La chamade, le souffle court, les perles de pluie au front, elle connaît ça. Cette montée subite de fièvre qui vous fait vous mordre la lèvre inférieure, cette palpitation tremblante de l'être.
Elle connaît le lourd manteau de nuit que l'été verse sur les corps, ce mélange de vent et de rosée qui la fait frissonner au matin, quand elle cherche à tâtons le drap enfui sur le sol vide.
Elle connaît la langueur de ces longs jours ardents, les plaintes capiteuses étouffées par les moucharabiehs, les pieds nus glissant sur le marbre froid des corridors à la recherche de menthe glacée. Les soifs et les faims qui semblent ne jamais s'apaiser.
Elle aime les silences troublés par les ailes des mouches, égarées dans le désert des plafonds blancs.
Garder les yeux ouverts sur le noir sidéral des voyages sans lune.
Bercer le fond des soirs dans ses bras. Devenir un estuaire. Un aven. Une source.
La Vie, ces grains de sables latents qu'elle retient, prisonniers, dans son désir brûlant.
Et qui pourtant échappent à sa vigilance...
C'est vrai que dit comme ça, les bouffées de chaleur et les insomnies de la pré-ménopause sont beaucoup plus poétiques et sexy...
RépondreSupprimer(heu...bien sûr, je parle pour moi Célestine...je ne me permettrais pas!)
Et, au petit matin, sent-elle que sa voix sérail ? :~)
RépondreSupprimer(blague à part, cela ferait un beau début pour tout second roman !)
Et le réveil de la sieste dans le village écrasé de chaleur.la traversée de la place vide où, seuls, quelques ânes et quelques péones sont là, à moitié endormis.
RépondreSupprimerParfois le bruit d'un coq. Le village semble mort, abandonné, désert.
On se demande s' il y aura un demain.
C'est vrai que cela serait bien le début d'un roman ...
RépondreSupprimerBises
Et ces moments souvent renouvelés...
RépondreSupprimerBonne journée tout de même. Avec bises
Torride !
RépondreSupprimerFerait-il chaud sous tes latitudes ? Ici, pas question de laisser s'enfuir l'édredon ;o)
Muy Caliente sous les étoiles ! :) Le repos te sied... à ravir (veinarde ! :p)
RépondreSupprimerContes d'une nuit d'été....
RépondreSupprimerComme tu écris bien Célest... Ine
Plus je te lis ( doucement, j'ai tout mon temps pour te découvrir ) plus je te reconnais ( en percevant nos différences ) oui, c'est troublant
RépondreSupprimerJe frissonne de plaisir quand un petit poisson se prend dans la nasse de mes écrits: la reconnaissance suprême pour une (apprentie) écrivaine...
SupprimerEt quand le petit poisson me ressemble, quelle joie ineffable...
RépondreSupprimerQue ce souffle court... allègrement de mot en mot, caressant et torride...
Sacré beau texte.
La chamade est le plus beau rêve du coeur.
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