Dans un pays lointain d'arbres et de lunes, de sable et de lacs, un vieillard se tenait assis sur le rebord du monde, devant les murs d'une mystérieuse cité.
Arrive un jeune homme, brun et rougeaud, au pourpoint défraîchi. Son cheval tire une langue d'une aune. Ils ont soif l'un et l'autre. Ils suent la fatigue.
Le jeune homme salue à peine le vieillard d'un ton rogue, et sa mauvaise humeur allume des éclats d'incendie dans l'herbe sèche.
- D'où viens-tu ? demande le vieil homme.
- Je viens d'une ville sombre appelée Alcantara, que j'ai quittée, là-bas, au-delà des landes grises et des déserts hostiles. Je détestais y vivre.
- Comment étaient les gens dans cette ville ?
- Ils étaient fats, et vils, et méchants, et dépravés. C'est pourquoi je me félicité d'avoir quitté les lieux. Comment sont les habitants, ici ?
- Ils sont fats, et vils, et méchants et dépravés, répond le vieillard.
Furieux, le jeune homme brun et rougeaud repart en grommelant que le monde est très mal fait.
Arrive un autre jeune homme, pâle et blond, à la tunique sale. Lui aussi, comme sa monture, éprouve la grande lassitude des voyageurs qui ont suivi le soleil et les étoiles des jours durant, avec l'espoir vain de trouver de l'eau. Cependant, il s'adresse au vieillard d'un ton affable, faisant naître des perles de rosée dans l'herbe fraîche.
- D'où viens-tu ? demande le vieil homme.
Je viens de la ville claire appelée Alcantara, que j'ai quittée, là-bas, au-delà des landes vertes et des déserts mystérieux. J'aimais y vivre.
- Comment étaient les gens dans cette ville ?
- Ils étaient bons, et vertueux, et humbles et généreux. C'est pourquoi je me demande si j'ai bien fait de m'en aller... Comment sont les habitants ici ?
- Ils sont bons, et vertueux, et humbles et généreux, répond le vieillard.
Heureux, le jeune homme pâle et blond repart en murmurant que le monde est très bien fait.
Alors, le garde qui n'avait encore rien dit, sortit de sa guérite, et dit au vieillard :
- Pourquoi avoir menti, vieil homme ? Tu as dit n'importe quoi !
- Je n'ai pas menti. J'ai juste dit à chacun ce qu'il trouverait là, en fonction de la couleur qu'il donne au monde.
Et le vieux sage plissa ses yeux bleus de lin vers le soleil, en dessinant un sourire comme une fente dans le parchemin de sa peau.
•.¸¸.•*`*•.¸¸☆
C'est une bien jolie fable et elle ne m'étonne pas de toi. Du coup, aujourd'hui je ne me plaindrai pas de la pluie et des limaces mais je remercierai le ciel de l'eau qui nourrit et fait pousser mes arbres au point de les rendre accueillants pour les chants d'oiseaux. Bisous belle dame
RépondreSupprimerLa météo est vraiment le sujet par excellence où l'on peut exercer sa sagesse...et sa vision du monde. Puisqu'on ne peut rien contre les éléments, autant s'en réjouir.
SupprimerBizou
•.¸¸.•*`*•.¸¸☆
Vous n’avez pas perdu ce talent de raconter de belles histoire.
RépondreSupprimerEt bien sûr comme tout conte, elle est riche d’enseignements. Tant il est vrai que les grincheux donnent aux choses une couleur qui correspond à leur fichu caractère.
J’aime beaucoup la sagesse de ce vieil homme qui en a vu des vertes et des pas mûres comme on dit !
Merci précieuse de nous rappeler billet après billet combien il est important de réfléchir à nos comportements.
Je vous embrasse
~L~
C'est un plaisir de vous retrouver dans les commentaires, vous manquiez.
SupprimerBien cordialement
Blutch
Merci bien, cher Blutch.
SupprimerSachez que j'apprécie tout autant vos commentaires, cher ami.
Bien à vous
~L~
@Lorenzaccio
SupprimerJe prends garde de ne pas donner de leçons, mais plutôt d'éveiller par l'exemple la réflexion... Tout est dans la nuance, cher Lorenzaccio.
Ravie de vous voir revenue et pardon pour mon retard à répondre. Vivre prend beaucoup de temps !
Je vous embrasse
•.¸¸.•*`*•.¸¸☆
@Blutchy
SupprimerRavie de vous voir échanger tous les deux.
La bonne compagnie est une richesse précieuse.
Et je suis comblée
•.¸¸.•*`*•.¸¸☆
Bonjour Célestine,
RépondreSupprimerun bien joli conte qui donne à réfléchir...
Le regard qu'on porte sur le monde change bien des choses.
Gros bisous,
Mo
Je pense que tu es bien placée, Mo, pour avoir un regard de sagesse sur le monde : le jardinage, comme je le disais dans mon billet précédent, est une école de patience et d'optimisme.
SupprimerGros bisous
•.¸¸.•*`*•.¸¸☆
L'horizon porte les couleurs qu'on lui donne : ton allégorie Céleste exprime en lecture simple, un sens immédiat, initial et pourtant elle signifie tout autre chose plus profondément..dans ce qu'elle veut épreindre ! Tes mots vivants et sages sont des images figurées, des idées qui nous poussent à réfléchir sur nos comportements, le monde que nous traversons ! merci pour ta symbolique "dans ce pays lointain d'arbres et de lunes, de sable et de lacs" qui pourrait ressembler au nôtre !
RépondreSupprimerGros bisous.
Ce pays est un hologramme du nôtre, chère Den.
SupprimerNous sommes tous en position d'être désabusé ou positif, selon le temps, selon la vie, selon le moteur qui nous entraîne...
Et tu sais comme j'aime les symboles.
Je t'embrasse
•.¸¸.•*`*•.¸¸☆
c'est ce qu'on appelle un sage homme
RépondreSupprimerIl nous fait accoucher de nos forces et de nos faiblesses, en effet...
Supprimer•.¸¸.•*`*•.¸¸☆
Un bien joli conte, du genre de ceux que j'aime avec passion.
RépondreSupprimerLe monde existetel qu'on le crée et le façonne, toujours à notre image.
Je reviens justement d'Alcantara, j'y ai vu de fulgurantes beautés qui contrastaient avec les laideurs qu'on peut aussi y rencontrer. J'ai vu des femmes et des hommes merveilleux qui m'ont fait oublier les quelques crapules avec qui j'ai eu des démêlés.
J'ai vu la vérité de ce que je n'ai cessé de toujours créer. J'y ai aperçu les infinies beautés qui demeureront à jamais.
D'ailleurs, je finirai mes jours à Alcantara.
Malheureusement je n'aurais pas l'immense talent évocateur de celle qui a écrit ces lignes.
Je suis heureuse que tu sois allé dans ma ville imaginaire, (pas si imaginaire que cela d'ailleurs, parce qu'elle existe quelque part en Espagne)
SupprimerBien sûr que les laideurs et les beautés cohabitent, les truands, les scélérats et puis les saints, les bons, les joyeux.
Nous créons le monde chaque jour, et c'est une merveille que de le réaliser.
Tout peut arriver. Je suis bien placée pour en parler. malgré les épreuves, certaines terribles, j'ai toujours en moi la petite flamme, je ne cesserai jamais de le dire. On a toujours au fond de soi le moyen de changer le plomb en or.
•.¸¸.•*`*•.¸¸☆
J'adore quand tu fabulises, Miss. Ce mode binaire, claque direct au rachidien ! Et, pour faire le pont (vers Alcántara), je me figure bien ton cheveu roux devant les reflets bleu pâle du Tage...
RépondreSupprimerC'est vrai : Alcantara signifie « pont »
SupprimerQuel beau symbole...
Je sens le vent caresser mon visage et soulever mes baguettes de tambour couleur écureuil. Je suis bien.
Et comme disait le poète : Aimer le Pô, aimer le Tage, est-ce que ça fait aimer le potage ?
:-)
•.¸¸.•*`*•.¸¸☆
Le voile rose ;-) ....
RépondreSupprimerLui-même. Mais cette fois, il est clairement assumé, et plus du tout une façon de se cacher la vérité.
Supprimer•.¸¸.•*`*•.¸¸☆
Joli conte plein de sagesse et de vérités.
RépondreSupprimerY a pas à dire, mais tu gagnes tant à être connue que tu vas faire de l'ombre à Crésus... :-)
Ti bacio forte Carrissima
Héhé...
SupprimerJ'ai toujours aimé la structure des contes, binaire (ou ternaire) comme dit Tiniak.
C'est comme une chanson de Brassens, ça vaut le détour.
Ti bacio caro e ti voglio bene
•.¸¸.•*`*•.¸¸☆
•.¸¸.•*`*•.¸¸☆
Illustration très fidèle de notre comportement : si tu souris, tu reçois un sourire et si tu agresses, tu ne reçois que ce que tu mérites. Quelques bises vagabondes.
RépondreSupprimerJe les attrape au vol.
SupprimerSourire est en effet le sésame qui ouvre toutes les portes. je l'ai tellement expérimenté dans ma vie, que je ne me reconnais pas dans la glace si je ne souris pas...
Bises papillons
•.¸¸.•*`*•.¸¸☆
"Les gens entendent ce qu'ils veulent entendre et comprennent ce qu'ils veulent comprendre." Marie Cardinal.
RépondreSupprimer:)
Joliment raconté, bravo Maitresse :)
Les filtres sont multiples: c'est comme en photographie. Qui peut vraiment décrire la réalité toute nue ?
SupprimerChacun la sienne.Merci pour la citation de Marie Cardinal. J'aime bien.
Bisous jolie Julie
•.¸¸.•*`*•.¸¸☆
C'est l'esprit de la Bible et de la Divine Comédie : Chacun y trouve ce qu'il y cherche...
RépondreSupprimerOu la langue d'Esope ? ;-)
Supprimer•.¸¸.•*`*•.¸¸☆
Tout cela est très juste, ce vieillard parlait avec bon sens...
RépondreSupprimerEn ces temps troublés je trouve beaucoup de négativité, beaucoup de critiques, beaucoup de revendications, de violence, et pourtant si on veut bien le voir le monde est beau, j'aimerais que nos compatriotes cultivent la positivité, le sourire car c'est contagieux... L'apaisement, la fraternité cela se cultive, nous en avons besoin...
Bises Célestine
Il y a un type qui a dit tout ça, il y a deux mille vingt ans...
SupprimerJe me demande s'il n'a pas un peu pissé dans un violon... ;-)
Bisous ma Marine
Tu es merveilleuse.
•.¸¸.•*`*•.¸¸☆
Ton histoire me rappelle que lorsque j'étais chef d'unité, le staff de la troupe des guides m'avait téléphoné : il y avait de gros problèmes sur leur camp. Je débarque en urgence et écoute les doléances, accusations et remontrances des diverse parties. Ces demoiselles attendaient sans doute de moi un jugement à la Salomon. Je n'ai pris parti pour personne, je leur ai simplement fait remarquer que sur un camp, on ne trouve que ce qu'on amène et qu'il ne dépend que de chacune que ce soit le paradis ou l'enfer.
RépondreSupprimerTu sais quoi ? Elles ont compris, c'est pas si con que ça les filles...
C'est vrai, elles en ont dans le citron, les frangines.
SupprimerFaudrait voir à ne pas l'oublier.
Sympa ton anecdote de scout, Boss.
Et dis donc, quelle sagesse tu avais déjà, à l'époque. Ça doit être la barbe qui fait ça...
Haha !
•.¸¸.•*`*•.¸¸☆
Rarement sagesse fut aussi bien exprimée. Merci chère Miss W. Kissing ATTB.
RépondreSupprimerFlatteur va !
SupprimerMais je prends, j'aime, j'en redemande. Eh oui, je n'ai pas la langue de bois de ceux qui disent qu'ils n'aiment pas les compliments...
Surtout quand ils viennent du coeur.
Kisses in return
•.¸¸.•*`*•.¸¸☆
•.¸¸.•*`*•.¸¸☆
Et oui, nous créons notre monde qui n'est pas le monde. C'est notre mental qui crée notre monde. Il interprète, transforme, adapte à ses propres références les événements qui surgissent. Mieux vaut être positif pour que la vie se déroule bien !
RépondreSupprimerUne leçon de yoga grandeur nature, à chaque minute.
SupprimerMerci Daniel
•.¸¸.•*`*•.¸¸☆
Un texte qui dit bien les choses: on ne reçoit que ce que l'on donne.
RépondreSupprimerMais c'est une jolie fable pleine de poésie, que j'ai lue avec plaisir.
Je te vois bien, conteuse au coin d'un feu de cheminée, un soir où un promeneur viendrait chez toi pour une pause. L'âme confiante rien qu'a voir la douceur de la fumée s’envolant dehors.
Chez toi, tout est calme reposé. C'est si bon...
Bises célestes.
Je prendrais ma guitare avec moi, on boirait du thé russe et on écouterait Chet baker.
Supprimerce serait bien, doux, apaisé...
•.¸¸.•*`*•.¸¸☆
Je prends rendez-vous pour l'automne...
SupprimerJe te lirai des poèmes, on parlera de voyage, de partages et de découvertes.
Et puis, la nuit viendra, dans une douceur élégante.
On vérifiera nos valises pour ne pas oublier nos crayons de couleur, pour partir au matin découvrir les autres, ailleurs, sur une terre qui nous fera rêver une éternité.
Bises au goût de thé russe.
Comme le monde, ton conte est très bien fait. Oui mais.
RépondreSupprimerOui mais... le cheval qui tire une langue d'une aune...
– Quoi ? le cheval ?
– La pointe de sa langue touche-t-elle le sol poussiéreux ?
Alors voyons...
SupprimerConsidérant que
Une aune mesurant quatre pieds, soit deux tiers d'une toise.
Trois aunes égalant aussi quatre verges, soit douze pieds. La moitié de l'aune étant la coudée nubienne ( en grec : nibou) d'une part
Et d'autre part un cheval moyen mesurant en moyenne 1,65 m au garrot, c'est à dire cinq pieds, il en résulte que la langue dudit cheval devrait mesurer un pied pour toucher le sol poudreux, ce qui semble assez peu probable, à moins que ledit cheval n'eût été croisé avec une girafe. ;-)
•.¸¸.•*`*•.¸¸☆
Un joli conte, comparable à ceux de Paulo Coellho....
RépondreSupprimerHier matin, le découvrant, j'ai débuté une journée méditative mais très active....
Partant d'un pont romain (Alcantara), j'ai consacré ma journée à un autre lieu de passage très utile : un escalier de bois dont j'achevais la restauration.
J'étais dans la mise en pratique d'une réflexion initiée par ton conte et poursuivie à l'écoute d'un récit particulier, celui de la prodigieuse carrière d'Auguste Escoffier.
Ce maître Cuisinier, rénovateur de l'art culinaire, mû par par la recherche modeste et honnête de l'harmonie en cuisine et dans la salle jusque dans chaque assiette a réellement illustré une vision positive des relations humaines.
Ton conte, Escoffier et notre escalier sont hier entrés en résonance, en cohérence.
Qui que nous soyons, nous entrons dans la vie avec ces deux visions entre lesquelles il nous appartient de choisir :
Ou bien la grisaille, la noirceur d'un monde divisé, règne du chacun pour soi,
ou tout au contraire un monde solidaire dans lequel chacun a sa place pour contribuer à une harmonisation de la vie commune.
Et tout dépend de cette vision qui structure la vie . Choisir d'être un pont, un escalier, une oeuvre d'art vivante ouverte au service de l'harmonie universelle lumineuse, ou préférer la barrière obscure de préjugés qui excluent l'altérité.
Voilà le fruit de ma journée active et meditative.
Merci à toi de m'avoir donné cet élan créateur d'harmonie.
Préférer d'être un pont plutôt qu'une barrière : tout est dit dans cette simple phrase, Petrus.
SupprimerL'escalier élève vers les hauteurs ou emmène vers les profondeurs, selon la façon dont on ressent les choses...
Le monde est-il si manichéen, je ne sais pas. mais les deux visions, Yin et yang, haut et bas, bien et mal, coexistent, et nous ne faisons que privilégier celle qui nous correspond...
Merci pour ce long commentaire Petrus. C'est un plaisir de suivre le fil de ta pensée...
•.¸¸.•*`*•.¸¸☆
Alcantara - j'adore ce nom de cité imaginaire. C'est généralement trouvé. C'est où ? Du côté de Samarcande ? De Cochabamba ? À moins que d'Addis-Abeba ?
RépondreSupprimerC'est une magnifique fable. Je suis d'accord avec Claude : rarement aussi bien dit. Avec les fables, il y a toujours beaucoup à dire et beaucoup de chemin a faire en leur compagnie.
Bravo Célestine. Bises.
Il y a comme cela des noms de villes un peu mythiques, on ne sait plus si elles sortent d'un conte, ou si elles existent réellement...
SupprimerAinsi Samarcande, Tataouine, Ouagadougou,Teotihuacan ...
J'adore !
Merci pour tes mots élogieux, Patrick
•.¸¸.•*`*•.¸¸☆
Une réflexion frappée (pas trop fort) de bon sens me fut donnée par soeurette. Ne dit pas "ce n'est pas beau" mais dit "je ne trouve pas cela beau". Et l'horizon s'ouvre alors ! ;)
RépondreSupprimerC'est toute la subtilité de la subjectivité, chère Lou...Et c'est vrai, ça permet de comprendre que chacun voit midi à sa porte...
Supprimer•.¸¸.•*`*•.¸¸☆
Il y a quelques jours notre équipe municipale a reçu un projet : la création d'un éco-lieu par un collectif d'habitants promouvant l'autonomie alimentaire, le respect de la biodiversité, le partage avec les habitants, des formations artistiques, une épicerie citoyenne... Bref, un projet coloré absolument enthousiasmant à mes yeux. Quelle ne fut pas ma surprise d'entendre les réactions d'autres conseillers municipaux (d'un autre bord que le mien, évidemment) : oui, sur le papier ça à l'air intéressant mais... et si c'était une secte ? Des gens qui veulent vivre ensemble, on ne sait jamais. Il faut être prudents ! Et leur projet de maraîchage bio... il va leur falloir des serres, ça va dénaturer le paysage. Et puis ils parlent de mettre une éolienne pour leurs autonomie énergétiques ! Et puis j'ai vu des vidéos du genre de ce qu'ils proposent, et ben il y avait des gens qui ne mettent pas leurs enfants à l'école, et puis d'autres qui faisaient venir des gens... hein... [après visionnage de la vidéo j'ai compris le sens de cette phrase restée en suspens : des jeunes de banlieue, basanés ou noirs, certaines portant le voile]
RépondreSupprimerBref : de la peur. La peur du différent de soi, de l'inconnu, du nouveau, de "l'estranger" que l'on affuble par avance de toutes les tares imaginables.
Alors j'ai repensé à ta fable : « J'ai juste dit à chacun ce qu'il trouverait là, en fonction de la couleur qu'il donne au monde. »
La couleur que chacun donne au monde est parfois bien grise, tirant parfois vers le brun.
Tu racontes cet épisode de ta vie municipale comme s'il s'agissait d'une fable. La réalité est là : les idées nouvelles font peur, le changement, la créativité font peur, parce que c'est tellement rassurant de rester ancré à ses vieilles lunes.
SupprimerEt puis la peur de l'étranger, de l'autre, du différent de peau, toujours prête à ressurgir, on l'a vu récemment.
Mais heureusement, la peste brune n'est pas la vision de tout le monde.
C'est pourquoi je mettrais juste un petit bémol à ta dernière phrase:
« La couleur que certains donnent au monde est parfois bien grise, tirant parfois vers le brun.»
Bisous Pierre
•.¸¸.•*`*•.¸¸☆
Entièrement d'accord avec ton bémol :)
SupprimerLe crois que j'ai commencé ma phrase avec une idée et l'ai terminée avec une autre, conduisant à cette généralisation abusive.
Voilà un texte empreint d'une belle sagesse !
RépondreSupprimerOù que l'on soit, où que l'on aille, voir le monde en noir ou blanc, dépend de notre prédisposition à regarder avec le cœur.
On sait tous qu'il est d'une palette de gris différents. Certaines personnes, pour x raisons, sont dépourvus de cette prédisposition, ou bien ne l'on pas développée.
Il arrive aussi, qu'au cours de la vie, il peut y avoir des périodes où nous pouvons appréhender la vie, les choses, du côté obscur de la force de vie. Généralement, on ne se plaît pas dans ce rôle. S'en sortir est une nécessité, car nous ne sommes, alors, plus tout à fait nous-même... Voir le verre à moitié plein, en sachant qu'il peut être à moitié vide, ou encore plein de vide et qu'il n'y a pas de pire aveugle que celui qui ne veut pas voir.
Bise à toi, l'artiste ♫♫♫
J'ai lu ton texte, j'y suis revenu, puis encore, et je ne trouvais rien à dire.
Peut-être qu'il n'y a, tout simplement rien à dire, parce que cela me paraît tomber sous le sens.
Mais si, il y avait à dire et tu l'as fort bien dit.
SupprimerTu dis très bien, par exemple, que la prédisposition à positiver n'est pas évidente à cerner...Innée ou acquise ? C'est l'éternel sujet sans réponse.
L'important, est que les optimistes (qui ne sont pas, comme le disent les pessimistes, des benêts toujours ravis) tirent le monde vers le haut. A la base de chaque grande idée humaine, il y a un optimiste qui a fait le pari que c'était possible.
l'optimisme, c'est se porter vers l'action bénéfique plutôt que de rester assis sur le banc du fatalisme.
Merci pour la chanson (que je ne connaissais pas, encore une fois)
Si je te disais que tu enrichis ma culture à chaque commentaire, tu trouverais ça comment ? Idiot ? Exagéré ? Ou simplement bénéfique pour ton moral ? ;-)
•.¸¸.•*`*•.¸¸☆
Bénéfique pour mon moral, sans aucun doute, et j'espère pour le tien aussi. L'enrichissement est réciproque. Voilà déjà quatre ans que je m'enrichis chez toi, et comme disait JJG, je suis riche de ça et ça ne s'achète pas.♫♫♫
SupprimerSi je te disais que pour pousser la porte de ton blog, j'ai laissé parler mon moi profond, tu trouverais ça comment ? Idiot ? Exagéré ? Ou tout simplement bénéfique pour ton moral ? ;-)
Je dois avouer que les chansons m'ont beaucoup aidé.
bises de la nuit
Voilà le genre de conte que j'adore. Oui, bien sûr, tout dépend de la couleur que l'on donne au monde, que l'on donne aux gens. Ne dit-on pas que l'on récolte ce que l'on sème ?
RépondreSupprimerJe te fais un grand sourire, Célestine, et je suis sûre que j'aurais de ta part aussi un grand sourire ! :-)
Gros bisous ma belle. Beau week-end à toi.
Cela me rappelle un conte de mon enfance, où l'un des personnages avait des serpents et des crapauds qui lui sortaient de la bouche, alors que pour l'autre, quand il parlait, c'étaient des rubis et des diamants...
SupprimerUne parabole sur la fameuse parole impeccable des Toltèques, et sur l'impact des mots que l'on emploie dans sa relation au monde et aux autres...
Je te rends ton grand sourire lumineux, ma belle amie. Le week end fut très bon. Je te remercie.
•.¸¸.•*`*•.¸¸☆
Si la vie était aussi simple, le monde n'est ni tout noir, ni tout blanc, il est gris, un jour gai, le lendemain non.
RépondreSupprimerBien sûr, chère Heure bleue. Mais ce n'est pas le monde qui est gris, c'est nous qui sommes tristes à certains moments.Et à d'autres nous explosons de joie. Le monde alors a des couleurs superbes.
Supprimer•.¸¸.•*`*•.¸¸☆
Je ne sais plus dans quel livre j'ai lu une histoire très similaire. Dans 'L'âme du Monde', je crois. Elle est assez révélatrice, car effectivement sans ouverture d'esprit nos croyances façonnent notre monde... Mais si je continue néanmoins de penser qu'il vaut mieux se construire un avis propre et neuf à chaque fois, quitte à en changer plusieurs fois si on se trompe au départ ☺
RépondreSupprimerGros bisous Célestine.
J'ai romancé à ma façon une histoire que j'ai entendue à la radio...Les histoires sont faites pour être transmises, et peut-être qu'elle se trouve aussi dans le livre de Frédéric Lenoir.
SupprimerSe forger un avis neuf sur les choses, c'est très important pour évoluer.C'est comme regarder quelqu'un ou quelque chose comme si on les voyait pour la première fois.
A mon sens c'est un grand atout que d'avoir cette plasticité du cerveau. Les habitudes et la routine sont rapidement mortelles !
Bisous ma belle
•.¸¸.•*`*•.¸¸☆
Aime toi, la vie t'aimera... C'est ce que nous dit ce beau texte ! Quel talent
RépondreSupprimerC'est la sagesse originelle, l'âme du Monde comme dit Landrynne.
SupprimerMerci miss !
•.¸¸.•*`*•.¸¸☆
Ce qui est intéressant c'est que tu as commencé par le côté sombre de l'humain...pour finir par le côté lumineux ! On est tous un peu tout cela, suivant les jours et les occasions mais globalement, l'humain est un naufrage !
RépondreSupprimerBises miss.
PS: pourquoi les vieux sages ont-ils toujours une longue barbe ??
Sans doute...l'espèce humaine est appelée à disparaître, et nous faisons semblant de ne pas le savoir...mais en réalité, ce qu'il faut se demander, c'est comment vivre ce laps de temps mystérieux entre deux néants que l'on appelle la vie ?
SupprimerComment le vivre au mieux ?
Quant à ta question sur la pilosité des vieux sages, autant demander pourquoi les sorcières ont des verrues, et un corbeau sur l'épaule.
Ça fait partie du jeu... ;-)
•.¸¸.•*`*•.¸¸☆
Tout va bien, notre célestine ?
RépondreSupprimerTe voilà bigrement silencieuse... et nous sommes inquiets, nous, tes lecteurs.
Météou ?
:))
J'étais quelque part, là-haut, dans la brume ensoleillée du matin, et dans les incendies des crépuscules...
SupprimerVivre à fond, ça prend du temps !
Bisous ma bestiole. Merci de t'être inquiété pour moi.
•.¸¸.•*`*•.¸¸☆
Avertissement:
RépondreSupprimerLe plaisir de lire vos mots peut surpasser et même nuire à la concentration du lecteur. Il faut donc vous lire en deux temps. Finalement, cela étire le bonheur du lecteur.
C'est mon commentaire.
Bonjour Célestine,
RépondreSupprimerComme chacun voit midi à sa porte, chacun envisage le monde selon ses certitudes, ses croyances, ses attentes, ses rêves, ses ambitions, ses goûts, ses sensibilités... Voilà pourquoi deux habitants d'une même ville peuvent donner le sentiment, à les écouter, qu'ils n'habitent pas dans la même ville. Ainsi, ça me rappelle les guides de voyage, qui présentent toujours un lieu sous un certain angle et, une fois sur place, il arrive que tu sois déçu, ou peut-être encore plus agréablement surpris. Moralité : toujours voir, autant que possible, de ses propres yeux, juger par son propre cœur, éprouver par soi-même, et ne pas se laisser systématiquement influencer.
Comme d'habitude, un beau texte qui suscite la réflexion. Ferrat ne chantait pas pour passer le temps, toi, clairement, tu n'écris pas pour passer le temps.
Bises.
Fabrice
- La vie est une auberge espagnole ? Un potlatch géant ? Mais on n'a pas tous les mêmes choses dans notre panier de naissance !
RépondreSupprimer- C'est ce qui fait l'intérêt du jeu ! Qu'as-tu dans ton panier ?
- Rien !
- Ok, tu sors !
Jolie fable, qui montre que tout le monde ne porte pas le même regard sur le même endroit et que chacun réagit avec ses sentiments, son passé, son vécu... Il ne faut pas toujours se fier à sa première impression et apprendre à connaitre avant de juger.
RépondreSupprimerBelle journée Madame la Fabuliste! ;-)
bisou
Il est évident que certains patients atteints du VIH sont asservis à l’antiviral et à d’autres médicaments orthodoxes supplémentaires simplement pour aider à supprimer le virus et non à le guérir définitivement. Je suis avec le virus depuis 2015 jusqu'à ce que je sois présenté par un blogueur qui a également raconté son histoire en ligne sur la façon dont elle a été guérie de l'herpès génital après avoir utilisé le Dr James Herbal Medicine. Cela fait un an et 2 semaines que j'ai été guérie du VIH / SIDA. Tous merci à ce grand Dr James, pour m'avoir guéri, j'ai vu la grande importance des herbes naturelles et le merveilleux travail qu'elles ont accompli dans la vie des gens. Je me demande pourquoi les gens dépensent encore leur argent en chirurgie, injections et médicaments chaque fois qu'ils sont malades. Les herbes naturelles peuvent guérir toutes sortes de maladies, y compris la rosacée, le psoriasis / zona, le lupus, la maladie de Parkinson, la schizophrénie, le cancer, la scoliose, le cancer de la vessie, le cancer colorectal, le cancer du sein, le cancer du rein, la leucémie, le cancer du poumon, le cancer de la peau, le cancer de l'utérus, la prostate Cancer, fibromyalgie, fibrodysplasie aSyndrome, épilepsie, maladie de Dupuytren, diabète, maladie cœliaque, angiopathie, ataxie, arthrite, sclérose latérale amyotrophique, maladie d'Alzheimer, carcinome corticosurrénalien. herpès, cancer, brûlure vaginale, diabétiques, asthme, EBV, VIH, hépatite, hypertrophie, etc. Je l'ai vu de mes propres yeux. J'ai été guérie du vih et ma tante et son mari ont été guéris du cancer par le même Dr James qui utilise des herbes naturelles et des extraits de racines pour soigner différents types de maladies. Même le Dr James a prouvé au monde entier d'innombrables fois que les herbes naturelles peuvent guérir toutes sortes de maladies et il a guéri d'innombrables personnes en utilisant des herbes naturelles. Je sais que c'est difficile à croire mais je suis un témoignage vivant. Il a préparé des médicaments à base de plantes et me les a envoyés via DHL COURIER SERVICES et je les ai pris comme il me l'avait demandé. 7 jours plus tard après l'utilisation de sa phytothérapie, je suis allé à l'hôpital pour faire un bilan de santé, le résultat est sorti et j'ai été testé NÉGATIF. Il n'y a aucun mal à essayer des herbes, cela vous guérira de toutes les maladies dont vous souffrez, alors pourquoi ne pas essayer les herbes et voir leur efficacité .. Dr James phytothérapie, il est facile à boire sans côté Contactez le Dr James sur Email .... drjamesherbalmix@gmail.com ..
RépondreSupprimer