11 novembre 2016

Feng Shui







« On va chez Grand-Tante Berthe aujourd'hui ! » annonçait ma mère sur un ton faussement enjoué.
Voilà une nouvelle qui ne me réjouissait pas des masses quand j'étais enfant.
Ces visites forcées chez certains membres lointains de la famille me semblaient complètement incongrues. Tout le monde avait l'air de se faire chier gravement, si je puis me permettre cette expression triviale et néanmoins adaptée à l'envie soudaine qui me saisissait à l'annonce de la sentence. 
Et dans ma logique de petite fille raisonneuse et (im ?)pertinente, je me demandais bien quel intérêt pouvaient trouver mes parents à cette courtoisie artificielle et récurrente. Elle n'avait même pas de l'oseille cachée quelque part, comme dans la chanson de Brel. 
Tante Berthe n'aimait pas les enfants, elle n'en avait jamais eu, et vraisemblablement elle n'avait jamais été enfant elle-même, selon ses dires.
Même les  « bien élevés » comme nous, qui partions pourtant bardés de recommandations à propos de ce qu'il fallait dire ou ne pas dire, faire ou ne pas faire, et qui se résumait par l'inénarrable « Il va falloir bien vous tenir ! » 
Je réfrénais à chaque fois l'envie furieuse de répondre « Pourquoi ? Le plancher  est en pente ? » mais cela serait passé pour de l'insolence. Voire, de l'ironie. Impossible à neuf ans. Une petite fille polie regarde ses souliers vernis et se mord la langue.

Le pire , dans cette épreuve, surtout pour une hyperesthésique comme moi (mais je ne le savais pas encore) c'était que chez tante Berthe, tout était hideux. La laideur m'agressait par tous mes sens et tous mes pores. Les napperons de dentelle sale sous d'immondes vases en cuivre contenant des bouquets de fleurs séchées attrapant au lasso les toiles d'araignée, les tapisseries en canevas représentant un bouquet d'iris sur une table ronde ou une biche aux abois, tendus dans leurs cadres en faux bois, les rideaux jaunis avec des trous occasionnés par des contacts fortuits avec le bout incandescent d'une cigarette,  occultant obstinément le jardin (quel dommage),  les sacro-saints patins de feutre pour ne pas salir le parquet, sur lesquels on n'avait pas le droit de patiner, un comble, mais seulement de marcher comme de ridicules robots, et les housses sur les chaises pleines de poils de chien. La cage où un pauvre serin serinait sa misère toute la journée, et que je crevais d'envie d'ouvrir (la cage, pas le serin, quoique...)

Les poupées régionales, alignées sur la cheminée dans leurs boîtes en plastique transparent, à jamais figées sous leurs coiffes dans un sourire niais...mais surtout, la tête de cerf du salon, aux bois desquels pendouillaient des rubans et des porte-clés. Juste au-dessus des fauteuils en tuft marron.
D'ailleurs tout était marron, chez tante Berthe, même son prénom. (Oui, en plus je vois les mots en couleur, je ne vous ai pas dit ?...)
C'est comme si nous étions prisonniers d' un gigantesque pot de chambre...Oui je sais, c'est méchant...Le supplice était à son comble quand il me fallait embrasser sa joue, en évitant la verrue ornée d'un poil qui trônait au milieu. Et faire semblant de trouver ça agréable. A côté, l'institutrice de Pagnol était une gravure de mode « Mlle Guimard était très grande, avec une jolie petite moustache brune, et quand elle parlait, son nez remuait : pourtant je la trouvais laide, parce qu'elle était jaune comme un Chinois, et qu'elle avait de gros yeux bombés.» 

Ah...les souvenirs d'enfance...
L'odeur fétide de l'aïeule et les odeurs diverses de la maison se carambolaient sur mes cellules olfactives traumatisées: odeurs de camphre, de moisissure, de poussiéreux, de transpiration aigre, de pipi de chat, de soupe trop cuite qui est restée trois heures sur un coin du fourneau, d'eau de rose passée ou de Cologne, de poires blettes dans le plateau à fruits en métal et de tabac froid. Je résumais la situation par une de ces formules lapidaires propres à l'enfance (quoique...) :
Ça sentait tout simplement « le vieux ». 
Aujourd'hui je dirais plutôt que ça puait la mort, les énergies vitales étant complètement annihilées par les lieux et les objets.
Depuis l'enfance, j'ai toujours éprouvé un énorme malaise en pénétrant dans certaines maisons, c'est sans doute parce que j'ai toujours eu un ressenti inné des règles élémentaires du Feng-Shui
Ce qui manquait de toute évidence à Tante Berthe, peu encline à s'embarrasser de chinoiseries lointaines.


¸¸.•*¨*• ☆




Pour les Impromptus Littéraires.





148 commentaires:

  1. Hé bé ! Pour un 11 novembre.... :(
    un vrai remontant !!
    C'est Victorine Huguette !!??
    ;-)

    Je me demande ce qu'un jour nos petits-enfants écriront sur nous à propos de notre habitat…
    le vieux papy qui n'avait même pas une maison robotisée, où il y avait encore des interrupteurs pour allumer la lumière, et un fil qui allait dans le mur pour le téléphone… et il y avait même encore une télécommande pour déclencher ce truc qu'ils appelaient « téléviseur ». Ah oui, il y avait aussi un truc qui s'appelait vitrages pour voir ce qui se passait à l'extérieur… comment pouvaient-ils apprécier d'avoir une vue sur l'air épais et totalement pollué du dehors, couleur jaune souffre, plutôt que nos fenêtres modernes à écran où l'on peut se choisir n'importe quel paysage d'avant, selon son humeur du moment.
    Franchement c'était du n'importe quoi !
    c'étaient quand même des vieux chnocks, Les grands-parents !

    Heureusement qu'on sera, soit six pieds sous terre, soit en cendres.
    À ce propos, j'envisage de me faire incinérer et que mes cendres servent à faire des sabliers pour les oeufs à la coque. Mais ça ne servira à rien, ils cuiront automatiquement dans la casserole en fonction de leur poids, leur taille, la grosseur du jaune à l'intérieur, la densité du blanc… enfin s'il y a encore des œufs évidemment… et s'il y a encore des gens qui cuisinent quelque chose…
    l'avenir sera radieux…!
    -------------
    sinon, évidemment c'est très bien écrit, mais ça tu le sais !

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    1. Un remontant, oui, pour une période morose où l'on s'éplore (à juste titre) sur la mort d'un monde ou d'un chanteur.
      Une sorte de combat vital contre la tristesse qui m'envahit chaque année au mois de novembre.
      J'adore ta projection de science-fiction...
      Bien sûr qu'on sera toujours les vieux schnocks de quelqu'un...
      Pour Victorine Huguette, mélangée à ta dernière phrase, je goûte le super compliment !
      Bises de novembre
      ¸¸.•*¨*• ☆

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  2. Ma grand mère s'appelait Berthe, enfants respectueux des usages nous l'appelions "Mèmère" Mèmère quelle horreur quand j'y songe ! Elle avait eu 5 enfants, 4 ont vécus assez longtemps, chez elle c'était en tous points conforme à ta description... Etait-ce la même Berthe ? Aurions nous par quelque ironie du sort une parenté commune ?

    Berthe pas, pardon Certes pas, car si dans le salon poussiéreux je t'avais croisée, je ne t'aurais pas oubliée ];-D

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    1. Cela voudrait dire que nous serions cousins ?
      Vous avez dit bizarre, mon cher cousin ?
      Toujours flatteur, mio caro italiano, si ...
      Baci
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  3. Je ne sais pas si Tante Berthe a de grands pieds, mais elle chausse grand en réputation !

    En parcourant avec plaisir votre texte, une question s'est posée en cours de lecture : considère-t-on l'ironie comme un degré d'indiscipline pire que l'insolence, ou l'inverse ?

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    1. Paix à son âme, il y a longtemps que les pissenlits...etc etc...
      Quant à la question quasiment philosophique...
      Indiscipline, insolence, ironie, impertinence, irrévérence, quand elles sont maniées avec doigté et humour, sont de sérieuses qualités que j'ai envie de cultiver le plus possible, dans un monde pétri de conformisme, de polcor et de pensée unique.
      Ça répond ?
      ¸¸.•*¨*• ☆

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    2. Je trouve que ça répond, mais je dis ça entre deux kirounets, hein, comme il m'arrivait, tout petit, au Jadis Bar que tenait Madame Antoine Blondin. Ah la la...

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    3. Le bar, c'était pas celui-là ? ;-)
      ¸¸.•*¨*• ☆

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    4. Ah non. Il y avait un Jadis Bar où on pouvait voir les Blondin. T'as qu'à regarder sur Goog si tu me crois pas. Tu parles si j'ai connu...surtout quand on " révisait " le bac, enfin, la philo, hein!

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    5. Je te crois...je faisais juste une association d'idée humoristique... Blondin, un singe en hiver, Gabin, Bebel...Toute une époque !
      mais tu as de l'humour, hein mon Bof ^^
      ¸¸.•*¨*• ☆

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    6. Ca répond, merci :)
      Je m'étais posé la question de savoir s'il y avait eu une échelle de progression d'irrévérence entre les deux, dans la manière d'amener la chose dans le récit.

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    7. Oui je comprends maintenant ce que vous voulez dire: en effet, l'insolence peut-être envisagée de la part d'une enfant de neuf ans, mais pour ce qui est de l'ironie, c'est quelque chose qui est éminemment adulte et donc impensable chez une enfant. mais j'ai toujours été un peu « en avance » sur mon âge.
      Amicalement

      ¸¸.•*¨*• ☆

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    8. Hey! Le bar du Singe en Hiver, il est tout près de chez moi! Le jour où tu viens je t'y emmène! Et pour ce qui est de l'ironie, il semble que les dernières études prouvent que les enfants la comprennent beaucoup plus tôt qu'on ne le pense, et beaucoup manient bien l'hyperbole!

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    9. Je ne sais pas. j'ai eu des CM2 pendant plus de trente ans, et il était excessivement rare de les voir manier l'ironie, cette forme d'humour assez construite finalement. Qu'ils comprennent le second degré, je veux bien le croire, mais de là à le maîtriser eux mêmes. Enfin, l'étude dont tu parles est sans doute sérieuse...et pour l'hyperbole, là je suis d'accord à cent pour cent. Ils savent faire !
      Pour le bar, ce sera avec plaisir.
      Merci de ton invitation, Baladine.
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    10. En effet, l'ironie demande un certain recul sur les choses, et une façon de pouvoir les dire avec des sens multiples. Je me souviens qu'enfant, c'était un peu une passerelle de communication avec le monde adulte qui ouvrait un dialogue un peu différent, plus enrichissant, même.
      Tiens, je viens de remarquer, il semble que j'ai une couleur de pseudo différente... j'ai droit à un traitement de faveur ? Trop sympa ! :-)

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    11. Ah non, ne tenez pas compte de ma question précédente ; je viens de comprendre l'histoire de la couleur différente : je n'utilise pas le même navigateur que d'habitude, ce dernier étant configuré d'une manière un peu particulière, et pouvant faire afficher certains détails autrement que pour un navigateur configuré par défaut.
      Pffff, j'ai perdu mon traitement de faveur !

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    12. Je me suis relue... J'ai bien parler de comprendre, pas de manier... C'est ce qui ressortait de l'étude en question d'ailleurs... Ma mère (qui du haut de ses 84 ans ne manient qu'au prix de gros effort le second degré) m'a très longtemps répété que les enfants n'avaient pas le sens de l'humour... Ma lumineuse enfant (qui est allée à rude école avec ses parents) lui a vite prouvé qu'elle avait tort! ;-)

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    13. Oups... manie... mauvais accord... bouh!

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    14. @personne

      Pas de traitement de faveur, mais un accueil bienveillant pour tous mes lecteurs.
      Avec toujours l'humour qui sauve ...
      Bon en parlant de navigateur je vais aller voir où en est mon favori sur le Vendée-Globe... ;-)
      ¸¸.•*¨*• ☆

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    15. @Baladine

      Oui, c'est vrai, excuse moi, tu avais bien écrit "comprendre" et non manier..
      Tout l'art de ce métier consiste à les faire accéder à la pratique de l'humour (et pas seulement la compréhension)
      mais il y a des enfants précoces, et au vu de ce que je sais de toi, cela ne m'étonne pas que ton fils soit en avance sur ce plan-là.
      Bises et belle journée.
      ¸¸.•*¨*• ☆

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    16. Ha ha! C'est une demoiselle! Et elle est bien grande maintenant! Et redoutable sur le plan de l'ironie ;-)
      Sur le Vendée-Globe mon Tanguy est en mauvaise posture, avarie en haut du mât... :-(
      Bises de novembre au soleil, enfin!

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  4. Oui, chaque maison a son ambiance et son odeur propre, caractéristique, même, agréable ou pas, hélas. Y en a même qui me filaient la nausée ou la céphalée (c'est pour la (f)rime, sans quoi j'aurais dit "mal de tête" comme le commun des mortels)

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    1. J'aime quand tu es poète, Boss.
      Ce que je constate, c'est que tu parles à l'imparfait, ce qui prouve que tu ne te fais plus la violence d'entrer dans ces maisons-là...
      Ah...ne rien devoir à personne !
      C'est beau comme une chanson d'Yves Simon.

      ¸¸.•*¨*• ☆

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    2. Si je puis me permettre pour M. Walrus... Céphalées et nausées vont ensemble bien sûr. Les odeurs peuvent d'ailleurs déclencher des migraines (hemikrania lol)

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    3. Mais absolument, docteur Pivoine !
      J'ai souvent éprouvé ces symptômes, en tant qu'ancienne migraineuse.
      Je dis ancienne, parce que bizarrement, mes migraines se sont arrêtées en même temps que le boulot.
      Une explication ?
      ¸¸.•*¨*• ☆

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    4. C'est qu'à mon âge plus que canonique, je n'ai plus guère de grand-tantes à qui rendre visite...

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    5. Mais évidemment ! Que je suige bête !
      ¸¸.•*¨*• ☆

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  5. Chouette la nouvelle bannière ! Bonne fin de semaine !

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    1. Rien de tel que des couleurs qui pètent pour combattre le syndrome du gris novembrien...
      ¸¸.•*¨*• ☆

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  6. Tout ce passé d'une enfance révolue moi m'arrive en rafales :
    -à la maison ancienne en pleine ville où mon grand-père murissait des fromages dans ses caves; quand gamins nous séjournions chez eux, il y avait d'abord le café du matin que la grand-mère venait nous apporter au lit (une approche du délicieux café noir, avec une tombée de lait); il y avait ensuite la salle d'expédition où régnait l'odeur du bois de sapin; nous regardions les quelques employés s'affairer à confectionner les caisses pour l'expédition du fromage; il y avait ces parties de cache cache dans la remise où étaient stockées les cagettes vides et le stock de bois; il y avait ces jeux à l'extérieur, près d'un grand champ aujourd'hui disparu, jeux agrémentés par le grand-père qui d'un air malicieux nous donnait quelques pièces pour acheter des pétards que nous faisions ensuite sauter aux abord de la cour
    à l'autre maison en montagne , à Serraval , c'étaient les feux de joie que grand père orchestrait sous nos yeux émerveillés; c'étaient à nouveau des parties de cache sous le préau de l'école en été....

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    1. Une jolie rafale de souvenirs, très émouvants et plus positifs que celui de la grand-tante Berthe !
      C'étaient des jeux simples, les cachettes, les pétards, mais ils rendaient heureux.
      Merci Petrus.
      ¸¸.•*¨*• ☆

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    2. Nous n'avions pas que des jeux policés et surveillés par les grand-parents.
      A Serraval , Sylvie (pour qui, m'a-telle récemment avoué, j'étais son 'cousin de coeur', parce que nous jouions tous les deux à l'écart des ainés), ma cousine parisienne, jouait avec moi à la découverte des effets du soleil ; munis d'une loupe, nous concentrions la lumière du soleil en direction d'un morceau de journal et regardions médusés les lettres petit à petit fondre sous la point de fumée qui s'y dégageait.....

      En ville, lorsque nous avions avec nous le cousin Frédéric, nous confectionnions des ballons surprises :
      Du haut du 7ème étage, dans l'obscurité des pièces sans lumière, par dessus le balcon, nous balancions un ballon gonflable rempli d'eau, lorsque nous estimions pouvoir surprendre une grande personne à l'approche vers l'entrée de l'immeuble........

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    3. Ah...le cousin de coeur, celui avec qui on jouait au docteur et à papa-maman ?
      Le soleil et la loupe, un grand classique !
      Et les ballons, n'en parlons pas...
      Ça marche aussi avec des préservatifs, d'ailleurs...
      Quels potaches !

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    4. Le père de Sylvie, Frédéric et Claudine (mes cousins ayant beaucoup vécu aux abords des bois de Ville d'Avray),

      Cet oncle très bricoleur et musicien, Francis de son prénom, m'a toujours fait penser à Brassens, avec sa belle chevelure noire et frisée comme celle de Georges.
      En plus Francis jouait de la mandoline avec laquelle il nous berça quand il nous logea tous un été dans cet appartement des vieux quartiers.....

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    5. On a envie d'en savoir plus sur cet oncle musicien...
      Le fait qu'il ressemble à Brassens n'est pas pour rien dans ma curiosité !
      ¸¸.•*¨*• ☆

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    6. L'oncle Francis justement fut dans son jeune temps un joyeux luron un peu rebelle .
      L'anecdote que je vais raconter concerne une enseignante du lycée, enseignante haute en couleur, à l'abondante chevelure blonde et aux décolletés ravageurs en son jeune temps.
      Cette enseignante (surnommée LA TUB, ou La Castafiore) avait comme spécialité les sciences de la vie (sciences dites naturelles à l'époque).
      Nous l'avons étrennée sur plusieurs générations (l'oncle, mon frère ainé et moi-même) .
      L'oncle Francis avait été impertinent un jour de classe et en avait reçu punition; pour se venger Francis saisit un encrier et lui lança à la figure ; sur ces hauts faits il dut être renvoyé un temps....
      La Tub, on la sentait (parfum) et entendait monter les escaliers de loin, parce que chaque fois elle agitait en montant un gros trousseau de clés.....
      Moi, personnellement , elle me terrorisait avec ses phrases prononcées en roulant les R , en bonne bourguignonne qu'elle fut jeune; elle nous dictait son cours à bonne vitesse, ponctuant son flot de paroles du célèbre :
      "Nouvelle page, tracez une marge en rouge de trois carreaux......."

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    7. Ah oui...la ressemblance avec Brassens s'arrête là: Brassens n'aurait jamais envoyé un encrier dans la tête d'une jolie femme. Même d'une moche d'ailleurs. Sa misogynie n'était que de façade et il aimait beaucoup les personnes du sexe opposé.
      Et quel fantasme sur patte, cette Tub...mais pourquoi ce surnom ?
      ¸¸.•*¨*• ☆

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  7. Je salue cette évocation remarquable... Hélas pour la petite Célestine de huit dix ans... Mais pas pour nous. Si j'ai un peu vécu cela chez ma grand-mère paternelle après son veuvage la pauvre (elle aurait pu pourtant sauter de joie), j'avais trois grandes tantes (ses soeurs) mais n'en ai connu que deux. Julia, la maroquinière... Chez qui on allait acheter cartables etc. Et Irma (hum), l'aînée. Assez géniale. Gentille en tout cas, excellente cuisinière mais nantie d' un mari sourd comme un pot (et ancien mineur). Ah! Les visites dans la famille... Ce n' était pas toujours très gai... Mais instructif. // Quand je vois mon petit neveu... Je reste á distance respectueuse. Par contre, petit, il adorait mon père et sautait littéralement sur lui...

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    1. Merci Pivoine pour l'évocation remarquable.
      Mais pourquoi diable ta grand-mère paternelle aurait-elle pu sauter de joie après son veuvage ?
      J'aime ton évocation à toi, Pivoine.
      Les souvenirs d'enfance ont une couleur qui s'harmonise, nimbés par le voile du temps.
      C'est comme si on était tous cousins, quelque part...
      Bises ma belle
      ¸¸.•*¨*• ☆

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  8. C'est ma grand-mère à moi qu'était une vieille peau... mais j'aimais ses pommes de terres sautées du dimanche et son poste de radio à modulation de fréquence.

    Bleck

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    1. Ah la modulation de fréquence...
      La première fois que j'ai travaillé, je devais avoir 15 ans, je faisais du baby-sitting le samedi soir, avec l'argent je me suis acheté un poste à modulation de fréquence.
      Je passais des heures à écouter France Inter tout en faisant mes devoirs.
      C'était magique
      ¸¸.•*¨*• ☆

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  9. Il faut aimer les vieux quand même, même s'ils meurent un jour comme l'oncle Leonard.

    On vient de passer cet après-midi d'excellents moments avec Huguette the Power et Mémé les Watts. C'est ici : https://www.youtube.com/watch?v=VplXEt3ZkYs

    Une version qui déménage à 5 minutes et à 9' 20 une superbe chanson qu'on ne connaissait pas des Cow-boys fringants (des futurs vieux oncles).

    L'original pour mieux savourer les paroles est ici : https://www.youtube.com/watch?v=_JmWGw0bc5s
    ou mieux encore là : https://www.youtube.com/watch?v=xjOaT33bzfY

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    1. Dis donc mon oncle, aurais-tu compris à la lecture de mon billet que je n'aime pas les vieux ?
      Quel contresens ! Ya plein de gens ici qui pourraient te dire combien j'ai du respect et de l'admiration pour eux. Je ne faisais que retranscrire un souvenir d'enfant, un souvenir olfactif et visuel d'une femme acariâtre, et qui l'était même quand elle était jeune.
      Cela dit, merci pour les liens. La chanson des cow-boys est magnifique. Un vrai message d'espoir et de philosophie joyeuse.
      Oui la vie est une étoile filante. Comme moi, en somme. Comme nous tous.
      Bisous cosmiques
      ¸¸.•*¨*• ☆

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    2. Ainsi donc nous serions des étoiles filantes ! Bon dieu mais c'est bien sûr !
      Pas surprenant alors qu'il soit si difficile de se rencontrer ! Et que quand par extraordinaire ça arrive, ça fasse des étincelles !
      Alors à quoi bon ? A quoi bon ?

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    3. Jdissa, encore plus Jdissalundi, 14 novembre, 2016

      ...toutes les guerres avec les deuils, la mort, la beauté, les chansons d'été, les rêves...

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    4. Mais voir sous les jupes des filles ...
      ¸¸.•*¨*• ☆

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    5. https://www.youtube.com/watch?v=plPOewX49qY

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    6. Cette chanson me met mal à l'aise, je pense qu'elle me fait peur en fait...
      On était mieux quand même avec Souchon, non ? ;-)
      ¸¸.•*¨*• ☆

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    7. Purée, il n'est pas cadeau le Gégé....
      Ca me rappelle Francis Blanche "Ca tourne pas rond dans ma p'tite tête."

      Baci

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    8. @ Cel: oui,
      "Alors faut qu'ça tombe,
      Les hommes ou bien les palombes,
      Les bières, les khmers rouges,
      Le moindre chevreuil qui bouge.
      Fanfare bleu blanc rage,
      Verres de rouge et vert de rage,
      L'honneur des milices,
      Tu seras un homme, mon fils !"

      Ahem...

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    9. Jdissa, perché, barré, comme on voudra...mardi, 15 novembre, 2016

      @ Blutch : Pas cadeau le Gégé ? Et pourtant quelle interprétation !
      Et vois celle-ci, il en les yeux mouillés ! Moi aussi d'ailleurs, je rêve de la chanter un jour, je la sens dans les tripes...
      @ Cel, regarde pas, il est encore meilleur !
      http://www.dailymotion.com/video/x4fsit_gerard-lenormand-au-dela-de-mes-rev_music

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    10. Jdissa
      Tu sais bien que je suis comme les gosses: quand on me dit de ne pas regarder, j'ai envie de désobéir.
      Même si je lui reconnais un certain talent d'interprétation vivante, je crois quand même que je préfère Souchon malgré tout.
      Bisous étoilés, cher perché barré
      ¸¸.•*¨*• ☆

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  10. Tu as su dire tout ce que j'ai eu à subir quand je rendais visite, étant petit, à la tanière de Tata Ourida (Ourida en notre jargon,il veut dire: fêlure, pardon fleur !);Le pire c'était quand elle mijotait un de ses repas, avec une variante de plantes et d'ingrédients à vous soulever les boyaux dans un court circuit électrique qui se terminait avec l'estomac renversé. Mais il faut dire qu'on l'aimait Tata Ourida. Quand elle emmenait paître ses moutons qui sentaient le mouton bien sûr, elle n'oubliait jamais de nous cueillir du bon miel de ses ruches, qu'on avalait à coup de louche orgiaque. Tata Ourida ne connaissait pas Le Feng Shui, je suis sûr qu'elle aurait réciter un de ses versets favoris de pour faire fuir le diable, à toute vitesse, déjà qu'elle faisait fuir, les malotrus qui venaient lui piquer ses tomates du jardin.
    Ravi la céleste, de lire ton texte magnifique qui m'en a fait rappeler des vertes et des pas mûres du tout.
    Bisous

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    1. Ton souvenir est amusant, empli à la fois du dégoût pour les odeurs mais de la tendresse pour cette tata Ourida qui avait l'air beaucoup plus gentille que la grand tante Berthe...
      j'ai adoré le coup des malotrus venant lui piquer les tomates. Les vertes et les pas mûres, bien sûr.
      Bisous cher Bizak
      ¸¸.•*¨*• ☆

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    2. Ayant mes yeux embrumés le soir en rentrant d'un voyage, je n'avais pas soulevé mes paupières pour admirer cette nymphe en panache, cheveux au vent et brassant les rêves qui voltigeaient autour d'elle. C'est superbe.

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    3. Une brassée de papillons dans les yeux, elle écoute le bruit du vent parler à ses cheveux qui se dénouent comme des lianes pour attraper le sel de la vie.
      Merci Bizak
      ¸¸.•*¨*• ☆

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  11. Quelle évocation! On y est, on a neuf ans, et on voudrait être n'importe où sauf là! Et on l'aime instantanément, la petite fille aux souliers vernis qui contient ses fulgurances malicieuses! J'ai un faible pour les enfants qui ont de l'audace et de l'irrévérence...

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    1. Merci pour ton enthousiasme.
      Oui j'étais une enfant comme celle-là. Turbulente et espiègle.
      Mon côté Zazie.
      ¸¸.•*¨*• ☆

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  12. Nouvelle bannière!Les couleurs flashent.Ce pourrait-il que ce soit une peinture à l'hawaïle?
    la peinture à l'hawaïle
    c'est bien diffic'hawaîle...
    rien n'est plus beau que la retraite aux flambeaux
    sauf peut-être ma cousine Berthe
    qui s'est fait une indéfrisable
    elle est admirable,on en mangerait... B Lapointe

    visiblement,ce n'est pas le cas de ta grande tante!(d'en manger un tout petit peu,tout petit peu...) même pour moi,non merci!



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    1. Ah ! Boby Lapointe, super référence.
      Oui, j'ai besoin de couleurs qui flashent, tout est trop gris en ce moment...
      Bisous
      ¸¸.•*¨*• ☆

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  13. Le Fengue choui... une bonne louchée de bon sens et d'observation, reste des concepts Asiatiques dont je ne suis pas un grand adepte ni un adepte grand.

    Bleck

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    1. C'est parce que tu ne connais pas...mais je te ferai un petit laïus spécialement pour toi, tu verras...
      Tu changeras d'avis.
      ¸¸.•*¨*• ☆

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    2. Je connais un peu, j'ai accompagné l'amour de ma vie à un stage... je n'ai pas eu la révélation. Mais tu me feras un laÏus et je l'écouterai.

      Bleck

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    3. Pour ce qui est de la circulation de l'énergie dans la maison, la forme et la décoration des pièces, c'est parfaitement applicable ici, en occident. Mais tout le côté ésotérique, spirituel du Feng-Shui n'est pas fait pour notre civilisation. Une symbolique religieuse ne peut agir que s'il y a une corrélation avec la spiritualité des habitants du lieu. Difficile d'être clair en quelques mots. Disons que la maison entre en résonance avec nos énergies subtiles et lorsque le Feng-Shui apporte une modification de l'énergie du lieu, pour être efficace, il vaudrait mieux que nos énergies comprennent le chinois...

      Et puis, le sens moral des maîtres de Feng-Shui me sidère.
      Lorsqu'ils dévient une perturbation de l'énergie d'une maison, ils l'expédient sans égards pour qui peut la recevoir. Ce n'est pas grave, si une autre personne le vit mal, elle fera appel au maître de Feng-Shui qui la poussera encore un peu plus loin.
      Aux prix pratiqués par ces maîtres, une perturbation devient vite une rente...
      Ti bacio

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    4. Insinuerais-tu que de viles considérations mercantiles viendraient troubler la douce philosophie des énergies subtiles ?
      ;-)

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    5. Je n'insinue rien, j'ai lu deux trois bouquins sur le sujet et j'ai même eu droit à un cours. J'ai résumé la position donnée par un maître occidental de Feng-Shui.
      Tu veux un exemple:
      C'était pendant la transition de Hong-Kong du Royaume Uni vers la chine. La Banque de Chine avait fait construire son siège local en face de la banque de Hong-Kong. Le Maître de Feng-Shui consulté avait préconisé une face en lame de couteau pour agresser la banque locale. Il devait être bon, car les affaires de cette banque ont moins bien été. Elle a donc tout naturellement fait appel... à un Maître de Feng-Shui.
      Celui-ci avait fait poser, sur le toit de la banque de Hong-Kong, deux canons stylisés pointés vers la banque de Chine pour neutraliser l'agressivité de cette face en lame de couteau.
      L'histoire ne dit pas si c'est le même maître qui conseilla les deux banques, mais il n'y a rien d'impossible...
      La notion judéo-chrétienne de culpabilité est totalement absente en extrême orient.

      Quant à la douce philosophie des énergies subtiles, il existe aussi la magie noire.
      Le régime politique qui a le plus utilisé l'ésotérisme, c'est le nazisme.
      Un exemple pour la route: La croix gammée de sinistre mémoire. Elle est en fait la copie miroir de la Swastika, qui est (qui était maintenant) une onde de forme bénéfique. En faisant tourner la croix dans l'autre sens, le positif est devenu négatif. Ils l'ont sciemment fait pour porter la poisse aux pays envahis, sans se rendre compte que c'était eux-mêmes qui seraient le plus marqués par ce signe...
      Les énergies subtiles ne sont que ce qu'on veut en faire.
      Ti bacio

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    6. Passionnante l'histoire de ces deux banques qui se font la guerre des symboles.
      En Occident, il n'est pas rare de voir le même avocat défendre deux parties adverses, c'est un peu la même chose non ?
      Quant à la croix gammée, c'est un peu comme l'étoile à Saint branches, le pentacle n'a pas la même signification s'il a une pointe en bas...
      Baci e grazie per spiegazioni
      ¸¸.•*¨*• ☆

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    7. Le pentacle est un pentagramme inscrit dans un cercle.
      Le pentagramme posé sur deux branches symbolise l'humain et il est bénéfique.
      Lorsqu'il est posé sur une pointe, il symbolise le Diable avec ses deux cornes dressées.
      Les branches du pentagramme représentent les 4 éléments et, en haut, l'esprit.
      D'où l'importance de lui mettre la pointe en haut.
      Dans le pentacle, le cercle enferme et gèle la valeur des branches et il semblerait ainsi que l'orientation des pointes n'importe plus. Mais, peut-être par habitude, je n'aime pas beaucoup le pentacle avec une pointe en bas.
      Baci per te, l'esprit bien posé sur les 4 éléments.

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    8. Tu remarqueras que mon pentagramme est bénéfiquement posé sous ma signature...
      ¸¸.•*¨*• ☆

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    9. Ben tiens, il ne manquerait plus que tu nous jettes un mauvais sort... :-D

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  14. Quel talent de conteuse !
    ~L~

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    1. Merci ! double déformation professionnelle, sans doute.
      J'ai fait un métier où l'on apprenait à (bien) écrire, et raconter des histoires, chez les enfants, c'est un truc qui marche bien !
      ¸¸.•*¨*• ☆

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  15. Ta tante Berthe, c'était ma grand-mère Julia. Même genre d'intérieur, avec en plus, que ça sentait la fumée de cigare froide. Et les cigares du grand-père, c'était pas du foin pour sansonnet. Noirs, assez petits et coniques, on appelait ça des clous de cercueil, et il chiquait les mégots.
    C'était le passage obligé du 25 décembre au soir, un cauchemar dont j'ai peu de souvenir car, déjà à l'époque, j'avais développé la faculté d'être mentalement absent, laissant au physique le soin de se débrouiller tout seul.
    Le pire, c'était le repas...
    A midi, on banquetait c'est l'amie de ma mère, un cordon bleu exceptionnel; alors le soir, le rôti avec la purée de patate ratée et l’écœurante bûche de Noël, ça passait pas et il fallait expliquer "qu'on a mal au ventre à cause des champignons de midi."
    Mais la grand-mère Julia, c'est aussi celle qui a élevé, sans jamais se plaindre, 3 de ses petits enfants parce que leur mère les avait abandonné.
    Ti bacio Cara

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    1. Ah oui, quand même elle était gratinée mémé Julia, malgré son beau prénom romantique...
      les clous de cercueil je ne connaissais pas l'expression, c'est imagé en effet !
      Les agapes obligées de Noël, ne m'en parle pas, il y a longtemps que j'ai laissé tomber cette obligation.
      Nous les dates on s'en fiche, même si on le fait le 28 c'est quand même la fête...
      Ta dernière phrase donne une touche émouvante à ton commentaire qui a commencé dans le roboratif...
      Baci
      ¸¸.•*¨*• ☆

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  16. Tu n'es donc pas Amélie Nothomb.
    Quelle couleur pour le prénom "Amélie" ? :-)
    Récit jubilatoire.

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    1. Amélie c'est noir et blanc, enfin disons gris, clairement gris !
      Mais je ne vois pas ce qui te fait dire que je ne suis pas Amélie (hormis le fait que je ne sois pas Amélie, réellement)
      Tu m'expliques ?
      ¸¸.•*¨*• ☆

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  17. Sa fascination pour les aliments en état de putréfaction, son goût pour les fruits pourris.

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    1. Ah je ne savais pas. Mais c'est vrai que ça ne m'étonne pas elle aime bien jouer dans le bizarre...
      ¸¸.•*¨*• ☆

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    2. Pour avoie eu l'occasion de m'entretenir avec elle, je peux t'assurer que ce n'est pas un jeu :-)
      Elle est, j'essaye de trouver le mot le plus juste, étonnamment décalée (mais charmante et charmeuse)

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    3. Si tu le dis...j'avais quand même un peu l'impression qu'elle joue avec son image décalée et mystérieuse.
      Mais ça n'enlève rien à son charme et son talent, ce n'est pas mon ami Walrus qui me contredira ^^
      ¸¸.•*¨*• ☆

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    4. J'ai entendu un jour Amélie Nothomb dire qu'elle en avait marre de se voir offrir à chaque interview des fruits plus que blets. Que ce n'est pas parce qu'elle a dit une fois qu'elle les mange ainsi qu'elle ne les aime que comme ça. Ce jour-là, elle devait en avoir assez d'être prise pour une bête de cirque.
      Baci

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    5. Oui c'est une réaction naturelle.
      Un jour, quand j'étais jeune et inexpérimenté, j'ai eu le malheur de dire que j'aimais bien les chats, à partir de ce moment-là,les gens sans imagination se sont mis à m'offrir des chats de toutes sortes, en bois, en porcelaine, en peluche, j'en ai eu une indigestion...
      Depuis, je ne les aime que vrais et ronronnants
      ¸¸.•*¨*• ☆

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  18. Finalement, j'ai de la chance d'être atteint de synesthésie...
    Ça permet de remarquer d'autres choses plus drôles chez les gens de la famille.
    Parce que ne remarquer que ce qui pue, qui crie, qui éblouit, qui a mauvais goût et qui fait mal quand on touche, ben ça doit être chiant.

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    1. Ta compassion me bouleverse !
      Heureusement je remarque aussi d'autres choses beaucoup plus agréables, comme, par exemple, la profonde humanité qui se cache derrière les etres les plus bourrus, et même derrière ceux qui puent. :-)
      En décidant de faire un don de cette hyperesthésie un peu chiante.

      ¸¸.•*¨*• ☆

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  19. Je vois bien, mais à part servir de signal d'alarme olfactif, tactile, visuel, auditif et sapide, c'est pas très baisant comme particularité.
    C'est vrai que ça attire plus la compassion pour les souffrances que ça cause que l'admiration pour la sensibilité de sens exacerbés.

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    1. Ne pouvant être à la fois juge et partie, il faudrait que tu demandes à des tiers (et même des quarts) s'ils sont d'accord pour m'appliquer le qualificatif de « pas très baisante » ;-)
      ¸¸.•*¨*• ☆

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    2. Personnellement, je veux bien tester !
      Je ne ferais pas les choses à demi.

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    3. Ahem ... Joker !
      ¸¸.•*¨*• ☆

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  20. De tous les organes des sens, le nez est le seul à être en contact direct avec le cerveau. De là sans doute la puissance du parfum des femmes et leur pouvoir d'envoûtement sur les hommes...

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    1. Ce n'est pas Patrick Süskind qui dira le contraire... ;-)
      ¸¸.•*¨*• ☆

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  21. Je ne te cacherai pas plus la réaction de mon zizi que les boutons qui percent à la découverte de ce que Berthe m'inspire...enfin, mieux vaudrait dire "étouffe" car chez cet épouvantail y a rien à renifler. Figure-toi que je connais cette torture que des parents, à première vue normaux, infligent à des enfants qui demandent qu'à connaître, pas à devenir un culte...avec les dégâts que ça implique.
    Mais revenons à mon zizi, ce petit robinet tôt fâché avec ses débuts avec les problèmes d'arithmétique, en voyant sa tronche de pot de chambre, l'envie de lui pisser dessus et dedans était inévitable. Ces Berthe elles sont vespasiennes, je trouve. Ouais, je sais que je suis un ressemblant de chinois, je passe pour que le philtre apure...Puis aussi j'ai de toi dans la manière écorchée qui fait que si on me l'a fait au sentiment et qu'il y a arnaque, j'expectore (pas à tort).
    En résumé c'est l'Enfance qui est la période la plus minée de toute existence,il manque le vaccin principal: l'anti-dote contre tout enseignement obligatoire...
    Je t'embrasse comme désireux de chasser l'image repoussante de la Berthe par le simple fait de trouver ton haleine !

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    1. Ma grande compassion me pousserait sans doute aujourd'hui à lui trouver des excuses à la Berthe.
      Dans son chemin de vie, rien ne fit, sans doute, qu'elle ne tombât point dans cette décrépitude et cette misanthropie de vieille fille acariâtre. La vie n'avait sûrement pas été tendre avec elle.
      Je ne relatais là qu'un souvenir fortement imprégné dans mon cerveau d'enfant.
      Dans ma logique de gosse, je me disais: pourquoi on me casse tant les pieds avec la toilette quotidienne, alors que des grandes personnes sentent si mauvais ?
      Adieu Berthe, elle n'est plus qu'un lointain souvenir.
      Bises ennuagées de rose
      ¸¸.•*¨*• ☆

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  22. Nous avons tous connu nos Tante Berthe, interminables pensums, personnages de romans, confites en différentes dévotions, expertes en sécheresse et en cancans. Si encore ça avait été du French cancan, jambe haute et absinthe lautrecienne. Pas le genre de la maison. Elles pouvaient s'appeler Léonie ou Emma, comme ma petite-fille. Bises à toi Miss W. mais n'oublie pas les patins quand tu reviendras. ATTB.

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    1. Les petites filles ont des prénoms d'arrières grand-tantes, c'est normal, la roue tourne et les modes reviennent...
      j'aime ta description de ces confites en dévotions, c'est si vrai...
      Les patins, je préfère les rouler.
      -rhôô, mademoiselle Célestine !
      ¸¸.•*¨*• ☆

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    2. Shocking!!! J'en suis tout déconfit. Northern Kisses and TVVS.

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    3. Tvvs ? What else ?
      C'était pour de rire !
      ¸¸.•*¨*• ⭐️

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  23. J'aime bien ta façon de dépeindre les choses. On s'y croirait. C'est vraiment bien écrit ! bon weekend à toi :)

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    1. Tu es le bienvenu, Frédéric
      Sur mon totem on vient quand on veut...
      ¸¸.•*¨*• ☆

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  24. je crois qu'on a tous eu ou connu des tantes Berthe. Mais là je dois dire que c'est le pompon ! Ecriture super comme d'hab c'est vraiment un régal de te lire.
    Bizzz des Caphys

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    1. Pauvre tante, j'espère qu'elle ne viendra pas me chatouiller les pieds pour tout ce que j'ai raconté là !
      Mais j'en doute, car j'ai pris un pseudo (elle ne s'appelait pas vraiment Berthe, mais enfin, un prénom approchant quand même...)
      Bises les Caphys, ça fait plaisir de vous voir contents !
      ¸¸.•*¨*• ☆

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  25. Ah les souvenirs d'enfance, comme tu dis...
    Lorsque j'étais petite fille, nous allions rendre visite à tante Jeanne. Elle était gentille, et très propre. Par contre, j'appréhendais toujours le moment où allait sortir de sa chambre tante Julia, sa soeur. C'était une appréhension terrible de savoir qu'il allait falloir l'embrasser et peut-être être assise à côté d'elle. En fait, elle me terrifiait, bien malgré elle la pauvre. En effet, tante Julia, qui avait été une femme très belle et très coquette (j'ai des photos d'elle du temps de sa jeunesse), s'était beaucoup négligée en prenant de l'âge. Elle ne se peignait plus, les cheveux ébouriffés sur la tête, elle ne se lavait plus (enfin, là, je n'en sais rien, mais j'avais cette impression), elle avait sûrement perdu la tête, car son regard était étrange et empreint de folie.
    Ton billet m'a remémoré cet épisode de ma vie que j'avais mis dans un coin de ma tête, et qui, maintenant, me fait sourire. :-)
    Bel après-midi à toi, Célestine. Bisous.

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    1. merci pour ce récit d'enfance, comme toujours empreint de sentiments mélangés, c'est le propre (si j'ose dire) de la mémoire de mettre l'accent sur certianes choses en occultant certianes autres.
      Belle journée de dimanche, Françoise.
      ¸¸.•*¨*• ☆

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  26. Bonjour Célestine, quel joli billet, je suis ravie de le lire car pleins de souvenirs refont surface. J'avais aussi une tante qui, elle, s'appelait vraiment Berthe, paix à son âme. Parfois, elle nous invitait pour prendre le thé, mes parents et moi et je n'aimais pas y aller. Je devais avoir 10-12 ans et je me souviens d'un 31 décembre où elle nous avait préparé un repas. Nous mangions dans la salle à manger qui n'était absolument pas chauffée et je claquais des dents tant j'avais froid. Tous cela pour faire des économies de chauffage...
    De plus j'appréhendais toujours de lui faire la bise car elle avait toujours un poil sur la joue qui piquait!
    J'ai aussi connu les patins mais chez une autre dame :-)
    Bon week-enk Célestine et je trouve ton blog magnifique.
    Mes amitiés

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    1. Quelle joie de te voir ici Denise, toi que je croise chez Den depuis un moment déjà. Tu as pris ta place à côté d'elle sur mon totem.
      Logique puisque c'est l'ordre alphabétique !
      les souvenirs d'enfance se délient sur ce billet, et c'est vraiment bien!
      Merci de ton passage, reviens quand tu veux.
      ¸¸.•*¨*• ☆

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    2. Merci Célestine pour ton chaleureux accueil :-) Et moi, je t'ai vu aussi chez Bizak. Tout cela est très sympathique.
      Je te souhaite un bon dimanche.

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    3. Ah notre cher Bizak, notre prince du désert, toujours si délicat dans ses mots...
      ¸¸.•*¨*• ☆

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  27. Le vent souffle fort sur votre bannière et sur la robe de votre personnage. Hélas ! si l'on voit bien ce qu'il soulève, la face que vous nous en montrez ne nous permet pas d'admirer ce qu'il révèle de cette délicieuse personne, une sorte d'Ondine giralducienne d'ailleurs, court vêtue, qui se lamenterait plus volontiers sur le sort des poissons que sur celui des hommes. Je ne saurais lui donner tort.

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    1. Ah...Giraudoux et son Ondine qui me fit tant rêver...
      Ce que le vent révèle , mais vous le savez bien, vous qui êtes un fidèle contemplateur (et non contempteur) de mes petits délires picturaux...
      ¸¸.•*¨*• ☆

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    2. C'est ce qu'on appelle une culotte Petit bateau…

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    3. Oui c'est exactement ça !
      Mais je ne suis pas sponsorisée.
      :-)

      ¸¸.•*¨*• ☆

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  28. c'est vraiment la totale chez la grand-tante Berthe :-)
    les odeurs, la laideur et l'ennui, j'ai connu ça aussi, enfant, dans certaines maisons où ma grand-mère m'emmenait en visite...

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    1. On est nombreux à avoir connu ça, tant il est vrai que les enfants n'ont pas de filtre et prennent les ressentis en pleine poire sans chercher à comprendre le pourquoi du comment...
      ¸¸.•*¨*• ☆

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  29. J'ai envie de la défendre, cette pauvre tante Berthe. D'abord parce que c'était le prénom de ma grand mère, ou plutôt la traduction française de son prénom polonais, Bronislawa. Ca sentait un peu le chien là bas, et mon grand père fumait la pipe, alors il y avait aussi l'odeur du tabac. Et aussi des fauteuils marrons et napperons et des trucs et des bidules et des fleurs séchées. Et un cerf en bronze. Si je regarde son décor avec mes yeux d'aujourd'hui je trouve ça très laid effectivement. Mais à l'époque je ne portais pas de jugement, je regardais et ça me fascinait. A partir de quand apprend t-on le beau et le laid, le bon goût et le mauvais ? En tout cas, quand j'étais petite, je ne l'avais pas, c'est clair. Et puis comme je ne connais rien au Feng-Shui, si ça se trouve chez moi d'autres trouveraient que c'est de mauvais goût aussi. D'ailleurs j'ai aussi des fleurs séchées, des hortensias. Mais je les renouvelle tous les ans. :)

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    1. C'est tout à ton honneur de défendre tante Berthe. Mais pour moi, ce qui faisait que je détestais tout chez elle, c'est sans doute qu'elle était méchante.
      Tu comprends, si elle avait été gentille, comme ma grand mère par exemple, je suis sûre que son intérieur kitsch m'aurait paru moins laid. D'ailleurs en réfléchissant bien, chez ma grand mère aussi, il y avait des napperons en dentelles...comme quoi, la façon d'être des gens est plus importante que le lieu dans lequel ils habitent.
      Les fleurs séchées ne sont pas très Feng-Shui parce qu'elles représentent des choses mortes (comme les têtes de cerf, d'ailleurs) Les Chinois préfèrent le vivant, des plantes en pot et des animaux de compagnie...
      Bisous ma belle
      Je suis sûre que chez toi c'est très beau.
      ¸¸.•*¨*• ☆

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  30. Je parlais de la particularité, pas de toi.
    Voyons, tu devrais savoir que bégueule comme je suis je n'oserais pas dire "pas baisante" en parlant de toi.
    Pfff...

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    1. Mais je plaisantais, cher Goût.
      J'ai l'humeur badine, comme tu le sais sûrement ^^
      Bisous pas rancuniers
      ¸¸.•*¨*• ☆

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  31. On dirait vraiment qu'elle a existé et d'ailleurs tu t'es sans doute inspirée d'une vraie tata un peu moisie. L"ambiance est bien restituée, on ressent presque une petite nausée.
    J"ai vu ta nouvelle bannière, je pense encore à ma demande, ce sera sans doutes pour début 2017, j'ai peu de temps en ce moment ùais mon blog étant en perte de vitesse je vais m'y pencher très vite, sur le fond et surla forme. En plus le rose et le violet c'est mes couleurs. Ha, cette bannière chez la tante Berthe, ça aurait tout changé non ?

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    1. Tu me rediras précisément ce que tu veux, et ce sera avec plaisir mon Mindounet.
      Oui c'est sûr que ma bannière aurait fait fureur chez la grand-tante !
      Belle journée à toi
      ¸¸.•*¨*• ☆

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  32. On n'a tous une tante Berthe dans un coin de mémoire, je détestais aller chercher le courrier chez la concierge, ça sentait le pipi de chat, le vieux et d'autres choses encore, tu viens de faire remonter ce souvenir.

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    1. Tu sais que les souvenirs olfactifs sont considérés comme les plus prégnants dans la mémoire à long terme ?
      D'où la madeleine de Proust...

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  33. Des souvenirs comme les tiens, j'en ai connus et c'était une vraie corvée d'aller chez "les vieux" d'antan. On m'a toujours dit que lorsqu'on entrait chez quelqu'un, la décoration, l'atmosphère dégagée reflétaient beaucoup le comportement de la personne, si elle était chaleureuse ou froide et en approfondissant on pouvait arriver à connaître son état d'esprit. Par exemple, je ne connais pas ton chez toi, mais je constate que ton tableau qui sert de bannière est nettement plus souriant et indique que tu vas beaucoup mieux puisqu'il y a beaucoup de rose pétant !!!!! Bises réjouissantes .....

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    1. J'avais besoin de mettre du rose sur tout ce gris: morosité, sinistrose, politique internationale, peurs, frilosités, replis identitaires...et la mort de Leonard Chen, qui m'a beaucoup touchée.
      Oui, les blogs sont comme des appartements que l'on décore à son goût, et qui disent beaucoup sur leur propriétaire...
      Bisous lumineux et joyeux (on y croit, aujourd'hui le ciel est bas comme un couvercle chez moi...) :-)
      ¸¸.•*¨*• ☆

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  34. Les enfants sont de véritables devins, ils sentent, devinent.,
    Pour ma part j’ai toujours été contre l’impératif
    « Donne un baiser à la dame »
    Au bambin qui n’a pas envie, mais pas du tout, d’embrasser une personne qui ne lui est pas sympathique.
    Même si cela peut s’apparenter à l’éducation de la politesse, vraiment il y a des choses qui ne passent pas…
    Combien de tante Berthe ne rencontrons nous pas, devenus adultes, avec l’obligation d’être affables envers elles, hélas …

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    1. Tu soulèves là, je pense, un des problèmes les plus difficiles dans les relations humaines...
      Comment être poli, et vrai ? Où est la frontière entre la politesse et l'hypocrisie ? Jusqu'où doit-on se "nier" pour se montrer affable avec des gens qui ne le sont pas ?
      Qu'est-ce qui nous y oblige ? Et n'y a-t-il pas une façon de concilier ses ressentis et certaines "obligations" que l'on s'impose ?
      A ce titre, l'assertivité peutêtre une réponse...
      Merci de réveiller mes neurones !
      Bisous chère jak
      ¸¸.•*¨*• ☆

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  35. Que de souvenirs remontent à la surface, mais pas avec tellement d'odeurs pour moi, car ma petite enfance se passait à la campagne et je n'ai pas vraiment de mauvais souvenirs...si ce n'est la découverte des beautés de la nature... du calme, un certain mystère dans cet apprentissage de la vie.... la soeur unique de mon père, -car il n'avait que des frères-, six, ne savait faire que des bébés, elle les portait, puis encore et toujours assise sur une chaise, du matin au soir, les petits à ses pieds,dans ses bras, autour d'elle, hurlaient, criaient, un vrai branle-bas de combat.... quand on allait la voir le dimanche... mes souvenirs sont là... et c'est vrai que cette situation me gênait...moi qui vivais dans un ordre permanent, où chaque chose devait être à sa place.... où rien ne traînait, n'échappait à maman, femme de tête et de devoir... Emilienne, car c'était son prénom, presque aussi large que haute, un vrai personnage de roman, ne connaissait que le bout de sa cuisine, où elle n'allait jamais, laissant à ses aînés, âgés de huit, dix ans, qu'ils soient fille ou garçon, le soin de vaquer aux tâches essentielles... pourtant je l'aimais bien ma tante Emilienne, comme j'aimais beaucoup mes oncles,... je savais déjà que chacun peut vivre comme il veut, bien souvent, comme il peut, je ne la jugeais pas, c'était ainsi... pendant que des fragments d'éclairs de tolérance inondaient mon cerveau d'enfant... je la regardais vivre avec ces six petits choux, tous plus beaux les uns que les autres, blonds comme des angelots qui poussaient comme pousse une belle plante, avec l'amour du jardinier !
    merci Célestine pour ton billet souriant, et pour ta banderole enrosée d'un mât-thym joyeux.
    Je t'embrasse.
    Den

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    1. la différence entre ma Berthe et ton Emilienne, tu l'as dit, c'est l'amour.
      Tu l'aimais bien, et puis elle était entourée d'enfants et même son désordre avait quelque chose de profondément humain.
      Cela dit, merci de souligner que mon billet était souriant.
      Je n'avais que cette intention: faire sourire mes lecteurs sans aller chercher plus loin...
      Bisous Chère Den
      Beau dimanche sous la grisaille
      ¸¸.•*¨*• ☆

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  36. Les ambiances des maisons sont le reflet des âmes qui les habitent. Les unes sont chaleureuses et accueillantes et les autres hostiles et pleines de tristesse. Je suis personnellement sensible à mon cadre de vie et aux ondes qui m'entourent. C'est très important pour mon équilibre. L'harmonie des couleurs et des lieux et un doux silence me vont comme un gant !

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    1. Tu as donc fait tiennes les règles de base du Feng Shui, Daniel.
      Le contraire m'eut étonné.
      ¸¸.•*¨*• ☆

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  37. Je ne suis pas sûre qu'il n'y ait qu'une question d'objets. Je suis une grande accumulatrice devant l'éternel (même si de temps en temps je trie et donne et jette...). Sur ma cheminée trônent des petits et grands flacons de verre. Je jette des coussins dans les fauteuils. Je ramasse des galets et des coquillages. Etc... et je crois qu'on se sent bien tout de même chez nous. Il y a autre chose, d'indicible, qui flotte dans les maisons, l'âme des habitants sans doute...

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    1. Je suis sûre que c'est très joli chez toi. Ce que j'ai voulu exprimer dans ce texte, c'est que le caractère horrible de la grand tante rendait moche tout ce qui était autour d'elle...
      mais je suis certaine que les mêmes objets dans une maison propre et acueillante, avec une grand tante bienveillante, ne m'auraient pas paru si moches.
      Voilà chère Brizou.
      Je t'embrasse
      ¸¸.•*¨*• ☆


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  38. J'le crois pas: tu serais la petite nièce de la gonzesse à Béru ? ! ! ! 8o0

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  39. Ah oui, pis rousse en robe verte !... mais je me répète, là...
    En même temps, t'as vu l'heure, normalement les BBs sont couchés !
    ;o))

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    1. Tu veux dire que je devrais être couchée ?

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    2. Non, qu'à cette heure-là il n'est pas surprenant de ma part que je me répète...

      :o))

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    3. Ah... c'était toi le bébé ... j'avais pô compris.
      ¸¸.•*¨*• ☆

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  41. Oh, céleste Célestine, ne te sens pas seule, nous avons tous eu une grand-tante Berthe qui nous a gâché des moments de notre jeunesse !!! Peut-être pour nous apprendre le beau, le doux, le qui sent bon, le gentil, l'aimant..., il faut pouvoir comparer pour choisir, non ? Bisous. brigitte

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    1. C'est une façon très positive d'envisager ce genre d'épreuve... et en y réfléchissant bien c'est très vrai ...
      ¸¸.•*¨*• ⭐️

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  42. Décidément, j'aime tes invitations aux voyages des souvenirs (et tant d'autres sujets variés). A te lire me remonte la tante Pauline à qui il fallait présenter ses voeux le 1er de chaque année et dont l'intérieur et le personnage me donnait le cafard pour le reste de la soirée (pas plus, heureusement, tu vois comme je l'avais enfoui !)et ma grand'mère Berthe, son immense accumulation de tout, la tristesse de son appart et sa non gentillesse.
    Mais tu m'emmènes bien loin !
    Est-ce grâce ou à cause d'elles que j'aime les intérieurs zen, que j'essaie d'être une grand'mère avenante et que j'espère de tout coeur vieillir en le restant ?
    Alors, merci pour cette petite psychanalyse .
    N'oublie pas ce soir de regarder la lune (mais te connaissant, tes yeux sont sûrement déjà dans l'attente.)
    Nicmo

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    1. Oui j'ai préparé mon appareil pour essayer de l'immortaliser...
      Merci nicmo pour ton soutien moral !
      Bisous
      ¸¸.•*¨*• ⭐️

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  43. Ma Tante Berthe à moi s'appelait Jacqueline, se curait les dents avec ses épingles à cheveux, me trouvait "limitée" mais n'avait pas lu Le Petit Prince (un comble quand même !), vouait une adoration sans limite à son chat, qui se baladait partout,mais méprisait sa famille. Comme toi et avec le recul j'ai compris à quel point rien chez elle ne circulait de bon. Ni en elle et encore moins dans son antre....

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    1. Ah oui, Cloudy, je la vois cette tante peu amène...
      Tu la décris si bien. Il y en a toujours dans les familles, des êtres négatifs et un peu toxiques.
      Il faut avoir l'honnêteté de le reconnaître.
      ¸¸.•*¨*• ☆

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  44. J'ai adore ton texte entre Chabrol et le,Petit Nicolas. Moi aussi j'avais une tante Berthe....aaaah que c'est bon les souvenirs d'enfance même quand ils sont pas terribles !

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    1. Ton enthousiasme me plaît, Miss !
      Quant aux références littéraires elles me réjouissent autant que Pagnol.
      merci
      ¸¸.•*¨*• ☆

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Je lis tous vos petits grains de sel. Je n'ai pas toujours le temps de répondre tout de suite. Mais je finis toujours par le faire. Vous êtes mon eau vive, mon rayon de soleil, ma force tranquille.
Merci par avance pour tout ce que vous écrirez.
Merci de faire vivre mes mots par votre écoute.