J'ai commencé un cahier de jardin. J'y raconte la vie de mes fleurs avec passion. Leurs noms étranges ou jolis, leurs couleurs. Mais aussi, les soins à leur prodiguer, les dates de leurs poussées de croissance et celles de leur mise en repos, et puis leurs préférences : les fougueuses qui adorent le soleil à s'en faire péter la corolle, les timides qui n'aiment que la fraîcheur des sous-bois. Et puis les indécises qui minaudent, mi-ombre, mi-soleil, éventées doucement par une brise délicate mais blessées par le Mistral.
Mon amie Dolce Vita me trouve méthodique. Je crois que je suis surtout une poétesse du jardinage. Pas certaine d'être toujours très orthodoxe dans mes pratiques...Mais quelle importance ? Où que mon regard se pose, je m'arrange pour y trouver du bonheur.
J'ai toujours aimé les petits cahiers, sans doute une réminiscence de ce métier de jardinière d'âmes qui fut le mien. J'entends tousser au fond de la salle : un vieux délire d'institutrice, penseront certains. Sans doute. Cette odeur subtile de papier neuf, de crayons neufs, de gommes neuves, cette odeur d'encre, ce parfum de rentrée des classes m'ont envoûtée toute ma vie. Commencer un cahier est un plaisir de gourmet. J'ai fait des cahiers de tout.
Mes cahiers d'adolescentes racontaient ma vie de lycéenne, enflammée de coups de coeur et ternie d'ombres grises. J'ai eu des cahiers d'accords de guitare, des cahiers de gourmandise, d'escapades, de croquis, dans lesquels j'ai crayonné des portraits maladroits, des paysages émouvants.
En classe, mes cahiers journaux* étaient des oeuvres d'art. Un de mes inspecteurs me dit un jour qu'il n'avait jamais vu cela en trente ans de carrière. Je m'appliquais comme un capitaine de galion remplit son journal de bord. Notant tout. Dans un arc-en-ciel de stabilos. Avec des dessins, des photos, des cartes. Bref, un truc vivant, agréable à lire et relire.
Dans mon cahier de lectures, j'ai consigné les centaines de livres que j'ai dévorés jusque tard dans la nuit. Car vous le savez, j'ai eu la fièvre des mots bien avant celle du samedi soir.
Et puis j'oubliais, mon cahier de chers poèmes qu'un malotru désinvolte m'emprunta un jour et que je faillis ne plus jamais revoir. Confiante, innocente, je n'avais pas pensé à lui préciser que j'y tenais comme à mes yeux. Et cet idiot qui l'avait laissé traîner sur un banc de la cour...
Mes chers lecteurs, vous faites partie d'un de mes plus beaux cahiers. Il est virtuel, il porte le nom de blog, mais je le tiens avec un soin extrême, veillant aux illustrations, à l'harmonie des mots et à la beauté de la présentation. Et vous écrire mes petits billets me rend heureuse.
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*
Pour les Plumes d'Asphodèle chez Emilie, les mots à placer étaient:
REGARD DELIRE PASSION DANSER SAMEDI NUIT THERMOMETRE TOUSSER OMBRE FRAICHEUR ENVOUTER ENFLAMMER EVENTER.
*Tenir son cahier-journal était une des obligations quotidiennes des maîtres d'école. Enfin, je crois qu'il l'est toujours...
tu me fais rire, j'ai fait (ou je fais encore) à peu près tout ça, j'ai même le cahier du congélateur :-)
RépondreSupprimer(à l'école j'avais le "journal de classe" en double, l'officiel, propre et net et sec, et le mien LOL)
Le cahier du congélateur, ça c'est amusant ! Et utile, on ne sait jamais exactement ce qui s'y trame, dans un congelo...
Supprimer•.¸¸.•*`*•.¸¸☆
J'adore ton texte Celestine ! 🙂 Et en plus, l'illustration est fort bien choisie : le fil de la vie sur les petits cahiers ! Décidément tout me plait ! 🙂
RépondreSupprimerRavie de te faire ce plaisir, ma Biche.
SupprimerOui j'ai adoré cette illustration, elle me rappelle un peu mes funambulles...
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Je te reconnais bien dans cette écriture et dans le fait d'avoir transmis à chacun de tes élèves la conception et le mode d'emploi de leurs propres cahiers. Tu me connais depuis suffisamment longtemps pour accepter mon amour de l'écriture, non pas pour aligner des mots mais plutôt pour faire une guirlande de pleins et de déliés auxquels s'ajoute le plaisir de matérialiser l'émotio qu'ils engendrent. Alors, un seul carnet me suffit, mon carnet de bord, road ou pedestrian Book, mon autre moi même"en couleurs" . Je te laisse, il est au fond de mon sac et piaffe d'impatience pour vivre avec moi l'ambiance animée des terrasses de Lutetia
RépondreSupprimerMe voilà enfin ! Je me bloque une heure ou deux pour venir répondre à mes lecteurs et trices.
SupprimerJe connais ton carnet de voyage, ma douce, il est tout à fait toi.
C'est vrai que tu as une belle écriture, pleine de jambages élégants.
Et j'aime ta façon de peindre le monde.
gros bisous
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Ton troisième paragraphe me fait souvenir de l'époque de mes primaires, un temps où l'enseignement à ce niveau était totalement gratuit et où l'armoire du fond de la classe regorgeait de tout ce matériel neuf dont tu parles si bien ( http://presquentrenous.canalblog.com/archives/2009/02/16/12523870.html ).
RépondreSupprimerJe n'ai par contre pas eu cette passion des cahiers pour à peu près tout que tu manifestes et qui explique sans doute cette facilité que tu manifestes pour écrire sur tous les sujets (et je constate ici que l'Adrienne qui alimente quotidiennement et facilement son blog, partage ta passion pour ces cahiers).
Dès mon existence suivante, je m'y mets !
J'aime le parallèle que tu fais entre l'Adrienne et moi.
SupprimerNous avons beaucoup de points communs, dont le principal, et pas des moindres, est l'amour de notre métier.
je me souviens d'une époque où j'alimentais facilement et quotidiennement mon blog.
mais ça, c'était avant. Je gage que tu sais pourquoi.
Dans mon existence suivante, j'aurai six bras.
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Quelle jolie fin !
RépondreSupprimerBises et bon week-end.
Lydia (https://promenadesculturelles2.wordpress.com)
La fin, c'est comme le reste: ça se soigne !
SupprimerEt puis remercier ses lecteurs de temps en temps fait partie de la charte du blogueur.
je ne suis pas de ceux qui disent n'écrire que pour eux-mêmes. pour cela, il y a les cahiers intimes.
Dès que l'on publie, c'est que l'on a besoin de partager.
Et un partage n'est jamais à sens unique.
Gros bisous chère Lydia.
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J'aime aussi les carnets, les cahiers...depuis toujours.
RépondreSupprimerj'en ai eu un peu moins que toi, mais pas mal quand même...
Parmi ceux dont je ne peux pas me passer : cahier de lecture, cahier de poésie, cahier de rêves...
(et pendant longtemps, carnet intime)
Bisous.
Mon journal intime a commencé quand j'avais quatorze ans. Et je crois que je ne me suis jamais arrêtée depuis...
SupprimerBises belle Licorne
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Vous avez oublié cher fée Célestine, ce cahier de brouillon retrouvé dans la cour. La couverture était écornée et il lui manquait quelques pages. Sur la première à côté de l’inscription « cahier de brouillon », il y n’y avait qu’un prénom écrit au crayon gris des élèves malhabiles, qui veulent gommer les mots qu’ils viennent à peine d’écrire tant leur savoir est incertain.
RépondreSupprimerA l’intérieur il manquait quelques pages, les autres trop souvent étaient indéchiffrables. Il aurait tant aimé l’auteur de ces mots écrire en mots savants et en belles phrases ! Mais il n’y parvenait pas. Chacun ne possède pas ce « bâton de maréchal dans sa giberne » qu’est le talent.
L’enfant en question n’était pas « fait pour les études », il partira trop tôt peut-être pour un autre destin. Pourtant il l’aimait trop cette grande dame brune aux yeux couleur de ciel. Il aurait aimé écrire sur elle, écrire pour elle, être félicité pour son talent.
Mais son destin était ailleurs, à des tâches plus humbles et ça, il le sentait déjà.
Mais il avait aimé la patience et le talent de cette maîtresse qui l’avait accompagnée toute une année durant. Elle lui avait donné son temps, son attention. Elle n’avait pas manqué de souligner ses progrès, ni d’illustrer ses réussites. Il avait passé une année de bonheurs…
Au cours d’une promenade de classe ce fut elle qui remarqua combien l’enfant aimait la nature, les animaux aussi. En chemin ils croisèrent un troupeau. Ils avaient parlé ensemble, l’enfant, le berger et la maîtresse.
Elle avait compris où était son talent. Elle en parla à ses parents. Et dès qu’il fut en âge de quitter l’école, l’enfant devient à son tour berger. Depuis il parle aux bêtes, ses brebis et ses chiens. Il parle au ciel aussi et connaît les étoiles. Les arbres et les fleurs n’ont aucun secret pour lui.
Et à la fin de ce cahier, écrit d’une main encore malhabile, un mot scintille d’or…et c’est le mot « merci ».
Vous savez quoi, cher monsieur Jacques ?
SupprimerVous êtes vous aussi un cueilleur d'étoiles. Et vos récits sont empreints de tant de choses que j'aime.
Quelle facilité pour créer de belles histoires. C'est ce qui m'a plus en vous dès la première fois où je venais lire l'histoire d'un homme et d'une petite souris...
Merci pour cette belle page.
Mon coeur a vibré à sa lecture.
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Ah, belle ténacité que celle d'aller au bout d'un carnet... ce n'est pas faute d'avoir essayé pendant des années :)
RépondreSupprimerBien joli texte, teinté de souvenirs tendres.
Bises et bon week-end à toi
La nostalgie heureuse est une composante de notre humanité profonde. Nous ne pouvons faire abstraction de ce qui nous a menés jusqu'ici, sur ce chemin peuplé de tant d'expériences.
SupprimerPrendre conscience de ce que l'on doit au passé permet de mieux apprécier le présent...
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Ah les cahiers de brouillon ! Les souvenirs remontent chez toi.
RépondreSupprimerJ'en avais un, bien caché, dans lequel je racontais tous les malheurs de ma vie lol
Bises
Qui n'a pas griffonné ses malheurs et ses petits soucis, mais aussi ses joies, sur un carnet secret ?
SupprimerCela nous a sans doute aidées à nous construire...
Bises
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Un bien joli texte, Célestine, dans la droite ligne de ce que tu es.
RépondreSupprimerDu Célestine craché, comme avait dit un de mes lecteurs un jour.
SupprimerÇa m'avait blessé à l'époque, j'étais bête : maintenant, ça me rend fière...
Merci Daniel.
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Comme mon père, j'ai surtout remarqué que les jardins, ça voulait dire "bêche", "binette", "râteau", "sécateur".
RépondreSupprimerUn séjour de huit mois dans une maison m'a montré que mon père avait raison et que le jardin, en plus ça voulait dire travail manuel, je suis revenu le plus vitre possible vers les bistrots, les trottoirs et les bouquets offerts à la lumière de mes jours...
Oui bon, c'est sûr qu'un beau jardin, ça demande de l'huile de coude...
SupprimerMais toi, tu es tellement citadin dans l'âme que ça n'est pas ta tasse de thé.
Cela dit, j'aime jardiner, mais j'aime aussi les bistrots, le ciné, et qu'on m'offre des fleurs. ;-)
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J'aime la fin de ton billet ♥
RépondreSupprimer" je le tiens avec un soin extrême, veillant aux illustrations, à l'harmonie des mots et à la beauté de la présentation. Et vous écrire mes petits billets me rend heureuse."
Chaudoudoux
Merci ma Cathy. Tu connais mon goût des choses bien faites...
Supprimer•.¸¸.•*`*•.¸¸☆
Bonjour Célestine,
RépondreSupprimerje ne suis pas aussi méthodique que toi,
je n'ai jamais eu de cahier de jardinage, à part des listes de choses à faire chaque mois.
Bonne soirée et gros bisous,
Mo
Je te trouve très méthodique, justement, avec tes listes.
SupprimerEt ton blog est un modèle pour l'apprentie jardinière que je suis...
Merci de tout coeur
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« La fille aux carnets » : ça ferait peut-être un bon titre pour tes mémoires !
RépondreSupprimerEst-ce que cela tient de l'habitus chez les institutrices ? J'en connais aussi quelques-unes qui tiennent des carnets à bien des propos et sur bien des sujets. Des plus profonds aux plus futiles (apparemment).
c'est sûr que cela laisse des traces tangibles de vie.
Pour ma part j'ai perdu un petit carnet du genre moleskine à élastique où j'écrivais des petits poèmes souvent inspirés de l'œuvre de Prévert. J'avais dans les 15/16 ans. C'est encore quelque peu douloureux de repenser à sa disparition mystérieuse.
Et ton billet est toujours aussi agréable à découvrir et savourer…
Ah...les carnets de moleskine ! Rien que ce mot est furieusement romantique et littéraire. J'adore.
SupprimerOn dirait une chanson de Souchon.
Quel mystère cette perte de ton carnet d'adolescent. Qui sait où passent les choses, parfois ?
En tout cas, tu as raison, je crois que le métier d'institutrice donne le goût des cahiers.
Et ce sont des traces que je laisserai (enfin, peut-être pas toutes) lorsque mon âme aura pris son vol a l'horizon, et qu'elle ne sera plus d'accord avec mon corps que sur un seul point : la rupture...
Bises émues
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Moi aussi j'ai eu ma période cahier, je ne pense pas qu'ils étaient aussi bien tenus que les tiens !
RépondreSupprimerQu'en sais-tu ? Peut-être que si...
Supprimer•.¸¸.•*`*•.¸¸☆
Je suis émue de pouvoir ouvrir de temps en temps ton cahier et d'y laisser un mot. Merci <3
RépondreSupprimerMerci l'amie ! Moi aussi, ça me fait plaisir de te voir, à l'occasion des plumes. Tu es fidèle à l'exercice depuis si longtemps !
Supprimer•.¸¸.•*`*•.¸¸☆
"J'ai trouvé
RépondreSupprimerAu fond de mon grenier
Un veux cahier
Mon cahier d'écolier
Il semblait dire
Ne me laisse pa mourir
j'ai tant de choses
Tant de choses à dire
le coeur battant
Je l'ai pris tendrement
Comme un enfant
Qui n'a plus de maman
en tout petit
j'ai reconnu mon nom
Il m'a souri
Comme un vieux compagnon
j'ai trouvé
L'odeur de la récré
Et les dictées
Qui me faisaient pleurer
Et dans un coin
Un merveilleux dessin
De Sébastien
C'était un bon copain
Vous les enfants
Sachez garder longtemps
Vos vieux cahiers
Vos cahiers d'écolier
Quand vous serez
Dans le monde des grands
Vos voeux cahiers
Un jour vous souriront"
Cette chanson exprime ce que cela évoque pour moi tous tes merveilleux cahiers....
Personnellement je n'en ai point tenu ; mais je garde tout present en mon coeur, mon grand cahier de vie.
Ainsi j'y conserve toutes les joies ressenties à tes côtés. ...
Mille mercis pour toutes
Bises
https://youtu.be/N0QO40hag6U
Merci à toi Petrus pour cette chanson que je ne connaissais pas.
SupprimerElle m'a rappelé le début d'une chanson de Serge lama :
J'ai trouvé dans un cahier bleu d'écolier
Un vieux poème à l'encre un peu délavée
Des mots d'amour couleur d'enfance et soudain
Un prénom qui ne me dit rien
Petite fille aux yeux si purs, mon amour
Tablier rouge sur l'azur des beaux jours
Le drapeau rouge sur la plage est levé
Souvenirs... Attention... Danger
La nostalgie a des teintes différentes selon le caractère de chacun.
Souvenirs attention danger ? Oui sans doute un peu, parfois, si on se laisse aller à raviver des souvenirs douloureux.
Belle journée avec bises
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Bonjour belle Célestine,
RépondreSupprimerMoi aussi j'ai toujours tenu des cahiers, j'ai aimé les rentrées des classes avec des crayons, des gommes et des cahiers sentant bon le neuf. D'ailleurs j'écris toujours sur des cahiers et non pas directement sur l'ordinateur. Les mots s'y déposent parfois comme l'eau d'une source, et parfois c'est un torrent tumultueux qu'il faut assagir. Merci pour ces cahiers d'amour petite sœur, Je t'embrasse.
Merci pour ton passage, grande soeur de coeur.
SupprimerEcrire sur des cahiers a quelque chose de doux et d'apaisant.
Tu verras, je suis certaine que ton torrent tumultueux finira par s'assagir. ❤️
Bisous affectueux
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Je les imagines ces cahiers bien réussis, les miens nombreux aussi étaient des carnets écrits à la va vite, mais en ce qui concerne les plantes bien documentés de bouquins aussi, et puis je me suis souvenue des portraits d'acteurs, découpés et à présent oubliés dans les énormes Larousse que mon père m'avait offerts...
RépondreSupprimerQuand je pense que à présent j'écris mes poèmes à l'ordinateur !
Tu nous a conté de jolis moments de vie que j'ai apprécié, Célestine
Bises
Eh oui, j'avoue que l'ordinateur est tentant pour les esprits fiévreux qui pédalent plus vite que leur main quand elle tient un stylo.
SupprimerÇa a changé ma vie, ce genre de machine magique. mais je reste quand même une fan des cahiers...
merci pour ton témoignage, ma belle
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Je n'ai jamais eu la passion des petits carnets ou journaux intimes. Je laisse à ma mémoire le soin d'enregistrer ce qui est important.
RépondreSupprimerPuis un jour, comme ça, je me suis mis à écrire, en blog, puis en livres ce qui avait résisté dans ma classification mémorielle.
Même si j'ai souvent de la peine à comprendre la logique de ma mémoire, je découvre parfois pourquoi un fait, semble-t-il insignifiant, y est resté gravé, pire que dans la pierre: il fallait que j'en comprenne le sens.
Baci Cara mia
J'espère que ce sens est apparu en écrivant. notre cerveau est une énigme passionnante, mais ce n'est pas à toi que je vais l'apprendre, caro mio.
Supprimerpeut-être que c'était ma façon à moi de ranger mes souvenirs dans de jolies boîtes.
En tout cas, je suis heureuse de voir que tu as lâché un peu l'écriture pour revenir me voir.
Ti bacio fortissimo
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J'ai pu constater qu'il ne faut pas arriver en retard car tu n'as pas vu mes commentaires sur tes deux derniers billets.
SupprimerMais qu'importe, de toutes façons, je t'aime
Baci Sorellita
Pardon mio caro.
SupprimerJ’ai réparé cette lamentable erreur.
Moi aussi je t’aime.
😘
Ah tu es bien celle que j'aurais voulu comme institution. Mais c'était bien impossible, notre différence d'âge l'atteste. :D J'y pense, du coup, des cahiers, j'en ai remplis bien avant que tu le fasses ! Ah Ah ! Tu ne t'y attendais pas, à celle-là ! :D Je sais que tu le sais, j'en ai déjà parlé, j'ai écrit, dans un cahier à la belle couverture de cuir, des histoires à mon petit Clément. Clément qui va faire 13 ans dans quelques jours. J'ai rangé à regrets, les histoires d'animaux, l'histoire de la goutte d'eau et tant d'autres, pour écrire comme dans un journal intime les petits faits et légers méfaits de notre vie mamie-petit-fils. J'en suis à découper et à coller des articles de journaux puisqu'il participe en ce moment au championnat du Pays-Basque et de France dans la discipline de la chistéra. Comme son équipe gagne, je coupe et découpe avec fierté. Bon, s'ils venaient à perdre, peut-être que.. Oui, je ferais l'impasse ! Un peu beaucoup chauvine ? Je le reconnais ! :D
RépondreSupprimerBisous Célestine, en espérant que tout ton petit monde est au top
Ah mariejo, tu es une mamietop !
SupprimerLa meilleure fan de ton petit-fils. 13 ans déjà ? Mais que le temps passe.
Remarque l'autre jour mon fils m'a envoyé "l'emploi du temps" de Sibylle. Non mais tu ete rends compte qu'elle rentre déjà à l'école, celle-ci ...En septembre, pour ses trois ans, maintenant que c'est devenu l'âge de l'école obligatoire...
je pense que je vais commencer à regarder les facs, pour ne pas se faire avoir le moment venu !
Oui, mon petit monde est au top, petits et grands et moi je roucoule.
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Bon, je viens de relire mon commentaire, j'ai écrit "institution" au lieu de 'institutrice", heureusement que tu sais lire entre les lignes ! Quoi ? Sibylle entre en maternelle déjà ? Bazar de casserole, que le temps passe vite ! Clément entre en 4ème, dans un nouvel établissement. La calandreta aura enfin son propre collège et ses calandrons ne squatteront plus les lycées et autres collèges. J'ai écrit sur son livre quelque chose que je luirai déjà dite mais qu'il pourrait oublier dans le temps. J'ai mis au monde son père le 12 décembre 1973 et, obligations familiales obligent, j'ai dû aller travailler le 1er janvier 1974. Ah les pâtissiers ! Quelle vie ! Que fallait-il faire du baby ? Ma soeur aînée travaillait en tant qu'éducatrice dans un foyer pour jeunes femmes. Le couvent de la Miséricorde. Xavier a donc passé cette journée dans les bras des bonnes soeurs qui se le disputaient. Le nouveau collège de Clément est situé juste devant cet ancien couvent, un mur les sépare. J'en suis toute émue. Bizarre, la vie ! Bisous à toi et ta petite famille.
SupprimerJ'aime beaucoup cette belle histoire à propos de la naissance de ton petit Clément.
SupprimerY a-t-il vraiment des hasards ?
Et d'ailleurs hasard rime avec bizarre, comme par hasard... :-) :-)
Merci pour ce moment, mariejo.
Tu es quelqu'un que j'apprécie beaucoup.
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quel beau texte ! j'adore la narration de tes beaux carnets. Ce dont je me souviens le plus, pour ma part, ce sont les cahiers de chansons vers mes 12 - 15 ans. J'écoutais à la radio et recopiais les mots, ce n'était pas toujours juste. Puis j'illustrais avec la photo du chanteur et quelques couleurs autour du titre. Pour tout le reste, je n'étais pas très régulière. Aujourd'hui j'ai mes cahiers d'atelier d'écriture, c'est souvent très brouillon et je ne prends jamais le temps de les réécrire. Hélas je n'ai pas fait de cahier de vie pour mes enfants. Vive les cahiers !
RépondreSupprimerMerci d'être repassée chez moi, Mel. heureuse de te revoir.
SupprimerLes cahiers de chansons ...oui, je les ai oubliés ceux-là. On les emportant pour chanter autour du feu de camp, il y avait tout Hugues Aufray, Joe Dassin, Graeme Allwright...c'était une époque...
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Tous ces bouts de vie déposés au crayon, à l'encre, à la plume, sur tes cahiers d'antan illustrent bien ta banderole qui s'envole sur ta page de garde ... colorée rouge vif comme le feu, elle fascine comme tes mots, et y apporte une sensation de chaleur positive qui ouvre aux sentiments passionnels et nous remue par là-même nous remémorant également ce plaisir gourmand, inégalé de l'écriture, même si elle se cherche, si elle hésite qu'elle souhaite s'enraciner dans hier et se poursuivre dans le demain. Par peur peut-être d'oublier, mais plutôt de fixer à jamais ce temps passé.
RépondreSupprimerMerci ma chère Céleste.
bisous.
Fixer le passé pour pouvoir mieux appréhender le présent...
SupprimerC'est un peu l'idée.
Mes cahiers m'ont constituée, ils m'ont façonnée, ils ont été les témoins de ma jeunesse. je les trouve très utiles, même si je ne passe pas ma vie plongée dedans, j'aime à en ressortir un de temps en temps. Cela me permet aussi de mesurer le chemin accompli, et j'en suis toujours étonnée.
Bisous ma Den
Prends soin de toi.
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Un cahier pour le jardin, pour les travaux de la maison, pour le temps qui passe et nous frôle à peine, pour les voyages, pour les rêves, pour les silences qui trainent parfois dans nos cœurs, pour la famille qui chiffonne ses rires sur la table de la cuisine... que j'aime à tourner toutes ses pages pour colorier nos souvenirs de tendresse et d'amour.
RépondreSupprimerIl y a des traits de crayon, des mots posés d'un trait d'encre violette, des tâches de confiture... des fragmente de nos vie en mouvement qui aident à aller plus loin.
C'est si doux...
Bises de mon cahier secret.
Et toujours tes mots si poétiques qu'ils laissent sur ma page comme l'empreinte légère d'un fil d'araignée.
SupprimerEt j'aime ça, tu le sais.
J'aimerais lire ton cahier de silences. ce doit être quelque chose ;-)
Je t'embrasse cher poète
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Oh oui ! Je connais ça aussi ! Mes enfants adorent leurs petits cahiers !
RépondreSupprimerMerci beaucoup pour cette participation !
Bisous chère fée!
Ma luciole...toi qui as appelé ton blog « les Petits cahiers d'Emilie » Je sais que tu me comprends à deux cents pour cent...
SupprimerBisous de fée
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RépondreSupprimerMoi aussi, j'aime les cahiers, mais je suis sûr d'en avoir beaucoup moins que toi.
J'ai gardé longtemps un cahier bleu d'écolier à l'encre même pas encore délavée. Il refermait des secrets, des poèmes, des pensées, des interrogations, des, des, des trois fois rien, qui ne font rien.
Un jour, j'ai eu la bonne idée de trouver le contenu un peu niais. Alors, comme on tire un trait sur le passé, je l'ai brûlé. Ce que je ne savais pas, c'est que les mots n'étaient pas seulement imprimés sur le papier. Au cours de lectures diverses, il suffisait d'un groupe de mots, d'une tournure de phrase, d'un contexte particulier, pour que le texte me revienne.
Je dois dire que cela m'arrive de moins en moins souvent ; pour ne pas dire plus du tout.
De mes cahiers actuels, le moins "bordélique", est sûrement mon blog (bien que je n'arrive plus à classer les titres par ordre chronologique). Mon cahier principal, ne me quitte presque jamais. Il est rempli de commentaires en brouillons, pour toi ou d'autres, de bribes de billets, de calcul savant, de croquis, d'adresses, numéros de téléphones, de rendez-vous, de, de, de toutes ces choses qui se notent ; dans un joyeux bazar. Il n'y a que moi qui m'y retrouve. Quand je passe au suivant, il rejoint l'ancien dans mon cartable. Je n'y touche plus.
Dans le cahier où j'ai écrit ce commentaire, assez diffèrent de celui publié, j'ai inscrit les mots à placer des plumes d'Asphodèle, je suis même arrivé à les insérer dans un billet à venir...
Ton cahier, pour peu qu'il soit virtuel, n'en est pas moins vivant. Et je trouve ça super chouette.
Je saisis la subtilité de ta référence musicale (Serge lama, Souvenirs attention danger)
SupprimerC'est étonnant ce que tu dis sur la persistance des mots...même après avoir brûlé le cahier. comme si la poésie était inscrite en nous à jamais, bien avant d'être figée sur une page blanche.
J'avoue que j'aimerais bien voir ton cahier de brouillon avec tes projets de commentaires. Tu m'as toujours dit que tu faisais comme ça, mais j'ai du mal à me le figurer...
Quant à ton futur billet, je vais aller de ce pas voir si tu l'as publié.
Bisous chouettes
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Ils sont bien chanceux tes petits enfants ! Par tes carnets ils vont pouvoir te connaître et se reconnaître eux memes en toi. C'est précieux. kéa
RépondreSupprimerC'est vrai, c'est aussi pour une transmission que je les ai écrits...
SupprimerMerci Kea
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Hou la la ! Mes cahiers ne sont de vastes marges. Tout s'y bouscule : notes de lecture, dessins, fragments de poèmes, mots de passe, numéros de téléphone (sans autre précision, "qui es-tu, toi dont j'ai gardé le numéro"), un système cistercien de notation, des définitions de mots qui ne s'étaient, jusque là, pas présentés à moi ("catain : pain catain, pain bien cuyt").
RépondreSupprimerDire que je m'y retrouve ! Si, un peu.
Des cahiers d'artiste et de poète en somme...
SupprimerJe les imagine tellement bien ! de vastes marges...Comme Guy Degrenne ? ;-)
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Je n'écris plus beaucoup mais je lis, je compense.
RépondreSupprimerC'est une belle compensation...mais tu écris quand même ton blog, et c'est déjà beaucoup !
Supprimer•.¸¸.•*`*•.¸¸☆
Coucou. Elles doivent être fières tes fleurs de figurer dans tes cahiers. Comme tes lecteurs et tes lectrices. Une vie à s'écrire et des pages de bonheur. Bises alpines.
RépondreSupprimerVous êtes de bien belles fleurs, mes chers lecteur. Vous me faites déjà celle de me rester fidèle, malgré mes inconstances dues au manque d'élasticité de mon temps précieux... Toi, tu es un chardon bleu. Ou une ancolie. Ou une gentiane.
SupprimerEnfin, je vois du bleu en toi.
Bisous frangine.
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Au fait, tu passes quand à Paris ?
RépondreSupprimerEuh...
SupprimerPrace que le cahier de jardin, c'est super mais papoter avec des potes, c'est pas mal non plus...
RépondreSupprimerBan voui, je sais, je n'en doute pas.
SupprimerMais faut juste trouver le temps. En septembre peut-être ?
C'est gentil de me languir, je prends ça comme un compliment...
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Mais j'aime voir des gens, dont toi.
SupprimerTu fais partie des gens que j'aime voir et avec qui papoter.
C'est quelque chsoe qui manque cruellement depuis plus d'un an maintenant.
Très touchée par cette déclaration d'amitié.
SupprimerBises zémues
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Je t'ai dédiée l'article que j'ai écrit sur Emprises de brises Célestine
RépondreSupprimerBisous
C'est adorable, merci beaucoup ma Marine.
Supprimer•.¸¸.•*`*•.¸¸☆
Ce qui me fait le plus rire dans ce très beau texte rousseauiste entre confessions et rêveries d'un promeneur herboriste, c'est cette phrase :
RépondreSupprimer"Car vous le savez, j'ai eu la fièvre des mots bien avant celle du samedi soir."
Ce matin j'ai en effet tapé ceci, qui sort d'un mien cahier : [La femme] C’est la plus belle trouvaille du Travolta céleste.
Quelle coïncidence !
Et quelle découverte, le bon Dieu se prénomme John !
Ça alors, mon oncle...les grands esprits finissent toujours par se rencontrer tu sais bien.
SupprimerOutre que tu me compare à Rousseau, tu dis de bien belles choses sur le « deuxième sexe », et cela ne m'étonne pas de toi !
Une coïncidence parfaitement explicable, donc...
Bises népotines
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Ho la la!!! J'en ai commencé des dizaines des cahiers, tous plus jolis les uns que les autres et puis... un jour ou l'autre, je les abandonne lâchement comme j'ai abandonné la lecture de tes posts que j'aime pourtant tant! Je ne suis pas minutieuse, je ne sais pas suivre jour après jour, saison après saison la naissance et la floraison de mon jardin. Je ne sais qu'admirer (désherber un peu) et écouter chanter les oiseaux. Alors, je continuerai à étrenner de jolis cahiers, à les étrenner avec enthousiasme et puis, je crois que je continuerai à les abandonner... bisous
RépondreSupprimerComment ça, tu as abandonné la lecture de mes posts ?
SupprimerMais pourtant je te vois toujours ma Brizou.
Il faut dire que moi aussi, je fais quelques infidélités à mes chers lecteurs. Je ne sais pas pourquoi le temps est de plus en plus rétréci...
Une vraie peau de chagrin !
Allez, l'essentiel est de prendre du plaisir à commencer un cahier, pas de le finir à tout prix...
Bisous ma belle
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Jolis tes petits cahiers.
RépondreSupprimerQuand j'étais adolescente j'avais des cahiers de chansons. J'en fait fait plusieurs...
Depuis j'en commence.. j 'ai des idées... et puis je les abandonne...
Tu joues dans la même équipe que Brizou, alors ? ;-)
SupprimerNous sommes tous un peu procrastinateurs, quelque part.
Il y a tant à faire !
Allez, bisous de fée, douce Suzame
Et merci d'être venue
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Vous avez raison, c'est fondamental, cela, les cahiers ou les carnets sur lesquels on note !
RépondreSupprimerBonne journée.
Merci Marie.
SupprimerEt désolée pour ma réponse tardive.
Bien à vous
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