« Le morne esclavage des
adultes m’effrayait. Rien ne leur arrivait d’imprévu. Ils subissaient dans les
soupirs une existence où tout était décidé d’avance, sans que jamais personne
décidât rien. »
Simone de Beauvoir, mémoire d’une jeune fille
rangée
Bien sûr, j'ai des moments ouate, où la vie me comble de rester
simplement assise à contempler le monde...molle et alanguie comme une baleine
échouée, dans un cocon de confort.
Mais j'ai aussi des moments watt, où l'envie est là, électrique, au ventre, aux
tripes. Puissante. L'envie d'avoir envie, dis, Johnny, est-ce l'envie d'être en
vie ?
La vie m'attire, piège mortel. Délicieux.
Fascinant. Curieuse, insatiable, insatisfaite.
Une faim qui ne se résout pas à l'immobile, au
prévisible, à l'infernale routine des jours tous pareils, sans avoir
l'impression de glisser le long de parois vides jusqu'à la mort par asphyxie...
J’ai essayé de me fixer tant
soit peu, de me choisir un port d’attache. Avec l'idée de me sentir d’ici
plutôt que de là. De m’accrocher, coquillage languide à un rocher.
Mais l’appel du large est si fort, le vent des alizés tellement empreint de
l’odeur douce et âpre du voyage, la mer si rugissante et si pressante au cœur,
que je me suis souvent laissé embarquer vers d’autres rivages, comme on donne
un coup de pied salvateur pour se dégager d'une emprise. Celle du temps
grisâtre, sans doute, qui grignote nos secondes. Celle de l'habitude qui
emprisonne nos raisons dans un étui.
Un temps où il est temps
d’entrevoir des lieux nouveaux, d’autres vertigineux paysages, d’autres façons
de traverser. Voir ! Voir des couleurs, des lumières inédites ! Ecouter,
entendre d'autres voix, d'autres accents, d'autres musiques... Il y a toujours
un mur à franchir. Une porte à ouvrir. Un horizon à bercer, avec un virage qui cache un
mystère au loin, là-bas. Quel mystère ? Une herbe verte, un air pur...Une ville dans laquelle se
perdre. Connaître, découvrir, rencontrer, apprendre, savoir... Ma
madeleine de Proust, celle qui me booste, c'est mon mât de laine au rafiot de
coton, c'est la mer tricotée du fil de la passion.
Je ne
traverserai toujours la vie que comme une éternelle touriste, le coeur et
l'âme en bandoulière.
¸¸.•*¨*• ☆
Salut dame Célestine. L'ouate, c'est bien. Les watts, c'est top. Il y a des électriciens dans ma famille alors j'ai toujours baignée dans une ambiance électrique et je suis branchée en permanence. Quand je commence à me ramollir, je n'aime pas trop. Comme toi, il me faut bouger, sentir, apprendre sans cesse. La vie est un cadeau. Alors il faut la déballer toujours.
RépondreSupprimerJ'aime ton texte rythmé. Tu m'emportes ce matin. Bisous alpins.
Ah tu dis l'ouate ? Depuis la chanson éponyme, j'ai tendance à dire « la ouate » ...
SupprimerDéballer la vie comme un cadeau, que voilà une belle expression !
Avec beaucoup de Bolduc pour que ça dure plus longtemps ... ^^
Bisous du matin
¸¸.•*¨*• ☆
Tu crois que si je mets les doigts dans la prise je vais être plus réveillée ce matin? 😁😁
RépondreSupprimerAs-tu vraiment besoin de ça ? Sauf si c'est une prise d'escalade évidement...
Supprimer^^
Merci les Âmies, Dédé et Célestine, merci pour ton texte délicieusement plaisant Céleste comme écrit bizak... comme vous j'aimerais être celle que vous êtes, avec vos instants "watts" l'envie est là, mais pas toujours réalisable... tant de créneaux m'en empêchent... même si je vis à 300 à l'heure, voyageur immobile, mais la tête toujours en mouvement.... affamée toujours par la vie !
RépondreSupprimermerci de me réveiller comme j'aime.
Bisous à toutes les deux.
Den
Ah ma chère Den, crois-le, tu nous fais voyager bien loin avec tes poèmes et tes textes toujours aussi délicieusement choisis pour provoquer le rêve...
SupprimerJ'ai aimé entendre ta voix avant-hier, même si les circonstances sont un peu tristes pour toi en ce moment. mais la vie continue, n'est-ce pas ?
Bises célestes de Céleste
¸¸.•*¨*• ☆
ce texte est magnifique, Célestine!
RépondreSupprimeret il me parle fort :-)
Ton cri du coeur l'est tout autant, chère Madame,et il me comble.
Supprimer¸¸.•*¨*• ☆
Un sacré exercice que tu nous fait là...
RépondreSupprimerJe ne joue pas !
La portée en est trop vaste ; mais quel régal de te lire au pied du lit !
Bises
N'es-tu jamais envahi soudain par l'idée que l'on n'a qu'une vie ?
SupprimerCette pensée guide mes pas depuis l'adolescence, ce n'est pas nouveau...
J'aime bien l'idée de la réincarnation, mais dans le doute, je préfère profiter à fond de cette vie-là...
Merci pour le régal. ;-)
¸¸.•*¨*• ☆
L'idée d'une seule vie ?
SupprimerMais oui, j'en suis convaincu dans la moindre de mes fibres, et ce depuis que la réflexion est venue à moi...
Mais dans les soirées mondaines (nan, je fréquente pas ces endroits !) il me plaît de rêvasser au concept de réincarnation et de karma (qui me sied mieux que la résurrection de certains)...
Je vis cette vie comme je peux, la dégradant par inattention parfois...
Et quand la lumière de mes yeux s'éteindra ; on aura beau broder et construire des châteaux en Espagne ; ce sera définitif !
bises
L'idée d'une seule vie ?
SupprimerMais oui, j'en suis convaincu dans la moindre de mes fibres, et ce depuis que la réflexion est venue à moi...
Mais dans les soirées mondaines (nan, je fréquente pas ces endroits !) il me plaît de rêvasser au concept de réincarnation et de karma (qui me sied mieux que la résurrection de certains)...
Je vis cette vie comme je peux, la dégradant par inattention parfois...
Et quand la lumière de mes yeux s'éteindra ; on aura beau broder et construire des châteaux en Espagne ; ce sera définitif !
bises
Alors j'aimerais, pour toi, que tu la considères comme un espace de tous les possibles.
SupprimerEt que tu la regardes avec d'autres yeux...
Ben quoi, moi aussi je rêvasse ;-)
¸¸.•*¨*• ☆
Joli jeu de mot.
RépondreSupprimerLa photo est géniale, je vais la copier, elle ressemble à une blogueuse en plus je trouve.
Jolie ta dernière phrase!
Les mémoires de la mère Simone sont sur mes étagères depuis des années...un jour...
Ah la mère Simone, une grande dame...Tu aimeras je pense, toi qui aimes tant la femme avec un grand F.
SupprimerLa saine révolte de ses écrits me porte depuis toujours il me semble.
Pour la photo, bien sûr que tu peux la prendre, et bien sûr qu'on dirait une blogueuse, on dirait toutes les blogueuses qui aiment la vie, mes chères blogueuses que j'aime (elles se reconnaîtront)
Bisous Mind
Désolée pour ton « jeu de Noël », je n'arrive pas à participer mais le coeur y est.
¸¸.•*¨*• ☆
D'autres vertiges, d'autres musiques, des lumières inédites, un tournant, un virage là-bas qui...
RépondreSupprimerVa ma chère amie! Et va au nom de ceux qui n'iront plus tellement. Je t'embrasse Miss W. ATTB.
Et s'ils se secouaient un peu le cocotier, ceux-là ?
SupprimerPour ébrouer ce nuage de poussière grise que je sens dans ton commentaire...
Moi qui croyais te donner du coeur au ventre et de la lumière.
Il est encore temps de marcher au bord d'une plage et de regarder la mer avec d'autres yeux, non ?
Kisses from angel B atttttb
¸¸.•*¨*• ☆
Bon sang! Je le savais, je le savais que j'allais me faire engueuler. A juste titre, bien entendu. Bien entendu, et bien reçu. Bises à toi Angel B. ATTB.
SupprimerEngueuler n'est pas vraiment le mot...J'espère que tu ne m'en veux pas...
SupprimerDisons que le rôle d'une amie est de t'ouvrir les yeux quand tu as tendance à regarder par terre... ;-)
¸¸.•*¨*• ☆
La phrase du Castor que tu as mise en présentation reflète ce que je pensais aussi. A treize ans j'ai horrifié des amis de ma mère en disant que je ne voulais pas me marier car alors... que resterait-il à attendre? Je voyais le tracé bourgeois comme effectivement un esclavage. Or je n'avais pas non plus de grands projets comme devenir femme pirate ou aviatrice. Je savais simplement que ce n'était pas pour moi. Et voilà... Tout le monde n'est pas comme nous, mais quand on est comme nous, on le sent, sans pouvoir l'expliquer. Joli, ton mât de laine... doux sous les mains et résistant aux vents! Baci sorellita
RépondreSupprimerMa grande soeur de coeur, comme tu as raison. Beauvoir dite le Castor (tiens pourquoi au fait ?) avait au fond de ses treize ans les même révoltes que toi et moi.
SupprimerAviatrices, navigatrices, aventurières, conquérantes nous sommes tout cela et bien plus encore.
j'aime cette phrase: Tout le monde n'est pas comme nous, mais quand on est comme nous, on le sent, sans pouvoir l'expliquer.
Le diffus, l'indicible, l'ineffable ne s'expliquent pas.
Ça court sur le dos du vent, ça ondule et ça ronronne, ça picote et ça fait pshhhhhh !
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Je pense qu'il est bon, pour un temps, de s'éloigner de son confort douillet pour aller à la rencontre de l'Autre et ses déroutantes façons de vivre. On en revient un peu changé, un peu tourneboulé, mais gonflé d'une nouvelle richesse à partager.
RépondreSupprimerTon texte, comme toujours, est admirable.
Bon voyage, immobile, ou sur les flots.
Déroutantes, c'est le mot. Prendre des virages, quitter la nationale, se dérouter, changer de cap.
SupprimerNe jamais accepter pour acquis un trajet, toujours le même...
Prendre le vieux port dans le sens de la longueur...
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Je sais aujourd'hui que j'aime les villes, j'ai vécu dans trois, Bruxelles, Tel-Aviv, Paris.
RépondreSupprimerJe crois qu'on devrait avoir une longue vie pour pouvoir séjourner au moins un an dans chaque endroit souhaité.
C'est vrai...mais ce n'est pas tant la longueur du temps qu'on y passe que la qualité de la vie qu'on y mène;
SupprimerIl y a des endroits où j'ai vécu l'espace d'une semaine des choses si belles et si fortes que j'en garde les yeux éblouis sous les paupières.
Et ça, c'est ce que j'aime. l'alternance de ouate et de watts...
¸¸.•*¨*• ☆
Mais qu'est ce qui t'empêche de couper les amarres, hisser les voiles, partir pour vivre ce qui te fait envie depuis si longtemps ?
RépondreSupprimerBrel avait dit : "vivre à Hong Kong c'est facile, des millions de gens le font, ce qui est difficile c'est de quitter Vilvorde" ];-D
En fait ce qui nous fait peur c'est l'inconnu, alors on reste, chez ces gens là Monsieur, on ne part pas... On reste !
Il y a longtemps que je vis ce qui me fait envie quand j'en ai envie, Andiamounet...C'est cette fille-là que tu as vue une fois, à Ménilmontant.
SupprimerQuand je ne le vis pas, (ou plus), dis toi bien que c'est parce qu'au fond je n'en ai pas (ou plus) vraiment envie.
J'en suis rendue à ne plus faire que ce que j'ai envie de faire, je sais ça peut paraître égoïste, et dans les quelques résidus de "devoir imposé" qui me collent aux chaussures comme des cailloux de goudron, j fais le tri des vrais devoirs, et de toutes ces fausses obligations que l'on se met par habitude, sans réfléchir à leur bien-fondé ou à leur réelle utilité.
En revanche je tiens trop à la vie, et aux êtres chers qui m'entourent et qui tiennent à moi, pour faire n'importe quoi comme certains qui jouent avec leurs jours en toute inconscience...
Baci caro
¸¸.•*¨*• ☆
Chère Céleste
RépondreSupprimerAller vers l’inconnu, un mur à franchir, une porte à ouvrir, écouter , entendre d’autres voix
tout cela me parle.
J’ai l’âme d’un voyageur, qui traverse le présent plein de curiosité et d’envies d’avoir envie.
Ce n’est pas une envie d’avoir, non ; une simple mais belle envie d’être ; être de toutes les manières : seul , en duo ou bien dans un groupe . Mais être pleinement dans l’instant présent,
et partager avec d’autres des instants de joie.
La vie n’est faite que d’une succession d’instants volatiles ; est chanceux qui peut en goûter quelques uns en pleine conscience avec le coeur ouvert pour s’y nourrir de la joie et la vitalité
régénératrices.
La vie t’attire , dis tu ? Mais c’est la nécessaire condition pour être du voyage ; le piège mortel serait d’en avoir toujours peur et de ne pas oser faire le pas en avant .
Oser prendre le risque d’ouvrir sa porte à l’inconnu sans idées préconçues, là est clé que cherchait Alice pour sortir .
Bises d’un voyageur du temps
Joli commentaire, cher Petrus.
SupprimerPlein de sagesse, d'instant présent et d'un amour joyeux pour la vie et ses mystères magnifiques.
Oui les instants sont volatils c'est ce qui fait leur charme et leur caractère précieux.
Et la référence à Alice me touche : dis donc, tu suis, hein !
Céleste
¸¸.•*¨*• ☆
Merci Célestine, pour ce billet si watté ! J'ai besoin de me charger, justement ! Pour chercher d'autres voies à mes dessins. Bises ! :-)
SupprimerTu as frappé à la bonne porte pour te charger en énergie !
Supprimer¸¸.•*¨*• ☆
c'est ça qui est chouette, ces allers retours entre contemplation et découvertes, les deux s'auto nourrissent
RépondreSupprimerOui voilà, c'est exactement ça, une oscillation entre mes deux pôles...
SupprimerTu me connais bien...
¸¸.•*¨*• ☆
Je guette désormais tes textes, chère Célestine, comme un surfeur attend la vague, et le suivant toujours me submerge et me subjugue. A lire ton chant de sirène, qui raconte cette hésitation sublime, comme le mouvement de la houle, entre le bercement paisible du rivage et l’appel iodé du voyage, qui parle de pays qu’avec ferveur on imagine, assis sur la grève, et décrit des paysages intérieurs d’une beauté qui époustoufle, mon âme, qui flotte entre deux eaux, est bonnement médusée.
RépondreSupprimer(j’ai pensé en te lisant à un poème de Séféris [en caractères grecs, pour le plaisir de cette langue pleine d’esprits doux et d’esprits rudes, pareils aux vents sur la mer Égée : Γιώργος Σεφεριάδης], qui, à propos de la joie, de la mélancolie et de la nostalgie mélangées du voyage et de l’exil, dit : « Qu’ont donc nos âmes à voyager, sur des ponts de bateaux ? »)
Je me rends compte que subjuguée par ton commentaire j'ai omis de te répondre...
SupprimerMerci Bricabrac pour ce vibrant hommage à ma plume délirante...
Je suis confuse et heureuse.
Oui mon âme voyage sur des fils électriques, sur des ailes d'alouettes et des barrières de bois.
Sur des ponts de bateaux et des contrées étranges et étoilées.
Et sur la route il m'arrive de croiser des êtres d'exception.
¸¸.•*¨*• ☆
Un texte qui a toutes ses qualités littéraires, écrit par une femme insatiable et insatisfaite (c'est elle qui le dit).
RépondreSupprimerMais la recherche incessante de « lieux nouveaux » peut-elle satisfaire et apaiser le cœur et l'âme ?
Autre, toujours autre…
la Quête est-elle une errance ?
« Au bout de mon âge, qu'aurais-je trouvé » écrivait Aragon.
Peut-être qu'il n'y a rien à trouver.
Et cependant…
Peut-être seulement que tout est là, à l'instant même, à la seconde qui passe.
Et rien d'autre.
L'ailleurs n'est-il pas d'abord ici ?
Le rejet du Port d'attache ?
Il n'est pas de vent favorable pour qui ne connaît pas son port."
disait Sénèque
À défaut, le navigateur risque sans cesse d'être en errance.
Bref, je m'interroge…
Car depuis que j'ai trouvé mon port d'attache, si le vent de la vie me fait prendre des détours, je ne sais vers quoi mon navire doit se diriger. Améliorer ma navigation est la source de mon bonheur.
Cela dit, comme dit la chanson : chacun sa route, chacun son chemin !…
Alors, mon cher Alain, viens-y voir par ici que je t'explique.
SupprimerD'abord, je te remercie pour l'appréciation de mes "qualités littéraires" ce qui est toujours agréable à entendre pour quelqu'un qui met un point d'honneur a défendre l'écriture et la belle langue.
Ensuite, pour ce qui est du fond...
Je vais essayer de répondre point par point.
Insatisfaite, oui de temps en temps, je le suis, quand je baigne depuis trop longtemps dans le marasme politique et la sinistrose qui nous agite... Quand je passe quinze jours à m'occuper de ma mère, malgré ma lecture d'Eckhardt Tollé, je craque au bout d'un moment.
Mais ma recherche de nouveaux lieux n'est pas "incessante".Elle vient de temps en temps m'envahir comme une vague, si tu as bien lu ce que j'essaie d'exprimer.
Ensuite tu cites Aragon et le bout de son âge.
Je ne me sens pas encore au bout de mon âge, si je puis me permettre. Je ne prétends pas avoir atteint ta sagesse.
Bien sûr que tout est là, ici et maintenant.
Et je ne rejette absolument pas mon port d'attache, bien au contraire: j'y reviens toujours...Avec une constance de marin qui rentre de la pêche.
Et puis, mes "découvertes" paraîtraient à beaucoup piètres ou insignifiantes. Je n'ai pas besoin de me retrouver au bout du monde pour me sentir dépayser.
Il me suffit parfois de faire 4 kilomètres, de passer le Rhône pour me retrouver dans un décor complètement insolite à dix minutes de chez moi...
Je parle par métaphores, dans ce billet.
J'adore la contemplation, la méditation, et "améliorer ma navigation" tu en sais quelque chose, je ne t'apprends rien.
Mais j'ai besoin de faire des choses que je n'ai jamais faites.
Même si pour cela il me suffit d'aller au bout de ma rue.
Je t'embrasse, mon cher Babar
De Céleste
¸¸.•*¨*• ☆
Sans doute est-ce que je commets l'erreur de toujours chercher à m'intéresser à « l'au-delà du dire ».
SupprimerDes restes d'un professionnalisme qui n'a plus de raison d'être.
"Me contenter d'un exercice littéraire de qualité, devrais-je", me souffle Maître Yoda…
;-)
Reste que ta réponse m'apporte aussi la satisfaction de cet « au-delà » évoqué ci-dessus.
Et tu sais le prix que j'y accorde, ma chère Céleste…
Maître Yoda n'est pas très fin sur ce coup-là...Tu sais bien que si tu en restais à un commentaire de bon aloi ou de surface, tu ne serais pas toi, et si je m'en contentais je ne serais pas moi.
SupprimerJ'espère que tu n'as pas pris ma réponse comme un reproche. Si c'était le cas, je n'aurais pas autant écrit.
Bien au contraire, tes remarques m'aident à mieux m'exprimer, à préciser ma pensée, et à mieux me comprendre, mais ce n'est pas nouveau.
Tes commentaires quand ils vont au-delà du dire, sont précieux.
Ne m'en prive pas, je t'en prie.
¸¸.•*¨*• ☆
"J'espère que tu n'as pas pris ma réponse comme un reproche"
SupprimerT'inquiète ! pas du tout !
Je me serais juste à peine demandé s'il n'y avait pas un peu de justification… Mais je me suis dit que tu savais bien que tu n'avais rien à justifier à mes yeux…
Bonjour Célestine, j'aime beaucoup ton billet et ta dernière phrase. Pour ma part, j'aime les imprévus, faire des projets et avoir un but chaque jour. De tout temps, je n'ai jamais aimé la monotonie que je trouve triste. Je prends aussi la vie comme elle vient sans oublier de profiter du moment présent. Et c'est aussi une grande chance de pouvoir faire des choix... ouate ou watt, c'est selon :-)
RépondreSupprimerMerci pour tes mots toujours très agréables à lire.
Bisous ♥
J'aime la fluidité de ta pensée, chère Denise.
SupprimerOn en suit le fil avec une facilité naturelle...
Merci pour tes mots
¸¸.•*¨*• ☆
Texte splendide, ode à la liberté d'être soi pleinement, unique mais bigarré. Se permettre le temps de la contemplation consciente et oser le départ, l'inconnu, la découverte. Etre qui on est en étant pas toujours la même, pas toujours de la même façon, pas toujours au même endroit. Mais faire que chaque heure soit vivante. C'est toujours vivre plus!
RépondreSupprimer♥
C'est magnifiquement résumé, Baladine.
SupprimerFaire que chaque heure soit vivante, voilà une jolie formule que je retiens avec plaisir.
¸¸.•*¨*• ☆
Super ce jeux de mots : ouate et watts !
RépondreSupprimerle douillet de l'une mais qui n'empêche pas de voir "l'extra dans l'ordinaire"
Gare aux courts circuits avec l'autre....
Danse la vie, Célestine, c'est joyeux pour ceux qui te lisent.
je suis très heureuse de te revoir, Nicmo.
Supprimercela fait longtemps que tu n'étais pas passée par ici en laissant un de tes petits mots toujours bienveillants.
Je t'en remercie.
Bisous joyeux
¸¸.•*¨*• ☆
Le bonsoir Dame Céleste. Quand je lis ton papier, je crois entendre et voir ma fille. Quand elle n’est pas en Australie, elle est à Futuna et Wallis, en Nouvelle Calédonie, ou en Indonésie ou à Florence où à Madrid, ou en Suisse. Ou, pire pour le palpitant, à quatre mille mètres du sol faisant un saut en chute libre. Le supra trip, qu'elle dit ! Là, c’est plus tranquille, elle rumine son prochain choc à Londres, où elle « tricote » des mailles à l’endroit, des mailles à l’envers et tout ce qui rend fier et tout chtouille le paternel !
RépondreSupprimerBises.
Comme c'est adorable cette belle pudeur de père...Elle tricote pour un bébé ?
SupprimerLa différence avec ta fille, c'est que, comme je le précise à mon ami Alain X, je vais quand même beaucoup moins loin qu'elle...Mes convictions éco-responsables me poussent à éviter les trop longs trajets en avion qui plombent la facture carbone. Je me suis beaucoup calmée depuis ma jeunesse. Mais il est vrai que j'aime partir.
Prendre un train...ou mon vélo...
Bises cher ami
¸¸.•*¨*• ☆
Pas du tout Dame Céleste. Elle n’en est pas encore là, question berceau. Quand je dis qu’elle tricote de la maille, à l’endroit à l’envers, c’est d’un nouveau projet dont il s’agit, d’un nouveau départ, d’une nouvelle aventure qu’elle a en train. Aïe-aïe-aïe !
SupprimerAh je comprends
SupprimerBelle aventure lorgnée par l'oeil d'un père mi-inquiet mi-confiant ...
¸¸.•*¨*• ☆
L'envie du large est insaisissable... mais avec toi, c'est autre chose.
RépondreSupprimerMagique écriture, magique lecture. Être soi, ça veut dire quoi? Voilà la question.
Bises de liberté.
Etre soi...vaste question...trouver ce qui vibre en nous, ce qui nous fait vibrer sans nous faire mal...
SupprimerC'est ça, être soi, pour moi. la quête de toute une vie...
Merci cher poète.
¸¸.•*¨*• ☆
Tu as raison, la quête de toute une vie...
SupprimerHeureusement nous rencontrons des balises le long de la route, qui nous aident à trouver notre route plus facilement quand nous pataugeons dans le brouillard...
Supprimer¸¸.•*¨*• ☆
Une très belle variation sur un de tes thèmes Celestine. Comme tu sais bien dire cette soif de toutes les découvertes. Vagues à l'endroit vagues à l'envers sur la mer de la passion. Toujours une belle résistance au piège de l'enlisement dans la routine, avoir quelque chose à faire.
RépondreSupprimerBises.
Oui, je me rends compte que c'est un de mes thèmes favoris.
SupprimerJe le décline chaque fois que l'air du large me titille, au sens figuré bien sûr...
¸¸.•*¨*• ☆
Une photo magnifique, et un texte qui me parle aussi. Entre son jardin tranquille et tous les ailleurs possibles, le coeur balance. Et parfois le corps aussi. :)
RépondreSupprimerJ'aurais aimé la faire cette photo, toi tu aurais su, il y a des gens doués sur le net ;-)
SupprimerOui la vie est un sac et un ressac sur la grève des possibles...
Bises
Le morne esclavage, la routine, l'habitude, c'est quoi ces mots barbares?
RépondreSupprimerHors de ma vie, ces insanités !
Ce Sidi, je crois que j'ai trop abusé des Watts depuis trop longtemps et je me surprends à lorgner, de temps à autre du côté de la ouate. Avec, va savoir pourquoi ça me prend comme ça, des idées de vacances...
Prendre, un coup ne fait pas pute, pour une fois un avion et un ferry pour aller me dorer la couenne chez Hélios.
Peut-être aura-t-il un mât de laine ce ferry ? :-)
Ti bacio Carrisima
Peut-être...
SupprimerQui sait ? ;-)
¸¸.•*¨*• ☆
" Je ne traverserai toujours la vie que comme une éternelle touriste, le coeur et l'âme en bandoulière".
RépondreSupprimerPourquoi ? C'est encore pas comme ça qu'il faut faire ? ;-)
Sinon il ne faut jamais employer l'expression "madeleine de Proust" par ici, ça fâche le Boss ! ;-)
Je sais, mais c'était le sujet des Impromptus...
SupprimerEt on ne badine pas avec les sujets, comme tu le sais, la consigne c'est la consigne...
¸¸.•*¨*• ☆
une revenante (qui va mieux!) revient pour te dire que j'aime ce texte tout en intensité!
RépondreSupprimertu me connais assez pour savoir que je vibre de cette même façon "à la recherche de l'insatisfaction satisfaite" si tu me comprends
Je t'embrasse fort
Oh quelle joie ineffable de te voir revenir ! Et en plus mon texte te parle...
SupprimerOh oui, je comprends, Coum et vraiment ça me fait grand plaisir.
Bisous enluminés
¸¸.•*¨*• ☆
Bonjour Célestine,
RépondreSupprimermais c'est un remake du "Bateau ivre" que tu nous fais là...
Bonne aventure ou bon voyage?
Bises,
Mo
C'est exagéré, Mo...
SupprimerMais j'avoue que Rimbaud fait partie de mes grands...
Un petit voyage impromptus est toujours une bonne aventure, non ?
Bises chère Mo
¸¸.•*¨*• ☆
« C'est une chose étrange à la fin que le monde
RépondreSupprimerUn jour je partirai sans en avoir tout dit...»
Je suis au bout de mon âge, comme dit votre ami AlainX.
Et j'aime votre fougue qui me rappelle celle que je n'ai plus, délicieuse.
Votre texte me plaît comme cela. Ne changez rien.
~L~
La citation est d'Aragon, bien sûr.
SupprimerJ'avais reconnu la citation d'Aragon, qui forme les titres des deux derniers livres de Jean D'Ormesson. Un grand monsieur qui a pleinement aimé la vie, lui aussi.
SupprimerMerci pour votre message, cher ami.
¸¸.•*¨*• ☆
Ce billet m'a comment dire... électrisé!Voila c'est le mot!Une période ouate alternée d'une période watt ,à une fréquence pas forcément hertzienne.Une période ouate à deux watts,et une période watt à très forte intensité.
RépondreSupprimerLa vie est éclectique et tout électrique aussi.Être constamment sous tension,osciller entre le mode basse tension un peu ouaté,isolant,et le mode haute tension ré-volté,sur-volté parfois...Ce petit grésillement des fils,des connexions qui nous anime,signe que le courant passe,que les connexions sont bonnes.La vie circule et son courant est alternatif...
"Le fil bleu sur le bouton bleu,le fil vert sur le bouton vert",et s'apercevoir que le "bornier" est d'une couleur différente!(comme dans ce film de Robert Lamoureux).
Les étincelles de la vie,de l'amour, des passions,des découvertes,et tout ce que tu cites très justement...Cette formidable étincelle du coup de foudre,qui grille les neurones et qui parcourt le corps d'un flux d'électrons...Libres,et qui donne l'envie...de vivre.
De vivre pour le meilleur
se vouloir pour tout se donner...https://www.youtube.com/watch?v=Xs-_NZ0LhrA
Très beau texte,enivrant,vivifiant,libre...Liberté de vivre sa vie... pleinement.
Alternativement,j'avais écris un premier commentaire qui débutait par les matières que je préfère...mais je préfère laisser Caroline Loeb tranquille.Ensuite,j'embrayais avec Brel sur "ce soir j'attends Madeleine",qui n'avait pas très "envie d'avoir envie",je lui expliquais que la "vie ne m'apprends rien" et lui demandais "qui a le droit de m'interdire d'être vivant"?Sur ce,je lui signifiais que de toutes les matières ,c'est la ouate que j'préfère.
Passive,elle était pensive en négligé de soie.Alors je débranchais,coupais la lumière et coupais le son.Mais ,en cours de rédaction,j'ai basculé sur une autre ligne.
Bises électrisées
A la lecture de ton formidable commentaire, presque un billet à lui tout seul, il me vient sur les lèvres une chanson de Souchon...
SupprimerTout au long de la vie qui pique,
On prend des beignes
À vouloir toucher les filles électriques,
Des sacrées châtaignes.
On retrouve, couché par terre,
L'effet uppercut.
Les filles, sans en avoir l'air,
Ça électrocute...
Merci beaucoup Didier, tu es génial.
Bises électriques
¸¸.•*¨*• ☆
Souchon "m'accompagne" depuis longtemps...
SupprimerGénial... tu vas me faire devenir coquelicot!
Chaque fois que j'écris un bill... heu,j'veux dire un commentaire dont je retire un peu de fierté,je me demande,après coup si c'est bien moi qui écris?
Je relis,je reconnais mes mots,mon"style",mes fautes de français,mes associations d'idées qui me mènent vers ma référence musicale:c'est donc bien moi!
l'écriture a de drôles d'effets! Être soi sans tout à fait l'être,tout en l'étant pleinement,et ce sans utiliser de produit stupéfiant!
Magnifique texte qui donne des fourmis dans les jambes.
RépondreSupprimerHeureusement je vais avoir un peu de vacances.
Bises
Angela
Profite bien alors de ces moments privilégiés, ma belle.
Supprimer¸¸.•*¨*• ☆
Et t'as pas vu "moi qui viens de l’entendre dire à sa sœur et à l'instant " ?
RépondreSupprimerA quoi ça sert de se décarcasser à souligner le propos de l'épouse ?
Pfff...
La prochaine fois, au lieu de sauter la voisine et le déjeuner, je chercherai mes mots et un stylo. ;-)
Mais si je l'avais vu, mais tu es sûr que tu ne me confonds pas avec Coumarine ? ;-)
SupprimerBon dans le doute je vais prendre la tangente et une cuite.
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Je promets que je commenterai avec le zèle que tu me connaît, le billet que tu intituleras : Mô nique.
RépondreSupprimerBleck
Sans problème !
SupprimerEt cochon qui s'en dédie.
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Comme d habitude j aime tes mots qui expriment bien ce que je ressens. Vivre entre le confort que ns apprécions tant, notre ouate, et de temps en temps souhaiter quelque réveil. Pour ma part ne pas voir trop grand mais s autoriser un autre paysage. C est ce que je viens de vivre et ça fait tant de bien.
RépondreSupprimerJe n'en doute pas chère Mel.
SupprimerCe sont des respirations bien utiles...et nous vivons la grande chance de pouvoir le faire, ce qui n'est pas donné à tout le monde.
C'est là que la Gratitude nous envahit, et que l'on a envie de dire merci à la vie, de chanter la vie, de danser la vie de n'être qu'amour, version Edouard Baer.
Bisous joyeux
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Je comprends bien cette alternance de sagesse et de folie...
RépondreSupprimerJe fonctionne un peu comme ça.
Parfois j'aime aller de l'autre côté de la rivière.
hugh !
Voilà c'est ça. Changer de point de vue. Regarder les choses avec d'autres yeux. Comme dans la chanson de Vanessa Paradis " il y a"
SupprimerBises cher indien
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il y a des jours comme ceux-là...remplis de ouate, de paresse, de flemme épaisse, à la limite de l'asphyxie !
RépondreSupprimerJe les connais aussi !
Mais les autres, les "watt", ah ceux-ci il ne faut pas les laisser passer sans sauter dans leurs wagons !
Je ne m'en prive pas chaque fois que l'occasion se présente et elle se présente souvent ! Youpi !
Le must, c'est quand même d'y sauter à deux ! J'ai cette chance e t je la savoure.
Reste la belle touriste au coeur de midinette , c'est bien aussi. Profite de ta jeunesse et vogue la galère ! Que dis-je, la galère ?
Le trimaran, la goélette, le bateau blanc blanc blanc...
Zut, je m'égare, tu parles "Johnny", je chante "Marcel" !
Une génération nous séparerait-elle ? :D
Bisous
Magnifique! Bien vu les ouates et les watts!!
RépondreSupprimerBisous
Tes mots sont des petites bulles de rêves qui dansent sous mes yeux. Ciel que tes écrits sont beaux ! Je vais finir par compiler mes favoris pour en faire un livre de chevet si cela continue ! ♥
RépondreSupprimerMerci ma belle !
SupprimerTu me touches beaucoup.
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