orne sa bague lance des éclairs blancs quand sa main virevolte.
Elle me parle
comme si nous nous connaissions depuis toujours.
Elle
m'apprend qu'elle n'a pas eu la chance de connaitre les joies de la maternité,
mais qu'elle a quand même élevé les cinq enfants de son compagnon. Elle a
toujours éprouvé pour cela une immense gratitude, elle se dit gâtée par la
vie.
Elle parle avec du feu dans le regard, de son travail d'accompagnement d'un vieux monsieur aveugle pour qui elle était les yeux, les mains, l'ange tutélaire. Il vient de mourir et elle se retrouve "au chômage". Je souris. Elle va de l'avant, et ce qu'elle dit bouscule les idées reçues, et m'agite les neurones.
Elle parle avec du feu dans le regard, de son travail d'accompagnement d'un vieux monsieur aveugle pour qui elle était les yeux, les mains, l'ange tutélaire. Il vient de mourir et elle se retrouve "au chômage". Je souris. Elle va de l'avant, et ce qu'elle dit bouscule les idées reçues, et m'agite les neurones.
Elle parle de
ses projets, de ses envies, me fait penser à une héroïne anglaise
d'Hitchcock. Ses paroles coulent en moi comme un ruisseau bienfaisant. Mes
hésitations, mes doutes s'envolent sous le formidable courant énergique qui
émane de cette femme.
Je lui
raconte alors la mienne de vie, mes fièvres, mes passions, mes interrogations.
Les tournants et les tourments de mon chemin.
Sur la
banquette en face de nous, une petite fille nous écoute. Sa maman s'est absentée
un moment et nous a demandé poliment de veiller sur elle.
Ses grands
yeux presque mauves se plissent joliment quand elle sourit. Sa petite robe de
coton blanc laisse dépasser deux jambes dorées si petites qu'elles ne peuvent
se plier et restent tendues horizontalement sur la banquette. La conversation
s'engage entre nous. La vieille dame félicite l'enfant pour sa courtoisie
naturelle et sa vivacité sans affectation.
Celle-ci
s'exprime bien pour ses cinq ans, elle place les négations (ô miracle) connaît
les "mots magiques", bonjour, merci, s'il vous plaît...de nos jours,
dans ce monde de malotrus et de sans-gêne, cela semble extraordinaire et
pourtant ce sont des graines de sésames à cultiver précieusement. Et qui donnent toujours des fruits précieux et doux.
Mais en même
temps, on sent qu'elle a du caractère et qu'elle ne s'en laissera point conter
dans l'existence. Et je sens poindre avec jubilation un peu de Zazie sous la
grâce enfantine. Elle sait ce qu'elle veut.
Tout le défi
de l'éducation est là. Apprendre à respecter les autres, à respecter les codes,
tout en se respectant soi-même, et ne pas enterrer ses désirs profonds sous les
gravats du renoncement et de l'hypocrisie. Etre poli sans être obséquieux, être bienséant, affable, tout en restant vrai
Mon regard va
de Shirley Temple à Miss Marple. Mon enfance, et mon devenir. Huit décennies
entre les deux. Et moi au milieu. Telle une Scarlett O'Hara en fin d'été
flamboyant. Rassurée de voir qu'il me reste encore tant de temps devant moi.
Confiante dans mes valeurs. Apaisée comme un bateau qui aperçoit le phare dans la brume.
Dans l'atmosphère feutrée de ce wagon de
train, je comprends soudain ce qui nous relie, toutes les trois. Ce bonheur qui
abolit l'espace et le temps. C'est que nous nous ressemblons comme des sœurs. Comme
trois femmes puissantes sous leur apparente fragilité.
Ah, j'aime ces rencontres sans lendemain, ces instants où tout est possible... les moyens de transport peuvent faciliter l'accès à l'autre, c'est bien et c'est bien conté.
RépondreSupprimerBleck
Ah cher Bleck je vois que nous avons les mêmes valeurs.
SupprimerC'est bien dit ça "ces instants où tout est possible"...Et dans l'expression "moyen de transport, on entend alors le mot dans on sens du XVII° siècle. Et ce sont de bien doux transports...
Un immense merci à toi, ma Célestine, de nous avoir ouvert doucement la porte de votre wagon et de nous avoir offert ces instant de plénitude, de sérénité, de paisible humanité.
RépondreSupprimerJ'ai vécu des instants semblables en train, il y a quelques années (sans la fillette) et je te remerci de tout coeur d'avoir mis tes mots célestiniens sur mon souvenir.
Comme c'est beau la vie, vraiment.
Bises émues d'Ep'
Zut, je voulais être la prems sur ce billet... J'ai tant de choses à dire...que j'ai même glissé sur le "e" de "remercie". C'est pas grave, hein, maîkresse?
SupprimerTu ne peux pas imaginer à quel point ce billet me bouleverse d'autant que tu le présentes tendrement enveloppé dans une des mélodies préférées de ma fille ♥
Remerci !
Rebises
C'est en lisant ton commentaire que je suis émue.
SupprimerIl y avait si peu de différence entre cette vieille dame et cette petite fille, elles avaient tellement le même regard clair et la même joie de vivre... Toute une vie, et moi, au milieu de la mienne...
C'est ça qui était très émouvant.
Bises célestissimes.
PS pour être prems, il aurait fallu faire fort: Bleck est souvent en pole position, et je ne connais pas son secret.
:-)))
Pour la faute, no matter.
SupprimerPour la musique je plussoie. J'adore Myazaki, Chihiro et la musique de Hisaihi
Et pour la vie belle, oh combien je te suis, Ep! magnifique!
♥
J'aurais aimé être dans le compartiment, et regarder vos sourires et vos visages et leur lumière.Mais j'aurais craint de briser la magie des mots.
RépondreSupprimerUn de vos immenses textes, ma chère délicieuse.
~L~
C'était un instant fugace, en effet, monsieur mon dithyrambique commentateur.
SupprimerToutes trois aurions pu aussi bien disparaître dans un nuage de fumée blanche, comme les fées du lac d'Estaing...
Bien à vous
Dithyrambique parce qu' heureux d'avoir trouvé votre espace si différent de tous les autres?
SupprimerJ'aime et quand j'aime je ne sais pas être tiède.
~L~
Bienvenue au club alors...
SupprimerCe billet est merveilleux... Je les connais, oui je les connais. Mais tu les as décrites et dessinées de mots qui leur donnent une vie de lumière, quelle que soit leur durée à partir d'aujourd'hui. Ce n'est pas une question de temps, n'est-ce pas... juste une question d'amour. Merci Célestine pour ce texte qui ensoleille cette journée venteuse et sauvage au loin là-bas de chez toi, j'ai dit en Belgique :)
RépondreSupprimerVenteuse et sauvage...je me souviens d'un 13 juillet au musée Folon, où nous avons failli nous envoler avec Coumarine...c'est quand même furieux la météo dans ton pays, en effet!
SupprimerQue tu les connaisses ne m'étonne guère. Tu aurais eu les mêmes ressentis que moi j'en suis sûre...
Juste une question d'amour. Tout est dit dans ces quelques mots.Magiques bien entendu.
Bises ;-)
un texte "puissant" comme les trois "femmes" dont tu nous parles
RépondreSupprimeron les voit devant nous, la dame âgée et si vive
la fillette avec ses petites jambes déterminées qui dépassent de la banquette
Et toi, Célestine je te vois aussi, attentive, recevant à pleines mains, à pleins sourires, la manne de ces belles rencontres...
Une manne, tu l'as dit, Coum. il y a tant de richesse, tant de bonheur tapi dans chacun de nous et que certains font taire par une espèce de pudeur, ou de timidité, ou simplement en devenant aveugles du coeur.
Supprimermais toi je sais que malgré tes épreuves, ton coeur est resté le même, empreint de cette humanité qui nous relie.
Toi aussi tu es une femme puissante.
♥
J'aimerais être comme la dame quand je serai vieux.
RépondreSupprimerMerde, c'est loupé, je suis déjà vieux et j'ai un caractère de cochon !
Oui mais c'est comme ça qu'on t'aime alors jouis-en sans rougir. (c'est dur à dire dix fois de suite) ;-)
SupprimerEt pis d'abord t'es pas vieux, tu approches tout doucement de la zone d'incurvation de la pyramide des âges. C'est pas mieux?
(tain, chuis forte en langue de bois!)
Je citerais volontiers un de mes contemporains (forcément décédé) : "Je vous ai compris !" (ouais, j'aurais dû dire comprise, mais une citation est une citation et le gaillard, époque oblige, était un rien macho)
SupprimerTu ne vas pas me faire croire que tu as le même âge que Charlot (comme l'appelait affectueusment mon père, gaulliste de la première heure...) tu n'as même pas l'âge de son fils !
SupprimerL'aube, le midi, le crépuscule... Une journée, trois vies, trois cœurs qui battent et bondissent.
RépondreSupprimerUn merveilleux résumé de texte. 20/20 élève Andiamo.
SupprimerA moins que tu ne préfères une autre récompense ?
;-)
SupprimerJ'ai oublié le lien...
Le bonheur pour qui sait voir et observer est tout près de lui ! Saint Exup a dit : "si tu veux comprendre le mot bonheur, il faut l’entendre comme récompense et non comme but".
RépondreSupprimerEn te reconnaissant dans chacune de ces deux personnes, tu répands l’amour en toi et tu le sèmes autour de toi!
Une pierre n’a point d’espoir d’être autre chose que pierre. Mais…..de collaborer, de s’adjoindre, de s’unir avec une autre pierre, elle devient temple ! (de Saint Exup.)
Pendant que je te lisais, Célestine j’étais envahi d’un sentiment de reconnaissance en ta personne et en ta spontanéité car finalement tout est possible en ce bas monde, pour peu qu’on ait un regard plus tendre, plus ….humain envers autrui!
...et puis avec quelle recette magique tu as pu transformer en un laps petite seconde, tes abricots d'une couleur magique en un pot de confiture renversant!!!?
SupprimerDécidément Saint Exupéry était un grand monsieur, qui exprimait si bien les choses, et on voit que tu le connais bien!
SupprimerTu as raison, ce n'est que de l'amour comme le dit Edmée un peu plus haut.
Regarder les autres avec un oeil qui sourit. Aller vers eux sans crainte. répandre et semer, oui ça je sais faire.
Je suis émerveillée par ton dernier paragraphe : ce sentiment de reconnaissance, de gratitude envers la vie, je l'éprouve souvent.
Tout est possible, j'aimerais bien...
Pour les abricots et la confiture...tu n'aurais pas un peu oublié que je suis une fée?
Supprimer:-D
Non, comment pourrai-je l'oublier! Mais j'ai oublié surtout, de te dire merci!
SupprimerEt encore, tu n'as rien vu, je peux faire encore plus fort: passe ta souris sur le pot de confture...
SupprimerBisous
Goddamn, ça c'est plus que magique!
Supprimerhé hé... ^^
SupprimerAh dis donc, Celle, je viens d'essayer le coup de la souris: tu pourras recommencer, hein, tu pourras? Hein, tu pourras? J'adore, vrai de vrai.
SupprimerJ'ai un problème de mathématique confiturière dont il faudra que tu m'expliques la solution sans prétexter tes dons de fée.
SupprimerAu départ, tu as 5 abricots. Après avoir fait ta confiture, il t'en reste 2. Jusque là, rien d'anormal, si on excepte la taille du pot. Comment fais-tu pour remplir un pot "Bonne Maman" avec seulement 3 abricots?
Si tu combles avec le sucre, elle n'est pas prête de moisir....
Petit truc succulent: Avant de la cuire, je mets quelques amandes des noyaux dans la confiture. C'est délicieux de les retrouver sur la tartine.
Ti bacio
Je veux bien ne pas faire état de mes dons de fée, mais quand même, on nage en pleine magie, non ? D'ailleurs Bof en est tout émerveillé, comme un gosse.
SupprimerAlors dans le pot, en plus des trois abricots, il y a le sucre, mais aussi beaucoup d'amour, de l'émerveillement, de l'empathie, de la joie de vivre, de la passion, un zeste d'impertinence et de rébellion, tout ce qui fait que ce n'est pas une confiture ordinaire, mais bel et bien magique.
La mathématique même confiturière, n'a pas de prise contre la poésie.
Pour les amandes, je connais le truc et j'adore ça!
@ Bof
SupprimerMais oui, je te ferai encore des tours de magie, ton enthousiasme fait tellement plaisir a voir!
@ Céleste
SupprimerJe parlerai de ta théorie à mon banquier la prochaine fois qu'il fera grise mine sur l'état de mon compte. Ca m'arrangerait parfois que ça puisse le séduire :-D
Molto baci sans les compter
Douterais-tu de la poésie intrinsèque des banquiers?
SupprimerIntrinsèque en bois, intrinsèque barré, intrinsèque sans provision...
Baci (dans le cou) endossables au porteur (pour faire valoir ce que de droit)
La poésie des banquiers me fait penser à celle des peintres monochronimiques...
SupprimerBizarre, je ne te savais pas une ascendance auvergnate...
Ti Bacio
Lol !
SupprimerUn très beau texte, Célestine. Je l'aime beaucoup. Tu décris des caractères à la fois forts et respectueux, attentifs, pleins d'une vitalité qui, il me semble, ne s'exprime que rarement dans la vie de tous les jours. Est-ce toi qui sais faire émerger cela par ta présence ?
RépondreSupprimerAlors là, tu poses une question, Pierre, à laquelle ma modestie naturelle m'empêche de répondre...
SupprimerTu me diras par toi même quand on se verra...si on y arrive!
Excellente question, Pierre !
SupprimerPour ma part j'aurais bien une idée, mais je crains de mettre à mal la modestie naturelle de not'fée...
;o)))
Jdirien...
Ça y est je suis déjà toute rouge. ^^
SupprimerPoser la question n'était qu'une façon de ne pas l'affirmer trop hâtivement, mais j'ai moi aussi ma petite idée là dessus, dussé-je te faire cramoisir ;)
SupprimerJe serai heureux d'en avoir la confirmation… si on y arrive.
Ça doit être parce qu'on est quasi voisins que c'est si compliqué...
SupprimerLol
Jolie jolie ton histoire, trois âges de la vie, deux parcours de femmes, la même vivacité, le même enthousiasme, toujours et encore!!! belle fin d'été à toi
RépondreSupprimerL'été s'étire et s'allonge mais il a été un peu bizarre cette année.
SupprimerEt le chemin de l'école, c'est pour lundi, je vais remettre en route mon cher et gros bateau...
je t'embrasse Brizette.
Je garde le contact des blogs, pas de souci, j'aime trop ça.
Si bien écrite cette rencontre, je me demandais si c'était une fiction ou la réalité.
RépondreSupprimerJ'espère que j'aurai l'entrain de la vieille dame quand ce sera mon tour, que je garderai toujours un peu d'âme de la fillette (pour la longueur des jambes je ne suis pas loin ;) ) , et que j'apprendrai de la poète Célestine !HELENE
C'est une vraie rencontre bien entendu...
SupprimerTu es un petit bout de femme, alors...Moi je suis une grande saucisse, on devait bien s'entendre...
Bises celestes
3 âges de la vie, et celle du milieu qui peut être rassurée de voir que prendre de l'âge n'est pas synonyme de décrépitude.
RépondreSupprimerAvoir des aînés de ce tonneau ne peut que rassurer. J'ai parfois l'impression qu'il y a plus de vivacité dans la génération de nos parents (Théodore Monod, Stéphane Hessel, Maurice Aubrac, et tant d'autres, tous morts debout bien accrochés à leurs convictions) que dans celle des sexagénaires...
Tu as pu voir aussi que la flamme qui t'anime et qui anime encore cette dame trouve un échos dans les yeux de la fillette. Puisse-t-elle avoir une Céleste maîtresse pour lui prendre la main et la guider sur le bon chemin,. parce que c'est fragile la flamme ardente d'un regard, la vie est parfois si corrosive qu'elle en terni l'éclat...
Ti bacio forte Sorellita
Stephane Hessel était un être extraordinaire, je l'ai vu une fois présenter son livre, j'avais été bluffée par son énergie.
SupprimerLa flamme qui m'anime est savamment entretenue par les petites paroles rassurantes et aimantes de mes amis.
Même que parfois je suis obligée de les censurer un tout petit peu quand ils se mettent à dévoiler des secrets un peu trop tôt sur la place publique... J'espère que tu me pardonneras ce crime liberticide.
Ti bacio anche Fratellino
Oups! Sorry little sister
SupprimerKiss
Ho purée j'ai dû te perturber outre mesure!
SupprimerC'est la première fois que tu me parles dans la langue d'Albion...
Tout va bien? Tu veux un remontant? Un p´tit bisou dans le cou? Un caramel mou?
Toi...parler anglais...c'est quand même extraordinaire!
Oui, tout va bien, merci. Je me contenterai de la proposition 2 :-)
SupprimerJ'aurai donc réussi à te surprendre... Mais je te promets de ne pas abuser
Au passage, avoue que Little sister, n'a pas le panache de Sorellita.
Ti bacio Ragazza
Là tu me places dans une situation cornélienne...oublierais tu mes quarts de sang irlandais et italiens...
SupprimerBaci
Comment oublier que tu as du sang irlandais dans les veines.....
Supprimerkiss
Mais quel billet, mais quel billet ! Tout y est, tout ce que j'aime, le fond, la forme (ah la forme..., Célestine tu es la reine). Et ce voeu si puissant d'avoir le bonheur et la fierté de ressembler à cette Miss Marple dans 30 ans....
RépondreSupprimerC'est bien ce que je disais à Jdissa, je suis rouge de confusion mais aussi du plaisir immense que me fait ton enthousiasme. Tu te souviens ce qu'on s'était dit à propos du village de centenaires chinois...
SupprimerJe suis toujours dans cette dynamique. On peut y arriver, et en forme en plus!
Cette vieille dame qui voyageait seule, qui conduisait sa voiture et faisait des projets de retrouver du travail, parce que, disait-elle, le travail c'est la santé, était un exemple pour tous ceux qui, à un moment donné, sont tentés de se relâcher, de se laisser aller...
Et quand tu loues mon écriture, je m'autorise tous les espoirs et les rêves les plus fous.
Merci Myo pour ton commentaire plein de flamme.
<3
Il est des jours comme ça, où la vie nous envoie un signe. Comme cette rencontre, après cette année qui t'avait bien entamée...
RépondreSupprimerOutre la beauté de l'atmosphère quasi magique de cette rencontre que tu décris avec tant de force et de poésie, je retiens ceci : "Rassurée de voir qu'il me reste encore tant de temps devant moi. Confiante dans mes valeurs. Apaisée comme un bateau qui aperçoit le phare dans la brume."
Et l'on se sent plus grand !
Que du bonheur !
Journée magique ?
:o))
C'est la vie qui est magique dans son ensemble. Même quand on est " entamé" comme tu dis, il existe un magnifique processus qui s'appelle la résilience, qui permet de reconstituer le réseau serré de notre tissu constitutif, de se reconstruire en quelque sorte, de se recharger en énergie.
SupprimerEt moi, ce qui me recharge, ce sont les relations humaines authentiques et profondes, même si elles ne durent que l'espace d'un très beau voyage...
Bises
Jdissa Jdirien
SupprimerAh ben vla ti pa qu'il confond maintenant la zone "pseudo" avec la zone " commentaire"
SupprimerY serait pas un peu upside down, celui ci ?
;-)))
"Upside down", not'fée ?
RépondreSupprimerIl est vrai que de mon côté je viens de vivre avec la dame de mes pensées deux jours qui m'ont transporté bien loin d'ici, peut-être comparables à ce que tu appelles parfois" le hors-temps"... Une bien jolie rencontre pleine de l'énergie que tu as reçu dans ta rencontre avec ces deux femmes...
Mâââgique !
Aurions-nous le même thème astral ? :oDDD
J'en suis bien contente pour toi, cher ami.
SupprimerQuant au thème astral, si tu as le même que moi, t'as pas fini de te battre avec ton mars en cancer!
Redoutable ce truc-là!
A qui le dis-tu ! :-D
SupprimerBaci
chair de poule à la fin de lecture, comme pratiquement à chaque billet que je lis chez toi.
RépondreSupprimerOn voit la scène, on touche l'émotion, et on s'imprègne de cette puissance de vie que tu décris si bien....
J'aime ......
Nous avons en commun l'hypersensibilité, chère Mel.
SupprimerTout le difficile réside dans la façon de la gérer...avoir des antennes, c'est bien pour aller vers les autres, en essayant de ne pas se les faire froisser a chaque fois.
Laisser parler son sixième sens m'aide beaucoup, en l'occurrence.
Merci de ton commentaire très émouvant.
Hello Célestine,
RépondreSupprimerA la lecture de ton billet, succulent comme cette confiture d'abricots, je ne peux qu'applaudir !
Semer ces valeurs dès l'enfance pour qu'elles restent en nous à vie. L'enfance est un terrain propice, une terre riche, qui donnera une belle récolte plus tard. Ca paraît d'une simplicité et d'une évidence...
"Bonjour-s'il vous plaît-merci", c'est beau de l'entendre, et on remarque tout de suite les enfants qui savent le dire naturellement.
Une scène de vie bien réelle même si elle sort tout droit de ton imagination. 3 périodes dans une vie, ça me fait penser aux Nymphés noirs...
Et être au "chômage" à 85 ans c'est pas si grave !
Bon we et gros bisous
Eh oui, ma Soene, la politesse, cette chose tant décriée, tant malmenée, tant dévalorisée de nos jours où l'on voit des journalistes couper honteusement la parole à leurs invités, ou leur poser des questions et ne pas les regarder quand ils répondent...
SupprimerEt pourtant, la politesse n'est pas que l'arme des faux-culs et des hypocrites. C'est le morceau de sucre qui aide la médecine à couler...
Quand je parle de graines de sésame, ce n'est pas un hasard. Un bonjour, un merci, un " je vous en prie" c'est quand même plus agréable dans les relations humaines qu'un borborygme de gougnafier...
Quant à la scène, elle n'est pas du tout sortie de mon imagination, je ne crois pas que j'aurais eu ce talent-là. C'est du vécu, ma belle, du beau et grand vécu.
Contente de te revoir, fille de l'air...
Bises célestes
J'aime cette expression, borborygme de gougnafier ou de ...gougnafiasse!!! et c'est pas du tout agréable dans les relations humaines...même pas moins....!
SupprimerJ'adore tes sorties de ces mots et expressions de la langue française d'antan qui sont parfois de vrais fléchettes à l'endroit des esprits à la noix du cocotier dénués ...d'esprits de galanterie, de bienséance, de bienveillance, que nous vivons de nos jours!!!
Bisous, bisous!!
Eh oui, que veux-tu mon cher ami, j'ai fréquenté tant d'auteurs qui manient le beau langage, il m'en reste forcément quelque chose. Et tu as raison de préciser que cette impolitesse notoire ne touche pas que la gent masculine. C'est un phénomène général.
SupprimerUne mère d'élève m'a dit un jour droit dans les yeux, en n'ayant pas du tout l'impression d'être impolie: " elle est bien votre école, parce que c'est pas le bordel. Quand c'est le bordel, c'est la decatombe"
Ciel ! Les bras m'en sont tombés...
Kiss
Ajouté à cette impolitesse,en la forme l'extrémisme du langage en le fond (comme le sujet de l'autre fois!), c'est noir ou c'est blanc, c'est une bonne école ou c'est le bordel, on connait pas d’intermédiaire! Pour sa "décatombe", elle a raison,ce n'est pas encore l'hécatombe!!!!!
SupprimerJ'avais quand même beaucoup aimé son néologisme, mot valise entre hécatombe et décadence ...et je l'avais repris dans mon billet " télé réalité "
Supprimer:-)
Belle illustration - qui plus est magnifiquement écrire - de l'intergénérationnel....
RépondreSupprimerUn conte-réel !
Cela rejoint qq expériences de même nature faites cet été lors de diverses rencontres....
Comme une espérance d'un monde en chemin de réussite.
Si, si ! L'humanité est sur cette trajectoire.... Ou alors elle n'a pas d'existence ni de raison d'être.
Seuls les journalistes-chroniqueurs-penseurs-de-malheur, à l'instar des prophètes de malheur bibliques (private joke!) prèchent le contraire, mais ce n'est pas par conviction... c'est juste que ça paye plus !
(suivez mon regard vers Cécile la Verte-déjà-blette).
J'aime cette belle idée Alain, que tu défends avec conviction et persuasion... Que l'humanité aille ( enfin ) vers un meilleur...
SupprimerOui le malheur fait vendre et la seule chose a faire est de ne pas tomber dans le panneau de la sinistrose aiguë...de chercher toujours en l'autre un appui même quand il est vieux, ou noir, ou petit...
Merci pour ce com plein d'espoir. Je prierai pour toi ce soir( private joke)
Un bel échange que j'aime partager ...
RépondreSupprimerBisou et bonne soirée :-)
Une rencontre hors norme aussi.
SupprimerEt c'est ce que j'aime particulièrement.
Je t'embrasse petite Marie
Mon cher Pierre,
RépondreSupprimerTu trouvais étrange cette habitude que j'ai toujours eu à écrire à ceux que j'aime même après qu'ils aient quitté notre monde. Mais je ne peux m'empêcher de te raconter ce doux moment vécu lors de mon dernier voyage en train. Dans le même espace le hasard avait rassemblé une maman et sa petite fille, une belle grande dame aux longs cheveux noirs et aux merveilleux yeux bleus et moi.
Au bout de quelques instants la maman nous quitta pour un long moment en me confiant sa petite fille et nous nous trouvâmes à trois.
La belle dame ( j'appris un peu plus tard qu'elle était institutrice) était joliment vêtue d'une gentille petite robe d'été à pois et chaussée d'une ravissante paire d'escarpins rouges. Elle avait l'air libre des femmes qui aiment marcher longtemps dans la nature et communier aux vents et au soleil. Elle était joliment bronzée et je crois que si tu avais été la tu n'aurais été insensible à son charme.
Très vite la glace s'est rompue entre nous trois : moi, la vieille dame, la délicieuse petite fille et la belle dame aux yeux de ciel. Nous avons parlé de tout et de riens sans freins, sans retenue et très vite nous nous sommes toutes les trois senties amies. Chacune à des moments si différents de nos vies nous avons partagés nos histoires, nos vies, nos envies, nos projets, nos espoirs.
Et dans ce monde de l'amitié où la porte est toujours étroite mais on on trouve plus que dans la caverne d'Ali Baba, nous sommes entrées déguster le bonheur de l'échange.
J'aurais aimé que tu nous vois. Tu aurais aimé ce bonheur et cette complicité. J'ai aimé ces deux femmes et tu aurais été conquis aussi.
J'ai envié la vie qui s'ouvrait à la petite fille et la plénitude de cette gentille maîtresse et le bonheur de ses élèves. Mais sans regret car j'avais aussi le sentiment de ma vie pleine et heureuse.
J'ai deux amies de plus et un amant au ciel à qui écrire sans fin. Que demander de plus ?
Je t'embrasse.
Rose
SupprimerVotre lettre est magnifique. Je ne suis qu'une enfant, et pourtant, quand ma maman est partie au bout du train, j'ai eu un petit peu peur de me retrouver en face de vous, une vieille dame que je ne connais pas, et c'est cette autre dame a la voix douce qui m'a souri et mise en confiance.
Je vous ai écoutées parler, et tout a coup j'ai réalisé que j'allais devenir une femme, moi aussi, que je ne resterais pas toute ma vie une petite fille dont les jambes ne touchent pas le sol quand elle s'assoit.
Et je me suis dit que j'aurais très envie de vous ressembler, plus tard. Parce que je vous ai trouvées belles.
Elisa
^^
SupprimerEt à l'extérieur du wagon volaient cent papillon.
SupprimerL'un s'envola et vint se poser sur un écran.
Loin, trop loin un homme en fit le bonheur de son après-midi.
Poésie de l'instant...
SupprimerAdmirable trait d'union comme toi seule sait les écrire.
RépondreSupprimerheureuses les femmes puissantes et à la fois et fragiles.
bises♥
C'est une très jolie métaphore que celle du trait d'union.
SupprimerJe prends!
♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥
RépondreSupprimerPlein de bisous aussi...
SupprimerPeut-être qu'à l'instar de Marie Ndiaye, tu va recevoir un Goncourt des blogs en rapport avec ce billet !! ;)
RépondreSupprimerLa relève est assurée. Enfin c'est ce que tu laisses entendre. Les rencontres ferroviaires m'ennuient, aussi je voyage le plus souvent en "solo". Mais tu me laisses l'espoir que tout peut arriver, damned !
"Apaisée comme un bateau" alors que tu étais dans un train la métaphore est osée, du Célestine pur jus!
Le Goncourt des blogs...bigre, je ne savais pas que ça existait.
SupprimerJ'avais parlé de ce très beau livre de Marie N. ici
http://celestinetroussecotte.blogspot.fr/2009/11/une-femme-puissante.html
Les rencontres ferroviaires t'ennuient? Elles peuvent pourtant être très belles,
comme dans un certain poème d'Antoine Pol... ;-)
Bises
Très jolie histoire. Et belle illustration fruitée. Bravo
RépondreSupprimerBienvenue chez moi, Prune.
Supprimerje te rajoute à mon totem.
Reviens quand tu veux
Une Prune sur un Totem franchement, est ce bien sérieux ? ;)
SupprimerQu'est-ce qui est sérieux en ce bas monde? ;-)
SupprimerDeux rencontres précieuses!
RépondreSupprimerEt quel talent tu as pour les narrer et pour en tirer une si belle philosophie!
Oui, chère étoile, il est des rencontres précieuses...
SupprimerEt j'y crois beaucoup.C'est ma philosophie de vie: un chemin...où l'on fait des rencontres qui influencent notre route constamment.
Bisous célestes
Je suis arrivée aujourd'hui chez toi en ayant utilisé un moyen de transport très courtoisement proposé par Bleck ;)
RépondreSupprimerBien sûr Bleck que je connais Célestine pour la côtoyer chez l'amie Asphodèle. C'est un réel plaisir de bloguer dans cette ambiance courtoise et chaleureuse, tout comme de t'avoir lue Célestine.
Une bien belle histoire, comme il ne s'en vit plus beaucoup de nos jours hélas!!!
Merci Célestine pour ce partage!!!
Je te souhaite une bonne rentrée en espérant te retrouver prochainement dans les Plumes d'Asphodèle.
Bisous.
Domi.
Merci Dom je n'ai pas vraiment compris cette histoire de moyen de transport, surtout dans un billet qui parle de train (hi hi) mais j'apprécie Bleck et toi pour votre humour.
SupprimerLes plumes...ah oui alors!
Bisous
J'ai un train de retard, j'ai donc 3 billets aujourd'hui pour le prix d'un, et je découvre celui-ci qui porte magnifiquement ses deux années!
RépondreSupprimerJolie rencontre que celle d'une vieille dame piaffante, nez au vent, d'une petite fille impatiente de grandir et d'une femme dans sa plénitude, femme à l'écoute, femme conteuse... Le même fruit, à différents stades de maturité, la passion pour la vie faite femme. ♥
C'est chouette que tu suives mes liens.
SupprimerOui ce fut une belle double rencontre.
Merci merci, tout plein tout plein...
Bisous :-)🦋
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