Grand chambardement chez Asphodèle, pour l'avant-dernière, ce ne sont pas moins de trois lettres qui se retrouvent ensemble, après un débat animé!
Yole – wagon – wapiti –
wasabi – xérès – yaourt – yoga – whisky – xénophobe – yo-yo – xylophone*
(facultatif*) – yatcht – yeux – western – whist – wigwam - wallaby-wallon-
***
Répétition
On
n’a pas encore attaqué la répétition que Walter Valentine, le célèbre metteur
en scène wallon, a déjà les yeux exorbités, et la face rubiconde d’un
Peau-Rouge à qui on a piqué son wigwam.
-Bon! C’est la dernière avant la générale, j’espère que tout le monde est prêt !
-Mais encore une fois, de quoi vous mêlez-vous, pourquoi répondre de mes sentiments ?
-C'est que j'ai cru que dans cette occasion-ci, vos sentiments...
-Ah,parce que vous êtes calme, là ?
Qui a osé? Silence sur le plateau.Tout le monde se regarde.
C'est Mario qui a osé.On chuchote.
La tension est à son comble. Le retour de bâton va être énorme! On sent que les acteurs, dépités, sont en train de devenir un à un xénophobes...
La métaphore n’a rien d’innocent :
le très polémique Belge a pris en effet le pari audacieux de transposer Marivaux
dans un décor de western. Sur le plan de la création néo-contemporaine, il n’en
est pas à son coup d’essai. Mais pour l’instant, cette pièce, c’est plutôt « le Jeu de
l’Amour et du Bazar »…
-Bon! C’est la dernière avant la générale, j’espère que tout le monde est prêt !
Un
soupir collectif et désabusé accueille cette entrée en matière.
Depuis des mois, les acteurs ont beau faire du yoga, et se saouler tous les soirs, pour oublier, les hommes au whisky et les filles au Xérès, ils en ont plus qu’assez de se faire hurler dessus par cet excentrique et furieux énergumène.
Depuis des mois, les acteurs ont beau faire du yoga, et se saouler tous les soirs, pour oublier, les hommes au whisky et les filles au Xérès, ils en ont plus qu’assez de se faire hurler dessus par cet excentrique et furieux énergumène.
-Bon, crie ledit chef dans son mégalomane mégaphone, le wagon et la diligence,
c'est ok! Mais c'est quoi cette yole sur la rivière ?
Pourquoi pas un yacht, tant que vous y êtes ? Bon sang, j’avais demandé
une pirogue, c’est pourtant pas compliqué ! Ils sont où, les décorateurs?
...Dorante et Arlequin, quand vous
aurez fini de jouer au whist, on pourra peut-être commencer ? Allez, les
trois coups, Sylvia, Lisette, en place !
-Mais encore une fois, de quoi vous mêlez-vous, pourquoi répondre de mes sentiments ?
-C'est que j'ai cru que dans cette occasion-ci, vos sentiments...
-Non non non non non ! Les filles, c’est
du yaourt, ça ! Je vous l’ai dit, je veux du piment, du wasabi, ça doit brûler, ça doit piquer !
…Et Mario, tu tiens ton banjo comme un
xylophone ! Tu veux des baguettes peut-être ?
…Eh, Orgon! Tu es censé
chasser le wapiti, pas le wallaby ! Arrête de faire des bonds, on dirait
un yoyo ! Tu vas finir par m’énerver…
-Ah,parce que vous êtes calme, là ?
Qui a osé? Silence sur le plateau.Tout le monde se regarde.
C'est Mario qui a osé.On chuchote.
La tension est à son comble. Le retour de bâton va être énorme! On sent que les acteurs, dépités, sont en train de devenir un à un xénophobes...
Sourire... Un peu de théâtre est le bienvenu......
RépondreSupprimerbelle journée....
vraiment très drôle, dynamique, les mots bien placés... Je me demande à quoi va bien ressembler cette pièce Marivaux doit en être tout retroussé !
RépondreSupprimeravec le sourire
ouais, tu connais l'expression, "sois Belge et tais-toi" ;-)
RépondreSupprimertu t'en sors en virtuose, comme d'hab, Célestine!
Malheur, j'ai horreur de ces adaptations contemporaines de certains petits bijoux d'auteurs anciens.
RépondreSupprimerJe ne supporte pas de revoir ces chef d'oeuvres revisités...
Une très belle idée et un joli exercice intellectuel original. Ca nous change et c'est bien !
Bises d'O.
Du théâtre :-)) j'aime...
RépondreSupprimerBonne journée Célestine
Bisous, ✰✯✮ Laure ✮✯✰
http://suivre-mon-etoile.blogspot.fr/
RépondreSupprimerTrès amusant ! :-)
Ah j'adore !!! C'est vif ! Et en plus, ça me rappelle une adaptation contemporaine des "Jeux de l'amour et du hasard" que j'avais vue avec l'école, où les acteurs étaient en... chats !
RépondreSupprimerDonc double résonnance pour ton texte :)
Et bien elle promet cette pièce. ;-) On a envie d'assister au lever de rideau, rien que pour voir la tronche du metteur en scène. :D J'aime beaucoup l'ambiance que tu as réussi à placé en si peu de lignes. :D
RépondreSupprimerCe n'est pas du "Troussecotte" habituel mais tu m'as bien fait rire dès le matin !!! On sent à peine l'incongruité de certains mots !!! Tu peux écrire n'importe quoi et ça s'appelle le talent ! :)
RépondreSupprimerAu fait, quand ton livre sortira en Poche (donc à un prix abordable), je me ferais un plaisir de le lire !!!
Très drôle ce Mary Calf sur une scène western.Il fallait y penser.
RépondreSupprimerUne belle répétition avant la grande "dernière" de la semaine prochaine !
RépondreSupprimerEt une galère au lieu d'une pirogue ?
RépondreSupprimerCool ! Un metteur en scène, c'est fait pour s'énerver, vitupérer, juste pour cacher à quel point ses idées innovantes sont juste... exaspérantes. As-tu Je ne suis pas Eugénie Grandet ? Dedans, l'un des personnages revisite La Cerisaie, et c'est juste génial (enfin, c'est ce que dit l'auteur, on peut lui faire confiance).
RépondreSupprimerJ'adore, j'adore, j'adore ce dépoussiérage des classiques. Formidable (ton texte) mais fort minable (le résultat scénique).
RépondreSupprimerTu t'en es sortie à merveille!!
RépondreSupprimerMARIE MADELEINE Merci! tu sais combien j'aime ces exercices...
RépondreSupprimerSHARON je me suis tellement prise au jeu, que j'ai presque regretté que mon metteur en scène mégalo ne soit que le fruit de mon imagination...
RépondreSupprimerNUNZI je note ce titre dans une pile à lire de soixante dix bouquins au moins, mais bon, j'ai la vie devant moi...
ANDIAMO Déjà pris par Molière..et puis, au milieu d'un western, un galère, ça fait un peu faute de goût!
RépondreSupprimerONCLE DAN Oui le bouquet final...la question se posera ensuite: que fait-on? Ca va trop e manquer, à moi, ces plumes...
EEGUAB Mary Calf? C'est qui, ça?
ASPHODELE comment ça, mais ne sais-tu pas que je suis un auteur multi-facettes? Cela dit tu as raison, depuis la lettre G, je n'avais plus trop donné dans le comique...il va falloir que je me lâche un peu plus!
Sharon a arrêté de compter à deux cents...
RépondreSupprimerCERIAT merci, ton commentaire me flatte beaucoup...
RépondreSupprimerARSINOE LA CRAPAUDE eh bien tant mieux si mon texte t'a rappelé des souvenirs...
CEDRIC ;) dois-je en déduire que tu as l'humeur primesautière aujourd'hui? merci d'être venu.
LAURE Tu m'étonnes... Ça te rappelle pas trop le bureau?
RépondreSupprimerSOENE Même remarque qu'à Asphodèle. Bises orageuses.(enfin)
ADRIENNE C'est moi qui ai proposé wallon, j'espère que les flamands n'en prendrons pas ombrage...
LILOU Heureusement elle ne verra jamais le jour. Comme dit Soène, le mélange des genres n'est pas forcément très heureux...
PATRIARCH Surtout quand j'ai un bon public comme toi! merci mon bon!
RépondreSupprimerSe piquer le nez au Xérès! Doit vraiment être "grave" le metteur en scène!
RépondreSupprimerSuis comme Soëne,moi: j' aime pas trop qu' on me bouscule mes classique !
Ah les jeux de l'amour et du bazard ...:-) cela change du western spaghetti :-)
RépondreSupprimerTu es Xtraordinaire ! A tous les coups, tu me bluffes !
RépondreSupprimerMYO j'ai des lecteurs Xceptionnels, il faut dire...
RépondreSupprimerVALENTYNE chacun sa spécialité...
PIERROT BÂTON rafraîchir, dépoussiérer, mais pas dénaturer, tel est le pari que certains metteurs en scène n'arrivent absolument pas à tenir: il faut dire que c'est de la corde raide, de ne tomber dans aucun excès...
Mary Calf,version western de Marie Veau,en V.O.
RépondreSupprimerOn ressent bien la facilité de l'écriture... Bien joué maîtresse et bonne reprise.
RépondreSupprimerQuel bon bol d'air et de sourires je viens de prendre chez toi ... En ces temps de rentrée, cela ne peut faire que grand bien. C'est une réussite du début à la fin (angoissante) ;-)
RépondreSupprimerCoincoins en scène
ELCANARDO oui, sourire...contre la morosité ambiante, comme on dit...
RépondreSupprimerJEAN-CHARLES moi je ne la ressens pas, cette facilité, sans doute parce que je la vis de l'intérieur...même j'aime que tu la ressentes.
RépondreSupprimerEEGUAB ah! je comprends...