Une jolie maison dans le Midi. Beaucoup d'amis et de proches rassemblés autour de la maîtresse de maison, pour lui fêter une nouvelle dizaine bien ronde dans le flot des ans. Un six et un zéro. La dizaine de la maturité épanouie, celle de la sérénité retrouvée après la traversée de certains orages.Orages qui n'ont pas entamé leur force de vivre tranquille, à ces deux-là, elle et son charmant époux. Leur joie simple d'avoir fondé une grande famille avec enfants et petits-enfants.
C'est émouvant de voir la matriarche, quatre-vingt-huit printemps, contempler tout ce petit monde de ses yeux encore bien vifs. C'est sa belle-fille qui est à l'honneur aujourd'hui, et elle lui laisse volontiers la vedette.
A l'autre bout de la pyramide, le dernier arrivé dans cette vallée riante, quatre mois, ouvre sur la vie un regard plein de promesses, doux comme une source.
Et tous ces coeurs qui battent à l'unisson pour célébrer ce bon moment de la vie!
Une phrase m'interpelle dans le petit discours de l'époux à sa femme:
"Ces regroupements festifs, ces moments d'amitié, on en a besoin".
C'est tellement vrai! On a besoin de se resserrer les uns contre les autres sur le fil de l'existence comme des hirondelles frileuses en partance pour Dieu sait où. Pour se sentir exister, pour se sentir plus fort d'avoir vaincu les épreuves, pour partager sa joie ou simplement témoigner qu'il y a un vrai bonheur à vivre ensemble. Pour donner et pour recevoir. Les anniversaires sont une occasion toute trouvée de s'étourdir pour oublier le temps. Même s'ils en sont la cruelle ponctuation.
Une table de victuailles simples mais délicieuses, du vin qui coule à flots, de la musique.
On discute, on rit, on fait connaissance. On se sent le coeur légèrement embrumé, la tête qui tourne et le sourire qui vient tout seul. Les enfants courent joyeux en maillots multicolores. On voudrait que cela ne s'arrête pas.
Et l'on repart à la nuit, avec l'impression de tenir un trésor bien serré dans le creux de sa main. Comme un coquillage qu'il suffira de remettre à l'oreille pour ne pas oublier la belle fête.
On y l'impression d'y être ...
RépondreSupprimer60 ans , c'est presque jeune , pas encore vieux en tout cas , rassembler , festoyer , se retrouver l'espace d'un moment , c'est comme tu le décris si bien se savoir inscrit dans une famille , une époque , et on a sacrément besoin de ça
joli partage Célestine
Et moi je suis le coquillage. Je capte les bruits. Je les emmagasine. Je suis un collectionneur de petits bonheurs. Je les diffuse quand ils en ont besoin....quand ils en ont envie. Surtout me conserver, se souvenir que j'existe, se rappeler des bonheurs passés pour préparer les bonheurs futurs.
RépondreSupprimerJ'envie un peu les belles et grandes familles... nous étions pourtant six! Nous nous retrouvons, parfois, autour de ces anniversaires mais je ne retrouve pas les moments de plénitude du temps où Maman était là pour nous cimenter autour d'elle. Nous vivons dispersés et c'est dommage! J'ai d'autres petits et grands bonheurs et, oui, je les collectionne pour les jours plus gris.
RépondreSupprimerCes fêtes peuvent être des cadeaux de la vie :-)
RépondreSupprimerBISOUS ✰✯✮ Laure ✮✯✰
http://suivre-mon-etoile.blogspot.fr/
comme des photos coeuriques qu'on garde au fond de soi...
RépondreSupprimerC'est un très beau texte : chacun peut y glisser ses propres souvenirs!
RépondreSupprimerCATHNOUNOURSE merci, oui, certaines expériences sont partagées par tellement de gens...qu'elles en deviennent universelles.
RépondreSupprimerCO DE CONTES j'adore ce mot que tu as inventé. (Enfin, je pense qu'il n'est pas encore dans le dictionnaire)Pour ma part, j'en garde une très belle de la place Massena un soir d'été...
LAURE La vie est remplie de cadeaux quand on vit au Présent...
RépondreSupprimerBRIZOU je te souhaite de vous retrouver tous, car une mère aurait toujours aimé que ses enfants partagent à nouveau de bons moments, même en son absence.
ANONYME aurais-je le coeur de ne pas garder ce précieux coquillage, ou d'oublier le doux bruit qu'il me murmure à l' oreille?
RépondreSupprimerJEANNE Merci ma Jeanne. Partager le bonheur, c'est le multiplier, au grand dam de tous les mathématiciens du monde.
Juste un petit bonsoir chuchoté pour ne pas rompre le charme ;-)
RépondreSupprimerBLUTCH
RépondreSupprimerdans Blutch, il y a chut! ça doit être pour ça... ;-)Merci de ton passage en douceur.
Des pépites de chocolat dans le gâteau de la vie ! :~)
RépondreSupprimerDu miel à la petite cuiller....
RépondreSupprimerANDIAMO oui, c'est ça. Un condensé de douceur.
RépondreSupprimerTANT BOURRIN Comme c'est bien dit! Vous avez la patate ce matin, Andiamo et toi (enfin, comme toujours)
c'est bien vrai que c'est un trésor, une famille comme celle-là...
RépondreSupprimerJuste un petit signe en passant…
RépondreSupprimerJe ne suis pas beaucoup sur le net ces temps-ci…
L'été, c'est souvent le temps des grandes fêtes familiales.
Celle-là semble une réussite.
Tant mieux !
Juste un petit passage pour entendre la mer
RépondreSupprimerANONYME La mer est toujours là, elle bat comme un coeur au-dessus du rivage de toute éternité.
RépondreSupprimerALAINX ah tu me rassures, tu es sorti vivant de ton orgie de fromage savoyard... Ça fait plaisir de te voir par ici, même en coup de vent.
ADRIENNE Un trésor précieux, tu as raison... Bonne journée!
RépondreSupprimerLes cousinades aident nos racines à pousser. Celle dont tu parles a l'aire d'avoir été tout à fait délicieuses...
RépondreSupprimerOups : l'air, pas l'aire évidememnt !
RépondreSupprimerRe-oups : délicieuse sans s (tu peux supprimer mes commentaires, je ne serai pas vexée... ;-))
RépondreSupprimerMerci pour ce partage d'ambiance festive , les nuits douces d'été sont faites pour ces retrouvailles..
RépondreSupprimeret les souvenirs enfuis reviennent au galop!