Traverser quelques remous, quelques passages bouillonnants ou rugissants, et ne pas pouvoir s'exprimer sur la toile, être privée de ce tendre rendez-vous secret avec moi-même, cet indispensable défoulement d'écriture qui me permet d'avancer, quelle frustration! En gros, j'ai très mal vécu le "bug" de mon hébergeur de blog.
Célestine s'est fait happer dans la nébuleuse de l'araignée, hachée menu par les caprices de l'informatique.Célestine pleurait en cherchant les commentaires inexistants à son dernier billet. J'aurais tant aimé pouvoir les offrir à mon ami Alain X, comme autant de témoignages de la bienfaisante averse chaude que son livre fait couler sur le coeur.
Avec leur fougue et leur munificence , Julia et Li m'ont laissée pantoise d'admiration devant leurs mots frissonnants d'espoir et d'envolée. Éperdue de bonheur devant ce miel coulant de leur plume, avide d'autres tentations, d'autres cieux, d'autres justesses.Je marchais vers une fontaine, les lèvres craquelées du sel de l'amertume, quand je tombai sur ces deux verseuses d'eau pure, en parfaite synchronicité. L'eau de leur jardin a étanché mes craintes et lavé les derniers miasmes de ma semaine...Comment vous remercier, toutes deux?
Je regardais comme à travers un miroir embué, les visages des gens qui m'entouraient au restaurant l'autre soir. La serveuse automate au regard lointain, essuyant ses verres, perdue dans un rêve d'étoile inaccessible, le front soucieux du patron sous sa couronne de cheveux saupoudrés de lune, comme un enchanteur ayant perdu son grimoire, la vieille dame étonnée devant son assiette de gambas, le musicien chantant les mêmes rengaines tous les soirs avec la même joie tranquille et le sens du travail bien fait. Respect, monsieur l'artiste.
Soudain, j'ai eu la désagréable impression de ne plus être là, cette impression que nous avons tous, par moments, de sortir de notre corps. Tout nous paraît alors saugrenu, étrange et parfaitement déplacé.
Mon kaléidoscope ne rend plus qu'une seule couleur. Je me mets à broyer du gris, à pleurer, à soupirer et à aquoibonner*.
Chez moi, c'est signe d'intense fatigue. Je vais essayer d'éviter le burn-out dont parle si bien Delphine, en me recentrant sur mes essentiels.
*aquoibonner: v.t. répéter de manière récurrente la phrase "à quoi bon?" en levant au ciel des yeux interrogateurs et désabusés.
Soudain, j'ai eu la désagréable impression de ne plus être là, cette impression que nous avons tous, par moments, de sortir de notre corps. Tout nous paraît alors saugrenu, étrange et parfaitement déplacé.
Mon kaléidoscope ne rend plus qu'une seule couleur. Je me mets à broyer du gris, à pleurer, à soupirer et à aquoibonner*.
Chez moi, c'est signe d'intense fatigue. Je vais essayer d'éviter le burn-out dont parle si bien Delphine, en me recentrant sur mes essentiels.
*aquoibonner: v.t. répéter de manière récurrente la phrase "à quoi bon?" en levant au ciel des yeux interrogateurs et désabusés.
Bonne semaine à toi, chère Célestine..
RépondreSupprimerla fatigue est là aussi pour moi..mais il faut continuer à rire des jours qui avancent ..
Je reviens demain matin Célestine.. :) je suis toute retournée par ton billet lu un peu vite cependant car il est tard et que je suis épuisée mais que je ne résiste jamais à passer une dernière fois chez moi (mon blog) avant de m'endormir... bref! Je reviens demain :) bonne nuit à toi si tu repasses par là ;)
RépondreSupprimerOui, surtout, prends bien soin de toi et essaie d'éviter cette émasculation dont tu nous parles avec des mots anglais que je ne comprends pas bien ! :~)
RépondreSupprimerhé oui, que dire de plus... il y a de ces moments où il suffit de peu pour que le vase de la fatigue déborde et nous fasse remettre tant de choses en question...
RépondreSupprimeret c'est vrai qu'être privée de notre petite fenêtre sur les blogamis nous laisse un peu désemparé devant nos grands et petits problèmes quotidiens... ou existentiels...
courage, Célestine, et surtout repos!!!
Le bug de cet hébergeur m'a irritée aussi, car je n'ai pas pu publier le jour J le billet pour mon fils qui l'attendait avec tellement d'impatience
RépondreSupprimerEt les commentaires disparus sur les précédents billets, et bien ça m'a fait de la peine aussi.
Ceci dit je te rejoins pour ce que tu dis des deux inséparables ;-))
Mais toi.... tes mots sont pleins de poésie même quand ils expriment le quotidien
J'aime...
J'aime aussi ta façon de t'exprimer, qui démontre que, tu n'es pas encore épuisée (sourires). Reposes toi. A plus Amicalement.
RépondreSupprimerJ'ai lu ton billet plusieurs fois, afin de m'imprégner de tes mots et des messages qu'il veut faire passer.
RépondreSupprimerJe suis surprise, heureuse et un peu fière ;-) d'avoir pu souffler sur tes nuages un instant.
Je trouve ta pudeur très émouvante, elle est pleine de rebellion. ;-))
Je te remercie de me remercier.
Le soleil brille et les insectes s'agitent devant tant de vie !
Passe une belle journée.
Tout d'abord merci pour la phrase me concernant. Ce "geste espérance" vient toucher loin mon coeur profond.
RépondreSupprimerJ'aime bien ce regard décalé que tu évoques, qui tout à coup vient nous surprendre, comme si l'espace d'un moment nous appartenions à une sorte d'ailleurs, où l'ordinaire du quotidien aurait perdu pied…
Certes, il peut y avoir de la fatigue, sûrement même, mais aussi c'est comme si cela nous introduisait à quelque chose qui appelle du fond de nous…
Non, Célestine, l'àquoibonnement ne te sied guère. Pas toi. Quand on prend un àquoibonnement, on se laisse guider par ce que les autres ont choisi pour vous. Toi, tu préfères choisir la pièce dans laquelle tu joues, le concert auquel tu participes :-)
RépondreSupprimercourage, ma Cél...
Euh, je n'avais jamais pensé au surmenage anglais sous l'angle de Tant-bourrin mais vu comme ça, c'est flippant. Je vais en parler à Delphine :-)
"A quoi bon"? Ho non il me semble que ça ne te convient pas ;) Ce doit être un sale virus que tu vas chasser en prenant un peu de repos (c'est bientôt les vacances ;)
RépondreSupprimerJ'avais commenté il y a quelques temps un de tes billets d'une façon un peu vive.. :) parce que sans doute je me suis sentie "visée" par une certaine vision des parents (que je peux néanmoins comprendre : ces parents là existent surement) qui ressemblait pour moi à un "tous dans le même sac" qui m'effraie tant, bref, pourquoi je dis ça? ha oui! Le métier que tu fais est un métier difficile de nos jours... je le sais très bien et tu es sans aucun doute un dinosaure ;) dans ce sens ou beaucoup (parents comme enseignants) ont lâché l'affaire par fatigue, découragement, injustices et conditions qui ne dépendent pas forcément d'eux... Alors ceux qui s'accrochent à leurs convictions et à leurs rêves morflent plus qu'à leur tout et presque en continu... Je pense néanmoins que malgré la noblesse de cette démarche, il est bon un jour de savoir ralentir la machine et prendre soin de soi : on n'a qu'une vie et c'est avant tout à l'intérieur de nous qu'elle se passe pour s'épanouir à l'extérieur... je crois. :)
Et puis la personne entière que tu sembles être sera toujours soumis par la force des choses à ce genre de "descentes émotionnelles" de fatigue intense, de "faux" découragement... les émotions fortes ça creuse, ça laboure, ça démolit même parfois... il arrive alors un temps (long ou court) où il faut mettre certaines parties en jachère histoire de leur laisser le temps de reconstituer leurs réserves et de pouvoir fournir des fruits plus beaux encore! ;) je t'embrasse et comme LI je te remercie de me remercier :)
Tiens, je suis en train de faire le ménage dans mes archives et j'ai trouvé ça et j'ai pensé à toi ;)
RépondreSupprimerQuand trop arrive et que limites s'ateignent,
je fais un break dans mon igloo...
Retour dans les profondeurs de moi-même,
apnée du réel, immersion totale sur MOi.
J'écoute le bruit qui monte...
Je suis le bercement interne.
Je me fige dans un élan qui se craquelle d'impatience...
Quand la sève neuve me brûle les neurones...
je suis en mode dégivrage
et je sors la tête pleine de bourgeons!
Courage Célestine, les vacances approchent... As-tu déjà fait connaissance avec d'autres auteurs de Chloé des Lys via leur forum? Passe une bonne semaine.
RépondreSupprimerJe pense à toi.
RépondreSupprimerva, va, le beau temps reviendra.
Tu es une grande passionnée Célestine et cette exaltation que tu as pour beaucoup de choses, lorsqu'elle déborde, peu être mal vécue, surtout que tu as pris l'habitude de l'épanchée sur la toile comme tu dis. Si bien que lorsque tu ne le peux plus pour une raison indépendante de ta volonté, tu exploses.
RépondreSupprimerEssaie de te calmer et changes toi les idées.
Gros bisous au néroli, apaisant souverain !
Florence qui retourne à Nantes
Encore un bienfait de ces blogs!!!! Il faudrait vraiment en prescrire la lecture à pas mal de monde.
RépondreSupprimerCe blog est rassurant et c'est tellement important en cette fin d'année scolaire. Tous les nas, je le sais, je le dis, je me le répète, c'est la même chose : Les fins d'années scolaires sont exténuantes, sont tendues et sources de conflits à tous les stades. Mais tous les ans, je ne prépare pas assez et je me laisse submerger par tout ça! Et comme tous les ans, la fin d'année a commencé ses tensions, ses conflits, ses appréhensions, ses ras le bol!!!! Pourtant je devrais être prête et pouvoir ainsi prendre un grand recul. Mais non, c'est reparti.
Je suis allée découvrir les blogs de Julia, Li et Delphine. Très intéressants. Leur lecture me plait bien. Merci pour ces liens Célestine.
Quant au livre d'Alainx, il m'a bouleversée aussi. Et j'ai été bien contente de lire tes ressentis, parfois semblables aux miens.J'ai été très sensibles aux textes d'école, comme tu peux t'en douter. J'ai versé quelques larmes et je partagerai ce livre volontiers avec mon entourage.
Et le tien? Où en es-tu?
Bonjour, Célestine.
RépondreSupprimeret oui, c'est vrai, m^me complètement épuisée, tu gardes ta plumes si habile et si alerte. je suis admirative, vraiment. moi, c'est une facture non payée, qui m'a éloignée ainsi de la fenêtre, et franchement, j'étais pas bien du tout; quatre jours ainsi, mais quelle horreur !
je te souhaite du repos, et je t'embrasse.
J'enrage de ne plus avoir de vraie connexion depuis plus de 2 semaines, plus de tel fixe pour joindre mes amis, des difficultés à mettre des commentaires ou à écrire un bille. Heureusement j'ai mon carnet sur lequel j'écris l'intime, la poésie et beaucoup d'autres choses!!
RépondreSupprimerJe t'embrasse et te remercie pour mon prénom entier :-))
Repose toi, prends soin de toi :) Burn out Interdit !!
RépondreSupprimertes mots fatigués sont beaux comme tes mots pétillants le sont aussi et comme tes mots sucrés le sont également et puis aussi tes mots tendres, révoltés, émus... tes mots sont tellement souvent beaux Célestine... et ta plume s'y ensoleille. Et moi donc!
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