Un petit garçon a tracé de sa main ce message que j'ai trouvé aujourd'hui dans la cour. Était-ce le brouillon de son amour, qu'il a jeté,(le brouillon,pas son amour) après avoir recopié soigneusement ses vers?
Se l'est-il fait subtiliser par des copains indélicats et lourdauds se moquant de lui, comme on peut le faire à dix ans, parce que "les filles c'est des cloches, et que l'on envoie des chewing-gums mâchés à tous les vents"?
Est-ce le vent mauvais, justement, qui l'a emporté alors qu'il s'apprêtait à le faire passer discrètement sa dulcinée?
Ou bien, pire des hypothèses, celle-ci n'a-t-elle eu pour ces lignes qu'un regard mi-dédaigneux, mi-cruel, avant de le jeter par terre, brisant ainsi le coeur de ce pauvre amoureux?
Je ne le saurai jamais.
Mais j'ai été terriblement émue par cette trouvaille.
J'aurais voulu dire à cette Clara: "Ne sais-tu pas la chance que tu as d'inspirer de si belles choses à la plume d'un garçon qui n'a d'yeux que pour toi? Ne méprise jamais l'amour d'un poète. Au contraire, regarde-le comme un trésor et souris à la vie de t'avoir rendue aimable et belle."
Mais je ne mènerai pas l'enquête.
L'amour doit être respecté dans son mystère et sa beauté absolue.
Et de toutes façons, il y a sept Clara à l'école...Et au moins soixante-quinze petits garçons qui ne maîtrisent pas encore le verbe être au présent...
Ça c'est une des premières lettres à Clara où on lui dit qu'on va décrocher la lune. Dans les suivantes, on tentera de lui faire comprendre que finalement ça ne se fera sans doute pas parce qu'il y a de l'orage et qu'on a rangé la fusée au garage.
RépondreSupprimerJe le savais ! Chocapic, vous n'êtes qu'un vil séducteur !! (C'est Célestine qui le dit !! )
SupprimerTous les hommes sauf Cédric...
SupprimerN'écoutez pas Cédric, Fernand, c'est un vil intrigant! ;-)
SupprimerCédric est un intrigant de la pire espèce. Il pratique la drague par l'absurde. C'est très déstabilisant. Il tente des choses, il avance ses pièces, mais on ne sait jamais très bien où il veut en venir.
SupprimerFernand, vous savez très bien que je ne le sais pas moi-même !!
Supprimer( Et il est à noter que je ne pratique la drague par l'absurde que depuis que je vous connais !! )
Vous êtes touchants tous les deux! Bon tous les hommes sont de vils séducteurs, sauf ceux qui viennent sur mon blog.*_*
SupprimerVous savez séduire les hommes, Célestine, surtout ceux qui viennent sur votre blog!
SupprimerC'est normal, il ne vient que des hommes charmants sur mon blog!
SupprimerMerci, cher ami, Je prends ça comme un compliment.
Mais il y a aussi beaucoup de femmes qui viennent ici. Je pense que je séduis tout le monde...C'est ça le charisme!
(Bon c'était la minute narcissique, ici Célestine,à vous les studios)
En réfléchissant sur le titre "précoce", je me demande si l'amour peut être précoce! Quand le coeur bat pour quelqu'un, nul besoin de s'encombrer d'âge!
Supprimerje te propose:"le petit mot d'amour"
Ici bizak à vous les studios!!
Les enfants qui s'aiment s'embrassent debout
RépondreSupprimerContre les portes de la nuit
Et les passants qui passent les désignent du doigt
Mais les enfants qui s'aiment
Ne sont là pour personne
Et c'est seulement leur ombre
Qui tremble dans la nuit
Excitant la rage des passants
Leur rage, leur mépris, leurs rires et leur envie
Les enfants qui s'aiment ne sont là pour personne
Ils sont ailleurs bien plus loin que la nuit
Bien plus haut que le jour
Dans l'éblouissante clarté de leur premier amour
Prévert, bien sûr
Bernard
Quel beau poème, que je connais mis en chanson et interprété par Montand, je crois...A moins que ce ne soit Mouloudji.
Supprimermerci en tous cas, il colle bien au sujet de mon billet.
Une petite merveille qui me fait un bien fou, merci à la maitresse et au petit garçon !
RépondreSupprimerClara
Eh oui, le petit garçon n'est plus amoureux de la maîtresse...
SupprimerPrécoce et très attendrissant, en effet !... Et qui sait ? Peut-être ce poète en herbe sera-t-il, dans une quinzaine d'années, le nouveau Brel ? :~)
RépondreSupprimerJe ne connaissais pas cette chanson...
SupprimerCa me fait penser à ma copine Olga qui dit toujours que quoi que l'on dise, quoi que l'on fasse,il y a toujours une chanson qui correspond (et c'est vrai, on se tape des bons délires le matin dans la salle des maîtres)
Merci pour ce moment de tendresse que je me suis permis de signaler aux lecteurs de mon blog.
RépondreSupprimerJe suis allé te rendre une petite visite...Merci pour ce lien, je suis touchée.Ma copine Soène appelle ça une traboule, mais c'est normale, elle est (L)yonnaise...
SupprimerJe comprends ton émotion et la partage: c'est touchant et adorable!
RépondreSupprimerSi tu'm crois pas, hé!
Gare ta gueule à la récré !!
Mais je te crois! les durs qui maravent à la récré ont souvent le coeur tendre
SupprimerDamned, démasqué !!! ;)
SupprimerChuis trop forte!
SupprimerQue de jolies histoires nous pouvons nous raconter à partir de quelques mots d'amour <3
RépondreSupprimerMerci de ce partage, Célestine!
Eh oui, c'est tout le pouvoir évocateur et onirique de quelques mots posés négligemment sur un coin de table ou de piano...
SupprimerC'est trognon!
RépondreSupprimerN'est-ce pas!
SupprimerTu m'as fait sourire ... et rire ... Merci Célestine !
RépondreSupprimerNous en savons parfois plus sur certains que leurs propres parents ...
J'ai découvert il y a peu que mon grand adorait la poésie, nous avons ensemble composé des alexandrins ... Je ne me doutais pas que la poésie classique l'inspirait, lui si en accord avec son temps ... Un beau moment de partage ... et de fierté pour moi.
Je ne t'apprends pas, quand même, que la poésie est dite "classique" parce qu'elle n'a pas d'âge,et qu'elle est constamment en accord avec le temps...Ton fils est un connaisseur, mais pourrait-il en être autrement?
SupprimerC'est une des beautés de notre métier que de nous émerveiller de ce que nos élèves nous donnent à voir et à entendre
Merci pour cette fraîcheur en ce matin encore tout gris et pluvieux. Magnifiques enfants et grands chagrins quand leur "meilleure copine ou copain" les dédaigne pour une autre. Les amours enfantines sont si belles et si touchantes. Merci pour ce partage Célestine. Je t'embrasse
RépondreSupprimerPour ma part, je ne vois pas de différence entre les amours enfantines et les grandes...Les joies et les chagrins sont les mêmes. Mais la fraîcheur est certainement le petit plus qui manque à nombre d'adultes qui se prennent trop au sérieux...
SupprimerEt ma chère petite Clara apprête toi à partager cet amour là avec d'autres filles, les muses, les poètes les usent vite en général...
RépondreSupprimerMoi, je crois que j'aurais été cruelle alors, car si j'aime lire les poètes, j'ai toujours détesté les beaux parleurs ;-)
Ça sent le vécu et le désabusement, tout ça...que pourrais-je dire, en accord avec mon optimisme fondamental, si ce n'est qu'un jour viendra, un jour où tu rencontreras l'exception: un vrai poète, et non un beau parleur...
SupprimerChère petite Marie que je sens égratignée par la vie...je t'embrasse.
Ainsi donc "en vrai" tu t'appelles Clara ?
RépondreSupprimer:-))
Et sinon ...
J'aurais volontiers une interprétation psychanalytique : un acte manqué.
Un acte manqué, peut-être, mais de qui?
SupprimerDe l'auteur qui l'aurait perdu, ou de la destinataire qui aurait manqué sa poche?
Elsa et Louis...
RépondreSupprimerAbélard et Héloïse...
Roxanne et Cyrano
L'amour est enfant de bohème....
Ce matin je suis bien loin de Jacob et Delafon....
Ah, oui, les couples mythiques de l'Amour avec un A majuscule, majestueux, magnifique... j'aime mieux ça qu'un problème de baignoire qui fuit!
SupprimerHeureuse Clara qui est sa raison de se lever... ce petit a tout compris déjà, il se lève et se réjouit de venir en classe pour voir... Clara!
RépondreSupprimerC'est mignon "comme tout"... si on pouvait toujours sentir les choses aussi nettement, et oser les dire!
Finalement, je crois que j'ai toujours neuf ans dans un coin de ma tête.Parce que moi, j'ose.
SupprimerC'est tellement touchant !!!!!!!!!!
RépondreSupprimerJe te souhaite une belle journée,
Bizzz Laure
Un jour, ta princesse recevra des petits mots comme celui-là, que tu retrouveras au fond de son cartable. Et ton coeur de mère fondra une fois de plus...
Supprimerbisous Laure
Une bribe d'amour qui vole en éclat! Saura-elle un jour, la Dulcinée, d'un passage furtif d'un prince de coeur éconduit!
RépondreSupprimerJe préfère imaginer que c'est le vent qui a envolé le billet doux...
SupprimerD'accord avec toi, Célestine au coeur d'or, pleine de doceur et magnanime sur les mots!
SupprimerD'or ou de guimauve, c'est selon...
SupprimerC'est touchant ! Touchant et magnifique !
RépondreSupprimerIl y a au moins soixante-quinze petits garçons qui ne maîtrisent pas encore le verbe être au présent... mais il y en a beaucoup moins qui mettent des ronds sur les "i" et sur les "j" et ce petit amoureux serait facilement identifiable. Mais tu as entièrement raison de ne pas vouloir mener d'enquête, "l'amour doit être respecté dans son mystère et sa beauté absolue"
Merci pour ce joli partage.
Pour maîtriser le verbe "être" au présent, certains mettent toute une vie, et d'autres, ceux qui restent dans le verbe "avoir" n'y parviennent jamais.
SupprimerMon métier, ma passion, consiste aussi à faire passer les messages subliminaux qui se cachent derrière les règles de grammaire...
Quelle belle déclaration d'amour... on en a tant besoin dans la vie de tous les jours... petite tranche de vie qui me va droit dans le coeur, merci Célestine
RépondreSupprimerUne des raisons de me lever le matin pour partir faire ce boulot ...
SupprimerEt pourquoi faudrait-il que ce soit un garçon? Les petits ronds sur les I n'ont-ils pas une dominante féminine? :-)
RépondreSupprimerAh si les parents de Clara avaient eu la sagesse de l'appeler Cunégonde, il n'y aurait pas eu de suspens quant à la destinataire de ce petit mot, si frais, si doux, si beau.
Baci
Non, toi aussi tu t'y mets à faire de l'homophilie systématique?
SupprimerMon petit doigt me dit (et aussi quelques années d'expérience et d'étude de la psychologie enfantine, Piaget, Wallon,ah!les longues soirées d'hiver à l'école normale à potasser leurs pavés!) que c'est quand même bien un garçon qui a écrit ces mots là (enfin, qui les a conçus, mais peut-être s'est-il fait aider d'une copine pour la mise en forme, cela aussi, ça se voit dans les cours de récré)
(Ce qui expliquerait les ronds sur les "i" à moins que le petit garçon ait en lui une homosexualité latente qui se traduirait assez comme ça au niveau de l'écriture.En ce cas, Clara risque de déchanter dans 4 ou 5 ans)
Mais je ne suis pas experte en graphologie...
Je ne pense pas me tromper, par contre, en disant que l'homosexualité ne se révèle pas si tôt, même si on a déjà quelques signes annonciateurs à cet âge-là.Par exemple, une attirance anormale pour les filles quand on est un garçon, et vice versa. En général, c'est au moment de l'adolescence que ça s'inverse et que l'on se sent attiré par le sexe qui nous repoussait au départ.)
Cela dit, tu as raison pour Cunégonde, mais le suspense, lui, serait resté entier quant à l'auteur de la lettre...
Je suis juste un brin provocateur (je laisse l'immensité de la chose à Ferré)...
SupprimerPour connaître l'auteur de cette lettre, il aurait alors suffit de voir qui regarde Cunégonde avec des yeux enamourés. Mais la poésie y eu beaucoup perdu.
Adrienne a la même interrogation que moi, mais elle arrive à une conclusion plus cruelle. Faire une blague de ce genre, ce serait pervers.
Je me suis juste laissé bercer par les mots, et les belles images qui me sont venues en trouvant ce billet doux.
SupprimerIl faut dire que la veille, j'avais dû faire une photo témoin de la main d'un élève (avant qu'il fasse disparaître la preuve en se lavant les mains)sur laquelle un petit malin avait écrit quelque chose de beaucoup moins romantique...une expression signifiant que la mère du pauvre garçon s'adonnait à des activités d'un commerce de son corps que la morale réprouve... Alors, la poésie, à côté, ça m'a réconciliée avec le genre humain...
Là je te comprends:-)
SupprimerC'est trop mignon. Je comprends que tu sois émue !
RépondreSupprimerMerci à toi de partager avec nous !
Des bises du mercredi.
Ps : j'espère que ces mots sont arrivés jusqu'à l'intéressée. Il promet ce petit poète en herbe ! Il risque d'en faire craquer plus d'une !
Eh oui, ce qui tendrait à corroborer la théorie de Marie Ochka et Fernand Chocapic(voir plus haut) théorie que, éternelle naïve optimiste, je me refuse à envisager:(bien qu'ayant souffert de certains beaux parleurs)
Supprimerles poètes ne seraient donc que de vils séducteurs...Peut-être que tous les hommes le sont, et à ce moment-là, pourquoi ne pas préférer un emballage subtil et délicat, plutôt que de lourds sabots?
Non, je ne dirais pas que les poètes ne soient que de vils séducteurs... peut-être naïve je suis, hein !
SupprimerEn tous cas, c'est toujours plus agréable que de gros sabots !
C'est de saison... sur les blogs aussi. Je te conseille un p'tit tour ici http://journaldunepe.over-blog.com/article-il-y-a-des-signes-qui-ne-trompent-pas-116960952.html
SupprimerBon, on est deux!
Supprimer
RépondreSupprimerPuisqu'il semble être dans l'air du temps de convoquer le mot "choc" à tous bouts de champs — les communicants croient avoir trouvé par ce mot le remède à tous les maux dont ils nous accablent, omettant stupidement de leurs retraites bien à l'écart du monde réel sous les ors de notre république, que nous ne sommes pas dupes — me voici à mon tour plus que sensible à un "choc". Et quel choc !
Le poème de ce jeune garçon d'un dizaine d'années exprime en peu de mots choisis le doux et éclatant aveu d'une noble âme, il déplie en quatre vers forts les lumières qui enluminent son 'amour-toujours' sous le soleil et la lune ; et s'il se lève, tout comme le font ces astres, c'est pour aimer.
Je ne connais pas plus beau message d'amour, de paix, de fraternité.
On ne remerciera jamais assez C.Troussecotte d'avoir choisi de partager cet instant d'exceptionnelle fraîcheur qui réconcilie avec l'espérance
Oui, au-delà des maladresses orthographiques, ce poème a chanté à mon oreille comme un quatrain de Ronsard. C'est une ode à la vie, les éléments cosmiques auxquels je suis si sensible sont bien en place, tout n'est qu'ordre et beauté dans ce cycle infini des levers de lune et de soleil, et l'on sent bien la concomitance entre l'homme et l'univers quand l'amour le transcende et le fait toucher au sublime. Même le prénom de la dulcinée est une promesse de lumière.
SupprimerBref, si mon œil de lynx et mon esprit curieux assortis de ma grande conscience écologique ne m'avaient pas fait ramasser ce papier qui traînait, la face de ce mercredi en eût été changée.Je frémis à l'idée qu'il aurait pu finir à la corbeille.
En revanche, je préfère quand vous m'appelez Célestine, comme tout le monde.
;-)
SupprimerJe ne doute pas que vous ne connaissiez par cœur cette très traditionnelle histoire anglaise dont l'humour me laisse toujours pantois et dont la chute est : - "Doctor Livingstone, I presume ?
Oui, nous n'avions pas été présentés jusqu'alors aussi m'en tenais-je à la courtoisie et aux bonnes mœurs. Mais je souscris volontiers à votre invite, Célestine !
You're so british!
Supprimertu n'as pas envisagé que ce soit l'écriture d'une fille? jamais je n'ai vu un garçon mettre ces petits cercles à la place d'un point sur le i...
RépondreSupprimerou que ce soit un devoir imposé par une de tes collègues à l'occasion de la Saint-Valentin?
ou que ce soit une blague? on écrit à une fille en signant du nom de quelqu'un d'autre, pour voir ce qui se passera... ;-)
Pour le premier point, voir mon commentaire à Blutchiamo
SupprimerPour le second, ça se pourrait, mais comment ce papier aurait-il traversé quasiment deux mois intact pour se retrouver dans la cour?
Quant au troisième point, le message n'est pas signé, ni du nomde son auteur, ni d'un autre. Je ne crois pas à la blague, c'est plutôt le style des ados, non?
Bref, étant une incorrigible romantique je n'avais envisagé aucune des trois hypothèses...
Jack Précoce?
RépondreSupprimerC'est qui? Un de tes amis?
SupprimerDommage mon cher Jules que tu ai perdu ce papier. C'est un premier essai. Ce n'est déjà pas mal. Je ne te ferai pas l'affront de te dire que comprendre les femmes, quel que soit leur âge est une chose bien compliquée. Par tes mots que certains diront maladroits et que d'autres ne verront que tendres, je sais que tu l'as déjà constaté. Et pourtant, cette Clara t'attire. Tu voudrais être son ami. Tu rêves parfois même qu'elle ait pour toi une tendresse toute particulière. Prends patience mon ami. Continue de travailler tes vers. Peaufine tes images. Recherche des comparaisons. Cent fois sur le métier tu remettras ton ouvrage mais tu verras au bout ton talent récompensé. Tu sais les femmes n'aiment pas les beaux parleurs. Elles veulent ,quand on s'intéresse à elles, sentir au plus profond la vraie sincérité. Mais toutes ces choses étant acquises elles auront plaisir à savoir que tu as pris le temps, que tu as cherché les mots, que tu as tenté de percer le secret qui les entoure. Et si tu réussis à vaincre ces obstacles. Si tu triomphe de toutes les adversités, tu auras peut- être un jour le privilège de savoir qu'elles t'aiment aussi pour tes mots. Crois-moi c'est là chose assez rare pour que tu ne regrettes jamais ce papier abandonné dans la cour et qui va te couter maintenant de la part de tes congénères une théorie de moqueries, de railleries qui ne sont, tu t'en doutes, que dictées par la jalousie imbécile de celui qui aurait voulu mais qui n'a pas, face aux autres, osé ni voulu.
RépondreSupprimerAh! C'était donc Jules!Le champ de mes investigations se rétrécit...Il n'y a que trois Jules à l'école...
SupprimerTrès belle leçon de vie, en tous cas. Digne de Kipling.
Et si un jour l'une d'entre elles te fait souffrir par son mépris, tu viendras à ton tour rejoindre le cercle des incompris, dont est pleine l'histoire delà poésie.
RépondreSupprimerSigné : un de tes prédécesseurs.
Du mépris? Quand il n'est question que d'amour? Il y aura sûrement un malentendu que Jules devra dissiper plutôt que de souffrir.
SupprimerC'est tellement mignon, touchant! Pourvu que Clara réponde que le soleil brillera tout l'été... Un bien joli poème, un bien touchant poète!!
RépondreSupprimerOn ne peut s'empêcher de penser aux frimousses des petits garçons et des petites filles que l'on connaît.N'est-ce pas Brizou?
SupprimerFraicheur de l'enfance, élégance de l'innocence. Le temps passe et le cœur s'use au fur et à mesure que l'enfance s'éloigne.
RépondreSupprimerJe passe moins sur les pages que j'aime. Le temps là aussi use l'âme du poète. Et il n'y a pas que le manque de printemps qui noircit l'esprit.
Je reviendrais, je le promets, quand le cœur aura trouvé assez de repos pour battre de nouveau.
Amitiés.
Je suis d'autant plus touché que tu sois passé. Juste sur ce billet qui parlait de poésie...
SupprimerPrends le temps.
Rien ne presse.
C'est tellement touchant et joli ! Une pincée de poésie et de douceur après une journée de brutes !
RépondreSupprimerOui, c'est un peu ça. Ça m'a fait fondre...
SupprimerUne sourcilleuse côté orthographe sans doute...
RépondreSupprimerSi si, il s'en trouve encore !
Oui, mais alors il faut bien chercher!
SupprimerA part quelques maîtresses d'école à l'ancienne, j'ai bien peur que tout le monde s'en moque...à commencer par nos chers médias!
Et pis, quand on aime, on ne compte pas (les fautes d'orthographe)
Hello Célestine,
RépondreSupprimerJe suis une "sourcilleuse" de l'orthographe !
C'est mignon, mais à 10 ans, presque prêt à entrer au collège, on fait encore tant de grosses fautes ?...
Et cette écriture penchée sur la gauche, ça m'interroge aussi...
Ce n'est donc pas un petit garçon que tu connais, sinon tu aurais reconnu son écriture !
Bisous dans le gris
Je penche pour un élève de Ce2.
SupprimerDix ans, c'était pour faire l'allusion à la chanson de Souchon...
Sinon l'écriture penchée je ne vois pas ce que ça peut vouloir dire.
Un enfant nostalgique du passé, déjà?
Bises Soene. Moi aussi je suis une sourcilleuse de l'orthographe. Mais ça tient du combat contre des moulins a vent...
Je ne sais ce qu'a répondu la belle. Aujourd'hui, les garçons (du moins certains) sont parfois plus sensibles que les filles - admirez ma prudence :-)
RépondreSupprimerPeut-être ne vaut-il pas mieux connaître la fin de l'histoire parce qu'elle est trop cruelle ? Les blessures des enfants nous marquent à vie !
J'ai écrit à ce sujet une histoire (vraie) qui prête à sourire à condition qu'on n'y soit pas impliqué : http://saravati.skynetblogs.be/archive/2008/10/05/premiere-deception.html
L'enfance n'est que le brouillon de l'âge adulte: mais parfois, en écriture, le premier jet est meilleur que les suivants...(cf l'exemple n° 1:"Belle marquise, vos beaux yeux me font mourir d'amour)...
SupprimerMerci de ton témoignage.L'histoire est triste mais belle.
il est pourtant si courant de voir l'âge adulte détruire les rêves d'enfants que je vois pluss de fraicheur que de "brouillon" pour cette période de la vie...
SupprimerBaci
RépondreSupprimerMais c'est quoi tout ce verbiage ! Le sujet, c'est la poésie oui ou non ?
"Tout ce train là me blesse
Car c'est à vous commentateurs que je m'adresse
Il y a dans ces quatre vers toute la poésie de l'univers !
Ouvrez vos cœurs je vous prie
Fermez vos yeux je vous supplie
"Clara ... tu est ma fiancée "
...Ma fille en C
Excusez mon emportement." J'enrage..."
et relisez cette poésie
Clara
Mais qu'arrive-t-il donc à notre cher Nuage?
SupprimerJe me vois là-dessus éprouver quelque ombrage
Car enfin, mon ami, chacun en ce lieu
Peut enfin s'exprimer avec les mots qu'il veut
Je comprends que la rage puisse vous troubler
J'ai moi même en ces vers trouvé de quoi rêver
J'ai ressenti l'amour de ce cher petit homme
Mais il va des commentateurs comme des pommes
C'est la variété qui rend beau le panier
Pas de quoi s'énerver, vous répondrai-je en somme
Laissons-la le débat et cueillons dans nos mains
La fraîcheur de ces mots tendres et enfantins
La force de l'amour qui, de New-York à Rome,
Et de Liège à Pékin nous laisse éberlués.
(Sonnet diplomatique sinon académique)
C'est beau, il faut les oublier les fautes d'orthographes. Par contre je penche moi aussi pour une fille. Les petits ronds à la place des points c'est typiquement féminin non ?
RépondreSupprimerFille ou garçon, quelle importance, finalement? Puisque c'est beau, tu as raison...
SupprimerLa mienne , ma Clara a toujours été la seule au lycée ... elle était plutôt fière
RépondreSupprimermais après ... y'en a eu une palanquée
j'aime la fraicheur de ce billet , c'est beau d'écrire l'amour avec des mots d'enfant ..
J'arrive à la bourre sur ce billet mais je ne suis pas bien loin ma Célestine
Jeanne,tu n'es jamais à la bourre! Personne n'est jamais à la bourre chez moi.
SupprimerJ'ai des commentaires qui tombent tous les jours sur des billets que j'ai écrits il y a quinze jours, ou six mois, ou deux ans...et je réponds toujours.
Je sais que tu n'es pas loin tu es là, à portée d'Iphone, et surtout reliée à moi par ce fil secret qui vibre à haute fréquence...Celui qui fait que nous sommes sur le même nuage, la même planète.
Tu as vu Clara,
RépondreSupprimerOn les a fait rêver.
Ils vont fantasmer un bon moment.
Je t'avais bien dit que les adultes, ils ne demandent qu'à rêver.
On se voit demain pendant la gym ?
Jules
Oui, surtout les adultes un peu naïfs comme moi, toujours prêts a rêver pour agrémenter un quotidien parfois trop pâle...ces adultes-là sont la proie rêvée des marchands de rêves et des blagues faciles...
SupprimerMais Jules et Clara ne sont que des enfants, ils ne voient pas le mal.
On n'est jamais QUE des enfants. On est des enfants, c'est la meilleure des situations.....et on aime les vrais naïfs.
SupprimerClara et Jules
Quelle trouvaille!
RépondreSupprimerJ'avais eu la même surprise l'an dernier mais moi(vilaine curieuse)j'avais mené une vaine et discrète enquête pour trouver le jeune tricoteur de mots.
Dommage ! J'aime cultiver les petites fleurs. Je lui aurais ouvert quelques belles pages de frères d'âme. Je l'aurais pris dans ma classe, un jour, peut-être, pour qu'il offre à la maîtresse et à ses élèves l'émerveillement de ses vers .
De toute manière, chaque année je trouve toujours une poignée de poètes dans ma classe, étonnés d'entendre le bruit des rimes qui s'entrechoquent!
Oui une jolie trouvaille, je ne pensais pas qu'elle plairait autant à mes lecteurs...j'en suis toute surprise moi-même.
SupprimerL'amour est décidément un lien universel.
Oh! comme j'aurais aimé recevoir un joli poème comme celui-là lorsque j'étais une petite fille! Remarque même encore aujourd'hui j'aimerais....:-)!
RépondreSupprimerOui, c'est bon d'être une muse...c'est même enivrant.
SupprimerQuel bel article Célestine, original , émouvant, que les fautes d'orthographe peuvent être belles finalement.
RépondreSupprimerSi Clara était une femme d'âge adulte, ces mots d'amour auraient flatté son égo et son narcissisme, cela est certain. Pour les reste, effectivement, ce garçon est bien précoce, il n' a pas fini d'en baver le pauvre...ou pas.
C'est amusant de voir comment chacun projette sa ppopre image de l'amour et des relations humaines sur ces quelques vers enfantins...
SupprimerDécidément je préfère à tous tes exercices littéraires tes billets qui sortent du cœur, comme celui ci
RépondreSupprimerQue c'est émouvant, fautes ou pas d'ailleurs... Ca me console de savoir qu'il y a des poètes en herbe dans les cours de récré, prêts à prendre la relève un jour prochain ! Et les premiers émois (ha le "vert paradis des amours enfantines") sont empreints d'une grâce inoubliable ...
RépondreSupprimerBises Célestine ! :D
L'innocent paradis, plein de plaisirs furtifs,
SupprimerEst-il déjà plus loin que l'Inde et que la Chine ?
Peut-on le rappeler avec des cris plaintifs,
Et l'animer encor d'une voix argentine,
L'innocent paradis plein de plaisirs furtifs ?
Merci d'avoir fait référence à ce poème que j'adore...Bises ma belle
ça me va droit au coeur, ce petit mot: ce prénom m' est cher et j' imagine bien un petit garçon lui écrire ce genre de choses.
RépondreSupprimerQuelle joli prénom pour une fille...Lumineux comme une source...
SupprimerDu vent, Clara, du vent... Les mots, c'est du vent !
RépondreSupprimerD'ailleurs c'est certainement le vent qui arracha ce billet des mains de l'enfant.
Supprimer"Parole, parole, parole, parole, parole
encore des paroles que tu sèmes au vent..."
Oui tous les mots sont du vent...et nous ne sommes que de la poussière.
Mais y croire encore et toujours, c'est mon credo. Sinon je ne serais pas là.
Tant pis, j'accepte d'être parfois déçue, pour avoir l'ivresse d'inspirer de si jolis mots.
Bonjour,
SupprimerOui, alors...hum... je reviens, là, comment l'exprimer, parce que finalement, non.
Comment dire, mon avis a changé. Ça arrive parfois. Tout ça à cause d'un petit message de 3 mots dans un court mail.
Mots, écrits ou murmurés, je vous aime. <3
C'est dommage cette bourrasque de vent, chère petite Clara.
Tu as trouvé l'Amour?
SupprimerJe m'en réjouis au plus haut point.
^_^
Une clairière. J'ai trouvé une clairière.
SupprimerGénial! j'adore l'idée.
Supprimer« Qu'un porte les fotes quand elles vienne du choeur !
RépondreSupprimerAile non pas besoin Depardon, parée sens !
Je ne maitrise pas l'or trop grave, ou du moins pas encore toute à fée !
J'ai toujours et en corps mes culottes courtes mais un jour, moi aussi je serai grand ! »
J'aurais pu écrire ces mots mais en toute honnêteté, j'avoue que mon compteur affiche un peu plus que l'âge de la récré. Des mots, il m'en manque, certes.
Surtout depuis qu'un jour, j'ai repoussé les avances d'une petite fille blonde. Nous ne parlions guère la même langue. Elle était d'ici, je venais d'ailleurs... nous ne nous sommes compris que des années plus tard. Nos chemins s'étaient croisés une seconde fois, trente plus tard, et en ce carrefour de nos vies nous avons beaucoup échangés. Des mots en cascades, des sourires complices, sans doute une larme cachée.
Ce dont je me souviens, c'est qu'elle m'a quitté sur un baiser. Elle m'avait pardonné, elle avait compris mon histoire. Je ne l'ai jamais revue...
C'est ma plus belle histoire de récré.
Elle s'appelait Janine. Elle avait cinq ans.
PS : Je suis passé ici sur l'invitation d'une Lilloise très curieuse. Elle veut tout savoir de moi, et surtout du petit garçon que j'étais ! Elle veut connaître mon avis sur ce charmant billet.
Décidément, je ne comprendrai jamais les femmes !
Que dire de plus que "C'est beau l'amour..." soupir!
Supprimer
RépondreSupprimer"C'est beau l'amour..." soupir!
Le poème extraordinaire "à Clara" aura suscité bien des commentaires, des avis, des errements, des espoirs et que sais-je encore. Jamais peut-être - vous nous le direz, Célestine - billet ne fut l'objet de tant de mots semés aux vents de printemps. Je vois dans votre phrase mise en exergue la seule et la plus belle des conclusions qui s'impose. Ces quatre mots d'une grande banalité finalement sont "le point rouge qu'on met sur l'i du verbe aimer".
Ah oui ! "C'est beau l'amour..." soupir!
Oui j'avoue que ce billet a reçu beaucoup de commentaires, égalant celui-ci...
SupprimerUn billet, mais à tout prendre, qu'est-ce?