Les Plumes de l'été amorcent leur
lente décélération, Asphodèle nous emmène à la dérive...Profitons-en, le soleil décroît lui aussi, c'est la fin août...
espérer, flotter, perdition, cap, sillage, bouteille, iceberg, vent, déambuler, bateau, continent, flots, amiral, génétique, sentiment, débarquer, faille et myrte, malhabile, muraille.
***
" Il n'importe que vous soyez malhabile si vous êtes sincère".
Tels
furent les premiers mots que prononça le directeur de
l'Ecole Normale, où j'entrai après avoir obtenu ce qu'il
appelait évidemment par son nom complet le "Baccalauréat" avec une
grande émotion dans la voix. Je garde encore en mémoire les accents vibrants de
son discours de bienvenue dans "La Grande Maison" ...
Ses
mots m'ont marquée profondément comme on peut l'être lorsque l'on a dix-sept
ans et la fièvre au front. Oui déjà. Des mots qui s'adressaient à notre coeur bien plus qu'à notre cerveau. Qu'il en soit remercié à jamais!
Pour
lui, le talent d'enseigner était celui d'espérer. Pas de problème qui fût
insoluble, pas de bouteille à l'encre. Nous n'avions pas besoin de grandes
théories. Juste d'une foi inébranlable et quasi génétique en l'homme et en sa
faculté de s'améliorer. Un discours qui aurait dénoté de nos jours, où
certaines valeurs sont en perdition, et où l'on a bien du mal à les
maintenir à flot dans la fameuse "Grande Maison".
Cet
homme sans faille, que tout le monde appelait l'Amiral, déambulait dans
les couloirs et les jardins, parmi les massifs de myrtes, sous les magnolias
qui entouraient l’édifice bicentenaire. D'un pas tranquille. Sans jamais perdre jamais le cap, les yeux rivés sur quelque
mystérieuse ligne bleue imaginaire, un horizon idéal ...C'est sans doute lui qui sans le savoir,
m'a donné le goût des métaphores marines. Oui, comme vous le savez, j'aime
parler de mon école comme d'un bateau dont les élèves seraient les
moussaillons...
Parfois,
l'immensité de ma tâche m'apparaît comme une de ces vagues gigantesques, qui se
transforment en véritables murailles d'eau. C'est très effrayant. Je me
demande si je vais réussir à faire flotter ce rafiot, ou s'il va sombrer en
entraînant dans son sillage près de trois cents élèves. Je sens des vents
contraires faire trembler la coque de toutes parts, je redoute quelque iceberg imprévu.
Ce n'est pas toujours facile, ce poids sur les épaules. Ça me donne une sorte
de vertige, aux alentours de la fin des vacances...Et des nuits un peu
agitées. Les fameux cauchemars que font peu ou prou tous les enseignants avant la rentrée... Et cette impression (fausse bien sûr) de ne pouvoir compter que sur moi-même...
Ce
soir je repense à mon directeur et à son regard bleu, à sa tranquille
assurance de loup de mer. Je me dis qu'il devait avoir, lui aussi, ses
moments de doute.
Et puis comme chaque année, je serre les poings et je
décide que je réussirai à emmener ce bâtiment d'une rive à l'autre, pour
débarquer sur le nouveau continent avec le sentiment apaisant du devoir
accompli.
Incorrigible optimiste moi? A ce niveau-là, c'est carrément irrécupérable!
Corto Maltese, jolie référence ! Mais il n'était pas précisément amiral, d'autant qu'il était plutôt dans la marine marchande, si pas trafiquante.
RépondreSupprimerMais bon, quel que soit le but, naviguer c'est naviguer. Bon vent donc pour ton prochain périple.
J'aime surtout son profil fier et décidé...
SupprimerMerci Walrus pour tes voeux.
En tous cas, ces moussaillons ont un sacrément bon capitaine :-D
RépondreSupprimerBon, ce n'est pas à moi de le dire...mais en tous cas déterminé, et c'est ce qui importe dans la tempête comme par ler calme.
SupprimerJe suis sûre que tu vas mener "ton nouvel équipage" à bon port :-)
RépondreSupprimerQue tu ais des doutes, c'est légitime, de nos jours être institutrice, c'est un travail de longue haleine ... C'est la société qui tordue je pense ... Et du coup tout devient plus compliqué, plus dur ...
Bisous rem plus de réconfort pour cette nouvelle rentrée :-)
Marie
Il ne tient qu'à nous de rendre cette société moins tordue et moins dure, en remettant chaque chose à sa place, tranquillement. Mais c'est un travail de (très) longue haleine, je te le concède.
Supprimeroui oui, comme tu dis, "que font peu ou prou tous les enseignants" ;-)
RépondreSupprimerbelle métaphore et belle traversée, Célestine!
Ah, toi aussi, tu as eu fait des "rêves d'école" fin ao$ut...Si tu veux te marrer,va lire celui de "l'instit'humeur". Il est jeune, ça finira pas lui passer, ça s'estompe avec le temps, disons que pour moi, maintenant, c'est plutôt peu que prou.^^
SupprimerSuperbe métier que le tien. Ta phrase d'introduction est, me semble t-il, valable pour toutes relations humaines...Et pourtant que de craintes parfois d'être malhabile ! Ce sont sans doute les paradoxes de notre esprit.
RépondreSupprimerJe n'ai jamais été enseignant, mais rassure toi en tant qu'élève et bien qu'il y ait longtemps, je me souviens encore certaines nuits d'angoisses avant le départ au pensionnat. Prépare bien cette rentrée.
Bizzzz
JMB
Merci, not'bon garde! Ah, le pensionnat, rien que ce mot a un délicieux parfum d'antan...
SupprimerBel hommage "marine" à un "maître" qui aura compté. Vogue, Célestine, quitte à ramer parfois et à écoper les scories qui nous empoisonnent tous un peu. Et puis ton équipage, Hugo Pratt, Corto Maltese, Didier Esquiban, ça tient à la mer. A bientôt.
RépondreSupprimerRajoutons le capitaine Haddock pour me faire rire, et Popeye pour m'aider à déplacer les montagnes, ça devrait le faire...^^
SupprimerChère maîtresse
RépondreSupprimerun an s'est écoulé depuis que j'ai quitté ce grand navire pour prendre ma petite barque qui me mènerait seul, au collège. J'étais terriblement inquiet. Qu'allais-je devenir loin de ce grand bateau rassurant, protégé par le regard bleu et doux de mon "amiral" à moi qui se trouvait être une très belle dame ? Et puis chaque jour où je doutais j'ai retrouvé dans mon cartable, les mots, les maximes, les exemples, tout ce qui me fallait pour mener au bout les tâches de la journée. J'avais bien vu parfois dans les années passées sous les rassurants marronniers de la cour, que, l'ombre d'un nuage passait dans le regard d'azur de notre maîtresse et directrice. Chacun d'entre nous pensait que c'était sa faute, qu'il avait pu la blesser par une quelconque bêtise ou maladresse et toute l'école souffrait en silence. Heureusement c'était rare et le sourire revenu sur le visage de la maitresse, nous oubliions ces rares mauvais passages. Aujourd'hui , comme moi, des milliers d'autres barques naviguent seules dans d'autres mers, encore imprégnées de leurs souvenirs d'enfance studieuse.
Pourtant dans mon esprit d'enfant j'imagine bien que tout déjà n'était pas rose. Il devait bien y avoir les circulaires illisibles des rats de cabinet dont Courteline aurait pu chaque jour trouver le sujet d'une nouvelle pièce. Mais ce qui compte le plus c'est l'ardeur au combat de ces grognards, de ces "Flambeau" qui avancent jour après jour, animés par la seule volonté de faire grandir ces petites âmes et de donner a chacune de ces petites barques le bagage et le supplément d'âme qui leur auraient manqué autrement.
Alors, à l'heure de remonter dans le poste de commandement, de diriger à nouveau la manœuvre et d'embarquer pour une nouvelle mission, sachez que ces milliers de petites têtes brune, blondes ou rousses, font au dessus de votre tête une petite auréole de cœurs d'enfants qui vous aideront chaque fois que la bêtise voudra prendre le pas sur l'amour des enfants.
Courage, chère maîtresse, j'ai lu dans le ciel de lune d'avant hier le message des étoiles que vous aimez tant, qui me disaient que cette fois encore la mer serait belle et l'année un concentré de bonheurs.
Je vous embrasse en me souvenant de votre parfum qui flottait lorsque vous passiez dans les rangs et je chasse de mon œil la trace d'une l'arme de nostalgie.
Le petit nouveau
Cher Petit Nouveau
SupprimerCandide a raison, difficile de faire mieux après toi dans le genre hommage émouvant.
Je te remercie de toujours te souvenir de ta vieille(pardon ancienne) institutrice, alors que tu vogues de tes propres ailes depuis un moment déjà. Je suis émue que tu te rappelles tant de détails de ta vie en classe. Mon coeur n'est pas insensible à ces marques d'affection qui se perpétuent bien après l'année scolaire, et je n'oublie aucun des bons moments que nous avons partagés cette année là. La roue tourne, mais les anciens petits nouveaux gardent à jamais une place dans mon coeur. Si tu passes par là, viens me faire un coucou, j'en serais ravie.
Je ne voudrais pas me mêler de ce qui ne me regarde pas, mais le petit nouveau est bien mystérieux. Si l'on en croit ses premières lignes, il serait aujourd'hui à la porte de la 5ème, et aurait donc une grosse douzaine d'années. Il écrit portant avec un gout et une maîtrise peu commune à cet âge (j'ai en ce moment à la maison un modèle 2000 dont le modes d'expression favoris sont l'onomatopée, la moue et le haussement d'épaules, rien à voir !). Il est vrai que quelques références littéraires laisse supposer un lecteur acharné.
SupprimerHors donc, qui peut se cacher sous ce pseudo ?
En tous cas P'tit nouveau, puisqu'il sera bientôt temps de repasser la porte du collège pour une nouvelle année, je te souhaite de garder un oeil poétique et attendri sur les étoiles chères à not' Célestine afin de garder un cap résolu, et je te souhaite bon vent !
;o)
Le Petit Nouveau, cher Candide, est de ces élèves hors norme que l'on aimerait avoir plus souvent...un condensé du Petit Nicolas, Tistou les Pouces Verts et le Petit Prince. Un élève de rêve...ou mieux: un rêve d'élève. Venu tout droit d'une autre galaxie...
SupprimerCher(e?) Candide si vous saviez ce que c'est d'être passé dans la classe de Madame Célestine. C'est un phénomène bien étrange. Le temps n'existe plus et l'âge n'a plus aucun sens. On est là. On écoute. On est un peu hors du temps. On navigue sur les mers ou bien parmi les étoiles. On n'est plus un élève. On est une idée, on est un songe. On avance année après année vers d'autres horizons, des terres plus lointaines mais on reste toujours un peu là accroché par son rêve à son pupitre.
SupprimerEt si on a l'impression de venir d'une autre galaxie et d'y retourner parfois c'est peut-être simplement parce que c'est la maîtresse qui sait le mieux parler aux étoiles.
Prêtez -lui votre ado une seule journée et elle lui apprendra le rêve.
Pfiououou, bindidon... s'il lit cette description il va s'envoler ! ;o)
SupprimerMénon, il sait déjà ce que tu penses de lui.
Et donc si je ne m'abuse, 12-13 ans ? Oui je sais, je suis indiscret : on peut pas avoir que des qualités...
Souhaitons-lui de ne pas rencontrer de serpent-minute sur la belle route qui s'ouvre à lui !
'tit brin d'soleil...
Je suis absolument épaté par ce "petit nouveau" qui vient quelquefois laisser ses mots délicieux autour de Célestine. Un élève de rêve... je veux bien le croire. Il a en tout cas un talent étonnant.
SupprimerEt sa chère maîtresse y est assurément pour quelque chose.
Wééé, c'est bien sympa, p'tit nouveau, de te donner la peine de me répondre.
SupprimerImagines-tu le privilège qui est le tiens de connaître en vrai notre Célestine ? Je crois que tu fais des envieux. Non, j'en suis sûr !
Tu imagines sans peine que j'aimerais assister à sa classe, mais je suis un papa dont l'âge est proche du sien, et je n'y aurais pas ma place : imagine un barbu de soixant-douze kilos au milieu des élèves, quel désordre ! Je me contenterai donc de venir ici lire ses billets en compagnie de tous ses lecteurs, ce qui est déjà un bien joli cadeau qu'elle nous fait.
Quant à mes z'ados, tout comme ceux de Célestine ils sont partis vivre leur vie. D'une certaine manière on peut dire qu'ils poursuivent leurs rêves respectifs puisqu'ils travaillent dans des domaines qu'ils ont choisi.
Et quand on se retrouve, il me semble bien qu'ils ont conservé l'art de s'émerveiller. Tu crois que ça se transmet dans les gènes ?
Encore une fois je te souhaite bon vent !
'tit brin d'soleil
Qu'il est doux de lire des commentaires aussi attentionnés, bienveillants, qui me confortent une fois de plus dans l'idée qu' il règne sur mon blog la même atmosphère que sur ma classe: une ambiance de respect mutuel et de sympathie bon enfant. Merci mes amis.
SupprimerJ' ai toujours été un brin amoureuse de Corto ...
RépondreSupprimerJ'aimais les rentrées quand j' étais élève : feuilleter le Lagarde et Michard de l' année, étudier le visage des profs pour voir si "ça collerait" entre nous.
Le Barbu était content de retrouver ses élèves.
Bon courage pour cette rentrée, Petite Célestine. On sait bien que rien ne t' arrêtera dans ta transmission d' amour de la vie à tes petiots.
Ah! Pierrot, tes mots porte-bonheur: "petite Célestine" ils vont me porter chance pour cette nouvelle année que j'espère plus zen et calme que l'an passé!
SupprimerCorto...comment ne pas craquer un poil?
Jôôliii !
RépondreSupprimerLe plus bel hommage étant celui du petit nouveau...
"A ce niveau-là, c'est carrément irrécupérable!" :oDDDDD
" Il n'importe que vous soyez malhabile si vous êtes sincère".
Eh oui ! Nous en savons quelque chose, izuentit ?
'tit brin d'soleil...
Malhabile et sincère, il faudrait que ça me rappelle quelqu'un? Je le suis sans doute, et plus souvent qu'à mon tour...Mais comme disait l'Amiral, peu importe: le deuxième mot fait toujours oublier le premier...
SupprimerBises sincères ;-)
J'en connais un aussi... ;o)
Supprimer:-*
Supprimer.... Bonjour ma chère Célestine... je déambule depuis quelques temps dans les allées de vos mots, grâce à une Âmie commune, Veronica, de son Jardin d'Aime Haut, si beau, et enfin, j'ose vous écrire.. j'aime votre écriture alerte, fine... parfumée comme l'étaient nos années de rentrée scolaire.. où remontent ici les odeurs de cartables neufs, de cahiers que l'on veut protéger, tant on les aimera, la colle à l'amande douce... enfin tout.. tout ce qui nous rappelle l'école... j'ai toujours été entourée de maîtres d'école, maîtresses d'école... à l'époque on disait "instituteur, institutrice", puis "professeur des écoles", même si leur "apostolat" (mission devrais-je dire !)n'a pas changé foncièrement .. puis directeurs d'école, enseignants.. votre travail est aimé, ça se sent, et vos petits que vous aidez à grandir regardent et écoutent vos yeux si bleus - qui doutent parfois -, mais disent que cette année encore sera belle ...
RépondreSupprimerj'aime l'originalité de votre blog, vos mots, vos thèmes.. tout... votre écriture intelligente !
Je vous souhaite, avec toute mon amitié sincère, une bonne rentrée... et beaucoup de courage à perpétrer le savoir, la connaissance ..
Je vous en brasse fleurie
Den
Quel bouquet, chère Den! je suis confuse et comblée par tant de jolis mots positifs. C'est merveilleux de susciter l'admiration, mais pour moi qui admire beaucoup, quel bonheur!
SupprimerAvec grand plaisir je vous accueille dans ces pages.Dans l'onglet "j'adore mon métier" vous verrez au fil des billets que ce n'est pas un vain titre!"
Et je vous ajoute à mon totem.
*__*
Ta première phrase m'a remis en mémoire le film de Claude Berri, avec Coluche...
RépondreSupprimerhttp://www.dailymotion.com/video/x8kh2i_best-of-cinema-le-maitre-d-ecole_fun
Tu vas retrouver ta coque de noix ballotée par les tempêtes administratives (ce sont les pires car elles en font toujours plus que ce que Zeus lui-même demandait...) Tu vas naviguer de main de maître pour amener tout le monde à bon port, et en juin 2014, lorsque tu prendras ta guitare pour accompagner les chants d'élèves, tu auras encore une fois la larme à l'oeil, parce que tu n'es pas de ceux qui deviennent blasés et aigris par la routine... D'abord, c'est quoi une routine, hein??
Ti bacio cap'taine et bon vents.
Amusant le film avec Coluche, même si certaines scènes et répliques font déjà partie d'un passé révolu...Mais une chose est sûre, ce métier est toujours beaucoup plus difficile que ne se l'imagine l'inconscient collectif...
SupprimerHeureusement, dans le collectif de mes amis, il n'y a que des gens qui en sont bien conscients! Ça aide...
Baci
Un beau texte "de saison"....
RépondreSupprimerL'immensité de la tâche est comme l'immensité de l'Océan, il suffit de se laisser être sur la vague qui porte jusqu'au port suivant, le nez au vent des intuitions créatrices et le coeur brulant des ardentes qui croient que les petits humains confiés accompliront une année magique auprès d'une Celestine qui les aime sincèrement.
C'est très bien résumé, avec un peu d'emphase certes, mais le fond est là: oui je les aime. Tant pis si cela relève un peu de la pensée magique. Je n'ai trouvé que ce moyen pour faire avancer les enfants vers un futur où, je l'espère de tout coeur, l'espoir justement sera toujours de mise, et où ils se rappelleront, à l'instar de mon "Petit Nouveau" qu'il y en eut une, au moins, pour les traiter avec douceur et respect.Et beaucoup, beaucoup d'amour.
SupprimerOn sent dans ton histoire qu'il y a une grande part autobiographique. C'est là qu'on se pose inévitablement la question : quelle est la part de vérité ? Quelle est la part de fiction ? L'amiral est-il totalement inventé ou seulement son trait de caractère ? Certains romans, particulièrement bien documentés, m'ont incitée à faire des recherches pour tenter de démêler le vrai du "faux". Les personnages semblent parfois si réels...
RépondreSupprimerTu as joliment usé des métaphores marines. Elles collent parfaitement à l'ambiance que tu as voulu rendre.
Bon courage avec les nouveaux moussaillons...
Certes. Ce n'est qu'autobiographique de A à Z!
SupprimerL'Amiral a réellement existé, il était vraiment directeur à l'école normale, même si on l'appelait le Patron. (mais il y avait le mot amiral à placer dans la consigne)Ne cherche pas: toute ressemblance avec des personnages ayant existé et existant encore est parfaitement volontaire et pas du tout coïncidence...
Avec un capitaine bien droit dans ses bottes,les docksides reléguées aux orties et son ciré un peu jaune, l'œil bleu fixé sur les flots tempétueux, guettant les vagues "scélérates". Pas de doute, le rafiot fier des ses trois cents moussaillons, arrivera à bon port.
RépondreSupprimerMerci, très cher, bottes et ciré...tu prévois du gros temps? Pas trop, je l'espère. Bien qu'en ce cas, je sache que je peux compter sur toi pour m'aider en racontant de bonnes blagues et de belles histoires...
SupprimerUne ambiance très opportune, à la veille de la rentrée. "Il n'importe que vous soyez malhabile si vous êtes sincère" - une belle amorce. Des enseignants comme ça, sincères et optimistes irrécupérables, il n'y en aura jamais assez!
RépondreSupprimerCe genre de commentaire, vois-tu, ça me remonte bien le moral, c'est tout à fait ma tasse de T...
SupprimerBeaucoup d'émotion dans ce texte de rentrée j'ai adoré
RépondreSupprimerMerci Evalire! Comme Den, Mon Café Lecture et T., je te rajoute à mon totem...
SupprimerCorto Maltese pour commencer... J'aime!
RépondreSupprimerRentrée, rentrée... Je ne vois pas... Je n'en aurai plus. C'est la vie et ça me va.
Je suis toujours soit en vacances, soit en repos. Je suis libre, dégagé de tout ça et ça fait un bien fou!
J'ai le temps de voir, de respirer... Et bientôt d'écrire jusqu'à plus soif.
Encore un peu de patience.
Bon courage à toi...
Retraité? Mais on dirait un jeune homme! Ou alors tu as gagné le gros lot? ;-)
SupprimerEn tous cas, merci d'être passé respirer un petit morceau de mon air à moi.
L'armada amirale est invincible ! J'aime être optimiste aussi...
RépondreSupprimerRetour sur une époque encore pleine d'ardeur et de confiance. L'important c'est d'avoir toujours foi ! Alors une bonne rentrée et une bonne année !
Merci, Syl!
SupprimerVoila un commentaire qui me donne confiance, et c'est vrai que j'en ai besoin!
Comment pourrait-on exercer ce métier sans optimisme ? C'est l'essence même, le moteur du bateau, la volonté d'assister les vaillants moussaillons pour cette traversée d'une année, après une autre année, avant une autre année, et toutes ces années creuseront le sillons de leur vie future...
RépondreSupprimerPrête à larguer les amarres ?
Que la mer soit calme pour les dix mois à venir....
Chere Zosio, je pensais t'avoir déjà rajoutée à mon totem: voilà chose faite! Bienvenue chez moi.Et merci pour tes mots positifs.
SupprimerTrès émouvant cet amalgame entre ces mots et l'enseignement...
RépondreSupprimerEn cette fin d'août, j'avais le choix entre la légèreté d'une fiction et l'émotion de ma vraie vie. J'ai opté. Sans doute un certain poids dans l'air m'a-t-il rendue plus grave...Heureuse de t'avoir ému.
Supprimerj'aime avec ta métaphore filée : les élèves sont des vagues qui te couleront si tu sais pas comment te mettre à la cape ! (C'est pareil avec les soeurs nombreuses... XD)
RépondreSupprimerJe n'ai pas tout compris, cher Merquin...un peu de fatigue intellectuelle sans doute m'empêche-t-elle de saisir toute la subtilité de ton commentaire..
SupprimerJ'emploie aussi souvent une métaphore maritime avec mes élèves : nous sommes montés 24 sur le bateau, nous resterons 24 en juin ! Il est rare que mon discours optimiste fonctionne, un ou deux quittent le bateau.
RépondreSupprimerOui les départs en cours d'année sont de plus nombreux, hélas. la vie trépidante et professionnelle des parents les empêche souvent de laisser les enfants finir l'année scolaire tranquillement. Du coup les vacances scolaires sont aussi des escales qui amènent sur le bateau leur lot de nouvelles têtes...
Supprimer4 c'est un chouette nombre...Moi ça fait des années que j'oscille entre 28 et 30, quand on me dit qu'il y a moins d'élèves, je souris bêtement...
Je crois que Sharon aurait aimé rencontrer un directeur comme celui-ci quand elle est entrée à l'IUFM, non des formateurs désespérants, donnant une image très négative de l'enseignement.
RépondreSupprimerTu es très avisé pour un chat, Nunzi! Oups, je t'ai vexé en disant "pour un chat"? Je reprends:
SupprimerTu es très avisé, Nunzi. Point barre.
Dis, ton navire ne s'appellerait-il pas l'insubmersible ? ... parce que je me souviens avoir voyagé avec mon compas et mon gilet de sauvetage dans ce genre de rafiot ! ! ! ;-)
RépondreSupprimerSans doute, chère Sable. Sans doute...Mais pour combien de temps? j'ai appris que l'Education Nationale -la "Grande Maison" chère àmon vieil amiral- venait de se vendre à Total pour la modique somme de 4 millions d'euros...Snif, l'insubmersible noyé dans un flot de pétrole, ça ne le fait pas trop...J'enrage, et j'ai des fourmis dans mon épée.
Supprimer
Supprimer...Ce que c'est de la laisser inoccupée...
En préambule à la « Ballade du duel qu’en l’hôtel bourguignon
monsieur de Bergerac eut avec un bélître ! », ce dialogue « équivoque »
que Célestine évoque malinement, comme a écrit Rimbaud…
Cyrano, poussant un cri comme lorsqu’on est saisi d’une crampe.
Ay ! ...
Le Vicomte, qui remontait, se retournant.
Qu’est-ce encor qu’il dit ?
Cyrano, avec des grimaces de douleur.
Il faut la remuer car elle s’engourdit...
– Ce que c’est que de la laisser inoccupée ! -
Ay ! ...
Le Vicomte.
Qu’avez-vous ?
Cyrano.
J’ai des fourmis dans mon épée !
Le Vicomte, tirant la sienne.
Soit !
Cyrano.
Je vais vous donner un petit coup charmant.
Le Vicomte, méprisant.
Poète ! ...
Cyrano.
Oui, monsieur, poète ! et tellement,
Qu’en ferraillant je vais – hop ! – à l’improvisade,
Vous composer une ballade.
Etc, etc, il y en a 2700 de même haute volée…
Ah, cher Nuage, ce doit être quelque chose d'aller au théâtre en votre compagnie...vous semblez si plein de la pièce, si érudit et si raffiné. Mais ce que vous ignorez, peut être, c'est que Cyrano est, avec le Jeu de l'amour et du hasard, ma pièce préférée.
SupprimerBien à vous
jUSTE pour te remercier pour ta fidélité !
RépondreSupprimerJe ne manquerai pas de te lire !
Helene, bonne rentrée à toi également.
Merci ma belle Hélène (sans jeu de mot!, hihi, on a dû te la faire cent fois!)
SupprimerToi aussi, passe une rentrée sereine et paisible. Et sois zen. Les choses arrivent à point nommé quand on les appelle avec le coeur..
^_*.
Ah Célestine sans son métier de maîtresse ne serait sans doute pas Célestine. Tu as l'art de réconcilier ce que d'autres avant toi ont un tantinet foiré.
RépondreSupprimerJ'aime cet amour que tu sembles transmettre, ce sacerdoce que tu as épousé et bon dieu mais c'est bien sûr je veux bien porter un bonnet d'âne le temps que tu voudras, rien que pour apprendre avec toi. :-)
Bonne rentrée maîtresse.
Tu serais sûrement très mignon avec un bonnet d'âne sur la tête, mais pas de bonnet d'âne dans ma classe. Chaque enfant est unique et porteur d'une histoire et le comprendre est l'essentiel de ce sacerdoce dont tu parles. L'aider, le comprendre, même si parfois c'est très difficile et qu'il semble ne pas y mettre beaucoup du sien.merci pour tes paroles encourageantes.
SupprimerEst-ce la perspective de la rentrée qui te fait faire de si beaux rêves?
RépondreSupprimertu les racontes bien en tous cas
Je raconte une réalité, le rêve c'est évidemment de souhaiter que les paroles entendues il y a si longtemps soient perpétuées, parce qu'elles me semblaient juste et que c'est la dessus que j'ai bâti toute ma carrière. Une foi inébranlable en l'homme. C'est peut être cela qui est un rêve, de nos jours.
SupprimerBises
A chaque fois que tu relèves un défi, ça donne un texte splendide, chaloupe pas ! :~)
RépondreSupprimerOh, comme je suis heureuse de te revoir, monsieur le vacancier! C'est génial que mon billet " de rentrée" coïncide avec ton retour...tes petits commentaires judicieux et toujours au second degré commençaient a me manquer.
SupprimerSi je chaloupe, promis, ce sera uniquement dans ma démarche naturelle qui ondule ( a cause de mon fondement callipyge ;-)) Jamais dans mes convictions.
Tout a été dit dans la longue liste des commentaires... J'y ajoute juste un souhait de bonne rentrée à tous les amirals, les malhabiles, les sincères, les moussaillons...
RépondreSupprimerBien à vous,
Fabienne
Chère Fabienne
SupprimerJe me suis permis de publier le commentaire que vous n'arriviez pas à mettre ici. Je pense que lorsque vous avez la mention "sélectionnez le profil" il vous faut choisir "Nom/URL " et taper juste votre nom dans la case réservée à cet effet.(C'est ce que j'ai fait, j'ai tapé Fabienne".
Si vous avez un blog, vous pouvez entrer votre adresse de blog dans la case "URL" mais ce n'est pas obligatoire pour commenter.Puis taper sur "continuer" et enfin sur "publier".
Amicalement
Célestine
Post-Scriptum "Tout a été dit"? En êtes-vous bien sûre? Moi je pense qu'autant d'êtres humains, autant de commentaires différents. Tout n'a jamais été dit sur un sujet...Sinon, depuis le temps, le silence aurait remplacé la parole.
Supprimer^_*
Il semble qu'il y ait des croisières sur des flots apaisés où l'on rêve d'embarquer en passager clandestin, rien que pour le plaisir de na pas devoir débarquer. On pourrait alors refaire tant que l'on veut le chemin qui fait de nous des hommes.
RépondreSupprimerC'est vraiment très joli ce que tu dis, Plaisir des mots( joli pseudo, tu as toute ta place ici, évidemment)
SupprimerPassager clandestin dans ma classe...je ne sais pas si j'aurais le cœur de le déloger de sa cachette, si j'en trouvais un...bienvenue chez moi.
Celui qui vit sans douter est bien prétentieux, je pense. Le doute permet de se remettre sans cesse en question et de dépasser nos limites...
RépondreSupprimerBelle métaphore, Célestine. Comme tu as eu de la chance de croiser cet "amiral" au début de ce voyage au pays des enfants, infini, périlleux mais tellement gratifiant. Quelle satisfaction pour toi de voir tes petits mousaillons prendre la mer, et quel bonheur de voir cet équipage renouvelé encore et encore.
Tiens bon la barre et tiens bon le vent !
Bonne rentrée 2013
Bisous
Chère Soène, tu cites les paroles d'une chanson que j'aime bien apprendre à mes moussaillons, comme par hasard!!!
Supprimer:-))))
Pour ce qui est des gens qui doutent, je te renvoie a la jolie chanson d'Anne Sylvestre que j'ai publié dans un billet au même titre...( voir la liste des billets tout en bas...)
Merci pour tes paroles encourageantes.
Gros bisous
Autant de plaisir à lire le texte que les commentaires :)
RépondreSupprimerQuel bonheur de lire cela chère (cher?) zzou71...
SupprimerJe suis la plus heureuse quand cette zone de commentaire se transforme en salon où l'on cause, de tout et de rien, dans la joie et la bonne humeur...
Quand chacun peut revenir autant de fois qui lui plaira donner ses sentiments ou ses paroles affectueuses ou même moqueuses.
Oui, c'est un bien grand plaisir que devaient éprouver les belles dames du temps jadis dans les salons desquelles l'on se pressait pour venir deviser en bonne compagnie.
Je te souhaite le meilleur pour cette année de
RépondreSupprimertravail. Tu sais, je pense, le rôle primordial que les
instituteurs ont dans la vie de chacun et qu'ils font partie
des rares personnes que l'on n'oublie jamais.
Bonne chance.
Hurluberlulu
C'est un bel hommage que tu rends à ceux qui t'ont enseigné...parfois hélas, certains se sont rendus inoubliables de triste façon, et l'on rencontre parfois des adultes qui ont été cassés par un maître cruel ou abusif. Cela m'attriste profondément.
Supprimermerci pour tes mots
Célestine, Je te contacte pour les Plumes 14... Je viens d'ajouter un édit à la demande d'Aspho, sur son dernier billet.
RépondreSupprimerA bientôt...
Enfin le temps de venir lire ton si joli texte non fictionnel !!! J'admire ton optimisme indécrottable dans ce monde souvent cynique et blasé mais une des phrases de ton maître était encourageante quand il disait qu'enseigner c'était espérer (ou qqch comme ça^^)... Tant qu'un infime espoir luit au fond d'un oeil, alors on peut y croire à fond ! Je te souhaite une belle rentrée ma copine de récré et une année moins chahutée que la précédente... Des bises ♥
RépondreSupprimerMerci beaucoup ma belle d'être venue poser ce long commentaire...avec tout ce que tu as a faire, je suis très touchée que tu prennes ce temps -la.
SupprimerA très bientôt pour les dernières plumes!