“Il pousse plus de choses dans un jardin que n'en sème le jardinier.”
Proverbe espagnol.
Quelle drôle de fleur ! Merci à ma lectrice anonyme qui m'a donné son nom : Spirée Salicifolia |
Le village est niché dans une vallée encore verte à cette saison. Mais la végétation de chênes et de genêts, d'arbouses et de cistes laisse supposer que les étés doivent griller le paysage et chauffer les pierres comme dans une rôtissoire. De vieux bâtiments industriels abandonnés témoignent d'un passé florissant évanoui. Les brumes du temps et du progrès en ont laminé les contours, et il ne reste que les squelettes de l'ancienne vie.
On filait la soie et le nylon dans les moulinages. Une énorme énergie habitait la population. Il fallait réinventer un monde d'après guerre, reconstruire.
Et puis les gens ont quitté peu à peu le terroir. Saint Sauveur n'a pas réussi à sauver le village du marasme. On vit là-haut le coeur lourd mais la montagne belle, comme dans une chanson de Ferrat. D'ailleurs son ombre de poète flotte sur chaque bruyère, chaque caillou des chemins.
Lui, le jardinier, il s'avance, droit comme un i, avec un éternel sourire qui fait pétiller ses yeux sous sa chevelure neigeuse. Il a connu tout ça, l'expansion, l'apogée et le déclin de ce coin d'Ardèche, l'enthousiasme des pionniers, des hommes vaillants, imaginatifs et courageux, qui avaient de l'or dans les mains. Il y est resté. Lié à ce lieu à jamais.
L'or, il l'a toujours au creux des paumes, et il l'échange avec la terre, dans un dialogue quotidien avec ses fleurs, ses légumes, ses arbres. Il dit qu'il a levé le pied, qu'est-ce que ça devait être alors ! Moi, je le trouve ravissant son jardin.
Il me montre sa citerne, ses plantations entrelacées, de cardons et de marguerites, de tomates et de pourpiers. Ici, pas de rangées bien droites. Ce qui se mange et ce qui n'est là que pour la beauté des yeux se mêlent en harmonie. « En rang d'oignon » reste une expression virtuelle, inadaptée à ce délicieux fouillis végétal.
Mais il s'y retrouve, attentif à chaque brin d'herbe, chaque bouton, chaque tige, chaque promesse de floraison. Le jardin, c'est son royaume, son oxygène, sa force.
Quatre-vingt-cinq balais et il monte encore au sommet de la montagne, jusqu'à la table d'orientation, sans bâton, sans appuis, pour nous faire admirer son pays. Il n'ôte sa casquette que pour se gratter la tête, dans un geste de vieux cow-boy encore étonné par la magie du monde.
Je pense au lien étymologique et mystérieux entre humus, humanité et humilité : il en est un bel exemple.
Je m'extasie devant des espèces dont je ne sais pas le nom. Lui non plus d'ailleurs ne les connaît pas toutes. Quand il en apprend un, il l'écrit dans un grand cahier d'écolier à petites lignes, où il rédige des notes, un peu comme sur un blog.
Il me présente les coquelourdes,
je lui apprends l'échinops sphaerocephalus.
On échange nos joies d'apprendre.
Il s'appelle Jean-Claude. Initiales JC, comme un certain illustre jardinier d'âmes. Il m'a donné samedi une belle leçon de jardin, de vie et d'espoir, juste avant de déguster le délicieux repas préparé avec amour par sa femme Michèle avec les petites pommes de terre et la laitue fraîchement cueillies dans la rosée du matin.
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quel bonheur!
RépondreSupprimerC’est le mot. Un vrai petit bonheur !
Supprimer•.¸¸.•*`*•.¸¸☆
JC... C'est pas celui qui a dit "il y a de nombreuses demeures dans la maison de mon père ?
RépondreSupprimerÇa me rappelle quelque chose.
Ma ça "Il pousse plus de choses dans un jardin que n'en sème le jardinier." ça me dit aussi que c'est pour ça qu'on a inventé les sarcloirs... ;-)
Cela dit, il est chouette le papy.
Il me fait dire qu'il est comme tous les hommes, avec l'âge on jette son dévolu sur d'autres fleurs en se rappelant les premières, si belles...
Très chouette, et amateur de belles choses je suis d’accord avec toi. D’ailleurs il a fait de belles photos de moi si c’est pas un signe ça ... Muahaha !
Supprimer•.¸¸.•*`*•.¸¸☆
HUMmmmm... quel délice de jardin et sympathique bonhomme Jean-Claude !
RépondreSupprimerTendrement raconté, tu manies aussi bien le français que le latin botanique :)
Merci Celestine, cet texte est un régal.
Bises.
Je pense que je manie mieux le français que le latin botanique... mais j’avais retenu ce nom car je le trouve extrêmement parlant et poétique !
SupprimerBisous jolie Julie
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J'apprends donc le nom de ces fleurs, des coquelourdes... Je les appelais des oeillets sauvages, j'en ai dans mon massif de fleurs "sauvages". Maintenant je connaîtrai leur nom. En plus, il sera facile à se rappeler, je penserai aux coquelicots (sourire).
RépondreSupprimerIl y a des personnes passionnées par ce qu'elles font, et qui aiment partager leur passion, Jean-Claude en fait partie. Un heureux moment que tu as dû vivre, ma chère Célestine.
Belle fin de journée, gros bisous.
J’aime rencontrer des gens passionnés. Ils donnent une couleur particulière au monde et c’est de cela que nous avons vraiment besoin dans ce monde frileux et aseptisé...
SupprimerJ’ai la ferme intention de semer des coquelourdes dans un coin du jardin... leur couleur est intense et j’aime ça.
Bisous belle dame
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Voilà un jardinier exceptionnel, Célestine!
RépondreSupprimerJ'aimerais atteindre son niveau...
Les coquelourdes j'en ai aussi au jardin, elles ont la gentillesse de se ressemer seules d'année en année.
Gros bisous,
Mo
Je crois que ton jardin n’a rien à envier au sien. D’ailleurs je pensais à toi en m’extasiant devant toutes ces belles fleurs si bien soignées !
SupprimerC’est un énorme travail d’entretenir un jardin...
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Il est des rencontres paisibles et joyeuses comme un soir d'été... ça a du en être une et un moment délicieux. Merci pour le partage et belle semaine ma bell
RépondreSupprimerC’est joli ta première phrase. Et très vrai...
Supprimer•.¸¸.•*`*•.¸¸☆
La vraie vie c'est celle-ci, simple comme un bon jour reconnaissant, comme un jardin contemplé à l'écart du monde entre ciel et village aux murs secrets, qui grille au soleil d'en haut, l'été, que l'on découvre aux détours d'un sentier de soi qui hume l'air pur aux herbes sacrées de l'enfance ; Jean-Claude en vieux sage ne pleure plus rien. Il a tout à portée de main, de mots brodés sur la gorge de tes rires joyeux qui aiment sa poésie d'antan de sève et de répit palpitant. Et là tu reviens au silence du bel abri proche aux plus lointains ailleurs, ivre de ce voyage qui joue sous le vent.
RépondreSupprimermerci chère Céleste pour tes mots merveilleux partagés.
Tes mots sont empreints de magie ma chère Den. Tu décris avec bonheur ce que j’ai ressenti, et ton écrin de mots met en valeur ce moment tout simple avec une grâce extraordinaire.
SupprimerMerci de tout coeur
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Jean claude sème les fleurs de son jardin, comme tu sèmes les billets sur ton blog : avec amour, patience et goût du partage….
RépondreSupprimerIl n’est donc pas étonnant que vos joies d’apprendre se soient rencontrées et appréciées.
Et tu nous invites au délicieux repas…… j’ai la saveur des produits du jardin de JC qui me fait saliver…. j’adore ces petites pommes de terre qui fondent en bouche parmi les feuilles de laitue.
Moi qui viens d’apprêter un petit espace de jardin, à force de bêcher, pour une demi douzaine de plants de tomates, je sais le plaisir de participer à l’humble travail du jardinier.
Dans le coin dédié au plan de fraises des bois, j’ai regulièrement au contraire le déplaisir de voir s’immiscer des Duchesnea indica population florale venue d’Asie….
Alors oui, je le confirme : “Il pousse plus de choses dans un jardin que n'en sème le jardinier.” Et le hasard des floraisons peut ainsi mêler ce qui se mange et ce qui n'est là que pour la beauté des yeux …..
Merci pour ce delicieux partage qui nous a fait connaître les coqueslourdes
Bises de Jardinier 3 jours après JC
Quatre jours après Jc je pense encore à ce moment extraordinaire. Je suis ravie d’apprendre que tu te lances toi aussi dans le jardinage et que tu y trouves grand plaisir.
SupprimerJe pense que dans un jardin on ne récolte pas que des fleurs ou des légumes, mais aussi des joies, des émerveillements et une certaine philosophie de vie qui rend humble et joyeux.
C’est tout le mystère de l’attachement à la terre, de la transmission, du renouvellement de la vie, de la graine au fruit et du fruit à la graine...
De tout coeur.
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C'est si joliment conté que cela donne envie d'y aller...
RépondreSupprimerJe sors trop peu en ce moment, mes flottements sont trop lourds. Heureusement qu'il y a des bouffées d'air comme ton billet certains jours.
Des flottements lourds c’est un joli et étrange oxymore...je te serre dans mes bras sister et je t’envoie plein de bouffées d’air pur et de joies simples.
SupprimerA tout bientôt
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J'admire les gens comme Jean-Claude qui cultive un jardin. C'est une passion, et les passions comme tu le dis bien, grandissent. Ça me fait me souvenir d'un de mes oncles qui possédait de grands jardins et y consacrait beaucoup de temps. Et nous ramenait plein de produits à chacune de ses visites.
RépondreSupprimerBises Célestine.
L’homme est fait pour entretenir ce lien sacré avec la nature. Et tout ce qui brise ce lien le dénature.
SupprimerCela fait du bien de voir circuler l’énergie vitale dans un corps âgé mais qui a gardé de la force. C’est comme un arbre, noueux et fier.
Et ça donne beaucoup d’espoir.
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Un blogueur sur cahier d'écolier, j'adore ! Finalement ce n'est pas plus compliqué que ça de bloguer. On s'en fait un monde ! Un carnet à spirales et hop ! :-)
RépondreSupprimerOui Célestine, tu as du passer un bon moment avec eux :-)
Il m’a fait sourire avec ses cahiers. C’était tellement étonnant ... et tellement évident quand on y pense.
SupprimerIl ne sait rien des blogs, et pourtant il écrit des billets !
Bisous biche.
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J'aime beaucoup ton billet.
RépondreSupprimerIl est plein de la sagesse qui manque à notre monde. Et je n'oublie pas que ce monde c'est nous qui le vivons à défaut de le faire, même si parfois avec nos silences on se laisse faire.
Ces trois mots: humus, humanité et humilité, résume tout cela avec force.
Merci Célestine.
Bises de jardinier.
J’ai été émerveillée le jour où j’ai réalisé que ces trois mots avaient la même racine ( c’est le cas de le dire)
SupprimerNous sommes fait de la terre et nous y retournerons comme autant de poussières d’étoiles. Ça rend humble.
Quant au silence c’est vrai que nous ne devrions pas perdre l’habitude de contester ce qui ne nous semble pas légitime. Nous ne sommes pas des moutons. On l’oublie trop...
Bisous Cher poète jardinier
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J'aime beaucoup ton écureuil qui se baigne dans le vert de l’espérance...
SupprimerÇa fait un moment que je voulais te le dire.
Bises toute verte.
Ah...cet écureuil est ma grande fierté de photographe amatrice...
SupprimerPas facile d'attraper un rayon de soleil, une flammèche, un trait de lumière.
mais il a pris trois demi-secondes pour boire, et j'ai appuyé sur la détente...
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Bravo!
SupprimerIl y en a un chez nous. En 20 ans jamais je n'ai pu saisir sa bobine!
Essaie de mettre une bassine où il puisse venir boire...
SupprimerEt planque-toi !
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Le jardinier des plantes rencontre la jardinière des âmes, ça ne pouvait qu'être une rencontre étonnante...
RépondreSupprimerTi bacio Cara mia
Étonnante et très ressourçante je te le garantis.
SupprimerÇa m’a donné une patate...je me suis dit que j’avais au moins 30 ans devant moi pour profiter de la vie quel bonheur !
Ti bacio forte
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Joli récit :) Tu décris si bien l'éblouissante simplicité des jardins et le regard attendri de celui qui en est tombé amoureux.
RépondreSupprimerÉblouissante simplicité : encore un bel oxymore qui résume très bien ce que je ressens. On va chercher souvent très loin ce que l’on a sous les yeux, et je sais que tu es bien placé pour le confirmer...
SupprimerVoir germer une simple graine, et se rassasier du spectacle d’un oiseau qui fait son nid, quoi de plus réjouissant pour se sentir pleinement en vie ?
Nous devrions tous être amoureux des jardins...
Le monde en serait plus doux.
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Les jardiniers sont de vrais créateurs.
RépondreSupprimerBonne journée !
C’est vrai. Et comme toute création, celle-ci apporte une joie profonde. Je crois que Bergson en parle très bien.
SupprimerBelle journée à toi chère Marie
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Bon dimanche !
Supprimer😊
SupprimerHeureusement qu'il y a des jardiniers qui savent parler aux fleurs. Et qui apprennent leur nom en les notant dans un grand cahier. Si toutes et tous, nous pouvions être jardiniers... et cultiver notre jardin. Merci pour ce billet rafraîchissant. Bises alpines.
RépondreSupprimerCultiver notre jardin voilà bien une maxime philosophique qui m’avait parlé, du temps où je faisais « mes humanités » comme on dit dans les livres anciens...
SupprimerCes jardiniers qui savent parler aux fleurs me rappellent le roman Tistou les Pouces Verts dont j’avais parlé dans mon billet « Descendons au jardin »...
Bisous fleuris chère frangine. Les alpages en cette saison doivent ressembler à de beaux jardins
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C'est un sage , cet homme là !! Une belle rencontre. Il a compris que la nature pouvait nous faire de beaux cadeaux. Le bonheur se trouve dans la simplicité des choses.
RépondreSupprimerTes paroles parlent de sagesse aussi, daniel. Comme toujours, celle-ci est étroitement liée à la conscience de la nature et de notre appartenance à ce grand tout si mystérieux...
Supprimer•.¸¸.•*`*•.¸¸☆
Un homme qui connaît le vrai sens de la vie et certainement la valeur des choses. C'est peut être lui qui a inspiré Jean de La Fontaine : Travaillez prenez de la peine , c'est le fond qui manque le moins .....
RépondreSupprimerJe t'embrasse
Une école de patience et de courage, le jardinage...Mais quel résultat !
SupprimerMille bises
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On trouve tout dans un jardin mais surtout l'âme du jardinier, qu'un arbuste qui sèche contrarie, j'admire ces êtres qui ont un enclos plein de fleurs et de légumes, exposés avec tant d'attention, de soin, de réflexion, moi mon jardin il est quand-même un peu fourre-tout et puis je ne fais pas les légumes qui demandent une certaine rigueur... Mon fils avait fait un extraordinaire potager, grand et plein de beaux légumes et orné de soucis jaunes d'or, il y a encore des fèves, des artichauts et on vient de terminer les salades...
RépondreSupprimerMerci pour ce joli moment avec cet homme si sage avec des effluves de fantaisie...
L'âme de ton jardinier était sûrement dans ces délicieux légumes, ces salades et ces artichauts...
SupprimerCe qui est extraordinaire, c'est de l'évoquer ainsi.
Je t'embrasse
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Ah super Célestine! Tu nous fais partager tes émotions.Un être humain vit 80% de virtuel et là tu me fais aimer la réalité. Tu relates un bonheur sain où Jean Claude te ramènes à l'authenticité en revendiquant ta sensibilté de femme.
RépondreSupprimerD'où vient ce chiffre de 80 % ?
SupprimerRavie de te faire aimer la réalité, je crois que c'est un des objectifs de mon blog, même si je me laisse aller parfois à la rêverie...
Bises cher laurent
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Bonjour Célestine, 85 balais il est toujours alerte cet homme si bien dans sa montagne d'Ardèche .Il vit là-haut le cœur lourd mais la montagne belle, en écho à cette fameuse chanson de jean Ferrat. Vive le déconfinement pour y retourner aussi très vite ! J'espère que tu vas bien ?
RépondreSupprimerJe vais très bien, je te remercie cher zicos ! Et toi, toujours dans la musique ?
SupprimerJe vais faire un tour chez toi, ça fait longtemps...Faut que je me réinscrive à ton blog pour ne pas louper tes inénarrables récits !
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Connais tu le vieux jardinier d’Emil Claus ? Il s'agit d'une toile grandeur nature, peinte à l'huile. Ton texte magnifique, m'y fait penser.
RépondreSupprimerSplendide, cette toile. Elle avait fait l'objet d'un défi d'écriture, je m'en souvenais...
SupprimerL'oncle est moins « baraqué » mais il a quelque chose de similaire dans le regard...
Merci miss
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Une jolie visite que tu nous proposes chez ce vieux jardinier. On a le sentiment de t'accompagner pour le découvrir, dans un récit « haut en fleurs ».
RépondreSupprimerJe n'ai pu m'empêcher de penser à la retraite de mon père en Ardèche, qui cultivait quelques cinq ou 600 m². C'est là-bas que j'ai entendu pour la première fois dans sa bouche le terme « d'agriculture biologique ». On était vers la fin des années 70.
Et puis les moulinages ça me revient !
Merci pour ce réveil évocateur, en ce qui me concerne.
Comme d'habitude l'écriture est majestueusement agréable.
Toute une époque, hein, mon Babar...Les moulinages vont être peu à peu démantelés, c'est la loi de la vie. Rien ne dure.
SupprimerJe ne savais pas (ou j'avais oublié) que ton père avait pris sa retraite en Ardèche.
Un magnifique pays, encore très authentique, malgré la mainmise des Anglais et des Hollandais sur le patrimoine immobilier...
« Haut en fleurs » jolie expression.
J'aime quand tu te fais poète.
Bisous zémus
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Par tes mots je viens de me promener dans le magnifique jardin deJC.
RépondreSupprimerUne promenade bien pratique, sans bouger de chez toi...
SupprimerOn dira une balade immobile, pour la beauté de l'expression.
Bisous ma Suzame
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Magnifique poème, Miss W. On pense à Giono mis en scène par Pagnol (Regain, Un de Baumugnes). Mais ton billet n'a pas besoin de ces parrains tant bat la "fibre". D'un tel texte je serais totalement incapable car il me faudrait un minimum de culture botanique dont je suis dépourvu. Mais ignorer les nuances de cistes et des arbouses ne m'empêche pas de les apprécier. Somptueux, Angel Baby. Mieux: frémissant de vie. Kisses et ATTB.
RépondreSupprimerFrémissant de vie, j'aime beaucoup ces mots mis ensemble. je trouve qu'ils me caractérisent bien...
SupprimerLa fibre, je la ressens en moi depuis toujours.
J'ai grandi en lisant « Colline » et « Le Chant du Monde ». On y apprend le coeur des arbres et l'odeur des frémissements.
Je t'embrasse fortissimo
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J'ai le même prénom, mais j'ai pas de jardin, au grand désespoir de mon épouse.
RépondreSupprimerC'est chouette de rencontrer quelqu'un qui sait encore où est l'essentiel...
Cruel, va : pourtant on dit que ce que femme veut...
SupprimerMais on en dit tant, des bêtises...
En tout cas, tu cultives des fleurs rares, l'amitié, l'humour, la bienveillance, et ça, c'est inestimable, Boss !
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J'aime beaucoup ton jardinier et ta façon de le raconter.
RépondreSupprimerTu l'aurais aimé, j'en suis sûre.
SupprimerOn le dirait sorti d'un livre... ;-)
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C'est un magnifique moment que tu as passé Célestine avec un merveilleux jardinier qui connaît les noms de ses fleurs par coeur et inscrits dans un cahier pour ne rien oublier. Un jardinier qui a beaucoup d'amour.
RépondreSupprimerBisous ♥
J'ai essayé de faire passer toute cette passion dans mes mots, et je crois que j'y suis arrivée...
Supprimer•.¸¸.•*`*•.¸¸☆
Je me souviens que lorsque j'empruntais "le Cévenol", un conteur y sévissait pour raconter l'épopée de cette industrie du vers à soie, mais aussi les Camisards, de la bambouseraie d'Anduze et autres voyages de robert Louis Stevenson.
RépondreSupprimerJe n'ai jamais aimé jardiner avant d'avoir mon propre jardin ; pour avoir la liberté d'y semer ou d'y planter ce que je veux.
Rien n'est tiré au cordeau ; je n'aime pas, mais je comprends que l'on puisse aimer.
Je crois que je n'ai pas besoin de dire que j'aime la terre, que j'aime le terme "cultivateur" , j'en suis issu.
85 balais ! Mais qu'est-ce que JC va bien pouvoir en faire ...! Il me fait penser à un jardinier des hauts cantons ♫♫♫
Dans une rue de notre village
SupprimerY a un poète un jardinier
Un peu rustique un peu sauvage
Qui n’arrêt’ pas de rouméguer
Il se ballade sous nos fenêtres
A demi-jour à demi brume
Parfois on le voit apparaître
Comme un Pierrot rêveur de lune
On dit bonjour à la mamé
Elle entend rien elle’ va au pain
On dit bonjour au jardinier
Lui il entend c’est un frangin
Sa musique c’est les oiseaux
Et sa farine c’est la terre
On palabre dans nos sabots
De tout de rien et de rivières
Sympa, Maax ! Un texte tendre et percutant. Merci pour la découverte.Et ce petit accordéon est assez plaisant, il sent bon les fêtes campagnardes.Euh...pardon, bucoliques !
A part ça, bien sûr que je sais que tu aimes le mot « cultivateur »
Sans doute parce qu'il contient le mot culture, éminemment...
Bisous du lendemain
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Depuis le temps qu'on le dit que c'est bien aussi la vraie vie ! ;-)
RépondreSupprimerCe matin j'ai mis au propre les partitions de guitare de "Un jour un jour", "On ne voit pas le temps passer", "Au bout de mon âge" et "Les poètes", quatre chansons de Jean Ferrat. On est bien en phase, hein, Céleste nièce ?
On est super en phase, tu veux dire, oncle adoré !
SupprimerExcellentes références, ces chansons.
Je m'en vais de ce pas voir si j'arrive encore à les jouer à la guitare.
On ne sait jamais, si un jour on arrivait à se faire ce boeuf...
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Tu en as de la chance de rencontrer une si belle âme : je les appelle les poneys sauvages. Je ne suis pas certaine qu'il y en aura encore dans le future qu'on nous prépare. Ils vont beaucoup me manquer.
RépondreSupprimerMais si, il y en aura encore, sois confiante...
SupprimerLe retour aux valeurs essentielles est lent, mais il a lieu.
Petit à petit. Par touches subtiles. je connais plein de jeunes qui veulent se rapprocher de la nature et d'une vie plus harmonieuse que ce que chantent les sirènes de la publicité...
On y croit ?
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merveilleux récit! tout ce que j'aime est là jusqu'au repas
RépondreSupprimeréloge de la simplicité de la terre
merci
J'avoue que la journée était parfaite pour moi : des fleurs, du bon air, des paysages, de la nourriture simple et délicieuse, de la chaleur humaine, et pendant un petit moment, un oubli général de la phobie covidienne...
SupprimerÇa fait un bien fou !
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J’ai le même âge que le dénommé Jean-Claude...mais je ne suis pas aussi vaillant. Je sors d’un séjour éprouvant à l’hôpital où j’ai été privé de mon ordinateur trop longtemps.
RépondreSupprimerHeureux de vous y retrouver avec la même énergie douce et le même enthousiasme.
Je vous embrasse affectueusement
~L~
Désolée de vous avoir oublié, cher Lorenzaccio. Je suis confuse !
SupprimerJe vous souhaite un prompt rétablissement.
Je vous embrasse tout aussi affectueusement
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Ton personnage me fait penser à mon grand oncle Lorenzo : un vieux briscard italien droit comme un i lui aussi. Paix à son âme !
RépondreSupprimerBisous
Angela
Je l'imagine, ce Lorenzo. Il m'en rappelle un autre dont j'avais raconté l'extraordinaire parcours ICI.
SupprimerLorenzo, le cueilleur d'arbres... De sacrés personnages...
Bisous ma belle
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Bonjour Célestine,
RépondreSupprimerTu as rencontré là une belle personne, pétrie d'authenticité, cette authenticité qui parfois s'étouffe au cœur des villes, mais dont on recherche à nouveau et de plus en plus le souffle.
L'Ardèche est un pays indescriptible de beauté. Finalement, toute la France est ainsi, c'est ensuite une question de goût, de rencontres, d'affinités, de partages...
J'aime beaucoup le proverbe espagnol en préambule, qui prouve bien qu'on ne peut jamais complètement maîtriser les appétits de Dame Nature.
Très bon week-end à toi, merci pour ce moment de douceur. Bises.
Fabrice
Hello poète !
SupprimerHeureuse que tu aies apprécié mon moment de douceur...
Et je confirme : nous vivons dans un pays extraordinaire de variété...Nul besoin d'aller au bout du monde.
Bisous cher Fabrice, à bientôt
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Rencontre bucolique et... dans laquelle il y plus que tu ne le sais encore :)
RépondreSupprimerCertainement, sorellita ! C'est toujours un peu mystérieux, le pays des choses subtiles...
Supprimer•.¸¸.•*`*•.¸¸☆
La drôle de fleur est une spirée salicifolia de toute beauté, j'en suis à peu près certaine.
RépondreSupprimerMerci chère anonyme. Vous êtes qui ?
SupprimerJe l'ai noté en légende de ma photo... ;-)
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Comme moi aussi je jardine, ou disons plutôt que je regarde pousser ce que ma mie a semé dans de petits godets et repiqué, ou tomber tout seul des arbres centenaires, je lui apportai un sac de noix ébrouées de l’automne.
RépondreSupprimerJe vis bien à sa mine désappointée qu’elle eût préféré des framboises, à condition qu’elles ne fussent pas écrabouillées, ou des fleurs des champs. Mais en fleurs et compliments, je ne m’y connais guère, à part les marguerites, le pourpier et la coquelourde aux feuilles glauques.
Il y a bien au jardin les graciles hémérocalles ou lis d’un jour, délices d’un jour, qu’elle eût pu à loisir garnir de fromage et ciboulette, voire de framboise écrabouillée. Ou des pensées sauvages et affectueuses dont elle aurait égayé la verdure de sa salade.
Qu’il y a-t’il à l’intérieur d’une noix, qu’est-ce qu’on y voit, quand elle est fermée ? Que me chantait-elle là, et qu’en sais-je ? Délices d’un jour et des pensées affectueuses, je crois
J'ai ouvert une noix. Elle était belle. Les dessins de sa coquille racontaient déjà une histoire. ne l'écoute pas, elle m'a dit. Je suis bien meilleure que les framboises et tu ne t'y es pas trompée. Je sais les choses, m'a dit la noix. Celles que l'on raconte, un midi, au soleil, dans l'air un peu tremblant d'un jour de juin.Celles que l'on voit au fond d'un verre de menthe fraîche quand l'heure sonne. Et celles que l'on ne dit pas, celles qui se devinent entre les mots, entre les lignes où les guêpiers se posent pour un déjeuner de chenilles.Des lignes électrisées par le mystère.
SupprimerAlors j'ai vu, clairement, dans les méandres de sa cervelle de noix, que dans l'ordinaire des jours, les salades se parent parfois de fleurs, et les poèmes se dégustent en feuilletés parfumés, piquetés de broderies scintillantes comme des muletas.
Alors, j'ai vu, au clair de cette noix, que les âmes vivent leur propre vie, souvent, comme échappées de leur chaise par un vent chaud.
Et en fermant les yeux, j'ai croqué dans la noix pour garder en moi le souvenir de ces instants délicieux.
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C'était en Ardèche ? Je dis cela à cause de Ferrat...
RépondreSupprimerJe lui souhaite que ça dure pour lui à ce jardinier marcheur, "contempleur" de la nature. Il me fait un peu penser à mon grand-père par certains côtés.
Je jardinage est un art parfois, surtout pour les fleurs et les plantes.
Bref, le bonheur est dans les fleurs...
Bises.
Oui c’était en Ardèche.
SupprimerLe bonheur est dans les fleurs sans doute mais plutôt dans le regard de celui qui les contemple. Tout est une question de regard, en fait...
C’est ce qui donne leur couleur aux choses.
Bisous mind
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"La fine raillerie est une épine qui a conservé un peu du parfum de la fleur"
RépondreSupprimercitation d'un certain Houdetot qu' à peine masquée , je t'offre en souriant.
Heureusement que tu me l’offres en souriant car cette épine aurait tendance à piquer...ma curiosité.
SupprimerOù ressens-tu de la raillerie dans mon écrit ?
Bisous ma belle
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Ne serait-ce qu'une coïncidence fortuite bien sûr ce titre trois jours ap JC " ?
SupprimerHum...
clin d'oeil pour clin d'oeil, l'épine pour le Chrit et le " masquée" pour ce que tu sais ��
Belle journée !
Ah oui, je comprends !
SupprimerNon bien sûr, mon titre était voulu...
Bises rassurées
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Qu'il est doux et bon de rencontrer des frères d'humanité, de partager les cadeaux du ciel, là est la plus belle richesse ! Merci céleste Célestine pour ce supplément d'âme, j'en ferai bon usage. Bises très ensoleillées. brigitte
RépondreSupprimerJe ne doute pas que tu en fasses bon usage, chère plume d’ange.
SupprimerTu sais reconnaître les cadeaux de la vie partout où ils se présentent.
Affectueusement
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Comme ce billet résonne à nouveau en moi après un weekend au vert dans ce "délicieux fouillis végétal" que nous a laissé mon père. rien n'est droit, tout y pousse comme bon lui semble ou presque et cela donne en ensemble vraiment ressourçant.
RépondreSupprimerQuelle belle rencontre ma Célestine !
Et découvrir l'étymologie commune de "humus, humanité et humilité" a laissé la linguiste que je suis tout ébaudie...
Kisses :-)
Je vais t'étonner, mais je ne savais pas que tu étais linguiste...
SupprimerLe jardin de mon père est aussi un lieu particulier pour moi, mais tu le sais, toi...
Tendres kisses
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Des fleurs, des fêlures... bien sûr !
RépondreSupprimerMon dernier est pour toi ;)
RépondreSupprimerFleurs, fêlures...presque anagrammes... :-)
Supprimer•.¸¸.•*`*•.¸¸✿
Bonjour Célestine,
RépondreSupprimerMêmes prénoms pour nous aussi (Michelle pour ma femme), et conception semblable de l'art du jardin - avec un intérêt toujours marqué pour le cactus en ce qui me concerne : http://souliervoyageur.canalblog.com/archives/cactus/index.html
Très beau portrait de ce jardinier naturel où je me reconnais, et il pousse aussi chez moi bien plus que je ne sème !
Je ne savais pas que le Lychnis se nomme aussi Coquelourde (j'en ai à foison !)
Ça pousse très vite en ce moment.
Merci pour votre passage cher Jean-Claude.
SupprimerEt pardon pour le retard dans mes réponses...
Lychnis : vous m'avez appris un mot !
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