04 mars 2025

Lettres du Kenya (1) Calaos et vervets







 Je t’écris d’un endroit doux, fascinant, au bord d’une piscine bleu lagon, aux courbes délicates. L'air est calme. Au-dessus de moi, les cocotiers se penchent et bercent leurs palmes au gré des alizés. L’océan indien est tout proche. Pourquoi ne pas profiter du sable blanc et de la douceur de l’eau ?  C’est qu’à marée basse, il faut aller chercher la mer trop loin. Et marcher sous un soleil implacable, au risque de se brûler la peau.

Mieux vaut rester à l’ombre. Les calaos et leurs casques bizarres lancent de temps à autre leur cri exotique très particulier. Les vervets nous observent avec leurs yeux malicieux. Toujours prêts à une facétie, une acrobatie ou un dégât sur les balcons… Quels fifrelins, ces vervets ! Oiseaux comme singes sont difficiles à photographier, et il a fallu beaucoup de patience à mon photographe préféré pour réussir à en capter un ou deux.

Après le tourbillon de la première semaine, ce farniente me plaît bien.

Rassure-toi, je te raconterai tout ! 

Sur ma chaise longue, j’essaie d’ordonner mes idées, mes souvenirs, mes impressions qui se bousculent, comme à chaque fois qu’un voyage agite mes neurones en tous sens.

La première chose à dire, je crois, c’est que je me sens bien au Kenya. J’adore être ici. Croiser le regard des Kenyans, leur sourire éclatants. Emplir mes yeux, et tous mes autres sens, de sensations inédites. Tu me diras que c’est souvent le cas. 

Sans doute, tu auras raison. J’ai cette capacité d’apprécier ce que la vie m’offre, dans ses moindres détails, en laissant de côté les éventuels désagréments que pointent les grincheux. 

Depuis dimanche, je suis seule le matin. Après la savane, cette deuxième semaine est consacrée à la faune sous-marine. C’est amusant de voyager avec un groupe de plongeurs. Moi qui préfère la terre ferme, j'ai du temps pour écrire, méditer, me relaxer. En harmonie avec moi-même. 

Aujourd’hui, ils sont partis visiter une épave. Cela promet de belles photos sous-marines au débriefing de ce soir. Photo : le maître-mot est lâché. Une jolie façon d’entrer en osmose avec la nature. De lui témoigner de la sollicitude et du respect. D'avoir envie de la protéger. Je suis cernée de fous d’oiseaux, de passionnés de biologie, et d’obsédés de « la » prise de vue. Celle que l'on présente comme un trophée. Le télé-objectif a remplacé le fusil, et le mot safari a pris un sens pacifique. Heureusement. 

à suivre












16 commentaires:

  1. Quel joli bonheur matinal, Célestine. C'est magique.
    merci pour ce merveilleux partage.
    En plus je suis la première à te répondre.
    bisous, bisous.

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  2. fais gaffe à ces "sourires éclatants", le papa d'Alexandra est allé en vacances au Kenya et il en est revenu avec une seconde épouse et un troisième enfant ;-)

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  3. Je me téléporte là-bas ! ;-)

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  4. Le soleil se savoure à l’ombre. Bien joué !!!

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  5. Calaos et vervets
    sous la hampe des cocotiers
    Vie rêvée, balancée
    Bleu lagon...
    J'aaaarive !

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  6. J'aime bien te savoir à l'ombre par cette chaleur ambiante. Les plongeurs, eux, jouissent de la fraîcheur des eaux profondes....
    Tout cela m'invitait à 'singer' telle vidéo découverte ces jours ci : le thème en était le recensement de par lemonde des espèces les plus anciennes et les plus gigantesques d'arbres.
    Dans l'ordre décroissant on citait en premier les baobabs. Là ce fut pour moi le déclic pour susciter mon intérêt. Ben oui, sur la planète du Petit Prince ce sont les baobabs qui prolifèrent...

    Alors je me suis enqui de savoir si le Kenya était doté de belles forêts arborant de géantes espèces.....
    Et c'est là que je débouchage sur la polémique actuelle déclenchée par la décision controversée de remise en cause du moratoire sur l'abattage des arbres au Kenya, particulièrement dans la vallée du Rift, où se situe la forêt de Mau.

    Pour conclure je réitère ma satisfaction de te savoir à l'ombre pour admirer la nature qui t'entoure...

    Bises fraiches

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  7. Je debouchais, bien entendu, lol

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  8. Dépaysement total. Tu nous emportes dans ton voyage lointain.
    Je devine ta sieste à l'ombre légère des palmiers, les pieds dans la piscine...
    Magie des couleurs sages de tes photos fort jolies.
    N'oublie pas de revenir.
    Bises avec le soleil d'ici... juste un peu plus frais.

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  9. Retour aux sources donc, puisque l'homme (ce fouteur de mouise) serait né là-bas...
    Fais attention aux coups de soleil (et de bambou)! ;-)
    Bisous !

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  10. Te voilà sur nos traces les plus anciennes. Plus lointain encore ce serait le Tchad semble-t-il. Mais bon, on n'est pas à 1 million d'années près !
    Les voyages ne forment pas que la jeunesse. Il n'y a pas d'âge pour en manger. J'apprécie particulièrement quand tu mesures et nous offre la chance que tu as. Moi qui depuis six mois ne dépasse pas 100 m autour de ma maison… mais bon on ne peut être et avoir été…
    je te souhaite le meilleur et plus que le meilleur.
    Ton homme reviendra-t-il avec le trésor de Rakham le Rouge ? ;-)

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  11. Quel plaisir pour l’esprit de te lire et en plus de découvrir ce pays à travers les photos d’oiseaux …..
    Et puis j’adhère à cette douce philosophie de vie où il y a de la place pour savourer avec gratitude ce que chaque chemin personnel offre au quotidien ….Chaque jour a une nouvelle saveur et de jolis moments à vivre et partager .

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  12. Voilà pourquoi je ne comprends pas que les animaux soient enfermés dans des zoos, loin de leur climat et de leur habitat naturel. C'est là que nous devons les regarder VIVRE.

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  13. Encore une de vos belles aventures… je me régale à l’avance de vos écrits, ma chère délicieuse.
    Soyez prudente, ne vous approchez pas trop près des lions, belle gazelle
    ~L~

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  14. Que de beauté dans tes photos. Je pense que tu as pris énormément de photos durant ton voyage et que tu as dû faire un choix pour ton blog, afin de ne pas le surcharger.

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  15. Merci de partager ce merveilleux moment, merci de nous emmener un peu avec toi.... Un jour je partirai sur tes pas et je réaliserai ce rêve : découvrir le pays de coeur de Karen Blixen !

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Je lis tous vos petits grains de sel. Je n'ai pas toujours le temps de répondre tout de suite. Mais je finis toujours par le faire. Vous êtes mon eau vive, mon rayon de soleil, ma force tranquille.
Merci par avance pour tout ce que vous écrirez.
Merci de faire vivre mes mots par votre écoute.