Dans un berceau de nuages tu es parti, frêle
chose qui n'a pas eu le temps de respirer très longtemps dans cette vallée de
pleurs ... Mon frère, Hervé. Tu es devenu un ange. C'est du moins ainsi que
l'on m'a expliqué ta disparition, et j'y ai cru toute mon enfance. En ce temps-là,
on ne savait pas soigner ta maladie.
Je pense souvent à toi. Que serais-tu devenu
? Aurais-tu fondé une famille ?
Serais-tu blond ? Serais-tu chauve ? Quel
métier aurais-tu choisi ? J'aurais tant aimé te connaître...
C'est drôle d'avoir eu un frère, et de ne pas
l'avoir connu...Pour moi, tu
n'as été longtemps qu'un concept. Une espèce de héros dont on ne parlait
qu'avec une voix un peu voilée, lointaine...Parfois, je culpabilise de n'être
pas vraiment triste de ta disparition...Mais c'est normal, je ne t'ai pas connu. L'attachement, on le sait, se construit dans le "chaque jour un peu
plus", dans les gestes quotidiens, les jeux, les rires, les frissons et
les larmes.
Je ne sais pas pourquoi je pense à toi ce
soir. Non, je ne sais pas quelle étrange force décide de rappeler nos souvenirs à la surface
comme des bulles.
Et toi, maman, t'es-tu jamais vraiment remise de cet arrachement?
Bien sûr, dans ces années-là, perdre un enfant était plus courant que
maintenant. Mais était-ce moins douloureux ? Je mesure quelle a dû être ta
souffrance. Sans doute est-elle une part des lâcher-prise de ta conscience, ces
derniers temps. Tu es forte. Moi il me semble qu'à ta place je serais devenue
folle.
¸¸.•*¨*• ☆
Photo du net.
Je crois que dans mon idée,
tu aurais ressemblé un peu
à Paul Walker enfant...
Étonnante similitude avec mon histoire familiale : ma mère, qui a les mêmes initiales que toi, à perdu son frère aîné d'une maladie à l'époque incurable. Je crois qu'elle aussi avait deux ans…
RépondreSupprimerLa "place vide" laissée par ce frère si fragile transformé en ange idéalisé semble avoir été démesurée, n'en laissant que peu à une petite soeur forcément moins parfaite. Ça peut laisser des traces...
Merci d'avoir partagé cela.
Dans les constellations familiales, les petites étoiles perdues jouent un rôle sans doute beaucoup plus important que leur taille...
SupprimerEt ce maillon manquant dans mon histoire a certainement laissé quelques traces invisibles.
Mais sans doute moins graves que pour ta maman, car j'étais son aînée.
Bises
¸¸.•*¨*• ☆
A la lecture de ton texte, j'allais "prendre la plume" pour t'écrire sensiblement la même chose que Pierre sur la place vide. J'ajouterais juste q'une mère si rudement éprouvée, peut avoir du mal à répondre aux demandes de son ou de ses autres enfants, ou du moins à fournir une réponse adéquate. Et ça aussi, ça peut laisser des traces comme un besoin de réassurance...insatiable
SupprimerC'est vrai que je n'avais jamais envisagé les choses sous cet angle...
Supprimermais maintenant que tu le dis, peut-être bien qu'il s'est passé des tas de choses inconscientes...
Je vais peut-être enfin réussir à comprendre la machine compliquée que je suis ! Ou pas ?
En tous cas, merci pour cet éclairage.
Bisous reconnaissants
¸¸.•*¨*• ☆
Tu parles des constellations familiales, Célestine, et cela me fait penser au génogramme (que tu connais sans doute), qui permet de tracer des liens intergénérationnels d'une façon beaucoup plus signifiante que le traditionnel arbre généalogique. On l'utilise notamment en psychogénéalogie. C'est étonnant comme peuvent apparaître des éléments insoupçonnés en le traçant.
SupprimerPersonnellement j'ai ressenti un déferlement émotionnel en inscrivant dans ma généalogie indirecte l'enfant mort dont j'ai parlé alors que je n'avais jamais soupçonné qu'il puisse exister en moi quelque chose provenant de lui. J'ai alors compris combien il avait été "présent" dans la vie de ma mère qui, forcément, sans même en avoir conscience, en a transmis quelque chose à ses enfants…
Bises
J'ai entendu parler depuis longtemps déjà de ces techniques de connaissance de soi, dont le génogramme, et le rebirth qui consiste à revivre sa naissance dans certains jeux de rôle. Je n'ai jamais expérimenté sur moi même ces techniques.
SupprimerMais je me rends compte au travers des commentaires sur un simple billet, combien des choses nous apparaissent soudain lumineuse alors qu'on les croyait obscures.
Ça vaudrait sans doute le coup que j'y réfléchisse.
C'est émouvant que tu parles de la disparition de ton grand frère. Ca réveille des souvenirs, car j'ai aussi été approché très jeune par la Camarde...
RépondreSupprimerL'Humain perd de plus en plus l'humilité qu'il devrait garder devant la Vie. Les anciens savaient que la Vie est un miracle et qu'elle perdure parce que le miracle se renouvelle. Ainsi, la Vie était une chose précieuse. Et ils acceptaient l'augure que le miracle s'arrête.
La Vie, le bonheur ont perdu ce côté magique du miraculeux. C'est devenu un droit, banal et codifié. C'en est que plus injuste lorsque ce droit est bafoué.
Je ne sais pas pourquoi des personnes meurent avant un âge raisonnable pour le faire. Je sais que les proches n'en sortent plus tout à fait pareil. Lorsqu'un tel malheur arrive, j'espère toujours que leurs proches pourront y trouver une raison de grandir.
On a la grâce de pouvoir vivre, traverser des moments de bonheur et d'autres faits de tristesse.
Pourquoi un enfant meurt ? Je n'ai pas plus de réponse que pour la mort de mon père, à 35 ans, ni celle de mon beau-père, alors qu'il était à peine plus vieux. On peut se perdre à vouloir trouver une explication aux malheurs qui nous touchent et rester là à ne plus bouger car il est des choses qui sont hors de notre entendement. On peut aussi intégrer nos deuils et nos blessures dans notre propre vie et construire ou se construire dessus.
A la mort de mon père, j'avais 40 mois. Même si j'ai des souvenirs d'avant, je ne me souviens pas avoir eu du chagrin parce qu'à cet âge, les enfants ne sont pas sociables. Il n'y a encore que le rapport affectif (et nourricier) avec la mère.
C'est donc parfaitement normal que la petite Célestine n'ait pas de chagrin personnel de cette disparition. Que ta tristesse soit le reflet de celle de tes parents.
Ti bacio forte Celestina
J'ai écrit ce petit texte sur mon nouveau blog :
Supprimer"En ce premier jour du reste de ma vie, ne me demandez pas mes projets pour les quarante années qui viennent.
Je ne suis même pas capable de prévoir le temps qu’il fera demain matin avec certitude, et je ne sais pas non plus la couleur du camion qui m’arrachera peut être à la vie sur une place en plein soleil. Ce sera peut-être demain. Ce ne sera peut-être jamais. Ce qui m’intéresse, voyez-vous c’est simplement de savoir que ma vie sera pleine, facétieuse, surprenante, voluptueuse, triste ou agitée. Et que chaque instant coulera en moi comme les perles d’un sablier. "
C'est te dire si tes paroles correspondent exactement à ce que je ressens. Cette humilité devant la mort, on parvient, au prix de longs efforts, à l'accepter comme nécessaire, mais quand il s'agit de la mort d'un enfant, c'est quand même un effort surhumain.
Merci pour tes mots, ils me manquaient
bisous étoilés.
¸¸.•*¨*• ☆
C'est bizarre...
SupprimerTu nous dis ne rien savoir du camion qui t'arrachera peut-être à la vie. Je te parle de la mort de mon père, il a été écrasé par..... un camion et c'était en plein soleil.
Molto Bacioli
Quelle étrange coïncidence. J'exprimais seulement inconsciemment mon désir, sans doute, de mourir brutalement , plutôt que de me déliter lentement sur un lit d'hôpital.
SupprimerMais tu as raison, c'est étrange.
Ti bacio
¸¸.•*¨*• ☆
Ce n'est pas non plus une fatalité de terminer sa vie à l'hôpital. Lorsque l'on a su que ma femme était en phase terminale du cancer qui la rongeait, je l'ai ramenée à la maison pour qu'elle puisse y vivre ses derniers instants, y mourir et y rester le temps que son âme quitte son corps. De son côté, elle avait accepté son départ et elle ne s'est pas accrochée à un semblant de vie. Elle ne s'est pas non plus délitée interminablement. La veille, elle parlait avec son toubib, assise dans le canapé. Elle voulait savoir où elle en était pour savoir quand rendre les armes, sachant qu'il n'était plus temps de combattre. Elle est partie apaisée, tranquille et consciente de mourir. Hormis que le RDV était prématuré, la Camarde ne lui a pas fait la vacherie de la prendre en traître.
SupprimerS'il s'avère que ce soit vraiment nécessaire de mourir, j'aimerais aussi en être conscient et avoir la sérénité de l'accepter. Bon, dans longtemps j'espère car je ne suis pas au bout de ce que j'ai à faire dans cette vie...
Tanto Baci Sorellita
Oui, c'est vrai, tu as plein de choses à faire, et déjà un fantôme à me présenter, je te f'rai dire !
SupprimerAlors la Camarde tiens toi tranquille...
molto baci
Blutch, ta femme a aussi eu la grande chance de t'avoir à ses côtés, ce qui l'a certainement aidée à être sereine. C'est mon grand chagrin que celui de n'avoir pas encore compris tout ce que j'ai compris aujourd'hui au moment où ma mère était malade et de n'avoir pas su (pu) l'accompagner autrement et mieux.... Mais c'est comme ça.
SupprimerOui la Camarde, tiens toi tranquille et toi l'Ami prends soin de toi
@ Julie-Ambre-Ti-Sucre-Celle-qui-aime-les-roses-roses-et une flopée d'autres pseudos.
SupprimerSi Célestine te branche à son totem à chaque nouveau pseudo, tu vas le monopoliser... :-D
et @ Célestine dans la foulée.
Je ne sais pas si je fus à la hauteur, car j'avais toujours l'impression d'être une étape en retard, et ne sachant jamais s'il fallait être présent ou la laisser seule. La mort est un voyage qui ne se partage pas et j'avais peur d'être un intrus dans son départ. Mais c'était difficile de la laisser seule en face de la Camarde, j'avais peur de ne pas être le soutien qu'elle pouvait avoir besoin. Comme tu vois l'indécision n'est pas la spécificité exclusive des femmes ... :-)
On fait toujours avec ce que l'on est au moment d'agir. En le faisant sincèrement on est déjà dans le juste. Ce que tu ne savais pas à l'époque, c'est en partie la maladie de ta mère (ou ses conséquences) qui te l'a enseigné. Il ne faut donc rien regretter et prendre ce que tu as appris dans ce deuil comme le cadeau ultime de ta mère.
La Camarde a déjà eu tant d'occasions de vouloir m'épouser que je vis du rab de vie depuis plus de 30 ans. Je crois qu'elle a décidé de me laisser finir encore quelques trucs dans cette vie. Mais c'est vrai qu'il n'est jamais superflu de lui recommander la patience....
Bisdoux et baci
De ce que je connais de toi, je pense que si, tu fus à la hauteur, et je le redis.
SupprimerBisous et bon dimanche
Oui, Petit Sucre, je me suis demandé qui était cette Julie qui connaît si bien notre ami commun.
SupprimerMais il est très joli ton pseudo, c'est amusant de changer, mais cela brouille un peu les pistes.
Enfin tu fais comme tu le sens, de toutes façons je te reconnais quand même à travers ce que tu dis, la plupart du temps...
Gros bisous
¸¸.•*¨*• ☆
@Blutchiamo
SupprimerJe ne doute pas qu'avec ta grande humanité, tu fus à la hauteur.
Ti bacio forte
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Sans une confirmation de sa part, qui avouons-le est assez problématique, je reste dans l'incertitude, et ce n'est pas mal ainsi, ça m'évite de me reposer sur des lauriers qui ne sont peut-être pas si mérités que ça...
SupprimerGros bisdoux e molto baci les filles.
Célestine, je ne cherche pas à brouiller les pistes ni même à embrouiller qui que ce soit. Lorsque je mets des pseudos différents c'est généralement pour traduire mon état d'âme du moment, sachant que les principaux intéressés vont me reconnaître.
SupprimerSi j'ai utilisé le pseudo Julie, c'est tout à fait à escient :-)
Blutchy, si parfois j'ose m'identifier à ta compagne partie trop tôt, c'est parce que j'ai été dans des situations où, sans avoir eu une maladie aussi grave, mon corps souffrait, et mon âme encore plus, et je me dis que ça aurait été tellement bon d'avoir un homme comme toi à mes côtés dans ces moments là. Peut-être aurais je avancer plus vite. Ou plutôt, mieux.
Mais peut-être aussi fais je des projections, comment savoir??? C'est seulement l'intuition que j'ai, voilà... Et il ne s'agit pas de te mettre des lauriers sur la tête, juste d'exprimer un ressenti. Je pense que tu étais assez avancé sur ton chemin pour pouvoir aider ta femme et c'est tant mieux
Bisous
Rey a cette faculté immense de savoir aider les gens, et même s'il fait son modeste, personne ne peut la lui enlever.
SupprimerJe comprends pour les pseudos. Quand je parlais de brouiller les pistes, ce n'était pas péjoratif, ni un jugement de valeur. C'était plutôt par souci de lisibilité pour l'ensemble de mes lecteurs.
Tant de gens ont cherché à me nuire sous des pseudo divers... je voulais être sûre que c'était vraiment toi, Julie. Maintenant je le saurai.
Bises
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je te comprends très bien, je me suis si souvent posé la question pour de petits enfants qui ne sont pas devenus adultes, et que leur mère a pleurés jusqu'à son dernier jour
RépondreSupprimerLes liens qui unissent une mère à son enfant sont tellement viscéraux...Tu as raison, on ne peut que se damander où elles trouvent la résilience pour continuer à vivre.
Supprimer¸¸.•*¨*• ☆
La perte d'un être cher , père, mère, frère, est une grosse blessure qui laisse une cicatrice douloureuse et un grand vide mais la perte d'un enfant est un déchirure qui ne se referme jamais un néant que rien ne peut plus combler.
RépondreSupprimerC'est certain, et les mécanismes inconscients qui régissent les relations inter-familiales sont si compliqués...Ainsi, comment va grandir un enfant qui vient juste après un enfant mort ?
SupprimerQuel poids pèse sur ses épaules fragiles ?
Ne se sentira-t-il pas éternellement l'enfant de substitution ?
La perte d'un enfant est l'anéantissement, la désintégration d'une partie de soi. Une partie qui jamais ne pourra se régénérer. J'ai vécu cela, il y a un peu plus de 4 ans.
RépondreSupprimerOh, Martine, mon texte a dû te raviver des souvenirs terribles, j'en suis désolée. Mais évidemment, quoi que l'on écrive, on va forcément toucher à des blessures, à part de parler du denrier match du PSG... Quoique, il y a peut être des fous de foot parmi mes lecteurs.
SupprimerMerci d'être venue quand même témoigner.
gros bec
¸¸.•*¨*• ☆
Non, tu ne ravives pas. Puisque Pierre vit en moi. Bien au contraire, merci de tes mots....
SupprimerToi, mon frère, que mes parents aimaient tant, toi dont le nom n'était jamais prononcé, toi que ma mère pleurait alors que je me sentais si coupable de ne pas savoir répondre à ses demandes muettes,toi que notre mère cherche dans son cerveau embrumé alors qu'elle m'a oubliée depuis bien longtemps.
RépondreSupprimerSans ta mort, je ne serais pas née puisque ta mère ne voulait pas d'autre enfant.
Aurais-tu su, aurais-tu pu échapper à leurs griffes ? aurais-tu vécu ta vie ?
Je t'en ai si (trop) longtemps voulu de t'être évadé loin de la pesanteur, loin d'eux.
Bienvenue Paule, j'ai vérifié, tu n'es pas encore sur mon totem.
SupprimerTu nous donnes là un témoignage très émouvant de la souffrance qui a dû être la tienne à n'être pas une enfant désirée.
Sentir que l'on est venu au monde parce que quelqu'un est mort, ce doit être un sentiment épouvantable pour se construire dans la vie.
Avec toute mon amitié
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Je ne suis pas certaine que c'était plus courant que maintenant de perdre un enfant, pas certaine non plus qu'une mère puisse jamais s'en remettre... Mais il faut bien vivre, accepter l'inacceptable quand il n'y a rien d'autre à faire....
RépondreSupprimerLa plupart des petites fées que tu dessines sont blondes, ça a un rapport avec ton frère?
Si, si, la mortalité infantile n'a cessé de regresser, en tous cas en France de manière certaine:
Supprimertu trouveras ICI un article qui montre les chiffres de façon nette.
Il n'y a qu'à faire son arbre généalogique pour s'apercevoir du nombre d'enfants morts en bas âge...
Alors, oui, cn'est vrai, il faut accepter, mais c'est sans doute un long combat pour ces mères.
Pour mes funambulles, maintenant que toi et 2001 me faites remarquer certaines choses, il se pourrait bien qu'il y ait un rapport...
bises sensibles
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Mon arbre généalogique, je l'ai + que fait :-) (remontée jusqu'en 1550 et raconté leur histoire pour mes petits-fils)
SupprimerJusqu'à la génération au moins de nos grands mères les femmes avaient beaucoup d'enfants faute d'avoir les moyens de réguler les naissances. Je pense que "la perte d'un enfant", si elle n'était pas moins douloureuse, était plus banalisée.
Dans ma famille, il y a l'histoire d'une de mes gd tantes qui est décédée à 18 ans. Suite à ce décès, sa famille a tout quitté, à savoir la région parisienne où ils habitaient, pour s'expatrier dans le nord, parce que c'était trop douloureux de continuer de vivre là où avait vécu leur fille...
C'est quoi ce nouveau blog auquel tu as fait allusion?
Bisous
La mort plus plus banalisée, c'est le mot. C'est très net quand on va voir l'article que j'ai mis en lien, la mortalité infantile était énorme il y a seulement cent ans. Peut-être aussi y avait-il plus de fatalisme, ou d'espoir en une vie dans l'au-delà ?
SupprimerBisous étoilés
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Pensées vers Hervé et tous ces enfants partis bien trop tôt.
RépondreSupprimerPensées à tous ceux qui ont souffert et souffrent toujours de la perte d'un être cher.
Pensées vers toi Célestine qui malgré l'absence de souvenir perçoit le manque de ce garçon dans son coeur.
Ce manque bizarre, je l'ai toujours eu, j'ai longtemps pensé que j'avais eu une soeur jumelle disparue in-utero, comme s'il manquait une part de moi, un bras, ou un pied... bizarre, oui.
Supprimermais j'aime sentir que j'ai des "soeurs de coeur" venant frôler et caresser ce manque.
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Bonjour, je ne sais que rajouter à ce qui à été dit, ayant moi même connu la perte d'un enfant; Quel que soit l'âge de l'enfant il n'est pas logique qu'il parte en premier. Dans l'ordre naturel ce sont les plus âgés qui devraient partir pas les plus jeunes. Mais il n'y a plus de logique dans ce monde. La perte d'un enfant reste gravé au fer rouge;
RépondreSupprimerMême si tu ne te souviens plus de ton frère il est dans tes gênes, il fait partie de ton histoire. Si tu y penses aujourd'hui c'est que peut-être lui pense à toi de là où il est...
Bon courage à tous ceux qui sont dans ce cas;
Tu dis: il n'y a plus de logique dans ce monde.
SupprimerJe crois qu'il n'y en a jamais eu, et qu'il n'y en aura jamais...La vie nous offre des cadeaux merveilleux et nous les arrache, parfois avec violence, et il n'y a aucun bureau des pleurs pour recevoir nous plaintes.
Merci Mariposa. Tu as raison, l'âme de ce petit ange flotte peut-être sur la mienne comme une écharpe de brume le matin...
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Je ne suis pas tout à fait d'accord avec la phrase "Tu dis: il n'y a plus de logique dans ce monde.
SupprimerJe crois qu'il n'y en a jamais eu,"
je me demande si au contraire il n'y en avait pas un peu plus autrefois, enfin "logique" n'est peut être pas le bon mot, mais disons, un comportement plus approprié, je pense par exemple au respect que l'on apprenait vis à vis des anciens et des choses comme cela
Je suis très choquée (par ex) quand je prends le train et que je vois une dame âgée debout et un jeune affalé sur un siège....
C'est vrai, si on parle des moeurs de nos contemporains, le bons sens (plutôt que la logique) a déserté nos vies citadines stressées.
SupprimerJe parlais plutôt de l'absurdité de la vie. Pourquoi vit-on ? pourquoi meurt-on ? Et surtout, pourquoi de sinistres abrutis vivent-ils si vieux, alors que des enfants partent ?
Non, pas de logique...vraiment pas...
^^
C'est terrible, ces souvenirs de la perte d'un être cher surtout en bas âge quand la vie n'était que sourire et rêve. J' ai perdu mon jeune frère à l'âge seulement de six ans (en 1965..que c'est loin et pourtant si près!) alors que moi j'en avais onze et je dois dire que cela était éminemment triste, douloureux, injuste. Dieu que c'est bête de laisser mourir un enfant!
RépondreSupprimerJe t'embrasse Célestine
J'ai conscience, mon cher Bizak, de réveiller pas mal de mauvais souvenirs, comme je le disais à Martine un peu plus haut.
SupprimerOui, Dieu, c'est bête de laisser mourir un enfant. C'est sans doute une des choses qui m'ont fait perdre la foi.
merci Bizak pour ce pudique et émouvant témoignage.
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Je te rejoins sur tout Célestine, tes angoisses, tes doutes , tes rêves, tes questionnements! sache que c''est ainsi qu'est l'humain, quelque soit sa race, sa couleur, sa religion et que sais-je d'autre. Souvent quand tu abordes un sujet, quelqu’il soit, je rencontre ton humanité. Dieu comme tu sais 'parler' à nous ( j'allais dire à nous tes brebis,) . Tu dis les choses, haut, comme nous le pensons bas. Il y'a un instant je pensais à un couplet de la chanson de Brassens et qui pourtant concernait... un autre thème,un tant soit peu 'gai' mais ma cervelle rebelle l'injecte sur ton présent thème un peu moins gai et dont la finalité, c'est du pareil au même. Voici le couplet:
Supprimer"Chères images aperçues
Espérances d'un jour déçues
Vous serez dans l'oubli demain
Pour peu que le bonheur survienne
Il est rare qu'on se souvienne
Des épisodes du chemin"
Dans la finalité ni nos êtres chères ni nos passantes ne sont dans l'oubli!!
Nos cœurs amoureux, endoloris, meurtris n'ont pas la mémoire courte!!
Tout cela se résume en un mot, Bizak. C'est de l'amour dont on parle, et qui aide a transcender les difficultés de vivre.
SupprimerLes mots de Brassens sont beaucoup plus forts que les miens pour dire tout cela.
Bisous mon prince
¸¸.•*¨*• ☆
c'est un billet très émouvant que tu nous écris là, Célestine...
RépondreSupprimeroui ce petit frère parti alors que tu n'avais que deux ans, à marqué ton enfance et sans doute ta vie en entier
Que tu n'en aies aucun souvenir n'influence en rien sa présence silencieuse en toi
Il y a toute la douleur de ta mère dont tu n'as pas eu conscience... et peut-être ton désir inconscient de combler cette absence cruelle...
Je t'embrasse Célestine
Je ne sais pas pourquoi, en lisant tes lignes, je me suis mise à pleurer comme cette petite fille inconsolable qui pleurait ce matin dans la rue, en attendant sa maman qui ne venait pas.
SupprimerDes pleurs profonds, longs et ruisselants qui sont remontés d'un tréfonds que je croyais oublié.
Ah la la, ces blessures d'enfance qui n'en finissent pas de remonter à la surface...
Merci, simplement.
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Je ressens tes mots comme tout à fait justes, Coumarine. Et ta réaction, Célestine, me semble le confirmer.
SupprimerBeaucoup de commentaires sensibles et émouvants, suite à ce billet.
Merci.
Oui, les mots de Coumarine sont justes etont touché un point très sensible au fond de moi.
Supprimer^^
Le commentaire de Coumarine - particulièrement juste et précieux (mais quand on connait Coumarine, on sait sa valeur humaine...) - a ouvert les vannes de ressentis enfouis, dont tu n'avais pas la clé, ni la conscience, mais ton corps si....
SupprimerIl ne faut pas oublier que notre mémoire est composée d’oublis. Lesquels nous reviennent lorsque le temps est devenu favorable à affronter ce qui est sous-jacent... En l'espèce, cette période de ton enfance qui a "noué" bien des choses dans ton psychisme, qui aujourd'hui s'apprêtent à se dénouer...
Ce billet évidement arrive en ces instants, et c'est tout sauf par hasard....
Je ne dis rien de plus ici.
Je t'écrirai prochainement.
Je me rends compte que je nage en plein inconscient, là, et que je n'ai pas les compétences pour décrypter mes ressentis, mes coups de tête et mes souvenirs qui affleurent.
SupprimerEn même temps, "affronter ce qui est sous-jacent" , c'est un peu angoissant comme expression.
Mais je ne doute pas de tes dires, cher Alain. Je m'interroge, juste.
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Moins affirmatif qu'Alainx, je dirais que lorsque un affleurement émotionnel se manifeste cela indique simplement qu'il y a là quelque chose d'enfoui. Pas forcément qu'on est prêt à aller creuser… ni que ce soit forcément nécessaire. C'est comme un repère.
SupprimerCélestine, décrypter ses ressentis "de ce type" ça s'apprend....
SupprimerPersonnellement, quand j'ai commencé "sérieusement" je n'ai pas mis 10 ans à acquérir ces compétences-là.... ni posé mon aimable postérieur sur les bancs de je ne sais quelle école de l'EducNat. pendant 5 ans...
C'est comme quand tu apprends à lire à tes élèves....
C'est juste un autre genre de déchiffrage à acquérir.... qui peut devenir passionnant....
:-)
Et déboucher sur un "plus de vie".....
(je dis ça de ma modeste expérience..... après chacun fait comme il le désire.... ça va sans dire...)
@ Pierre
SupprimerJe ne sais pas en effet si je suis prête à aller creuser...
Sans doute par la crainte de ce que je vais y trouver...
@ Alain
Supprimer...Mais tes paroles, Alain, donnent envie d'apprendre ce passionnant déchiffrage.
Mais qui pourra m'apprendre ?
Bises a tous les deux
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Plusieurs possibilités sont offertes pour t'aider à décrypter, enfin je crois...
SupprimerCela fait peur au début, oui on a très peur de ce que l'on va trouver derrière, mais quelle richesse et quel bien être ensuite! Cela vaut le coup de traverser toutes ces émotions qui sont pourtant bouleversantes!
Bisous
Je crois seulement que je ne suis pas prête, et qu'il faut se sentir prête pour ce genre d'introspection.
SupprimerOh Cel, comme tu le sais je peux comprendre, et deux fois plutôt qu'une. Un frère, on le cherche toute sa vie, et deux soeurs...mais là on touche l'intima. Je t'embrasse Miss W. Et ATTB.
RépondreSupprimerOui je sais, Claude. Je sais et j'ai pensé à toi en écrivant mon billet, en espérant que tu ne m'en voudrais pas trop d'évoquer ce souvenir qui en appelle d'autres...
SupprimerBises émues et Attb
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Comme l'impression que tu n'es pas tout à fait remise de ton frisson - ou tremblement de terre (ou de mère, c'est à voir) - existentiel d'il y a quelques jours...
RépondreSupprimerL'homme est terriblement perspicace, on dirait...
SupprimerIl me reste quelques séquelles, c'est pas faux.
Bises étoilées
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Ce billet est poignant, et il appelle des réponses tout aussi poignantes. De très beaux échanges... Où l'on découvre que tu n'es pas seule.
RépondreSupprimerLa perte d'un enfant, le mec que je suis n'ose y penser !
Je veux dire toute ma compassion émue pour ceux et celles qui ont perdu un enfant, un frère, une soeur...
Une jolie compassion, émane de tous ces libres commentaires, où chacun exprime son ressenti, ses fêlures, et ses pensées sur ce sujet deux fois douloureux: la rencontre des deux émotions les plus contradictoires, l'enfant, qui représente l'espoir, la vie, le jaillissement, et la mort qui est la fin,, l'aboutissement et la chute dans les ténèbres.
SupprimerAlors la mort d'un enfant a quelque chose d'insupportable, incongru et paradoxal.
Bisous bien sérieux pour un mercredi soir à 23h04 ^^
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Il y a des destins particuliers et celui que j'évoque dans ces lignes en est un tout particulier parce que la mort brutale d'un enfant a été une source de vie pour des dizaines de milliers d'autres.
SupprimerUn jour un homme apprend la mort brutale de son enfant. Submergé par le chagrin il décide de consacrer sa vie à sauver des enfants. C'est ainsi qu'Edmond Kaiser fonda Terre des Hommes à Lausanne, qui depuis un bon demi-siècle, développe des actions de nutrition, d'alphabétisation, d'éducation et de soins médicaux un peu partout dans le monde.
Etait-ce la main du Diable ou celle de Dieu qui frappa le petit Kaiser?
Je n'en sais rien, mais Edmond Kaiser transcenda son malheur en sauvant un nombre incalculable de vies...
Baci plein d'espoir dans l'avenir de l'Humanité.
C'est une belle histoire, une résilience qui s'est transformée en bienfait pour l'humanité.
SupprimerUne rédemption. Mais pour moi le hasard n'a sûrement pas le nom des deux personnages que tu cites...
Baci
C'était un clin d'oeil à Barbara, mais à part ça, je ne crois pas au hasard autrement que comme Einstein le définissait...
SupprimerTi bacio
Oh la la , pardon, je n 'avais pas vu la subtile allusion à Barbara...
SupprimerChapeau bas, mio fratello, je ne connaissais pas cette chanson.
Baci di cuore
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À l'âge de 11 ans je vivais chez ma soeur pour une année scolaire. Elle avait 6 jeunes enfants. Et un jour, Jacques 3 ans s'est fait happer par une auto. Dix-sept heures plus tard il nous quittait. Le souvenir du petit cercueil blanc me fait encore chavirer le coeur. On n'oublie jamais et je lui demande souvent "Oû es-tu? Que fais-tu? Je sais qu'il a quitté son corps mais lui, celui qui vivait dans ce petit corps oû est-il... J'aime penser qu'il est avec nous d'une autre façon... maty
RépondreSupprimerOui je crois qu'une des pires choses, c'est l'image de ces cercueils à la taille des petits anges envolés. Insoutenable pour une mère.C'est beau, cette relation diaphane que tu entretiens avec lui. Et sans doute une façon d'adoucir le chagrin.
Supprimermerci de ton passage, Maty. Tu es rare, mais précieuse
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Un billet très émouvant... J'avais moi-même eu envie d'écrire il y a quelques années un billet sur le même thème, sur ce frère, Bernard, que je n'ai jamais eu, né treize ans avant moi et mort à l'âge de six mois... Même s'il y a eu mes frères et ma sœur par la suite, il reste un vide immense, une peine qui ne s'est jamais effacée au cœur de mes parents...
RépondreSupprimerToi aussi, mon TB, tu as, inscrit dans tes fibres, cette peine immense que provoque la mort d'un frère? Je suis étonnée de lire tous ces témoignages qui se recoupent, de lecteurs qui ont vécu la même chose que moi..
SupprimerMerci d'être venu poser tes mots. Ça me fait plaisir de te revoir après ton éclipse.
Tes jeux de mots du matin m'aident souvent à commencer la journée d'un bon pied.
Tu devrais être remboursé par la sécu.
Bises
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Tout le monde ne réagit pas de la mm façon face à ce chagrin.
RépondreSupprimerDans ma famille, beaucoup d'enfants partis trop tôt ont été carrément rayés des mémoires. J'en ai retrouvé quelques uns lorsque j'ai fait les recherches généalogiques, et j'ai été surprise lorsque j'ai constaté qu'en fait, on savait mais on faisait comme si ces événements n'avaient pas eu lieu. Trop de douleur? Pudeur du chagrin? Désespoir? Je ne le saurais jamais.
Je parle souvent sur mon blog de mon arrière-grand-mère, Valentine, que j'ai connue et qui était une maîtresse femme! Elle avait eu un frère (Valentin) dont j'ai appris l'existence par acte d'état-civil....Ma mère le savait et personne n'en parlait jamais...
Personnellement, même si j'admire beaucoup les gens qui se lancent dans leur généalogie, cet exercice ne m'attire pas. Je le trouve abstrait, passé la troisième génération, ce ne sont plus que des documents illisibles et des écritures...Et puis, malgré les apparences de ce billet, j'aime davantage me tourner vers l'avant que regarder en arrière. Mais je conçois que cela représente souvent une sorte de thérapie, c'est pourquoi le genogramme m'intéresse à ce titre.
Supprimer^^
POUr moi c était Patrice, Patou, parti peu avant de naitre, je suis née d apransdix huit mois après lui, seraisejs je née s il avait vécu.et je suis né e fille Je sais qu ils ont eu du mal a mE trouver un prénom ce sOnt les cicatrices et les anGES des familles.
RépondreSupprimerTu es émue, ou c'est mes yeux ? Il me semble que ta frappe est moins hasardeuse d'habitude, non ?
SupprimerJe t'embrasse fort♥︎
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Non pas du tout émue ! J'écrivais de mon téléphone Androïd qui est loin d'être un i-truc et qui a un clavier minusculement minuscule ;) pour mes doigts malhabiles !
RépondreSupprimerAh, bon j'ai cru...
SupprimerJ'ai fait du celestinocentrisme... ^^
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J'aime quand vous parlez de vous avec cette pudeur et ce naturel.
RépondreSupprimerVous nous renvoyez à nos propres failles et à notre histoire personnelle de façon exceptionnelle.
Et permettez moi de vous en remercier une fois de plus
~L~
C'est dit de façon très élégante, monsieur. Et je vous en remercie à mon tour.
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Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
RépondreSupprimerMoi aussi, je crois, je serai devenu folle mais ce n'est pas si sûr... j'ai trois enfants, il y en aurait donc deux qui auraient besoin de ma force, de ma tendresse pour vivre et grandir. Folle de douleur, oui, mais une douleur profonde; enfouie, une douleur à ne sortir que les jours de solitude... beau WE ma belle le printemps est là
RépondreSupprimerC'est sans doute les autres enfants qui aident une mère a dépasser ce chagrin, a continuer coûte que coûte. Mais tu as raison, les choses s'en fouissent, et pas seulement dans le cœur de la mère, mais en imprégnant aussi au passage celui de ses enfants.
SupprimerC'est sans doute a la recherche de cela qu'il me faut aller, et déjà trouver le courage d'en parler a ma mère.
Je t'embrasse
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Tes mots savent dirent tes sentiments, tes souffrances, tes joies au fil de l'année
RépondreSupprimerTes mots savent susciter la parole chez ceux qui te lisent .
Je lis avec bonheur tes écrits et les dialogues qui s'en suivent.
Merci
Nicmo
Susciter la parole c'est sans doute une déformation professionnelle, un sixième sens, une seconde nature chez moi. Les gens se confient toujours de manière extraordinaire a mon approche, je ne sais pas vraiment ce qui leur inspiré confiance chez moi, sans doute un mélange d'écoute, de profonde empathie, de proximité et de non-jugement. Mais je ne suis sûre de rien.
SupprimerMerci en tous cas Nicmo, reviens quand tu veux.
Bisous célestes
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J'ai lu avec attention ce billet et puis j'ai regardé la photographie, j'ai parcouru les commentaires et je n'ai pas vraiment envie d'en rajouter.
RépondreSupprimerBleck
Ta pudeur naturelle t'honore, ô grand Bleck !
SupprimerDoublée d'une grande délicatesse. Mais sache que donner son ressenti ou apporter un témoignage, pour moi ce n'est pas " en rajouter" .
Chacun de mes lecteurs est unique et son expérience mérite d'être entendue comme originale et non répétitive. Et je dis cela sans aucune forme de flagornerie.
Kiss
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"pudeur naturelle" en ce qui concerne ma personne... hum comment dire... je ne sais pas si c'est un terme qui qualifie mon attitude en général.
SupprimerDisons que ton billet me touche, le mot "rajouter" n'était pas correct et je comprends absolument ta réponse, elle est juste et sans un atome de flagornerie.
Je t'embrasse Célestine.
Bleck
Le fait même que tu sois revenu préciser les choses prouve, sinon ta pudeur, du moins une grande délicatesse...
Supprimerje t'embrasse de même
J'adore ton pseudo blogger
C'est beaucoup mieux qu'anonyme !
Kiss
Ca me fait drôle de venir ici, sur ce billet, depuis le temps...
RépondreSupprimerCélestine, une coïncidence... une similitude plutôt... Moi aussi, j'aurais eu un petit frère, à 11 ans, si la vie en avait décidé autrement... Il se serait prénommé Alain... Je n'arrive pas à imaginer comment aurait été ma vie avec un petit frère. C'est maintenant que je ressens plus le besoin de sa présence...
Toute une histoire...
Si, Maman, si... tu connais cette belle chanson
Gros bisous et à bientôt
Ma Soene, toujours ravie que tu délaisses un moment ta riche vie trépidante de femme active pour venir poser un petit grain de sel ici.
SupprimerEt merci de tout cœur pour cette belle confidence dont tu nous fais l'honneur .
Je connais la chanson de France Gall, et comme je le disais plus haut, il faut que je me dépêche d'en parler a ma mère avant qu'elle s'en aille.
Je ressens que tu aurais aimé lui en parler, et que cet événement a sans doute orienté ta vie bien plus que tu ne le crois.
Je t'embrasse.
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Que d'émotion à lire ton billet Célestine, je comprends ce que tu dis, ou que tu laisses supposer.... tes interrogations... je rajoute mon grain de sel pour te redire ...... mes amitiés devant la beauté de cet enfant parti beaucoup trop tôt.... bisou. Den
RépondreSupprimerCette amitié toute simple et pourtant si indispensable et chaleureuse.
SupprimerMerci Den pour tes mots
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Dans ma tête je fredonne souvent la chanson de Maxime le Forestier ... Pourquoi ? Après moi maman ne pouvait plus avoir d'enfants ... Ce frère me manque encore aujourd'hui ? Je souffre d'être fille unique ... C'est lourd, et même si la vie m'a offert de jolies rencontres, cela ne remplace pas ce lien fraternel qui me manque tant !!!
RépondreSupprimerBisous et bon dimanche chère Célestine :-)
Oui bien sûr, petite Marie, on ne peut pas réécrire notre histoire, et accepter peut sembler diffcile. le travail de toute une vie...
SupprimerLe dimanche fut excellent je te remercie.
Bisous ma belle
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Qu'il était beau ce grand frère que tu n'as pas vraiment connu !
RépondreSupprimerEt qu'il doit être heureux tout là haut que sa petite sœur parle encore de lui !
Beau je le suppose puisqu'il n'y a pas de photo de lui, mais dans mon idée, oui, il devait être beau.Comme sur cette photo de Paul Walker enfant.
SupprimerBisous ma douce
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Tes parents ont donc dû beaucoup souffrir pour ne vouloir aucune image qui le rappelait. En même temps, ce fut une décision cruelle pour eux, je pense, et pour toi. Pour ton frère, il n'avait plus besoin d'une image, c'est vrai, et ça l'a laissé indifférent. Ca n'a pas changé son parcours... et on ne sait ce qu'il fut, son parcours. Mais d'une manière ou d'une autre, il est resté ton frère, et leur enfant... sous quelle forme je ne sais...
RépondreSupprimerQuand un Être cher nous échappe dans le plus tendre de notre enfance, les questions sont légions.
RépondreSupprimerMais l'incertitude reste de mise et le flou nous bouscule. Des silences s'installent au cœur de furtives solitudes. Restent les photos comme seules empruntes de ces moments où l'on a du rire, pleurer aussi.
Moi, ce n'est pas mon grand Frère qui est parti trop tôt, mais ma Maman. Chaque soir encore, je m'endors avec dans la tête l'effroyable absence de sa voix, comme un regret éternel.
Ton texte tout en émotion me touche particulièrement. C'est un manque qui nous effleure.
Bises pour une belle soirée.
Beau témoignage, mon ami, poignant comme beaucoup de mes lecteurs sur ce billet.
SupprimerLe manque m'a donné quelques unes de mes plus belles inspirations...
Belle soirée à toi aussi.
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