La maison est un havre paisible. Nichée dans un grand jardin un peu luxuriant. Décorée avec art, meublée avec soin.
La maîtresse des lieux a le goût des petits détails à la britannique, et j'aime ça.
Un bouquet d'hellébores blanches illumine la table. Tout est simple et pourtant quelque chose de raffiné surgit de ces fleurs délicates, de ces assiettes d'un rouge profond. Un bouquet de branches argentées abrite un calendrier de l'Avent fabriqué de ses mains. Des cartes ornées de nuages, de pensées et de paroles bibliques, comme des papillons posés sur l'esprit de Noël. C'est très beau.
Ce devait être juste un vin chaud, accompagné de gougères. Un apéritif dans la douce chaleur du poêle à bois. Et puis surprise, le vin chaud se prolonge par un petit repas froid, du fromage, des charcuteries et un fruitcake, des mets divinement anglais, pour le coup. Quand on se sent bien, on n'a pas envie de partir, de quitter des sourires, des yeux qui pétillent, une moustache qui frise. La moustache d'Albert, son mari, évidemment.
Jusqu'à une heure avancée de la soirée, on devise, on échange, on papote. On repeint le monde aux couleurs qui lui vont bien, espoir, gratitude, joie. On n'est pas du genre à se lamenter, pour ce que ça sert, de toutes façons, de déplorer le gris du monde... Un voile d'inquiétude pour les générations futures, vite dissipé par la confiance qui rayonne.
Le tout sur fond de Radio Classique, ce qui rajoute une touche de « hors-temps » à cette soirée. On reconnaît, par exemple, l'adagio du concerto numéro 23 de Mozart.
Oui, je sais, Lucile va rougir en lisant ces lignes. Et pourtant...Je ne dis que la vérité. Lucile est un soleil, avec un grand coeur. C'est une femme lumineuse, de conviction et de bienveillance. Son mari est affable, malicieux, avec un rien dans le regard qui rappelle le Major Thompson. Il pourrait presque s'appeler Marmaduke, hé hé !
Bref, deux bien belles personnes, comme on aime en croiser.
Lucile lisait ce blog bien avant que nous nous rencontrions. J'avais d'ailleurs immortalisé notre rencontre dans ce billet. Comme une petite flamme dans la brume d'automne, elle était apparue, discrètement, dans ma vie. Et paradoxalement, avec une grande présence.
C'est bon de trouver de nouveaux amis sur son chemin.
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C'est toujours bien agréable ces petits apéritifs qui se prolongent avec les riens que l'on trouve dans son frigo :-).
RépondreSupprimerImagination, adaptation, un plat de pates, une omelette... et le bon moment se prolonge sans le stress des préparatifs.
Je discutais il y a peu de ces repas improvisés qui s'organisent au dernier moment, dans un bonheur de l'instant (ah...la magie de l'impromptu).C'est différent des repas prévus, qui sont tout aussi agréables, où l'on s'investit davantage. Là c'est la magie de l'attente, le plaisir de recevoir et de mettre les petits plats dans les grands.
SupprimerLe pire c'est d'être prise entre deux : ne pas savoir si les gens viendront ou ne viendront pas, ni à quelle heure, pour moi, c'est cela qui est stressant. Je déteste être tributaire du bon vouloir des gens, qui vous font tourner en bourrique comme une girouette. Outre que je ressens cela comme un manque de respect caractérisé. Mais le respect de nos jours, ma bonne dame...
Il y a aussi ceux qui sont victimes du syndrome de FOMO, et qui n'acceptent pas frontalement votre invitation, de peur d'en louper une "mieux". Du coup, s'ils finissent par venir, tu peux être sûre que c'est par défaut. Charmant.
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Heureusement que tous ces derniers ne gravitent pas dans mon entourage ! ;-)
SupprimerTu as raison ! :-) et c’est une chance 😊
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Oui, suffit d'avoir de la chance ! ;-)
RépondreSupprimerToujours cette fameuse chance qui vient se fourrer partout...
SupprimerA croire que la vie n'est qu'une loterie. ;-)
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Et toi le gros lot ! ;-)
Supprimerrencontre merveilleuse, quel bonheur, mais je sais que tu le mérites bien
RépondreSupprimerbises
Merci Jak.
SupprimerIl y aurait des choses à dire sur cette notion de mérite personnel, opposée à la chance dont parle Walrus.
Sans doute un subtil mélange des deux...
Bon dimanche !
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Coucou. Ce sont souvent les moments que l'on prépare le moins qui sont les plus fameux. Et parler avec des gens heureux rend heureux. Il faut en profiter. Et tant pis pour les grincheux du dehors. Bises alpines.
RépondreSupprimerJe te renvoie à ma réponse à Biche*
SupprimerPour les grincheux, je suis d'accord : à fuir absolument !
Bisous du sud
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Celestine rimerait donc avec coquine...!?
RépondreSupprimerOh certes non.pas au sens moyenâgeux du terme , Celestine et son galant étaient bel et bien conviés , à leur insu, à un after..
Qu'il est bon de s'attarder en si plaisante compagnie, harmonie...
Aussi Albert s' est il prêté sans réserve, sourire à peine dissimulé sous sa moustache , drue comme le givre vient aux branches , à la revigorante
société.
S'il est, en outre, une réjouissance pour l'hôtesse, elle relève bien d'une convivialité sans artifice , que la sincérité pare de naturel et de connivence.
L'un n'allant pas sans l'autre il faut être deux ( et multiple ) pour que vive la fête.
Ce fut un joli moment Lucile.
SupprimerEt comme tu le soulignes l’harmonie et la connivence sont des denrées précieuses en ces temps de réseaux sociaux hargneux et intolérants.
Alors cultivons ces petits moments tranquilles comme des roses de Noël : pour leur beauté et leur rareté.
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À la lecture de ton billet, j'ai l'impression de partager ce moment magique.
RépondreSupprimerBises et de belles fêtes.
Lydia
Bienvenue chez Lucile alors, chère Lydia !
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Je ne dirais jamais assez que les blogs c'est formidable. Et de rencontrer des personnes, c'est comme un lien tendu à la vie. L'entièreté de son être pour sortir de soi même.
RépondreSupprimerIl y a une spécialité que j'aime (je ne sais pas si c'est de la Drôme ou les départements limitrophes) c'est la brioche avec des pralines rouges et roses. Difficile de trouver ça en région parisienne. J'en raffole
J’aime ce que tu dis des blogs.
SupprimerLa spécialité de la Drôme s’appelle le Saint-Genix. C’est vrai que c’est délicieux.
Belle journée Laurent
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Une belle rencontre, un doux moment au coin du feu....Que demander de plus.....La vie est belle....En tout cas , c'est comme cela que je l'apprécie !
RépondreSupprimerComme tu le sais j’ai appris à apprécier ce genre de moment…
SupprimerLe yoga n’y est pas pour rien !
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"C'est bon de trouver de nouveaux amis sur son chemin."
RépondreSupprimerOuais ! C'est chouette, hein !
Carrément !
Supprimer•.¸¸.•*`*•.¸¸☆
Peut-on vraiment ajouter quelque chose à ce dernier billet ? Ta belle photo de l'intérieur exprime clairement la chaleur de l'accueil quand Lucile et Albert invitent à passer un moment avec eux : harmonie et douce chaleur propices à l'accueil spontané, et qui ouvrent tout naturellement au partage ..
RépondreSupprimerMerci à toi Céleste de nous tenir au chaud de votre belle compagnie
Bonne soirée à tous et toutes
J’ai trouvé que cette belle image du net évoquait assez bien l’ambiance de leur intérieur. Car bien évidemment je respecte la vie privée de mes amis et leur anonymat.
SupprimerJamais je ne dévoilerai quelque chose d’intime sans expresse autorisation.
Merci mon ami d’être toujours là
J’apprécie beaucoup
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Une douce chaleur émane de cette rencontre, très joliment racontée dans ce billet. À moins qu'il ne s'agisse d'une chaleureuse douceur ? C'est ouaté, confortable, accueillant, bienfaisant. Je remarque juste ce discret « voile d'inquiétude pour les générations futures »... que je me garderai bien de soulever.
RépondreSupprimerMerci pour ce partage, à vous deux.
La conversation a roulé sur les conséquences fâcheuses de cette situation sanitaire sur la santé psychologique des enfants et surtout des adolescents. Sur le nombre croissant de dépressions, de mal-être se traduisant par des comportements alimentaires déviants…
SupprimerEt puis sur l’invasion des QrCodes…la numérisation des relations et des contrôles, bref toutes ces choses peu réjouissantes et qui se rajoutent à l’inquiétude écologique planétaire…
Alors la douce chaleur et la chaleureuse douceur, je prends, tant que je peux.
Bisous solidaires
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Ce billet est comme l'adagio du concerto n° 23.
RépondreSupprimerhttps://youtu.be/j8e0fBlvEMQ
On a l'impression d'avoir des gros sabots devant cette atmosphère si "confortable", comme on dit maintenant.
Alors du coup on lit et on écoute en silence, pratiquement sur la pointe des pieds, en retenant son souffle.
Aïe, ça me fait une crampe ! Dieu merci, voici l'allegro, merci Wolfie, je vais pouvoir m'éclipser discrètement et faire l'andouille dehors !
Tu sais que tu peux aussi faire l’andouille dedans mon oncle.
SupprimerC’est si appréciable de rire.
L’adagio est sublime. Mais l’allégretto nous fait comme des petits guilis au ventre. Et on a envie de danser !
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Mon commentaire s'est évaporé, dommage, je te disais autrement combien ces rencontres d'emblée nous vont droit au coeur, et que ces amitiés là durent toute une vie. Il en fut ainsi de Jacqueline, dite Tintin, que je rencontrais à Biarritz à 18 ans chez des amis, elle avait deux petites filles adorables et venait de se séparer. Sa joie de vivre, son sourire, son amour de la nature des chats, des oiseaux, de l'océan, son affection n'ont cessé de me toucher, elle est partie l'an dernier, elle me manquera beaucoup.
RépondreSupprimerJ'aime beaucoup ce billet Célestine, il m'a fait rêver !
J’aime faire rêver mes lecteurs, Marine.
SupprimerLa perte d’une amie est quand même un mauvais rêve. Il reste le souvenir et tu lui rends un bel hommage. Je la vois, cette amie tout sourire 😀
Joyeux noel ma douce
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J'ai bien envie d'aller me réfugier chez Lucile....tes mots couplés à cette image me font rêver.
RépondreSupprimerElle t’accueillerait à bras ouverts, j’en suis certaine !
SupprimerTendres bises
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Un bien bel article qui respire la paix et la serenite.
RépondreSupprimerPassez un bon noel, délicieuse.
~L~
Merci cher ami. Je vous retourne ce souhait.
SupprimerPlein de bonnes choses pour vous
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Ah, l'hellébore... La seule fleur capable de rivaliser, dans mon bouquet favori, avec le narcisse et l'ipomée.
RépondreSupprimerQu'il fait bon s'arrêter par ici, dis. Dans ce billet teinté de nostalgie(s). Je reste encore un peu, avant de plonger d'un trait vers la nouvelle année.
Que je te souhaite faite de moments singulièrement chaleureux, très chère Lest'In ☆