Moi, superbe, l'été dernier, vu de chez Célestine... |
Alors oui, je sais. Les arbres ne sont pas censés penser. Encore moins parler. Mais qui vous a dit cela ? Un de vos savants de Marseille ? Un expert Miami ou Manhattan ? Et bien sûr, vous l'avez cru, pauvres humains, toujours prêts à gober n'importe quelle fadaise...
Eh oui, je suis un arbre qui parle. Et si je me permets de prendre la parole, aujourd'hui, après plus d'un demi-siècle de silence, c'est que ma dernière heure est arrivée.
Ah...ma vie... Soupir ! J'ai poussé avec bonheur, ayant été sauvé de la décharge par un petit garçon qui croyait au père noël et qui a voulu me replanter dans le jardin.
J'ai senti le vent sifflant soufflant dans mes aiguilles de grand sapin vert, comme dans la chanson. La caresse du printemps verdissant mes bourgeons.
J'ai abrité les amours mélodieuses de centaines de merles, de mésanges et de fauvettes, et vu bondir comme des flammes les queues de quelques écureuils égarés. En ville, ce n'est pas très courant, les écureuils. Ce n'est pas très bondissant non plus, pour tout dire.
Les humains ont bien profité de moi durant des années, débouché leurs sinus de ma fraîcheur parfumée d'authentique résineux et ravi leurs yeux de mes pignes fuselées comme des bougies vernies.
J'ai enjolivé leur réveil en les saluant de mes branches généreuses. J'ai abrité les escalades des enfants mutins, du temps où ils savaient encore grimper aux arbres. A chaque noël, on m'enguirlandait, ça me rappelait ma jeunesse scintillante. J'ai ployé sous la neige et accroché des chandelles de givre à mon manteau. J'ai assuré le spectacle en toute saison.
Mais le Mistral et la Tramontane ont eu raison de ma verticalité. A chaque grosse pluie, mes pauvres racines ont bougé de plus en plus dans le sol amolli. Et voilà que je penche comme la Tour de Pise, menaçant sérieusement de m'affaler comme un polisson sur la maison dont je suis bien trop proche.
Mes branches chatouillent presque ses volets, et en hiver, il paraît que mon ombre vole le soleil des habitants. Les ingrats ! C'est comme s'ils avaient oublié tous mes bienfaits. Je ne suis plus qu'un grand escogriffe de con if air perdant ses aiguilles sur leur terrasse et gâtant leur café du matin. J'attire les fourmis. Je perds ma sève. Je colle. On m'accuse de tous les maux. Je suis vieux, quoi.
Je vais mourir, je sais. Un énergumène grimpant, armé de cordes et de poulies va me saucissonner et me passer à la broyeuse en trois coups de tronçonneuse, un vrai carnage. Être un vieux sapin, ça ne pardonne pas. Agissent-ils ainsi avec leurs anciens, je me le demande...
Ah...il faut que je vous dise : j'ai quand même apprécié que leur voisine, une grande tige rousse au céleste nom, vienne me susurrer un petit adieu mouillé d'émotion. Elle n'avait pas l'air ravi-ravi de me voir transformé en sciure incessamment, et il me semble avoir aperçu au coin de son oeil bleu ciel comme un nuage un peu gris.
Bon je vous laisse. J'entends mes bourreaux arriver.
Si j'osais, je dirais malgré tout que cette vie fut belle. Mais je crois qu'Aragon l'a dit avant moi. Ben quoi ? Oui je suis un arbre et je connais Aragon. Ça vous la coupe, hein...
Gédéon le Sapin
***
C'est une chose étrange à la fin que le monde
Un jour je m'en irai sans en avoir tout dit
Ces moments de bonheur ces midis d'incendie
La nuit immense et noire aux déchirures blondes
Rien n'est si précieux peut-être qu'on le croit
Un jour je m'en irai sans en avoir tout dit
Ces moments de bonheur ces midis d'incendie
La nuit immense et noire aux déchirures blondes
Rien n'est si précieux peut-être qu'on le croit
D'autres viennent Ils ont le cœur que j'ai moi-même
Ils savent toucher l'herbe et dire je vous aime
Et rêver dans le soir où s'éteignent les voix
Il y aura toujours un couple frémissantPour qui ce matin-là sera l'aube première
Il y aura toujours l'eau le vent la lumière
Rien ne passe après tout si ce n'est le passant
C'est une chose au fond que je ne puis comprendreCette peur de mourir que les gens ont chez eux
Comme si ce n'était pas assez merveilleux
Que le ciel un moment nous ait paru si tendre...
Malgré tout je vous dis que cette vie fut telleQu'à qui voudra m'entendre à qui je parle ici
N'ayant plus sur la lèvre un seul mot que merci
Je dirai malgré tout que cette vie fut belle
Louis Aragon
Ils savent toucher l'herbe et dire je vous aime
Et rêver dans le soir où s'éteignent les voix
Il y aura toujours un couple frémissantPour qui ce matin-là sera l'aube première
Il y aura toujours l'eau le vent la lumière
Rien ne passe après tout si ce n'est le passant
C'est une chose au fond que je ne puis comprendreCette peur de mourir que les gens ont chez eux
Comme si ce n'était pas assez merveilleux
Que le ciel un moment nous ait paru si tendre...
Malgré tout je vous dis que cette vie fut telleQu'à qui voudra m'entendre à qui je parle ici
N'ayant plus sur la lèvre un seul mot que merci
Je dirai malgré tout que cette vie fut belle
Louis Aragon
Jolie cette ultime confession du Grand Vert avec une voisine rousse. Belle compagnie qu'Aragon et Cabrel. J'ai envie là, tout de suite de toucher un arbre. Pour ça il faut que j'attende un peu. Dans la matinée...Kisses Miss Tree W.
RépondreSupprimerJ'espère, vu le temps que j'ai mis à revenir répondre à mes lecteurs adorés, que tu auras trouvé celui d'aller voir un arbre et le toucher. Voire l'embrasser, puisqu'il paraît que c'est une excellente source d'énergie positive...
SupprimerKisses mt friend
and atttb
¸¸.•*¨*• ☆
"Il n'y avait rien. Le tout était déjà dans le rien. Et le temps et l'histoire étaient cachés sous l'éternel".... comme l'a écrit Jean d'Ormesson....
RépondreSupprimerNon il n'y avait pas rien..
Moi a écrit l'arbre de petite futaie vu de chez Céleste... J'ai vu, j'ai bien vécu, quand de longs rais de soleil réchauffaient mon tronc et mon âme... j'ai grandi, me suis développé, un peu griffé parfois, et j'ai atteint ma pleine croissance, et même appris à parler parce j'étais entouré d'amour dans mon nid de jardin ....
Mais à présent le temps est venu de quitter ce monde sans trop de regret, encoeur' que...
"Malgré tout je vous dis que cette vie fut telle
Qu'à qui voudra m'entendre à qui je parle ici
N'ayant plus sur la lèvre un seul mot que merci
Je dirai malgré tout que cette vie fut belle"
a écrit Aragon, et je le confirme, avec les oiseaux cachés sous ma coiffure, oui, j'ai dormi, dormi aussi, j'ai subi des averses, des orages, mais je vais à présent coucher mes aiguilles en peigne, de chaque côté de mes rameaux encore verts pour ce temps trop court, coucher ma féerie symbolique pour la vie infinie puisque je suis à jamais l'arbre de l'enfantement, des mystères et du recommencement....
Merci Célestine pour ta poésie dans ce mât-teint embrumé.
Den
Quel beau commentaire très inspiré, chère Den !
SupprimerIl faut dire que d'Ormesson, Aragon, quel bonheur de marcher dans leurs pas...
Oui, ce sapin-épinette-épicéa est un arbre de petite futaie. Mais à l'échelle d'un jardin de ville, c'était un adulte imposant. Merci à toi pour tes mots magnifiques
¸¸.•*¨*• ☆
je n'aime pas non plus voir un arbre tomber... je crois qu'en échange de celui-là, tu devrais en replanter deux
RépondreSupprimerJe ne déciderai pas, comme ce n'est pas chez moi...Mais ce qui est certain, c'est que mes arbres à moi, qui poussaient dans son ombre, ne vont plus se sentir de joie de cet afflux de lumière inespéré...
Supprimer¸¸.•*¨*• ☆
N'en déplaise à celui, petit dogmatique,
RépondreSupprimerQui doute que son âme acrobatique
Puisse un jour te rejoindre dans les cieux
Je sais qu'auprès de ton Étoile il ira bien mieux
Auprès de ta voisine tu vivais heureux
Toi l'arbre dont la cime chatouillait les cieux
N'auraient jamais dû s'éloigner d'leur arbre
N'auraient jamais dû en faire un cadavre
Bises solidaires
Jolis quatrains imbibés à la sauce grand Georges !
SupprimerMerci Petrus
¸¸.•*¨*• ☆
Une tragédie, tu nous contes là une tragédie !!! Chez nous un pin a poussé contre la maison et ses branches recouvrent la toiture telle une toile de parasol. Ses aiguilles envahissent les gouttières et mon époux, en alpiniste courageux, du haut de son échelle, réparent les dégâts. L'escalier se soulève, les carreaux sont disjoints... je te raconte là l'histoire de ma vieille maison, centenaire, qui cohabite depuis longtemps avec un pin d'Alep, nous n'osons les séparer, ils filent certainement le plus beau des amours... Bises et doux week end céleste Célestine, mes meilleures pensés vers ce sapin qui sent le sapin. brigitte
RépondreSupprimerJ'aime beaucoup l'histoire d'amour entre ta maison et ton pin d'Alep...
SupprimerC'est digne de Giono.
Doux week-end, ma plume, je suis partie je ne voulais pas voir ça...
Bisous célestes
¸¸.•*¨*• ☆
@ Plume d'Anges : "...ils filent certainement le plus beau des amours..."
SupprimerExcuse-moi d'être un peu rugueux, mais tu crois vraiment ? De ce que tu décris je vois un arbre qui bouffe ta maison. Quand tu ne vois que l'escalier qui se soulève et les carreaux qui se disjoignent, je me demande quels autres dégâts se préparent et s'il n'y a pas de choix à faire. Peut-être est-il possible de négocier avec Dame nature et planter plusieurs autres arbres en échange de celui-là ? Je crois comprendre que ta maison est ancienne: que penseraient les hommes qui l'ont construite à grand renfort de fatigue et de sueur, et leur travail ne mérite-t-il pas aussi un peu de considération ?
@Candide
SupprimerMoi j'aime bien les histoires d'amour, et celle-là est très belle. ;-)
Peut-être que ces hommes qui ont construit la maison à grand renfort de fatigue et de sueur, ont aussi planté ce pin pour qu'il leur donne son ombre tutélaire.
Ça mérite réflexion...
¸¸.•*¨*• ☆
Les anciens savaient bien mieux que nous le prix du labeur et le respectaient. Et dans leur sagesse, ils savaient aussi à quelle distance planter un arbre pour qu'il ne menace pas leurs constructions. Ils savaient même, et notamment dans ta région je crois, quelle essence et où la planter pour ombrager les façades en été et laisser passer les rayons du soleil sous la ramure en hiver afin d'éclairer et chauffer la maison. On est loin d'un arbre erratique qui menace.
SupprimerMais rien n'empêche de s'extasier devant cette belle histoire d'amour. Il se peut cependant qu'à moins qu'elle ne roule sur l'or, Plumes d'Anges change de point de vue quand elle verra les devis de réfection de son escalier et du dallage...
Une question cependant : accepterais-tu qu'un arbre détruise posément ta maison ?
Je m'étonne aussi que ne soit pas considérée ma proposition : planter plusieurs arbres pour un abattu ? Oublierais-tu de "L'homme qui plantait des arbres" de Giono ?
Ah la la ! tu illustres tellement bien le choc de la poésie et de la basse réalité matérielle...qui nous finit toujours par nous rattraper ...
SupprimerJ'ai juste dit que ça méritait réflexion :
doit-on laisser détruire sa maison, même pour une belle histoire d'amour ?
Mais bon, c'est normal, tu es en mode poil à gratter, on dirait muahaha! 😜
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C'est joliment poétique tout ça !! Chaque espèce d’arbre possède sa propre forme distinctive et sa manière très personnelle de produire ses fleurs, de porter ses fruits, de répandre ses graines, en réponse aux conditions selon lesquelles il se développe. Dans chaque arbre se manifestent une ou plusieurs qualités. Les découvrir est une aventure fascinante. Lorsque nous pénétrons dans le champ énergétique d’un arbre, notre être réagit et s’adapte aux informations que nous recevons inconsciemment de la part de l’arbre.
RépondreSupprimerMerci beaucoup miss pour ce mini-traité d'arbrologie appliquée...
SupprimerNotamment ce champ énergétique, que je perçois de façon si nette !
C'est fascinant, c'est vrai.
Gros bisous
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Il ne tombera pas sous la cognée de quelque bûcheron Vosgien, mais sous la tronçonneuse d'un mécanicien.
RépondreSupprimerEst ce que pour un peu de soleil supplémentaire, dans un pays qui n'en manque pas, on doit tous les quatre matins mettre un arbre à bas ?
Car à bien y regarder, il ne penchait que d'un seul côté. ];-D
Apparemment, la lumière, c'est surtout moi qui en profiterai, mais la vraie raison c'est qu'il devenait dangereux...
SupprimerMais je peux te proposer une rencontre avec mon voisin, si tu veux, pour lui expliquer ton point de vue ... ;-)
Peut-être que sa vraie raison est inavouable, peut-être que l'arbre commençait à le gêner pour me contempler en train de me prélasser au soleil ? :-)
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Et si c'était l'arbre qui se penchait pour mieux te reluquer?
SupprimerAh ? oui, je n'avais pas penché à ça...je serais donc responsable de sa « penchaison » ... ;-)
Supprimer¸¸.•*¨*• ☆
Utilise ses copeaux pour faire un mulch sur les chemins de ton jardin, et il se rappellera à toi en mettant encore un peu de douceur sous tes pas...
RépondreSupprimerC'est une très bonne idée ! Et en plus cela sent délicieusement bon...
Supprimer(Et cerise sur le chapeau, tu m'as appris un mot...)
Bisous cher boss
¸¸.•*¨*• ☆
L'épinette de sitka est très jolie
RépondreSupprimeravec ses branches un peu retombantes,
un peu bleutées parfois
mais pousse si vite...
j'ai aimé que tu la fasses parler
je te dédie ceci écrit aux impromptus il y a lurette
Le vieil arbre et la graine
Dormir dans le chagrin du vent,
Blanchir sur la terre argentée.
— Comme à mon tour : Oui ! au suivant !
Dame fortune m’a plantée…
Blanchir sur la terre argentée,
Dans l’ombre du bonhomme hiver.
— Dame fortune m’a plantée,
Moi, la Graine au diable vauvert…
Dans l’ombre du bonhomme hiver,
Le givre en sanglots longs s’épanche.
— Moi, la Graine au diable vauvert,
Sur mon avenir je me penche…
Le givre en sanglots longs s’épanche,
Autour de l’Arbre dépouillé.
— Sur mon avenir je me penche,
Il n’y a rien dans mon cahier…
Autour de l’Arbre dépouillé,
Le ciel a faim sous les étoiles.
— Il n’y a rien dans mon cahier
Que la peur de prendre les voiles…
Le ciel a faim sous les étoiles,
Siffle le temps à en mourir.
— Que la peur de prendre les voiles
Dans la crainte de tant grandir…
Siffle le temps à en mourir,
L’Arbre blanchi sur la colline.
— Dans la crainte de tant grandir,
Serrer fort mon germe en sourdine…
L’Arbre blanchi sur la colline,
Oubliera ses printemps d’avant.
— Serrer fort mon germe en sourdine,
Dormir dans le chagrin du vent…
Je suis très touchée par ce poème, cher Cavalier.
SupprimerMerci beaucoup d'avoir déniché cette pépite dans la bibliothèque des Impromptus.
Un endroit où je me sens bien.
Je ne sais plus comment s'appelle un poème où le premier vers d'une strophe se retrouve le deuxième vers de la strophe suivante.
Mais ce n'est pas très important de le savoir, cela n'enlève rien à la beauté du poème.
¸¸.•*¨*• ☆
Le pantoum: http://poete.rebelle.free.fr/poetique/formes_poetiques08.html
SupprimerMais oui, bien sûr...le pantoum ! Je le savais, mais je l'avais oublié...
SupprimerMerci cher Bizak, de faire ma mémoire vivante !
¸¸.•*¨*• ☆
merci Célestine
Supprimermerci poète bizac
à te relire
sur ce je m'en vais planter quelques érables, saules et aulnes, en double haie pour mes lauriers cerises...
:)
Bizak est un grand poète en effet.
SupprimerEt toi aussi, Cavalier.
La poésie permet de regarder le monde avec des yeux neufs chaque jour.
C'est vital pour moi.
Bises à tous deux
¸¸.•*¨*• ☆
Je ne suis ni grand ni petit, je suis juste un amoureux des mots.
SupprimerBise à Céleste et merci à toi aussi Cavalier,planteur d'arbres en double haies.
Finira-t-il en bois de lit, tel un grand chêne de nos connaissances?
RépondreSupprimerGédéon a fait son temps, place aux jeunes. Ça fait assez longtemps que j'attends de pouvoir être planté là, juste à sa place , parce que le jardin de la grande tige rousse est bien trop petit pour mon futur embonpoint.
J'espère qu'elle aura aussi une pensée émue lors de mon baptême, parce que pour une euthanasie arboricole, les équarrisseurs devront attendre...
Cher Anasthase
SupprimerLe jardin des voisins de Célestine est encore plus petit que le sien...
Alors il vaudrait mieux que tu choisisses les grands espaces nord-américains dont tu es certainement originaire.
Belle vie, cher Séquoïa !
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Un demi-siècle ? La prime jeunesse pour un arbre ! Car ce "sapin" (qui est un épicéa) peut vivre plusieurs siècles dans les montagnes que tu vois au loin. Oui mais il lui faut suffisamment de place et là, manifestement, il ne pouvait que se sentir à l'étroit tôt ou tard. On oublie trop souvent que les arbres grandissent plus haut que les maisons...
RépondreSupprimerAlors vient le moment du sacrifice, après tant d'année passées à vivre en harmonie : arbre, animaux de toutes espèces et humains jamais contents que leurs limites soient dépassées.
Des pensées pour toi en ce jour funeste.
Jour « funeste » est sans doute un peu exagéré !
SupprimerDisons...juste un petit peu touchée de voir partir ce compagnon que je vois depuis longtemps sous mes fenêtres.
même s'il « appartient » au voisin selon les lois humaines, il appartient à la terre.
Je me posais juste la question de savoir si ça souffrait, un arbre. Si ça pouvait ressentir des choses, tout comme nous...
Cet épicéa n'a sûrement pas demandé à pousser là...
Quant à sa prime jeunesse, tu me casses un peu mon effet littéraire qui en avait fait un vénérable vieil arbre.
mais tu es sans doute beaucoup plus près de la vérité scientifique que moi...
Bisous tardifs
¸¸.•*¨*• ☆
Funeste pour ce pauvre épicéa ! Un peu de compassion, que diable ! ;)
SupprimerJe ne sais pas si un arbre "souffre". Les végétaux réagissent à certains stimuli, mais d'ici à parler de souffrance, ce serait sans doute un peu trop anthropocentré. Cela dit on a longtemps considéré que les animaux ne souffraient pas.
Oups... désolé d'avoir cassé l'effet littéraire de l'arbre vénérable. Tu sais bien que je manque de sensibilité poétique ;)
Bises résineuses
Des bises résineuses ? Ça colle ça, non ?
SupprimerOn n'en sait rien pour la souffrance des arbres finalement, et on ne pourra jamais leur demander...
Sinon, pour ce qui est de ton « manque de sensibilité poétique » je me demande si tu ne t'enfermes pas dans un schéma pré-établi, non ? ;-)
¸¸.•*¨*• ☆
Oui, ça colle certainement ;)
SupprimerPour la sensibilité poétique, c'est plutôt un constat que je tire en lisant combien nombre de tes lecteurs semblent être irrigués par cette sève (pour rester dans le domaine de l'arbre).
On pourra en parler de vive voix, je l'espère... ;-)
SupprimerCar c'est un sujet qui me tient à coeur
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Mais très volontiers ma chère :)
SupprimerParler de ça et de tant d'autres choses...
Supprimer^^
Ne peut-il pas être taillé, tout simplement ? Nous avions ce même problème avec un cèdre. Nous l'avions planté alors qu'il n'était qu'une toute petite tige de rien du tout. Et il a profité le bougre ! Si bien qu'il atteignit une hauteur inquiétante et les jours de grand vent, nous nous demandions toujours s'il n'allait pas tomber sur la maison. Alors nous avons décidé de le faire étêter, par un professionnel bien sûr. J'ai eu mal pour lui, je me disais pourvu que cette blessure ne le fasse pas mourir. Cela fait maintenant trois ans, et ma foi, il se porte comme un charme ! enfin non, comme un cèdre en bonne santé ! De nouvelles branches ont poussé, cachant le tronc coupé, et j'en suis heureuse ! Mais il est peut-être déjà trop tard pour ton sapin ? Et puis mon cèdre n'a pas 50 ans, 30 ans tout au plus lorsqu'il a été taillé. Jolie histoire en tous cas, dame Céleste. Gros bisous.
RépondreSupprimerLe problème, Françoise, est que, si je ne m'abuse et contrairement aux feuillus dont il est d'usage de dire que le volume de racines sous terre est le même que celui de la ramure au-dessus, les résineux ont des systèmes racinaires de faible volume qui restent en surfaces et qui donc s'ancrent moins bien. Et si l'épicéa du voisin de Célestine penchait c'est qu'il avait perdu son ancrage.... A ce stade, la seule chose qu'on ignore c'est la date de la chute...
SupprimerOui, bien sûr Candide, le contexte n'est pas le même, l'arbre non plus... et j'ai bien compris que son propriétaire n'avait pas d'autre alternative que celle de le faire couper... Merci pour l'explication. ;-)
SupprimerD'autant que, selon ce qui se dit en pays jurassien, un sapin ne peut pas être étêté car il meurt. Si tu regardes une souche de sapin, il n'y a jamais de repousses, contrairement à bien des arbres. Sur ce plan, le champion toute catégorie des repousses sauvages, c'est l'acacia. Pour un arbre coupé, j'ai eu plus de 150 rejets...
SupprimerBises
@Françoise, Candide, Blutchy
SupprimerRien à rajouter à votre conversation, charmante et pleine de bon sens.
Je plussoie.
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@ Blutch : Bon dieu mais c'est bien sûr ! C'est une évidence que moi qui traîne si souvent mes guêtres en pays jurassien (quand je ne suis pas plus loin) n'avais jamais jamais relevé ! En fait, aucun conifère ne rejette de souche. Quant à l'acacia, c'est aussi pour ça qu'on l'utilise à faire des piquets de clôture : il rejette à foison et pousse vite et droit !
SupprimerFaire tailler un cèdre ou un épicéa ? Ah Françoise, quelle abomination ! Mais c'est lui ôter toute sa personnalité, c'est le ratiboiser, le défigurer. Ces arbres doivent leur majesté à leur régularité. Quant au "professionnel" qui s'est livré à cette barbarie, il n'en mérite pas le titre (oui, je suis un peu dur mais ces pratiques me révoltent, notamment parce que d'autres les imitent par ignorance).
SupprimerDe toutes façons, sans vouloir t'effrayer, ce brave cèdre décapité aura tôt fait de reprendre la logique de son capital génétique : grimper tout droit et le plus haut possible. L'étêtage sera à reproduire régulièrement.
@ Blutch, un sapin étêté ne meurt pas : il produit plusieurs têtes en concurrence (souvent des branches sommitales qui se redressent jusqu'à la verticalité). Par contre cette amputation le fragilise puisque ces nouvelles têtes sont dissymétriques et mal ancrées. Un jour de grand vent, crac la tête du grand sapin ! Quoique certains puissent vivre encore très longtemps après un écimage...
Votre savoir à tous en matière d'arbres m'émeut.
SupprimerMerci pour toutes ces précisions fort intéressantes.
¸¸.•*¨*• ☆
J'ai habité en un lieu qui s'appelle "le parc des cèdres". De toute la série, un seul eut le privilège de survivre à l'urbanisation de ce parc. Un arbre magnifique dont la circonférence du tronc devait dépasser 3 mètres. Lors de l'installation de chantier, la grue fut montée à une hauteur pouvant préserver l'intégrité du cèdre. Mais un arbre, ça pousse plus vite qu'une grue et à la fin du chantier, le câble acier courant sous la flèche de la grue "caressait" la cime à chaque passage sur le cèdre.
SupprimerL'extrême pointe de l'arbre fut cassée.
L'arbre en est mort. Ce qui est à regretter, c'est que son abattage fut trop tardif et qu'il eut le temps de perdre une branche énorme sur un véhicule, avec à la clef un blessé gravement atteint.
Ce colosse avait mit près de 10 ans à mourir, malgré des soins sévères et diverses amputations à mesure que le haut se desséchait.
Mais il y a des cèdres qui acceptent la taille et peuvent donc être intégrés dans des haies. Celui-là n'en était pas.
J'adore la poésie à but lucratif des noms donnés aux lieux de nature vendus à l'urbanisation :) On vent "Le Parc des Cèdres" (avec d'avantageuses vues d'un lieu magnifiquement arboré) et dès le début des travaux ... on zigouille tout ce qui pourrait causer la moindre gêne (vue, ombre, feuilles ou aiguilles...). L'exemple que tu donnes est tout à fait parlant.
SupprimerPar contre je persiste et signe : couper la cime d'un arbre ne le fait pas mourir. La nature a prévu ce genre d'aléas et sait y répondre. En revanche faire des travaux au pied d'un vieil arbre, notamment creuser des tranchées de canalisations, même loin de son tronc, est une excellente façon de le condamner. Amputation de racines, tassement du sol, modification des circulations d'eau souterraine, élévation ou abaissement du niveau du sol.... autant de raisons (parfois cumulatives) pour expliquer la durée d'une lente agonie.
À ma connaissance les cèdres (les vrais) ne sont pas utilisés en haie. Peut-être parce que la piqûre de leurs aiguilles est fort désagréable sur la peau nue :)
En effet de quel droit coupons nous des arbres pour satisfaire nos petites envies... Je me bagarre depuis un an avec la municipalité de la commune que nous habitons pour quelle coupe quelques pins maritimes qui menacent notre toiture, ils étaient là bien avant la construction de la maison, nous avons choisi cette maison... j'en ai le bourdon, parce que j'aime beaucoup ces arbres mais ces cons sont à mon ouest d'où soufflent les vents dominants... j'aime d'amour (mes) arbres mais je préfère mon sommeil.
RépondreSupprimerBleck
Le combat de l'homme et de la nature ne date pas d'hier...
SupprimerEt vivre en bonne intelligence avec les arbres n'empêche pas, en effet, d'avoir peur que certains défoncent le toit de notre maison...
Alors parfois il faut trancher dans le vif...
Je voulais juste dire que ce n'était pas facile de prendre telle décision...
Bise
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Tu racontes si bien la vie de ton sapin qui a émerveillé tes journées pendant plusieurs années... cela m'attriste de savoir qu'il va être coupé.
RépondreSupprimerMerci ma chère Célestine pour tes mots et ceux d'Aragon et aussi pour Francis Cabrel.
Je t'embrasse ♥
Mon sapin qui n'est pas tout à fait le mien, donc...
SupprimerMais cela ne m'empêche pas de le regarder tomber avec un serrement de coeur...
Chère Denise, merci d'aimer la lettre d'adieu de ce bon géant.
Je t'embrasse, chère rêveuse
¸¸.•*¨*• ☆
Quelle cruauté , quel manque de reconnaissance. Ah s'il pouvait parler.
RépondreSupprimerMon cerisier se meurt et j'essaie à tout prix de le sauver: engrais, élagage et surtout des encouragements verbaux. Je l'aime bien , je sens qu'il me protège .....
Ton cerisier, comme tout être vivant, a eu un début et aura une fin.
SupprimerL'amour que tu lui prodigues lui permettra sans doute de vivre un peu plus longtemps, mais empêchera-t-il sa mort, qui est inéluctable ... Ce n'est pas à toi que je le ferai croire, n'est-ce pas, cher Daniel...
Bisous
¸¸.•*¨*• ☆
Qui souhaite parler du vivant, dans sa globalité, avec amour et respect, ne peut qu'envisager sa fin, qui lui est inhérente et nécessaire. La mort fait partie du cycle, au même titre que le pollen, la graine, le germe, la tige, la feuille, la décomposition, l'humus... L'éternité est dans le recommencement, pas dans l'individu. Les arbres, ce n'est pas ça qui manque, il y en a partout et de tout stade. Pourquoi diantre en privilégier un, pour le chagrin comme pour le bonheur ? C'est la vie dans son entièreté qui doit nous ébahir. J'espère seulement t'avoir un chouïa consolé.
RépondreSupprimerSouf', j'aime bien ce que tu écris !...
Supprimer...'fin moi, Jdissa...
@Saoul-Fifre
Supprimerje comprends tout à fait ce que tu dis, sur un plan global et cosmique, sur un plan ancestral et écologique.
Cependant, Nous privilégions quand même certains êtres,(parents, amis, conjoints) et leur fin, même inéluctable et s'inscrivant dans la grande ronde du cycle de la vie, nous fait quand même un mal de chien.
Peut-être que cela peut être valable aussi pour certains arbres, ou animaux ?
¸¸.•*¨*• ☆
Un tout autre poète a célébré les arbres, Jacques Prévert.
RépondreSupprimerCe fut même sa toute belle dernière œuvre, magnifiquement illustrée par Georges Ribemont-Dessaignes, beau-livre paru chez Gallimard en 1976, peu avant la mort du poète...
Voilà un court passage de ce long poème, où il est question d’une autre déesse (la subtile mise en ligne est ici absente) :
(…)
Entre l’arbre et l’écorce
une déesse de moelle
et de chair et d’eau fraîches
et de sève et de printemps
et de rêve d’été
une reine souterraine
une dryade heureuse
chante sa chanson nue
(...)
Merci Rem* pour cette très belle note bibliographique.
SupprimerPrévert aimait la vie, et quel plus beau symbole de la vie que les arbres ?
¸¸.•*¨*• ☆
Il a vécu, apportant bien être et rêve à vous tous, a survécu , faisant fi des intempéries qui , il y a 18 ans ont eu raison de ses frères. Il va partir parce que c'est votre volonté et la sécurité. Que dire de toutes les déforestations sauvages qui se font de part le monde pour l'appât du gain. Lorsque nous avons fait abattre quelques pins pour agrandir notre maison, les bucherons m'ont vue pleurer et .....m'ont consolée disant qu'eux aussi, avaient mal au coeur chaque fois qu'ils entendaient le gémissement de l'arbre avant que le houppier ne touche terre .
RépondreSupprimer"Un arbre qui meurt fait plus de bruit qu'une forêt qui pousse"
Tu m'as fait penser au beau poème de Ronsard
Supprimer« Contre les bûcherons de la forêt de Gastines » que j'avais appris enfant, et qui me faisait pleurer...
Écoute, bûcheron, arrête un peu le bras;
Ce ne sont pas des bois que tu jettes à bas;
Ne vois-tu pas le sang lequel dégoutte à force
Des nymphes qui vivaient dessous la dure écorce ?
Sacrilège meurtrier, si on pend un voleur
Pour piller un butin de bien peu de valeur,
Combien de feux, de fers, de morts et de détresses
Mérites-tu, méchant, pour tuer nos déesses ?
Forêt, haute maison des oiseaux bocagers !
Plus le cerf solitaire et les chevreuils légers
Ne paîtront sous ton ombre, et ta verte crinière
Plus du soleil d'été ne rompra la lumière.
Quant aux déforestations sauvages, pour planter des palmiers qui fourniront leur huile à Ferrero pour fabriquer son produit phare, elles sont en train d'exterminer les orang-outans...
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Je m'aperçois que, dans mon commentaire, j'ai oublié le titre du grand dernier poème de Prévert : c'est "Arbres"...tout simplement.
RépondreSupprimerAvec un "s", là bien placé alors que j'en ai mis un de trop dans "eau fraîche (s)"...
A la fin du poème, les arbres se mettent tant en juste colère contre les hommes qu'ils en arrivent à se déraciner pour nous bousculer!...
Ah oui...quand Prévert s'y met, il ne fait pas dans la demi-mesure !
Supprimer;-)
Coucou Célestine qui parle aux arbres. Mince... j'ai aussi un gros nuage un peu mouillé dans les yeux à l'évocation de la lente agonie de Monsieur Gédéon. Couper un arbre, c'est un peu du coeur de Dédé qui s'écorche. Snirf.... :-( Mais il a eu une belle vie, j'ose l'espérer. Bisous!
RépondreSupprimerSans doute, une longue fréquentation des mélèzes, épicés et autres sapins de ta belle montagne t'a-t-elle rendue sensible à leur émouvante beauté...Je rentrerai chez moi dans quelque temps, et je pourrai reprendre une photo de son absence...
SupprimerBisous célestes
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Même si c’est le cycle de la vie, un géant qui s’abat est toujours un événement un peu triste.
RépondreSupprimerEt cela pose en effet toutes sortes de questions, sur les actes’ de l’homle, son rapport à la nature.
Je ne sais si les arbres parlent, mais le vôtre me parle beaucoup, délicieuse. Il parle au vieil homme que je suis.
Vos choix de textes et de musiques sont toujours aussi judicieux.
Et votre touche d’humour inimitable.
Merci pour tout cela.
~L~
Effectivement, cher ami, je lis tous les commentaires avec beaucoup d'attention. Il y a ceux qui pensent que l'arbre aurait dû rester debout et mourir de sa belle mort, ceux qui pensent au contraire que l'on doit décider de la vie ou de la mort d'un arbre quand il devient une menace pour les habitations.
SupprimerCela me rappelle le problème de la réintroduction des espèces menacées (comme les loups, par exemple) et qui redeviennent des espèces menaçantes....
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Quelle bonne idée de faire parler ton arbre !
RépondreSupprimerEnfin non si j’ai bien lu ce n’était pas le tien mais celui des voisins.
Il y a toujours un peu de tristesse à voir tomber un arbre mais parfois c’est necessaire pour laisser pousser les petits arbres autour qui n’ont pas de lumière. La gestion de la forêt est basée sur cet équilibre. Et les bûcherons ne font pas de sentiment. Mais c’est pour le bien de la forêt.
Bises
Angela
j'avais beaucoup travaillé sur « la filière bois » avec mes élèves, et il est vrai que les forestiers tiennent tout à fait ce genre de raisonnement: une forêt bien gérée est débarrassée intelligemment de des individus devenus trop grands...Les coupes claires, les coupes sombres, le débroussaillage...je me souviens de tous ces actes réfléchis qui permettent à une forêt de s'épanouir en harmonie avec l'homme.
SupprimerCelui-ci sait très bien faire quand il agit de manière censée, et pas pour l'appât du gain.
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Ohh que j'aime ! Comme je suis triste pour Gédéon...
RépondreSupprimerPerso, je fais des câlins aux arbres, donc il est évident pour moi qu'ils pensent et parlent. Il y a en même qui disent qu'ils parlent entre eux !
Je souhaite que ses dernières heures ont été douces.
Nous vivons une époque formidable où, grâce à quelques pionniers qui ont osé dire combien c'est important, nous pouvons dire que nous parlons ou embrassons les arbres sans passer pour des fous dangereux...
SupprimerMoi aussi, je le souhaite.
Gros bisous
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Il est particulièrement révoltant et immoral qu'il suffit d'à peine quelques minutes à un abruti armé d'une scie électrique pour abattre un arbre qui,lui, a mis des dizaines, voire des centaines, d'années à devenir ce qu'il est. Un arbre qui, bien souvent, était là en premier, bien avant les hommes et leur connerie...
RépondreSupprimerBen dis-donc, te voilà bien fâché, Dorian !
SupprimerTu sembles oublier que notre céleste hôtesse précise que cet arbre devenait dangereux, comme je l'explique plus haut à Françoise. Il serait intéressant de savoir quelle serait ta position si le même arbre menaçait ta maison, ta famille, ton patrimoine... L'abruti dont tu parles est un professionnel qui aura quand même pris quelques risques, certes mesurés puisqu'il est formé, mais il a quand même dû d'abord monter l'ébrancher avant de monter au faîte (à vue de nez sur la photo, 15 mètres, 5 étages ?) pour couper le tronc en tronçon "gérables", souvent d'un à deux mètres. Et en faisant son travail il aura peut-être évité un accident d'une autre ampleur. "Abruti", dites-vous ?
Et qui nous dit que le voisin n'a pas déjà prévu de planter un ou plusieurs autres arbres ?
Ben si j'en crois Anasthase, le voisin se serait décidé pour un séquoïa. :-D
SupprimerComme le dit si bien Saoul-Fifre qui en connait en sacré rayon dans la faune et la flore domestique, il ne faut pas voir le vivant individuellement, mais dans la globalité de chaque espèce.
Les surfaces forestières augmentent en France par déficit de toilettage des lisières d'une part, et d'autre part, elles vieillissent car elles sont sous exploitées.
C'est donc infiniment moins grave d'abattre un arbre que de pêcher une baleine...
Un arbre abattu n'en est pas mort pour autant, puisqu'il commence une autre vie. Bois de charpente ou bois de lit, un arbre n'est pas à l'abri de finir dans un musée selon l'art de l'ébéniste.
50 ans, tout seul dans le mistral, c'était un dur à cuire le Gédéon...
Les racines d'un sapin ne descendent pas à plus de 50 cm dans le sol, sur un diamètre restreint. Ca fait peu de problèmes dans une forêt (excepté lors de tornades), mais seul dans son coin... Il faut admettre qu'avec le mistral, les miracles ont une date de péremption.
La pollution est plus meurtrière que les tronçonneuses.
Il y a peu, c'étaient les ormes qui mourraient en masse, aujourd'hui, ce sont les platanes et les buis, tous victimes de la bêtise humaine. Et demain ...?
J'ai aussi du couper des arbres pour poser des panneaux thermosolaires qui me permettront de ne pas brûler, chaque année, des milliers de litres du fuel. Je crois que la nature ne s'en portera pas plus mal...
Accolade collective e baci à la céleste tige rousse.
Supprimer@Dorian G, candide, Blutchy
Vos points de vue semblent diverger, et sont tout à fait respectables, et intelligibles. Ils ne s'adressent tout simplement pas au même endroit de l'individu.
Il y a le point de vue du béotien, du profane qui réagit avec son coeur, et puis le point de vue du médiateur qui essaie d'expliquer les divergences.
Et enfin le point de vue pratique de celui qui connaît les arbres et la nature.
Et tous ont leur place dans ce débat riche et foisonnant d'idées.
Merci à tous trois.
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@ Blutch : dis-donc mon Helvète, t'aurais pas des gènes marseillais ? Cinquante centimètres c'est quand même un peu court pour l'enracinement d'un conifère, je dirais plutôt 1m à 1,50m, sans doute variable en fonction des sols. Dont la tenue dépend beaucoup. Dans le sable c'est pas fabuleux, en revanche un mélèze qui glisse ses racines dans la rocaille est nettement mieux ancré, au point de résister années après années au glissement du manteau neigeux :
Supprimerhttp://rando.ecrins-parcnational.fr/media/paperclip/trekking_poi/921555/meleze_crosse_poin4_1jpg.jpg.800x800_q85.jpg
Chers amis, la lecture est un art difficile et la nuance également. Nulle part dans ma réponse je ne fais référence au sapin en question. Je constate simplement que pour un arbre confronté à une tronçonneuse, le combat n'est pas vraiment à arme égale...
SupprimerEt tu as raison...de même que le lapin ne fait pas trop le poids devant un fusil...Ou un indien devant un cow-boy...Ce qui ne veut pas forcément dire que tous les chasseurs sont des abrutis.
SupprimerL'homme a toujours montré sa supériorité par la force...comme le lion sur la gazelle, faisant de lui-même le pire des prédateurs que la terre ait jamais porté... y compris envers ses semblables, d'ailleurs...
« A armes égales » semble à jamais une utopie... ;-)
Bien à toi, cher Dorian
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Je me régale à lire ces points de vue divergents et néanmoins amicaux :)
SupprimerN'oublions pas que le bois a longtemps été (et est encore) une ressource essentielle à l'humanité. Et que la plupart de nos meubles sont constitués de bois... d'arbre. De même que le papier et le carton, dont nous sommes de voraces consommateurs.
Il faut bien que quelques bûcherons (abrutis ou pas) les coupent...
Et pour Blutch et Candide, n'oubliez pas dans votre querelle racinaire qu'il ne s'agit pas d'un sapin (racines dites "pivotantes", donc profondes) mais d'un épicéa (racines en surface).
Je suis d'accord avec toi. Le bois est une matière première importante, et les bûcherons savent (normalement) l'entretenir sans la dilapider. Enfin, ça, c'était avant que la déforestation galopante bousille les forêts de la planète au profit des multinationales...
Supprimer¸¸.•*¨*• ☆
On peut aussi se demander qui achète aux multinationales...
SupprimerOui, on peut...
SupprimerEn être conscient, c'est peut-être un premier pas, non ?
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Ne plus leur acheter serait le second pas, qui donne tout son sens au premier ;)
SupprimerMais le second n'est pas le plus facile !
Il y a déjà plein de choses que je n'achète plus...Mais je sais qu'à chaque fois, on m'envoie dans la tête mon smartphone et mon ordinateur...Je fais quand même une différence entre ces deux objets, qui servent à relier les hommes entre eux, et à se tenir informés, et puis des tas de produits inutiles et bien pourris, comme le nutella par exemple, ou les fringues made in China...Non ?
Supprimer¸¸.•*¨*• ☆
T'envoyer ton smartphone dans la tête ? Mais ça fait mal, ça !
SupprimerLaisse dire : c'est à chacun de voir avec sa conscience.
Je voulais juste rappeler que sans acheteurs les multinationales ne sont rien. Ou autrement dit : c'est l'acheteur qui fait la multinationale ;)
Et c'est bien sûr l'éducation qui fait l'acheteur, et donc la politique d'éducation...
SupprimerFaire de bons consommateurs, ou des citoyens éclairés ? Vaste débat...
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Je ne suis pas certain que cela fasse débat dans les instances gouvernementales...
SupprimerEh oui, il y a parfois de sérieuses raisons d'élaguer des arbres... Mais je trouve quand même (je parle de façon générale) la propension des citadins et des non citadins d'aujourd'hui à couper les arbres (sans faire dans le détail) absolument étonnante. Je dirais que c'est une tendance générale... (Résultat, sur cinq arbres qui mettaient du vert devant mes fenêtres, quatre sont morts de leur belle mort, car ils ont dû être mal élagués - l'un d'eux a survécu c'est toujours ça). Aujourd'hui, on parle de nous supprimer le bosquet (d'accord, il y a de bonnes raisons, des rats, des déchets, etc). Toujours devant chez nous. En été, quand c'est le cagnard et qu'il fait 40° à 17 heures-1! heures, pfff, ce sera insupportable. C'est pourquoi je vais sans doute bouder l'assemblée générale.
RépondreSupprimerCeci dit, je comprends qu'il faut parfois sérieusement élaguer... Quand un arbre menace de tomber chez le voisin, en effet, c'est problématique. Mais c'est dommage en même temps. On ne peut quand même pas s'exposer au soleil aux heures chaudes....................
Tu as rendu un bel hommage à ton sapin qui parle.
Peut-être le problème vient-il du fait qu'en ville, les gens utilisent les arbres comme des objets qui leur apporte de l'ombre ou de la verdure fraîche, sans se préoccuper de les planter ou de les déraciner selon leur bon vouloir.
SupprimerC'est peut-être cela qui me ferait le plus râler, si j'étais un arbre ! :-)
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"Gédéon... teuses lectures" comme disait Jean d'Ormesson qui a quand même bien pillé Aragon pour trouver des titres à ses romans, non ?
RépondreSupprimerTout content d'avoir découvert "dendrologue" j'allais applaudir ta dendrophilie mais je m'en abstiens ! J'ai fait bien d'avoir vérifié avant : c'est tout à fait autre chose ! :-)
Dendrologue mais pas dendrophile...ça c'est certain !
SupprimerQuant à d'Ormesson, il n'a jamais caché sa profonde admiration pour Aragon, peut être encore plus forte que la tienne pour Rimbaud... ;-)
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Alors bien sûr, un arbre qu'on abat, ce n'est jamais rigolo, et comme vous je les aime, moi qui ai quitté Ménilmuch' pour la campagne ou mon bout de caillou battu par les vents. Il est vrai qu'à Port-aux-Français les arbres ne nous menacent pas vraiment puisqu'ils n'osent pas pousser, mais c'est une autre affaire.
RépondreSupprimerMaintenant, peut-être faudrait-il remettre les choses à leurs places. Si mon grand-père Kro-Mignon n'avait pas découvert comment se chauffer et cuire la viande, si Astérix n'avait pas su construire des huttes en bois, puis à la suite les maisons à pans de bois, échafauder en bois pour construire maisons, châteaux, églises et cathédrales, fabriquer moult outils, machines et charrois, serions-nous là à deviser tranquillement le cul dans un fauteuil ou canapé... en bois, au coin d'un bon feu de quoi, je vous le demande !
Si nous avons la chance de papoter si urbainement ici, c'est bien parce que toutes les générations qui nous ont précédé ont su tirer parti de ce que leur offrait l'environnement. Le problème aujourd'hui n'est donc pas qu'un arbre tombe, mais qu'il ne soit pas systématiquement remplacé par un ou, mieux encore, plusieurs autres.
Non ?
Bien sûr, tu as entièrement raison, et ce n'est pas à la soeur d'un garde forestier travaillant à l'ONF depuis quarante ans qui te dira le contraire.
SupprimerLe bois, ça fait aussi le bonheur des luthiers, et je me souviens de Lorenzo qui allait embrasser les palissandres avant de les couper pour en faire des guitares ou des violons...Tu te souviens.
Quelle leçon de vie !
J'aurais juste aimé que Lorenzo finisse en étagère ou en jeu d'échecs, plutôt que de passer à la broyeuse et d'être réduit en bouillie...
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Dis-donc not' Céleste, t'aurais pas un peu abusé du Saint-Joseph avec les crêpes ? Bien sûr que je me souviens ! Mais si tu trouves du palissandre en forêt du Risoux, t'es plus forte que Lorenzo ! De même, je n'ai pas souvenir que ce charmant bonhomme ait été réduit en bouillie par une broyeuse !
SupprimerAllez, une 'tite tisane, et au lit !
Je voulais mettre le lien vers l'émission pour nos amis amoureux des arbres, mais je ne l'ai pas trouvé alors qu'on peut les consulter au moins jusqu'en 2011. J'ai écrit à la RTS pour leur demander si elle est toujours accessible. Mais tu connais la DLUO d'un billet de fond, 76 heures ! Alors la réponse arrivera trop tard !
Supprimer:o/
Je voulais dire Gédéon, bien sûr.
SupprimerMais toi tu as pas mal taquiné la bouteille aussi, parce que 2011, c'est quand même bien avant 2018...
Quant au lien, il suffisait d'aller le chercher dans mon billet « Lorenzo »
Ce qui prouve qu'il n'y a pas de DLUO qui tienne pour mes billets...
Na !
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Chère hôtesse et néanmoins Céleste (et lycée de Versailles, bien sûr !) je maintiens que j'ai trouvé sur le site de "Passe-moi les jumelles", émission de la RTS bourrée de poésie et d'humanité, des liens vers des émissions de 2011.
SupprimerEt tous les amoureux des arbres pourront aller voir Lorenzo ici :
https://youtu.be/yCz3AmR4tMU
Je la suggère plus particulièrement à Dorian G qui pourra constater que ce n'est pas parce qu'on utilise une tronçonneuse qu'on est un abruti...
:o)))
La phrase « on peut les consulter jusqu’en 2011 » pouvait aussi être interprétée comme: 2011 sera la date à laquelle on ne pourra plus les consulter...
SupprimerGenre date limite de péremption tu vois ? 😉
Éclats de rire en lisant que Lorenzo aurait pu finir en étagère ou jeu d'échec plutôt qu'être déchiqueté à la broyeuse :-D
SupprimerMouarf ! Bon je te pardonne de te moquer de moi!
SupprimerPleure beau sapin au charme tranquille
RépondreSupprimerJadis efflanqué et de taille géante
Tu jubilais comme un aigle gracile
Maintenant devenu trop intrusif
Avec l’âge et tes os malingres
Tes pieds ne tiennent plus droit
Tu pensais être invincible, cela s’entend
Mais dans la vie, rien n’est éternel
On peut te prêter un outrage public
Quand on fait trop d’ombre à autrui
Ainsi meurent les arbres, que nous aimons, je sais Céleste que ton cœur est ému et triste, mais la vie est un éternel recommencement.
Bisous émus
C'est un bel hommage que tu rends au sapin Gédéon, à la vie, aux saisons, et à l'impermanence des choses...
SupprimerTrès émouvant.
Et il est vrai qu'il nous faut accepter coûte que coûte que rien ne dure...Pas même les choses qui paraissaient si solides.
Bisous touchés
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Ah ! Nous avons le même voisin ! En tout cas le même sapin ! Majestueux, planté là, le port altier, trop grand, trop près de leur maison et aussi de la mienne; la même fin.
RépondreSupprimerIl y avait trois sapins, ex-noël, plantés près du portail, chez moi. Devenus trop grands, trop d'ombres, trop gênants, j'ai dû les couper juste avant la tempête du siècle dernier. J'ai eu du nez... D'autres sont tombées cette nuit-là, sans Dégâts.
J'ai déjà écrit chez toi que les arbres sont la vie. Ils naissent,croissent, respirent, transpirent, marchent, pleurent aussi ! Ils nous apaisent comme le tilleul qui abrite mon hamac. Ils soignent nos bobos avec cet acide salicylique bien connu contre la gueule de bois... Ils abritent aussi les amourettes, lorsque d'un coup de canif l'on y grave nos initiales entrelacées. Pour laisser une trace, quand ils auront mouru...
Ils accueillent aussi les cabanes construites par et pour l'enfant qui viendra s'y "coucourler", s'isoler du monde des adultes, protégé par le houppier bienveillant de son hôte.
Mes parents ne possédaient pas de forêt, seulement quelques bois. Enfant, j'aimais y aller faire le forestier avec mon père, non pas pour abattre des arbres gênants, mais pour couper des arbres qui donneraient des poutres,des solives, des planches, du bois d’œuvre, quoi ! Débités en plot ou sur quartier suivant l'usage que lui destinait mon père.
L'odeur du bois frais de coupe, des résineux qui embaument jusqu’à Venise, des feuillues sous lesquelles on peut tomber sous le charme ♫♫♫ est resté en mémoire, plus précisément le son de la scie passe-partout (pas celui de fort Boyard) qui entamait le tronc à hauteur des hanches dans ce Gzzt/Dziii caractéristique. je voyais-là que le bois d'arbre se méritait par la rudesse de cette tâche. Les tronçonneuses en seraient venues à bout en deux temps/trois mouvements. ;) La poésie en moins.
Tu as fait parler l'arbre de ton voisin avant qu'il ne tombât, sur l'érable... Mais sais-tu que les arbres parlent réellement ? Entre eux, par des paroles en l'air, chimiquement. Par le sol, par leurs racines. Ils ont besoin les uns des autres, Question de survie. C'est fou, non ?
Les arbres d'une forêt sont intimement liés les uns aux autres, une vie sociablement organisée par d'âme nature en personne !
Bon, tu as deviné, j'aime les arbres. Pour trois sapins coupés, trois déracinés, j'en ai planté, Plein... Frênes, hêtres, châtaignier, tulipier, noyers, arbres fruitiers...
Que de bouleaux... Pour la sève.
oup's. Pour laisser un trace, Quand elles seront mortes !
Supprimerrhoooo ! UNE trace, bon sang !
SupprimerS'il n'était pas si tard, je te ferais une longue réponse car j'aime la façon dont tu parles sans t'arrêter de ces arbres que tu aimes.
SupprimerC'est comme une fontaine de mots qui coule intarissable, parce que tu aimes le sujet, et que je t'écouterais en parler des heures durant...
Je ne savais pas que les arbres parlaient, mais en revanche, je savais qu'il étaient timides...
Eh oui, j'écris parfois des billets sur d'autres plate-formes...
Mes yeux se ferment mais le coeur y est, Didier : j'adore ton commentaire-fleuve, ton humour et tes souvenirs d'enfant.
Bisous très très tardifs.
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Dommage qu'il se fût si tard, j'aurais aimé lire une longue réponse à ce commentaire que j'ai dû raccourcir considérablement(qu'on scie d'érable ment), tant le sujet me plaît.
SupprimerMerci pour le lien, j'avais déjà lu et j'avais beaucoup aimé ton texte, ce style d'écriture.
Merci pour tes compliments qui me touchent et me mettent en joie.
Les arbres, ces êtres doués d'humanité, ont une vie secrète que nous n’imaginons pas !https://www.youtube.com/watch?v=mgXo82p62MU
Il y a un très bel article sur le HUFFPOST du 26/03/2017, écrit par Sandra Lorenzo.Comme "ton" LORENZO... Bizarre, quand même !
https://www.google.fr/url?sa=t&rct=j&q=&esrc=s&source=web&cd=1&cad=rja&uact=8&ved=0ahUKEwiLvsif8YzZAhWBFRQKHSBcDJUQFgguMAA&url=http%3A%2F%2Fwww.huffingtonpost.fr%2F2017%2F03%2F26%2Fles-arbres-ont-une-vie-secrete-que-nous-nimaginons-pas_a_22009122%2F&usg=AOvVaw20KC_N7KWKJyiV3Tm4NYDO
Bonne lecture
Ah, j'oubliais ! Merci, malgré l'heure très très tardive, presque matinale, d'avoir pris le temps de répondre.
SupprimerJe t'embrasse amicalement.
Merci d'être revenu, cette fois je suis vraiment en déficit de réponse, même si je réponds moins tard qu'hier.
SupprimerLes liens sont vraiment intéressants, et l'article du Huff plein de très belles photos.
Moi aussi je t'embrasse, cher amoureux des arbres
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Ton texte m'a rappelé mon sapin ...On l'avait acheté le lendemain de notre déménagement, il était tout petit et nous l'avions planté avec nos enfants...25 ans qu'il abritait les oiseaux, qu'il servait de maisons aux enfants, qu'il partageait nos joies, nos peines...Il avait grandi très vite et ses racines commençaient à déformer la rue et le trottoir...
RépondreSupprimerIl a fallu l'abattre il y a deux ans...J'ai gardé des morceaux du tronc et planter à la place un mimosa...
Ah...Marie ...nous sommes tous un jour ou l'autre confrontés à ce dilemme : l'arbre ou le trottoir.
SupprimerIl semble dérisoire, et pourtant, c'est le noeud du problème évoqué ici : nature versus culture...
Merci de ton témoignage ♥︎
Bises célestes
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Je viens de trouver ce poème de Julos
RépondreSupprimerBeaucarne et j'ai pensé ta page...
Je te le copie ici
Les vrais amis
Sont comme les
arbres
Plantés très loin ou bien tout près
sans jalousie et sans alarme, ils croissent c'est leur métier
Les vrais amis sont comme les arbres
Ils tendent leurs bras
ne plient pas
Ils grimpent vers
la lumière
C'est ce qui les met en joie
Les vrais amis sont comme les arbres
L'univers est dans leur peau
Qu'il fasse pluie, glace ou bourrasque ils parfument et tiennent chaud
Les vrais amis quand ils trépassent n'en finissent pas de fleurir
dans nos mémoires opiniâtres même coupés les arbres prient
Julos
Beaucarne
"Saviez-vous que les arbres parlent? Ils le font pourtant! Ils se parlent entre eux et ils vous parleront si vous écoutez." Tatanga Mani, Pieds nus sur la terre sacrée...
"Il faut reboiser l'âme humaine." Julos Beaucarne
J'aime énormément ce poème, surtout la dernière phrase qui est et reste un beau symbole et un message d'espoir.
SupprimerMême s'il y a du boulot.
Merci Marie
¸¸.•*¨*• ☆
Si l'on poursuit côté Julos, vous avez ceci aussi :
SupprimerQuand vous serez au milieu de la grande vie paysanne
Au milieu d'un champ, dans les loin
Ou au cœur d'une forêt en automne
Vous comprendrez qu'il y a loin de vous au cœur du monde
Qu'il y a loin de votre coupe aux lèvres de l'éternel
Et vous écouterez bruire l'automne
Et vous entendrez les feuilles tomber de vos arbres intérieurs
Vous entendrez la voix de la terre
Et le présent vous sautera aux yeux
Comme un écureuil qui plonge sur l'arbre de la vie
Cher(e) K
SupprimerSauf erreur de ma part tu n'es jamais venu(e) chez moi.
Bienvenue sur mon totem, et merci pour ce très beau texte.
« Vos arbres intérieurs » c'est magnifique.
Quel poète ce Julos.
Merci de ton passage
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Merci, je suis venu quelquefois lire mais n'avais point encore commenté !
SupprimerA bientôt !
A bientôt, cher(e) K
SupprimerAu plaisir.
¸¸.•*¨*• ☆
et puis juste à dire que la tempête Zeus
RépondreSupprimeril y a bientôt un an
m'a mis par terre un chêne de 90 ans (d'après les cernes)
et un grand pin maritime,
et fait pencher un gros charme de 50 ans vers la maison...
bûcheron élagueur et grimpeur au secours ! (payé)
j'ai du mulch pour mes massifs, et du bois, et des petites tables rondes et des bancs dans le jardin...
donc on s'adapte comme on peut aux coups de vents et autres tempêtes, et on replante à tout va, mais loin de la maison.
me rappelle un petit texte que j'ai écrit il y a plus de 10 ans déjà :
Pandore aquatique
On ouvre une boite et on s’y fait mettre…
L’été le jardin était sec, désert, aride, caillouteux. Les feuilles flétries. Les herbes jaunies. Un grand trou, un film polyuréthane noir, de l’eau… et la magie opère. Une dizaine de pots de plantes aquatiques, une demi-douzaine de poissons orange, une pompe pour une jolie cascade… et le miracle se produit. Tout converge, là, au point central d’un jardin redevenu vivant.
Gargouillis et profusion de vie. Prolifération aquatique. Les nénuphars, les nymphéas étalent et brassent leurs cœurs verts flottants et fleurissent de conserve. Les myriophylles étendent leurs tentacules plumeux vers les poissons, les libellules, qui s’y cachent, s'y reproduisent et y folâtrent. Les jacinthes flottent, tournent et dansent au gré des courants.
Une nuit un grand coup de vent. Un trou béant noirâtre…
La bâche est déchirée par les dizaines de branches brisées du grand saule déraciné. Les poissons raidis fixent le vide intensément de leurs yeux blanchis. Les plantes flétries, moribondes, ébouriffées sont intriquées sous le poids des branchages éclatés. La mare ne présente plus qu’un imbroglio, un fouillis glauque, vaseux, et sans fin au milieu des bois tordus.
Juste retour des bâtons, conséquence de l’artéfact. Du film de polyuréthane, des pots en plastique, de la culture des plantules, de l’élevage des poissons, de l’eau du robinet. Que de carbone fossile libéré, ici, tel un diable de Pandore. Un petit drame domestique juste un prélude en prémisse de catastrophes annoncées.
Un beau texte parabolique sur la folie des hommes qui construisent des pistes de ski et des golfs dans le désert, quand les trois quarts de l'humanité ne boivent pas à leur soif...
SupprimerAlors un petit bassin artificiel, cela paraît dérisoire...mais c'est pourtant la même chose. Et la nature reprendra ses droits tôt ou tard.
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Nous aussi, on a un vieux sapin de Noël. Grand, grand. À chaque tempète on serre les fesses. La mort dans l'âme, un jour, on devra l'abattre. Il faut.
RépondreSupprimerIl est vrai que les tempêtes dues au réchauffement climatique sont de plus en plus violente et meurtrières...
SupprimerAlors oui, on peut comprendre que des décisions doivent être prises...
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Bonjour Célestine,
RépondreSupprimerC'est vrai que les sapins "de Noël" grandissent si vite... On ne réfléchit pas au moment où on les plante à l'espace qu'ils occuperont plus tard. Nous aussi avons dû nous résoudre à en couper, à regret.
Tu as magnifiquement donné la parole une dernière fois à ton arbre.
Bisous,
Mo
Merci MO. Même si ce n'est que l'arbre « de mon voisin » il était si présent dans ma vie que l'on peut dire « mon » arbre.
SupprimerEt un bon jardinier n'a pas peur d'élaguer et de réagencer son jardin en fonction des espèces...
Bisous, belle jardinière
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C'eût été un charme, il eût été rompu et non scié...
RépondreSupprimerOuais, bon, je sais...
Oui, c'est toi, c'est génial, c'est tout en finesse, et j'aime... ;-)
Supprimer¸¸.•*¨*• ☆
Ho...quelle tristesse, quel beau texte mais quelle tristesse.
RépondreSupprimerIl n'y a vraiment pas d'autres solutions. Impossible à déraciner et replanter ailleurs? Même vieux ?
Déraciner un arbre de 50 ans ? Non je ne crois pas que l'on puisse faire ç.
SupprimerC'est triste comme tout être qui meurt...Une page de vie qui se tourne...
Bisous Mindounet
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Tout est possible si le voisin a 15'000 euros pour sauver son arbre, sachant que la reprise n'est jamais garantie.
SupprimerAutrement et de manière générale, les arbres et les maisons ne font pas bon ménage. La bonne distance entre eux, c'est la hauteur de l'arbre. Ainsi l'arbre ne plonge pas le toit de la maison dans une humidité relative trop forte, et en cas de chute, il ne fait de mal à personne.
Si l'on compte généralement que l'envergure des racines correspond à celle des branches, ce n'est pas toujours vrai. Pour trouver l'eau qui lui est nécessaire, l'arbre peut prolonger ses racines très loin. Et comme expliqué par Candide, les racines sont la mort des maisons.
Baci
L'ennui c'est quand on plante des arbres trop grands pour un tout petit jardin...on a beau avoir 15000 euros, si on n'a pas de place...
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Heu! ouais, mais dans une transplantation, il peut quitter un jardin trop petit pour aller dans un bien plus grand....
SupprimerMais 15'000 Euros épicétropcher payé.
Ti bacio
Aragon amputé, Aragon décapité, Aragon rogné ... Aragon cité à moitié. Sans avis. Alors non, ça ne nous la coupe vraiment pas.
RépondreSupprimerC'est qui ce ronchon ?
SupprimerCa doit être de Gaulle qui confond Aragon et Paris :-)
Supprimer@ Blutch : tu crois ? Pour ma part, j'en doute. Car qu'on soit d'accord ou pas avec sa politique d'après guerre, on peut au moins reconnaître que De Gaulle avait le courage d'avancer à visage découvert et de signer, lui.
SupprimerEt ça, c'est pas donné à tout le monde...
Il n'avait pas signé tout ce qu'il avait fait et, par contre, signé un traité de mécanisation de l'armée dont l'auteur était à la fois son protecteur et le parrain de son fils, ce qui scella une brouille à mort entre Charlot et Pétain.... Eh oui!
SupprimerC'est vrai aussi qu'il affichait ouvertement un souverain mépris pour les autres, fussent-ils ses propres ministres.
@ Blutch : Ben qu'est-ce tu nous fais mon Blutch, toi d'ordinaire si vif ? Tu réponds à côté de la plaque ! L'idée était de dire à l'autre ronchon que venir être désagréable sous couvert d'anonymat, c'est pas bien courageux ! D'autant qu'il est facile de ne pas être incommodé par ce qu'on lit ici : suffit de ne pas venir !
Supprimer@ Candide
SupprimerParler du courage de de Gaulle m'a rendu ronchon (moi aussi). Parce que du courage, il n'en avait guerre.... guère plus que ce qu'il faut pour boucler 14-18 en 4 heures...
Par contre, de la morgue et du sarcasme...
Concernant âne aux ni mots, il doit avoir du désordre dans ses fichiers et une connaissance assez approximative de la langue à Totor Hugo parce qu'une citation est forcément fragmentaire...
Accolade au barbudos
Il a raison de s'heureux bel et ...
RépondreSupprimerIl fut si beau, si grand, si haut, si véritable ami de ta vue, fidèle ...
J'ai adoré que tu le fasses parler, non mais ! sourire
J'espère qu'il a bien vécu, ah le pauvre, je sais ce que c'est ...
Au pied de mon arbre ... où je vivais mieux ...
Je t'embrasse, touchée jusqu'aux racines.
S'heureux bel et...très joli !
SupprimerMerci Veronica, pour ton émotion.
Bisous ma belle poétesse
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Alors comme ça on choisit un texte d'Aragon dont une partie fait office d'exergue à mon premier bouquin ?
RépondreSupprimerPrévert envoyait des escargots à l'enterrement des feuilles mortes, pour ma part j'ai enterré successivement cinq boulots de mon jardin qui avait décidé d'un suicide collectif. Je m'interroge encore pour savoir lequel de mes voisins leur a inoculé le poison fatal.... à moins que je ne sois le seul responsable…
Un de mes sapins s'est abattu un 31 décembre. Il s'était pris de passion aussi soudaine que mortelle pour un vent tempétueux qui passait par là.
Et moi, vu mon âge avancé, comme Georges je m'interroge…
« Est-il encore debout le chêne
Ou le sapin de mon cercueil? »
J'adore les boulots de ton jardin...ils ont dû te donner du travail, à en lire ton lapsus...
SupprimerSeras-tu triste comme un saule ?
Oui, j'ai choisi un tout petit extrait de son immense oeuvre « les yeux et la mémoire »
Et je suis heureuse de savoir que, comme jean d'Ormesson, tu apprécies ce passage particulièrement. (Chant II)
Kiss mon babar
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hihihi !!! les boulots !! C'est parce que ma machine à dicter est sans cesse au boulot !
SupprimerMais c'est vrai que je suis triste d'avoir vu disparaître les arbres que j'avais planté jeune marié…
quant à Aragon… tu sais bien qu'il séjourne sur ma table de nuit… (héhé ! on vend croire des chôôôôôses !!)
Ta machine à dicter a aussi l'âme mercantile : « on vend croire des choses » plutôt que « on va en croire »
Supprimermoi tout ce que je sais, c'est qu'un type qui a Aragon sur sa table de nuit ne peux pas être foncièrement mauvais... ;-)
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Je viens des Impromptus. Joli coïncidence que nos deux textes sur la mort d'un arbre, même si le mien ne fait que commencer par cet événement !
RépondreSupprimerEn tout cas, très beau texte. Tu as réussi l'exploit d'écrire sur les dernières heures d'un condamné sans être triste :)
Merci d'avoir franchi ma porte, Tomtom.
SupprimerJe t'ajoute avec grand plaisir à mon totem.
Pas triste, non...juste une pointe de nostalgie...
A bientôt, ici ou là-bas...
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Quel talent Célestine....je l'entend cet arbre...
RépondreSupprimerDe la part de quelqu'un qui s'appelle manou «dans la forêt »
Supprimerça me touche...
Merci ma belle
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nOUS fîmes de même il y a deux mois... Depuis un trio de chêne peut enfin s'épanouir. Peut etre ton voisin placera-t-il un autre arbre à sa place ? C'est un peu l'histoire du conte d'Andersen tout cela !
RépondreSupprimerC'est vrai que mes arbres poussaient (mal) dans son ombre, et que je pense qu'ils vont repartir joyeusement.Il faut bien trouver un avantage à chaque situation.
SupprimerAh et puis, comme il était à l'est de ma maison, il me cachait le Levant...j'apprécierai d'avoir du soleil qui pénètre à flot le matin dans ma cuisine, désormais...
Quant au conte d'Andersen, qu'est-ce qu'il m'a fait pleurer, petite...
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RépondreSupprimerAvoir été aimé
Etre regretté
Etre remercié
Quel bel éloge funèbre .
Bisous , tendre Célestine
Nicmo
Un être qui a accompagné les humains pendant si longtemps méritait bien un petit hommage...
SupprimerMerci, chère Nicmo
Bisous étoilés
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C'est toujours triste de se séparer d'un arbre, c'est vrai mais sais-tu que ce coquin t'as menti. Les oiseaux fréquentent rarement les résineux. A la place de ton sapin tu pourras donc planter un fruitier que la gent ailée appréciera. J'ai un pommier fleurs qui donne de toutes petites pommes bien rouges fort appréciées des moineaux, pinsons et autres mésanges par ces temps de froidure. Bisous
RépondreSupprimerPourtant, je t'assure qu'il y avait des oiseaux dans sa ramure, je les entendais chanter le matin, c'était peut-être une espèce particulière qui aime les conifères ? ;-)
SupprimerEn tout cas, les pies et les merles s'y disputaient !
De toutes façons, ce n'est pas mon sapin, mais celui du voisin, et je ne crois pas qu'il replantera quelque chose à la place...
Bizou ma Brizou
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dommage...il va laisser un vide
SupprimerOui un grand vide...J'ai hâte de rentrer chez moi pour voir ça...
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Les sapins peuvent avoir fière allure vu de l’extérieur. Mais le vent, parfois, rend apparent ses maladies enfouies en son cœur. Les aiguilles brillent au soleil, mais dedans tout devient spongieux... et l'arbre tombe dans un fracas écœurant.
RépondreSupprimerVoilà, en quelques mots, l'histoire de mon épicéa de Californie, lors d'une de ces dernières tempêtes pleines d'arrogance. Et un cadavre de 40 mètres de haut ça laisse un sacré vide dans l'âme, dans le jardin, dans la vie.
Un arbre que l'on abat, qui meurt, c'est tout un monde qui disparait. Je comprends ta tristesse. Je l'ai connue.
Bises compatissantes.
Oui, il était peut-être malade, celui dont je parle...
SupprimerTu en parles bien, presque comme d'un être humain. Il est vrai que les arbres sont des végétaux très particuliers, sans doute parce qu'ils vivent plus longtemps que nous...
Merci Letienne
Bises, poète
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C'est le poème que j'ai lu aux obsèques de mon père, mais dans son intégralité, il y a quelques strophes cruelles, implacables, tout comme la vie...
RépondreSupprimerBisou doux
Tu veux dire que tu as lu le chant II, sans doute, et ses quatorze quatrains...(je n'en ai pris que cinq, au grand dam d'un·e anonyme ronchon·ne qui est passé·e à côté de mon billet)
SupprimerParce que l'intégralité du poème «Les yeux et la mémoire» c'est 2315 vers, c'est à dire un peu moins que Cyrano...
Ce devait être émouvant ces obsèques, je garde celles de mon père derrière les paupières.
Bisous émus
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J'aime à penser qu'on en causera un jour, tranquilles, en tête à tête
SupprimerEmotion douce ♥
Avec plaisir !
SupprimerTu parles si bien de la nature, de ton petit coin et puis cet hommage à Aragon, se clin d'œil à Jean d'Ormesson, je craque !
RépondreSupprimerMerci Miss !
SupprimerBisous tout doux
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C'est toujours difficile d'abattre un arbre, je "possède" trois arbre, un pin des landes planté lors de la naissance de l'Ours, un je ne sais plus où et un autre dans le Golan en Israël, et un mètre carré de Larzac..
RépondreSupprimerUn mètre carré de Larzac ! Wouaou ! tu es riche ;-)
Supprimer¸¸.•*¨*• ☆
Mais bien-sûr que les arbres parlent... le chêne conversait déjà avec le roseau ;-).
RépondreSupprimerComme il parle bien Gédéon, l'homme est souvent cruel envers ce qu'il a aimé... Malheureusement parfois, on est obligé d'en passer par là quand les arbres prennent trop de place... Mais c'est toujours triste de voir un arbre abattu... Même Idefix au temps des gaulois détestait ça! ;-)
Merci pour le beau poème d'Aragon, c'est un de mes poètes préférés!
Bisous ma douce à la larme... ( ce qui vaut la jeune fille à la perle)
Très beau commentaire, maryline.
SupprimerBien vu, Idéfix !
C'est très joli, la douce à la larme. Merci chère conteuse
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C'est bête hein mais quand on taille les arbres j'ai mal partout. Alors quand on les abat... Cette année on nous refait les façades et quelqu'un a dit "le cèdre va gêner les engins". Mon coeur n'a fait qu'un bond:" Quel cèdre? Le mien?? Mon vieil ami sexagénaire si bleu dans les jours gris?? Mon beau cèdre qui sert de piste d'envol à toutes mes mésanges et mes rouge-gorges?? Ah nononononon! Je m'oppose au sacrifice de mon ami! Déjà qu'on me l'a bien abîmé sous prétexte "d'entretien" (la "taille douce" les jardiniers municipaux ne savent pas ce que c'est, eux font des tailles Tchernobyl (c'est à dire que l'arbre il ne lui reste plus que des moignons noirs à tendre au ciel en supplique!)) Bref, je les attends de pieds ferme.
RépondreSupprimerMerci pour Aragon, c'est toujours un tel délice de l'écouter chanter...
Oui c'est un délice, tu as raison.
SupprimerJ'aime bien « les tailles Tchernobyl » c'est vrai qu'ils n'y vont pas avec le dos de la cuiller quand ils élaguent !
Ton cèdre est plus vieux que l'épicéa de mon voisin. Je comprends que tu y tiennes beaucoup.
Merci de ton témoignage, ma belle amie. Ravie de ton passage.
Bisous étoilés
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Page 105 du "Guide des égarés", Jean d'Ormesson cite Aragon et je pense à toi près de cet arbre moribond : " je suis plein du silence assourdissant d'aimer". En lui faisant tes adieux, tu as été d'un grand réconfort à celui qui a dû baisser la tête devant le nombre des années, devant les élément impitoyables, devant la nécessité de disparaître pour offrir à certains la lumière et peut-être...laisser la possibilité à de jeunes pousses de pouvoir monter aussi haut que lui vers le ciel.
RépondreSupprimerBisous.
Quelle belle expression, que ce « silence assourdissant d'aimer » !
SupprimerIl faudra décidément que je me penche sur ce livre qui semble t'avoir fortement impressionnée !
Bises célestes chère mariejo
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Bonjour Célestine, c'est très réaliste et de toute beauté ! Mais oui, si les arbres pouvaient un jour avoir la parole , ils évoqueraient ce que tu décris avec justesse comme le vent sifflant dans les aiguilles du grand sapin vert ou encore d'avoir gentiment abrité les amours mélodieuses de centaines de merles et autres pies voleuses de belles choses qui brillent .Et puis l’arbre qui tombe un jour , et c'est Francis Cabrel avec cette belle chanson de 1994 issu d'un album très connu qui abrite ce titre peu mis en valeur à l'époque mais que j'adore.
RépondreSupprimerTu as raison, ce titre est injustement passé sous silence, et d'ailleurs tu es pratiquement le seul qui en ait parlé en commentaire...
SupprimerUn superbe morceau où la guitare épouse les mots avec un art consommé (comme on dit dans les milieux autorisés)
Bisous cher Jerry
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Fort bien dit! Bonne semaine Célestine.
SupprimerJe viens de commencer "La vie secrète des arbres", je trouve amusant de trouver ton article juste après. Je pense que ça devrait te plaire aussi...
RépondreSupprimerJ'ai fait couper un arbre récemment aussi. Les anciens propriétaires de la maison en avaient mis partout, trop, et en grandissant ils se gênaient les uns les autres. J'ai fait couper le tronc en "tranches" qui me serviront à surélever des pots de fleurs, et le reste a été transformé en mulch pour enrichir le jardin. Alors finalement, cet arbre, il est toujours là.... :)
L'éternel cycle de la vie selon Lavoisier : rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme.
SupprimerJ'aime l'idée !
Merci pour le bouquin. J'en aime le titre déjà.
Bisous doux one more time
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Déjà, d'être le comm' 118, ça me fait gentiment sourire. Mais découvrir ce texte m'en arrache un autre que je m'empresse de graver sur le tronc de ton arbre.
RépondreSupprimerJ'aime ce sourire et je l'accroche au couvercle de ma boîte à rêves...
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